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Meaning well is not enough
An 301, Lune 12, Semaine 2

Tout intérêt que Teora aurait pu porter aux joutes lors de ce tournoi royal avait disparu lorsque Robar Royce avait malheureusement rencontré la terre des lices. Défait au premier tour face à un Brynden Nerbosc qui, physiquement, faisait certainement deux fois la taille du fringuant chevalier rouge. Robar aurait pourtant eu ses chances. Agile. Rapide. Il avait été couché par la puissance de frappe de son adversaire, heureusement, sans grand mal hormis pour son orgueil, certainement blessé, mais une place aussi peu glorieuse. Teora avait quitté les gradins lorsque Robar avait disparu du tournoi. Elle n'avait plus su trouver de raison de continuer à assister à ce déchaînement de virilité si elle n'avait plus, elle-même, de champion à soutenir. Elle avait observé du coin de l'oeil toute l'effervescence causée par pareil moment. Les prognostiques. Les paris qui en découlaient. Les perdants et les gagnants. Ces dames qui papotaient se contentant de frapper des mains lorsque l'ensemble de la tribune exultait. Autant si peu de ferveur et tant d'hypocrisie l'avaient fatigué, et elle avait donc regagné sa tente après s'être assurée que son ami allait bien. Robar sain et sauf, hors de tout danger. Elle avait pris la décision de prendre du repos. Elle avait libéré sa suivante, Félice Montmarri, de ses services pour le reste de l'après-midi. Félice irait certainement rejoindre quelque galant, encourager les chevaliers ou bien échanger avec quelques amies présentes aujourd'hui, originaires du Val d'Arryn, ou d'ailleurs. Aucune importance pour Teora qui n'avait préféré le calme de ses appartements temporaires, et leur chaleur réconfortante.

L'hiver. Un tel voyage jusqu'à Lestival ne devait être, déjà en temps normal, une partie de plaisir… Mais avec cet hiver qui ne semblait pas vouloir s'interrompre, c’était devenu un vrai parcours du combattant. Vanbois. Rougefort. La noblesse du Val avait pourtant répondu présente à l'invitation du roi. Gilbois Veneur, formellement maintenu à Longarc pour sa santé, Anna Veneur refusant tout déplacement qui n'était pas parfaitement nécessaire. Teora avait été choisie pour représenter les siens aux côtés de son oncle, Eustace, et de sa tante, Mara, ainsi que son cousin, Roald. Elle s'était évidemment entouré de sa suivante et de son épée lige, Ross Dutton, fidèle garde du corps présent à ses côtés en toute occasion. Il ne la quittait que lorsqu'elle partait se coucher, et à l'instant précis, certainement happé par le déroulement des joutes. Aucune importance. Teora doutait qu'il lui arrive quoique ce soit entourée de l'ensemble de la noblesse des Sept couronnes, surtout sur le chemin qui la mènerait jusqu'à sa tente. Approchant de quelques hommes en pleine discussion, Teora s'arrêta. « Pardonnez-moi, mes seigneurs. » Dit-elle tandis qu'elle fendait le groupe sans réellement prêter attention aux identités de ceux qui le composaient. Elle continua sa route, les laissant poursuivre ou clore leur discussion, et fit quelques mètres supplémentaires, destinés à la mener vers un moment de quiétude bien mérité.


@Leo Lefford
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Far from the Golden Tooth


- Bright as the Sun -



Leo avait quitté la Dent d’Or pour Lestival afin de se rendre au tournoi organisé par les Targaryen. En tant que seigneur d’une maison majeure, il n’allait sûrement pas manquer l’occasion de se pavaner et de montrer sa présence. Malheureusement, cela voulait dire quitter sa fille alors enceinte, à nouveau, et prête à accoucher. Comme toujours depuis le mariage de son héritière avec son cousin et ex-écuyer de Leo, Daven, le seigneur de la Dent d’Or espérait un garçon. Ce n’était pourtant pas si compliqué que cela. Un garçon. Il en avait besoin pour faire perdurer son nom, sa famille, sa lignée. Quand bien même une lignée matrilinéaire pouvait subsister, il n’y avait rien de mieux qu’une lignée mâle selon l’Ouestien. Alyx devrait donc fournir un garçon si elle ne voulait pas perpétuellement courroucer son père. La perte du premier enfant, un garçon qui plus est, était encore douloureuse. Il espérait que celui-ci survivrait à l’accouchement et atteigne l’âge de devenir le futur seigneur de la Dent d’Or, bien après lui mais aussi, bien après Alyx Lefford qui, malgré tout, demeurait son héritière et fidèle successeuse.

Lestival était loin et plus Leo demeurait loin de la Dent d’Or, plus il n’avait qu’une hâte, c’était d’y retourner. Mais, le tournoi était également une opportunité à ne pas louper. Se montre aux yeux du monde, rappeler son existence, pourquoi pas contracter quelques alliances. Certains étaient sûrement venus pour ça. D’autres espéraient marier leurs fils, leurs filles, leurs petits-fils et leurs petites-filles. Il avait bien remarqué trois vieilles dames, réputées pour leur politique matrimoniale incroyable. De son côté, Leo n’avait personne à marier. Sa sœur Myranda l’était mais aujourd’hui, elle n’était plus, quant à ses enfants, les mariages avaient déjà été célébrés. Sa sœur Leonella avait mis le temps mais son mariage avec Lothar Frey devenait prolifique. Quant à Alysanne, la jeune et douce Alysanne, elle demeurait encore et toujours aux côtés de la jeune Alyx. Leo ne voulait pas se séparer d’elle et pourtant il savait qu’au fond, un jour ou l’autre, il devrait la laisser partir, vivre sa vie, devenir une épouse et une mère. C’est aussi pour cela qu’il espérait un petit-fils. Depuis sa naissance, qui remontait cette année à quarante ans déjà, aucun garçon n’avait vu le jour à la Dent d’Or et dans la société dans laquelle ils vivaient, les femmes se mariant quittaient le fief natal. La Dent d’Or se dénombrait considérablement, seule demeurerait les héritières s’ils étaient condamnés à une lignée de femme. Mais il ne désespérait pas et Leo était confiant. Un garçon verra le jour à la Dent d’Or. Il en était persuadé. Il ne restait plus qu’à savoir quand.

- Shhh, là, là. Tout doux mon beau, tout doux.

Bien loin de l’effervescence des joutes, Leo se trouvait à quelques pas de celles-ci préférant le calme au tumulte des combats, du fracassement des lances, du cri des spectateurs, du sang qui parfait jaillissait. Il s’occupait par ailleurs de sa propre monture. Il comptait s’éloigner quelque peu de Lestival dans la journée, visiter les environs, réfléchir, prendre l’air. Leo n’aimait pas forcément les bains de foule. Le calme lui allait bien, lui faisait du bien. Par moment, certains nobles le saluaient lorsqu’ils le reconnaissaient. La plupart du temps, il s’agissait d’Ouestiens, forcément. Les Lefford étaient une famille puissante dans l’Ouest, connus et respectés. Leo était seigneur depuis presque vingt ans maintenant. Il était un homme respecté, sûrement admiré, voire aimé. Il s’en moquait bien au fond. La seule chose qui lui importait était sa famille, ses sœurs, sa fille, son nom, son fief. Voilà tout. Le reste n’était que superflu ou bénéfique, tout dépendait de ce que cela pouvait lui apporter. Regardant aux alentours, il comprit qu’un affrontement venait sans doute de se finir. Les acclamations ne s’entendaient plus, certaines personnes semblaient quitter le spectacle, d’autres y revenaient. Lestival était une véritable fourmilière depuis le début du tournoi. Ne prêtant pas attention aux gens qui passaient, Leo ne vit donc pas la charmante de dame qui poursuivait son chemin la menant à passer près de lui. Il était bien plus occupé à calmer sa monture quelque peu tendue par tout ce remue-ménage.


#8AB7E6 : Leo Lefford

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An 301, Lune 12, Semaine 2

Un bruit de cheval qui hennit attira l’attention de Teora. Son regard se porta sur l’animal qui était très beau. Teora aimait les chevaux. Elle aimait les chevaux pour la liberté qu’ils permettaient d’avoir en extérieur, mais aussi pour l’élégance de la bête. Ils étaient très intelligents, et très affectueux. Ils avaient leur caractère, comme les Hommes, en réalité, et ils n’accordaient pas leurs confiances aux premiers venues, du moins, pour certain qui avait un tempérament bien trempé. La jument de Teora n’était pas ceux-là. Elle était douce sans être docile, mais elle s’était une bonne pâte, et elle était aisée à canaliser notamment lors des chasses auxquelles participait la lady Veneur. Teora avait toujours aimé les animaux, depuis son plus jeune âge, c’était sans aucun doute grâce à sa mère et à son obsession pour les oiseaux, et notamment pour les canaris, dont elle possédait deux spécimens dans une cage à Longarc. Teora, emmitouflée dans un manteau, regarda la scène quelques instants supplémentaires dans un silence serein. Il semblait bien étrange qu’un seigneur décide de s’éloigner du tournoi. Après tout, ne s’agissait-il pas de l’évènement de l’année ? Voire, de la décennie ? Il était évident que de nombreuses familles présentes ce jour ne se recroiseraient jamais. Il était des hommes et des femmes qui ne se voyaient qu'exceptionnellement. Teora n’avait, pour ainsi dire, que rarement quitter le Val d’Arryn, et, inversement, elle n’avait jamais participé à un évènement qui se déroulait dans le Val et qui appelait à la présence des nobles des autres couronnes de Westeros. Il était évident que Teora rencontrerait, durant sa vie, plus de Conflanais et de Couronniens que de Bieffois ou d’Ouestiens. Au-delà de leur éloignement géographique, il s’agissait parfois d’incompatibilités en matière d’humeurs ou de mœurs, mais aussi de différences notables quant à leurs façons de vivre. Teora imaginait difficilement une Dornienne partir vivre dans le Nord.

L’homme qui se tenait près du cheval était à l’image de la monture. Il était tiré à quatre épingles, apprêté sans être ostentatoire. Il avait les cheveux clairs. Il était bel homme tout en arborant une bonne dizaine d’années supplémentaires par rapport à elle. Il était à peine plus grand. Teora n’était pas de ces jouvencelles à rechercher l’attention des hommes. Elle estimait qu’ils étaient déjà bien assez insistants sans rechercher des attentions. Ils étaient, aussi, généralement, imbus d’eux-mêmes, notamment les hommes des couronnes du sud du continent, qui ne s’étouffaient pas de modestie. Teora estima qu’il devait être de ceux-là. Un homme du sud du continent. À moins que son absence au tournoi fasse de lui un individu bien à part . Mais il ne semblait pas comprendre que son destrier aurait préféré se trouver n’importe où plutôt qu’ici. Teora imagina l’inquiétude de l’animal à entendre les mugissements des chevaux participant aux joutes. L’angoisse devait être prégnante pour le pauvre animal. Une angoisse parfaitement inutile puisqu’il ne participerait pas, visiblement. Teora s’approcha dans un mot. « Votre cheval est très beau, my lord. » Déclara Teora. « Un étalon, n’est-ce pas ? »


@Leo Lefford
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The Unknown Lady


- Bright as the Sun -



Leo Lefford comprenait complètement l’état d’esprit dans lequel était sa monture. Les attroupements, les passages incessants, le bruit des autres chevaux s’élançant sur le terrain des joutes. Le cheval de Leo n’était pas habitué. Il fallait dire que c’était sa première sortie avec et sur un long trajet de surcroît. C’était un étalon qu’il avait acquis il y a quelques lunes de cela. Son ancienne jument avait rendu l’âme, ce qui l’avait quelque peu peiné. Il fallait donc la remplacer et il voulait un destrier robuste, qui tiendrait les longues distances tout autant que la vitesse. Il fallait juste que son cavalier et lui s’apprivoisent et s’adaptent à l’autre. Ils étaient en bonne voie. Des nobles passèrent, saluant le seigneur de la Dent d’Or. Cela fit lever le regard de Leo vers eux et la grande bâtisse qu’était Lestival, se dressant derrière eux. Le tournoi royal serait sans nul doute l’événement de la fin d’année aussi spectaculaire qu’incroyable. L’occasion était belle mais Leo ne l’avait pas saisi. Il ne combattrait ni dans les joutes ni dans la mêlée. Cela ne l’intéressait pas. Certains pourraient alors se demander ce qu’il était venu faire. Se montrer était déjà bien. Faire acte de présence à un tel événement pouvait être bénéfique. Mais il est vrai que Leo ne cherchait nullement une alliance, n’ayant qu’Alyx comme enfant et elle est déjà mariée. Plongé dans ses pensées, il en sortit soudainement en entendant une voix. Il releva la tête et aperçut alors une dame brune s’avancer et complimenter son cheval.

- Merci, ma Dame. En effet, c’est un étalon, un beau, fort et robuste étalon qui m’accompagne depuis un petit moment maintenant.

Il ne s’attendait aucunement à être interpelé de la sorte. Les autres nobles qui passaient leur chemin le saluaient simplement, un sourire hypocrite sur le visage ou bien un signe de tête courtois. La jeune dame, qu’il ne connaissait nullement d’ailleurs, était charmante et semblait comme tout autre noble en dehors de l’endroit où se déroulaient les joutes, vouloir s’éloigner de celles-ci. Intrigué, il se dit qu’une compagnie féminine ne serait pas de refus même si le presque calme qui régnait à l’endroit où il se trouvait lui avait suffi jusqu’ici. Mais il ne pouvait décemment pas chasser la jeune femme. Elle n’avait pas l’air bien méchante et Leo pouvait bien lui consacrer un peu de son temps. Caressant la crinière de son cheval qui s’était finalement calmé, il porta toute son attention sur la jeune femme.

- Vous n’êtes pas non plus friande de joutes, j’imagine ?

Quelle autre explication pouvait-il y avoir à ce que la jeune dame ait quitté les gradins des spectateurs ? Les joutes n’en finissaient plus et la journée n’était pas fini. Certains assistaient à toutes les joutes, d’autres seulement à leurs participants préférés. Cela était sans doute le cas de la jeune dame qui s’était présentée à lui. Il se mit alors à tenter de deviner la famille à laquelle elle pouvait appartenir. Mais il ne voyait vraiment pas. Leo était sûr en tout cas de ne jamais avoir croisé la route de la jolie jeune femme.


#8AB7E6 : Leo Lefford

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Meaning well is not enough
An 301, Lune 12, Semaine 2

Un étalon pour un seigneur, Teora ne trouva pas cela très étonnant. Sans doute cela aurait été beaucoup plus surprenant de voir un lord sur un cheval de trait ou un poulain. Teora retint un rire moqueur à cette idée saugrenue de voir un homme d’importance sur un poulain. Elle imagina très mal son oncle Eustace ou pire encore, son père, Gilbois, gras comme il était, tenir sur un pauvre petit poulain qui chancelait déjà sur ses pattes. Teora ne dit rien de plus, et se contenta d’observer cet homme avec son animal. Il semblait tenir à son destrier. Cela n’était guère étonnant, là non plus. Les hommes accordaient de l’importance à ce qui avait de la valeur, et un cheval valait suffisamment d’argent pour que cela intéresse leurs propriétaires, et ce contrairement aux chiens ou autres animaux vulgairement considérés comme des animaux de ferme. Teora savait que l’intérêt pour la monture décroissait à mesure qu’elle prenait de l’âge. Une vie de servitude pour peu de considération quand venait le grand moment de la retraite. Un traitement somme tout semblable à celui que les nobles réservaient à leurs aînés. Les jeunes héritiers poussaient les vieux vers la mort pour s’asseoir plus rapidement sur les sièges de leurs aïeux, là, où les paysans prenaient soin de leurs anciens ou manquaient de temps pour le faire. « Est-ce un cheval de vos écuries, où l'avez-vous acquis auprès d’une maison éleveuse de chevaux ? » Teora savait qu’il existait plusieurs maisons, notamment dans l’Ouest, qui élevaient et vendaient des animaux d’une grande qualité et d’une très bonne santé. Elle imaginait que cet étalon était de ceux-ci.

« Je crains malheureusement que mon champion ait été terrassé plus tôt que je ne l’envisageais… Faisant perdre, par la même occasion, toute saveur à ces joutes. » Teora remonta son manteau sur ses épaules. « Qu’en est-il de vous, mon seigneur ? » Teora estima qu’il était bien étrange pour un seigneur de faire autant de route pour, au dernier moment, ne pas se montrer au sein de la noblesse de Westeros. « Votre préférence va-t-elle aux soirées de banquet ? » Etait-il de ces hommes à bruler la vie par tous les bouts, s’empiffrant et s’alcoolisant jusqu’à ne plus tenir debout ? Teora en doutait fortement. Il n’aurait certainement pas sa ligne actuelle s’il était un ogre de gourmandise et d’excès, à moins que son vice ne résidait en une autre forme de gourmandise… Sans doute cela s’agissait-il plus de cela. Il était bel homme. Il ne devait sans doute pas manquer de prétendantes, et certains hommes ne s’arrêtaient pas aux vœux pieux du mariage pour aller butiner d’autres fleurs. Il n’agissait souvent des hommes beaux, et vaniteux par le fait, qui connaissaient toute l’emprise qu’ils étaient capable d’user et d’abuser sur les femmes et parfois les hommes… Teora ne jugeait pas, chacun devait trouver chaussure à son pied, quand même bien le Grand Septon n’était pas d’accord avec cela. L’amour ne se choisissait pas, il s’imposait à vous.


@Leo Lefford
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The Proud Lord


- Bright as the Sun -



En venant à Lestival pour le tournoi royal, Leo n’avait eu aucune intention de participer ni de rester des heures plantées devant des chevaliers ou autres nobles venus s’affronter. Il aimait sans aimer ce genre d’événements. Il faisait partie de ceux qui venaient pour se montrer. Leo Lefford était un homme orgueilleux, fier mais aussi bravache et vantard. Quoiqu’il en soit, il n’était pas étonnant de le retrouver loin du terrain de joutes, à s’occuper de son étalon plutôt qu’à parier pour un potentiel vainqueur. Il ne s’attendait pas, par ailleurs, à être interpelé par une jeune dame, qu’il ne connaissait pas. Il se faisait soudainement la remarque, tandis qu’elle lui demandait si sa monture était une acquisition personnelle ou auprès d’une autre maison de l’Ouest, qu’ils ne s’étaient pas présentés. Ni elle. Ni lui. Ce mystère lui importait peu. Il ne connaissait pas la demoiselle. Il ne pouvait donc l’offenser de ne pas la reconnaître, si tant est qu’elle l’espérait. D’ailleurs, qu’espérait-elle ? Peut-être une échappatoire à ses joutes ennuyeuses. Sans forcément y accorder plus d’attention à ces questionnements futiles, il répondit avec courtoisie.

- C’est un cheval de mes propres écuries, oui. Ce bel étalon m’accompagne depuis près de cinq ans maintenant. Il a son petit caractère, n’aime pas trop la foule mais arrive à s’en accommoder.

Leo n’était pas du genre à faire la conversation pour faire la conversation mais il était également respectueux. Il n’allait pas envoyer balader cette jeune femme, sous prétexte qu’il désirait demeurer seul. Il en aurait été capable, cela dit. Mais pas ici, pas alors que de nombreux nobles passent leur chemin près d’eux. Son image avait une importance et si tout le monde savait que Leo Lefford était un homme dur, le seigneur ne voulait pas ajouter à son palmarès l’irrespect et la méchanceté. Il comprit alors bien vite pour quelles raisons la jeune dame n’était pas avec le public. Son champion avait perdu. Si tôt ? Dommage. Il fallait miser sur un jouteur plus sûr, sans doute. Elle lui retourna alors la question, anticipant quelque part sa réponse, l’imaginant préférer les soirées et les banques. Cela le fit quelque peu sourire et il reporta son regard vers elle.

- Vous m’avez percé à jour, ma Dame. Effectivement, je ne raffole pas des joutes mais, et vous en conviendrez, comment ne pas venir à un tel événement ? Cela aurait été regrettable, sans doute.

De l’hypocrisie ? Sans doute un peu venant de la part de Leo Lefford mais il est vrai qu’il n’aurait raté Lestival pour rien au monde. Tout Westeros était présent, alors pourquoi pas lui ? Il fallait toujours qu’il se mette en avant. Les Lefford de la Dent d’Or était une famille puissante de l’Ouest qui se montrait dès qu’elle en avait l’occasion. Il rajouta bien rapidement.

- Rencontrer d’autres Ouestriens est toujours intéressant. Nous n’avons pas tout le temps l’occasion de croiser des habitants d’autres régions, parfois éloignées des nôtres, vous en conviendrez.

Il se dit alors, en l’observant plus attentivement, admirant sa beauté qu’il était sans doute temps de faire les présentations en bonne et due forme.

- Ou peut-être pas ? Tout dépend d’où vous venez, ma Dame. Je crains, par ailleurs, que nous ne nous soyons pas présentés.

Il marqua un temps, s’éclaircit la gorge, se redressa, le corps bien droit. Il dit alors d’une voix claire et fière.

- Leo Lefford.

Il inclina alors quelque peu la tête tandis qu’au loin, les acclamations retentissaient. Une joute avait du se finir, ou bien commençait-elle ? Leo n’y accorda aucune importance et releva son regard vers la jeune dame qui l’avait interpelé.


#B1221C : Leo Lefford

@Teora Veneur

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Meaning well is not enough
An 301, Lune 12, Semaine 2

« Les chevaux sont des animaux très intelligents, bien plus que les chiens, et parait-il, qu'ils s'accommodent tant du caractère de leurs cavaliers qu'ils assimilent parfois leurs propres insuffisances. » Fallait-il voir un propre aveu de la part de ce fringuant seigneur ? Fallait-il comprendre que lui-même n'aimait guère la foule, qu'il s'en accommodait et que par le fait, il avait transmis sa propre tare à son fidèle destrier ? Sans doute que Teora aurait pu dire la même chose de ses propres compagnons demeurés à Longarc. Chiens, chats, chevaux. Elle avait déjà constaté l'attachement profond qui pouvait lier un animal et son maître. Sa mère, par exemple, ne se séparait jamais de ses deux canaris, aussi, ils étaient capables de tout affronter pour rejoindre le bras nourricier de leur maîtresse. Teora avait vu ses propres animaux la suivre dans toutes ses aventures, notamment lorsqu'elle était enfant, bien malgré eux et parfois contre leur grès... Ils avaient suivi, par fidélité, par amour. Teora admirait cela chez les bêtes, cette loyauté sans faille qui ne saurait faiblir à la première difficulté, en cela, les animaux domestiques étaient bien plus forts qu'eux. Teora se garda de relever l'aspect regrettable de son absence à cet événement. Sans doute que cela l'aurait été. Teora avait compris l'intérêt de ce genre d'événement : voir et être vue pour mieux sceller des alliances, mieux impressionner son voisin, mieux impressionner son ennemi, mieux planifier ses futures noces. Tout se faisait et se défaisait ici. Teora le comprenait, mais elle se serait bien passée d'être vue et de voir. Elle aimait la tranquillité de son château dans les plaines du Val, et elle n'aspirait à rien de plus qu'à cela. À la tranquillité. Diable de tous ces seigneurs ventrus et ces godiches à froufrous. La compagnie du vent, le murmure de l'eau et la fraîcheur du climat lui suffisaient. Teora appréciait sa propre compagnie, mais cela, elle ne le dirait pas à haute voix.

Ils avaient effectivement manqué à tous leurs devoirs. Ils avaient agi comme s'ils étaient n'importe qui, or, de toute évidence, cet homme n'était pas n'importe qui pour se permettre d'être ainsi absent à une joute. Seuls quelque rares privilégiés pouvaient se permettre de voler un moment de répit lors des tournois, ceux qui n'avaient plus rien à prouver, ceux qui n'avaient plus rien à gagner à être vus, ceux qui n'avaient rien à faire de voir... Lefford. Un nom qui sonna lointain à ses oreilles. Teora avait, bien entendu, appris, comme toute jeune fille qu'elle était, l'héraldique de Westeros et les nombreuses maisons que comptait le continent. Il en était qu'elle n'avait pas retenu, prenant le parti de croire qu'elle ne croiserait jamais, durant sa vie, tous ces noms plus ou moins illustres qu'elle avait appris enfant. Lefford, néanmoins, sonnait comme important. Lefford devait être un nom à retenir sans qu'il ne parvienne à lui évoquer quelque chose de particulier. Un Bieffois, peut-être, ou un seigneur de l'Ouest ? Teora n'avait que peu de relation avec ces régions éloignées. Il fallait avouer qu'à vol d'oiseau, le septentrional nord paraissait plus près. « Lady Teora Veneur. » Répondit-elle en abaissant la tête à son tour. « Un impair désormais réparé. » Assura Teora en esquissant un sourire, remontant le châle qu'elle tenait sur ses épaules. « Je ne vous importune pas plus longtemps, Leo Lefford, le temps qui nous sépare de la fin des joutes s'écoule rapidement, et je suis certaine que vous souhaitez goûter à nouveau à la sérénité de la solitude de laquelle je vous ai tiré, avant que la foule frénétique ne quitte les tribunes des lices. »


@Leo Lefford
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The Weary Lord


- Bright as the Sun -



Sa remarque était d’autant plus vraie que Leo préféra ne pas réagir, esquissant un léger sourire, amusé malgré tout de ce que venait de lui dire la jeune dame. Il ne pouvait la contredire, il est vrai que si son étalon n’aimait pas la foule, lui-même n’en raffolait aucunement. Les joutes, au bout de deux-trois, Leo avait compris le principe et se taper ça toute une semaine, c’en était trop pour lui. Il avait largement mieux à faire à la Dent d’Or. Mais, il tenait malgré tout à être présent. Lestival organisant un tournoi royal, c’était historique. Il fallait y être. Il fallait se montrer. Il fallait paraître fier, puissant, conquérant. Leo n’avait pourtant plus grand-chose à conquérir. Sa fille unique était mariée. Sa grande sœur avait fait un mariage somptueux avec un Lannister. Sa petite sœur était l’épouse d’un des nombreux Frey quant à sa benjamine, il en avait besoin à ses côtés. Quant à lui… Il n’était plus l’heure de songer à lui. Plus de quinze ans s’étaient désormais écoulés depuis la mort d’Orélia. Il était clairement trop tard pour qu’il se remarie et dans quel but ? Alyx avait, en conséquence, été élevée dans l’optique de succéder à son père. L’avenir des Lefford de la Dent d’Or était assuré. Il ne manquait plus qu’Alyx lui fasse un petit-fils en forme et il pourrait mourir tranquille.

Il souligna soudainement que les deux nobles avaient manqué à leur devoir. Heureusement qu’ils n’étaient pas à un banquet cadré sous le regard de la famille royale. Deux nobles qui ne se présentent pas. Quelle entrave à l’étiquette ! Leo se présenta et il apprit finalement l’identité de la jeune femme. Teora Veneur. Une Valoise donc, lui qui aurait parié sur une Couronnienne. Comme quoi. Il n’était pas physionomiste pour deux sous. Il s’inclina à nouveau en même temps qu’elle, heureux d’apprendre d’où elle venait. Les Veneur étaient, en effet, une des familles majeures du Val. Cette dame faisait donc partie de la partie haute du gratin. Il sembla alors se détendre un peu à l’annonce de cette révélation. Il avait souvent tendance à se méfier des gens qui l’abordaient comme ça, surtout sans que les présentations soient faites de prime abord. Il aurait été bien déçu si la jeune femme avait été une Farman alors que quelques secondes avant la révélation de son identité, il se faisait la réflexion qu’elle était d’une beauté dont il serait difficile d’en oublier le souvenir. Mais Leo demeurait Leo. Bien que plus détendu, il n’en demeurait pas moins froid de visage.

- Impair effectivement réparé, ma Dame.

Ils se sourirent mutuellement, le regard de Leo ne quittant pas celui de sa comparse du moment. Jolie de tenue et jolie de visage. Que des atouts et quel charme. Mais voilà qu’elle semble vouloir prendre congé, mettant fin à cette courte, brève mais intéressante conversation entre deux inconnus venant de se rencontrer. Leo appréciait énormément être seul. Cela lui permettait de réfléchir, de se recentrer sur lui-même, de penser déjà au retour à la Dent d’Or, des affaires qui l’attendent, celles en retard, celles en cours, voire celles à venir. Au loin derrière, la foule dans les gradins s’extasiaient de nouveau devant une énième joute, probablement la dernière de la journée.

- Et dire qu’il va falloir remettre ça demain…

Avait-il laissé échapper soudainement. Il n’en rougit point. Leo était quelqu’un qui disait souvent ce qu’il pensait, bien que parfois, la situation exigeait qu’il se taise plutôt qu’il se pavane. Quoiqu’il en soit, lady Teora ne lui en tiendrait pas rigueur. Si elle était présente à ses côtés jusqu’ici, c’est bien parce qu’elle avait, elle aussi, quitté les gradins. De toute manière, il devait s’occuper de son cheval, l’emmener loin d’ici avant que la foule ne se rue dehors pour le reste de la journée. Aussi, il rebondit sur les derniers dires de Teora en ces mots.

- Ce fut en tout cas, lady Teora, un plaisir que de vous rencontrer. Qui sait si nous nous recroiserons d’ici la fin des festivités.

Quelques phrases de politesse imbibées de courtoisie, saupoudrées de respect. Voilà ce que Leo savait si bien faire, d’autant que là, lady Teora lui avait fait bonne impression. Un dernier regard, un dernier sourire, une dernière révérence et Leo se hissa sur sa monture avant de disparaître au loin, profitant du reste de la journée pour profiter des paysages Orageois. La Dent d’Or lui manquait d’autant qu’Alyx, enceinte, n’avait pu l’accompagner. Vivement la fin de ce maudit tournoi que Leo Lefford puisse enfin prendre la route pour rentrer chez lui.


#B1221C : Leo Lefford

@Teora Veneur

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