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Alyria & Lowell
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304, lune 8, semaine 4


Nulle trace de son frère depuis qu’il est arrivé à Port-Réal. Lowell ne s’inquiète pas encore : il a fini par se dire, à force, que Boros n’était pas dans les murs et qu’il avait suivi le roi à Peyredragon, puisqu’il ne suit pas la reine. S’il savait ce qu’il s’est réellement passé, sans doute lord Blount serait-il plus amer et plus inquiet, voire furieux. Son frère et lui ne s’entendent guère – son cadet préféré a toujours été Chester, le côté à la fois vantard et couard de Boros l’agaçant un peu – il reste de son sang et de sa famille. Famille qui a donné au roi un garde, et aussi la vie de trois de ses membres, de la révolte de Robert Baratheon en passant par la bataille de Winterfell jusqu’à la répression sanglante de Chutebourg, sans jamais rien demander en retour, parce que c’était un devoir pour eux de servir leur suzerain. Alors, oui, si Lowell Blount savait que Rhaegar a retourné son épée contre Boros, folie ou non, il aurait bien du mal à lui pardonner, entrant dans une de ces colères froides qui lui sont propres, face à l’injustice criante de la situation – ça ne ménerait à rien de bon, sans doute, d’ailleurs. Mais personne ne sait vraiment lui répondre et comme on n’a guère vu Boros depuis le retour du roi de Chutebourg, la dernière hypothèse, celle d’un départ de la citadelle dont son crétin de frère aurait oublié de l’informer et qui fait déjà ronchonner le Ferrailleur, lui parait crédible.

De toute façon, il n’aura qu’à poser la question à Alyria lorsqu’il la verra, songe-t-il en se levant le matin de l’audience privée qu’elle lui a accordé. Cela a bien une semaine et demi, mais Lowell n’en a guère pris ombrage, se doutant, à défaut de s’habituer à ce que sa cousine en soit titulaire, que l’emploi d’une reine laisse globalement peu de place aux visites de courtoisie d’un cousin, même proche, en temps de guerre. Il peut le constater lui-même, après tout. Blount a pu observer le jeu des chaises musicales qui s’est produit au conseil restreint après la mort de Jon Connington. La nouvelle l’a attristé  - il a toujours bien aimé Connington, son panache et sa loyauté - autant que celle de Barristan Selmy, qui semblait à Lowell un genre de roc. Et puis évidemment, il y a eu cet attentat contre la reine, contre son fils, le futur roi…En fait, c’est précisément cet ensemble qui l’a convaincu qu’il fallait qu’il reste jusqu’à ce qu’il ait pu présenter ses hommages à Alyria. Parce qu’il a aussi appris la mort de Gylbert, son cousin, et qu'ils partagent encore une fois la même peine, comme une répétition cauchemardesque des événéments successifs qui les marquent. Parce que le Donjon-Rouge est étrangement une forteresse solitaire alors qu’elle est grouillante de monde : personne n’y a beaucoup d’amis. Il est toujours utile de savoir qu’on peut compter sur quelqu’un. Après tout, c’est à ça que sert la famille, s’est-il dit, même si un certain prince s’applique à faire mentir ce principe, et cela servira aussi à échanger des nouvelles

Aussi Lowell a-t-il patienté – il a de toute façon des affaires à régler, tant qu’à être à Port-Réal – jusqu’à ce qu’un serviteur lui annonce que la Reine le recevrait donc ce jour. Lorsqu’il arrive à ses appartements, on le fait entrer dans ce qu’il suppose être le salon où la reine de le recevoir, et Lowell va pour s’incliner, mais un jeune garçonnet s’approche avec curiosité. « Votre Maj…Oh. Serait-ce le jeune prince Aerion ? Votre Altesse a grandi. » Quoiqu’il doute que le jeune prince se souvienne de lui - un jour, songe-t-il avec étonnement, cet enfant sera son roi – comme d’un cousin, Lowell se penche à son niveau pour écouter un instant ses babillages, amusé : « Comment ? Un chien ? Oh, je crains que non. Mais, en revanche…ceci pourrait plaire à Votre Altesse. » Au moins, se disant que Aerion devait rarement quitter sa mère, a-t-il eu l’idée d’amener cette figurine de chien, taillée en bois issue de la forêt qui entoure son château. Avec un clin d’œil complice, Blount commente : « Nous avons les mêmes à Fort-Épine, en bien plus grand et poilus. Si Sa Majesté l’autorise, vous pourrez venir les voir chez nous un jour. » Ravi, l’enfant s’en retourne voir sa mère sous l’œil malicieux de ce grand-cousin bien plus vieux que lui. C’est pour Alyria que Lowell reprend ensuite : « Je vous prie de me pardonner. Je ne crois pas qu'il se souvienne de moi, mais cela faisait longtemps que je n’avais pas vu le prince Aerion et je suis surpris. Les enfants grandissent vite. » Lowell en est toujours étonné, parce qu’il n’a jamais eu d’enfants et qu’il n’a pas vu grandir ses neveux. Il en va d’ailleurs de même pour Aerion, qu’il n’a guère aperçu qu’une ou deux fois.

Revenant à des considérations plus pragmatiques, Blount s’incline devant la souveraine qui le reçoit. Un bref coup d’œil circulaire apprend à Lowell qu’ils sont seuls, hormis le jeune prince, avant qu’il ne se redresse. Autant pour l’hypothèse d’un Boros gardant la jeune femme. Il est un peu déçu également de ne pas apercevoir Hortense Piper, mais le Ferrailleur ne se plaindrait certainement pas ouvertement. Une audience strictement privée est une faveur rare et il ne sait même plus quand il a eu pour la dernière fois l’occasion de parler à Alyria seul à seul – sans crainte d’oreilles hostiles. Ce qui ne l’empêche pas de tenter de respecter au mieux le protocole en saluant cette fois dans les formes la reine : « Votre Majesté. Je vous remercie d’avoir pris sur votre temps pour me recevoir. Je suis heureux de vous revoir. » Reste que Lowell n’est pas à l’aise avec tout ce protocole. Il se sent maladroit, plus ours pataud que le hérisson de son blason, et assez mal à l’aise. Il y aura toujours deux Alyria, il le sait. L’une est sa cousine, pour qui il s’inquiète et qui lui semble fatiguée et triste ; l’autre est la reine, qui prend forcément le pas sur l’autre. Mais ils se connaissent depuis trop longtemps pour que Blount soit bien habitué à tout cela ou qu’il ne craigne pas de faillir, par moment, aux règles de l’étiquette. Et avec son éternelle franchise, et parce qu’il lui semblerait malhonnête de le cacher, le voilà qui dit : « Les Sept me pardonnent, Votre Majesté, je crains de ne jamais me faire à ce vouvoiement. Je crains par moment de ne plus savoir m’adresser à vous correctement…il faut, si vous le pouvez, excuser le pauvre seigneur forestier qu’est votre cousin. » Était-ce à dire ? Peut-être pas ; Rowland ne l’aurait pas fait. Autant dire que Lowell a presque honte de lui-même, de n’avoir ainsi aucun filtre, et de ne pas savoir se taire. Alyria le connait bien et elle ne lui en tiendra peut être pas rigueur, mais tout de même, il est comme foudroyé à l’idée de ne pas avoir su faire ce qu’il fallait. Alors, pour se rattraper, il conclut avec compassion : « Puis-je me permettre de vous demander comment vous allez, ainsi que le Roi ? » La question est presque rhétorique et il se doute de la réponse. Mais il s’en soucie sincèrement : n’est-ce pas cela qui compte ?

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Mad times


- Fire & Blood -



L’ambiance à Port-Réal n’était clairement pas au beau fixe. La reine ne s’était pas imaginée revenir avant un long moment, probablement pas avant la fin de la guerre mais les Sept en avaient décidé autrement. La voilà donc de retour à la capitale avec son fils, l’héritier, non d’ailleurs, le roi. En secret, les Sept Couronnes avaient un nouveau roi. Aerion. Alyria en était malade et n’en dormait pas la nuit, toujours à l’affût de son fils qu’elle gardait dans ses appartements. Elle le voulait près d’elle, elle voulait assurer sa protection, elle ne voulait pas le quitter des yeux un instant. La décision du conseil était peut-être secrète mais les murs du Donjon Rouge possédaient des oreilles indiscrètes. Qui sait combien de temps cette supercherie et ces mensonges tiendront ? Aux yeux de la cour, elle devait poursuivre son quotidien de reine, faire ce qu’elle savait faire de mieux. Sauver les apparences. Pourtant, elle n'avait qu’une envie. Repartir. Partir loin de cette ville de malheur. Trouver un endroit sûr, loin de Viserys, loin de l’ennemi. Elle voulait également préserver son fils de tout cela. Il n’était encore qu’un enfant à peine âgé de quatre ans, insouciant de ce qui est en train de se jouer dans le royaume, son royaume désormais. Ses pensées allaient également vers Peyredragon, où se trouvait le roi, Rhaegar. Difficile de ne pas l’appeler par son titre qu’il porta durant plus de vingt ans. Alyria en voulait à lord Tywin, elle lui en voulait énormément. Elle ne pouvait se résigner à lui donner raison, bien que la folie de Rhaegar ait causé du tort et provoqué la quasi-extinction de la famille de sa belle-sœur, les Piète. En apprenant la nouvelle, elle s’était empressée d’envoyer un corbeau à Castel-Farring qui demeura sans réponse. Alyria ne lui en tiendra pas rigueur.

L’ambiance au Donjon Rouge est lourde. Alyria a du mal à se faire à cette idée que désormais, bien que ce ne soit pas encore officiel, c’est son fils le roi. Malgré les appels faits auprès de lord Tywin, lui seul gère la régence. Elle ne peut que remercier la tentative vaine de certains membres de l’avoir mentionné en co-régente. Quoiqu’il en soit, Tywin avait beau avoir le pouvoir, Alyria garderait le sien, celui conféré par les Sept, celui de mère. Il était hors de question qu’elle soit séparée de son fils. Elle assurerait sa protection et surtout son éducation. Une longue régence s’ouvrait sans que le peuple ne le sache. Alyria le savait. Ce serait une régence aussi longue que pénible. Mais il faudra s’en accommoder et la reine était déterminée à faire tout ce qui était en son pouvoir pour protéger son fils, même à quitter de nouveau Port-Réal et disparaître le temps que l’ordre revienne à nouveau dans le royaume. Avec elle, se trouvaient constamment ses dames, Aemma, Tyana et la jeune Hortense, ainsi que son fidèle garde, Harlan. Ces quatre personnes seulement avaient la confiance de la reine. Le monde dans lequel ils vivaient désormais était complètement fou. Entre les trahisons, les conflits, les batailles, les dragons, les meurtres. Westeros retournait alors à cet âge de la violence et de l’obscurité. Alyria se demandait alors qui pourrait les sauver de ces ténèbres alors que deux frères, deux dragons se déchirent pour un simple trône.

Les audiences avaient repris depuis peu. Les courtisans présents au Donjon Rouge pouvaient rencontrer la reine selon certaines conditions. La vie de la cour n’avait pas bougé en son absence ou pas beaucoup en tout cas. Le retour du roi et les nouvelles de Chutebourg faisaient évidemment parler les vipères et les vautours au même titre que la défaite dans le Val ou encore la victoire dans le Bief. Quelque peu coupée du monde pendant plusieurs lunes, en dehors de quelques corbeaux, Alyria avait appris tout un tas d’information en arrivant à la capitale quelques jours plus tôt. Il lui avait fallu plusieurs jours pour intégrer tout cela. Présente dans ses appartements avec son jeune fils, ser Harlan et un garde devant la porte d’entrée, Alyria reçut alors la visite de lord Lowell Blount, un cousin du côté de sa mère. Cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas vus et Alyria ne pouvait que trouver cette visite parfaite. En ces temps sombres, la présence de visages connus était plus que bienvenue. Ce fut le jeune Aerion qui l’accueillit en premier. Après un petit échange des plus adorables, qui fit sourire la reine, Lowell s’étonnait de la grandeur du jeune enfant. Cela amusa à nouveau Alyria qui lui répondit de sa voix douce et légère.

- Les années passent, cher cousin. Voyez comment mon fils grandit de minute en minute.

Elle laissa échapper un petit rire amusé et les deux cousins se saluèrent enfin.

- Lord Lowell. Je suis tout aussi heureuse de vous revoir.

Sans doute fut-ce là un vieux réflexe provoqué par la vision de son cousin qui la ramena en leur temps d’insouciance et de paix, mais la reine s’inclina, fit une révérence comme une dame devait le faire à un seigneur ou à une figure d’un rang supérieur. Or, elle était reine. Quelle idée saugrenue qu’une reine s’incline devant un seigneur ! Les mots de Lowell la firent oublier ce petit moment cocasse. Il est vrai qu’entre eux, le vouvoiement n’avait guère toujours été de mise. Voilà comment un changement de statut pouvait redéfinir la façon dont une personne s’adresse à une autre. Lord Lowell, du temps où il était loin d’être le seigneur et Alyria, loin d’être reine, tutoyait la jeune couronnienne et inversement. Cela était rare, par ailleurs, venant de la part d’Alyria qui, déjà à l’époque, mettait un point d’honneur à respecter une certaine forme d’étiquette. Lowell était ainsi l’un des rares à se faire tutoyer par Alyria, honneur qui était également réservé à Anton et Annara, son frère et sa sœur aujourd’hui disparus. C’est vers eux qu’elle eut une pensée tandis que Lowell demanda finalement des nouvelles de la santé du roi et de sa cousine.

- Il est vrai qu’autrefois, nous nous tutoyions. Cela me semble remonter à une éternité, j’en deviens toute nostalgique. Mais, rassure-toi, Lowell, nous pouvons reprendre cette habitude entre nous. Cela me rappellera nos jeunes années à Castel-Farring ou à Fort-Épine.

La reine invita alors son cousin à s’asseoir tandis que le jeune Aerion repartit jouer avec le petit chien en bois que venait de lui offrir Lowell. Il en était tout content, à défaut d’avoir eu un vrai chien, dernière lubie du jeune prince à laquelle Alyria ne voulait pas céder pour le moment. La reine reprit alors.

- Comme tu peux t’en douter, cela ne va pas fort. Je ne te cache pas que la santé du roi, déjà dégradante depuis plusieurs années, ne va pas en s’améliorant. Quant à moi… je tâche de demeurer forte pour mon époux et mes enfants. Mais ce n’est pas évident tous les jours. J’imagine aisément que pour d’autres, dans le royaume, c’est bien plus compliqué avec tout ce qui se passe et cette guerre qui s’annonce déjà bien difficile… Et toi ? Comment vas-tu ? J’ai appris pour Balthus…

Alyria savait que Lowell et elle n’avaient pas été épargnés par les événements de ces dernières années. C’est pourquoi il se présentait aujourd’hui en tant que lord Lowell, parce qu’il avait perdu des membres de sa famille. Les Blount ne resplendissaient plus comme autrefois. Les guerres détruisaient les familles nombreuses. Lowell et son frère, Boros, garde royal, ainsi qu’Ornella étaient les seuls survivants de la fratrie Blount, si bien que l’héritière de son cousin était une Grandison. Balthus, mort à Chutebourg, était le fils de son frère Chester. Il s’agissait donc du dernier héritier mâle de la famille. Il était donc évident qu’en ces temps troublés, Lowell Blount cherchait malgré tout une épouse afin de pouvoir faire perdurer le nom des Blount. Le regard compatissant, la reine vint alors poser une main délicate sur le bras de son cousin, gardant le silence, ayant une pensée pour le jeune Balthus qui rejoignait désormais son père, mort à Winterfell.


#C79F4B : Alyria Targaryen

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Alyria & Lowell
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Nostalgiques, Alyria et Lowell ? Peut-être. Ils ont connu des époques de paix où tout était plus simple, au moins pour leurs familles, parfois à des moments différents. Tout dans le début de cette conversation résonne comme un écho de leurs souvenirs communs, de la révérence que Blount ne relève pas par politesse quoiqu’elle l’amuse, parce que ce n’est pas le genre de choses qu’on fait remarquer à une reine, à ses difficultés quant à respecter totalement celle-ci. L’autorisation d’y déroger est donc accueillie avec soulagement et gratitude avec le seigneur. « Je te remercie. Je vis peut-être dans le passé, qui sait…Tant de choses ont changées quand j’étais à Essos. » Lowell Blount est quelqu’un de solide, c’est une de ses qualités, un genre de roc, qui ne bouge pas et reste ferme sur ses bases quelque soit le cours des événements, sur qui on peut compter. Le revers de la médaille, c’est qu’il éprouve une grande difficulté à s’adapter aux situations nouvelles et aux changements brutaux. Il fait ce qu’il sait faire, et même son rôle de seigneur, Blount l’envisage comme une campagne militaire, alors évidemment, l’étiquette c’est trop pour lui, même s’il veut bien faire. Parce qu’il ne manque pas de bonne volonté, pourtant. Mais qui le mettrait à son crédit ? A la cour, ça ne compte pas pour grand-chose. Il y a l’art et la manière et la manière compte plus que l’art, c’est tout. Il trouve cela injuste, parce le pire des idiots malintentionnés peut réussir s’il maitrise les codes, mais sans doute pas le plus pieux et le plus sincère. Heureusement Alyria n’a pas changé. C’est une bénédiction des Sept, à vrai dire, que d’avoir une telle reine, capable de rester elle-même sans se laisser dévorer par la cour et capable d’y survivre.

A quel prix, cependant, comprend Lowell en écoutant l’exposé de la jeune femme. Il ne se trompait pas en la jugeant fatigué. Elle porte les choses à bout de bras, se démenant pour son mari et son fils. L’avenir, évidemment, s’incarnant en la personne d’Aerion, auquel il coule un regard attendri. Que cela doit être doux d’avoir des enfants. Même s’il s’agit d’un inquiétude constante, cela aussi il le perçoit. Conscient de ne pouvoir faire grand-chose, il offre tout la compassion qu’il a : « Je le sais. Y a-t-il quoique ce soit que je puisse faire ? C’est pour te demander cela que je voulais te voir. Tu sais que tu peux compter sur moi en cas de besoin. » Nulle flagornerie dans ces mots ; il offre avant tout une présence, si nécessaire, comme cousin et comme ami. Lowell ne pourrait précisément être qualifié d’homme du roi. Il n’est pas précisément proche de Rhaegar et ne compte aucune responsabilité qui pourraient lui faire mériter ce titre, étant simplement – mais chez lui, c’est déjà beaucoup, car le devoir a un sens noble et haut chez lui – fidèle par devoir à son suzerain. Mais on pourrait certainement le qualifier d’homme de la reine. C’est sa famille et son sang.

Et comment pourrait-il en être autrement, alors qu’elle aussi se soucie de lui ? Un instant, Blount hésite. Il ne veut pas paraitre amer, mais reste un mauvais menteur. Il ne pourrait pas cacher qu’il l’est. D’un sourire triste, il commente en réponse, reconnaissant cependant de la sollicitude d’Alyria : « Fort-Epine a connu des jours meilleurs et moi aussi, il faut bien l’avouer. J’essaie de ne pas me laisser abattre, mais la fatalité semble s’acharner. Il était vraiment jeune. Et j’ai bien conscience que je suis seul, ou presque, à présent. » Bien sûr, Balthus a choisi son destin et ce qu’il voulait c’était combattre, mais Lowell ne peut s’empêcher de se dire qu’il aurait pu ou aurait dû en être autrement et que ce n’était pas dans l’ordre des choses. S’il avait refusé, Balthus aurait vécu et aurait régénéré la famille. A lui, il lui semble par moment qu’il n’y a rien à faire sinon à la regarder mourir. C’est l’abandon et l’immensité de la tâche qui parlent, bien sûr. Lowell ne peut s’y résoudre, au fond de lui, alors il secoue sa carcasse et se remet au travail, éloignant autant que possible les pensées les plus sombres qui lui viennent, comme il le fait d’ailleurs avec Alyria en ce moment même. En effet, l’instant d’après, le voilà redevenu combattif, refusant de se laisser aller – ce serait être faible  : « Je m’en remettrai, comme toujours, ce n’est qu’une mauvaise passe. Comme tu le disais, tout le royaume souffre et je ne suis pas le plus à plaindre. » Même par rapport à elle, c’est indécent, pas seulement parce qu’il pourrait donner l’impression de renacler à faire son devoir, servir l’effort de guerre – ce ne serait pas vrai - mais bien parce que la reine porte un poids bien plus lourd que lui sur ses épaules comme souveraine et qu’elle n’échappe ni aux attaques ni au deuil elle-même.

L’instant d’après, le voilà donc à exposer ses plans avec un certain enthousiasme : « Je compte bien repeupler le château, pour commencer. Je suis en pleine négociation avec lord Reynold Grandison pour faire venir son frère, le jeune Madden. Comme neveu, c’est désormais mon héritier le plus direct. Et je pars dans quelques jours à Castel-Farring : ton neveu me confie le jeune Renfred en écuyage. Je voulais te l’apprendre en venant. Au moins, nous réussissons à maintenir les liens entre nos deux familles, c’est déjà quelque chose. » Revoilà la nostalgie derrière son sourire. Mais Blount en est vraiment heureux, tant la famille compte pour lui et qu’il attache du prix à ce genre de lien. Cela fera du bien, aussi, comme il le dit, d’avoir de la vie au château, et lui qui n’a pas l’habitude des enfants – c’est la première fois qu’il a un écuyer – se réjouit de cet entrainement, préparation efficace s’il a un jour un héritier. Il est fier, aussi, parce que son mentor, Hugh Grandison, a compté pour lui, comme un père, et qu’il espère être digne du rôle.

Reste un dernier sujet que Lowell n’a pas abordé, à savoir son mariage. Alyria doit se douter qu’il cherche quelqu’un, il ne lui apprend rien – elle en sait sans doute plus qu’il ne le pense, mais Blount se demande comment aborder le sujet avec sa cousine. S’éclaircissant la voix, il reste vague : « Et évidemment, il me faut chercher épouse…même si je dois bien m’avouer un peu démuni et perplexe face à cette tâche. » Sait-elle pour Hortense ? Approuverait-elle ? Il doute soudainement et craint bêtement le non, qui l’obligerait, ou la moquerie. Mais il a aussi besoin de conseil…alors il marche sur des œufs, voilà tout ce qu’il peut faire.


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Nostalgia


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Bien que le contexte ne soit guère propice à la joie, Alyria était heureuse, malgré tout, d’avoir des petits moments que celui-ci. La présence de son cousin Lowell la ravissait et lui permettait quelque part d’échapper à un quotidien de plus en plus compliqué et lourd. Elle s’inquiétait constamment pour Rhaegar et son état de santé, pour Aerion et son statut de roi dont lui-même n’est pas conscient, pour Rhaenys et Aegon, pour sa famille, pour la Couronne. Cette guerre était en train de déchirer le monde. Elle mettait à mal toutes ces années de paix depuis la rébellion des Greyjoy et plus encore depuis la rébellion de Robert Baratheon. Où cela allait-il les mener ? Un renouveau ? Une paix fragile ? Une mort certaine ? Un règne de terreur ? Alyria se posait constamment la question et, par-dessus tout, regrettait amèrement son retour à Port-Réal. Elle ne s’y sentait plus en sécurité et même si elle ne déteste pas lord Tywin, elle est entrée dans une phase où elle se méfie de tout et tout le monde. La reine pouvait alors compter sur ses dames, lady Hortense, lady Aemma et lady Tyana, ainsi que sur ses enfants et sa belle-fille, sans oublier sa famille, proche comme éloignée. C’est en cela qu’elle chérissait ce moment passé avec Lowell, car elle ne savait pas combien de temps cette parenthèse durerait et si d’autres occasions se présenteraient désormais.

Pas de protocole, pas d’étiquette, pas de tenue exigée. La reine avait immédiatement convenu avec son cousin que le tutoiement était de mise entre eux. Ils se connaissaient depuis l’enfance, avaient vécu bien des aventures ensemble, s’étaient écrit des lettres. La reine appréciait à nouveau cette intimité retrouvée avec son cousin. Elle ne l’avait qu’avec ses enfants, ses neveux et ses nièces. Mais Lowell était de son âge, à quelques années près. Ils pouvaient aisément se comprendre par rapport à tout ce qu’ils avaient pu vivre par le passé et plus récemment. La perte d’êtres chers était devenue habituelle et si la reine avait parfois du mal à l’accepter, Lowell semblait plus apte à s’en remettre. Elle se souvenait alors que son cousin ne se laissait jamais abattre et qu’il avait, dans leur enfance, toujours été là pour la relever, du mieux qu’il pouvait. Cela avait été le cas lors du premier mariage d’Alyria avec le Buckwell. Les choses ne s’étaient pas finies comme elles auraient pu et les tensions entre les deux familles, malgré l’affection portée à son ex-époux, ne firent qu’empirer avec le temps. Quoiqu’il en soit, la reine avait été ravie de retrouver son cousin lorsque celui-ci fit son retour à Port-Réal et plus encore aujourd’hui alors que la guerre faisait désormais rage dans plusieurs régions de Westeros.

- Il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire. Tant que la guerre fait rage, je n’aurai de cesse de me méfier de tout et de rien, de m’inquiéter pour tout et tout le monde, d’avoir peur. Ta simple présence est d’une grande aide. Sache-le. Quoi de mieux que des visages familiers pour apaiser mon esprit.

La reine admirait alors la force de Lowell, cette capacité à toujours vouloir se relever et bien se relever. La mort de Balthus avait été la goutte d’eau pour Alyria qui appréciait grandement sa famille maternelle, lui rappelant constamment sa mère partie bien trop tôt. Elle qui adorait Lowell, qui était tombée amoureuse de Chester, qui s’était confiée à Milda, qui appréciait Borros, actuel garde royal. La famille Blount tenait une part particulière dans son cœur et ils n'étaient désormais plus que deux à la représenter. Le seigneur et le garde royal. Lowell déclarait alors sa volonté de repeupler le château, de faire perdurer le nom de son père et de son grand-père, objectif de tout seigneur après tout. Alyria eut un sourire compatissant, espérant le meilleur pour Lowell dont l’héritier était un Grandison. En effet, à défaut d’être marié et d’avoir un enfant, l’héritier présomptif était Madden Grandison, son neveu. Des cas comme celui-ci s’étaient déjà présentés à Westeros. Cela n’était guère étonnant.

- Il est vrai que tu es également lié aux Grandison, via Milda. J’ai moi-même parlé alliance avec lady Walpurge il y a quelque temps, pour notre petite Laena.

Puis, la reine apprit alors que son neveu, Renfred, qui était encore l’héritier de Castle-Farring deux lunes plus tôt, allait effectuer son écuyage auprès de Lowell. Voilà une nouvelle qui ne pouvait que la ravir. Elle mettait du cœur à l’ouvrage depuis la mort d’Anton pour s’occuper des enfants de celui-ci, de leur donner de bonnes alliances et de parfaire leur éducation. Elle entretenait une correspondance avec Jaremy mais également avec Falyse qui était à Pince-Isle désormais. Leurs mariages allaient bon train semble-t-il et malgré le contexte de guerre, ils allaient plutôt bien. Cela rassurait la reine, surtout pour Falyse qui, de son jeune âge, a déjà connu la terrible épreuve d’une fausse couche. Quant à Jaremy, il avait déjà offert à Castle-Farring, un héritier que Zhoe et lui avaient prénommé Anton. Toutes ces petites choses mises bout à bout permettaient à la reine d’avoir de bonnes pensées et de laisser de côté, le temps d’un instant, les inquiétudes.

- Oh comme je suis contente, si tu savais. Ce pauvre petit avait un poids trop lourd sur les épaules depuis la mort de mon frère. Être héritier à son âge n’est pas chose facile. Je suis contente qu’il fasse son écuyage à tes côtés. Je sais qu’il sera entre de bonnes mains.

La conversation, fluide et agréable, comme à l’époque, se poursuivit de plus belle. Alyria se replongeait parfois dans ses jeunes années, retrouvant alors son frère et sa sœur ainsi que ses cousins Farring et Blount. Les réunions étaient plus courantes à l’époque qu’aujourd’hui, d’autant que la plupart ne sont malheureusement plus des leurs. Cela faisait du bien un peu de nostalgie, se souvenir des belles choses qu’ils avaient vécu ensemble, des discussions qu’ils avaient eues, des joies et des chagrins partagés. Puis Lowell mentionna sa volonté de trouver une épouse. La reine n’était pas dupe. Elle savait que son cousin, sans alliance, sans enfant, chercherait à contracter un mariage pour lequel il pouvait espérer une descendance. Il n’était pas encore trop tard. Il semblait démuni face à ce projet. Pourtant, il était encore bel homme et étant à la cour, possédait de nombreux choix parmi les dames présentes ici. Il va de soi qu’Alyria l’aiderait du mieux qu’elle le peut à choisir une épouse.

- Démuni et perplexe, cousin ? Voilà bien deux qualificatifs qui ne vont pas de pair avec ce que je connais de toi. As-tu déjà vu sur une potentielle famille ? Une potentielle promise ? Si je peux t’aider en quoi que ce soit, tu n’hésites pas.

Alyria n’était pas du genre à jouer de son statut de reine mais après tout, elle était reine et il était indéniable que cela lui ouvrait de belles portes. Marier sa nièce au seigneur Celtigar était un joli coup, il fallait le reconnaitre. Son regard croisa alors celui de Lowell et elle sentait quelque chose, sans savoir pourquoi. Intriguée, elle voulait en savoir plus.

- Tu penses à une dame en particulier, non ? Je te connais Lowell. Les années ont passé, beaucoup de choses ont changé, mais toi et moi, nous sommes restés les mêmes.

Elle laissa échapper un petit rire avant de reprendre.

- Je lis en toi comme dans un livre ouvert, mon cher cousin.

Sourire éclatant, la reine paraissait bien moins morne que d’autres jours. Cela faisait plaisir à voir. Elle ne connaissait que trop bien Lowell et voulait absolument savoir quelle dame pouvait envahir les pensées de son cousin.


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Alyria & Lowell
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304, lune 8, semaine 4


Le regard que Lowell pose sur sa cousine est aussi inquiet que protecteur. S’il est heureux de savoir que sa présence l’apaise, il voudrait faire plus. Mais tout ceci le dépasse. Que peut-il, lui, petit seigneur, contre les tentatives d’assassinat, pour la santé du roi, et contre la guerre en général ? Pas grand-chose. Son impuissance le désole, même s’il fait ce qu’il peut et qu’il n’a en fait pas à en rougir. Mais c’est son genre. Blount est un homme toujours plus inquiet des autres que lui-même ; dans sa vie, il a rarement pensé à lui : peut-être est-ce pour cela, d’ailleurs, qu’il est si dur, aujourd’hui, d’être celui qui dirige et sur qui toutes les lumières peuvent se braquer s’il commet une faute. En attendant, ici, s’il parvient à arracher un sourire à Alyria, ce sera déjà très bien. « C’est le minimum. Je suis navré de ne pouvoir faire mieux, tu le sais… » Son regard se fait soucieux. Il ne peut imaginer ce qu’elle vit, juste le deviner. Le Donjon Rouge lui a toujours paru hostile. Pourtant il n’y vit que peu et n’y tient qu’un rôle mineur. Alors pour une reine en temps de guerre, une mère aussi, qui est loin d’un époux défaillant et qui s’inquiète – à raison sans doute, les événements l’ont montré – ce doit être un environnement bien hospitalier. Si bien qu’il finit par proposer : « Je dois repartir d’ici une semaine, mais veux-tu que je revienne par la suite ? Je peux garder mes appartements ouverts… »  Rationnellement, ce n’est pas une très bonne idée : il faut protéger Fort-Épine, qui n’est si loin de Chutebourg et des derniers combats qui ont eu lieu dans le Bief, mais Lowell ne peut imaginer ne pas le proposer. Cela lui semble l’évidence, et puis le château est tout de même bien défendu…et il répugne à abandonner Alyria. Ne serait-il pas plus utile à Port-Réal si Rhaegar devenait incapable de régner ? Il n’y a sans doute pas de bonnes options. Il faut mettre les dragons dans l’équation et contre ça, Blount ne peut rien…

Paradoxalement, la suite est plus réjouissante. A force de s’être peu vu, ils ont du temps et des nouvelles à rattraper et le spectre de leurs malheurs s’éloigne. Lowell veut croire, alors qu’ils échangent, que tout finira par s’arranger, qu’ils pourront continuer de faire des projets et que l’issue de la guerre ne sera pas désastreuse. Même si la situation de sa famille est compliquée, pour le moins, par celle-ci, il veut aller de l’avant et se réjouit de voir que c’est aussi le cas pour les Farring : « Oh, pour un mariage ? Lady Walpurge s’y connait dans ce domaine, il faut dire. Les alliances et négociations sont bien plus sa tasse de thé que la mienne. Mais oui, c’est ma belle-famille, en quelque sorte…le jeune Madden ressemble à ma sœur, ce qui est une bonne chose. Il est déjà un peu plus Blount que Grandison de caractère. S’il y a lieu, et quand les temps seront plus calmes, peut-être demanderai-je au Roi de m’autoriser à l’adopter…qu’en penses-tu ? » C’est que cela l’ennuie, que son nom disparaisse et qu’un jour, on parle des Grandison de Fort-Épine. Même si c’est son neveu, son sang, et peu importe combien il a aimé Grandview dans sa jeunesse. Qui voudrait être le seigneur qui n’a réussi à faire perdurer le nom de sa propre lignée ? Voilà quelque chose qui terrifie Lowell, d’être cet homme-là. Alors il s’organise, même s’il sait que ces alliances ne sont que des pis allers, quoiqu’utile.

Et puisqu’il s’agit de renforcer les vieilles alliances, celle entre leur famille en sort régénérée. Ravi d’avoir l’approbation de sa cousine quant à l’écuyage du jeune Renfred, Lowell répond avec un sourire : « Tu me flattes. Je suis sûr que je n’aurais pas à faire grand-chose. Bon sang ne saurait mentir et son père et son grand-père étaient eux-mêmes des modèles. Il n’y a qu’à voir ce que devient Jaremy pour se faire une idée de ce que deviendra notre jeune Renfred ! » Oui, ça a l’air d’être un bon garçon et Blount est content d’avoir pu conclure cette alliance, ne serait-ce que pour devenir à son tour un mentor, rôle flatteur s’il en est, dévolu dans sa vie à des chevaliers qu’il a admiré et dont il espère être sinon l’égal, du moins le digne successeur.

Mais évidemment, le gros morceau, c’est le mariage, comme il l’explique à Alyria. Le sujet semble beaucoup intéresser la reine. Cela arrange et n’arrange pas Lowell, qui a quelques confessions embarrassantes à faire ici, mais qui apprécie pouvoir compter sur le soutien de sa cousine. Au moins, à la voir sourire et poser toutes sortes de questions, cela fait à Alyria une distraction bienvenue.

« Eh bien, je… » Il voudrait bien s’expliquer mais il se sent ridicule et embarrassé. Cela ne lui ressemble pas, effectivement, mais c’est bien le cas… « Tout ceci est d’une affreuse complexité, Alyria, en vérité. Je crois que j’apprécierai ton aide et ton avis, en effet. Est-ce que tu me vois jouer le joli cœur à mon âge ? Aucune jeune femme ne me regarderait d’elle-même. Et comment suis-je négocier tout cela sans même l’avis d’une fiancée potentielle ? Il y a bien quelques propositions, peut-être y en aura-t-il d’autres, mais tout ceci… parfois je regrette que mon père ne soit pas décidé à choisir pour moi comme c’est parfois le cas pour les jeunes gens. C’est assez lâche, je le sais, mais… » Lowell Blount est certainement quelqu’un de fier. Demander de l’aide lui coute. Mais les affaires de cœur sont trop pour lui. À vrai dire il n’a jamais été un grand coureur. Jeune, il était déjà timide, et maintenant avec l’âge, il ne voit guère quels avantages il peut bien avoir. C’est lié à sa personne, à vrai dire, et peu à sa situation. Car en soi, comme seigneur et cousin de la reine, sa situation n’est pas si mauvaise, les Blount étant aisés et appréciés dans la région. Il a cependant du mal à réfléchir, ici, uniquement en termes d’alliances, de façon très rationnelle. Peut-être parce qu’il espère tomber sur quelqu’un qui l’apprécierait pour ce qu’il est, ou retrouver la relation qu’il avait avec Rosamund – ou une nouvelle Rosamund, qui sait…

Et à vrai dire, il y a potentiellement quelqu’un. Ses pensées se tournent un instant vers la jeune Hortense. Blount sursaute presque lorsque Alyria lui demande s’il y a quelqu’un en particulier. Mal à l’aise sur son fauteuil, il rougit de façon presque comique pour un homme de son âge : « Je…eh bien, comme je le disais, je suis un peu âgé pour tout ceci… » Sait-elle ? A-t-elle tout compris ? Et si elle désapprouvait ou pire, se moquait de lui ? Mais non, impossible. Alyria n’est pas malveillante, au contraire. Surtout, elle est la seule à pouvoir l’aider, même si pour le moment, sa cousine parait surtout en très grande forme et prête à s’amuser à ce propos. « Tout ceci t’amuse beaucoup trop ma chère cousine ! Serait-ce une vengeance à quelques années de décalage ? » Il n’est pas vraiment fâché et lui-même se met à rire, surtout de lui-même. Le temps a passé et la période où il s’était aperçu que celle qui n’était pas encore leur reine avait une petite attirance cachée pour son cadet est loin. En tout cas, voir Alyria sourire, redevenir celle qu’il connait depuis toujours, avant que la guerre ne fasse d’elle une femme constamment sur le qui-vive, rassure Lowell.

C’est une bonne chose, même si le voilà sommé de s’expliquer. S’éclaircissant la gorge, il se lance, un peu hésitant : « A la vérité…il y a bien quelqu’un. Mais je ne suis pas sûr… d'autant plus qu'il s'agit d'une de tes dames de compagnie. Je...J’aime beaucoup lady Piper. » Bougonne-t-il à mi-voix, presque comme s’il espérait que la reine ne l’entende pas. « Il y aurait de bonnes raisons à cela… » Inutile de s’y appesantir : c’est une dame de compagnie de la reine, elle est jeune, belle, c’est la fille d’un seigneur, elle pourrait porter des enfants, les Piper sont nombreux et elle pourrait donc en plusieurs…Mais il y a un mais. « Mais je dois avouer hésiter. Nous nous entendons bien, justement, aussi je crois, de ce qu’elle me dit, qu’elle ne souhaite pas vraiment quitter ton service et qu’elle attend quelqu’un de plus…enfin, je ne sais pas si elle voudrait et tout ceci est très incertain.  Je n’ai rien dit, et elle n’est pas au courant. Je ne sais pas si je me déclarerais, à cause de tout cela…mieux vaudrait peut-être chercher encore une autre prétendante ? Prendre le temps de la réflexion ? Mais il faut bien que je me décide… »

Peut-être vaudrait-il mieux privilégier une alliance plus proche ? Renforcer celles qu’il a déjà, dans la région ? Trouver quelqu’un de moins jeune ? Ou au moins consciente de son devoir de se marier et l’ayant accepté, donc prête à le faire ? [color:2c59=#navy]« Comme je te le disais, tout ceci me semble plus complexe que n’importe quelle campagne militaire. Tu vois l’état dans lequel je suis. » Lowell soupire, puis relève les yeux, à la recherche de l’approbation et des conseils de sa cousine : « En tout cas, je ne ferai rien qui ne te déplaise et si tout ceci ne te convient pas, en soi, considère que je n’ai rien dit et que rien ne se fera. »


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Lady Hortense


- Fire & Blood -



La guerre. La peur. L’inquiétude. La mort. Depuis le retour d’Alyria à Port-Réal, ces quatre mots ne faisaient que tournoyer dans son esprit. Le royaume était à feu et à sang, tels étaient les maîtres mots des Targaryen après tout. Son époux disparaissait peu à peu. Son fils était le nouveau roi. Ses enfants adoptifs tenaient la famille comme ils le pouvaient. Au milieu de tout cela, se trouvait une femme, seule, parfois désemparée, mélancolique, inquiète, perdue. Alyria Farring se retrouvait face à elle-même tandis que la Couronne faiblissait. Elle se pensait seule malgré son entourage, malgré ses dames de compagnie, malgré ses enfants, malgré le Conseil Restreint. Alors, la présence de Lowell Blount, son cousin, à la capitale avait été un soulagement, une bénédiction, une aubaine. Retrouver un pan de sa famille maternelle ne pouvait que ravir la dame qui se plaisait à passer du temps avec l’homme qui la protégea dans son enfance, l’homme qui garda ses secrets, l’homme qui n’avait pas changé sous prétexte qu’elle était devenue reine, l’homme qu’elle considérait comme un confident, l’homme en qui elle pouvait compter malgré la distance. Elle hésita un moment avant de lui répondre car la reine aurait bien aimé qu’il reste à Port-Réal mais cela aurait été une décision égoïste de sa part. Elle finit ainsi par le remercier de sa proposition mais qu’il n’avait pas à rester. Il avait un fief à défendre et à gérer, surtout en ces temps de guerre. Elle s’en voudrait si Fort-Épine tombait car son seigneur préférait rester à la capitale pour sa cousine.

Le ton de la discussion parut changer. Lowell partait dans une semaine et Alyria ne souhaitait pas que toutes leurs conversations aient le goût amer de l’inquiétude de la guerre. Il fallait remettre un peu de joie çà et là. Le sujet du mariage de Laena permit de remettre un peu d’espoir dans tout cela. Une alliance entre Farring et Grandison était effectivement en discussion depuis quelque temps mais les événements survenus à Westeros n’avaient pas permis à ces discussions d’aboutir pour le moment. Cela allait de pair avec la situation familiale des Blount qui n’étaient constitués que deux membres, Lowell et son frère Boros. Le premier n'était pas marié et le second avait intégré la Garde Royale. Cette situation faisait ainsi du neveu de Lowell, Madden Grandison, son héritier le plus direct. Le cousin de la reine envisageait même de l’adopter, voyant les années avancer et ayant le devoir de faire perdurer le nom des Blount.

- Au vu de la situation de ta famille, il faudra effectivement avoir recourt à l’adoption de Madden sauf si tu te maries…

Alyria lui adressa un clin d’œil. Lowell avait probablement une dame dans ses pensées. La reine lisait en lui comme dans un livre ouvert. C’était, par ailleurs, réciproque et Lowell était probablement la seule personne, désormais, à pouvoir lire en elle en retour. Anton pouvait le faire et avant lui leur père, Jaremy. Aujourd’hui, la reine se retrouvait de plus en plus seule. Seule enfant survivant de lady Falyse et lord Jaremy, seule mère survivante pour ses trois enfants, Rhaenys, Aegon et Aerion. Elle chassa rapidement ses pensées de son esprit et reporta tout son attention sur Lowell. La mention de l’écuyage du jeune Renfred ravissait la reine, son but étant de bien placé tous ses neveux et toutes ses nièces. Voilà qui semblait porter ses fruits. Mais la question du mariage de Lowell revint vite sur le tapis et la reine se montrait clairement de plus en plus curieuse. Si son cousin, seigneur de sa maison, envisageait le mariage, cela pourrait marquer un sacré changement pour les Blount. C’est là tout ce qu’elle pouvait souhaiter pour son cousin, qui méritait le bonheur du mariage, un bonheur qu’elle avait elle-même connu, par deux fois – même si le premier ne s’était pas fini sous de bons rapports. Le seigneur de Fort-Épine semble bien mal à l’aise à l’idée d’évoquer son mariage. Il mentionne son âge avancé, sa situation, il semble hésitant mais la reine perçoit en lui une volonté éventuelle. Il est certain qu’une dame envahit ses pensées, qu’il a forcément étudié des propositions et envisagé d’autres. Elle laissa échapper un nouveau rire et quelques rougeurs apparurent sur son visage à la remarque de Lowell. Une vengeance ? Non, pas le moins du monde. Mais il est vrai qu’à une certaine époque, Lowell avait bien compris que le cœur d’Alyria battait pour son jeune cadet, un amour non réciproque, pour ce qu’elle en savait, qui hantait parfois ses pensées lointaines, imaginant la vie qu’elle aurait mené à ses côtés si le chevalier et elle s’étaient trouvés, rapprochés, fiancés puis mariés. Sa vie aurait été tout autre, sans aucun doute. Elle apposa alors sa main sur la sienne et reprit un ton doux.

- Tu peux tout me dire, Lowell, tu le sais. Je t’aiderai du mieux que je peux si ton désir est de te marier. Après tout, tu es le cousin de la reine, ça peut avoir son importance.

Pas de langue de bois. La proximité d’une tête royale pesait toujours dans la balance des alliances. Alyria comptait bien là-dessus dans les alliances contractées pour les enfants de son frère. Vint alors l’explication détaillées de Lowell, dévoilant ainsi le nom de la dame de ses pensées. Lady Hortense Piper. Son cousin s’était épris de sa dame de compagnie. Elle avait bien remarqué qu’ils s’entendaient bien mais ne pensait pas au point d’évoquer un possible mariage. Elle n’avait pourtant pas effacé le sourire qu’elle arborait jusqu’alors. La gêne de son cousin était attendrissante. Elle l’avait toujours connu délicat avec les dames et voyait encore une fois qu’il n’avait pas changé d’un pouce. Il se tourna vers elle lorsqu’il eut fini d’expliquer et la reine demeura dans un premier temps silencieuse, réfléchissant, assimilant les informations données à l’instant. Alyria appréciait énormément ses dames et plus particulièrement Hortense pour sa fraicheur, sa délicatesse, son jeune âge. Elle avait apporté une atmosphère nouvelle dans la suite de la reine, bien loin de celle qu’avaient pu apporter lady Taena, lady Aemma et lady Tyana, bien plus âgées que la jeune Conflanaise. La laisser s’en aller pour se marier à Lowell n’était pas une mauvaise idée en soi mais perdre la jeune femme après un an à son service, un an pendant lequel elle avait su aider, consoler, conseiller la reine, cela se réfléchissait. Ne le faisant pas attendre plus longtemps, Alyria reprit alors la parole.

- Je dois admettre que je ne pensais pas que vous vous entendiez plus que bien tous les deux, au point de mentionner un éventuel projet de mariage. Je vois en tout cas que cela te met dans tous tes états. Il ne faut pas, mon cher cousin.

Elle marqua une courte pause, lui sourit, garda sa main douce sur la sienne, comme pour le remettre à l’aise.

- Il est vrai que lady Hortense est un bon parti. Elle est jeune, adorable, fidèle, loyale, issue d’une famille du Conflans jouissant d’une bonne réputation. J’ai pu correspondre avec lord Clément à quelques occasions pour le remercier de me confier Hortense. Je pense que cela ferait une bonne alliance pour les Blount et toi.

Mais...

- Seulement, je ne peux te dire cela sans mentionner le fait que je me suis fortement attachée à lady Hortense ces dernières lunes. Elle est arrivée à un moment difficile de notre histoire [Le renvoi d’Oberyn] et elle a vu de quoi pouvait être capable Rhaegar. Seulement, elle s’est accrochée et accommodée de la vie au Donjon Rouge qui est loin, tu l’admettras, d’être de tout repos. Lady Hortense s’est montrée très présente lorsque lady Taena quitta mon service, elle a apporté un vent de fraicheur dans ma vie, elle a été là pour Aerion, pour moi, pour les Dragons.

Repensant à tout ce qu’elle avait vécu durant ces deux dernières années, l’émotion gagna la reine qui reprit alors, d’une voix légèrement tremblotante.

- Je sais qu’il est important que tu te maries, que tu dois faire perdurer le nom de Blount mais… il me serait difficile de perdre lady Hortense après tout ce que j’ai… nous avons vécu dernièrement.

Avant qu’il n’est pu répondre, Alyria, reprenant le contrôle de ses émotions, déclara finalement.

- C’est ma décision actuelle mais cela n’est pas irréversible, Lowell. Puis, nous sommes en guerre, si mariage il devait y avoir, il devrait attendre l’issue, quelle qu’elle soit, de celle-ci. Prends le temps de réfléchir et de penser à tout cela. Peut-être que d’ici la fin de la guerre, je serai plus enclin à laisser s’envoler ce petit oisillon.

Sentant les larmes monter sans qu’elle puisse les contrôler, Alyria pointa son regard vers l’horizon, apercevant dans les cieux, au loin, la forme d’un dragon. Jaelyx ou Hura, qui sait. Elle ne pouvait laisser partir Hortense, pas encore. Dans les heures sombres qu’avaient connu et connaitraient bientôt les Targaryen, la reine avait encore besoin de cette dose de fraicheur, de cette présence douce et agréable à ses côtés.


#C79F4B : Alyria Targaryen

@Lowell Blount

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Alyria & Lowell
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Qu’en est-il de l’attraction qu’il a pour Hortense ? Est-ce réciproque ? Il n’en sait rien et ne le pense pas. Il se sent aussi un peu idiot, car les mots de sa cousine semblent presque suggéré que si elle ne s’en doutait pas, c’est parce que ce n’était pas imaginable, donc incongru. « J’ai eu peur d’être ridicule. Et que cela ne soit pas réciproque, ou du moins, pas à ce point là. » Bougonne-t-il. Lowell est au moins un peu rassuré ensuite, parce que Alyria ne semble pas finalement, vouloir le juger, juste être surprise de le découvrir ainsi. « Je te remercie de ne pas t’être moqué de l’idiot que je suis et de ta proposition d’aide. Je ne m’y entends pas dans ce genre d’affaires et je ne crois pas que cela viendra un jour. » Avec Rosamund, c’était facile, elle se moquait de lui et tout allait bien – en fait, c’était facile précisément parce qu’ils s’étaient trouvé et que Lowell n’avait pas à chercher. Mais maintenant il est seul et il ne sait même plus bien si l’attirance qu’il éprouve pour Hortense Piper est réelle ou s’il est séduit par l’idée même d’avoir une femme et qu’elle a tout pour – ni s’il y a une différence.

L’avis d’Alyria compte et il est reconnaissant de sa franchise. Et du fait qu’elle le laisse parler librement. Et du fait qu’elle l’autorise à revendiquer sa qualité de cousin de la reine. Alors il écoute et au départ tout va bien. Il y a un mais, forcément. Ca avait bien commencé, pourtant, alors que Alyria listait les qualités de Hortense. Mais finalement, c’est un refus que la reine lui oppose. Et même si Blount s’attendait à cette possibilité, cela fait quand même mal, malgré tout, quoiqu’elle dise. Après la guerre, c’est si loin. Ca suppose qu’ils survivent. Tellement de choses peuvent se passer d’ici là. Pour autant, sa cousine a raison, ça ne se fera pas maintenant, même si elle venait à changer d’avis…mais ça n’aide pas réellement. Les dents serrées, il articule : « Je comprends. » Le ton est un peu raide, malgré le fait que Lowell ait annoncé qu’il se plierait de bonne grâce aux désirs d’Alyria et qu’il ne broncherait pas si elle disait non. S’il est aussi rigide, c’est parce que c’est la seconde fois dans sa vie qu’on lui oppose un refus semblable à un mariage qu’il souhaite ardemment. Le parallèle le renvoie des années en arrière, lorsque Rosamund, sa Rosamund, épousa Rowland, parce que l’alliance était conclue avec les Appleton, et qu’une promise étant décédée, on y substitua l’autre…il a l’impression de revivre cette occasion manquée de façon encore plus cruel. Qui tient compte du chagrin qu’il pourrait avoir, lui, de sa solitude, et de sa tristesse ?

Il comprend tout ce que lui dit Alyria, oui, mais il doit étouffer une étincelle de révolte qui nait en lui, celle qu’il lui souffle que pour une fois, il y en a assez de faire le dos rond par devoir et qu’il faudrait se révolter. Il faut donc toute la bonne volonté du monde à Lowell – c’est la reine, son chagrin vaut plus que le tien ; c’est ta cousine, tu ne peux faire de mal à ta cousine , peut-être trouveras-tu mieux, et si tu te dis cela, c’est que tu n’es pas tant épris que tu le dis ; tu l’as dis toi-même, tu te plieras à sa décision ; face à la royauté, on ne peut que plier ou périr ; il ne sert à rien de risquer sa vie pour cela, alors, justement que tu pourrais trouver quelqu’un d’autres – pour se détendre et étouffer son envie de protester. C’est ainsi, comme à la guerre. Il ne sert à rien de faire des plans sur la comète et il faut prendre ce qu’on vous donne.

Tu es un soldat. Prends ce qu’on te donne, se répète-t-il justement. Tu es un Blount, marche droit, ne dévie pas, et il réaffirme d’un ton plus paisible : « Je comprends. Je ferai ainsi. » De toute façon, aucune colère ne saurait durer en lui tant il voit que Alyria est affectée, quoiqu’elle tente de dissimuler ses larmes. Voilà donc le Ferrailleur qui se sent coupable d’être la cause de celle-ci, et qui peine à savoir comment réagir. « Oh, cousine. Je ne voulais pas te faire pleurer. Si j’avais su…pardonne moi. » A son tour, il serre sa main dans la sienne en signe d’affection, essayant du mieux qu’il peut de la consoler. Que faire de plus ? Dans le temps, lorsqu’ils étaient jeunes, Lowell l’aurait pris dans ses bras, mais ce ne sont pas des choses qui se font. Plus maintenant qu’elle est reine. Il a déjà hésité à relever ses larmes, qu’elle peine à dissimuler par fierté, au risque de la contrarier, alors…

A la place, il décide qu’il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et le prendre avec grâce. Comme si le refus n’était pas contrariant. A force de se le dire, il cessera peut être de l’être. « J’ai dit que je ne ferai rien pour te déplaire et c’est précisément parce que je pensais que cela pouvait être le cas que je voulais t’en parler avant. Considère donc que cette conversation n’a jamais eu lieu, pour l’heure, si tu le veux bien. » C’est un pas, une proposition vers une échappatoire digne pour tous et qui vise à éviter toute querelle. Lowell ne veut pas perdre l’affection d’Alyria et il ne voulait réellement pas la blesser ni la contrarier. Même s’il ne se doutait pas des effets que son annonce produirait. Même s’il n’en est pas vraiment la cause. C’est tout ce que vit la reine qui la font parler, le seigneur s’en rend compte s’il accepte de prendre du recul. L’angoisse d’être seule face à tout ce qu’elle affronte en somme, ce qu’il peut comprendre, parce que c’est beaucoup. Lui qui a pour ambition d’être son allié ne peut donc se dédire et ajouter à celui-ci. Au contraire, il voudrait ici qu’elle retrouve le sourire, sans renoncer à son projet. « Ma mère disait qu’il y a toujours plus d’une rose dans un jardin. Peut-être le temps me permettra-t-il de trouver d’autres alliances, il ne faut pas l’exclure. Ainsi tout le monde y trouvera son compte. Et si jamais à la fin de la guerre, je n’ai pas trouvé d’autre alliance, peut être reviendrais-je te voir, oui. Qu’en dis tu ? »

Après tout, il a annoncé lui-même qu’il n’avait rien décidé et qu’il étudierait d’autres propositions, s’il y en a. Et Alyria a accepté de l’aider. Alors Blount suggère une idée qu’il trouve distrayante et qui pourrait lui être utile, idée dont il pensait de toute façon faire part à sa cousine en venant la voir : « A vrai dire, et si je peux abuser de ta gentillesse, je me demandais justement si tu accepterais d’examiner avec moi quels choix je pourrais avoir. Et il doit bien y avoir des candidates intéressées par le cousin de la reine, si tu m’autorises à faire peser cela dans la balance. Que penses tu de ce marché là ? »  Voilà une contre-proposition bienvenue et une lueur de normalité et d’espoir au milieu de cette ambiance sinistre, qui, il le croit, pourrait leur permettre d’avancer ensemble et de ne pas rester sur le cas Hortense Piper, affaire noyée elle d’amertume. Une proposition presque mondaine, mais qui, finalement, parait rassurante sur la confiance et la loyauté qu’il a pour Alyria.


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Promises for the future


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Alyria est souvent submergée par ses émotions depuis ce qu’il s’est passé avec Aerion. Elle ne se sent en sécurité nulle part et ne peut donc se résoudre à laisser partir son entourage. C’est ce qui lui permet de tenir. Lady Aemma, c’est l’assurance maternelle. Lady Tyana, c’est la protection religieuse. Lady Hortense, c’est l’innocence juvénile. Ser Harlan, c’est la force rassurante. Elle ne peut songer à laisser partir aucun d’eux. Alors, lorsque Lowell, son propre cousin, qu’elle aime tant, lui fait part de ses sentiments envers la jeune Conflanaise, de ses plans pour potentiellement faire d’elle son épouse, son esprit ne fait qu’un tour. L’émotion prend le dessus, se voyant déjà abandonnée par ses amies, ses proches. Port-Réal n’est pas un endroit sûr, elle le savait, elle l’avait toujours su. Elle était si désolée de répondre négativement au seigneur solitaire de Fort-Épine. Mais qui sait ce que la guerre leur réservera ? Elle n’était pas fermée finalement, clamant elle-même qu’il devait réfléchir, qu’ils devaient réfléchir et laisser la guerre trouver son issue. D’ici là, la reine aura peut-être changé d’avis ou le seigneur aura jeté son dévolu sur un autre parti ou les deux ou aucun.

Lowell s’excusa d’avoir provoqué les larmes de la reine. Alyria la laissa prendre ses mains et il y eut un moment d’hésitation. Autrefois, ils se seraient pris dans les bras, en tant que simple cousin, lui chevalier, elle dame. Mais aujourd’hui, il était seigneur et elle était reine. Ils ne le pouvaient pas. Alyria s’avança pourtant vers son cousin, posant son front contre le sien le temps d’un instant, serrant sa main contre la sienne. Elle ne lui en voulait pas, aucunement. Comment le pouvait-elle ? Il était de sa famille, lui rappelant parfois la douceur et la gentillesse de sa mère, lady Falyse. Elle sourit quelque peu et l’écouta alors faire sa proposition, comme pour se racheter. Il avait toujours été attentionné à son égard, toujours protecteur, toujours serviable. Elle acquiesça sans un mot, plongeant son regard dans le sien. C’était là une proposition des plus décentes et acceptables. Elle rit même quelque peu lorsqu’il osa lui demander s’il pouvait mettre en avant le fait qu’il était le cousin de la reine. La proximité avec la famille royale pouvait effectivement peser dans la balance.

- Bien sûr que tu peux, Lowell et tu seras toujours le bienvenue ici, quelle que soit la raison ! Sache-le !

Ils s’en tiendraient à cela pour cette conversation. Une aide pour marier Lowell Blount, selon ce que la guerre donnera. Alyria appréciait ce compromis, ce léger statu quo le temps que l’ombre laisse place à la lumière. Dans ce moment d’incertitude, la reine appréciait la douceur dont faisait preuve son cousin, l’attention portée à sa personne, en dehors du fait qu’elle soit reine. Cela ne pouvait que la replonger dans ses souvenirs d’enfance, à une époque d’insouciance où rien ne paraissait lui faire peur. Alyria ne pouvait aisément garder cela pour elle.

- Tu te souviens des jeux auxquels nous jouions tous ensemble à l’époque ? Tes frères, mon frère, ma sœur et toi ? Je me demande comment les choses auraient pu se dérouler si nous étions restés ensemble. Si Annara n’avait pas épousé lord Walder. Si tu n’étais pas parti pour Essos. Si je n’étais pas partie pour Port-Réal. Si… Chester n’avait pas épousé lady Barbra…

Elle hésita quelques secondes, coupable d’avancer cela soudainement. Lowell n’avait jamais été dupe quant aux sentiments que pouvait éprouver sa cousine à l’égard de son frère Chester. La fratrie Blount et la fratrie Farring se voyaient souvent, étaient proches les uns des autres. Malgré la distance qui pouvait parfois les séparer, ils se donnaient toujours des nouvelles et en prenaient toujours. Aujourd’hui, la plupart était mort et plus aucune nouvelle ne parvenait jusqu’à eux. Ce temps était révolu et la guerre n’arrangerait sûrement pas cela. Même si l’émotion pouvait toujours se sentir sur le visage de la reine, elle arborait un sourire gracieux et sincère. Nostalgique du temps passé, Alyria entrevoyait également le futur. Reprenant la parole, elle fit, à son tour, une proposition à Lowell.

- Promettons-nous, mon cousin, promettons-nous de toujours prendre des nouvelles de l’autre, aussi souvent que nous le pourrons ! Avec tout ce que nous avons vécu et ce que nous vivons, je veux ma famille, toute ma famille auprès de moi. Sans exception. Tu me le promets ?

Les Targaryen étaient sa famille mais elle n’en oubliait ceux qui l’avaient vu grandir tel que le Blount ou ceux qui lui rappelaient ses origines comme ses nièces et neveux à Castel-Farring. C’est une promesse qu’elle espérait elle-même tenir dans un futur incertain et peut-être, qui sait, un futur où Rhaegar remportera la victoire sur son frère rebelle.


#C79F4B : Alyria Targaryen

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Alyria & Lowell
Trying to be from good company
304, lune 8, semaine 4


Heureusement, Alyria ne lui en voulut pas et bientôt, ils furent d’accord, ce qui rassura Lowell. Il se contenterait de cela sans mot dire et inclina la tête avec reconnaissance :  « Merci, Alyria. » Le seigneur de Fort-Epine n’aurait su dire ce que lui réservait l’avenir ou ce qu’il adviendrait. Il détestait l’idée de la solitude, encore plus l’idée d’échouer et de faire disparaitre son nom. A l’inverse, il était très attaché à Hortense Piper, du moins en avait-il l’impression. Trouverait-il quelqu’un d’autre ? Il faudrait bien, et l’aide d’Alyria lui serait précieuse, mais il avait la désagréable impression d’être coincé, en sursis, incertain, et il aurait voulu de l’aide là-dessus. Mais ce n’était pas cette fois que sa cousine l’aiderait. Il ne lui en voulait pas, car Blount l’avait rarement vue aussi fragile, et il décida de ne pas insister. Plus tard, plus tard, ils auraient le temps – pas trop longtemps, lui souffla une voix désagréable, car l’heure tourne et ton nom périt.

La question d’Alyria, le surprit autant qu’elle le fit revenir à la réalité, cependant. Lowell tressaillit imperceptiblement. La plupart du temps, il évitait de penser au passé ; quant à elle, en dehors de Balthus dont elle avait parlé au début de la conversation, elle ne l’évoquait presque jamais. Cela semblait presque une convention tacite entre eux, mais ils se connaissaient depuis si longtemps qu’ils n’avaient plus besoin de se parler. Ils connaissaient tous les deux bien la mort et la perte, pour les avoir affronté, si bien qu’ils n’avaient presque plus besoin de rien en dire. Que dire de toute façon ? Quelqu’un doit partir le premier, avait compris Blount, un jour. C’est une très vieille histoire. Il n’y en a pas d’autres versions. Qu’on aurait aimé être le premier, justement ? Oui, sans doute. Il aurait voulu partir avant Rosamund, avant Chester, avant Nestor, le fils de Rowland, avant Milda, avant Balthus et Nora…mais il était là et c’était à lui de supporter cette version de l’histoire, comme Alyria devait vivre avec la perte de son père et de son frère. C’était toujours plus dur pour ceux qui restaient. Mais ce n’était pas vraiment du deuil et de la douleur que la reine voulait parler. C’était une autre question, une angoisse plus secrète, car le deuil avait ce seul avantage que l’on avait droit de le porter au vu et au su de tous sans avoir de comptes à rendre – c’était même ce qui était attendu. Non, la question d’Alyria tenait à autre chose. A des regrets et des remords. A des rendez-vous manqués et à des chemins inexplorés.

Confiés à d’autres, cette confession eut pu passer pour un manque de loyauté voire une trahison. Il ne le prit pas comme ça, car il savait mieux que tous ce que le doute voulait dire, parce qu’il se souvenait de ce qu’il en était autrefois. Lowell savait aussi qu’Alyria était fidèle à son mari, le roi. Comme lui serait fidèle à son épouse s’il en prenait une. Mais oublierait-il Rosamund pour autant ? Non, sans doute pas. Alors il ne pouvait pas la juger mais seulement comprendre cette question lancinante qu’elle ne pouvait que se poser. Et si ?...

« Parfois, oui. A moi aussi, ils me manquent...»
Confia-t-il donc, lentement. Et si j’avais épousé Rosamund ? Et si je n’étais pas parti ? Mais beaucoup de ces questions étaient lointaines et irrésolues, car ce et si pouvait concerner beaucoup de choses qui les dépassait. Et si Rhaegar avait couronné Elia Martell reine de Beauté à Harrenhal ? Et si Aerys avait été mieux conseillé ? Et si Baratheon avait gagné ? Et si Viserys avait été loyal ? Et si, et si, et si… il n’y avait pas de réponse et c’était le plus douloureux. Car l’Histoire et le Destin étaient de drôles de maîtres, qui empruntaient parfois de chemins tortueux. Peut être en aurait-il exactement de même ? ou pas du tout ? Mais ce qui était sûr, c’est ce que cela n’adviendrait pas, alors il ne servait à rien de se torturer. Il était trop tard et ils n’avaient plus le choix que d’emprunter la route qui se dressait devant eux. D’ordinaire, Lowell évitait de s’arrêter trop longtemps sur cette question pour cette raison, mais il prit conscience que cela n’aiderait pas Alyria. « C’était une époque plus simple, c’est vrai, et qui aurait pu imaginer… » Personne et surtout pas lui, pour commencer. Ils étaient heureux, alors. C’était le temps avant que la vie ne commence vraiment, ce qu’ils ne savaient pas alors, avant que la guerre ne vienne et que les cœurs se brisent. Chester lui manquait, à lui aussi, et il n’osa pas dire à Alyria, à la fois pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, par loyauté envers le roi et pas respect pour Barbra, alors qu’il le pensait, qu’elle aurait fait une formidable belle-sœur. « Je crois que c’est parce que nous vieillissons, j’ai peur de te le dire. Maintenant je crois que je commence à comprendre ce que ressentait mon père. »

Ca ne leur était pas propre. On n’arrivait pas à leurs âges sans charrier avec soi son lot de regrets, d’espoirs déçus, et de plans échoués. Rien n’en restait d’autre, à vrai dire, seulement eux deux. Mais ils n’avaient pas le choix. L’espoir consistant à essayer de retenir tous les morceaux de leur passé en espérant qu’il renaisse était aussi vain qu’inutile. D’abord tout n’était pas fini, et ensuite cela ne fonctionnerait pas. Il fallait faire avec ce qu’on leur donnait, se répétait Lowell. Mais cet avertissement de soldat, pourtant bon à prendre, ne parlerait pas à Alyria, pas tel quel, du moins. Il n’avait pas le droit de juger de toute façon. Les regrets étaient tout ce qu’il restait, justement, la dernière part qui les reliaient à des défunts aimés. Ne pas regretter eut été trahir.

La chose étant, c’est qu’ils n’étaient pas obligé de se borner à cela. Ils n’étaient pas coupables de regretter, mais pas plus de ne pas regretter, ou de ne plus savoir, ou de s’interroger. Dans tous les cas, il ne servait à rien de se torturer ainsi – ai-je bien fait, aurais-du faire autrement, aurai-je pu faire mieux, sauver plus de gens, ceux que j’aimais – parce que cela ne changerait rien, même si cela n’aidait pas forcément à vivre en paix. Il sourit gentiment et le tourna autrement : « Nous avons tenu. Et ça doit valoir quelque chose, tout de même ? » Des cendres, renaissait le phénix. C’était toujours ainsi. Il ne fallait pas regretter le brasier. « Je ne crois pas qu’il faille avoir de regrets. Pas envers les choses que nous maitrisons pas, en tout cas. Et…d’une certaine manière, il y a eu de bonnes choses. Tout n’est pas que regrets. » Il jeta un coup d’œil au petit Aerion qui tournait autour d’eux. « Et il y en aura peut être encore. Si pas pour nous, au moins qui ceux qui viendront, si nous sommes assez adroits et malins. Alors si c’était à refaire... » C’était là la grande force morale de Lowell. Il avait pris tellement qu’il aurait pu être vaincu, mais il croyait encore, par on ne sait quel miracle, parce qu’il était vivant et que c’était déjà quelque chose, contrairement à leur passé derrière lui, parce qu’il pouvait encore regarder l’avenir, et qu’il ne pouvait changer les choses et qu’il y avait un avenir pour ceux qui viendraient après eux. De ce point de vue, lui n’avait pas d’enfants ; Alyria si. Inconvénient ou avantage ? L’histoire pouvait aussi bien se terminer ici avec Lowell ; mais il n’aurait pas dit pour autant qu’elle se trouvait dans une meilleure position que lui, projetée bien plus proche du centre de la tempête et l’affrontant de front. Car Aerion n'était ici pas seulement son fils mais le roi, et cela changeait bien des choses, dans ce monde où les alliés étaient rares.

Alors évidemment, lorsqu’on en trouvait un, on ne le lâchait pas. La demande d’Alyria ne le surprit donc guère. Il aurait voulu pouvoir faire plus que promettre de rester avec elle. Lui dire qu’il leur restait la vie devant eux, lui jurer que la paix reviendrait... Mais Blount n’avait pas tout cela à offrir et il répugnait aux mensonges creux, alors il donna, lui aussi, ce qu’il pouvait : « Je te le promets. » Et chez Lowell Blount, les mots et la parole avaient un sens et valaient quelque chose. Alyria n’avait pas besoin de lui demander cela de toute façon, car c’était pour lui une évidence et il serait toujours un homme de la reine. Ainsi le serment ne lui couta pas, parce qu’il n’était qu’une explicitation d’un pacte implicite entre eux. Elle était sa famille, quoiqu’il se soit passé et peu importe à quel point elle s’était élevée au dessus de lui. Il en aurait été de même si on l’avait trainé plus bas que terre et il en irait ainsi si Rhaegar perdait et qu’ils devaient fuir. Loyauté et devoir étaient peut être de mauvais compagnons de route pour certains grands de ce monde qui avaient l’ambition de diriger et d’obtenir le pouvoir, mais Lowell Blount se moquait d’être un grand de ce monde et du pouvoir. L’honneur comptait plus – à quoi bon cela servait-il d’être un dirigeant si l’on ne pouvait se regarder dans un miroir sans avoir honte ? S’il ne défendait pas les siens, tous, de Rowland à Borros en passant par la mémoire de son père, pourtant si conflictuelle ? S’il ne défendait pas et ne s’effaçait pas devant les intérêts de la cousine, sa reine ? Non, tout cela ne servait à rien si on n’était pas décent et moral. Ainsi, Lowell jura et avec sincérité, et il tiendrait par tous les moyens ce serment.

Ils parlèrent encore un peu, et puis vint l’heure de prendre congé. Après avoir promis qu’il reviendrait, Lowell s’en fut de nouveau par les couloirs du Donjon Rouge pour repartir à ses affaires, l’esprit encore occupé de leur avenir et de ce qu’ils deviendraient tous, dépendant du destin de ces frères engagés dans une lutte fratricide pour le trône. Dans la cour, en bas, deux écuyers s’entrainaient sous la garde du maitre d’armes. A peine étaient-ils plus vieux que le jeune Aerion, qui deviendrait un jour roi, et qui les remplacerait peut être bientôt à l’entrainement. Mais, penché à ce balcon, ce fut lui et ses frères que Lowell vit, sous le regard soucieux de son père, des années auparavant. Il agrippa la rambarde du balcon et une certaine nostalgie le gagna, teintée d’espérance – parce qu’il ne pouvait se permettre de désespérer. Et les quelques mots qu’il prononça pour lui-même, lui qui ne priait plus, sonnèrent à la fois comme un regret et une prière, qui disait autant des jeunes écuyers et du petit Aerion, que de lui, d’Alyria, de Chester, Rowland et des autres, tous emportés dans le courant du passé qui n’était qu’un prologue.

« Heureux soient-ils, avant l’heure des choix qui nous scellent. »


AVENGEDINCHAINS


navyblue : Lowell Blount
@Alyria Targaryen et voilà pour ma conclusion, avec toutes mes excuses pour ce retard Trying to be from good company + Alyria 2414428499


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