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Être père est avoir la responsabilité d'une destinée - ft. Shôren

Stannis Baratheon
The Son of Light

Stannis Baratheon

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The Return of the Storm Lord


- The night is dark and full of terrors -



Cinq lunes s’étaient écoulées depuis le départ de Stannis Baratheon pour son voyage dans l’Orage. La région s’était soudainement embrasée sous le feu du dragon de Viserys et la panique était présente sur les terres du Cerf. Celui-ci avait mené des recherches poussées pour débusquer le perfide prince déchu, en vain. À son arrivée à Serena, Stannis apprit que Bryce et ses armées avaient fait chou blanc. La colère du roi n’en était alors que plus légitime tout comme celle de Stannis qui rêvait de pouvoir mettre la main sur ce maudit traitre. Quoiqu’il en soit, le suzerain avait reçu ordre de rester poster à la frontière et profita alors de l’accueil des Caron, profitant de ce séjour pour féliciter le couple nouvellement marié et qui attendait déjà un heureux événement, tout comme lady Bethany Selmy, également présente. C’était l’occasion pour Stannis d’avoir une certaine proximité avec ses vassaux, qui se sont montrés fidèles, vaillants et courageux dans les recherches menées dans les Montagnes Rouges. Mais voilà qu’il y a quelques semaines maintenant, lord Tywin a recontacté Stannis. Ce-dernier espérait pouvoir apporter son aide quelque part, alors que les nouvelles du Bief n’étaient guère encourageantes et celles du Val encore moins. Il n’en était rien. Les Bieffois avaient remporté la bataille tandis que les Valois l’avaient perdu. Mais c’est pour une toute autre affaire que le maître de la guerre contactait le suzerain de l’Orage. Il voulait que la reine rentre à Port-Réal immédiatement. Stannis rentra alors à Accalmie où s’étaient réfugiés la reine et son entourage.

Le Suzerain avait donc fait son retour à la toute fin de la septième lune de l’an 304, laissant son frère en charge des armées postées à la frontière bieffoise. Il était ainsi revenu avec une petite poignée d’hommes et Neina, bien sûr. Il était bien heureux de pouvoir rentrer chez lui, à Accalmie, auprès de son épouse, sa fille et ses fils. Il avait même l’impression qu’ils avaient tous changé, que ses fils avaient grandi. C’était là l’avantage de leur jeune âge, ça poussait à une vitesse. Ce ne fut pas les seuls à l’accueillir puisqu’effectivement, la reine et toute sa cour étaient présents à Accalmie. Cela avait, sans aucun doute, animé la place forte durant ces derniers jours. Le suzerain ne tarda pas à s’entretenir avec la reine et un des gardes royaux qui était affilié à sa protection. L’entretien avait été respectueux et la reine, bien qu’énervée par la demande de lord Tywin et les secrets autour de celle-ci, avait bien compris la position de l’Orageois. Elle n’avait alors émis que très peu d’opposition lorsqu’il avait fallu la mettre sur un bateau en direction de Port-Réal. L’entretien dura un certain temps et il fut là, l’occasion de réitérer son serment d’allégeance. Stannis assurait à Alyria que son soutien envers Rhaegar était infaillible, encore plus après les actions intolérables de Viserys dans les premiers temps de la guerre. La reine, le prince héritier, la princesse, leurs dames et les soldats quittèrent alors Accalmie dans la même semaine. Stannis, désireux de demeurer dans sa région pour mener ses troupes si besoin, missionna ser Davos, son fidèle conseiller, pour escorter la reine mais également pour comprendre quelle était la situation à la capitale et pourquoi lord Tywin sommait la reine de revenir.

Un fois tout ce monde parti, Accalmie redevient calme, caractéristique du fief des Cerfs. Stannis pouvait, le temps d’un instant, retrouver sa famille. Il n’était pas parti bien longtemps mais ses absences étaient autrefois rares alors que depuis le début de la guerre, elles étaient plus régulières. Il fallait s’y attendre. Être suzerain impliquait, en ces temps compliqués, la gestion des troupes et le déplacement de celles-ci. Il s’estimait heureux car, jusqu’ici, il n’avait pas eu à quitter sa région – en dehors du conseil des Suzerains l’année passée – mais il viendrait sans doute un temps où il le devrait. Son ban était levé, sa flotte était prête. Stannis était prêt à se défendre contre les armées ennemies ou bien les attaquer pour aider une région voisine. Mais, en ce début de huitième lune, pas de guerre, pas de décision militaire, pas de pensées inquiétantes. Il se trouvait à l’extérieur d’Accalmie, loin des lugubres pièces du château. Il admirait la vue vers l’Est. Ce n’était pas une vue qu’il admirait souvent, par ailleurs. L’horizon de la baie des Naufrageurs lui rappelait bien des mauvais souvenirs, un en particulier. Mais aujourd’hui, après les premiers événements de la guerre, il avait ressenti le besoin de venir ici, de réfléchir, de penser, de se questionner. Au milieu de tout cela, il ne pouvait, évidemment, pas oublier la vue du bateau qui coule avec, à son bord, ses parents. C’est un souvenir qui le hante encore parfois et qui demeure toujours autant traumatisant. Stannis était tellement plongé dans ses pensées qu’il ne fit pas tout de suite attention à la présence soudaine de sa fille, Shôren.

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Etre père est avoir la responsabilité d’une destinée.
Alentours d’Accalmie | An304, lune 8, semaine 1.



Un étonnant calme régnait désormais à Accalmie.


Un silence auquel Shôren goûtait à nouveau avec un certain plaisir. Un certain soulagement également. Si la Reine, ainsi que sa suite, avaient été d’une prévenance et d’un respect à toute épreuve, la jeune fille devait avouer que toute cette affluence lui avait causé quelques émois. Il était vrai qu’elle n’avait guère l’habitude de voir autant de personnes à la fois en la demeure de ses ancêtres. Son cercle proche se limitait à sa famille. Famille qui avait connu une sorte d’éclatement après la venue de Viserys et de sa monstrueuse créatures au-dessus de leurs têtes…


Un éclatement qui se poursuivait encore à l’heure actuelle. Oncle Renly se trouvait toujours   à la frontière du Bief. Des troubles y avaient aussi été remarqués, d’après ce que le Faon avait pu saisir. Même Ser Davos était partit, raccompagnant la Reine, la princesse, leurs enfants ainsi que leurs suites jusqu’à Port-Réal. Si la jeune fille s’en était tout d’abord voulu d’avoir laissé traîné ses oreilles de la sorte, fort était de constater qu’elle avait besoin de savoir. Accalmie était une forteresse des plus solides, c’était un fait. Et pourtant, il arrivait à Shôren de songer au fait que ces hauts et épais murs ne soient pas suffisants cette fois. Son sommeil en ressortait souvent plus agité qu’à l’accoutumée, bien que Shôren ne se permettait d’en parler. Orys avait besoin d’elle. Si elle-même montrait sa peur, comment pourrait-elle le rassurer ?


A moins que cela ne soit aussi du à l’agitation qui avait régné à Accalmie ? Shôren n’aurait su dire. Ses craintes s’étaient cependant quelque peu apaisées, depuis le retour de son père parmi eux. Neina avait aussi fait le déplacement, chose qui rassurait également la jeune fille, à son grand étonnement. Il lui faudrait lui présenter le résultat de ses lectures et ses progrès lorsque la prêtresse rouge aurait du temps à lui accorder. Il lui fallait des choses auxquelles se raccrocher. La religion aurait pu en faire partie. Son indécision restait cependant gravée dans son esprit. Que cela soit les Sept ou le Dieu Rouge, ils lui semblaient tous et toutes bien muets en ces temps si troubles…


Mais Père était revenu. C’était là une bonne nouvelle. Une très bonne nouvelle, même ! Les corbeaux avaient été rares, ces derniers temps. La situation à laquelle il avait du faire face expliquait ce fait. Aussi, la jeune fille était ravie, apaisée également, de savoir son père et suzerain leur était revenu ! C’était enveloppée dans une cape taillée dans un tissu sombre assez épais, capuche sur la tête, que Shôren avait quitté la forteresse, une servante et un garde sur ses talons. Pensait-ils qu’elle comptait se dérober et fuir dans la forêt qui entourait leur demeure ? Cette pensée parvint à faire sourire la jeune fille. Avec son père, elle ne risquait rien. Si même la grisécaille n’avait pas pu l’effrayer, rien ne le pourrait.


Elle avait cherché son père dans leur demeure, avant qu’un serviteur ne lui indique qu’il avait vu leur suzerain quitter la forteresse. Shôren s’était montrée surprise par cette nouvelle, avant d’en prendre son parti et de faire de même. Depuis le retour de son père, tous deux n’avaient fait que se croiser, sans réellement pouvoir échanger. Cette sortie semblait être le moment parfait pour arranger ce fait. Qui plus est, le temps semblait être à leur avantage. Si la jeune fille avait veillé à se vêtir avec des vêtements épais, il faisait toujours plus frais sur la côte, la sortie n’en serait pas moins agréable. Dissimulée sous sa cape, le Faon d’Accalmie avait aussi veillé à emporter la petite sacoche dans laquelle elle plaçait certaines de ses découvertes. Les coquillages s’y mêlaient parfois à son herbier ou encore à des pierres qui sortaient de l’ordinaire.


Sa dernière découverte en date était ce qui ressemblait à une pierre volcanique, aussi légère qu’une plume. Peut-être provenait-elle de Peyredragon ? Elle était si légère que la chose était possible, la mer n’aurait eu aucun mal à la transporter jusqu’ici. Il s’agirait de l’élément principal de la prochaine expérience qu’elle comptait présenter à Orys ! Voir une pierre flotter l’intriguerait, son aînée en était persuadée ! Mais pour le moment, elle avait un autre but à l’esprit. Un but qui apparut en même temps que la silhouette de son père, qui se découpait dans l’horizon. Avec douceur, Shôren renvoya le garde et la servante, sachant que rien ne pourrait lui arriver désormais. Cette conversation pourrait se passer d’oreilles indiscrètes.


« Père ? La jeune fille avait du lever la voix, afin d’être certaine d’être entendue malgré le vent et le fracas des vagues. Puis-je me joindre à vous ? »


Question rhétorique s’il en était, car Shôren s’était déjà approchée à grandes enjambées. Ce ne fut qu’une fois arrivée à côté de son père que la jeune fille ôta sa capuche, révélant les traits caractéristiques de son visage, ainsi qu’un sourire lumineux qui pourrait presque les faire oublier. Un sourire qui faiblit sensiblement, alors que le Faon se rendait compte de la mine grise affichée par son père. Les difficultés s’étaient accumulées, ces dernières lunes. Personne ne pouvait en sortir indemne, plus encore ceux et celles qui se trouvaient en première ligne.

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Father & Daughter


- The night is dark and full of terrors -



Lorsque Shôren se manifesta, Stannis sortit immédiatement de ses pensées. Demeurant aussi stoïque qu’à son habitude, il salua sa fille et accepta sa compagnie. Elle ne le savait peut-être pas mais sa présence lui faisait du bien. Dans des moments de doute et d’appréhension comme ceux qu’il vivait dernièrement, il arrivait toujours à se calmer en pensant à ses enfants ou en voyant Shôren. Il était heureux d’être revenu à Accalmie mais s’inquiétait de la suite des événements. Willos semble avoir la situation en main dans sa région mais l’Ouest et le Val sont en péril. Il commençait à fomenter un plan dans son esprit et ce, depuis le conseil des suzerains même. Il savait qu’il serait un soutien pour les autres suzerains malgré les attaques qu’il a subi à la fin de l’année passée. Aujourd’hui, les forces ennemies se concentrent sur d’autres régions. Viserys fait régner la terreur à plusieurs endroits pour créer une division mais les loyalistes semblent tenir. Enfin… combien de temps le Val tiendra si des maisons commencent à tomber ? Stannis se devait de faire quelque chose et il attendait plus que patiemment des directives de lord Tywin. Cela lui vint alors soudainement mais les manigances du Vieux Lion l’intiguaient. Mais en présence de sa fille, Stannis préférait déconnecter de la réalité terrible qui se jouait en Westeros.

- Merci de me faire l’honneur de votre compagnie, ma fille. Vous ne préférez pas vous occuper d’Orys ou d’Ormund ? Vous semblez bien vous accommodez de votre rôle de grande sœur désormais ? Qu’en pensez-vous ?

Stannis n’était le père parfait mais il tentait. Mieux encore depuis son remariage avec Randa et la naissance d’Orys, l’homme avait changé, non pas physiquement car il demeurait toujours aussi inexpressif et apathique, mais mentalement. Il paraissait, aussi étrange que cela puisse paraître, plus heureux. Il est vrai que l’arrivée d’un héritier mâle permettait à Renly, le frère méprisé, de ne pas hériter. Cela coïncida même avec la loi de la princesse Rhaenys qui permettait à Shôren, donc, d’être seconde dans l’ordre de succession, devant son oncle. Mais aujourd’hui plus aucune inquiétude de ce côté traînait dans l’esprit de Stannis. Randa lui avait donné deux beaux et forts garçons. Orys et Ormund, appelés en l’honneur d’ancêtres. Orys Baratheon était l’ami et supposé demi-frère d’Aegon le Conquérant tandis qu’Ormund était le grand-père de Stannis, marié à une Targaryen, ce qui fait du suzerain, un cousin éloigné du roi. D’ailleurs, il ne s’était fait la réflexion sans le vouloir mais avec la loi de Rhaenys, il se trouvait désormais dans l’ordre de succession de la famille royale. Non pas qu’il aspirait à faire comme son frère, loin de là, mais c’est une information qui pourrait être utile dans le pire des pires scénarios. Mais bien loin de tout ce tumulte et cette nouvelle Danse des Dragons qui commence à briser le continent, Stannis pouvait bien s’octroyer un petit moment avec sa fille.


#FFD133 : Stannis Baratheon

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Alentours d’Accalmie | An304, lune 8, semaine 1.



Alors que son père demeurait silencieux, Shôren porta son regard sur les flots agités. Elle avait l’habitude du fracas des vagues contre ces falaises déchiquetées. A dire vrai, ce son avait été sa première berceuse. Née au cœur d’Accalmie, la jeune fille avait rapidement appris à ne plus craindre le souffle du vent ou les colères de l’orage. Plus encore depuis le retour du printemps. Elle savait que les choses étaient quelques peu différentes pour son père. La Baie des Naufragés portait hélas bien son nom. Dès lors, Shôren devait avouer qu’elle était surprise de le trouver ici, à cet endroit où l’océan laissait parfois éclater sa rage.


« Mes frères sont toujours dans mes pensées ! assura la jeune fille, tout sourire, espérant ainsi dissiper la chape de plomb qui le surplombait. Je les retrouverai bien vite. Orys est un bon élève, je me plais à lui enseigner ce que je peux savoir. Quant à Ormund, comment ne pas l’aimer ? Il est encore bien paisible, comme l’on peut l’attendre pour un enfant de son âge. »


Pour des raisons qui lui semblaient ubuesques aujourd’hui, Shôren avait craint une mise à l’écart, à la suite du remariage de son père. L’on disait qu’un remariage était important pour donner une mère ou un père aux enfants nés du premier lit. Pour assurer la suite de la lignée en bonne intelligence. Et pourtant, nombre de familles s’étaient déchirées à cause de cela. Tout c’était cependant passé pour le mieux. A bien des égards, Shôren n’aurait pu être plus heureuse. Elle qui était née dans une famille mise à mal par la guerre et par des querelles qu’elle ne pouvait comprendre à cette époque avait fini par trouver un équilibre dans cette fratrie recomposée. Si les tambours de la guerre ne vrillaient pas ses tympans, sans doute son bonheur aurait-il été complet entre ses frères, Lady Randa, son père, ses livres et ses petites découvertes.


« … Je suis heureuse que vous soyez de retour, Père. Accalmie n’est pas la même lorsque vous vous absentez. avoua finalement Shôren. Je tenais à vous le dire. C’est la raison de ma venue mais je comprendrai que vous souhaitiez rester seul. Vous avez fait beaucoup pour nous, pour l’Orage aussi. Vous avez bien droit à un peu de repos, ne pensez-vous pas ? »


La jeune fille avait esquissé un sourire, posant sa main sur le bras de son père. Sous sa douceur apparente, et réelle, le Faon n’était pas dupe. Bien qu’encore jeune, Shôren avait depuis longtemps délaissé les contes et les douces chansons. La guerre était à leurs portes. La présence de la Reine entre leurs murs il y a encore peu était une preuve de plus de ce fait. Même Orys le savait et le décrivait parfois avec ses mots d’enfant.


Dès lors, elle s’effacerait si son père le jugeait nécessaire. Si la loi de la Princesse Rhaenys avait offert un destin différent à bien des filles et femmes, elle n’avait que quinze ans et ne se voyait pas réclamer la moindre espèce d’importance pour le moment. Aussi ne s’imposerait-elle pas dans ces discussions au ton grave. Au retour de la paix, peut-être. Car il y aurait une paix. Shôren en avait la certitude. Encore fallait-il déterminer qui l’instaurerait et les évènements qui la  précéderait…


« Puis-je savoir ce qui vous a mené jusqu’ici ? » demanda doucement la jeune fille, espérant ne pas raviver de mauvais souvenirs en parlant de la sorte.

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An Old Memory – Part 1


- The night is dark and full of terrors -



Pendant longtemps, Shôren avait été l’unique enfant de Stannis. De la mort de Robert jusqu’à la naissance d’Orys, le suzerain de l’Orage n’avait que cette petite fille défigurée et douce. Il ne la rendait responsable de rien. Ce n’était pas sa faute si sa mère n’avait jamais pu donner un fils viable au suzerain. Ce n’était pas sa faute si l’héritier d’Accalmie et de l’Orage était un enfant puis un homme peu enclin à diriger une maison et encore moins une région. Elle n’avait jamais rien fait de mal et rendait toujours fier son père même si celui-ci ne lui montrait guère. Stannis était un homme austère, tout le monde le sait, tout le monde le voit. Il était très rare de le voir sourire, s’esclaffer, rire. Exprimer sa joie, son contentement, son bonheur lui était quasi inconnu. À la naissance d’Orys, le suzerain était très angoissé à l’idée de perdre sa nouvelle épouse et son enfant à naître puisqu’ils vivaient tous l’épidémie de Peste Rouge qui avait déjà emporté bon nombre de sujets Orageois mais aussi Bieffois et Couronniens. À la naissance d’Ormund, Stannis était, cette fois, enragé par les dernières nouvelles concernant sa région. Viserys venait d’attaquer plusieurs localités et demeurait introuvable. Il avait alors maudit les dragons, ces créatures volantes de nouveau en vie et manifestement propriétés de nombreuses personnes dans tout Westeros.

Il n’était pas dénué d’émotions, bien au contraire. Il savait se réjouir mais préférait ou plutôt n’arrivait pas à le montrer. Il était heureux finalement de s’être remarié à lady Randa Rykker qui lui avait déjà donné deux enfants, deux beaux garçons qu’ils nommèrent en hommage à d’anciens membres de la famille Baratheon. Stannis avait toujours rêvé pouvoir nommer ses enfants en hommage à des ancêtres. Il le pouvait désormais et bien qu’il ne le sache pas encore, il le pourra à nouveau. Alors en posant son regard pour sa fille qui venait de le rejoindre, Stannis se sentit… apaisé. Son esprit tourmenté par la guerre se calma quelques minutes et il put alors être attentif à Shôren. Elle était passée par tellement de statut, représentait tellement de choses. Le suzerain reconnaissait volontiers qu’il l’avait un peu délaissé ces dernières années, là plus encore depuis la naissance de ses frères et la guerre. Lui en voulait-elle ? Elle serait en droit de lui en vouloir. Il trouverait ça même normal, tout comme lui en avait voulu à sa mère de lui préférer Robert. Il avait beau avoir été son modèle, il avait été jaloux de l’attention trop grande de leurs parents à l’égard de ce frère, aujourd’hui disparu. Mais cela semblait ne pas être le cas. Shôren avait toujours été présente dans les bons comme dans les mauvais moments.

- Seul… je l’ai été si longtemps ou en tout cas, j’ai ressenti une certaine solitude pendant un long moment. Alors, non, ma chère fille, je ne veux pas que vous vous en alliez. D’autant que…

Il s’interrompit et regarda à nouveau l’horizon. La Baie des Naufragés. Quel terrible nom ! Quoiqu’il en soit, il allait sûrement devoir y faire élever la flotte Orageoise. Tout comme le Nord et le Conflans, il ne pouvait décemment pas rester là sans rien faire. Rien n’indiquait que des traîtres aient pu infiltrer la région de l’Orage. Aussi, Viserys étant dans le Val, le côté stratège du suzerain a vite vu un plan qui pourrait prendre forme et être utile pour la guerre. Il y réfléchissait depuis les terribles nouvelles des batailles, des guérillas, des décisions prises çà et là. Il détestait être dans l’inaction et surtout d’avoir l’impression d’être une petite marionnette. Il espérait compter sur la fougue du maître de la guerre, malgré son âge avancé, pour lui permettre d’apporter du soutien là où cela était nécessaire. Ses semaines à Serena se sont avérées finalement inutiles puisque les loyalistes Bieffois ont brillamment remporté la bataille contre les traîtres qui ont été obligés de se terrer chez eux. Stannis sait qu’il va devoir repartir bientôt. La guerre était loin d’être finie. Shôren demanda alors ce qui l’avait mené jusqu’à cet endroit. Stannis regarda à nouveau sa fille puis retrouva l’horizon.

- Vous souvenez-vous de l’histoire que je vous racontais à propos de vos grands-parents, lord Steffon et lady Cassana ?

Voilà ce qui l’avait mené jusqu’ici. Une envie d’air frais. Une envie de se souvenir. Une envie de se recueillir.


#FFD133 : Stannis Baratheon

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Etre père est avoir la responsabilité d’une destinée.
Alentours d’Accalmie | An304, lune 8, semaine 1.



Bien des personnes jugeaient son père inflexible et froid. Shôren n’avait jamais vu les choses ainsi. Elle avait toujours vu au-delà de cette façade. Elle avait toujours su discerner des sourires dans ses paroles, à défaut de les voir sur son visage. Elle avait toujours su apercevoir sa fierté dans des mots qui semblaient pourtant banals pour le commun des mortels. Les choses avaient toujours été ainsi, bien que la jeune fille n’ait pas pu ignorer le changement qui s’était opéré après le mariage de son père avec Lady Randa, ainsi que la naissance de leurs fils. Ils avaient apportés quelque chose à leur père qu’elle-même n’avait jamais pu réellement lui offrir. Le Faon d’Accalmie n’avait rien à se reprocher. Tout juste regrettait-elle ce pincement au cœur qu’elle avait eu, peu de temps après la naissance d’Orys. Elle n’était qu’une enfant qui craignait d’être abandonnée, bien que cette pensée était pour le moins irrationnelle.


« Je resterai, dans ce cas. assura la jeune fille, tout sourire. Je crains que vous ne puissiez vous défaire de moi de sitôt. Il vous faudra vous y faire ! »


Si Shôren ne regrettait en rien le cours que son existence avait pris, elle devait avouer que ce moments passés seul à seule avec son père lui manquaient. Ces moments où elle n’était que Shôren. Ou elle pouvait souffler, ne plus être ce modèle qu’elle s’était promis d’être pour Orys et Ormund. Une promesse qu’elle avait faite devant son père et devant Lady Randa. Un serment qui n’en avait que plus de valeur, de fait. Non pas que la jeune fille ne se plaisait pas dans ce rôle qui lui avait été attribué. Il arrivait cependant qu’elle ait besoin de prendre du recul. De pouvoir profiter de cette jeunesse qui était la sienne et qui s’arrêterait bien trop tôt.


Un sentiment qui n’était que plus prégnant encore avec les départs et les absences répétées de son père. Shôren savait qu’elle n’était plus une enfant. Et pourtant, elle n’était pas encore tout à fait une femme. Un statut particulier, ambigu, qui faisait qu’elle cherchait cette place dans ce monde décidément bien instable… Alors que le regard de son père se perdait à nouveau sur l’étude azurée, Shôren ne put s’empêcher de faire de même. Bariol lui parlait parfois de ce qu’il disait avoir vu, sous les yeux. Des récits qui avaient toujours effrayés Shôren, à dire vrai. Certains lui avaient même donné des cauchemars… Il n’y aucun récit de bons liés à cette étendue d’eau. Son nom seul pouvait donner des frissons aux marins les plus expérimentés.


« … Celle de leur voyage en Essos ? demanda doucement Shôren. Le voyage qu’ils ont fait ensemble à la demande du Roi Aerys afin de trouver une personne digne d’épouser son fils ? »


Bien sûr qu’elle se souvenait de cette histoire. A dire vrai, la jeune fille s’en souvenait parfaitement. Si dans ses jeunes années, le fait que sa famille se limite à son père, à son oncle et à quelques autres personnes, en grandissant, Shôren avait compris que quelque chose clochait. Que les autres enfants avaient souvent des grands-parents, des cousins ou encore des cousines. Ce n’était pas son cas. Son oncle Robert avait été tué au cours de la rébellion qu’il avait lui-même instiguée. Sa mère était morte depuis des années à présent au point que le Faon d’Accalmie ne gardait qu’un vague souvenir de sa silhouette. Quant à sa famille Bieffoise, Shôren ne l’avait que peu côtoyée.


Aussi, des questions avaient fini par s’imposer dans son jeune esprit. Des questions auxquelles son père avait fini par répondre, au vu de son insistance. A cette époque, il avait dut la juger assez âgée pour connaître cette vérité que Bariol évoquait parfois sans même qu’elle ne s’en rende compte. Celle de cette disparition qui aurait pu être évitée, à bien des égards. Qui avait causé tant de souffrances pour le résultat connu actuellement.


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An Old Memory – Part 2


- The night is dark and full of terrors -



Shôren Baratheon avait longtemps été la seule enfant de Stannis Baratheon. Aussi, c’est à cette enfant qu’il avait raconté la plupart des histoires entourant les Baratheon. Très tôt, la jeune fille avait montré des prédispositions pour la lecture et l’écriture. Elle adorait lire, pouvait se plonger dans de nombreux livres en un temps record, cela en étonnait encore le seigneur des lieux. Il était donc plus que ravi de lui conter l’histoire de leur famille, chose qu’il réitérera avec joie pour ses fils Orys et Ormund. Tous deux sur la falaise de laquelle il avait vu mourir ses parents, Stannis et Shôren partageaient un moment père-fille agréable alors que la guerre faisait rage dans tout Westeros. N’inquiétant pas plus que de raison sa fille aînée, Stannis ne montrait rien de son inquiétude quant aux semaines et lunes à venir. Il voulait prendre le temps de s’aérer l’esprit, de se souvenir, de rendre hommage. Il demeura silencieux lorsque la jeune fille demanda confirmation qu’il s’agissait bien de l’histoire tragique du naufrage de ses grands-parents dont il était question-là. Il ne fit qu’acquiescer d’un geste de la tête, sans quitter l’horizon du regard, apercevant au loin l’ombre du bateau, sentant la présence de son frère à ses côtés. C’est un événement qui avait énormément marqué Stannis, et à raison. Il n’avait plus jamais été le même après cela. Il se renferma sur lui-même et renferma également ses émotions, ses sentiments. Stannis n’était pas connu pour s’épancher émotionnellement. La colère qu’il avait laissé s’échapper lors d’une réunion d’urgence après les attaques de Viserys avaient même étonné le prince Aegon, présent à ce moment-là. À ce moment précis, en présence de sa fille seulement, Stannis avait le regard triste.

Le suzerain de l’Orage savait que le temps était compté avant qu’il ne s’engage plus encore dans la guerre. Les nouvelles du Val étaient mauvaises, celles de l’Ouest peu encourageantes, celles du Roi inquiétantes. Stannis devait faire quelque chose. Il ne supporterait pas de rester inactif alors que ses homologues suzerains subissaient des attaques incessantes et des défaites cuisantes. Le Bief semblait mieux s’en sortir. C’est pourquoi le regard de l’Orageois se portait sur le Val. Il attendrait néanmoins le retour de Davos, parti à la capitale raccompagner la reine, pour savoir ce qu’il se trame de ce côté-là. Mais Stannis entrevoyait déjà un plan d’action pour son ost. Cela impliquait, dans des circonstances bien différentes, un départ en bateau comme l’avaient fait ses parents plus de vingt ans plus tôt. Il prierait R’hllor de lui donner la possibilité de revenir auprès de sa famille. Il ne pouvait pas laisser son épouse, sa fille et ses fils seuls dans un monde qui se déchire. Il ne le permettrait pas. Pourtant, il ne pouvait rester à Accalmie indéfiniment alors que des alliés ont clairement besoin d’aide. Portant son regard vers Shôren, le suzerain brisa enfin le silence.

- Vous avez une excellente mémoire, ma fille. En effet, la fin tragique de lord Steffon et lady Cassana s’est jouée ici, alors de retour d’Essos. Leur voyage fut vain mais scella un chapitre de l’histoire de l’Orage, provoquant la montée de mon frère sur le trône d’Accalmie…

Il marqua une courte pause avant de se confier à nouveau à sa fille.

- Je ne peux décemment pas vous mentir… Je vais devoir repartir. Je ne sais pas encore quand ni où mais je me dois de vous y préparer, vos frères et vous, ainsi que lady Randa. La guerre fait rage dans des régions plus au nord et je vais leur apporter mon soutien. Je…

Il s’interrompit à nouveau, dévoilant au passage une certaine émotion dans la voix. De la peur ? De l’inquiétude ? De l’incertitude ? Stannis ne saurait dire lui-même et préféra se ressaisir, évanouissant ces sentiments au fond de lui. Le regard à nouveau vers l’horizon, il reprit d’une voix plus contrôlée et assurée.

- Je voulais donc… profiter de quelques moments avec vous. Qui sait, quand je partirai, combien de temps je le serai.

Stannis était venu ici pour changer d’air après plusieurs lunes à Serena. Cet endroit était comme un refuge où il venait souvent pour réfléchir, penser, faire une pause, se souvenir, rendre hommage. La présence de Shôren ne l’avait nullement ennuyé. Au contraire. Non seulement, il voulait la préparer à son futur départ, mais il voulait saisir l’occasion de savoir comment c’était passé les dernières lunes, durant son absence prolongée.


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Alentours d’Accalmie | An304, lune 8, semaine 1.



Père n’aimait pas parler de cette histoire. Shôren l’avait toujours su, évitant sciemment de parler de ses grands-parents. Durant son enfance, Mestre Cressen lui avait appris ce qu’elle devait savoir à leur sujet. C’était là tout. Elle n’avait jamais cherché à en savoir plus, par respect pour son père. Pour la mémoire de ces gens qu’elle n’avait pas connu mais qu’elle respectait de part le rang qui avait été le leur. La jeune fille avait bien remarqué cette petite lueur dans son regard. Ce petit éclat de lumière. De la tristesse. Sans y songer davantage, Shôren avait tendu un bras, se lovant contre le côté de son père. Elle était là. Elle voulait qu’il le sache, qu’il ne puisse pas en douter. Elle pouvait tout entendre, à présent. Elle était assez grande pour cela.


« Je le sais… murmura la jeune fille, plus triste qu’elle n’aurait voulu le montrer. Nous le savons tous et toutes, ici. reprit-elle, d’un ton qu’elle voulait déterminé. Vous faites ce qui est juste, Père. C’est là le plus important. Si j’étais né homme, je n’aurai pas hésité à prendre mon épée et mon bouclier pour vous suivre. J’en aurai eu l’âge, je suppose. Le courage aussi, peut-être. »


Mais elle n’était pas née homme. Sa place était ici, à Accalmie. Auprès de Lady Randa, d’Orys et d’Ormund. Dans ses livres et ses parchemins, à errer d’un couloir à un autre pour se rendre utile. Car c’était à cela qu’elle inspirait. Se rendre utile. Prouver qu’elle aussi avait sa place en ces lieux, qu’elle pouvait participer à cet effort de guerre que chacun supportait à sa manière, à sa façon. Elle ne savait pas combattre, ni mener des hommes. Elle n’était sans doute pas faite pour cela, à dire vrai. Elle ne priait pas avec autant d’ardeur que d’autres personnes, c’était autre chose. Elle n’avait pas l’âge d’administrer un fief, ou même d’aider à ladite gestion. Mais elle faisait ce qu’elle pouvait, encore et toujours. Peut-être était-ce cela, le plus important au fond ?


C’était la première fois qu’elle voyait son père ainsi. Au fil des ans, Shôren avait appris à lire ses émotions là ou les autres ne voyaient qu’un mur de glace. Mais à cet instant, ce savoir acquis avec minutie et observation lui était totalement inutile. Père lui avait toujours semblé être insubmersible. Il était comme les murailles de leur forteresse, d’une certaine manière. Dès lors, ces sentiments que le Faon percevait ne pouvait que la désarçonner. Cela ne dura pourtant qu’une poignée de secondes. Et pourtant, jamais elle ne pourrait oublier cela.


« Je suis heureuse de vous l’entendre dire. commenta Shôren, tout sourire. Mais je n’ai pas peur, vous savez. Je sais que vous reviendrez. Vous revenez toujours, comme les vagues ou la marée. Que cela dure une semaine ou deux ou même plusieurs lunes, je sais que vous finissez toujours par nous revenir. »


Les choses avaient toujours été ainsi et Shôren voulait croire au fait que cela serait toujours le cas. La jeune fille n’était pas idiote, loin de là. La guerre était une chose atroce, détruisant les hommes aussi bien que le feu pouvait le faire avec de la paille. Une partie d’elle se refusait cependant à imaginer le pire. Et à cet instant, la jeune fille s’accrochait avec force à cet espoir. Rien ne pourrait la détourner de cette idée. Absolument rien.


« Je ne manquerai pas de guetter nos pavillons ou nos bannières lorsque vous devrez vous absenter. J’apprendrais même à Orys à les reconnaître, tout comme celles de nos alliés. Il en l’âge et je suis sûre que ce jeu l’amusera, en plus de lui apprendre tout ce que bon seigneur doit savoir. »


Cela l’occuperait également. Car Shôren n’était pas dupe. Orys comprenait bien des choses, malgré son jeune âge. Toute cette agitation, tous ces changements, l’étonnaient dans le meilleur des cas. Les questions qu’il pouvait lui poser montraient cependant une sorte d’inquiétude. Celle d’un enfant dont le quotidien avait été changé de telle sorte à ce qu’il en soit quelque peu déstabilisé. Rien d’irréversible, cependant. Il suffisait souvent de peu de choses pour lui changer les idées, chose que son aînée s’appliquait à faire avec le plus grand soin.


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Stannis ne se laissait jamais submerger par ses émotions. Preuve en est, il demeurait impassible face au fantôme du navire de ses parents dont l’ombre planait au-dessus de la baie des Naufragés. Quel terrible nom maintenant qu’il y pensait ! Quel terrible nom. La présence de Shôren tendait à apaiser la tension qu’il avait en lui. Il savait que son retour à Accalmie n’était que de courte durée. Le Val était en mauvaise posture et il ne faudrait pas longtemps avant qu’il se décide à porter secours à lord Harrold. Mais il fallait étudier la situation voire les situations. Il n’y avait pas que le Val qui subissait des attaques de l’ennemi. Le Bief venait d’en faire les frais, l’Ouest semblait également en proie à des attaques. Qui sait si le Conflans et l’Orage demeureront aussi calmes qu’actuellement. La guerre, la guerre, la guerre. Il n’avait que cela en tête alors que sa fille aînée se trouvait à ses côtés, le réconfortait par sa présence et son rapprochement. Il posa alors une main sur son épaule et la pressa quelques secondes contre lui avant de s’en séparer.

Les derniers mots de sa fille le frappèrent. Guetter la baie. Reconnaître les pavillons. Il se revoyait à nouveau enfant, tout juste âgé de treize ou quatorze ans, face à la mer déchaînée, face aux rouleaux de mer engloutissant le navire de ses parents de retour d’Essos. Il aurait pu en vouloir aux Targaryens pour ça. Après tout, lord Steffon était parti en Essos pour trouver un parti au prince héritier Rhaegar. Mais à quoi bon ? Les Targaryen étaient puissants mais pas au point de contrôler les mers. Leur mort était une tragédie mais la faute ne revenait à personne. En se revoyant enfant, il imaginait alors le jeune Orys, à sa place, guettant les navires à l’horizon, plongeant son regard d’enfant dans la mer déchaînée. Stannis ne voulait pas faire subir cela à ses enfants. Pourtant, il n’y pouvait rien. Bien sûr qu’il reviendrait mais il ne pouvait savoir dans quelle condition.

- N’en faites rien, ma fille. Ne passez pas votre temps à me guetter. Trouver des occupations plus prenantes pour vos petits frères. Vous me le promettez ?

L’attente serait insupportable. Il le savait. Il l’avait vécu. Il ne voulait pas cela pour ses enfants, ni pour sa fille, ni pour ses fils, même Ormund qui n’était alors qu’un bambin encore bien inconscient de son entourage. Stannis tourna le dos à la mer et invita Shôren à le suivre. Ils avaient assez traîné ici, en haut de cette falaise, à l’endroit même où se tenait l’actuel suzerain le jour où l’événement tragique qui secoua la maison Baratheon changea à jamais le jeune Stannis, bien loin de s’imaginer qu’il deviendrait suzerain et seigneur.

- Vous pourrez leur apprendre les blasons. Je sais que vous aimez l’héraldique.

Il marqua une simple pause et profita de cette occasion pour changer de sujet. Stannis se montrait alors intéressé par tout ce qu’avait pu faire ou apprendre sa fille durant son absence, une des nombreuses de ces dernières années et l’une des premières d’une longue série.

- Mais dîtes-moi, qu’avez-vous appris pendant mon absence ? J’espère que vous poursuivez vos leçons avec le mestre malgré votre nouvelle fonction auprès de vos petits-frères ?

Le ton était sec mais l’intention ne l’était pas. Il s’agissait simplement de la façon de parler de Stannis. Les gens qui le connaissaient le mieux avaient l’habitude et c’était le cas de Shôren qui ne devait plus s’en étonner. Il était parti quatre longues lunes et Accalmie avait connu bien des remues ménages pendant ce laps de temps. Il était sans doute temps pour Stannis d’en apprendre plus sur son fief lorsqu’il s’absentait aussi longtemps.


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Shôren aurait voulu pouvoir promettre à son père de ne pas passer son temps à guetter son retour. Ou du moins, de pouvoir le promettre sans aucune arrière-pensée, en étant certaine de pouvoir respecter ce pacte. Ne sachant que faire, la jeune fille se mordit l’intérieur d’une joue. Son univers se limitait à Accalmie, à sa famille, à leurs gens. Quant à celles qu’elles considérait comme ses amies, elles vivaient au loin. Savoir qu’une partie de ces éléments des composants de son monde, allaient à nouveau disparaître, sans un espoir rapide de retour, la plongeaient dans une sorte d’affliction. Le Faon faisait en sorte de ne pas le montrer, cependant. A la guerre, chacun devait faire des sacrifices. Elle connaissait déjà le coût des siens et le connaîtrait encore. Mais si c’était le prix à payer pour un monde en paix pour elle, et surtout pour ses frères, le sacrifice semblait bien minime.


« Je ne suis pas une personne à faire des promesses qu’elle ne peut tenir, Père. avoua Shôren, visiblement gênée par cet aveu. Mais je peux vous promettre d’essayer du mieux que je peux. Je n’aimerai pas vous causer du souci à vous, à Lady Randa ou à personne d’autre. »


Shôren avait toujours été discrète, douce. Il pouvait aussi bien s’agir d’un défaut que d’une qualité selon les cas. A cet instant, la jeune fille préférait la voir comme une qualité qui lui permettrait de s’avancer autant que possible, autant que cela serait nécessaire. Elle pourrait rêver d’autre chose une fois la situation apaisée. Pour le moment, elle préférait se tenir prête. Prête à quoi ? Aux conséquences qu’une guerre pouvait avoir avant son achèvement, sans doute. Le Faon ne voulait pas l’avouer mais elle profitait de sa discrétion éprouvée pour explorer Accalmie comme elle avait pu le faire dans ses jeunes années, pour s’occuper. L’occupation était cependant bien moins innocente qu’à cette époque. Elle redécouvrait des couloirs, des passages. Elle refaisait parfois le chemin jusqu’au port souterrain, comme pour s’assurer qu’elle le connaissait encore par cœur s’il leur fallait fuir par là.


La jeune fille accepta volontiers de suivre son père, non sans avoir jeté un dernier regard en direction de la mer. Elle adressa un salut mental à ceux et celles qui avaient trouvé la mort à cet endroit, emboîtant ensuite le pas de son père. Elle se mit rapidement à sa hauteur, afin de poursuivre leur conversation de la meilleure des manières. Elle esquissa un fin sourire, hochant la tête aux paroles de son père. Oui, bien sûr, elle pourrait faire cela avec leur Mestre si ce dernier était d’accord. Si Shôren se considérait comme savante, sans doute davantage que certaines filles de son âge, elle ne voulait pas empiéter sur les prérogatives du sage de leur maisonnée.


« J’en discuterai avec notre Mestre pour voir la meilleure manière de l’aider à ce sujet. Il a aussi bien des choses à faire, je suppose que mon aide pourrait lui permettre de se concentrer sur des choses plus urgentes. »


Et R’hllor savait que ces tâches urgentes étaient de plus en plus nombreuses, plus encore en l’absence de leur seigneur. Lady Randa et Davos s’occupaient de la majorité des tâches mais Accalmie restait une fourmilière. Leur Mestre rassemblait ses simples, préparait ses remèdes par avance, veillait sur la santé des membres de leur maisonnée. Il en était un membre important, un chaînon comme il en existait bien d’autres. Si Shôren pouvait lui être d’un quelconque secours, elle l’aiderait avec plaisir.


« Oh ! Eh bien... »


A dire vrai, Shôren ne s’attendait pas à cette question. Elle était à un âge où les jeunes filles se trouvaient de moins en moins en compagnie du Mestre de leur maisonnée. Ou de leur Septa, selon les préceptes que leur famille suivis par leur famille. Petit à petit, elle atteignait l’âge où des fiançailles pouvaient être demandées. Ou du moins, imaginées. La guerre avait mis un frein à de telles négociations pour bien des familles, sans doute. Shôren ne pensait pas être dans ce cas et ne s’en plaignait pas. Il n’en restait pas moins que ses domaines d’études dépassaient en partie l’éducation donnée en temps normal pour les jeunes filles de sa condition.


« Je suis toujours une élève assidue, bien sûr. Shôren esquissa un sourire franc. Notre Mestre n’a pas à se plaindre de moi, je ne saurai accepter une telle chose de mon comportement. Les leçons habituelles se poursuivent mais je ne peux que m’interroger. Peut-être pourrais-je lui demander de m’apprendre d’autres choses, afin d’être utile moi aussi le temps que cette guerre durera ? Il a bien certaines tâches que je pourrais faire sans sa surveillance. »


Shôren ne savait pas se battre et ne prétendait pas s’y essayer un jour. Mais il y avait d’autres choses qu’elle pouvait faire, non ? Bander une plaie, administrer un remède en suivant une prescription, cela devait être de son ressort, non ? La jeune fille était même prête à apprendre à recoudre une plaie, bien que cette simple idée la faisait frisonner. Elle avait également conservé précieusement le livre que Lady Marla lui avait transmis, afin d’y prendre des notes et de voir si elle ne pouvait pas améliorer leur manière de cultiver certaines plantes. Qui sait quand viendrait le moment où ils en auraient le plus besoin ?


« N’y voyez pas une manière de prendre une place qui n’est pas la mienne. reprit Shôren, quelque peu gênée. C’est juste que… Tout le monde est fort occupé, pour des raisons des plus compréhensibles. J’aimerai aussi pouvoir apporter ma pierre à l’édifice. Qu’Orys et Ormund puissent être fiers de leur sœur lorsqu’ils auront l’âge de comprendre ce qu’il s'est passé dans les temps que nous vivons. »


Oui, c’était cela qu’elle souhaitait. Se rendre utile. Prouver que, malgré son jeune âge, elle avait aussi des cartes à jouer. Qu’elle n’aurait pas à rougir lorsque viendrait le temps de faire les comptes, une fois la paix revenue.

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Il n’y avait pas eu beaucoup de moments père-fille depuis la naissance de Shôren. Stannis n’était pas ce genre de père. Plutôt austère voire antipathique pour certain, il semblait distant avec tout et tout le monde. Ses accès de colère lors des attaques de l’Orage par Viserys en étonnèrent plus d’un. Stannis est capable de cela ? Il faut croire que oui, tout comme il est capable de douceur et de tendresse envers ses enfants. Il n’en demeure pas moins le Cerf fermé qu’il est depuis la mort de ses parents et cela, bon nombre de gens l’ont bien compris avec les années. La disparition tragique de Steffon et Cassana dans la Baie des Naufrageurs a marqué durement tous les Orageois mais leur suzerain actuel encore plus et bien plus qu’ils ne pouvaient finalement l’imaginer. Perdre ses parents était une chose terrible et aujourd’hui, Stannis songeait à ses propres enfants. Si jeunes qu’ils étaient, perdre un père ne les aiderait pas à entamer le dur chemin de la vie. Il savait qu’il devrait repartir pour la guerre, il serait bien étonnant que celle-ci s’achève si tôt. Quitter Accalmie le peinait quelque peu, même si cela signifiait faire son devoir. Quitter son épouse et ses enfants n’était pas facile, pas maintenant qu’il se sentait heureux et fier d’avoir agrandi les rangs des Baratheon et de perdurer leur nom.

- Eh bien… oui… je suppose ?

Shôren aspirait à plus de responsabilités, à des affaires qu’elle pourrait gérer seule pendant l’absence de son père. À cet instant très précis, il ne voyait plus la petite fille défigurée par la grisécaille. Elle était devenue une jeune femme responsable, volontaire, attentionnée. À quel moment il avait arrêté de la voir grandir ? À quel moment il avait oublié que Shôren n’était plus une enfant ? Stannis s’en voulait quelque peu désormais. Il n’est pas un père exemplaire, il le sait et du temps où il était marié avec lady Selyse, c’était bien plus flagrant qu’aujourd’hui. Il aimait sa fille, plus que tout au monde. Cela, personne ne pouvait lui retirer mais son comportement, l’impression qu’il pouvait donner, indiquait parfois le contraire ou au moins montrait un désintéressement. Bien sûr, à l’époque, sa volonté première était commune à tous les seigneurs : faire un fils, un héritier, un successeur, un garçon qui perdurerait le nom de la maison. Aujourd’hui, les choses avaient changé. Les femmes pouvaient héritier et transmettre un héritage. Lady Cafferen avait pu devenir seigneuresse de Bourgfaon. Lady Errol avait succédé à son père au Fénil. Lady Fell était seigneuresse de Felbois et sa sœur était héritière. Il y avait bien d’autres exemples dans les terres de l’Orage mais partout en Westeros. Shôren aurait pu être héritière si Stannis ne s’était pas remarié et avait eu, désormais, deux fils. Mais voilà qu’elle souhaitait de nouvelles tâches, plus adaptées à son âge, plus en accord avec ses capacités que de simplement garder ses petits frères.

- Je comprends totalement, ma fille. Pardonnez mon étonnement… c’est juste que je ne vous ai pas vu grandir. Vous n’êtes plus une enfant désormais, vous êtes une jeune femme.

Regardant sa fille, il était possible, pour quiconque serait un tant soit peu attentif, d’entrevoir un sourire. Fier. Heureux. Ému. Stannis ne pouvait qu’encourager la jeune femme à s’investir plus concrètement dans la vie d’Accalmie, surtout en ces temps de guerre ou l’effort devait être fourni par tout le monde, hommes, femmes, enfants, de tout âge, de tout horizon, de tout statut.

- Pourquoi ne pas en parler avec lady Randa. Je suis sûr qu’elle et vous trouverez des occupations utiles. Lorsque je devrai partir, votre belle-mère sera à la tête de notre maison. Il faudra bien qu’elle soit épaulée dans cette tâche complexe et ardue. Je vous fais pleinement confiance, à l’une comme à l’autre. Quoique vous fassiez, vos frères – et moi-même – seront fiers de vous. N’en doutez jamais !

Il ne pouvait que se voir en elle, cette volonté de se montrer utile, de s’investir, d’agir au nom de sa maison, de rendre fier ses parents, ses frères, sa famille.


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Il était rare de voir Père perdre de pieds, ne serait-ce quelques instants. Il semblait… Il semblait surpris. Oui, c’était cela. C’était de la surprise que Shôren percevait dans son regard et dans ses mots. L’avait-elle blessé sans s’en rendre compte ? A cette simple idée, le regard azuré de la jeune fille se voila. Elle ne voulait pas… Non, ce n’était pas son but. Elle voulait juste se rendre utile. Prouver que, elle aussi, avait son rôle à jouer dans cette histoire. Elle n’était plus son héritière et ce n’était pas à ce rang qu’elle inspirait. Sa vie serait faite d’autre chose, ce n’était rien. Elle ne voulait pas créer une quelconque tragédie. Elle voulait le meilleur pour ses frères, pour elle. Pour eux tous. Elle ne pouvait pas tenir une épée mais elle pouvait faire d’autres choses, oui.


Un silence teinté d’appréhension se glissa entre le père et la fille. Sans trop savoir pourquoi, Shôren resserra sa main autour de la sangle de ce sac dont elle ne se séparait que rarement. Ce contact la rassura quelque peu, bien que le silence de son père restait toujours surprenant et quelque peu effrayant, il est vrai. Peut-être l’avait-elle déçu ? Peut-être en avait-elle trop demandé ? Elle allait sur ses seize ans. Elle était encore jeune, il est vrai. Peut-être un peu trop ? D’autres jeunes gens dirigeaient déjà des maisons à cet âge. Ou même des royaumes. Elle avait retourné cette question dans son esprit un nombre incalculable de fois avant d’en arriver à cette conclusion. Au fait qu’elle devait en parler avec son père. Que lui seul pourrait l’éclairer et lui donner cet accord dont elle avait besoin pour tirer un semblant de légitimité à songer de la sorte.


« Je suis dés… Shôren se tut, écarquillant les yeux alors que la réponse sonnait plus clairement dans son esprit. Vous… Vous êtes d’accord ? »


La surprise laissa rapidement place à une joie sincère dans les traits et le regard de la jeune fille. Ainsi, elle ne s’était pas trompée ! Si elle s’était retrouvée seule, sans doute aurait-elle jubilé de manière plus vive encore. La jeune Baratheon se devait cependant d’affecter une retenue exemplaire, au vu du rang qu’elle occupait. Il n’en restait pas moins que son regard transmettait une toute autre émotion, plus vive, mêlant apaisement et joie sincère. Et peut-être aussi… Oui, une sorte de pointe de tristesse. Tristesse qui s’évanouit bien vite, alors que l’attention de Shôren se reportait entièrement sur son père. Il souriait. L’un de ses sourires discrets, qu’elle avait appris à déceler au fil des années. Oui, il était sincère. Comment aurait-elle pu en douter ?


« Je… Veuillez m’excuser. Shôren souriait, alors qu’elle essuyait distraitement les quelques larmes qui s’étaient formées au coin de ses prunelles. Je crains que le temps ne m’épargne pas, en effet. Un rire avait remplacé les larmes. Mais je ne compte pas vous laisser pour autant. Vous me manqueriez trop. Lady Randa, Orys et Ormund également. Cette aide que je veux apporter, je veux l’offrir à Accalmie et à nulle autre lieu. »


Elle allait sur ses seize ans. Certaines femmes étaient déjà fiancée à son âge, parfois mariées. Plus encore en période de guerre, où les alliances se payaient au prix du sang, que cela soit sur le champ de bataille ou par le mariage. Jusqu’à présent, tout cela avait pu lui être évité et le Faon remerciait R’hllor pour cela. Elle restait un très bon parti et en avait conscience. Pour autant, elle ne voulait pas quitter sa demeure. Elle se plaisait dans son rôle d’aînée, dans cette famille qu’elle avait trop longtemps attendu. Quitter d’ici une année ou deux, ou beaucoup plus tôt, Père, Lady Randa, Orys et Ormund, son oncle et sa tante… Cette simple pensée lui brisait le cœur.  


« Je tâcherai d’en discuter avec elle lorsque nous aurons un moment, en ce cas. répondit doucement Shôren. N’y voyez pas une volonté de m’éloigner d’Orys et Ormund. Ils sont de mon sang et je prends toujours plaisir à passer du temps en leur compagnie. Ils sont mes frères, qu’importe le demi que certaines personnes glissent devant ce terme les concernant. La voix de Shôren s’était faite plus assurée. Je souhaite leur donner des raisons d’être fiers de moi. Vous en donner également. Son sourire se mua en un léger rire. Je sais que cela ne vous semble pas nécessaire mais cela me tient particulièrement à cœur. Il y a une raison à ma venue en ce monde et je tiens à la découvrir. Orys est votre héritier, Ormund se fera sans doute un plaisir de le conseiller, le moment venu. Ou de tenir l’épée pour lui, selon son humeur. Quant à moi… Nous verrons, je suppose. J’y réfléchirais d’ici à votre retour, avec votre accord bien sûr. »


Shôren s’était tut quelques instants, sa bonne humeur lui étant revenue. On aurait dit qu’elle ne l’avait jamais quittée. Peut-être vivait-elle dans un monde trop doux. Mais au fond d’elle, la jeune fille était certaine que son père reviendrait. Jusqu’à présent, il était toujours revenu et avait affronté bien des épreuves avant même sa venue au monde. Elle lui faisait confiance. Il reviendrait et ils pourraient discuter de nouveau d’un futur que le Faon imaginait radieux.

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The Proud Father


- The night is dark and full of terrors -



Cet instant que Stannis partageait avec Shôren restera assurément graver dans sa mémoire dans les semaines à venir. La guerre faisait rage dans les autres régions et si le calme semblait régner sur l’Orage, l’inquiétude demeurait pourtant. Stannis savait qu’il repartirait bientôt. La situation dans le Val était compliquée depuis la bataille de la péninsule. Lord Royce avait perdu et ce n’était qu’une question de temps avant que Viserys ne puisse s’avancer plus encore dans les terres valoises. À peine de retour à la maison, il songeait au prochain départ. Il possédait l’une des trois puissantes flottes de Westeros avec celles de la Couronne et du Bief. Mais il était le plus proche, au même titre que la flotte royale là où la flotte Redwyne avait probablement mieux à faire de l’autre côté du continent. Qui sait quelles familles ont ployé le genou et ont changé d’allégeance comme les Bracken ou encore les Grafton. Dans l’ombre, le mal avait agi et le seigneur d’Accalmie espérait que celle-ci n’avait pas atteint sa région. Mais il chassa rapidement cela de ses pensées pour se recentrer sur sa fille. Shôren était devenue une magnifique jeune femme et la question de son avenir en ce monde venait à se poser. Devait-il la marier à un seigneur, un héritier, un fils de bonne famille lui assurant une bonne alliance ? Devait-il la garder auprès de lui, auprès de ses fils qui auraient alors deux modèles féminins, leur mère et leur sœur ? Il n’avait encore aucune idée de ce qu’il souhaitait pour elle et il n’avait aucune idée de ce qu’elle souhaitait pour elle-même. Ils poursuivirent quelque peu cette discussion sur le chemin du retour vers le château où devaient les attendre lady Randa et les enfants.

Le départ fut quelques semaines plus tard. Stannis avait réuni une grande partie de sa flotte pour aller soutenir les forces loyalistes dans la Baie des Crabes tandis que le Val s’organisait sur terre autour de lord Harrold. Le Nord avait contribué à l’effort de guerre et le suzerain lui-même s’était avancé jusqu’aux portes de la péninsule. Mais le temps joua en la faveur de Viserys. Le blocus fut défait par les flottes Grafton et de la Compagnie Dorée. La flotte orageoise était en déroute et c’est un Stannis perdant qui faisait son retour à Accalmie au début de l’année 305. Il s’éloigna de Neina qu’il envoya, plus tard dans l’année, en Essos sous couvert d’une mission religieuse. Il s’entoura de conseillers de différentes croyances pour représenter l’entièreté de sa région. Il laissait de côté cette guerre qui n’en finissait plus pour se recentrer sur sa région. Malgré le calme apparent, les dernières années ont montré qu’une faille s’agrandissait entre les religions. Depuis le massacre de Bourgfaon puis, plus tard, l’incendie de Grandview, le suzerain craignait une guerre de religions et il voulait à tout prix éviter cela. S’il s’était montré plus dur avec les fervents des Sept, il fallait qu’il montre qu’importe la religion, la justice devait s’appliquer à tous. Le conseil de l’Orage permettra sans doute d’éviter cela et de permettre au suzerain de se rendre compte plus rapidement de ce qu’il se passe dans sa région.

Cela n’était pas de tout repos pour le suzerain de l’Orage qui tout en gérant les affaires d’Accalmie, ordonnait la mise en chantier de nouveaux bateaux afin de reconstruire la flotte, reprenait des affaires laissées de côté comme le mariage Estremont/Hightower ou encore la reconstruction de Grandview. Il n’avait plus guère le temps pour ses enfants et son épouse, d’autant qu’ils accueillaient une nouvelle tête, une fille cette fois, qu’ils prénommèrent Cassana en hommage à la mère de Stannis. Sans oublier le mariage Baratheon/Redwyne qui faillit provoquer un incident diplomatique. Être suzerain n’était déjà pas de toute repos, Stannis devait également être père. Être père, c’est avoir la responsabilité d’une destinée et le Cerf en avait trois devant lui. Shôren, son aînée, qui avançait en âge, devenant une jeune femme volontaire, érudite, disciplinée. Orys, son hériter, qu’il mit au service de la Main du Roi, permettant ainsi un rapprochement avec le jeune Aerion Targaryen et la cour royale. Ormund, son cadet, pour qui il réfléchissait encore à une place, possiblement dans le Conflans. Demeurait donc Shôren et son avenir incertain jusqu’à ce qu’une idée lui traverse l’esprit. En dehors de la Couronne à laquelle il demeurait loyale et Dorne, désormais indépendante, l’Orage partageait une frontière avec le Bief. Depuis de nombreuses décennies, les deux régions ne sont guère de grandes amies et si le mariage de l’héritier Estremont avec une fille Hightower mettait un pas à l’étrier, tout n'était pas encore gagné. C’est dans ce contexte que Shôren Baratheon peut jouer un rôle important dans l’intérêt de sa maison et de sa région.

- Nous avons convenu avec lord Willos Tyrell pour vous trouver une place à Hautjardin. Vous aurez l’honneur d’intégrer la suite de lady Daena en tant que dame d’atour. Vous pourrez alors élargir vos connaissances, apprendre auprès d’une autre dame suzeraine les rouages du monde tout en continuant de servir les intérêts de notre maison. De plus, vous pourrez en apprendre plus sur la région natale de votre mère. Voilà donc une place de choix pour vous, ma fille et je ne doute aucunement de votre capacité à bien faire ce qu’on attend de vous.

Les Baratheon se préparèrent alors au voyage jusqu’à Hautjardin où ils seront reçus par les Tyrell. La destinée de Shôren se dessine enfin et les années qui s’écoulent auront donné raison à Stannis qui ne peut qu’être fier de sa fille et du chemin qu’elle parcourut à Hautjardin. Si aujourd’hui, la mort de Daena Tyrell a ébranlé le Bief, le suzerain de l’Orage n’a d’yeux que pour sa fille qui se voit intégrer le service de lady Alerie. Voilà qui ne peut que plaire au père de la jeune fille mais surtout au stratège ambitieux qu’il peut être par moment.

***

An 310, lune 1, semaine 2. Port-Réal, Couronne.

La nouvelle décennie s’ouvrait sur un tournoi royal auquel tout le royaume était convié. En songeant à cela, alors que Stannis attendait sa fille qu’il avait fait mander, le suzerain de l’Orage se rappela les profonds changements qui s’étaient opérés lors de la décennie précédente. Les Îles de Fer étaient indépendantes depuis dix ans maintenant. Le Val avait été conquis par Viserys en quelques lunes. Dorne avait obtenu son indépendance cinq auparavant. Le Royaume des Sept Couronnes étaient désormais celui des Six Couronnes. Le pouvoir du Trône de Fer s’était considérablement affaibli, il fallait bien le reconnaître et si sa loyauté demeurait envers le jeune roi Aerion, Stannis espérait, au fond, que celui-ci prenne rapidement le pouvoir. Mais il n'eut pas le temps de donner suite à ses pensées que lady Shôren venait à sa rencontre.

- Lady Shôren, ma fille. J’espère que lady Alerie ne m’en veut pas trop de vous avoir fait quérir. Je voulais que nous nous retrouvions un peu, tous les deux. Cela fait quelques années maintenant que nous nous sommes vus. Vous avez encore bien changé. Comment vous portez-vous ?

La naissance de Cassana avait quelque peu changé Stannis. Il n’était plus le père que Shôren avait connu dans son enfance. Il ne l’était déjà plus lorsqu’Orys et Ormund étaient venus au monde. Mais quelque chose d’autre avait changé. Peut-être qu’avec le temps et l’âge, Stannis changeait plus qu’il ne le souhaitait. Il profitait en tout cas d’une légère accalmie entre deux jours d’épreuves pour s’entretenir avec sa fille. Il n’oserait pas l’avouer, c’est certain mais elle lui avait beaucoup manqué ces dernières années quand bien même quelques lettres avaient été échangées. Il l’invita à se joindre à lui pour une marche avec vue sur la Baie de la Néra qui serait sans aucun doute bien différente de celle qu’ils avaient fait quelques années auparavant avec vue sur la Baie des Naufragés.


#FFD133 : Stannis Baratheon

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