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Souvenirs d’enfance & Vieille rancune [Horas Redwyne]

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Souvenirs d’enfance & Vieille rancune
Souvenirs d’enfance & Vieille rancune [Horas Redwyne] Confro10

Les tournois ! Uther n’en avait jamais vraiment compris l’utilité. En fait si mais il n’approuvait pas.

Ces confrontations si codifiées constituaient des entrainements plutôt moyens. En fait il s’agissait juste de prestige, d’honneur, et autres histoires de nobles.

Malgré tout Uther ne s’en plaignait pas. Le tournoi des Salins s’était bien déroulé en ce qui le concerne. Alester lui avait demandé de ramener son fils pas trop abîmé. Ce qui était le cas du moins physiquement.

Alekyne n’avait pas particulièrement brillé, et à présent se lamentait dans sa tente. Grand bien lui fasse. De son coté Uther n’avait aucune intention de l’imiter.

Les épreuves finies, c’était au tour des festivités d’adieu. On partageait le pain et le vin, se félicitait pour ses performances, et effectuait les respects des usages.

Le bas peuple lui voyait les choses différemment. Il disposait de ses propres distractions et confrontations amicales. Justement en guise de conclusion officieuse se déroulait dans la partie du campement destiné aux subalternes un championnat improvisé de luttes .

Et il n’était pas question pour le guérisseur de rater une telle occasion.

Il était donc là sous les vivas à échanger des coups.

Souvenirs d’enfance & Vieille rancune [Horas Redwyne] Uther_12

Quoique présentement il n’échangeait pas grand chose. Le jeune soldat local lui faisant face était entrain de l’acculer.

Les conflanais souffraient d’une piètre réputation au niveau du combat. Il faut croire qu’Uther était tombé sur une exception. Certes son adversaire ne disposait pas de sa carrure, mais aussi de son ventre. Par conséquent il misait judicieusement sur sa vitesse de déplacement en le harcelant de coups de part et d’autres.

Le pauvre Uther ne pouvait rien faire d’autre que de se protéger de ses bras.

Alors que le victoire du jeune conflanais se profilait, un poing partit sans prévenir vers son ventre. Ce simple coup le figea.

Malgré de bonnes notions de combat Uther n’était tout de même pas capable d’égaler des guerriers professionnels. La lutte constituait une exception. Sa connaissance du corps humain y constituait un atout indéniable du fait de l’absence de protection.

Le jeunot venait de se prendre une frappe dans le foie, ce qui lui coupa la respiration. S’en était fini de jouer les anguilles.

Uther attendrit la viande de quelques frappes avant de conclure d’un crochet dans la tempe.

« Vive le soigneur soudard. »
Entendit-il derrière lui.

Il se retourna alors vers ses admirateurs, et brandit le poing avant de sortir d’une de ses bonnes vieilles bravades.

« Celui qui soigne, et empoigne. »


Quelques rires et applaudissements suivirent. Uther offrait visiblement un bon spectacle. Et il n’était pas terminé.

« Alors qui est le suivant ? »


Un léger silence se fit avant qu’un des compagnons du guérisseur ne lui réponde.

« Je crois qu’on va s’arrêter là. Il est tard et du chemin nous attend demain. »

« Que la Jouvencelle me tripote ! On n’est pas de poules. Allez j’ai eu droit qu’à une seule bagarre moi. »

Un autre silence suivit.

« Juste quelques beignes histoire de conclure la soirée. »

Uther attendit le brave gars prêt à se dévouer sans se douter de la tournure des événements. Sinon... il aurait certainement agi de la même façon.

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Souvenirs d’enfance & Vieille rancune
Salins | An 298

Le tournoi était terminé, la liesse des épreuves et des hommes victorieux passés. Pourtant, le peuple lui n'avait pas finit de festoyer et Horas se foutait bien du statut social de ses comparses de beuverie. Pour les jours, semaines et mois à venir, il serait le champion des mêlées un titre qu'il méritait et de ce fait, il pouvait faire ce qui lui plaisait. Au moins, jusqu'à ce que son devoir le rappelle à La Treille dans un jour ou deux. Alors le chevalier avait quitté son cousin Loras avec qui, il avait fêté dignement leur double victoire. Pour mieux se mêler à la liesse des hommes du Bief et d'autres régions de Westeros qui fêtait à leur manière.
Le rouquin ne passait pas inaperçu parmi les roturiers. D'ailleurs, il ne se cachait pas et avançait en pleine lumière. Quoi qu'en dise la noblesse, il était ici parmi ses frères ceux qui remplissent leur chausse de pisse et de merde avant de combattre. Parce qu'ils savent ce qui les attends, s'ils faiblissent ou n'ont pas de chance, ceux qui connaissent la véritable peur de la guerre.

Horas n'avait jamais vraiment fait la guerre, mais il avait écumé les mers et eu son lot de fer et de sang sur le continent essosi. Il jouissait d'une solide réputation auprès de ses hommes et par extension auprès des soldats du Bief. Le marin était réputé pour ne pas manquer de courage, d'aplomb et de force, mais surtout, il était proche de ses hommes. Il ne marquait pas la différence entre noble et roturier, bien sûr, il restait noble et eux roturier, mais il les considérait véritablement au contraire de beaucoup de nobles.

Elderick, salua le rouquin le sourire aux lèvres et la coupe à la main.

Le soldat aviné répondit d'un sourire levant sa chopine à son tour pour venir la faire cogner contre celle d'Horas :

Champion, s'exclama le bougre en rotant.

Un rot qui fit rire bruyamment l'héritier de La Treille, il se retourna en cherchant Hobber. Le chevalier se demandait bien où pouvait être son jumeau ? En-tout-cas, Horas se déplaçait au milieu de la foule qui s'était rassemblée depuis un bon moment autour d'un cercle de sable ou plutôt de fange qui servait à un tournoi de lutte improvisé. Le champion aimait la bagarre depuis toujours, d'abord tenté par l'idée de combattre avec eux dans la boue, il se ravisa pour mieux profiter du spectacle. Un homme au physique svelte et athlétique affrontait un... un homme... enfin un tonneau qui prenait coup sur coup ayant du mal à atteindre sa cible qui était plutôt vive. Néanmoins, la puissance que dégageait l'homme ventru ne laissait que peu de place aux doutes, Horas avait déjà vu cela les gros étaient peut-être lent, mais ils encaissaient comme personne. Par contre, une fois qu'ils vous choppaient, c'était fini pour vous. Cela ne manqua un bon coup au foie pour sécher ce poisson agité, quelques coups de ligne et un excellent crochet pour remonter la prise. Le pêcheur savourait sa victoire.

Le costaud avait son public, mais les hommes ne semblaient plus d'humeur à vouloir se rouler dans la terre. Apparemment, le champion des roturiers n'aurait pas d'autres combats alors Horas tourna les talons à la recherche de son frère...

DRACARYS
@Horas Redwyne | #663366


Ah ! Ah !:
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Malgré ses demandes répétées personne ne se portait volontaire. Uther étendit son regard et remarqua l’anomalie : un noble au milieu de la roture. On le distinguait facilement du fait de sa tenue.

Une idée vint alors au guérisseur.

« Hé le rouquin, ça ne te tenterait pas une petite empoigne ? »


Il ne s’agissait pas d’une offense, tout juste une provocation. Exactement le genre chose qui suffisait à pousser un fier sang-bleu à relever le défi sans aller trop loin.

Les spectateurs se retournèrent d’un bloc vers la personne interpellée. Sur certains regards se lisaient l’impatience face à la perspective d’un nouveau spectacle.

D’autres s’amusaient tout simplement de la situation à l’instar de sales gosses en observant d’autres se chamailler.

Chez certains plus raisonnables transparaissaient de la lassitude. Ne s’était-on pas suffisamment amuser ? Un long chemin de retour les tous attendait demain.

Une dernière réaction concernait un seul homme, un soldat de la maison Florent : l’inquiétude. Il s’approcha rapidement du soigneur, et lui murmura à l’oreille.

« Tu devrais faire attention. C’est le vainqueur de la mêlée. En plus il est du Bief. Ça peut te retomber dessus. »

Noble, biefois, et roux. Ces trois éléments provoquèrent une sorte de déclic dans le crâne d’Uther.

Il observa alors l’écusson sur la tunique du champion. Il n’était pas un expert en héraldique. Toutefois la représentation était suffisamment claire. Un bateau aurait pu aussi indiquer une maison du Bouclier, mais un pampre lui ne laissait planer aucun doute.

« Le bâtard ! » Murmura-t-il.

« Non je ne crois pas. » Répliqua son interlocuteur, qui n’avait pas comprit. « On ne l’aurait pas laissé participé aux épreuves... »

Uther n’écoutait plus. Son esprit était ailleurs, un an en arrière plus précisément. Il se souvenait encore de ce pauvre gamin à Corcolline. Il lui faisait régulièrement des confidences. Car elles représentaient la seule aide qu’Uther était en mesure de lui apporter.

Contrairement à ce que croyait ou plutôt espérait Randyll Tarly, il n’existait pas de remède miracle capable de transformer son fils en une réplique de lui-même. Heureusement d’ailleurs si l’on regardait de plus près cette brute.

Parmi les tristes histoires de la courte vie de Samwell se trouvait son séjour à La Treille durant lequel les jumeaux du seigneur local l’avaient martyrisé.

L’occasion de rétablir l’équilibre était arrivée.

Face à cette perspective un petit sourire sadique se dessina sur le visage du soigneur.

« Allez juste un petit échange, histoire de s’amuser un peu. J'irai doucement promis. »

Uther était bien plus subtil que d’ordinaire. Serait-ce assez ?
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Souvenirs d’enfance & Vieille rancune
Salins | An 298

Alors qu'il s'apprêtait à héler le nom d'Hobber dans la foule afin de le retrouver rapidement, il entendit à nouveau la voix du balourd. Le bonhomme lui proposait d'être son adversaire pour ce qu'il appelait, une petite empoigne. Difficile de croire que ce ne serait qu'une petite empoigne, si Horas descendait dans l'arène, les deux hommes allaient sans doute cogner sec. Enfin, si le ventripotent personnage avait le courage de ne pas retenir ses coups face à un homme de la noblesse. Quoiqu'il avait bien eût le courage de lui proposer... une petite empoigne et le biefois avait du mal à croire que ce type n'ait pas remarqué qu'il était d'un statut social différent.
Le chevalier se retourna pour faire face au bagarreur, un type lui faisait des confidences qu'Horas ne pouvait entendre d'où il se tenait dans la foule. Les regards étaient maintenant braqués sur eux et à la lueur des torches, l'insulaire pouvait deviner les expressions de leurs visages. Beaucoup reconnurent en lui, le champion des mêlées de Salins. Certains étaient excités sans doute à l'idée de voir s'affronter le rupin contre l'indigent d'autres s'inquiétaient de la réaction du noble.

Horas n'avait toujours pas répondu, mais il souriait dessinant sur son visage un sourire en banane. L'idée l'excitait lui aussi, ce n'était pas un champion des mêlées pour rien. Il adorait cela, la bagarre, une empoigne virile entre deux hommes qui cognent jusqu'à ce que l'autre ne puisse plus se relever. Une façon d'affirmer sa virilité peut-être, sans doute. Le chevalier était sans doute aussi frustré en tant que ser de ne pas encore avoir participé à une grande bataille. La guerre, bien sûr, il ne la souhaitait pas et préférait la paix, mais les occasions de trouver la gloire manquait ces derniers temps. De plus, le Redwyne était plutôt doué pour ce qui a un attrait aux armes et aux combats, alors autant l'utiliser pour faire briller sa maison. Néanmoins, là, ce n'est pas la gloire qu'il trouverait à rosser un roturier. Au contraire, se rouler dans la fange avec lui ne lui attirerait que des problèmes, mais ce genre de détails n'arrêtaient pas un type comme Horas.
La barrique titilla encore un peu l'insulaire en promettant qu'il irait doucement, sous-entendant qu'il ménagerait le biefois par égard pour son rang. Cela finit de convaincre le Redwyne, alors il s'avança au milieu de la foule le sourire aux lèvres :

Une petite empoigne, commença le noble laissant un silence derrière ses paroles. Un petit échange, répéta le chevalier en laissant planer le doute sur ce qu'il allait dire ensuite. Es-tu homme à faire les choses à moitié le ventripotent, interrogea presque rhétoriquement Horas ? Affrontons-nous dans une grosse empoigne ! N'échangeons pas, cognons que diable, tu es un homme ou un lutteur à peine sortie des jupons de sa mère, s'exclama le champion de Salins !

Le chevalier se tenait maintenant dans le cercle délimitant la zone d'affrontement. Il était en train de se dévêtir, dévoilant sa musculature saillante et ses larges épaules. Horas jouait des muscles tout en se mettant en garde, prêt à en découdre...

DRACARYS
@Horas Redwyne | #663366
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Sa stratégie ou plutôt son ébauche fonctionna parfaitement. Le noble aux cheveux roux était tombé dans son piège des deux pieds. Et il n’était pas seul.

Tous les gens présents pensaient observer une bonne vieille bagarre amicale. D’ailleurs le  cercle précédent se reforma autour des deux participants.

Le jumeau comme le surnommait Uther du fait de ne pas être en mesure de connaitre son prénom, suivit le mouvement en lui balançant quelques piques.

Le soigneur se joignit à son numéro d’abord par un petit rire complice.

« Je ne fais rien à moitié. Surtout quand je mange. »
Dit-il ensuite en tapant sur sa bedaine provoquant ainsi de l’hilarité. « Alors c’est d’accord on y va franchement. »

Les ricanements laissèrent la place à des hourras. Les spectateurs étaient eux aussi dans la poche. Tout se passait donc pour le mieux.

Puis lorsque le jumeau se mit en tenue ou plutôt l’enleva, Uther se réalisa qu’il s’était quelque peu enflammé.

Du fait de sa profession il savait déceler un bon nombre d’informations à partir d’un corps. Celui de son adversaire n’était pas seulement robuste comme pouvait l’être celui d’un bûcheron ou d’un forgeron.

Le sien était taillé par un entrainement spécifique au combat, puissant mais pas assez massif pour le ralentir.

En résumé le jumeau était plus jeune, en excellente condition physique, et également mieux formé. Car il ne fallait pas se leurrer. Les leçons d’Uther reçus au coin des bivouacs par de simples soldats ne rivaliseraient jamais avec celles données par un maitre d’arme dès l’enfance.

Il était déjà tombé sur des patients moribonds. Par conséquent le guérisseur bénéficiait d’une certaine expérience de l’échec.

Ce n’était pas si grave. Après quelques échanges douloureux, il jetterait l’éponge.

Puis le visage du pauvre Sam lui revint en mémoire. Il méritait bien un petit effort.

Uther se repassa en mémoire les différents composants de son rival. L’un d’entre eux l’inspira « jeune ».

Peu importe le domaine il existait un type de savoir spécifique, qui venait uniquement avec l’expérience ou plus exactement la pratique. Et justement le jumeau était visiblement trop jeune pour avoir été mêlé aux conflits récents à savoir les rébellions Barathéon ou Greyjoy.

C’est à partir de ce raisonnement qu’Uther construisit enfin une véritable stratégie.

En résumé il allait recourir aux coups bas. Certes ce n’était pas très élégant. Mais les champs de bataille était recouvert de morts ayant combattu avec honneur. Et qu’est-ce que a leur avait rapporté ?

Le soigneur continua dans la comédie en offrant un sourire amical au jumeau. Parallèlement il se bousculait dans son crâne diverses insultes destinées à lui donner la rage nécessaire au combat.

Ensuite il s’approcha, et tendit la main. La petite poigne fraternelle avant le début de l’affrontement, qui s’en méfierait ? Certainement pas un fils de la noblesse baignant dès l’enfance dans les usages.

Cette tactique ne pouvait que fonctionner, n’est-ce pas ?

Pour la suite du MMA:
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Souvenirs d’enfance & Vieille rancune
Salins | An 298

Le gaillard à l'armure de gras avait de la repartie et se moquait bien de la bravade du chevalier rouquin et répondit avec humour. Horas l'aimait déjà bien, c'était ce genre de personnage qu'il avait côtoyé toutes ces années alors qu'il naviguait sur le Jumeau. Héritier, noble et chevalier, mais il n'en était pas moins à l'aise au milieu de gaillard comme ce gars-là. Le Redwyne avait toujours été aussi à l'aise au milieu des roturiers qu'au milieu des nobles, alors l'ambiance lui plaisait bien :

Y aller franchement, c'est tout ce que je souhaite mon ami, lança Horas en faisant craquer son cou et en se dégourdissant les membres.

Le champion agitait gentiment ses bras dans le vide pour bien faire circuler le sang, puis joua des jambes pour se vivifier les membres inférieurs.
Il était temps de réfléchir un peu, le tonneau devant lui était un costaud, il devait cogner sec. D'ailleurs, ce n'est pas son précédent adversaire qui dirait le contraire. Il n'était pas tout jeune, mais loin d'être grabataire, environ trente-cinq à quarante ans. Horas avait nettement l'avantage de la jeunesse, de la condition physique et sans doute, était-il moins aviné et moins fatigué que son opposant. Néanmoins, le biefois ne connaissait pas vraiment ce gars-là. Était-il soldat et donc formé aux arts du combat ? Ou autre chose ? Ce qui ne voulait pas dire qu'il ne pouvait pas être un très bon combattant pour autant.

D'ailleurs, il se faisait appeler le soigneur soudard ce n'était donc pas un soldat se rappela soudain Horas, une bonne chose pour lui. Pour l'avoir vu se battre, il n'était pas mauvais pour autant. Loin de n'être qu'une brutas, il avait frappé judicieusement son précédent adversaire au foie ce qui avait été déterminant dans sa victoire. Il devait certainement être bon lutteur, il faudrait s'en méfier :

J'aime à connaître le nom des hommes que j'affronte, soigneur soudard. Est-ce là ton seul nom, interrogea l'insulaire ? Je me présente Horas Redwyne, l'homme dont tu te souviendras demain matin au réveil lorsque tu sentiras les hématomes sur ton corps, railla le rouquin en se mettant dans l'ambiance d'une bonne bagarre.

On ne pouvait pas se battre même amicalement dans ce genre de cercle, sans s'affronter à coup de moquerie également. Une fois les présentations faites ou pas d'ailleurs, car le soudard n'avait pas d'obligation de réponse, celui-ci proposa une poignée de main en signe de respect. Une poignée de main qu'Horas accepta sans rechigner, mais une fois leur main enlacer le coquin attira Horas avec force vers lui. Une bassesse qui surprit beaucoup le biefois ce qui permit au soudard de lui foutre un coup de tête bien senti dans le pif.
Horas recula sous le coup reçu, quelques larmes coulèrent bien malgré lui comme un réflexe de son corps dût au coup reçu. Il passa sa main à son nez pour y voir du sang, il montra sa main au public :

Le premier sang, grogna-t-il avant de sourire à pleine dent provoquant les hourras de la foule. Tu es une canaille, mais je ne suis pas dans un tournoi et si tu veux jouer de cette manière, nous serons deux, gronda le chevalier en riant à gorge déployée !

Garde bien fermée, Horas s'approcha à petit pas du gaillard au large bassin prêt à en découdre. Arrivée à distance raisonnable, il lança quelques jap de la main gauche pour fixer son adversaire. Avant de venir lancer un violent crochet du droit en direction du visage de son adversaire, mais au dernier moment, il tenta de venir cogner violemment les parties génitales du soudard avec un uppercut du gauche. Avant de venir remettre de la distance entre eux étant plus grand, il avait une allonge qui lui offrait une certaine sécurité tant que l'autre ne parvenait pas à casser la distance...

DRACARYS
@Horas Redwyne | #663366
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Le jumeau se mit à déblatérer, à faire les présentations.... Il se croyait dans une cérémonie ou à un bal !

S’en était presque trop facile. Le front d’Uther rencontra alors le nez de Horas au grand plaisir du public.

Du sang si tôt, que pouvait-il espérer de mieux ?

Le soigneur ne pouvait pas en dire autant. Qu’elle ait manqué d’élan, de force.... la frappe n’avait pas causé l’aveuglement escompté. Et surtout le jumeau ne se laissa pas emporter par cet affront.

Comme si ça ne suffisait pas, il se résigna à jouer sur le même terrain que son adversaire.

Et Uther qui était si sûr de son plan. A présent à court d’idée il céda l’initiative à Horas.

Face aux vifs enchainements l’instinct prit les commandes. Uther interposa ses bras, puis tenta de se dégager hélas pas avant la frappe finale.

La foule resta bouche bée devant ce coup vicieux, habile, et inattendu. Le soigneur continua de reculer dans le silence. Puis soudain il prit son entre-jambe dans une de ses mains.

« Elle est encore là. »

Des vivats suivirent. Quel spectacle ! Au sein du cercle un seul homme demeura silencieux. Il s’agissait de Robert dit Rob, le soldat ayant mis en garde précédemment Uther. Lui il le connaissait bien. Par conséquent il savait que son ami ne se battait pas juste pour le sport. C’était bien plus profond.

Rob commençait à s’inquiéter à propos de la suite. Jusqu’où ces deux-là iraient-ils ?

Le guérisseur lui non plus n’était pas très rassuré. Son mouvement de recul avait altéré la précision de la frappe adverse auquel s’était vraisemblablement mêlé de la chance. Sa douleur à l’intérieur de la cuisse droite lui révélait, que ce n’était pas passé loin.

Uther maintint une distance de sécurité tout en tournant autour de Horas, et se mit alors à parler d’une voix forte.

« Tu veux savoir qui je suis ? Je suis un message ou plutôt un souvenir de Corcolline. Tu connais Corcolline, n’est-ce pas ? »

Au premier abord on aurait pu y voir une tentative de jeter de la confusion chez l’adversaire. Seulement ce n’était pas le genre d’Uther. Il était trop franc et direct pour ce genre de manipulation.

En fait il s’adressait surtout à lui-même. Il se remémorait ainsi les raisons de ce combat dans l’intention de se motiver. Car si la marche à suivre demeurait évidente, en revanche elle était loin d’être facile.

Horas disposait d’une meilleure allonge. Ses coups était plus rapides et au moins aussi précis que ceux de son adversaire.

Donc si le soigneur voulait vaincre, il fallait finir l’affrontement au sol. Il n’y serait plus question de frappes mais de prises. De plus son poids qui le ralentissait dans ses déplacements, deviendrait un atout notamment en matière d’écrasement.

Souvenirs d’enfance & Vieille rancune [Horas Redwyne] Uther_12
Uther fit signe au jumeau d’approcher histoire de ruser un petit peu, puis soudain chargea brutalement. Des dégâts étaient à craindre. Mais s’il parvenait à entrainer Horas à terre, le jeu en valait la chandelle.
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Salins | An 298

Le soigneur soudard faisait le show lui aussi, après l'uppercut d'Horas, il fit mine de se prendre l'entrejambe avant de rassurer son public. Beuglant à qui vouait l'entendre que ces précieuses bourses et leur capitaine étaient encore bien vivaces, le ventripotent semblait s'amuser aux yeux de l'insulaire. La barrique avait sans doute eu de la chance ou bien de bons réflexes, car le coup vicieux du chevalier n'avait clairement pas touché les bijoux de famille de son adversaire. Horas avait senti une surface dure, plus dure que n'aurait dû être des bouliches et un gourdin. Le combattant avait certainement impacté les adducteurs à l'intérieur de la cuisse.

Désormais, le challenger face au rouquin lui tournait autour jouant de son jeu de jambes, mais n'attaqua pas. Il préférait visiblement joué sur les mots que causer des maux. Le tonneau se disait messager, souvenir de Corcolline, et ce, en guise de présentation. Le chevalier de La Treille ne comprenait pas, il avait déjà mis les pieds à Corcolline dans sa jeunesse notamment au tournoi de Corcolline alors qu'il était écuyer de son père. Il y était peut-être retourné, mais n'en conservait pas un souvenir impérissable.
Le bedonnant personnage qui l'affrontait était-il un noble finalement, de la maison Tarly peut-être ? Ou l'un des gens de la famille Tarly ? L'air agacé du dodu ressortait maintenant, était-il vexé d'un quelconque événement ? Il ne voulait plus le pansu. Peut-être que ce n'était pas un hasard qu'il l'ait défié ? Avait-il un grief contre lui ? Il ne s'amusait plus le ventru et Horas ne se souvenant plus :

Un messager, la chose est clairs, tu cherches à m'estropier d'un nez pour faire oublier que je suis plus beau que toi gros tonnelet, railla avec vigueur le chevalier faute de mieux en provoquant les acclamations de la foule et les rires.

Le costaud en avait peut-être marre de jouer, mais Horas était maintenant piqué par la curiosité donc il continuerait le jeu en espérant en apprendre plus durant ce combat. Alors que son adversaire lui provoquait Horas en tentant de le pousser à l'approcher. Le chevalier était jeune, mais n'était pas champion des mêlées pour rien. Pourquoi s'approchait-il de son vis-à-vis alors qu'il avait un avantage certain en gardant ses distances ? Surtout que le bibendum était un vicelard, alors Horas préféra faire mine de se jeter en avant en réponse à sa provocation, mais planta plutôt ses appuis dans le sol. Lorsque son opposant chargea, il lui suffit de s'écarter au dernier moment en profitant pour tenter de frapper prestement le taureau d'un coup de pied sur la croupe :

Olé, lança Horas pour la foule qui réagit en conséquence ! Souvenir de Corcolline, rafraîchit moi la mémoire bête de foire, exigea le biefois. T'aurais-je privé de ta femme le temps d'une nuit ? Ravi ta bière, bu ta coupe ou pris ta solde aux jeux, supposa l'héritier de La Treille sur un ton interrogatif ?

Le Redwyne gardait toujours ses distances avec le messager de Corcolline, afin de conserver son avantage...

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Avec son élan associé au coup de pied Uther perdit l’équilibre. Il eut tout de même le réflexe d’interposer ses bras afin de ne pas se vautrer complètement.

Entre cet échec et les moqueries l’accompagnant la leçon fut rude. Uther bouillonnait. S’en était fini des ruses et feintes diverses. Il ne demandait qu’à se relever et à cogner comme un sourd.

Puis au milieu des rires se distingua la voix de Rob. Son ami s’était engouffré dans un combat bien trop sérieux. Alors il fallait bien que quelqu’un l’aide.

« De l’escrime Uther ! De l’escrime, nom des sept ! »


Il s’agissait d’une expression courante durant les entrainements, quand un soldat y allait trop brutalement, et négligeait la technique.

Ce conseil se révéla à la fois inadapté et très utile. Un peu plus de style n’allait pas changer grand chose. Horas avait trop d’avance dans ce domaine, tout comme en ressource physique, en maitrise de soi, en portée...

Toutefois la suggestion du soldat poussa Uther à réfléchir, et par extension à retrouver son calme.

Même s’il ne s’était pas encore prit de dommage important, la situation n’était clairement pas à son avantage. A vrai il ne l’avait jamais eu l’avantage sauf au tout début. Justement c’est là que résidait son unique espoir : en revenir à son plan de départ.

Alors le soigneur serra ses poings, et se releva. Quelques cris de satisfaction accompagnèrent cette reprise des hostilités. D’autres moins sadiques poussèrent des soupirs de lassitude.

Qu’est-ce que ce gros lard espérait-il ? Il allait juste se récolter quelques coups supplémentaires avant de retourner mordre la poussière.

Rob ne partageait pas ce point de vue. Il connaissait bien le guérisseur. Cet homme pouvait être borné. Par contre il n’avait jamais fait preuve de stupidité jusqu’ici. S’il revenait à la charge, c’est qu’il avait une idée derrière la tête.

D’ailleurs Rob en était peut-être à l’origine. Alors il attendit silencieusement la prouesse à venir.

Justement l’attente en question se prolongea un peu. Uther demeurait un fort-en-gueule. Par conséquent il fut obligé de répondre aux piques de Horas.

« T’aimes vraiment pas les gros toi. Au moins à présent tu t’en prends à un adulte au lieu d’un pauvre gamin apeuré et sans l’aide de ton frère. »

Une fois encore on aurait pu percevoir un sens ou une intention cachée au sein de ces mots, que son auteur jouait le mystère dans l’intention de déconcentrer son rival.

Et une fois encore on se serait trompé. Le soigneur mettait juste le jumeau face à ses fautes. S’il ne comprenait pas, tant pis pour lui.

C’était un peu comme avec ses patients. Il prodiguait les soins nécessaires. Ensuite c’était au corps de faire le reste.

Tout étant dit du moins du coté d’Uther, il releva les poings et repartit au combat.

Malgré son nouveau plan, de l’appréhension subsistait mais pas de la peur. Après tout il avait participé à deux guerres. Alors ce combat violent voir haineux était insignifiant par rapport à bon nombre de ses souvenirs.

Les spectateurs ne savaient pas trop à quoi s’attendre de sa part, en tous cas pas une action aussi stupide.

Le guérisseur exécuta un mouvement du bras alors qu’il ne se trouvait pas encore à portée de son adversaire. Comme si ça ne suffisait ce geste n’était pas accompagné par le reste de son corps, ce qui lui dénuait de puissance.

En guise de dernière incongruité Uther ouvrit la main. C’est alors que s’échappa vers le visage de Horas, la terre préalablement ramassé lorsque le guérisseur se trouvait au sol.

Dans un premier temps Uther avait songé à mettre l’aveuglement du jumeau à profit sous la forme d’un coup de coude. Si le procédé était bien exécuté à la violence de l’impact se rajoutait un saignement.

Sauf que face à un tel combattant, ce résultat serait peut-être insuffisant. Alors le soigneur en revint à son idée précédente. A savoir plaquer Horas à terre et l’écraser à l’aide de cette graisse, qu’il méprisait tellement.

L’ironie en vaudrait le détour.
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Souvenirs d’enfance & Vieille rancune
Salins | An 298

Qu'est-ce qu'il avait à la fin avec Horas ? Ce gars-là avait définitivement une dent contre l'héritier de La Treille. Pourtant, le rouquin n'avait pas vraiment le souvenir de son visage. Le bonhomme le félicitait de s'en prendre à un adulte puis l'accusait de s'en être pris à un gamin, certainement dans le passé. Il fit même mention d'Hobber. À quel moment les jumeaux s'en étaient-ils pris à un gosse, ce n'était pas leur genre tous les deux étaient empreint d'une certaine chevalerie et de respect. Ils avaient passé beaucoup de temps auprès des troupes de marine de la maison Redwyne, ils avaient passé du temps en mer avec eux, et cela, le plus clair de leur enfance. Les deux avaient passé presque plus de temps avec des roturiers qu'avec le gratin mondain de Westeros, ils n'étaient donc pas du genre à martyriser un gosse.

Lorsque soudain, tout s'éclaira, les connexions se firent Corcolline, l'enfant molesté et la soi-disant aversion pour les personnes de forte corpulence. La mémoire lui revint, le soudard faisait référence à une vieille histoire datant de plusieurs années. Il y avait bien quatre ans de cela le jeune Samwell Tarly, héritier de Corcolline était venu en visite à La Treille avec son seigneur et père Randyll Tarly. La visite n'était pas qu'une simple visite de courtoisie, le seigneur de la forteresse de Corcolline qui du temps des Premiers Hommes faisait partie intégrante du petit royaume des Marches de l'Ouest. Le seigneur avait pour dessein de négocier des fiançailles pour son fils Samwell avec la jeune sœur d'Horas et Hobber, la belle Desmera.
Une alliance maritale très importante pour les deux familles, mais les garçons encore jeune et immature à cet âge. Peut-être aussi surprotecteur avec leur bijou, la petite Desmera n'imaginait pas le bedonnant et trouillard petit Samwell être un bon parti pour elle. Ils avaient donc pris les choses en main pour démontrer à leur seigneur et père que le bon Samwell n'était pas l'homme qu'il fallait pour Desmera. D'ailleurs, ils ne désespéraient pas de la voir épouser un excellent parti dans les années à venir et surtout un homme capable.
Pourtant, Horas n'est pas vraiment fier de la façon dont ils ont traité le jeune Tarly, mais ils avaient tous les deux quinze ans. Ils mettaient cela sur le compte de la jeunesse...

Le Redwyne n'eut pas le temps de gamberger plus sur le sujet, car le soudard visiblement décidé à venger cet affront fait au petit Samwell attaquait de nouveau. Lançant un coup ridiculement faible vers Horas, de plus, le gaillard n'était même pas à bonne distance. Le chevalier comprit trop tard les intentions du bagarreur et se prit une poignée de terre dans les yeux. Celle-ci aveugla partiellement le rouquin qui vit une silhouette épaisse lui rentrer dedans comme un navire en éperonnerait un autre. Il perdit ses appuis et chuta lourdement sur le dos, le soudard en position au-dessus de lui.

Horas comme dans beaucoup de domaines au combat était doué et la lutte ne faisait pas exception, il aurait bien eu une ou deux prises à utiliser même contre un gabarit comme celui de ce gars-là. Des prises qui lui aurait permis de renverser la vapeur et de finir ce cogneur sans technique, mais maintenant qu'il comprenait la rage qui l'animait, c'était inutile. Alors, il attendit de prendre sa correction bien sagement...

DRACARYS
@Horas Redwyne | #663366
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Alors que l’issue de l’affrontement semblait évidente, un retournement de situation eut lieu. Horas le futur vainqueur venait de se faire plaquer au sol.

Les acclamations ne suivirent pas, malgré la qualité du spectacle. Le coup de tête précédent passait encore. Il détenait un aspect brutal, bagarreur, mauvais garçon...

Alors que cet aveuglement était juste veule.

Uther lui ne se posait pas la question, ni aucune autre d’ailleurs. Il était comme on dit « l’épée sous la gorge ». Face à un tel adversaire la moindre faute se solderait certainement par une défaite.

Comme un chien qui ne lâche plus après avoir mordu, il devait exploiter son avantage le plus possible.

L’écrasement se révéla efficace. Horas était totalement prit au dépourvu. Mettre à profit cet instant de faiblesse par quelques coups serait peut-être insuffisant. Le corps de Horas était solide.

Le soigneur vint alors à la rescousse du soudard. Même le plus costaud des hommes doit respirer. Par conséquent Uther appliqua un étranglement en croix.

Le jumeau qui s’était montré jusqu’ici très réactif, n’opposa pas une grande résistance. Sans doute n’était-il pas compétent dans le combat au sol ?

Toute personne détient un point faible.

Rob qui état le seul à avoir décelé un aspect particulier à ce combat, s’approcha un peu.

Certes Uther était impliqué, mais jusqu’à un certain point. Son adversaire respirait encore, lorsqu’il relâcha la pression.

Ce petit c... méritait juste une bonne raclée et rien d’autre.

Quoique son vainqueur se permit un coup de poing accompagné de quelques mots :

« C’est pour Sam. »


Ensuite il se redressa sous les injures. Car son dernier geste constituait le comble de la bassesse. Qu’importe le guérisseur avait fait ce qu’il devait.

La tension du combat retomba. D’un autre coté la douleur et la fatigue se réveillèrent. Si bien qu’Uther s’éloigna en boitant du fait de sa douleur à la cuisse. Rob vint le soutenir et aussi pour éloigner d’éventuels spectateurs mécontents.

« Qu’est-ce qui t’as prit ? Tu ne le connaissais même pas ce type. » Lui demanda le soldat à la fois intrigué et agacé par le comportement de son camarade.

« Lui par contre il me connait maintenant. »


Le ton était aucunement cruel ou colérique, juste sarcastique. Soudain Uther était redevenu, le gars sympathique et jovial.

Le cercle se défit. Quelques uns de ses membres aidèrent Horas à se remettre d’aplomb et pas que sur le plan physique.

« C’est vous qu’auriez dû gagner. »

« Ce gros lard a eu de la chance. »

« Vous vous êtes battu proprement. »

Voilà qu’on portait le vaincu en triomphe. Si ce combat était loin d’être esthétique ou technique, il détenait au moins une certaine originalité.
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Souvenirs d’enfance & Vieille rancune
Salins | An 298

Horas savait qu'il ne mourrait pas ce soir-là. Alors qu'il était asphyxié par le mastodonte qu'était son adversaire qui étranglait littéralement le Redwyne au sol, Horas songeait au pauvre Samwell Tarly. Qu'était-il vraiment advenu de lui après cet épisode fâcheux ? Comment vivait-il l'humiliation qu'avait osé lui faire subir les jumeaux Redwyne ? Déjà que le pauvre gars n'avait pas beaucoup de confiance en lui. Cet épisode malheureux de sa vie n'avait pas dû l'aider à s'améliorer. Connaissant la réputation de son seigneur et père Randyl Tarly, le garçon ne s'était sans doute pas transformé en ser Samwell Tarly, fierté de sa maison. Horas et Hobber étaient sans doute responsables de cela du moins en partie, la correction du jour n'était qu'un juste retour des choses. Horas ne se plaindrait pas, cet homme n'était que le bras vengeur d'une certaine forme de justice.
Alors, il subissait l'asphyxie. Bien sûr, son corps réagissait comme toute personne que l'on étrangle ce que l'on appelle l'instinct de survie battant des pieds et de mains. Rien n'y faisait. De toute façon une fois dans une telle position même le plus fort des hommes n'auraient pu se défaire de la prise. Lorsque l'air vous manque et que vos forces s'amenuisent de seconde en seconde, vous ne pouvez plus rien faire. Horas au fond restait serein, il avait compris la démarche du bibendum. Ce n'était pas un mauvais bougre, il défendait un jeune garçon qui avait été blessé par le passé. Sans doute, connaissait-il Samwell et l'avait-il pris en pitié, peu importe son geste était juste. D'ailleurs, Horas pensait que cet homme derrière son manque de technique, sa bassesse et sa violence sourde était un bon gars. Il avait même du courage d'affronter un champion des mêlées juste pour laver l'honneur d'un noble. Tous les deux ne seraient sans doute jamais amis, mais dans une autre vie ou en ayant pris d'autres chemins, ils auraient pu le devenir.

Le supplice du manque d'oxygène cessa pour laisser place à la douleur d'un bon coup vicieux destiné à soulager sans doute un esprit agité et pas encore lassé du goût de la vengeance. Le soigneur soudard se permit de finalement prononcer le nom de sa sentence, en confirmant les soupçons d'Horas. Tout cela, c'était pour Sam. Le combat était terminé ou plutôt ce qui y avait ressemblé.

Horas entendit les injures portées à l'encontre du gagnant, des injures légitime pour qui ne sait voir. Le rouquin se sentit soulevé, des hommes sans doute du Bief l'avaient relevé. Ils invectivèrent le courageux bienfaiteur d'une victime et encensèrent le lâche agresseur de celle-ci sans le savoir :

J'ai joué de vice comme lui, mais il en avait besoin, grogna Horas d'une voix basse maintenant que son souffle était revenu.

Le goût du sang emplissait sa bouche, il se délaissa de ses aides tenant debout seul désormais puis fila sur la trace du soudard et de l'ami avec qui il était parti. Lorsqu'il les rattrapa, Horas se planta devant son professeur du soir boiteux.
À ce moment-là, il n'avait pas prévu de dire quoi que ce soit, il espérait peut-être sortir quelque chose, parler à ce courageux gaillard. Il aurait pu enterrer la hache de guerre et lui offrir à boire. C'est sans doute ce qu'il aurait fait lors d'un combat normal ou face à un type qu'il aurait offensé directement par un geste, une action ou des mots. Cependant, la situation était différente et dans le regard du soudard dont il ne connaissait toujours pas le véritable nom, il lut que ce n'était pas nécessaire. Le chevalier préféra laisser le ventripotent défenseur sur sa victoire et taire des mots vide de sens. En se tenant l'espace d'un instant une dernière fois devant lui, il lui avait signifié ce souvenir de Samwell avoir compris la correction et cela suffisait bien...

DRACARYS
@Horas Redwyne | #663366



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