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[solo] Les cauchemars que vous nous offrîtes

Daven Lannister
Le lion ensoleillé

Daven Lannister

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Ft : Todd Lasance
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Date d'inscription : 29/02/2020
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Thème | An 304, lunes 5

Les cernes, sous les yeux du lion, valaient leur pesant d'or. Il se reposait pourtant. Chaque nuit, dans la fraicheur. On inculpait la fatigue, le dépassement face aux évenements. Tous les jours, Daven s'entrainait avec acharnement dans la cour du château, apprenant aux recrues tout ce qu'il savait. La guerre s'approchait, tonnait aux portes des villes et hurlaient que le monde ne serait jamais en paix tant que les dragons hurleraient dans les cieux. Daven le savait, l'avait toujours caché sans pour autant ne plus le penser : les dragons étaient une plaie pour Westeros. Ils avaient tué son oncle, quand ce dernier sauvait le continent et ils avaient pris une place qui n'aurait jamais dû leur revenir. Ils étaient des étrangers en ce monde et pour le lion, ils le resteraient toujours. Aujourd'hui... Aujourd'hui Westeros se déchiraient pour des querelles auxquels Daven devait prendre part. Qu'importe qu'il ne soit pas d'accord. Qu'importe que tous refuse. Les frères entrainaient dans leurs sillages le sang et la mort. Et personne ne trouvait à redire.

Ce n'était pourtant cette guerre qui traçait, sous le visage du lion, les marques de sa fureur. Il manquait de sommeil. Car les nuits se paraient du même goût acre. Car les nuits mélangeaient des souvenirs d'impuissance à ceux de la fin des temps. Car la nuit, toutes les nuits, Daven repartait vers ce Nord reculé, vers cette fin qu'il avait cru sienne.

Il hurlait sous la neige. Il hurlait à s'en décrocher la mâchoire. Il hurlait, à genou, les mains agrippant la poudre glacée pour espérer avancer. Il hurlait car en face, les monstres étaient de plus en plus nombreux. En cercle autour de l'inconnu, seuls leurs yeux de ce bleu immaculé semblables aux mers d'Essos le toisait. Daven hurla plus fort. Que les Spectres s'en fichaient quand ils n'écoutaient aucune des complaintes du lion.

Tu vois, j'te l'avais dis lionceau. Tu pourras rien y faire parce que c'est pas moi qui prends les décisions. J'suis personne et toi non plus.

Le visage de la fer née lui donnait envie de frapper mais elle était trop loin pour que le coup ne la touche. Tyra évita le coup habillement et la main du lion s'enfonça dans la neige gelée. Il serra les dents. N'eut droit qu'au rire de la fer née pour toute réponse, un rire glaçant, terrifiant. Un rire comme il n'en avait jamais entendu. Elle volait sa morgue et elle pointait du doigt les Spectres.

Non... gémit-il quand il comprit ce qui réunissait les monstres.

Il voulu avancer. Tous s'éloignait à chaque centimètres parcouru. Il s'arracha les mains et les genoux sur la neige. Il ne s'approchait pas. Il ne pouvait pas s'approcher. Un jeu cruel s'amusait et lui tentait, encore, encore et encore.

NON ! hurla-t-il.

Quelque rire lui répondirent. Ceux des fers nés. Ceux des visages qu'ils avaient si longtemps imaginé et ceux de Tyra et de Maron, moqueur, grandioses. Plus hauts que lui. Sans les fers qu'il leur avait connu. Libre, libre d'offrir les horreurs que Myrielle n'avait jamais pu digéré et que le lion n'avait jamais pu pardonné. Il était impuissant. Comme la dernière fois. Comme lorsque la nouvelle était tombée.

Et entre les mains des Spectres, c'était Myrielle qui hurlait. C'était Alyx qui hurlait. Cette Erenna qui hurlait.

Pitié, je vous en supplie, laissez les !  

Mais sa complainte ne rencontrait que les rires. Il ne pouvait pas avancer. Il voulu attraper son épée, ne trouva que les cendres de ce qui fut son arme. Nul acier valyrien à ses côtés. Juste les ténèbres et les rires, les rires grotesques et les rires tonitruants. Et leurs yeux, vides, sans émois et sans sentiments qui le toisaient. Une lame brilla dans l'horizon. S'enfonça dans les poitrines des femmes. Elles ne crièrent pas. Elles ne pouvaient le faire.

Lui criait pour elles.

Erenna le regardait du haut du balcon, montrant de ses petits mains son père avec un sourire sur le visage. Sa nourrice l'attrapa avant qu'elle ne descende les escaliers.

Daven frappa plus fort encore contre le mannequin de bois. Il était prisonnier de ses cauchemars et le temps, ennemis cruel, ne l'aidait en rien. Il croyait, il croyait tellement que les jours apaiseraient ses blessures à vif. Rien. Rien ne venait soigner son esprit et ses cernes. Il ne voulait qu'on le voit. Alors il agissait comme toujours.

Avec violence.

Tient ta garde, maugréa-t-il au gamin en face de lui.

L'adolescent leva son arme et ferma les yeux alors que le chevalier frappait. Parce qu'ils faisaient tous  ça. Fermer les yeux au moment de l'impact. Comme lui lorsque la lame s'enfonçait. Daven lui criait de le regarder, d'anticiper. Si mal placé pour le dire alors qu'il sentait encore les fers de la neige autour de ses poignées quand les Spectres assassinaient, sous ses yeux, les femmes de son monde.

Le gosse para, maladroitement. Un sourire franchit les lèvres du lion. Au moins, peut-être, n'était-il pas trop tard pour les âmes immaculées qui, bientôt, seraient saignés par la guerre. Au moins eux n'avaient-ils découvert l'horreur.

Frapper dans de la chaire.
Entendre les cris de douleur.
Faire couler le sang.

Tout plutôt que le bleu des yeux de ses cauchemars. Tout plutôt que de retourner là-bas.


Woodkid - 'THE GOLDEN AGE'


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There are no men like me. There’s only me