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Promises we can't keep [solo]

Margaery Targaryen
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Margaery Targaryen

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Promises we can't keep

Margaery Targaryen Tyrell

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Ses yeux papillonnèrent pour rencontrer un ciel bleu comme elle n'en avait plus vue depuis des années : elle était allongée dans l'herbe, les mains jointes sur son ventre. Levant une de ses mains devant son visage, se protégeant du soleil, Margaery eut un battement de coeur en moins : l'une de ses bagues, offerte par Aegon peu après leur mariage, n'était pas à son doigt ! Elle se redressa vivement, tout l'apaisement qu'elle avait ressenti jusque là, bercée par le souffle du vent et le chant des insectes s'était soudainement envolé. Sa bague, où était sa bague ? « Tu cherches quelque chose ? » demanda une voix si familière et lointaine qu'elle en eut les larmes aux yeux. Ce n'était pas possible cette voix, cette voix ... C'était ... Elle se retourna, découvrant une forme allongée à son côté. Il avait les bras nonchalamment croisés sous sa tête, un brin d'herbe entre les lèvres, les yeux fermés tandis que le soleil éclairait sa peau d'un rayon doré. « Franchement, si c'est encore pour une de tes histoires de chiffons, je te jure que tu rentre toute seule ! » dit-il tandis que ses sourcils se fronçait au dessus de son visage gracieux. Une boule se forma dans sa gorge, les larmes se firent plus pressantes sous les longs cils noirs de la jeune fille. Il ouvrit un oeil, méfiant envers ce soudain silence qu'il ne lui connaissait pas et se redressa à son tour en voyait ses yeux rougis par son émotions. « Hey ! Tu vas pas pleurer quand même ? » lui demanda-t-il tandis qu'elle se jetait contre lui, entourant sa nuque de ses bras. Sous le geste, et le poids de leur deux corps, le jeune homme se sentit partir en arrière et il atterrit durement la tête contre le sol.

Ils restèrent ainsi quelques minutes, lui caressant les cheveux de Margaery, elle pleurant dans le tissu vert et or de son surcot. « On dirait que tu m'a pas vu depuis des années ... » souffla-t-il tandis qu'elle finissait par se redresser sur un bras, admirant son oeil malicieux et ses boucles châtains. « Pendant un moment j'ai ... Cru que tu avais disparu » Il ricana, reprenant sa position initiale, les avant bras sous la tête, un sourire suffisant sur les lèvres. « C'est toi qui va disparaitre, princesse Margaery. Tu vas aller vivre la grande vie à Port-Réal, auprès de ton prince, et moi je vais rester là avec Elle. » C'était vrai qu'il n'avait jamais été très enthousiaste à l'idée de son mariage, mais la grossesse de son épouse laissait supposer qu'il avait fait ce qu'il devait pour qu'on ne le lui reproche pas. Etait-ce un souvenir ? Un rêve ? Elle ne savait plus. La brise emportait dans son sillage quelques mèches de son épaisse chevelure, laissé libre sur ses épaules. « Est-ce que tu regrette ? » lui demanda-t-elle, songeant à tout ce qu'il n'avait pu vivre, à ce qui l'avait conduit à une mort certaine. Mais au regard qui lui adressa, elle comprit qu'il n'avait pas les mêmes connaissances qu'elle. « Et toi, petite soeur ? » lui demanda-t-il, l'oeil sérieux. « Loin de moi l'envie de remettre en question ton amour passionné pour Aegon Targaryen mais ... Si ça avait été Renly. Aurais-tu regretté de ne pouvoir être avec Andrew ? » La question frappa Margaery comme une gifle et l'herbe devint sombre. Sombre jusqu'à devenir noire. Un vide. Quand elle releva les yeux vers lui, son visage devenait flou. « Non, reste avec moi ! » le supplia-t-elle, tendant une main vers lui.



« LORAS ! » cria-t-elle avant de se réveiller en sursaut. Alla se réveilla à son tour. Elle avait quitté le lit de la princesse pour se pelotonner dans un fauteuil prêt de la cheminée, enroulée dans une couverture. Les flammes se reflétait dans ses cheveux, leur donnant la même couleur miel que la chevelure de Loras.
 

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Margaery Targaryen Tyrell

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« Souris ou Nana te donnera des coups de canne. » chuchota Loras à son oreille. Margaery ouvrit les yeux pour retrouver ses boucles chatains et son regard entouré de longs cils noirs. Mais il y avait quelques chose de différents, quelque chose qu'elle ne parvenait à définir. Elle eut le souffle coupé devant la beauté de son visage et ses mains glissèrent sur le tissus brodé de vert, d'or et de turquoise de sa veste. Ils dansaient dans l'une de ces pièces intimes du château familial. « Souris Margaery. » répéta Loras avec insistance avant de glisser son regard vers un côté de la pièce. Les yeux de la jeune fille suivirent et elle hoqueta. Olenna Tyrell était assise dans un des confortables fauteuils de la loggia. Ses cheveux n'étaient pas aussi blancs que lors de leur dernière rencontre, ni dissimulés derrière cette coiffe et ce voile dont elle ne se départissait plus depuis des années mais relevé en un chignon strict d'épaisses mèches auburn. Elle battait la mesure d'un rythme que Loras et elle suivaient, accompagnés par la mélodie d'un barde jouant à leur côté. « Nana ne m'a jamais frappé ! » s'offusqua-t-elle de la menace proférée par son frère préféré mais Loras se mit à pouffer de rire. Un raclement de gorge lui fit retrouver son sérieux et son dos se redressa comme s'il venait de se prendre un coup. « C'est parce que tu es trop jolie. J'ai toujours dis que tu étais sa préférée, ce n'est pas juste. » chuchota-t-il grognon. Derrière sa grand-mère se trouvait un miroir, habilement placé pour refléter les jardins qui apparaissaient de l'autre côté de la pièce, agrandissant la salle malgré le nombre important de plantes d'intérieur qui la décorait. Dans ce miroir, Margaery vit son reflet. Elle n'était plus la jeune femme de vingt ans aux courbes avantageuses et au sourire mutin, mais une fillette qui ne devait pas avoir plus de onze ans. Sa robe, bien que magnifique, lui avait été offerte à l'occasion d'un anniversaire et était encore taillé pour une enfant malgré la puberté qui ne tarderait plus à se montrer. Elle avait adoré cette robe. C'était un cadeau de son père et il était rare qu'il ne s'intéresse aux vêtements qu'elle portait. Aussi, recevoir un tel cadeau de sa part était une attention qui lui avait été droit au coeur. La musique s'arrêta et la danse qu'ils partageaient également. Le regard de la jeune Margaery se posa sur Loras. Voilà ce qui clochait dans le visage familier de son frère : il avait encore ses rondeurs d'enfant et ses joues lisses n'étaient encore marquées par les rasages quotidiens qu'il s'imposait pour demeurer imberbe. Sa main dans celle de son grand-frère, l'autre attrapant un pan de sa jupe, elle suivit le mouvement, se tournant vers sa grand mère pour offrir une révérence. Olenna se leva. Avait-elle toujours été aussi grande ou était-ce sa taille d'enfant qui l'abusait ? La doyenne releva le menton de Loras d'un doigt, rappelant qu'ils étaient des Tyrell et devaient toujours se montrer fiers. Loras lui sourit de la même manière qu'un enfant prêt à faire une bêtise. Passant à Margaery, elle posa un main sur ses boucles brunes et lui offrit un sourire avant de quitter la pièce. Loras poussa un soupire de soulagement. « J'étais persuadé qu'elle allait me gronder pour ne pas m'être tenu droit et avoir parler pendant la danse. » expliqua-t-il tandis qu'ils sortaient vers les jardins pour profiter du soleil de fin de journée. Elle ne se souvenait pas que les leçons étaient si difficiles, si exigeantes, ... Tandis que Loras et elle s'asseyaient dans l'herbe, non loin d'un bosquet de fleur dont l'odeur lui rappelait la maison, Margaery le regarda. « Tu sais que c'est très gênant ce que tu fais ? Je sais que je suis incroyablement beau mais quand même ! Mère dirait que ce n'est pas poli. » Elle détourna le regard, n'ayant l'occasion de voir le rictus amusé du futur chevalier des fleurs. « Tu es bizarre aujourd'hui. » fit-il remarquer. Elle se tourna à nouveau vers lui. « Trouves-tu ? » lui répliqua-t-elle d'une voix plus aiguë que ses oreilles n'avaient l'habitude de l'entendre. Il hocha la tête. Elle chercha une excuse : c'est parce que e suis à présent plus vieille que tu ne le sera jamais, c'est parce que je t'ai pleuré, c'est parce que ta perte a brisé mon coeur à jamais ... Tant de chose qu'elle ne pouvait pas dire. « C'est parce que l'idée de ton écuyage me force à penser à comment organiser mes journées à présent ... » La pique était légère mais elle piqua Loras qui se tourne brusquement vers elle avant de rire. Il se rapprocha, glissant d'une fesse sur l'autre jusqu'à la coller. Son odeur de fleur et de savon envahie ses narines. L'odeur de Loras ... « Tu crois que, comme tante Janna, tu restera à Hautjardin quand tu seras mariée ? » lui demanda-t-il de but en blanc. Le mariage était un concept lointain pour celle qu'elle avait été mais plus pour celle qu'elle était devenue. Elle savait que les jours passés au bord de la rivière à se prélasser les pieds dans l'eau, ou les courses de chevaux dans la plaine jouxtant le château, même les soirées à jouer aux cartes dans leurs appartements ... Tout cela disparaitrait dans quelques années. Elle n'eut le temps de répondre. « Si je ne me marie pas, je pourrais te suivre là où tu iras ... » fit-il remarquer, les yeux perdus dans le vide. Et soudain, elle se souvint. Elle se souvint de ce jour où, suite à une leçon de danse, ils s'étaient retrouvés ici, tous les deux. Elle se souvint ne pas avoir comprit pourquoi il parlait de chose si sérieuse, pourquoi il affirmait que l'envie de se marier ne l'intéressait pas. D'ici quelques années, Loras lui expliquerait, il lui ferait comprendre que ce n'était pas son âge qui justifiait son désintérêt pour la chose conjugale. « On sera toujours ensemble hein ? » lui demanda-t-il. « Je te le promets. » lui répondit-elle, sa main prenant celle de Loras tandis qu'elle se serrait aussi contre lui, fermant les yeux tandis qu'elle posait sa tête sur l'épaule de son frère.




Ses paupières papillonnèrent et la chaleur du soleil de cette fin de journée estival disparu. Elle entendait un bruit au loin, des mots qu'elle percevait sans les comprendre. Sa main rencontra ses yeux, elle était fraiche et son front était si chaud. Quand elle reprit conscience, elle n'était plus à Hautjardin mais à Peyredragon. Elle s'était endormie sur un petit fauteuil devant une cheminée et le ciel déjà noir annonçait que la nuit était tombé. Alla était aux prises avec Aemon qu'elle tentait de calmer, chuchotant des paroles censées apaiser l'enfant mais qui n'arrêtait pas ses gémissements incompréhensible. Depuis qu'il commençait à baragouiner des mots compréhensible, il avait saisit qu'il pouvait attirer l'attention. Aussi "maman" et "Rion" étaient devenus ces nouveaux cris favoris. Margaery, qui avait craint que le silence de son fils ne soit un énième coup des dieux, avait été soulagé de l'entendre commencer à parler : comme si la présence de l'héritier du trône, plus âgé et donc plus avancé dans son développement, poussait Aemon à sortir de ses habitudes de fils unique. La cohabitation avec un enfant de sensiblement le même âge n'était pas simple tout les jours mais Margaery souriait face à l'image de son trésor courant après son tout jeune oncle pour jouer avec. « Amène le moi ... » soupira Margaery à une Alla échevelée, surprise de la voir réveillée. A mesure que les nuits de la jeune femme étaient compliqué, l'admiration qu'elle avait ressenti face aux premiers mots de son fils se muait en un agacement grandissant. Le manque de sommeil jouait sur son humeur et elle s'isolait souvent pour dormir un peu ou écrire à Aegon ou à Lady Vaelle. Déposant le petit prince sur les genoux de sa mère, Alla se laissa tomber sur le tapis, soupirant d'épuisement. « A ce point ? » demanda la princesse avec humour, laissant sa cousine rougir. Le confinement à Peyredragon était difficile pour tous : la forteresse n'était un lieu propice à l'oublie de la situation dans laquelle ils se trouvaient et l'éloignement de tout accentuait les inquiétudes quant à ce qui se passait au Donjon Rouge. Elle glissa ses doigts dans les cheveux argent de son enfant. Aemon tenait tant de son père ... La couleur de ses cheveux, de ses yeux ... On en oubliait presque son ascendance Tyrell, tout comme on pouvait oublier le lien de parenté très fort d'Aegon avec les Martell. Le gène valyrien, songea-t-elle. Cependant, si les cheveux de son époux avait tendance à boucler lorsqu'ils atteignaient une certaine longueur, ceux d'Aemon, qui n'était maintenant plus un bébé, lui faisait penser à un autre homme de sa vie. « Il a les même boucles que Loras ... Et le même sale caractère visiblement » ajouta-t-elle tout en serra son petit prince contre elle .

« On sera toujours ensemble hein ? » demanda Loras, dans un écho de son esprit. « Toujours. » répondit-elle dans un murmure étouffé par les cheveux de son fils.  



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Margaery Targaryen Tyrell

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Elle se sentait secouée de manière étrange et ce fut sans doute le mouvement qui lui fit ouvrir les yeux. La lumière n'était pas trop vive, tamisée par des tissus vers ornés d'une rose d'or. Un carrosse, se dit-elle, encore embrumé par le sommeil profond dont elle émergeait. Face à elle, Olenna Tyrell agitait un éventail dans les tons crème, assorti au broderies de sa robe et à la couleur de son voile. « Tu es réveillée. Bien. » lui dit-elle tandis que le rythme des secousses faiblissaient avant de s'arrêter. Margaery entendit des bruits à l'extérieur et après quelques minutes, la porte du carosse vint s'ouvrir. Une main fut offerte à la Reine des Epines qui la prit sans hésitation et quitta l'assise inconfortable dans laquelle elle se trouvait depuis plusieurs heures. La main refit son apparition. Margaery tenta d'imiter l'assurance de sa grand-mère, déposant sa paume dans celle de l'inconnu sans visage, quittant son propre siège pour se laisser glisser dehors. La fraicheur d'une brise marine s'invita dans sa chevelure détachée et la jeune fille attrapa les mèches rebelles pour les ramener sur son épaules. Le Donjon Rouge. Elle aurait du paraitre surprise, admirative ou elle ne savait quoi, mais la familiarité du lieu la laissait désormais de marbre. « Prête à devenir une vraie dame des Sept Couronnes » lui chuchota-t-on à l'oreille. Elle retint son sursaut, se tournant vers l'odieux personne qui persiflait ses médisance mais ne rencontra sue l'oeillade amusé de Loras. « Être officiellement présentée à la Cour du Roi ... Voilà un bel honneur qui t'es fait Margaery. » ajouta son frère avec malice. Margaery frappa le bras de son aîné avant d'être rappelé à l'ordre par sa grand-mère : un membre du conseil était venu les accueillir mais ce serait à eux de venir saluer le maître des lieux après avoir enfilé de plus convenables vêtements. Elle se souvenait de ce jour comme si c'était hier: sa première visite à Port-Réal. Bien sur le détail de la journée s'était éffacé au fil des ans mais le souvenir des émotions qui s'étaient succédées était, lui, toujours vivace.

Loras la retrouva dans la pièce commune des appartements attribués aux Tyrell. Elle avait troqué sa tenue de voyage contre une robe plus élégantes aux couleurs de sa maison que son père lui avait fait faire pour l'occasion. Elle renvoya dans ses malles sa tenue de cavalière et la robe simple qu'elle avait enfilé le matin même sur ordre de sa grand-mère pour la rejoindre dans le carrosse, leur préférant dès lors des vêtements plus digne d'elle et de l'image qu'elle voulait renvoyer. « Et ainsi apparait Margaery, de la maison Tyrell, demoiselle à la beauté stupéfiante et au coeur de pierre. »  déclama Loras d'une voix théâtrale, s'attirant un regard assassin. « Au coeur de pierre ? » releva la jeune fille qui tenta de retrouver, tant bien que mal, une attitude indifférente. Depuis quand avait-elle un coeur de pierre ? « Mais tu ne renie pas la beauté, cela en dit long sur ton narcissisme ma chère soeur. » plaisanta Loras tout en se laissant tomber sur un fauteuil prêt de la fenêtre. Margaery ne releva pas, démontrant par son expression neutre qu'elle attendait toujours la réponse à sa question. Loras soupira. « Il y a quelques lunes, tu ne cessais de pleurer Andrew et te voilà maintenant en quête d'un nouveau coeur à briser. Ce pauvre Rowan avait l'air vraiment peiné lorsqu'il a quitté Hautjardin, et vous formiez un couple de petits oisillons si adorables. J'avais parié avec Garlan que nous t'appellerions Lady Rowan avant ... »  Il fut interrompu lorsqu'un coussin rencontra son visage.

Elle tentait de ne plus penser à cela et la peine s'était estompée, mais pas au point de subir les taquinerie du Chevalier des Fleurs sans rien dire. Margaery était toujours très remontée lorsqu'ils quittèrent les appartements, suivant Olenna dans les couloirs du château. Loras admirait la décoration, l'architecture mais Margaery, elle, sentait son coeur battre à la chamade. Une part de son anxiété était du à la situation : sa première présentation officielle générait une appréhension que sa grand-mère avait qualifié de normale. Une autre, s'inquiétait de la tâche que la doyenne Tyrell lui avait donné avant leur départ de Hautjardin. C'était la confidence, faite à Loras, qui lui avait valut toutes ces taquineries : séduire le prince héritier semblait si facile sur le papier ... Mais la jeune Tyrell se doutait qu'elle ne serait pas la première à tenter sa chance et qu'il ne lui suffirait pas de battre des cils pour s'attirer les faveurs du dit prince. Ils arrivèrent devant les portes de la salle du trône. Si Margaery connaissait à présent cette salle par coeur, l'imposant trône de fer lui donnait toujours des frissons. Installé en haut des marches forgées par les épées des hommes vaincus par le Conquérant, Rhaegar Targaryen parlait à un noble qui lui faisait face. « Tiens regarde là haut. » chuchota Loras discrètement à son oreille. Elle savait déjà ce qu'il allait dire. « C'est la princesse Rhaenys Targaryen, la fille aînée du Roi. » Il était étrange de constater comment les gens semblaient avoir changé tout en demeurant les mêmes. Les traits de Rhaenys était encore plus doux, loin de ce qu'elle lui inspirait aujourd'hui. « Je sais. » lui souffla-t-elle ignorant le regard de son aîné en avançant d'un pas à mesure que les salutations au Roi s'enchaînaient. « Et juste à côté c'est ... » Les mots de Loras n'eurent bientôt plus de son à ses oreilles tandis qu'elle se perdait dans un océan améthyste. De longs cils foncés, en comparaison de la chevelure d'or argentée, entouraient le regard violet qui s'était, un instant arrêté sur elle. « Aegon Targaryen. »

« Margaery ? » demanda Loras.

« Margaery » l'appela-t-il d'une voix plus féminine. Féminine ? Elle cligna des yeux, revenant à l'instant présent. Ses divagations étaient de plus en plus régulières ces dernières semaines. L'oisiveté, avait rétorquer un mestre acariâtre qu'elle était allée voir deux jours plus tôt. « Margaery, tout va bien ? » demanda Alla, les sourcils relevés en une moue inquiète. « Oui, oui pardon. » répondit-elle encore troublée par sa réminiscence. « Des nouvelles d'Aegon ? » insista la petite blonde, désignant d'un signe de tête, le papier que la jeune femme tenait entre ses mains. « Oui. Il est inquiet. » annonça Margaery sans plus de détails. Elle comprenait pourquoi. Si la guerre venait belle et bien de débuter, les jours dont elle rêvait encore était une page tournée sur un livre bien sombre.



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Margaery Targaryen Tyrell

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Les oiseaux gazouillaient gaiement dans les arbres, offrant à l'oreille, une musique délicate et légère qui ne faisait que renforcer l'idée que le Bief était le royaume du printemps éternel. Margaery se sentait plus sensible à ces chants, plus attentive à la beauté des choses comme un malade que l'on autorise à sortir après des lunes d'enfermement. Elle reconnaissait sans mal la chambre bordélique de Loras : malgré la présence des serviteurs, son frère semblait avoirle don de repasser pour laisser sa trace dans la pièce, semant derrière lui tout un tas de tuniques colorées ou de bijoux brillants. Margaery était à demi allongé sur le lit de son frère, jouant avec les broderies dorées du dessus de lit tandis qu'il était habillé par deux serviteurs. Aujourd'hui était un grand jour pour Loras Tyrell, celui où il se mariait, scellant une alliance riche et profitable avec Castral Roc. Cependant, pour un futur marié, il ne semblait guère heureux et la brune savait pourquoi. Elle s'était interdite d'en parler mais le malaise qui transpirait de Loras dès qu'on abordait le sujet de sa fiancée était palpable et n'avait fait que se renforcer ces dernières lunes. Un malaise contre lequel la jeune fille n'avait rien pu faire, aux prises de ses propres occupations et de la tristesse immense qui avait été la sienne après le décès de son père. Mace Tyrell, si bien portant, s'était brutalement éteint deux lunes plus tôt et le choc avait été si terrible que la jeune Tyrell n'avait prononcé un seul mot pendant des semaines. La présence de ses frères, le réconfort que lui apportait Daena, Leonette ou Abigaëlle l'avait aidé à surmonter la perte, mais la violence de cette disparition laissait encore un vide dans son coeur qu'elle ne parvenait à combler que partiellement et sur un temps très court. Dès qu'elle se retrouvait seule, la douleur revenait, lui rappelant que malgré leurs récents désaccord, il demeurait son père bien aimé, ce papa gâteau qui était sans doute le seul à ne pas la regarder avec la lueur d'ambition que tous semblaient avoir hérité de leur grand-mère. Elle s'interdit de penser que ce manque total d'ambition avait failli la conduire dans le lit de Renly Baratheon. Lit sans doute désertique puisqu'il y préfèrerait, à n'en pas douter, la présence d'un autre Tyrell que la sienne. Malgré le deuil que connaissait Hautjardin, malgré la perte de son fils, Olenna Tyrell avait rapidement prit les rênes et si ce qu'on appelait à présent La Valse des Alliances semblait lui offrir un radieux avenir, derrière les portes qui dissimulaient l'intimité des Roses, elle laissait encore libre court à la peine qui était la sienne. « Compte-tu bouder toute la journée ? » demanda-t-elle. « Nana a pourtant dit qu'il faudrait bien plus que ton beau sourire pour amadouer ton futur beau-père. Alors si tu fais la gueule ce sera encore plus compliqué pour toi ... » pointa la brune avec un sourire mesquin. Loras tourna la tête vers elle, autant qu'il le pu du moins, tandis qu'un serviteur terminait de boutonner la veste de brocard vert. « Quel dommage que les dames ne soit admises au déjeuner du marié, je suis sure que ta présence aurait, pour beaucoup, joué dans la vision que Lord Tywin se fait de nous. » derrière le compliment, une pique. Cependant, Margaery n'en prit guère ombrage, se contentant de glousser à l'idée. Il était vrai qu'elle était devenue la caution charme de Hautjardin mais elle doutait que le seigneur suzerain de l'Ouest se montre aussi absorbé par sa présence que ne pouvait l'être les courtisans du Bief. Et Loras le savait très bien. « Crois-tu qu'il y aura beaucoup de monde à celui de Cersei ? » demanda Margaery, songeant que si le déjeuner des hommes pouvait rassembler ces messieurs des deux familles impliqué dans le mariage, celui des dames étaient généralement réservé à la famille de l'épousée. Loras haussa les épaules et la brune se demanda si son indifférence n'était pas réelle : après tout, il ne la connaissait pas et ne pouvait même pas avoir l'espoir de ressentir, un jour, une affection telle que celle qui l'unissait à son prince.

On frappa à la porte et Olenna Tyrell fit son entrée. Quelques pas plus tard, la silhouette élancée et svelte d'Alerie passa la porte. Margaery posa sur sa mère, un regard intrigué. D'ordinaire, elle demeurait bien plus effacée mais sans doute se sentait-elle plus à l'aise ici qu'à jouer les nouvelles dames douairières auprès de leurs invités. La Reine des Epines fit quelques remarques sur la chevelure bouclés de son petit fils ainsi que sur les bijoux qu'il devrait porter: sobriété et élégance était l'image qu'elle voulait renvoyer : nombreux étaient les invités de ces noces et cela dépassait les frontières du Bief ou de l'Ouest. La veille était arrivé l'héritier du Conflans avec la délégation de sa région, ce matin, on lui avait dit que les envoyés de la couronne était accompagné par le prince héritier en personne. Logique, si l'on considérait l'annonce qui serait faite plus tard dans la journée, mais Margaery ne parvenait à croire qu'Aegon se trouvait ici, en ces murs. Elle fut interpellé par la vieille dame, conviée à sortir pour aller, elle aussi, se préparer. Descendant du lit, Margaery déposa un baiser bruyant sur la joue de son frère. La douceur de l'enfance avait disparue pour la rugosité d'une barbe qu'il rasait chaque matin mais qui rendait sa peau plus dure. « Attends. » lui dit-il et elle le regarda avec interrogation. Sa grand-mère l'appela et elle assura qu'elle arrivait. « Tu seras avec moi hein ? » demanda Loras à voix basse, profitant que les deux serviteurs s'affairent à trouver ce dont la vieille dame avait parlé. Margaery eut un sourire tendre et passa une main affectueuse dans les boucles châtains de son frère favori. « Toujours. »





Elle constata qu'elle s'était assoupie pendant la sieste d'Aemon. Ses nuits sans rêves ne lui apportaient guère le repos dont elle avait besoin : s'endormait le coeur battant d'inquiètude, elle se réveillait dans l'angoisse d'apprendre une terrible nouvel au petit matin. Mais pour l'heure, rien n'était venu approuver ses craintes : Aegon demeurait à Port-Réal, son fils était avec elle et si elle avait eu vent de premiers conflit dans le Bief, cela était assez loin de Hautjardin pour qu'elle ne craigne pour la vie des siens. Lady Aubrey entra avec le courrier du jour. Trois lettres, délicatement posées sur un plateau d'argent. C'était bien plus que ce dont elle avait l'habitude. Recluse à Peyredragon, elle avait l'impression d'être au bout du monde, loin de tout danger, mais aussi loin des pensées. Aux lettres d'Aegon se joignaient parfois celles de sa grand-mère, de Daena ou de quelques dames qu'elle considérait comme son amie, mais trois lettres d'un coup, voilà une surprise. Elle décacheta la première, portant le sceau du dragon à trois têtes. L'écriture d'Aegon lui était agréable à lire bien qu'il ne lui apprenne rien de particulier. Elle appréciait qu'il trouve le temps, dans la semaine, de penser à elle, à leur fils, et de leur envoyer de ses nouvelles. Margaery répondait toujours dans la journée, lui contant les aventures de leurs garçons afin de lui offrir du répit dans les pensées graves qu'il devait avoir. La seconde venait de sa cousine, Megga, dont le terme était proche et qui lui faisait part de ses inquiétudes quant à l'accouchement. Inquiétude que Margaery pouvait décemment comprendre : la mort récente d'Elinor en couches, ses propres morts-nés, étaient autant d'exemple qui pouvaient effrayer une jeune mère. Elle se promit de lui répondre au plus vite, désireuse d'apaiser les craintes qui naissaient de situations si spécifique. La dernière portait le cachet des Redwyne, laissant Margaery froncer les sourcils. Que cela pouvait-il être ? Dépliant le parchemin, son regard parcourut l'écriture fine de sa tante Mina et son coeur manqua un battement.



Ma très chère nièce,
Je profite du messager de ton époux pour te faire parvenir des nouvelles de notre famille bien aimée. Ma chère maman me sermonnerait sans doute de ce que je m'apprête à te dire mais j'ai suffisamment confiance en ta capacité à gérer ce genre de chose : nous savons toutes deux que tu n'es plus la petite fille qui se cachait dans ses jupes.

Il y a quelques jours maman a annoncé souffrir d'un léger refroidissement. Cependant, Janna, en visite à Hautjardin pour y présenter sa fille, m'a écrit son inquiétude face à ce rhume qui semble plus grave que ce qu'elle veux bien dire. Je la sais assez mesquine pour avoir promis à Janna de lui faire vivre un enfer si elle te transmettait le même message qu'à moi, mais pour que tes deux tantes s'inquiètent, c'est sans doute qu'il faut prendre cela au sérieux. Le contexte étant ce qu'il est, Paxter m'en voudrait de prendre la route vers le Bief mais je songe sérieusement à quitter Port-Réal quelques semaines afin de m'assurer qu'elle se porte mieux.

Je te transmettrais de ses nouvelles autant que possible. Je me doute que ta situation ne te permets guère d'envisager un retour chez nous, mais il me paraissait important que tu sois dans la confidence. Mon frère, et le tien, nous ont quitté si subitement ... Maman n'est plus toute jeune et le printemps est compliqué pour les personnes de son âge, d'autant plus lorsqu'ils subissent autant de tracas que ces soutiens du traitre nous en font vivre. J'espère n'être qu'alarmiste mais j'en saurai sans doute plus dans les jours à venir.

Mes pensées t'accompagnent,

Ta tante,
Mina.



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Elle dormait d'un sommeil sans rêve. Le premier depuis bien longtemps. Dans son ennui à Peyredragon, la jeune femme avait le sentiment que sa vie passée se rappelait à son bon vouloir : ses songes étaient peuplés d'image de Loras riant, des chastes baisers échangés avec Andrew ou des caresses, bien moins chastes, d'Aegon. Tantôt elle se rêvait enfant, puis jeune adolescente avant de retrouver son âge réel. A quel point s'était-elle perdu depuis Gaemon ? A quel point s'était-elle laissé accablé par son chagrin, sa rancune ou sa peur au point d'oublier la Tyrell qu'elle avait été ? Margaery sorti de son sommeil en entendant l'agitation en provenance du couloir. un oeil s'ouvrit sur la pénombre que seul un feu ronflant dans la cheminée réchauffait d'une lueur orangée. Malgré les rideaux tirés, la Rose savait qu'il était bien trop tôt pour que la forteresse s'anime ainsi. Elle se redressa, réveillant Alla qui formait à ses côtés. Après quelques instants, elles échangèrent un regard où se partageait surprise, incompréhension et une pointe de peur.  « Va retrouver Abrey et Elyana. » ordonna-t-elle, laissant la petite blonde courir dans les pièces attenantes où logeaient ses dames. Margaery enfila une robe de chambre sur sa chemise de nuit et se précipita vers le berceau d'Aemon, prenant le petit garçon dans ses bras, lui arrachant des grimaces et des petites larmes d'un réveil en fanfare. « Chuuuuut ... Je sais, je sais ... » souffla-t-elle en se glissant dans le couloir qui menait aux chambres de ses dames. Pieds nus, elle berçait Aemon pour qu'il cesse de geindre et tomba sur ses les trois jeunes femmes réfugiés dans la chambre de la Sarwyck. « Que se passe-t-il, votre Altesse ? » demanda la jeune Abrey d'une voix tremblante. Elle ne savait que lui dire. Le bruit de la porte de sa chambre s'ouvrant en trombe les fit sursauter et Margaery se colla au mur, serrant Aemon contre elle tandis que ses dames se faisaient toute petites derrière le lit. Les bruits des pas semblaient en rythme avec son coeur battant à tout rompre mais lorsque la silhouette passa l'embrasure de la porte, la Rose s'autorisa un soupire de soulagement. Il s'agissait de l'un des gardes venus en renfort des gardes royaux accompagnant la reine. Sa livrée, à l'effigie de la maison Targaryen, était mal ajusté, signe d'un réveil en trombe ne lui permettant pas de s'attarder sur le détail. Derrière lui, Lady Sharra et Myrena firent une entrée en trombe. La Valoise se précipita vers elle, soufflant un Princesse soulagée qui laissa Margaery dans un sentiment paradoxal. L'attention et le soulagement de sa dame la touchant mais son inquiétude lui laissait craindre le pire. « Que se passe-t-il, ser ? » demanda Margaery d'une voix qu'elle voulut assurée afin de ne pas trahir le trouble qui la rongeait.

Un intrus était parvenu à pénétrer la forteresse. C'était ce que lui avait brièvement résumé le garde tandis qu'il les escortait auprès de la reine dans ce qui était la salle qu'ils utilisaient le plus. Si la suite d'Alyria Targaryen était bien présente, la reine, elle, manquait à l'appel. Laissant Aemon ramper jusqu'à Aerion, sans doute le mètre carré le plus observé de cette pièce, Margaery s'approcha d'un garde pour en savoir plus. Mais le chaos du couloir ne lui fut guère plus détaillé que par son guide et elle prit sur elle d'aller près d'une fenêtre, observant les vagues se fracassant contre la roche noire de l'ile volcanique. Ce qu'elle déduisait de ce qu'on avait pu lui dire jusque là l'inquiétait : un intrus s'infiltrant dans la forteresse des Targaryens, est-ce que la guerre avait à ce point progressé vite qu'ils soient déjà menacé ici ? Qu'allaient-ils faire à présent ? Retourner à Port-Réal, alors même que Lord Tywin avait failli y être assassiné était-il judicieux ? Elle songea à toutes les places fortes à proximité ainsi qu'aux récits qu'Aegon avait pu lui faire de la situation actuelle : il était hors de question de trouver refuge dans le Val et elle doutait que Lamarck parvienne à les défendre si les murs de Peyredragon ne le pouvaient. Elle songea à son amie Melara, et à la protection que Lestival leur avait accordé avant que la guerre n'éclate, mais Lestival était un palais, un lieu de réjouissance, guerre une place forte faite pour la guerre.

Lorsqu'Alyria Targaryen fit son apparition, un peu plus tard, Margaery eut un frisson. Il y avait quelque chose dans son regard qui lui glaça le sang. Mais la conclusion que la reine annonça, en plus du décès d'un des gardes royaux, ne surprit guère la jeune femme. Ils n'étaient plus en sécurité à Peyredragon. Et il leur faudrait partir au plus vite.

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Margaery Targaryen Tyrell

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Son petit corps s’agrippait aux épaules toniques de la femme. L'enfant n'avait pas plus de six ans et les yeux encore rouges des larmes versés se fermaient sous le balancement régulier de la femme et son fredonnement. Garlan lui apprenait à monter un petit poney qui avait ses habitudes à l'écurie mais les rires de la petite fille s'était tue lorsqu'elle était tombée. Son frère s'était immédiatement précipité vers elle, s'assurant qu'elle n'était pas gravement blessée mais dans la cacophonie des serviteurs s'alarmant, elle peinait à distinguer sa voix. La tête lui tournait à mesure que la honte la submergeait : elle avait voulu lancer le poney sur un petit trot mais n'avait pas envisagé qu'un mouvement brusque la désarçonnerait aussi vite. Le mestre s'était alors agenouillé près d'elle, posant ses mains sur sa personne, vérifiant les os, la couleur de ses yeux, relevant le tissus de sa robe pour inspecter ses jambes. Elle perçut le soulagement des deux hommes lorsqu'elle bougea ses orteils : le fantôme d'une chute moins bénigne dont avait été victime l'héritier de Hautjardin était encore dans toutes les mémoires. Elle n'avait que quelques égratignures : une sur le coude où elle s'était réceptionnée, une autre sur la jambe, victime d'un caillou mal avisé. Ramenée dans le chateau par Garlan, c'était dans les bras de sa grand-mère que Margaery avait finit par pleurer sa peur et sa frustration, dans ses bras qu'elle finissait par s'endormir, bercée par le réconfort que lui apportait les fredonnements de la reine des épines.

•••


C'était la première fois qu'elle assistait à l'une des soirées organisée par Hautjardin : une part d'elle était émerveillée par les danses, le buffet et les belles toilettes des invités, une autre, un peu déçue de tout ce que son esprit avait imaginé mais qui n'existait que dans les méandres de son esprit. Cependant, le moments le plus marquant de la soirée demeurait, pour Margaery du moins, son entrée au bras de Loras et les regards se posant sur elle. La seule fille de Lord Mace, la princesse de Hautjardin, la précieuse rose de la famille Tyrell. « Avez-vous vu combien sont venus me saluer ? » demanda Margaery, toute excitée, seulement vêtue de sa fine chemise de nuit, sa longue chevelure brune tressée dans son dos. Le sourire énigmatique de la Reine des Epines pour seule réponse, Margaery entreprit de revivre la soirée en un flot ininterrompu de paroles qui arracha un sursaut amusée à la vieille dame. Dépourvue de son voile, la même tresse que sa descendante reposant sur son épaule, elle fit un signe à la jeune fille qui se précipita dans les bras de sa grand-mère avec un sourire satisfait. C'était grâce à elle qu'elle avait pu assister aux mondanités de la soirée : Mère n'avait pas voulu, prétextant qu'elle était encore trop jeune mais Nana, elle, avait prit son parti pointant l'importance de conquérir les coeurs et de l'habituer aux festivités avant qu'on ne s'interroge sur le pourquoi une enfant si jolie et si intelligente demeurait cachée telle une vierge folle entre les murs de sa chambre. Margaery ignorait ce que cela voulait dire -elle apprendrait des années plus tard les circonstances du mariage de ses parents et le triste surnom dont sa tante Hightower était affublée - mais Alerie Tyrell avait eut une moue choquée avant d'abonder dans le sens de sa belle-mère. Tandis qu'elle reprenait son récit, Margaery ne pouvait qu'être ravie de voir l'étincelle de fierté briller dans le regard d'Olenna Tyrell.



•••


« Dites à ma grand-mère que je suis trop souffrante pour me rendre à ses côtés. » cria Margaery à la porte de bois qu'elle avait fermé et qu'elle refusait d'ouvrir aux serviteurs. Seul Loras parvenait à lui arracher autre chose que sanglot ou colère et bien qu'elle ait fini par accepter la présence de ses amies à ses côtés, la brune refusait toujours de parler à la doyenne de la famille. Une semaine auparavant, cette dernière l'avait forcé à mettre un terme à son idylle avec l'héritier de Boisdorés et, le coeur brisé, Margaery était certaine qu'elle finirait par mourir de cette peine de coeur. Une remarque qui lui avait valut une remarque bien piquante de la Reine des Epines, du genre dont elle n'avait pas l'habitude. « Tu sais qu'elle va être très en colère quand tu acceptera de sortir de là ? » demanda Loras, nonchalamment allongé sur son lit tandis qu'elle avait prit place dans un petit fauteuil qui lui faisait face, profitant à sa droite de la lumière et de la vue des jardins depuis la fenêtre tandis que son frère se prélassait à sa gauche. « C'est de sa faute ! Qui veut-elle que j'épouse hein ? Andrew était un très bon parti : tante Janna n'a même pas eut la chance d'épouser un homme de maison majeure ! » siffla Margaery que la rancune aveuglait. Loras soupira : il savait sa soeur trop butée pour écouter et l'argument avancé n'était pas entière faux. Cependant, la situation de Janna Tyrell était totalement différente. Il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir un peu coupable : dans l'espoir de la consoler et d'apaiser sa colère envers leur grand-mère, il en avait trop dit. S'il était une personne contre qui sa soeur ne s'était jamais fâchée c'était bien leur père et en lui annonçant que c'était Mace qui négociait ses fiançailles, il s'était imaginé la faire sortir de sa rancoeur. Mais la colère de Margaery avait redoublé lorsqu'il avait mentionné Renly Baratheon. « Tu ne vas pas mourir d'épouser un autre que Andrew Rowan, Margaery ! » s'agaça Loras : Renly était un ami cher à son coeur, ce n'était pas le choix de sa soeur mais il refusait d'entendre quoi que ce soit sur cet homme. « Mais je mourrais d'être délaissée par un homme qui ne veux pas de moi et qui n'est héritier que le temps que Lord Stannis décide de ne pas refaire sa vie. On préfère donc me voir épouser un potentiel héritier d'une région affreusement maussade plutôt que de pérenniser nos liens avec un banneret estimé ? » L'adolescente claqua sa langue. Elle retenait des paroles plus acides, qui aurait fait taire son frère mais qu'elle aurait immédiatement regretté après. « L'amour ne se choisit pas, j'en conviens, mais tu ne peux pas t'accrocher à l'idée qu'Andrew était l'amour de ta vie : trois promenades et quelques baisers derrière un bosquet ne font pas d'un homme celui qui te possède ou qui te convient ... Il y en aura d'autre qui toucheront ton coeur, Margaery. Je suis triste que tes chances avec Rowan aient été réduites à néant, mais ne soit pas sotte au point de croire que tu n'aimera personne d'autre. Et quand bien même ce serait le cas ... Maries-toi, donne un héritier à ton époux et prends Andrew Rowan comme amant ! » Margaery hoqueta. Les sourcils froncés de Loras trahissaient le sérieux de ses mots. « Cesse de jouer les idiotes maintenant. Grand-mère ne te laissera pas épouser quelqu'un qu'elle n'approuverait pas elle même, et elle n'approuverait personne d'autre que le meilleur parti pour toi. J'ignore qui elle a en tête mais tu brisera encore bien des coeurs, ma soeur. L'amour n'est pas indispensable dans un mariage, et une fois ton devoir rempli, si tu as cet ascendant que tu aime tant avoir sur les hommes, rien ne t'empêchera de vivre ta vie comme tu l'entends. » Sur ces mots, Loras se leva et quitta la chambre, laissant sa soeur en pleine reflexion.

Le soir même, Margaery parut au diner pour la première fois en une semaine. La tête haute, elle s'installa face à sa grand-mère et, quand au cours du repas, elle lui tendit l'un des plats, un regard suffit. L'entente était revenue : par ce regard, Margaery témoignait de sa confiance en Olenna pour son avenir.



•••


Janna Tyrell finit d'installer la dernière épingle qui retenait la tiare dans les boucles brunes de sa nièce. Dans sa robe crème et or, Margaery savait qu'elle serait assortie aux deux manteaux qui l'envelopperait durant la cérémonie : elle serait parfaite. De l'autre côté, Alerie ramena les boucles de sa fille sur l'une de ses épaules, commentant le port princier de sa fille et les enfants magnifiques qui naitrait de ce mariage. Avec un rire de circonstance, Margaery sentit néanmoins ses joues rougir sous la remarque et l'idée qu'elle amenait : une page se tournait ce jour et à l'idée de sa nuit de noces, la brune se sentait soudainement intimidée. Un ordre émana d'un fauteuil dissimulé derrière elle : Olenna Tyrell assistait, spectatrice, aux préparatifs de sa petite fille, satisfaite d'elle même et du travail accomplis jusque là. Si elle lança un regard à sa fille dans l'espoir qu'elle lui intime de rester, Alerie finit par quitter la pièce à la suite de sa belle-soeur et de celles qui deviendraient, dès le lendemain, des demoiselles de compagnie. « Tu as fais un travail remarquable, mon enfant. » annonça Olenna une fois qu'elles furent seules. Margaery sourit. La chose n'était pas gagné mais conquérir Aegon Targaryen lui avait couté son coeur également : ce mariage n'était pas qu'une union profitable à Hautjardin, c'était aussi une chance unique pour une femme en ce monde. Une chance qu'elle n'aurait eu sans la participation de sa grand mère. « Aegon Targaryen à l'air bien plus dégourdis que son grand-oncle à qui j'ai été promise plus jeune. T'ai-je déjà raconté comment je me suis retrouvée mariée à ton grand-père ? » La future épousée écouta la doyenne raconté combien son fiancé Targaryen n'avait guère été sensible à ses charmes : indifférence réciproque au demeurant mais l'amour du prince Daeron pour son grand am, Jeremy Norridge, précipita la fin de l'alliance idyllique imaginé par Aegon V pour son fils. Elle rit en entendant comment la vieille femme, alors une demoiselle b pleine de fougue et de culot, consola le pauvre héritier de Hautjardin, délaissé par sa princesse Targaryen -laquelle lui avait préféré son frère et la couronne- et finit suzeraine du Bief, rôle bien plus enviable que princesse potiche. « J'étais douée. J'étais vraiment, vraiment douée. Toi, tu es encore meilleure. » assura-t-elle, s'adressant non plus à une demoiselle mais bel et bien à la femme que sa petite fille devenait ce jour. Cette reconnaissance ne fit qu'accentuer l'admiration de Margaery pour son ailleule : elle avait enfin réussit.



•••


Aegon posa son front sur le sien, leur bonheur était total. Elle avait craint qu'ils ne puissent surmonter leur dernière dispute : les secrets, les déceptions, ... La mort de leur premier enfant avait été une épreuve bien plus longue à vivre qu'un simple deuil, ils s'étaient éloignés l'un de l'autre et s'ils repartageaient leur couche, il avait fallut une véritable confrontation pour briser l'abcès qui purulait entre eux. Une fois les choses dites, ils avaient retrouvé la paix. Le ventre, jusque là plat, de la princesse s'était arrondi soudainement, comme libéré du poids qui pesait sur le coeur de la future mère et quelques lunes plus tard, Margaery donnait enfin naissance au petit prince tant attendu. Aemon Targaryen, le prince sans couronne. Ce n'était plus l'héritier que guettait les Sept Couronnes depuis qu'Aegon avait renoncé à son héritage et à son trône, mais il demeurait un prince de sang, et Margaery ferait tout pour que son avenir soit aussi brillant qu'il était possible de l'être. Elinor frappa et entra tandis qu'Aegon se levait, quittant le lit où il s'était assis, son fils dans les bras. Annonçant qu'il allait le présenter au seigneur Cole, il passa la porte au moment où la Reine des Epines faisait son entrée. « Plus besoin de m'annoncer ... Tu peux disposer. » dit Olenna Tyrell de sa langue tranchante. Elinor bafouilla avant de disparaitre à son tour, laissant les deux femmes ensemble. « Ses nerfs ont été mis à rude épreuve, vous pourriez vous montrer plus compréhensive, bonne maman. » rit Margaery tandis qu'Olenna prenait place sur un fauteuil à côté de son lit. « Elle entend assez de mièvries du matin au soir. Tu as besoin d'un soutient plus agressif maintenant que tu ne sera plus reine. Certains en profiteront pour tenter de t'atteindre et elle est censé être un rempart à la Cour. Je ne l'ai pas choisit pour que tu te retrouver à la dorloter comme une enfant. » La pique n'ota pas le sourire de la jeune fille qui se contenta de secouer la tête comme pour chasser la mauvaise humeur que la vieille femme avait amené avec elle. « Je regrette que ce fils ne soit pas venu plus tôt ... Cela aurait peut être fait changer Aegon d'avis ... » dit Margaery après un silence. Ce fut à la doyenne de secouer la tête. « Les hommes ... Rien n'aurait pu faire changer d'avis ton mari. Aussi idiote fut sa décision -et ce, qu'importe les raisons de la prendre, ne me coupes pas- maintenant qu'une nouvelle génération a vu le jour, nous allons pouvoir préparer son avenir. » répondit la vieille femme. Margaery hocha la tête. Elle était d'accord : la renonciation d'Aegon ne voulait pas dire celle des Tyrell. « Ne tarde pas trop à donner d'autres enfants à la maison Targaryen : la reine n'est pas de prime jeunesse et les enfants de ta belle-soeur ne porteront jamais le nom de Targaryen. Ta lignée renforcera celle du nouvel héritier : les dragons ont toujours eut un faible pour les mariages intrafamiliaux ... Tu pourrais tout à fait être la mère de la future Reine. Ou à défaut d'une Main du Roi, c'est toujours mieux que de moisir à Roches-aux-Runes. » Margery lança un regard outré à sa grand-mère : l'enfant n'avait pas une dizaine de jour que, déjà, on lui parlait d'un second. Elle avait eut si peur qu'Aemon ne voit jamais le jour, elle avait encore si peur de le voir disparaitre ... Songer un lui faire un frère ou une soeur n'était peut être pas la priorité à ce jour. Néanmoins, elle posa un regard tendre sur la vieille dame : après tout, elle pensait toujours à ses interêts avant toute chose.



•••


« Je te reverrai bientôt, mon enfant. » annonça la Reine des Epines en étreignant sa petite fille. Ambroisie était le lieu des célébrations, que cela soit pour les noces de Megga et Ser Alyn, ou pour les funérailles de l'enfant qu'elle portait jusque là. Toute discussion à ce sujet tournait court : Margaery ne voulait pas entendre parler de ce bébé. La déception était grande, la tristesse plus encore et ce fut dans le déni qu'elle piocha le courage d'aller de l'avant. Ce jour, la délégation Tyrell rentrait à Hautjardin mais le mestre avait demandé à la suite princière de différer son retour à Port-Réal pour la santé de la princesse. Tandis qu'elle regardait le carrosse à l'effigie de la rose d'or s'éloigner du portail du domaine, Margaery eut une drôle d'impression. Comme un manque. Tout comme celui de son enfant, sa fille, elle le refoula : sans doute un reste de ses hormones en berne. Elle se détourna et rentra dans la demeure.



•••


« Toutes mes condoléances pour votre perte, Votre Altesse. » Margaery regarda cette femme d'une dizaine d'années son aînée. Randa Baratheon n'était pas d'une grande beauté mais elle avait donné à son mari les fils tant attendu, renvoyant Renly loin du siège seigneurial, principal atout que son père lui avait trouvé des années auparavant. Ironique, songea la bieffoise, tandis qu'elle hochait de la tête, acceptant les mots de la suzeraine dans un silence qui informait l'assistance qu'elle ne voulait pas en parler. Les regards de la reine, les paroles de ses dames, ... Tous semblaient prêt à venir en aide à la pauvre princesse endeuillée mais Margaery n'offrirait cette vision à personne. Olenna Tyrell s'était éteinte. Prise d'un mauvais rhume, elle n'avait pas survécu à ce printemps, emportant avec elle les derniers restes de son enfance. S'il était une chose dont la jeune femme était certaine, c'était que sa grand-mère n'aurait jamais accepté de la voir en position de faiblesse à cause de son trépas. Donc Margaery gardait la tête haute, ignorant les reniflements de Desmera ou la pitié dans les regards. La mort la suivait, disait-on. Le dieu de la Lumière continuait d'attendre qu'elle le remarque, laissant les Sept emporter ceux qui lui étaient cher sans qu'elle en comprenne que la vraie foi se trouvait auprès d'une figure unique. C'était ce qu'elle avait pu entendre dans un couloir. Elle ne ferait le plaisir de s'effondrer à personne : elle avait été de trop nombreuses fois faible et vulnérable. Pas cette fois.

Olenna Tyrell était morte, et c’était à elle de devenir la Reine des Epines.

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Margaery ouvrit la porte de sa chambre, rencontrant un couloir sombre, éclairé au lointain par quelques torches disséminées à travers la bâtisse. Elle s'était déjà fait la remarque des économies que devaient faire les Baratheon en se montrant si avares en bougies : malgré l'absence du maître des lieux, retenus à la frontière avec le Bief, la dame des lieux ne changeait rien au train de vie imposé à Accalmie. Elle en avait rit avec Desmera dans les premiers jours de son arrivée mais rapidement ce qui n'était qu'une blague avait commencé à devenir contraignant. Margaery se demandait comment Randa Baratheon supportait l'endroit : la forteresse -car on ne pouvait appeler ça autrement- était d'une austérité sans pareille et la météo lui minait le moral encore plus que les nouvelles arrivant jusqu'à elle. Pourtant, malgré toute la réticence qu'elle avait à quitter ses appartements, son anxiété était trop grande pour qu'elle y demeura l'esprit tranquille. Depuis le décès d'Elinor, Alla était en proie à des cauchemars et avait souvent partagé son lit une fois la nuit tombée : dans l'intimité de la chambre princière, elles redevenaient deux jeunes filles malmenées par le sort, hantées par leurs propres souvenirs, leurs propres craintes. Les choses avaient empiré depuis la bataille de Trois Tours : l'anxiété naturelle qu'Alla témoignait depuis leur  départ pour Peyredragon laissait place à un sentiment tout autre qu'elle n'aurait pu définir. Margaery imaginait sans mal la surprise et la déception qu'apprendre le ralliement de sa famille maternelle à Viserys devait provoquer, mais elle sentait qu'il y avait plus que cela : le souvenir du prince Oberyn dans la salle du trône, la veille de sa fuite vers Dorne, ne les avait jamais quitté. La princesse était décidé à ne pas laisser sa cousine être l'objet des malveillances de la Cour, mais elle n'écartait pas la possibilité de renvoyer Alla à Hautjardin en cas de besoin.

Cette nuit n'était pas comme les autres. Depuis quelques temps, Aemon faisait des nuits complètes et les cernes qui étaient apparus sous les yeux de la jeune femme, incapable de laisser son fils aux servantes depuis que le prince héritier avait été attaqué à Peyredragon, se résorbaient doucement. C'était le froid qui avait réveillé Margaery : le feu s'éteignait dans l'âtre et bien qu'Aemon fut enroulé dans des couvertures chaudes, l'absence d'Alla à ses côtés la marqua. Elle avait quitté son lit sur la pointe des pieds, s'assurant que son fils dormait profondément avant de s'envelopper dans une robe de chambre et se glisser dans des pantoufles chaudes. Traversant le dédales de pierre, elle soupira en faisant face à une porte de bois. La garde passa à cet instant, la saluant d'un signe de tête tandis qu'elle assurait que tout allait bien. Resserrant sa robe de chambre sur elle même, elle ouvrit la porte, frissonnant au courant d'air qui fit voler ses boucles brunes et naître une chaire de poule sur son bras. Les remparts d'Accalmie donnait, d'un côté sur les terres et de l'autre sur la côte, l'océan tempêtueux et les falaises abruptes de l'Orage. Elle se souvenait que Loras avait raconté que Lord Stannis, son défunt frère aîné, et Ser Renly, encore bien jeune, avaient assisté au naufrage du navire de leur parent depuis ce rempart et Margaery aurait pu confirmer l'ambiance lugubre de ce passage de pierre. Elle imagina Aegon, regardant l'horizon tandis qu'elle était auprès d'Elinor et se demanda s'il avait pensé à elle tout comme elle pensait à lui en cet instant. Une silhouette immobile se dessina, la chemise blanche se détachant sur le ciel encore sombre de l'aube naissante. « Alla ! Par la Mère que fais-tu ici si tôt ?! » s'écria la princesse en se précipitant vers sa cousine, l'enveloppant de ses bras pour la frictionner. La blonde étouffa un sanglot et Margaery, un soupire. Si ce n'était pas sa parenté Des Essaims qui la renvoyait dans le Bief ce serait ses crises d'angoisses à répétition : elle devait se reprendre et vite ! La brune encouragea la jeune fille à se diriger vers la porte et la chaleur -mesurée- du château.  

« Crois-tu que le Roi me fera couper la tête pour punir la famille de ma mère ? » demanda-t-elle, une fois qu'elles furent rentrée, arrachant à la princesse un regard inquiet. Craignait-elle pour sa vie tant que cela ? Margaery songea qu'elle même n'en avait pas mené large lorsqu'elle avait été faussement accusé d'être responsable de la mort de son père et que la pauvre Abigaëlle Rowan, elle, en avait fait les frais. S'il était une mort dont la née Tyrell se sentait responsable, c'était bien celle de son amie, disparue trop tôt, reniée par tous après le scandale qu'elle avait causé à Lestival. Une âme sacrifiable que sa grand-mère n'avait pas manqué de jeté dans les pattes du Roi pour la sauver, elle : puisque personne ne pouvait prouver que Mace Tyrell avait bien été tué, c'était sans doute que la rumeur, fausse au demeurant, avait été lancé dans le but de nuire à la maison Tyrell et à son illustre représentante au sein de la maison royale. C'était l'instigatrice qu'il fallait punir et non l'innocente victime d'affreux ragot. La question avait été tranché et la pauvre Abigaëlle pendue. Alla craignait-elle d'être le prochain agneau que l'on mènerait à la mort pour la sauver ? Ou songeait-elle à la bonne volonté du prince Oberyn, éclipsée par la colère royale face à l'inaction de son frère qui avait conduit l'exil du dornien ? « Lorsque je suis en proie au doute, je me recueille quelques minutes, quelques heures et je prie. Veux-tu prier avec moi ? » demanda Margaery, incapable de mentir à sa cousine en lui assurant que ses craintes n'étaient que des peurs sans fondement. Elle ne pouvait plus prédire ce qui adviendrait à l'avenir : les humeurs du Roi était imprévisibles et ses décisions, incompréhensibles la plupart du temps. Elle le sentait dans les lettres d'Aegon. Elle voulait lui dire qu'elle ne la laisserait pas finir en martyre d'un roi perdant les pédales, mais elle ne pouvait jurer de rien : elle avait bien été impuissante à sauver la vie de son amie par le passé. Alla ne dit rien mais hocha la tête. « Et où cela ? La maison Baratheon s'est convertie au culte du dieu de la Lumière ... Les Sept n'ont guère leur place dans cette forteresse qui s'est soustrait à leur regard. » L'amertume de la bieffoise était palpable et Margaery la comprenait : l'étoile à Sept Branches était profondément ancré dans leur éducation autant que dans leurs croyances. Sans doute n'aurait-elle pas pensé différemment si Aegon n'avait pas déserté les septuaires pour les temples rendant grâce à R'Hllor. « Le regard des Sept transcende les septuaires Alla : ils t'entendent qu'importe où tu te trouve. » répondit Margaery tandis qu'elle remarquait que ses pas l'avaient mené vers le septuaire du château. Une part de ce qui avait été utile au culte des Sept avait été convertis en même temps que les Maitres de maison mais il subsistait des traces de l'ancienne foi : Ser Renly, son épouse et quelques uns devaient encore entretenir et préserver le lieu pour leur propres prières. « Crois-tu que les prières de ma cousine ont moins de valeur parce que son beau-frère prie un autre dieu ? » demanda Margaery, moins douce, avant qu'Allan ne secoue la tête. « Alors viens. Prions la Mère d'éclairer notre chemin et au Père de nous guider pour prendre les bonnes décisions. » conclut la née Tyrell en s'armant d'un batonnet de bois qu'elle alluma sur la flamme d'un cierge mourant afin d'allumer de nouvelles bougies. Tandis que la blonde s'approchait, Margaery s'agenouilla devant la figure de la Mère, les mains jointes et ferma les yeux.

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La pénombre offrait à la chambre une ambiance glaciale, lointaine, digne des plus lointains récit sur les Autres. Une lunes claires renvoyait une lumière bleutée qui se reflétait sur le mobilier, troublé par la simple lueur d'un feu mourant. Margaery était seule ce soir, comme la veille, et comme le jour suivant : Alla avait regagné ses propres appartements suite à leur discussion dans le septuaire. Etrangement, Margaery en ressentait un certain soulagement : elle avait déjà assez d'inquiétude sans avoir à gérer les états d'âme d'Alla. Les mots qu'Olenna avait eut envers Elinor, quelques années auparavant, lui revenait : si elle compatissait à la peine de sa cousine, la princesse, elle, ne pouvait passer ses jours et ses nuits à réconforter l'une de ses dames. Desmera avait suggéré de renvoyer Alla auprès des siens le temps d'un peu de repos mais si Margaery avait proposé à la blonde de prendre un peu congé de ses fonctions, elle ne pouvait se résoudre à lui faire traverser une région à feu et à sang et prendre le risque de croiser la route d'un traitre. Avec l'aide d'Elyana, Alla avait donc prit ses quartiers quelques chambres plus loin et Margaery retrouvait l'intimité de la sienne, la possibilité de souffler et de sortir de son rôle de perfection incarnée. Ce soir là, Aemon dormait à quelques pas de son lit et elle s'était longuement perdu dans la contemplation du paysage marin, observant le tumulte des vagues contre la roches, le spectacle de l'orage incarné dans cette mer agitée. D'une main, Margaery balançait le petit lit d'Aemon, perdue dans ses pensées mais répétant le geste machinal jusqu'à constater le sommeil de son fils. Avec un soupire, elle se leva, se dirigeant vers une petite table ou trônait une carafe de vin et un verre à pied qu'elle emplit du liquide carmin. Les pas de bla bieffoise la menèrent jusqu'au petit secrétaire où elle posa son verre, s'installant pour prendre une plume et coucher sur le papier quelques mots.

A destination d' @Aegon Targaryen,
Prince des Sept Couronnes.

Mon amour,
Voilà bien trop longtemps que nous sommes séparés à présent et chaque jour me semble une inlassable torture. L'absence de Lord Stannis semble mettre la maisonnée mal à l'aise et bien que Lady Randa soit une hotesse de qualité, je crains de finir mes jours dans cette forteresse fort peu chaleureuse.

Je regrette tant que nous n'ayons pu nous voir. Lorsque la reine a annoncé son désir de quitter Peyredragon pour Accalmie, j'avais bon espoir de t'y retrouver aussi la solitude me pèse-t-elle encore d'avantage que notre fils, esquissant ses premières phrases, réclame son père. Je vis dans une crainte perpétuelle d'entendre ton départ pour l'un ou l'autre des fronts : il est certain que mon frère aimerait compter sur toi dans la défense du Bief et de ses intérêts mais j'ai ouïe dire que les nouvelles du Val étaient des plus mauvaises et que les Velaryon avaient mis leur flotte en route vers les côtes pour y établir un blocus. J'ignore si tu choisira de quitter le Donjon Rouge pour te jeter dans cette mêlée mais je t'en prie, je ne supporterais pas de te perdre, toi aussi. Je sais que je n'ai pas à avoir ou non confiance en Jaelyx mais je te sais assez préoccupé par l'état de votre entente et je crains qu'il ne soit trop tôt pour compter sur lui dans la guerre.

Je rêve souvent du temps passé ces dernières lunes. Je songe à Loras et aux promesse que nous ne réaliseront jamais, je songe à ma grand-mère et à ses ambitions pour nous, pour Aemon. Je songe à ce temps où nous nous rencontrions loin des regards, dans les jardins, pour deviser ou imaginer le monde sous un règne long et prospère.
Nos rêves sont-ils vains, Aegon ?

Tienne, depuis ce jour et jusqu'au dernier.
Margaery

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« Es-tu obligée de partir ? » demanda Desmera tandis que Margaery s'affairait au dessus de ses malles. Alla évitait soigneusement le regard de la Baratheon tandis qu'elle pliait les dessous nocturnes de sa cousine et la brune le remarqua lorsque Desmera chercha en la blonde une alliée. Elle poussa un soupire contrit, comprenant que rien ne ferait changer la princesse d'avis. « Je t'en prie, Margaery ! Lord Stannis a bien dit que tu pouvais rester : nous portons le deuil de notre grand-mère et Port-Réal est un endroit dangereux. Je t'en conjure, reste à Accalmie. » La née Tyrell posa sur l'ancienne Redwyne un regard perçant, presque glacial. Stannis Baratheon était rentré depuis peu après plusieurs lunes passées sur les terres de ses bannerets et son premier geste avait été de s'enfermer avec la reine et d'en sortir en annonçant le prompt départ de cette dernière. L'ordre ne s'adressait pas à elle, mais Margaery avait comprit que leur présence n'était plus bienvenue et malgré les suppliques de sa cousine, elle faisait ses affaires pour monter dans le bateau qui les ramènerait, elle, son fils et la suite de la reine, à la Capitale. « Visiblement pas assez dangereux pour le prince héritier. Donc pas assez dangereux pour moi non plus. » annonça la brune après un claquement de langue. L'argument était si futile qu'il en aurait mis Olenna Tyrell en colère si elle avait entendu sa descendance avoir cette conversation. Il était vrai que le deuil de la Reine des Epines était douloureux, plus que ce que la princesse acceptait de montrer à la née Redwyne, mais elle ne comptait pas se laisser abattre. Elle avait pleuré un fils et un frère à s'en rendre malade, à s'interdire de pleurer sa fille, mais maintenant elle comprenait qu'elle n'avait plus de filet de secours. Elle devait se montrer digne, la digne héritière d'Olenna Tyrell. Demesra soupira à nouveau. « Ce n'est pas ce que je voulais dire ... J'ai besoin de toi. » finit par confier la rousse. Ce fut à Margaery de soupirer : elle savait quel était la stratégie adopté par la Baratheon, elle même en avait fait plus qu'usage dans sa jeunesse. Elle avait obtenu beaucoup de son père ou de ses frères avec cette technique et elle ne doutait pas de céder à Aemon lorsqu'il serait assez vieux pour savoir comprendre et user des ficelles du chantage affectif. Mais pas face à Desmera. Pas aujourd'hui.

« Partir ne signifie pas renier les liens qui nous unisse, ma chère cousine. » finit-elle par dire après un long silence. Alla du sentir son regard appuyé sur sa personne puisqu'après une révérence, la jeune femme s'en alla. Le visage de la bieffoise se fit plus dur en se reportant sur la cousine qui demeurait encore avec elle. « Ta vie est ici, à Accalmie, auprès de ton époux. La mienne est auprès du mien et celui ci se trouve à Port-Réal. » dit-elle plus posément. Elle savait que Desmera n'était satisfaite de son mariage et ne pouvait l'en blâmer : cette destinée aurait du être la sienne si leur grand-mère ne s'était pas mêler des alliances. Qu'il y avait-il de plaisant à se savoir unie à un homme qui ne voudrait jamais de  soi ? « Je ne suis plus Margaery Tyrell. Je suis une princesse de la maison Targaryen et même si mon destin a changé, ma place est auprès de la maison royale, de mon mari ... Et de la reine. » dit-elle d'un ton qui n'appelait aucune réponse. La jeune fille qu'elle avait été aurait sans doute culpabilisé de parler ainsi : Desmera avait été sa rivale d'enfant, son amie, un soutient dans sa vie d'adulte. Mais ce soutient de ramènerai pas à la vie les enfants qu'elle avait perdu, ni la grand-mère qui venait de les quitter, il n'arrêterait pas la guerre et ne garantirait la survie ni de l'une, ni de l'autre. « Nous nous reverrons bientôt, chère cousine. D'ici là, tâche de te montrer digne du sang qui coule dans tes veines. » Margaery contourna le lit, prenant sa cousine par le bras, l'accompagnant jusqu'à la porte. « Rappelle toi que tu es la petite fille d'Olenna Tyrell et prend exemple sur elle : garde en mémoire son ingéniosité et sa ténacité. Tu es Desmera Baratheon. » l'encouragea-t-elle, ses deux mains agrippants les bras de l'orageoise par alliance, lui offrant un regard emplis de courage. Puis elle lâcha la jeune femme pour ouvrir la porte.

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Les sourcils de Margaery s'était froncé dès que le Donjon Rouge était arrivé à porté d'oeil. Elle qui avait tant aimé cet endroit dans sa jeunesse, qui avait tant rêvé à un avenir au sein de ces murs, espéré à en devenir maîtresse de maison sentait la nausée la prendre à la vue du chateau et de ce qu'il renfermait de mauvais souvenirs. Les dernières lunes n'avaient pas été des plus évidentes pour la princesse qui remettait les pieds à la Capitale pour la première fois depuis son départ à la fin de l'année précédente, pour Lamarck. A cette époque, Elinor était encore en vie, elle pensait que Peyredragon était le lieu le plus sur qu'il soit et le continent ne s'était pas encore embrasé. Tant de choses semblaient avoir changé en quelques lunes : la perte de sa cousine, la traitrise de bannerets de son frère, la disparition de sa grand-mère, l'étrange attitude de Lord Baratheon. Dans ce monde sanglant qui se révélait à eux, Margaery avait compris qu'il n'était plus bon d'être simplement la petite rose, elle devait être bien plus. Pour elle. Pour Aegon. Pour leur fils. C'était avec Aemon dans les bras qu'elle descendit du carrosse qu'elle avait emprunté pour regagner le Donjon Rouge depuis le port où le navire, en provenance d'Accalmie, avait accosté un peu plus tôt. Elle avait tenté de ne pas faire de remarque sur le sourire à demi gêné et triste de sa cousine avait conservé depuis leur discussion, la laissant aux bons soins d'un mari qui n'avait que faire de sa personne et montant sur ce bateau la tête haute, moquant les chuchotements autour du départ soudaine de la suite royale d'Alyria Targaryen et de sa belle-fille sitôt le suzerain rentré en son domaine. Elle n'avait pas les tenants et les aboutissants de ce choix du Baratheon, mais elle refusait qu'on la voit comme une pauvre petite biche mise dehors par le vieux cerf. Le trajet jusqu'à Port-Réal avait été plus rapide que dans son souvenir et la voilà revenue ici, dans la Cour du Donjon Rouge, regardant d'un oeil froid les serviteurs se mettre au travail pour récupérer les affaires sur le carrosse ou la suite de la reine disparaissant déjà dans la bâtisse. Libérant ses dames pour le reste de la journée, Margaery avait pris la direction des appartements princiers, constatant la lourdeur du palais alors même qu'il devrait célébrer le retour de sa reine. Bien sur, l'ambiance générale du continent n'était à la fête, mais il y avait quelque chose de plus, quelque chose d'indicible dans ce qu'elle ressentait en rejoignant l'endroit où elle espérait retrouver son mari. Elle n'avait pas été surprise de ne pas voir Aegon dans la cour : leur retour s'était fait dans une grande discrétion et rien, dans son apparence et ses ornements, n'auraient pu trahir son appartenance à la maison royale. Mais si elle s'était attendu à le savoir dans la salle du trône, elle fut plus surprise d'apprendre qu'il se trouvait dans l'une des salons de travail du château. Cela la ramenait à une époque où se retrouver seuls frôlaient l'indécence et où, malgré les risques pour sa réputation, elle avait tenu à lui présenter ses condoléances en personne.

La demoiselle qu'elle avait été aurait sans doute rougit des retrouvailles, de l'étreinte d'Aegon, de son baiser autant que de la joie qu'il témoigna à revoir son fils mais la femme qui bénéficiait de ces attentions cachait, sous son sourire, de l'inquiétude. Bien des lunes auparavant, une chappe de plomb s'était abattue sur eux lorsque, dans la grande salle du trône, Rhaegar Targaryen avait violemment confronté son ancien beau-frère et prince de Dorne, Oberyn Martell, mais le choc passé, et le dornien ayant filé à la nuit tombée, tous avaient tenté d'oublier l'épisode choquant comme ils avaient pu. Aujourd'hui, cela n'avait rien à voir avec une volonté de fuite d'une réalité que cette noblesse privilégiée tentait par tout les moyens d'obtenir. Elle n'était pas encore née lorsqu'Aerys II était passé de vie à trépas mais tout avait, ce jour, le gout, l'odeur et le désagréable sentiment de la mort. Ils étaient à un tournant de l'histoire, à un moment charnière entre paix et chaos. La guerre était bien là, mais l'équilibre du monde qu'elle connaissait pouvait basculer en un instant et cette tension se ressentait jusque dans les couloirs de la citadelle de Maegor. Elle n'était pas mécontente de s'éloigner du monde, des espaces où serviteurs et courtisans se croisaient dans un silence lourd, seulement brisé par quelques chuchotements. Elle voulait profiter encore un peu de leur insouciance, des conversations que tout couple pouvaient avoir sans avoir à craindre pour la vie de l'autre. Elle l'avait déjà perdu une fois, l'idée qu'il n'en revienne pas cette fois était un étau douloureux autour de son coeur. Entre quelques banalités, elle lui conta le lien juvénile qui se créait entre Aemon et Aerion, aux pas bien plus assurés que leur garçon faisait à présent, aux jeux entre les petits Targaryen et leurs cousins lointain Baratheon, rêvant au jour où elle pourrait voir Aemon profiter de la beauté e Hautjardin comme elle avait pu le faire elle même lorsqu'elle était enfant. Jamais Margaery ne regrettait la présence d'Aemon, il était son prince adoré, sans doute l'être qu'elle aimait le plus au monde, mais elle craignait ce que l'avenir avait à offrir. Son garçon bien aimé aurait-il l'occasion de connaitre l'insouciance d'une enfance comme celle qu'elle avait pu connaitre ou serait-il à jamais marqué par la guerre qui secouait sa tendre enfance ? L'histoire regorgeait de prince et princesse, d'héritier et de seigneur malmené trop tôt par la vie : elle ne voulait pas que sa propre descendance subisse ce sort. Pas alors que l'ombre de la folie planait déjà dans leur veine. Puis Aegon reposa leur fils dans les bras de son épouse et Margaery, qui s'était installé dans un petit fauteuil, laissa l'enfant jouer avec ses boucles brunes tandis qu'il l’enserrait aussi fort que ses petits bras d'enfant le lui permettait. Elle finit par le laissant glisser au sol et explorer la pièce tandis qu'elle posait un regard bien moins heureux sur son mari. « Que se passe-t-il Aegon ? Je ne peux pas croire que Lord Stannis était simplement mécontent de notre présence à Accalmie et l'on ne nous a rien dit. » Bien sur, la reine, elle, avait eut un entretien avec le suzerain de l'Orage, mais elle gardé les lèvres closes jusqu'à présent. Regardant Aegon prendre place dans le fauteuil en face d'elle, elle remarqua la contrariété sur son visage autant que le doute, l'inquiétude et une myriades d'émotions qui se mélangeaient dans son regard lavande. « Il y a eut un conseil secret lors du retour de Lord Tywin à Port-Réal. Chutebourg ... » Elle avait entendu parlé de la prise du fief des Piète, quelques semaines plus tôt : il se chuchotait que le Roi avait marché sur le château sans la présence de son Maître de la Guerre à ses côtés et qu'il avait massacré l'intégralité de la famille en représailles pour leur allégeance chancelante autant que pour faire un exemple au sein du royaume. « Rhaenys a pu sauver les enfants mais Lannister disait qu'il n'avait plus sa tête bien avant cela : la nouvelle du massacre des Piète n'était pas encore arrivé à ce moment là. » Elle se pencha pour poser sa main sur le genou du Targaryen, l'intimant à poursuivre. Un conseil secret avant même que les choix du Roi n'arrivent aux oreilles de ce dit conseil, elle craignait la signification de tout ceci. Son oncle était au conseil du Roi mais elle ne l'imaginait pas s'opposer à Tywin Lannister et si ce dernier était vraiment en colère ... « La nouvelle est confinée autant que possible : le conseil, et notre famille présente au Donjon Rouge, voilà les seuls dans la confidence. Mon père a perdu sa couronne. Tywin Lannister a obtenu la régence d'Aerion et il a ordonné son retour à Port-Réal. » Ce fut à ce moment que MArgaery constata qu'elle avait cessé de respirer.




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Alla se pencha pour servir du vin à Mina, son regard fixé sur la carafe mais l'oreille à l'affut du moindre moment opportun pour s'inviter dans la conversation. Lady Abrey demeurait en retrait aux côté de ses comparses de la suite princière, écoutant elles aussi silencieusement les conversations de ce cercle de dames. Margaery aurait préféré être partout plutôt qu'à cet endroit. Bien sur, à Hautjardin, et dans les premières lunes de son mariage, elle avait adoré tenir une telle cour. L'attention qu'on lui avait témoigné, tout au long du voyage princier, ainsi que la bienveillance des Cole à son égard, l'avait aussi profondément touché bien qu'elle n'en ait eu conscience qu'en constatant combien ce cercle s'était restreint maintenant qu'elle n'était plus promise à la couronne. Mais elle retrouvait une certaine popularité, bien que rien n'égalerait son heure de gloire du nouveau siècle : bien que blanchie des accusations de parricide, l'ombre du scandale flottait encore et si on ne prenait cela en considération, si l'on acceptait de ne plus être face à une future reine, il en restait encore pour témoigner une certaine pitié qui leur valait de se retrouver à la porte. Que ce soit sur les deux enfants mort-né qu'elle avait porté, ou sur le destin s'acharnant, Margaery se torturait bien assez toute seule pour ne pas avoir besoin d'un rappel constant de sa malchance. En temps normaux, Margaery aurait été heureuse d'être aussi entourée : la présence de sa tante, Mina Redwyne, Dame de La Treille, avait permit de repopulariser sa compagnie, bien qu'une grande partie des dames qui se présentaient pour le thé eurent l'âge d'être sa mère ... Mais c'était toujours mieux que rien.

Ces réunions féminines étaient l'occasion de se faire voir, de discuter des poètes ou musiciens à la mode mais aussi de s'assurer une place dans l'esprit de la maison royale. Margaery s'en était rendue compte à travers les sourires faussement complices ou les demandes sur son fils ou le prince Aerion. Derrière l'idée du cercle restreint que représentaient ces échanges, certains se croyaient permit d'imaginer ce qui sortait de l'étiquette, ce qui se cachait derrière l'or des moulures et les pierreries des bijoux. Plus que jamais, Margaery ressentait cette frontière, ce creux qui existait entre elle et le reste des dames : Olenna avait veillé à ce qu'elle soit prête à gérer ce fossé, mais aujourd'hui, il semblait d'une toute autre nature. « J'espère que le Roi rentrera rapidement de sa convalescence : la Cour se languit des futures festivités qui célèbreront son retour » avait annoncé une dame d'une cinquantaine d'année entre deux gorgées de thé noir, évoquant l'absence royale tandis que certaine louait le retour du Rhaegar Targaryen guerrier qui n'avait plus été depuis la bataille du Trident. Margaery glissa un regard vers sa tante : elle savait que Mina était au courant, n'imaginant pas Paxter faire des secrets à son épouse. Cependant, elle gardait une mine étonnement neutre, presque innocente qui ferait palir sa nièce de jalousie : elles appartenaient au cercle très fermés de ceux qui savaient. Et même si le concept peinait à entrer dans son esprit, elle savait que Rhaegar n'avait de roi que le souvenir. Aegon avait insisté sur l'aspect très secret des délibérations du conseil : il fulminait encore contre Lord Tywin et n'avait pas mâché ses mots quand à l'attitude, qu'il jugeait décevante, de son oncle Paxter. Margaery comprenait la mauvaise humeur et la colère de son époux : c'était du sort de son père, de son frère, de sa famille, dont traitait des étrangers à cette dernière. Mais c'était aussi le sort du royaume et bien que certains s'inquiétait des blessures reçues par le Roi à Chutebourg, Margaery songeait que nul ne posait de question sur les membres de la maison Piète. « Il s'agit de temps de guerre, ma dame, même si sa Majesté revenait, je doute que l'ambiance soit à la fête. » fit remarquer Margaery d'un ton glacial. L'idée du retour à la Cour de Rhaegar Targaryen lui glaçait le sang et elle doutait que ce dernier revoit un jour les tours du Donjon Rouge : soit disant en convalescence à Peyredragon après une blessure reçue à Chutebourg et le faisant souffrir, la jeune femme savait qu'en réalité, l'esprit du Roi n'était plus aussi clair que par le passé. Peut être que le Rhaegar Targaryen qu'ils avaient tous connus était déjà parti, rejoignant les âmes de ses ancêtres auprès des Sept, libéré de son chagrin et des tourments de l'existence, ne laissant derrière lui qu'une enveloppe vide et animée par les blessures de son histoire. Si nul ne savait qu'un nouveau roi avait déjà été proclamé par le conseil, il semblait évident que l'influence de Lord Lannister était bien plus grande que du temps où il était Maitre de la Guerre. La née Tyrell n'imaginait pas le vieux lion accepter de voir le roi qu'il avait fait destitué revenir à Port-Réal, pas sans l'assurance qu'il avait recouvré ses esprits et qu'il ne se risquerait pas à une vengeance à son endroit. Ce qui n'était, elle en avait le pressentiment, pas une chose qui arriverait dans les lunes à venir.




Mina tourna finalement son regard vers sa nièce. Elle songea qu'Olenna serait sans doute fière de la princesse qui se trouvait face à elle : emplie de dignité et de mesure. Mina avait été fortement touché par la nouvelle de la mort de sa mère : Olenna Tyrell avait été son roc, son bouclier pendant toute son existence, mais en prenant le titre de Dame de la Treille, la nouvelle Redwyne s'était émancipée de la prise maternelle, bien qu'elle eut gardé de forte attache avec Hautjardin. Elle savait que sa mère misait énormément sur sa petite fille : Margaery était la fierté de la Dame des Epines, la fille qu'elle aurait aimé avoir, aussi douloureux fut-ce pour Mina de le penser. Elle était bien trop douce et Janna bien trop effacée, pour satisfaire les ambitions maternelles. Mais Margaery avait hérité de sa force de caractère et si Mina avait été déçue que sa mère n'accorde pas la même attention à toutes ses petites-filles, elle reconnaissait le travail fait sur celle qui était devenue princesse. Car au milieu de discussions se voulant aussi légères qu'elles pouvaient l'être en ces temps troublés, Margaery gardait la tête haute et l'esprit calme : il n'y avait nul doute qu'elle aurait fait une reine mémorable. Leurs regards se croisèrent à nouveau, emplie d'une gravité que les autres ne pouvaient saisir : même dans les yeux d'Alla ou des trois autres dames de sa nièce, Mina ne percevait rien de ce qui habitait Margaery. Le secret.

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Margaery soupira tandis qu'un courant d'air frais caressait son épaule nue. Le souvenir de la veille au soir lui tira un sourire de contentement et elle s'étonnait presque de ne pas sentir la chaleur d'Aegon contre elle mais le nouvel entrainement de son prince de mari l'accaparait désormais dès l'aube. L'occupation semblait chasser, un temps du moins, le nuage noir qui était né dans ses yeux durant son absence de la Cour : Margaery mettait cela sur le dos du conseil qui avait vu la destitution du Roi, mais Aegon ne lui en avait plus parlé depuis le jour de son retour et l'annonce qu'il lui avait fait. Sa tante, Mina, avait profité d'une promenade dans les jardins pour se confier à demi-mot, expliquant que son oncle, Paxter, aurait préféré voir Aegon porter la couronne mais que malgré l'évidente mauvaise humeur du prince ce jour là, Lord Tywin avait remporté la partie. Ils craignent plus de voir le Vieux Lion les abandonner que de subir le courroux de la maison Targaryen avait ajouté Mina Tyrell d'un air désolé. Sa nièce, elle, se doutait que l'avis de Paxter Redwyne à ce sujet avait du être légèrement mis de côté : si Aegon devenait roi, elle devait reine et rien n'empêcherait le Maître des Navires, et oncle de cette reine, de demander plus de pouvoir et d'influence. Le démantèlement de sa suite de bieffoises était bien la preuve que l'influence des Tyrell rebutait les grands noms de la Cour qui, dans cette lutte pour une once de pouvoir, étaient prêts à s'égorger les uns les autres. Margaery roula dans son drap, constatant l'absence de son mari. Au moins retrouvait-il un peu de gaieté et d'intérêt à autre chose qu'à ruminer les actions et décision de Tywin Lannister ... songea la brune qui retrouvait, avec joie, l'intimité d'une vie de couple qui lui permettait, leur permettait plutôt, de penser quelques instants à autre chose.

Myrena entra dans la chambre avoir toqué à la porte, escortée d'une servante du Donjon rouge. Cette dernière ouvrit les rideaux tandis que sa camériste dépliait un large paravent en bois roux et tissus de brocard vert, offert par Loras pour un de ses anniversaires. Nue et enroulée dans ses draps, Margaery se sentit légèrement rougir et se dissimula derrière les panneau de bois et de tissus pour enfiler une chemise que Myrena lui donna par dessus le paravent tout en récupérant la sale, roulée en boules à quelques pas du lit. Alors que la servante récupérait les draps pour les laver, Myrena commença à réciter le programme de la journée, serrant son corset, ajustant ses jupes, recoiffant ses boucles. Son monologue permettait d'oublier la découverte matinale des activités nocturnes de sa maîtresse mais Margaery ne l'écoutait que d'une oreille. « Tout cela est très bien, Myrena, mais je comptais petit déjeuner avec ma tante ce matin. Mon époux est déjà partis de toute façon ... » finit-elle par dire tandis que, les lèvres pincés, Myrena acquiesça. Laissant la consigne à ses dames de commencer leur séance de broderie sans elle, Margaery se hâta, la petite main d'Aemon dans la sienne, vers les appartements du Maitre des Navires et de son épouse, embrassant les joues de sa tante lorsque la porte s'ouvrit sur elle. « Et voilà notre petit prince ! » s'exclama Mina d'un ton enjoué tout en caressant les mèches presque blanches de l'enfant. « Je me rappelle de quand Horas et Hobber avaient cet âge ! Ils étaient si mignons avec leurs boucles rousses et leurs petites moues. Mais même si je regrette de voir mes bébés avoir autant grandi, je ne te cache pas que je suis heureuse que cette période de ma vie soit derrière moi : je n'aurai plus l'âge pour gérer un enfant si petit. » raconta-t-elle tout en lui servant une tasse de thé. Margaery songea à ce qu'aurait été sa famille si Aemon avait eut son frère, sa soeur, à ce que serait sa vie avec trois enfants et non un seul. Serait-elle moins sur son dos ? Ce n'était pas sur. Tandis qu'Aemon jouait avec son gâteau au citron, Margaery songea qu'une telle tranquillité faisait oublier la guerre qui avait lieu dans le Val et tandis que son regard se posait sur son fils, elle se demandait si Alyria pouvait bénéficier d'une telle insouciance. Le pourrait-elle, elle, si Aemon était le détenteur d'une couronne secrète ?

Mina était en plein dans le récit de l'arrivée de Desmera dans sa vie - et combien elle avait apprécié avoir une fille après les jumeaux- lorsque Paxter fit irruption dans le salon, son regard se promenant de son épouse à sa nièce. « Bien le bonjour à vous aussi, cher oncle. » lui dit-elle, un sourcil s'arquant face au manque de protocole dont Paxter ne manquait jamais de la gratifier. Mina se leva soudainement, comme si elle s'apprêtait à se jeter sur lui pour lui venir en aide et Margaery posa instinctivement, ses doigts sur le bras d'Aemon, prête à en faire de même mais à prendre son fils avec elle au cas où. Paxter était blême, le contraste avec ses cheveux roux était digne d'une mauvaise peinture. Il regarda Mina et, lorsque ses lèvres s'ouvrirent, ses mots la frappèrent de plein fouet tandis que les yeux du Redwyne se posait sur elle.

Rhaegar Targaryen était mort.

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Margaery était livide, se redressant sur son lit tandis que l'homme s'essuyait les mains. « Vous en êtes absolument certain ? » demanda-t-elle d'une voix blanche, encore secouée par l'annonce qu'il venait de lui faire, incertaine quand aux conséquences que cela aurait. L'homme se tourna vers elle. Sa compassion se lisait dans son regard tandis qu'il hochait la tête d'un signe affirmatif qui fit manquer un nouveau battement de coeur à la jeune femme. « Oui princesse. Mais je pense que vous vous en doutiez également. » lui dit-il avec une gravité qui lui fit froid dans le dos. D'un oreille, elle l'écouta donner ses recommandations, des conseils qu'il lui avait déjà donné quelques temps plus tôt et qui commençait à devenir récurrent dans son esprit. Faire attention à ce qu'elle mangeait, à ce qu'elle faisait, ne pas accepter d'activité stressante ou physique et surtout le repos. Sur ce dernier mot, il insista lourdement, dardant un regard autoritaire sur la princesse qui n'avait rien à envier à celui d'Olenna Tyrell. Elle hocha la tête. Le repos. C'était sans doute ce qui avait manqué la dernière fois, songea Margaery tandis qu'elle se souvenait des explications paniqué du mestre d'Ambroisie.

Elle était enceinte. Pour la quatrième fois. Et elle devait reconnaitre que ce n'était pas un état qui semblait lui aller particulièrement : l'espoir finissait généralement déçu et il n'y avait que les extrêmes précautions qui avaient permis à Aemon de voir le jour. Contrairement aux trois grossesses précédentes, Margaery ne se réjouissait pas. Certes, une part d'elle était heureuse de cette bénédiction divine, mais une autre savait que le moment n'aurait pu être plus mal choisis : Westeros était en guerre, son beau-père venait de mourir et dans la tension générale et le deuil de la famille royale, elle ne savait pas comment elle allait annoncer porter un nouvel enfant. Aux premiers jours de cette nouvelle année, ce bébé pouvait être un symbole de l'union et du renouveau, mais elle ignorait si Aegon était prêt pour ce genre d'annonce, lui qui était désormais orphelin et en lutte pour faire respecter les prérogatives de sa famille dans un Port-Réal dirigé désormais par Tywin Lannister.

« Si vous me permettez de me répéter, ma dame, il serait de bon ton de ne pas trop en faire cette fois ci. La naissance du prince Aemon a pu, à mon sens, être possible grâce au repos que l'éloignement à Lestival a pu vous offrir : je vous recommande autant que possible d'être vigilante et de limiter vos déplacements. » renchérit le mestre tandis qu'elle hochait la tête sans grande conviction. Encore une fois, les voyages qu'elle avait effectué durant sa précédente grossesse étaient montrés du doigt, provoquant un léger agacement chez la bieffoise. « Je ne saurai que trop vous conseiller, également, d'avertir le prince de votre état le plus tôt possible. Si vous deviez être amenée à vous déplacer, il vaudrait mieux le faire le plus tôt possible. » Nouveau hochement de tête automatique : l'homme ne prenait visiblement pas en considération le récent deuil de la maison royale mais il avait raison, elle ne pouvait pas garder la chose pour elle aussi longtemps que pour Aemon. Cependant, elle n'avait aucune intention de quitter le Donjon Rouge et son époux pour s'ennuyer à mourir dans une forteresse qui ne serait pas mieux gardée que la Citadelle de Maegor. « Je vous remercie, mestre. Je tâcherai de respecter vos conseils autant que possible. » finit-elle par dire, l'invitant cordialement à quitter ses appartements ce qu'il ne manqua pas de faire sans attendre, une moue de mécontentement sur le visage. Qu'importe ses états d'âme, songea Margaery, elle se devait à présent de trouver un moyen d'annoncer la nouvelle aux Targaryen et d'assurer qu'elle resterait bien auprès d'Aegon jusqu'à la fin de la guerre.

Si Rhaella Targaryen avait pu donner naissance à la princesse Daenerys en des temps troublés, elle s'interdisait d'être moins noble dans son rôle.

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TW : mention explicite de disparu et de deuil, mention explicite de deuil péri-natal.



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Un épais nuage gris continuait de s'élever depuis la cour où le bucher de Rhaegar Targaryen avait été enflammé : bien que les flammes aient consumé leur sinistre offrante, les pierres noires de Peyredragon continuait d'offrir un spectacle presque volcanique. Margaery quitta la fenêtre du regard et retourna auprès d'Aegon auprès de sa soeur, embrassant sa joue avant de passer une main dans les cheveux blonds de leur fils, somnolant sur les genoux de son père. Quittant la pièce, Margaery se pressa dans les escaliers de la forteresses, ses jupes noires se mêlant à la pierre sombre dans un ballet fantômatique. Elle trouva rapidement le septuaire, ayant passé assez de temps dans la bâtisse pour en connaitre les moindres recoins, du moins ceux qu'une princesse par alliance pouvait connaitre. La manière dont était organisé la pièce trahissait le passé de cette dernière, sans doute destinée à un tout autre usage qu'à la prière mais c'était le cas de bien des château. Prenant une bougie sur un petit muret, elle alla la poser sur l'autel principal et prit un batônnet de bois déjà noirci d'un précédent usage pour allumer la mèche. Tandis qu'elle s'agenouillant devant l'autel recouvert de cire, Margaery souffla la flammèche du bâtonnet pour l'éteindre et concentra son regard sur la flamme de la bougie qu'elle venait d'allumer. J'espère que vous saurez me pardonnez, votre Majesté, mais j'ignore encore quels sentiments habitent mon coeur à l'heure où vous rejoignez le lieu de votre dernier repos. songe-t-elle après un instant dévolu à remercier les Sept. Les coudes posés sur l'autel, les mains jointes devant elle, Margaery ferma les yeux. Ces instants dans le septuaire n'appartenait qu'à elle et cela faisait bien longtemps qu'elle avait cessé de s'adresser aux dieux du ton superficiel de l'enfant qu'elle avait été. A présent, ces instants auprès des dieux étaient offert à imaginer les enfants qui lui avait été arraché, à s'adresser à son père, à son frère et, depuis plus récemment, à sa grand-mère. Elle finissait toujours par imaginer Loras à ses côtés, la bousculant d'un coup de hanches avec un éclat de rire ou à sentir le souvenir d'une main bienveillante dans ses boucles brunes comme seule sa grand-mère savait les lui offrir. Ici, elle était avec eux. Avec Loras qui plus jamais ne lui sourirait, avec Olenna qui plus jamais de la protégerait, avec Mace qui ne la couvrirait plus de ce regard plein de fierté. Elle était avec ce petit garçon aux boucles sombres, elle pouvait embrasser cette petite fille qu'elle n'avait jamais pu toucher. Sa gorge se fit douloureuse et elle tacha de se concentrer sur celui qu'elle venait voir ce jour. Contrairement à ce que les dernières années auront laissé sous entendre, je ne me réjouis guère de votre trépas. Vous avez été le seul roi qui m'ait été donné de connaitre mais mon père, ma chère bonne maman, tous se plaisaient à dire quel grand prince vous aviez été et quel roi exemplaire la fin de la rébellion a offert à Westeros. Le prince Rhaegar, prince des arts, l'être le plus généreux et doux que la royauté Targaryen ait jamais connu. Une image d'un homme qu'elle n'avait jamais connu, supplantée par le Roi Rhaegar dont la réputation serait à jamais ternie par la fin tragique, une chute miroir de son prédécesseur dans les affres de la folie. Nous avons tous fais des erreurs, Votre Majesté. J'espère que dans mes dernières heures, les miennes ne me hanteront pas au point que je m'ôte la vie. J'ignore ce qui, de votre règne, passera à la postérité, s'inscrivant dans une histoire enseignée au futures génération. Et pour être honnête, je m'en moque quelque peu mais tandis que je me tiens là, aujourd'hui, je tenais à rendre hommage à l'homme plutôt qu'au Roi. Je dois être l'une des dernières personnes que vous pensiez voir, seule, vous faisant ses derniers adieux mais me voici. Il fallait reconnaitre que les dernières lunes n'avaient été le reflet de l'attitude bienveillante qu'il avait pu avoir à son égard lorsqu'elle était entrée dans sa famille. A jamais heurtée par son retour à la Cour, par les premiers mots qu'il avait eut pour son petit-fils, elle en oubliait parfois qu'il avait été là, véritable soutient lorsqu'elle avait perdu son premier enfant, qu'il avait pleuré Gaemon avec elle, substituant un Aegon absent, partis dans sa quête spirituelle orageoise. Il lui avait conté les multiples tragédies qui avaient rythmé la vie de la reine Rhaella, ou la douceur dont sa première épouse avait fait preuve avec leurs enfants. Son écoute avait sans doute facilité son deuil, sa présence avait rassuré la jeune fille qu'elle était et son soutient l'avait encouragé au repos proposé par Aegon dans sa région natale. Non, ses relations avec Rhaegar Targaryen n'avaient pas toujours été teinté de peur et de regret. Non, il n'avait pas toujours été l'homme torturé que la fin de son règne gardait en mémoire. Il avait été le roi de la paix et de l'abondance, le roi de la réconciliation et du pardon. Ce roi là avait juste disparu bien avant que la mort ne vienne le prendre. Il y a des choses que j'aurai du mal à pardonner, votre Majesté. Des choses qui m'ont blessé dans mon coeur et dans mon âme alors même que je vous considérai comme un père, des choses qui ont heurté les sentiments d'Aegon et qui ont peut être même marqué le début de vie d'Aemon. Cependant ... S'il n'y avait eut ces bruits de couloirs abjectes, peut être les choses auraient été différentes. La colère et le ressentiment sont l'apanage des vivants. J'ose espérer qu'à présent, vous trouvez la paix et la vérité loin de la cruauté de ce monde. Et elle le souhaitait du plus profond de son coeur, qu'où qu'il soit, il puisse retrouver la paix que son esprit et son frère lui avait refusé. Je vous promets de continuer de veiller sur votre fils, Votre Majesté. Je crois qu'à présent vous mesurez la sincérité de l'amour que je porte à Aegon et je jure de tenter de faire mon possible pour que les chose ne s'envenime pas d'avantage avec Rhaenys. Je vous promets de veiller à ce que le règne de votre fils soit aussi long et fastueux que celui qu'Aegon et moi avions imaginé et ... Le bruit de la porte la tira de son monologue intérieur tandis qu'Alla entrait à son tour. La tenue noir du deuil faisait ressortir la pâleur de son teint, et ses longs cheveux qu'elle avait fini par détaché lui donnait l'allure d'une revenante. « Ah tu es ici ? La reine demandait à ... » Mais déjà la brune ne l'écoutait plus. Elle se releva et, avec un dernier regard vers la flamme de la bougie pensa ...

Adieu, votre Majesté.

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Il lui semblait entendre le bruit des criquets, le sifflement du vent dans l'herbe. Le bruissement d'un tissus. Un long soupire ennuyé. Et une voix. « A croire que tu passe ton temps à dormir ... » râla Loras avec dédains. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la jeune fille. Loras avait toujours aimé être le centre de l'attention, il semblait que certaine chose ne changeaient pas. Elle garda les yeux fermés, appréciant ce calme qu'elle ne connaissait plus et l'odeur floral des tissus parfumés que Loras avait l'habitude de porter. Elle savait que leur mère conservait une veste, pliée au fond d'une malle, une malle dont l'odeur était celle de Loras et qui lui permettait, ne serait-ce que quelques secondes, de tenir dans ses bras son fils chéri. Margaery avait pleuré lorsque sa mère le lui avait avoué, comprenant combien la présence du chevalier des fleurs pouvait lui manquer. « Tu vas m'ignorer longtemps, fripponne ? » demanda-t-il tout en tapotant son nez du bout du doigt, forçant Margaery à plisser ce dernier, réflexe avant qu'elle ne tourne la tête. Ses yeux se rouvrirent sur les boucles châtains de Loras, sur son regard pétillant, et elle eut envie de pleurer. Elle avait tout le temps envie de pleurer en ce moment. A son retour de Peyredragon, elle avait fait venir le mestre pour s'en plaindre et ce dernier n'avait eut comme excuse que son état. « Ne peux-tu pas simplement profiter de l'instant ? » grogna-t-elle en se redressant.

Une brise vint secouer ses ondulations brunes et elle passa une main derrière son oreille, rabattant ses mèches autant qu'elle le pouvait. Loras était allongé dans l'herbe, égal à lui même. Son visage était le même que la dernière fois qu'elle l'avait vu, ses bras, pliés derrière la tête lui offrait une certaine nonchalance et sa chemise était légèrement entrouverte sur son torse imberbe. Loras n'aimait pas les poils, il avait toujours détesté cela. « Que cela est étrange ... » dit-elle en caressant la joue de son aîné. Loras posa sur elle un regard plein d'interrogation. On disait qu'ils se ressemblaient presque autant que s'ils étaient nés le même jour mais plus le temps passait et moins Margaery en avait le sentiment. « Quoi donc ? » demanda le souvenir de son frère, projection onirique qui lui apparaissait par moment. Un sourire triste se dessina alors sur le visage de la princesse. Ses doigts caressant toujours la joue du chevalier, elle prit une inspiration. « Tu es mon grand frère et pourtant, je serai désormais toujours plus âgée que toi. » Cela faisait déjà quelques années que Margaery avait dépassé l'âge que Loras avait lors de son trépas mais la vision qu'elle en avait, là, était plus parlante que jamais. Loras se redressa. Son éternelle jeunesse prenait le pas sur ses traits arrogants et pleins de beauté : jamais il ne flétrirait, jamais il ne changerait. Il serait, pour toujours, le beau et séduisant chevalier des fleurs. « Tu es bien mélancolique, petite rose ... » fit-il remarquer. Margaery posa une main sur le renflement de son ventre. Tout comme pour sa dernière grossesse, les premières formes étaient apparues vite, peut être même encore plus vite : elle avait déjà l'impression d'avoir la même taille que lorsqu'elle était revenue de ses péripéties avec Aegon alors même qu'elle entamait sa quatrième lune de grossesse. Sa camériste, elle aussi, était plus que surprise de devoir, déjà, sortir les robes ample alors que jusque là, elle avait pu garder ses corsets plus longtemps. « Mestre Alaric prétend que c'est parce je suis grosse. A vrai dire, cela n'a jamais aussi bien porté son nom, je suis une véritable outre et bientôt Aegon devra me rouler dans les escaliers du Donjon Rouge s'il désire que je me joigne au diner avec le reste de la famille. » répondit-elle avec le rire dans la voix, mais la pique cruelle de l'auto-dérision dans le coeur. Bien qu'on lui certifie le contraire, elle ne se sentait pas particulièrement belle et les robes noires du deuil de Rhaegar Targaryen n'arrangeaient rien à ses humeurs versatiles.

« Moi je t'ai toujours trouvé magnifique lorsque tu étais enceinte. » finit par lui répondre Loras avec douceur. Elle avait envie de lui répondre qu'il n'avait pas été vieux pour la savoir enceinte d'un autre enfant que Gaemon, mais elle songea que de là où il était, il devait savoir. Il lui sembla entendre des rires d'enfant, se répercutant en écho dans le petit jardin. « C'est le pire moment pour attendre un enfant.  » confessa Margaery tout en caressant son ventre. « Westeros se déchire, Rhaegar est mort, le Donjon Rouge n'est pas sur et moi ...  » Elle se tut en sentant sa voix trembler. Bonne-maman lui avait toujours dit de se taire que de laisser ses sanglots transparaitre dans sa voix, aujourd'hui encore, elle écoutait les conseils, même au plus profond de ses rêves. « Et toi, tu permets à la maison Targaryen de perdurer. » coupa Loras d'une voix ferme. Margaery remonta ses yeux vers lui et la main de l'aîné se posa sur celle de la cadette. Il y eut un soupire, un silence et un nouveau soufflement avant qu'il ne reprenne. « Comment va mon neveu ? » Margaery s'était souvent imaginé avoir des enfants et elle avait une position assez ferme sur la manière dont elle envisageait d'élevé le fils qu'elle ne manquerait pas d'avoir. Elle le voulait comme le mélange parfait de ses trois frères : l'intelligence de Willos, la bonté de Garlan et le charme de Loras. « C'est un enfant si gentil ...  » répondit-elle. Elle avait craint qu'Aemon soit capricieux après tous les évènements qu'ils avaient eut à vivre, qu'il soit craintif ou paranoïaque. Mais non, il était sincèrement gentil, trottinant gaiement derrière Aerion ou contemplant Aegon de ses grands yeux pleins d'admiration. « Il aurait adoré te voir dans ton armure de tournoi. Tout bébé déjà, il adorait les choses qui brillent ... C'est un garçon curieux et joyeux. J'espère qu'il restera toujours ainsi, un enfant bon et intelligent.  » Et maintenant qu'il s'apprêtait à devenir un grand frère, Margaery espérait que ce changement le responsabilise un peu plus. Bien sur, il y avait eut Rhaella mais le contexte était bien différent et elle n'était pas certaine qu'il ait comprit la perte de cette soeur aussi profondément qu'Aegon et elle l'avaient vécu. « J'espère que mes fils font naître autant de louanges ... » Margaery ressentit une vague de culpabilité. Ces dernières années l'avaient tellement accaparé au Donjon Rouge qu'elle en oubliait d'où elle venait et, à son grand regret, elle aurait bien été incapable de deviser sur les enfants que Loras avait laissé derrière lui. Tout comme elle ne connaissait réellement Matthis, elle n'avait qu'entraperçu Loren lorsque son emploi du temps et celui de Leonette se réunissaient au même endroit. Quant aux jumeaux, cela remontait à la visite de Cersei à Port-Réal, lors du retour des troupes de Winterfell. « Ce sont de beaux garçons et Cersei ne semble pas forcément avoir envie de les faire passer pour des Lannister plus que pour des Tyrell. Sans doute l'un d'eux suivra ta voie en arpentant les tournois ?  » Ils demeuraient encore un peu jeunes pour cela et Margaery ignorait bien ce qui se disait à Castral Roc, mais, lorsqu'elle rêvait de l'avenir, elle imaginait toujours l'un des garçons dans une armure brillante à l'image de celle que Loras arborait en tournois. « Bien sur qu'ils sont beaux ! Tu m'as regardé ? » Un rire lui échappa. Loras avait beaucoup de charme, elle se souvenait des demoiselles le regardant avec envie tandis qu'il remontait les allées de joutes, gloussant lorsqu'il passait à côté d'elles dans les jardins. Quand à Cersei, elle ne déméritait pas sa réputation, demeurant malgré son âge l'une des plus belles femmes des Sept Couronnes. Leurs enfants seraient sans doute très prisés à l'âge adulte car au delà du physiques, ils descendaient de deux grandes et puissantes maisons. « Tout se passera bien, Margaery. Tout se passe toujours bien ... ou du moins, tu finis toujours pas t'en sortir. » souffla Loras en caressant ses cheveux. Peut être s'était-elle tiré du mauvais pas de la rumeur, mais elle y avait laissé quelques plume au passage. Elle n'était pas aussi assurée que son frère semblait l'être en la regardant. « Tu es une Tyrell ... Tu as toujours un fond de Tyrell en toi, même si aujourd'hui tu porte le nom de Targaryen, même si tu te dois d'agir comme une dragonne et même recouverte d'écailles et de robes rouges et noires. Grand-mère t'a donné toutes les clés dont tu avais besoin. Maintenant, c'est à toi de montrer que même sur une terre aride et désolée, tu peux continuer d'avancer. Plus haut, plus fort. »

Elle n'avait jamais compris pourquoi sa grand-mère se moquait autant de la devise familiale avant d'entendre combien celle ci était ridicule dans un tel contexte. Plus haut, plus fort, il n'y avait rien de moins impressionnant au monde que la devise de la maison Tyrell, loin des mots intimidant qu'arboraient Stark, Lannister ou Targaryen. Ses yeux papillonnèrent, laissant le jardin disparaitre et Loras retourner auprès de leurs ancêtres. Elle avait rêvé de lui. Encore. Elle rêvait toujours de Loras lorsqu'elle se sentait dépassée par une situation, lorsqu'elle avait besoin de réconfort. Tout irait bien, avait assuré la forme onirique de son frère. Tout ira bien, murmura Margaery, se redressant sur le matelas avant de caresser son ventre.

(c) oxymort




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