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[SOLO] Motherhood

Alyria Targaryen
The Queen Mother

Alyria Targaryen

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Before – Part 1


- Fire & Blood -



1316 jours avant.

Les cris se faisaient entendre jusque dans les couloirs où servantes, courtisans, nobles et autres gens se bousculaient, allaient et venaient. La capitale était en émoi dans l’attente de savoir si le nouvel enfant du roi allait être un garçon ou une fille. Rhaegar Targaryen était déjà père de deux enfants issus de son premier mariage. Rhaenys Targaryen. Aegon Targaryen. L’héritage parfait de l’union de la Couronne et de Dorne. Mais aujourd’hui, c’est un enfant issu de son récent mariage avec lady Alyra Farring qui allait naître. Cet enfant, la jeune femme l’avait espéré depuis tant d’années, elle qui ne désirait qu’une chose : être mère. Elle avait mis de côté cette volonté en devenant dame de compagnie de la princesse Rhaenys. S’occupant également du jeune Aegon, elle avait fini par devenir leur mère de substitution et au fil des années, elle les considérait plus comme ses enfants qu’autre chose. C’est sans doute cela qui avait décidé le roi à la demander en mariage, demande qui l’avait bien étonné mais à laquelle elle avait répondu positivement. De cette récente union arriva rapidement cette grossesse inespérée. Il faut rappeler que le premier mariage de la désormais reine avait été annulée pour stérilité et si la faute avait été rejetée sur ce pauvre Simon Buckwell, jusqu’à aujourd’hui, la jeune Farring avait longuement douté sur son innocence. Si elle avait été stérile de son côté, cela aurait causé bien des soucis. Seulement, les premiers signes de la grossesse n’étaient pas trompeurs et c’est avec soulagement qu’Alyria avait pu annoncer au roi qu’elle attendait un enfant. Les cris s’intensifiaient dans les appartements royaux et après quelques heures de travail, ils changèrent. Aux cris de douleurs d’une femme en train d’accoucher succédèrent des cris d’un nouveau-né en bonne santé. Un nouveau dragon était né, un garçon qui plus est. Ce garçon se hissait ainsi en deuxième place dans l’ordre de succession du roi après Aegon Targaryen, l’héritier. Ce-dernier était également marié à lady Margaery Tyrell et même si leur premier enfant ne survécut pas à l’accouchement, ils demeuraient encore jeunes et en feraient sûrement d’autres. Alyria, heureuse de cette arrivée, savait que son fils n’était pas destiné à régner et au fond d’elle, elle en était soulagée. La place et la responsabilité de roi des Sept Couronnes n’étaient pas à envier. Elle avait bien vu les effets que cela avait eu sur le roi depuis son arrivée à Port-Réal près de quinze ans plus tôt. Ainsi, Aerion Targaryen était né dans le courant de la dixième lune de cette année 300, une année qui se terminait bien pour la couronnienne. En parallèle de sa vie de reine, sa vie de mère commençait.

***

903 jours avant.

Alors qu’Aerion venait de fêter son premier anniversaire. Beaucoup de péripéties avaient attendu Alyria avec la venue de ce bébé. Heureusement, elle pouvait compter sur la nourrice du jeune prince mais également sur ses dames de compagnie, notamment Aemma et Mariya. Toutes deux mères, elles prodiguèrent à la reine bon nombre de conseils qui lui furent bien utiles. Ainsi, elle put sympathiser et bien s’intégrer auprès de ses dames tout en jouant son rôle de mère. Les deux fonctions qu’elle occupait désormais, reine et mère, lui étaient complètement inconnues. Si elle était accoutumée à la vie de cour grâce à ses années auprès de la princesse Rhaenys, elle ne savait pas ce que c’était que d’être reine et même mère. Rhaenys avait six ans lorsqu’elle entra à son service. Les enfants en bas âge, elle n’en avait pour ainsi dire pas ou peu connu et elle ne s’en occupait pas. De plus, la mort prématurée de sa mère avait laissé un grand vide dans son éducation. Entourée d’hommes, entre son père, son frère et ses cousins, Alyria ne pouvait guère espérer obtenir des informations sur la vie d’une femme. Désormais, elle était épaulée par plusieurs femmes à l’expérience maternelle confirmée. Aemma avait quatre enfants. Mariya en avait eu six. Tyana, quant à elle, en avait eu deux, morts en bas âge. Il était assez compliqué de parler d’enfants avec elle d’ailleurs même si elle appréciait la présence du jeune prince. Enfin, Taena, la plus jeune des dames, en avait deux donc un qui était de deux lunes l’aîné du prince. Ces grossesses parallèles les avaient beaucoup rapprochées et lady Taena tenait désormais plus de confidente que de simple dame de compagnie. La vie à Port-Réal n’était pas plus compliquée qu’avant la naissance d’Aerion pour Alyria. Elle se faisait petit à petit à ce nouveau quotidien qui était le sien. La fin de l’année 301 fut l’occasion pour les Targaryen d’organiser un événement à la hauteur de leur puissance : un grand tournoi royal. Il y en avait eu des tournois depuis la rébellion mais celui-ci ferait sûrement écho à Harrenhal, vingt ans plus tôt presque jour pour jour. Les Sept Couronnes avaient profondément changé depuis toutes ces années. Alyria et son entourage avaient ainsi suivi la famille royale – elle en faisait réellement partie maintenant – jusqu’à Lestival où se tiendrait dans le courant de la douzième lune, le tournoi.

- Je vous implore, par pitié. Pas mon fils… pas mon fils…

Le tournoi de Lestival avait été grandiose. Les joutes avaient beaucoup plus au roi qui semblait pour l’occasion avoir retrouvé un peu de sa superbe. Mais les joyeusetés et la victoire du prince Oberyn furent ternies par une annonce des plus surprenantes. Le prince Aegon renonçait à ses droits sur la couronne faisant ainsi de son demi-frère, le jeune prince Aerion, l’héritier du trône. Alyria n’avait pu cacher sa déception en entendant ces mots, en entendant cette annonce. Elle était heureuse que son fils n’ait pas à hériter d’un tel fardeau et voilà que le destin en décide autrement. La reine s’en était remise aux Sept, les implorant d’épargner son fils. Mais la décision d’Aegon était prise. Si Rhaegar venait à mourir, Aerion deviendrait roi. Si la vie reprit son cours après le tournoi, chacun des convives retournant dans leur fief, la vie de la reine ne fut plus la même. Elle n’élevait plus simplement un prince mais désormais un prince héritier pour lequel l’attention devait être plus grande encore. La jeune femme ne désirait pas devenir ce genre de mère surprotectrice, possessive, excessive mais malheureusement, les semaines, lunes et années suivant cette renonciation ne lui permirent pas d’en faire autrement. Elle en voulut longtemps à Aegon pour cette décision sortie de nulle part mais avait fini par lui pardonner. Si tel était son choix, qui était-elle pour le punir ainsi ? Elle avait connu ce petit garçon aux bouclettes blondes. Elle l’avait vu grandir avec ce poids sur ses épaules. Elle l’avait puni avant même d’essayer de comprendre sa décision, aussi folle soit-elle. Aujourd’hui, elle devait vivre avec ce fait, l’accepter car un jour, son fils deviendra roi des Sept Couronnes.

***

La veille.

Voilà quatre lunes qu’ils étaient de retour à Peyredragon. La reine, ses trois dames de compagnies – lady Taena ayant préféré suivre son mari à Longuetable – les deux princes, Aerion et Aemon ainsi que des soldats pour la protection de cette petite cour royale menés par ser Harlan Veneur et ser Preston Verchamps. La reine était énormément fatiguée et même quatre lunes après, elle semblait ne pas encore s’être remise de ses deux fausses couches successives. Il fallait dire qu’elle ne dormait pas beaucoup la nuit, s’inquiétait pour son époux qu’elle savait à la tête de l’ost couronnien, pour son fils Aerion dans ce contexte de guerre et de tensions plus que palpables, pour le reste de la famille royale, Rhaenys qui était auprès de son père, Aegon qui était revenu de Winterfell transformé, Margaery en proie au deuil d’une cousine. Elle songeait même à Daenerys avec qui elle n’avait pas de contact réel mais pour qui il devait être difficile de voir ses frères se déchirer ainsi. Alyria s’inquiétait pour tout et tout le monde mais faisait mine que tout allait bien lorsqu’elle s’occupait d’Aerion. Ce soir-là, comme tous les autres, elle avait pris le relais de la nourrice, avait raconté une histoire à son fils. Il était temps pour lui de dormir.

- … et pas de bêtise ! Si tu es sage, demain nous ferons une promenade rien que tous les deux. Tu veux ?

- Ouiiiii !


#C79F4B : Alyria Targaryen
#886612 : Aerion Targaryen

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Before – Part 2


- Fire & Blood -



838 jours avant.

Alyria allait de déception en déception. D’abord, Aegon renonçait au trône hissant son propre fils, Aerion, à la place d’héritier d’un roi à la santé dégradante. Qui sait si Rhaegar pourra tenir encore longtemps. Aerion était jeune, il ne pouvait pas régner, pas maintenant. Alyria imaginait alors le pire scénario qui puisse arriver : une régence. Personne n’était friand des régences en dehors des opportunistes, ambitieux, comploteurs. La régence était une période de transition mais au vu des événements des dernières années et connaissant l’histoire des Targaryen, Alyria n’était pas sereine à cette idée. Elle priait les Sept plus ardemment pour laisser encore du temps à son fils, pour garder Rhaegar en vie. C’est depuis cette renonciation et en accord avec son désir de famille que la reine espérait pouvoir mettre au monde un autre enfant pour le roi. Rhaenys avait clairement fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas le trône quant à Daenerys, sa vie était à Corneilla désormais. Ainsi, après Aerion, il ne demeurait plus personne. Le problème de cette renonciation tournait dans la tête d’Alyria, se demandant si Aemon possédait des droits lui aussi et il était évident que le prince Viserys avait été écarté comme option à son ordalie. C’était en tout cas un sujet d’anxiété pour la reine pour devenait de plus en plus protectrice avec son fils maintenant qu’il attirait toute l’attention. Puis, l’année 302 s’ouvrit sur une nouvelle déception : les aveux de Rhaenys. Comme si la reine n’était pas déjà assez angoissée comme ça. Bien sûr, elle se montra compatissante envers sa fille de cœur, lui assurant son soutien malgré l’acte horrible qu’elle commit. Pauvre enfant. Elle avait l’air si malheureuse et Alyria se sentait impuissante. Ce mariage avec Robar avait été consommé, jamais il ne pourrait être annulé, jamais Rhaegar ne le permettrait. L’avenir lui aurait donné tort pour une fois. Ces dernières lunes, la reine écrivait beaucoup dans un journal qu’elle avait commencé lorsqu’elle est arrivée à Port-Réal. Elle écrivait son quotidien aux côtés de la princesse puis celui de reine qu’elle vivait depuis plus d’un an désormais. Ces derniers jours, il y avait beaucoup d’écrits au sujet d’Aerion, son fils. Elle s’inquiétait énormément pour son avenir. Qui sait ce que les Sept lui réservent ?

***

532 jours avant.

L’attente est insupportable. Aucune nouvelle n’est parvenue jusqu’à Peyredragon encore. Alyria fait les cent pas dans le château, dans la salle principale, dans sa chambre, dans les jardins. Son entourage est là pour elle, la rassure, la distrait. Mais rien n’y fait. Elle a l’esprit ailleurs. Elle pense à son époux, à ses fils, à son frère, à ses cousins, à sa fille seule à Port-Réal. Elle pense à cette bataille horrible qui est en train de se dérouler aux portes de Winterfell. La mort frappe, a frappé et frappera encore. Elle le sent au fond d’elle, en fait des cauchemars. Le soir, elle reste des heures après que le jeune prince se soit endormi. Elle ne peut le quitter sans craindre qu’il lui arrive quelque chose. C’est plus fort qu’elle. Lady Aemma arrive, cependant, à la calmer. Lady Taena demeure aussi une épaule sur qui elle peut se reposer. Lady Tyana, bien qu’austère, l’invite et l’accompagne dans la prière. Le temps a été long lors de ce séjour à Peyredragon et la reine ne s’est guère reposée. Si la santé du roi dégringole à petit feu, celle de la reine n’est pas en reste. Elle accumule une certaine fatigue et un épuisement moral qu’elle ne montre jamais. Elle est la reine, elle doit être parfaite. Mais dans l’intimité, elle s’effondre. Elle s’est effondrée pour la mort de son frère. Elle s’est effondrée pour les dires autour de la résurrection d’Aegon. Elle s’est effondrée en retrouvant son époux en vie. La vie de reine n’était pas ce qu’elle avait imaginé mais elle s’en accommodait car, finalement, Alyria n’avait pas le choix.

***

4 heures avant.

Un nouveau jour s’était levé sur Peyredragon. Le ciel n’était pas des plus beaux mais le temps semblait clément pour une promenade. La reine avait déjà ordonné à ser Preston et ser Harlan qu’elle désirait se retrouver seule avec le prince. Les deux gardes prirent alors leurs dispositions afin d’accompagner la reine. C’était un ordre du roi et un devoir pour lequel ils avaient prêté serment en devenant garde royal. Ils devaient être partout où la reine et/ou un membre de la famille royale se trouvait. Mais une mauvaise nouvelle arriva à Peyredragon, portée par lady Aemma en pleurs.

- Qu’y a-t-il ma chère ?

Alyria avait bien vu le message entre les mains d’Aemma. Le messager qui le lui avait apporté avait sans doute confié le contenu à la jeune valoise puisque la lettre n’était aucunement ouverte. Intriguée, Alyria l’ouvrit et la lit. À mesure qu’elle avançait dans la lettre, elle commença à faillir. Si depuis quelques semaines maintenant, elle arrivait de nouveau à marcher sans l’aide d’Harlan, ce-dernier se trouvait toujours à proximité pour soutenir la reine. Il l’empêcha une nouvelle fois de tomber lorsqu’elle arriva aux mots difficiles à écrire mais tout aussi difficile à lire de la lettre. Ser Barristan Selmy était mort.


#663300 : Alyria Targaryen

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The Attempt


- Fire & Blood -



Alyria avait ordonné à ce qu’on la laisse seule pour la journée. Elle ne voulait personne en dehors de son fils et de l’escorte royale qui lui était affiliée. Mais depuis toutes ces années, ser Preston et ser Harlan savaient comment la reine fonctionnait et pouvait largement anticiper ses besoins et ses ordres. Malgré la nouvelle terrible de la mort de ser Barristan Selmy, qui affecta également les deux gardes royaux, Alyria tint sa promesse et emmena son petit prince en promenade dans les jardins de Peyredragon. Le temps était doux, le château était calme. Bien loin du tumulte du continent, il était possible, finalement, de se reposer dans l’enceinte de l’immense bâtisse des Targaryen. Mais l’ombre planait sur tout le monde, la reine le ressentait. Cette guerre commençait déjà à faire des ravages et elle se demandait jusqu’où tout cela ira. Combien de morts seront à déplorer ? Combien de familles seront déchirées ? Combien de régions seront brûlées ? Combien survivront ? Cela se saura bien assez tôt selon la reine. Les combats continueront, les batailles feront rage, donneront l’avantage à l’un ou l’autre camp, des stratégies se mettront en place, des fiefs seront gagnés et perdus. La guerre. Une nouvelle Danse des Dragons, celle qui déterminerait ce nouveau siècle.

Alyria et Aerion se trouvaient au milieu des jardins tandis que ser Preston s’occupait de surveiller les allées nord et ouest, ser Harlan les allées sud et est. Ils s’occupaient de la protection de la reine eux-mêmes et avaient préféré positionner les soldats du petit contingent qui les avait suivis çà et là dans des endroits stratégiques du château. Leur devoir était de protéger la reine mais également la princesse et leurs entourages respectifs. À une heure où les tentatives d’assassinat se multipliaient, il ne fallait montrer aucune négligence. Par chance, lord Tywin et lord Willos semblaient s’en être sortis mais cela ne voulait pas dire que les traîtres ne retenteraient pas sur d’autres figures importantes du royaume comme la reine ou bien son fils, l’héritier, qui devait probablement gêner le prince déchu. Alyria n’était pas dupe. Après Rhaegar, seul Aerion représentait une menace pour Viserys. Il était l’héritier et futur roi des Sept Couronnes. Il avait une valeur inestimable et gagnait de plus en plus à mesure que les années avançaient. Les heures de Rhaegar étaient comptées, il ne fallait pas le nier. Tout le monde se préparait déjà à vivre une régence, Alyria la première. La reine était déjà très protectrice avec son fils mais l’était encore plus dernièrement. Il était hors de question que son fils demeure loin d’elle. Elle était prête à tout pour lui.

Chassant ses pensées inquiètes de son esprit, Alyria jouait avec le petit Aerion qui respirait la joie de vivre. L’enfant était bien inconscient de ce qui se jouait autour de lui. Il se doutait néanmoins que quelque chose de grave se passait mais sa mère, les dames de compagnie, sa nourrice, son entourage tout entier l’occupaient avec des jeux, des histoires et autres distractions en tout genre. Assise dans l’herbe, elle admirait le jeune prince, grandissant à vue d’œil, devenant plus fort de jour en jour, plus curieux, plus calme, plus instruit. Son apprentissage avait déjà commencé. Il devait être prêt dès que possible à prendre le pouvoir. Quand bien même il aurait le temps durant la possible régence, Alyria voulait le préparer rapidement à ce qui l’attendait dans quelques années. Bien sûr, les leçons n’étaient pas encore très poussées pour un enfant de trois ans et demi mais il fallait bien commencer un jour. Lorsqu’elle le regardait, elle ne pouvait avoir que le sourire, le sourire d’une mère fière de son fils. Certes, ses fausses couches l’avaient quelque peu éloigné du prince, trop plongée dans son chagrin. Il lui avait fallu un peu de temps pour s’en remettre et si, au fond, elle était encore très triste, elle arrivait à mieux gérer cette émotion.

- Maman…

- Oui, mon petit prince ? Qu’y a-t-il ?

Le jeune enfant vint soudainement se poser devant sa mère, arrêtant de jouer, et la regardant d’un air sérieux – ce qui au passage, était si adorable mais intriguait la reine.

- J’aime pas la guerre.

Aerion commençait à bien parler et formuler des phrases qui avaient du sens, bien loin des tentatives répétées de lorsqu’il avait un an et demi, deux ans. C’était là que la reine voyait qu’il grandissait. De sa petite voix encore aigue, le jeune héritier confiait à sa mère que la guerre, ce n’était pas bien. Alyria lui sourit et vint le faire asseoir devant elle, ses petites mains dans les siennes. Elle lui expliqua alors que la guerre avait toujours fait partie de ce monde, que dans l’histoire de Westeros, les rois, suzerains, seigneurs et nobles avaient parfois été contraints à la guerre pour que la paix puisse durer. Alyria ne voulait pas édulcorer le tableau actuel. Son enfant était perspicace, intelligent, finalement conscient que quelque chose était en train de se passer. Il n’était plus un bébé et si ses préoccupations étaient encore bien loin du pouvoir, il avait ces petits moments où son cerveau le faisait réfléchir. Alors pourquoi lui mentir ? Surtout s’il est amené à devenir roi plus tôt que prévu.

- Mais, n’aies crainte, mon chéri. La guerre ne durera pas éternellement. Quant à moi, je serai toujours à tes côtés, quoiqu’il arrive.

- Je t’aime, maman.

- Moi aussi, mon petit prince.

Le jeune garçon vint alors se blottir contre la reine et ils s’adonnèrent à une embrassade tendre et douce. Seulement, tandis que la reine savourait ce moment de complicité, son regard se porta sur ser Preston qui avait arrêté sa ronde. Il demeurait là, sans bouger, dos à la reine, à une cinquantaine de pas tout au plus. Intriguée, la reine garda le prince dans ses bras et se releva. De l’autre côté, Harlan poursuivait sa ronde.

- Ser Preston ?

Le garde ne se retourna pas. La reine réitéra son appel en faisant machinalement un pas en arrière. C’est au bout du troisième appel que la reine aperçut alors la silhouette qui se cachait dans l’ombre de ser Preston qui se retourna alors, gorge tranchée, le sang ruisselant à grand flot. Le corps tomba à terre et la reine ne put retenir alors un hurlement d’horreur et d’effroi, voyant alors un homme armé d’une dague. C’est à ce moment que ser Harlan courut vers la reine, l’épée dégainée. Il hurla à la reine, pétrifiée d’horreur, de courir, de fuir, d’emmener le prince loin d’ici. L’intrus avait, à son tour dégainé son épée et s’avançait vers le garde royal avec qui le combat fut engagé. Ce sont les pleurs d’Aerion qui la débloquèrent et la reine se mit alors à courir, les larmes ruisselant d’elles-mêmes, une main posée sur les yeux d’Aerion pour qu’il ne regarde pas en arrière. Elle ne s’était pas retournée et ne savait pas si ser Harlan s’en était sorti. Elle appelait à l’aide, les gardes, les soldats, lady Aemma, la princesse Margaery. Elle s’engouffra dans la première pièce qui se présenta à elle et s’y enferma avec son fils. Elle le posa alors sur un fauteuil qui se trouvait là, le sommant de se calmer, qu’ils étaient en sécurité désormais. Elle alla déplacer un banc qu’elle mit en barricade devant la porte et sortit sa dague, cachée soigneusement sous sa robe, prête à s’en servir. Elle revint vers son fils, le reprit dans ses bras, le berça, lui chanta une chanson à demi-mot dans le creux de son oreille. Si au début, cela ne sembla pas le calmer, l’enfant finit par cesser de pleurer. Quelques secondes plus tard, la reine entendit de l’agitation dehors. Les soldats avaient du l’entendre, ou bien lady Aemma ou la princesse ou quelqu’un, peu importe, pourvu que celui ou celle qui tentait de pénétrer dans la pièce ne soit pas un assassin. Cela tambourinait et dans la panique, Alyria ne reconnut pas la voix de ser Harlan. Gardant son fils derrière elle, la reine brandit sa dague, de nouveau pétrifiée de peur. Alors, quand la porte céda et que le banc s’écarta, elle hurla à l’aide jusqu’à ce qu’elle reconnaisse le visage du garde lui annonçant que l’homme avait été appréhendé et fait prisonnier. Elle s’effondra, lâchant sa dague. Lady Aemma vint prendre le jeune prince tandis que ser Harlan porta la reine jusque dans la salle principale. C’est là que tout le monde fut sommé de se rendre. La reine était dans tous ses états. Elle voulait comprendre.

- Comment a-t-il pu entrer sans être repéré ? Comment ?!! Qui est-il ? Que veut-il ? Me tuer ? Tuer mon fils ? Est-il à la botte de Viserys ? Je veux savoir ! Je veux comprendre ! Ser Harlan ! Je veux des réponses !

Rares étaient celles et ceux qui avaient pu voir la reine dans un pareil état. Elle était partagée entre la peur et la colère. À ses mots, ser Harlan ne discuta pas et, prenant trois soldats avec lui, se rendit dans les geôles pour interroger le prisonnier. De son côté, la reine demanda à toute sa cour de demeurer dans cette salle et ordonna à cinq soldats de fouiller tout le château. Pendant de longues heures, la reine ne pouvait s’arrêter de marcher. Ni les mots de ses dames, ni ceux de sa belle-fille n’eurent d’effet sur elle cette fois. Il valait mieux ne rien tenter, ne rien dire, ne rien faire. Son regard se posait constamment sur son fils qui semblait se remettre quelque peu de ce qui s’était passé, occupé à jouer avec son neveu, Aemon. La présence de sa nourrice et de lady Aemma étaient bénéfiques. Alyria était une mère et une reine enragée. Il n’y avait plus de douceur, de tendresse, de bienveillance à ce moment. Il n’y avait que la haine, la rage et la colère.

***

Votre Majesté,

Il m’a été ordonné de vous transmettre cette terrible nouvelle. Un homme, dénommé Dick Crabbe, s’est introduit dans le château, a assassiné ser Preston Verchamps et a tenté d’enlever votre fils. Rassurez-vous, la reine et le prince sont sains, saufs et en sécurité. Malheureusement, le prisonnier n’est pas très coopératif et nous n’avons aucun moyen de savoir si cette tentative est un acte isolé ou une machination de l’ennemi.
Ser Harlan Veneur.

***

Votre Majesté,

Vous avez du, entre temps, recevoir le corbeau de ser Harlan mais je me devais de vous écrire pour vous assurer que votre fils se porte bien et est hors de danger. Il s’est remis de cet incident et sa garde a été doublée. Mais, je ne vous écris pas simplement pour vous rassurer… Après interrogation de ce Dick Crabbe, j’ai ordonné son exécution pour trahison et tentative d’enlèvement du prince Aerion. J’ai pris cette liberté ainsi que celle de quitter Peyredragon d’ici quelques jours. Je ne me sens plus en sécurité ici. J’ose espérer que vous me pardonnerez mais je ne peux vous communiquer ma destination maintenant… Je vous écrirai à nouveau à mon arrivée, je vous le promets. Je pense bien à vous… Rhaegar. Faites attention à vous.
Sa Majesté la reine, Alyria Targaryen


#663300 : Alyria Targaryen
#886612 : Aerion Targaryen

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After – Part 1


- Fire & Blood -



TW : Morts violentes.

Le ciel était sombre, l’orage grondait et la pluie menaçait de tomber. De la fumée était visible à l’horizon, vers tous les horizons. Westeros s’embrasait. Les dragons régnaient en maître dans les cieux. Le tumulte de Port-Réal réveilla Alyria qui, pour une fois, dormait profondément. Effectuant son rituel matinal, elle revêtit une robe dorée, demanda à lady Hortense de la coiffer comme elle aimait. Elle congédia ensuite ses dames, désirant demeurer seule. Les dernières lunes n’avaient pas été tendres avec elle. Les fausses couches qu’elle avait subies la hantaient encore. La tentative d’enlèvement d’Aerion la hantait. Elle pouvait néanmoins compter sur le Grand Mestre et ses breuvages qui l’aidaient à dormir. Elle ne voulait plus être en proie aux cauchemars et se réveiller en plein milieu de la nuit. La fatigue l’avait affaibli et il lui avait fallu bon nombre de jours avant de pouvoir reprendre ses responsabilités de reine. Se dirigeant vers la chambre du prince, Alyria espérait voir le roi aujourd’hui. La présence de son fils l’apaisait plus que la sienne désormais. Voir son héritier le comblerait de bonheur. Mais l’enfant n’était pas dans son lit et sa nourrice, tout sourire, rassura la reine en lui disant que le roi était venu le chercher au réveil et qu’il l’avait emmené avec lui. À la fois soulagé et inquiète, Alyria se demandait où Rhaegar avait bien pu emmener Aerion. Sa folie des dernières lunes n’aidait pas la reine à avoir une totale confiance en lui. Elle croisa Rhaenys qui avait le visage bien triste mais il n’eut pas le temps de l’interpeler qu’elle prenait un autre couloir par lequel elle disparut. L’appeler n’avait servi à rien. La princesse traçait son chemin. Même chose pour Aegon qui semblait occuper avec Jaelyx. Il faut dire que leur lien semblait s’être terni depuis Winterfell. Finalement, elle croisa le Grand Mestre qui lui annonça que le roi et Aerion l’attendaient dans la salle du trône. Elle s’y précipita mais fut stoppée nette par deux gardes royaux qu’elle ne reconnaissait pas. Elle les somma de la laisser passer. Elle était la reine après tout. Le roi se trouvait au loin, Aerion dans les bras, face au trône de Fer. Les gardes laissèrent finalement passer Alyria lorsque le roi leva une main, demeurant de dos. Alyria s’avança et lorsqu’elle arriva au niveau du roi, elle fit un pas en arrière. Les mots lui manquèrent lorsque le roi se retourna et dévoila le visage de Viserys et non de Rhaegar. Elle voulut prendre Aerion mais elle sentit les gardes la prendre par les bras. En se débattant, elle vit alors une silhouette assise sur le trône. Rhaegar, l’esprit divaguant, profanant des paroles lointaines, inaudibles. Alyria hurlait, pleurait, était folle de rage alors qu’elle suppliait Viserys de les laisser partir, qu’il pouvait avoir le trône. Celui-ci dit alors dans un murmure qu’il ne souhaitait pas le trône mais simplement le pouvoir. C’est alors qu’une immense créature sortit de l’ombre et s’avança dans la salle du trône. Alyria se laissa tomber à terre, hurlant de chagrin. Elle entendit alors Viserys prononcer un mot et tout en regardant son époux, elle le vit disparaître sous les flammes du dragon, le trône cédant à la chaleur immense du feu, fondant, redevenant liquide. Le mur derrière s’effondra, laissant entrevoir le jour, sombre, nuageux, orageux. Relevant la tête vers son fils, Alyria vit alors Viserys dégainer une dague en acier valyrien avec laquelle il égorgea l’enfant. Il lâcha lourdement le corps de l’enfant sans vie et s’approcha d’Alyria pour lui murmurer à nouveau dans l’oreille qu’elle aurait mieux fait de rester loin de Port-Réal. Il lui porta alors la dague en plein cœur, la faisant vaciller puis tomber au sol.

***

5 jours après.

- Noooon ! AERION ! RHAEGAR !

La reine se réveilla en sursaut et en sueur. Elle sortit du lit sans réfléchir, sans comprendre que tout ce qu’elle venait de voir était un horrible cauchemar. En sortant de sa chambre, elle bouscula lady Aemma qui manqua de tomber. Alyria se rua dans la chambre d’Aerion qui était réveillé et s’amusait avec sa nourrice. Elle somma celle-ci de quitter la pièce et prit alors son fils dans ses bras. Pendant plusieurs minutes, dames, gardes, soldats, cherchèrent la reine dans les couloirs et pièces de Peyredragon sans savoir où elle avait bien pu aller avec son fils. Ce n’est qu’une quinzaine de minutes plus tard que ser Harlan retrouva la mère et son fils dans la salle de la table peinte. Il la retrouva assise sur le siège, berçant son fils. Elle semblait ailleurs. Il s’approcha doucement d’elle et d’une voix douce, s’agenouillant à son niveau, il l’interpela, la sommant de respirer, de se calmer, que tout allait bien. Il s’était lui-même chargé de la sécurité de la reine, était jour et nuit proche des appartements de la reine et du prince, avait chargé les soldats de faire des rondes dans tout le château et aux alentours, d’autres de contourner l’île. Depuis l’attaque de Dick Crabbe, tout avait mis en place pour une surveillance accrue et une protection maximale de la reine et du prince héritier. Tournant alors son regard vers lui, la reine dit à demi-mot.

- Je veux partir, ser Harlan… Je veux quitter cet endroit de malheur…

- Bientôt, Votre Majesté. Bientôt. Je m’attèle justement aux derniers préparatifs. Je pense que nous pourrons partir demain.

- Très bien… très bien…

La reine se calma et autorisa ser Harlan à faire rentrer ses dames et la nourrice d’Aerion. Mais elle souhaita rester ici quelques instants. Ses dames pouvaient rester. Ser Harlan pouvait rester. Elle voulait juste du silence et contempler la vue. S’évader le temps d’un instant. Se concentrer pour chasser les images de sa tête. La vision d’horreur qu’elle avait eu de Viserys ordonnant à son dragon de brûler Rhaegar, son geste envers son fils, envers elle. Il était clair que la reine ne retournerait pas de sitôt à la capitale, pas tant qu’elle se sentirait en danger. Elle n’avait reçu aucune nouvelle de Rhaegar en réponse à sa lettre. L’avait-il seulement lu ? Plus tard dans la journée, la reine consentit à sortir, à l’air frais. Aerion ne demeurait plus jamais loin d’elle. Elle voulait toujours garder un œil sur lui. Elle gardait également sur elle la dague qu’elle s’était procurée ainsi que la dose de poison. Qui sait, en ces temps de guerre, quand le moment sera venu pour elle de les utiliser ?

***

6 jours après.

- Maman ? Nous allons où ?

- Nous allons voir de lointains cousins. Je t’ai déjà parlé de Stannis Baratheon, tu te souviens ?

Le jeune prince sourit et secoua la tête tandis qu’autour de lui les effets de la reine, de la princesse et de leur entourage étaient chargés dans deux bateaux différents.

- Il nous accueille volontiers chez lui pour quelque temps. Nous serons mieux là-bas, mon chéri. Puis, tu pourras rencontrer ton cousin, Orys.

En effet, les familles Targaryen et Baratheon étaient étroitement liées depuis des siècles. Plus récemment, c’est le mariage entre le grand-père de Stannis avec une Targaryen qui les faisait de nouveau cousin, à plusieurs degrés. Le plan était simple. Trois bateaux. Deux destinations. Un bateau rempli de quelques soldats avait pour mission de retourner à Port-Réal avec un message de la reine à remettre en main propre au roi ou, à défaut, à Rhaenys. Les deux autres bateaux sont pour la princesse Margaery et la reine. Chacune avait le leur. C’était une idée de ser Harlan afin de ne pas se retrouver avec toute un pan de la famille royale disparue si jamais il arrivait malheur, ce que le Valois ne souhaitait aucunement. La reine porta un dernier regard sur la forteresse de Peyredragon qu’elle avait vu tant de fois ces dernières années. Elle monta dans le bateau après avoir glissé quelques mots à sa belle-fille et le convoi naval prit la mer en direction d’Accalmie. La reine espérait pouvoir s’y sentir plus en sécurité ici. Plus elle s’éloignait de Port-Réal, mieux elle se portait. L’idée d’aller jusqu’en Essos lui avait frôlé l’esprit mais pour le moment, rien ne le justifiait. Viserys n’avait pas encore gagné. Il fallait garder l’espoir qu’un maximum de maisons demeure fidèle à Rhaegar et lui apporte la victoire dans cette nouvelle Danse des Dragons.


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Alyria Targaryen
The Queen Mother

Alyria Targaryen

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After – Part 2


- Fire & Blood -



56 jours après.

Stannis Baratheon était de retour à Accalmie. La reine savait ce que cela voulait dire. Lord Tywin n’avait pas du tout apprécié son refus de coopérer et de venir immédiatement à la capitale. La reine ne souhaitait pas se laisser faire et il était hors de question pour elle de rentrer à Port-Réal alors que la situation était dangereuse. Son fils, l’héritier des Sept Couronnes, était en sécurité bien loin de la capitale. D’autant que le maître de la guerre, en plus d’abandonner son roi sur le champ de bataille, n’avait pas jugé bon de préciser ce qu’il se passait. Alyria était furieuse du comportement du Vieux Lion mais ne pouvait en tenir pour responsable le pauvre suzerain de l’Orage qui ne faisait là que ce qu’il lui avait été demandé. Après une longue discussion, calme et posé, Alyria fut finalement convaincue de rentrer à Port-Réal. Elle sentait que quelque chose n’allait pas. Malheureusement, le maître des lieux n'en savait rien non plus. Avant de prendre congé pour aller préparer son voyage du lendemain, Alyria glissa quelques mots au suzerain de l’Orage.

- Vous êtes loyal envers mon époux le roi, lord Stannis ? Vous êtes loyal envers mon fils et moi-même ?

- Évidemment, Votre Majesté.

- Je peux donc compter sur vous si les choses tournent mal et que je dois mettre mon fils en sécurité.

- J’ai accepté de vous accueillir une fois, Votre Majesté. Soyez assurée que j’accepterais à nouveau, quelles qu’en soient les raisons.

- Merci, lord Stannis. Merci.

***

72 jours après.

Port-Réal. Le Donjon Rouge. Les appartements royaux. Tout cela n’avait pas manqué à Alyria qui faisait là son retour à la capitale accompagnée de son fils Aerion, de ses trois dames, de sa belle-fille Margaery et ses dames, de son garde personnel ser Harlan ainsi que les soldats chargés de sa protection. Un dernier invité était présent dans le convoi qui ramenait la reine à Port-Réal : Davos Mervault. En effet, il avait été très compréhensible que Stannis demeure à Accalmie auprès de sa famille, dans sa région. Aussi, il avait mission le chevalier pour escorter la reine. Celle-ci l’invita à la cour, lui offrant l’hospitalité royale. Elle n’allait tout de même pas le laisser au port. Ser Davos avait été des plus respectueux et bienveillants durant le voyage. Elle voulait le remercier, notamment pour avoir rassuré son fils, Aerion, qui commençait à comprendre un peu les mauvaises choses qui se déroulaient autour de lui. À peine arrivée par ailleurs, la reine fut mise au parfum des dernières nouvelles peu réjouissantes du royaume et surtout de ce qui se tramait à la cour depuis le retour de lord Tywin. Alors qu’elle se reposait dans ses appartements, le jeune Aerion vint la voir soudainement et lui poser toute sorte de questions.

- Maman, où est père ?

Constamment plongée dans ses réflexions et pensées, cela mettait la reine dans un état quelque peu triste qu’elle tentait de contenir. Son fils n’avait pas à la voir dans cet état. Ce fils qu’elle finit par regarder et se souvenir que désormais, c’était lui le roi. Ce fils qu’on avait failli lui arracher il y a quelques semaines maintenant. Ce fils qui s’était vu hisser à la première place de l’ordre de succession. Ce fils qui, désormais et sans le savoir, était devenu roi à la suite d’un vote du Conseil Restreint. Trahison ! Pourtant… la reine ne pouvait que comprendre les motivations du Conseil. Elle avait appris, comme tout le monde, le massacre des Piète, la reprise violente de Chutebourg, la folie s’emparant du roi qui s’était même rebellé contre ses propres hommes. Il avait alors été envoyé à Peyredragon, pour sa sécurité et celle du royaume. Officiellement, il se remettait de ses blessures et laissait ses directives au Conseil Restreint. Officieusement, lord Tywin était Régent du royaume dont le roi était Aerion, Premier du Nom. Alyria avait du mal à intégrer cette information. Elle répondit alors à son fils, voyant qu’il s’impatientait, voyant son petit air intrigué qui la chagrinait à chaque fois.

- Il a du partir pour se reposer, mon ange. Il est très fatigué, tu sais. Les affaires actuelles du royaume sont très éprouvantes pour lui.

- Je veux le voir.

- Oh, ce n’est pas possible, mon chéri. Pas pour l’instant. Mais je te promets que nous lui rendrons visite lorsqu’il se sentira un peu mieux.

Alyria fit signe à la nourrice de prendre le relai, sentant alors les larmes lui monter. Elle se retourna, faisant face à la fenêtre. Port-Réal avait perdu de sa superbe ces derniers temps. L’atmosphère de la guerre s’abattait sur eux. Rhaegar n’était donc plus le roi. Elle n’était donc plus la reine, simplement une douairière qui se mettrait en travers du chemin du Régent. Alyria ne comptait pas rester sans rien faire. Elle avait clairement annoncé la couleur en arrivant. Aerion est son fils, elle s’occupera de lui. Lord Tywin pouvait affilier autant de gardes qu’il souhaitait mais la protection rapprochée et l’éducation à venir du roi, elle s’en chargerait. Bien sûr, il y avait encore du temps pour discuter des détails et il viendra bien un jour, une fois la guerre finie, où Alyria et Tywin devront rediscuter de certaines choses. En attendant, la mère qu’elle était souhaitait rester proche de son fils, nommant officieusement ser Harlan, chef de sa garde personnelle, chargé de gérer la protection de la reine et de son fils. Cela était une fonction qu’il remplissait déjà et qui n’avait pas vocation à être officielle mais elle avait tenu à lui dire de la sorte. Elle avait confiance en lui et lui devait la vie. Il était donc hors de question pour elle que le chevalier valois soit affilié à une autre mission.

***

73 jours après.

Une défaite dans le Val, une victoire dans le Bief. Cela tendait à équilibrer les choses. Alyria rattrapait petit à petit les nouvelles arrivant à Port-Réal. Elle avait aussi du mal à tout digérer tellement il s’était passé de choses depuis son départ de la capitale. Elle avait effectivement eu vent des attaques de Viserys dans l’Orage. Cela avait été l’occasion, durant son séjour à Accalmie, de se rendre compte de la situation dans la région qui semblait retrouver un semblant de calme bien que le ban soit levé et à l’affût du moindre mouvement. Les bans se levaient à tour de rôle d’ailleurs puisque dans l’Ouest, les pro-Viserys ont également frappé. Alyria vint alors à écrire une courte lettre pour son amie Cersei, lui exprimant sa sympathie et ses pensées en ces temps bien troublés. Elle avait fait de même pour sa belle-sœur mais elle ne reçut guère de réponse. Le chagrin était sans aucun doute trop grand. Après tout, le roi avait quasiment décimé la famille, ne laissant que les enfants en vie grâce à l’intervention de Rhaenys. C’est cette-dernière que la reine allait voir justement, dans ses appartements. Elle était encore fatiguée de son voyage depuis Accalmie mais il était primordial de se rendre auprès de la princesse. Aerion à ses côtés, ser Harlan à quelques pas devant et un autre garde à quelques pas derrière, Alyria avançait, méfiante et inquiète, dans les couloirs du Donjon Rouge. Nous n’aurions jamais dû revenir…


#C79F4B : Alyria Targaryen
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