War doesn't make him a conqueror | ft Arys

Le ban de la couronne stationnait aux portes de la ville de Port Réal, attendant les ordres du maître de la guerre et du Roi. La capitale n’avait jamais été très propre mais depuis l’arrivée massive de soldat, Port Réal était presque devenu insalubre et plus que malodorante. L’effervescence régnait, une véritable fourmilière humaine grouillait au pieds d’un Donjon Rouge à l’ambiance morose et incertaine. Rhaenys découvrait cette ambiance créer par la guerre qui s’installait sur Westeros. La nervosité et l’anxiété s’étaient installée dans son cœur, ce qui rendait également Hura nerveuse. La dragonne volait de plus en plus proche de Port Réal, ne s’éloignant réellement que pour chasser et se nourrir. Elle avait établi son nid dans les ruines de fossedragon effrayant la population aux alentours. Mais petit à petit, ils avaient compris que la créature ne leur ferait pas le moindre mal.

Rhaenys redoublait ses entraînements avec la dragonne. Elle ne pouvait pas l’entraîner en étant sur son dos, Hura étant trop jeune mais elle le faisait en étant à pied. En espérant limiter les désobéissances lors qu’elles devraient se rendre sur le champ de bataille. Car oui, il était hors de question pour Rhaenys d’être laissé derrière. La princesse serait l’ombre de son père, tout comme la garde royale qui était resté auprès du Roi. Rhaegar pouvait bien tempêter, pestiféré contre sa fille, la décision de la dragonne ensoleillée était prise depuis bien longtemps. Elle avait repris le chemin du terrain d’entraînement. Son maître à danser n’était plus à Port Réal depuis longtemps, mais elle reprit ses entraînements et parfois se glissait parmi ceux des soldats. Si sa présence gênait, personne n’osait trop rien dire face au caractère de feu de la fille d’Elia Martell.

Rhaenys remontait doucement vers le Donjon Rouge, une cape la recouvrant et la protégeant de la pluie battante qui s’abattait sur la capitale. Elle ne pouvait pas pousser sa monture au trot par risque de glisser sur les pavés des rues. Uthor était sur ses talons, tout aussi recouvert qu’elle pour se protéger de l’eau qui leur tombait dessus. Ils accueillirent tous deux le Donjon Rouge avec soulagement. Mettant pied à terre, les palefreniers attrapèrent les rênes des chevaux pour les rentrer et les sécher tandis que les cavaliers montaient les marches pour se mettre à l’abris.

Enlevant la capuche de sa cape, la jeune femme constata que l’humidité avait réussi à gagner ses cheveux sombres et les mèches rebelles de sa tresse était plaqué contre sa peau tout aussi humide. Elle ne rêva alors que d’un bon feu de cheminé pour sécher et se réchauffer. Mais elle tomba nez à nez avec Arys Manning. Probablement venu voir son père, conseiller au Conseil Restreint du Roi et secondant Tywin Lannister dans la gestion des troupes.
« Ser Arys, comment allez-vous ? J’espère que vous ne comptiez pas sortir par la pluie battante ? »

Un écuyer revêche se baladait dans le Donjon Rouge. Cela rappelait de vague souvenir à Rhaenys où parfois Aegon et Robb n’en faisait qu’à leur tête. Visiblement les années ne changeaient pas les jeunes enfants au service des chevaliers. L’héritier de la famille Manning en faisait les frais malheureusement. C’était au final peut être un mal pour un bien, lui évitant de terminer tremper de la tête au pied. La pluie se serait peut-être calmée quand il aurait retrouvé le jeune garçon.

Poli, ser Arys lui demanda si elle n’avait pas trop souffert de la météo. La cape de la princesse était détrempée et même ses cheveux étaient gorgés d’humidité. Le froid mordait sa peau mais elle avait connu pire dans le lac Jonquil en plein milieu de l’hiver qui venait de prendre fin.
« Je dois vous avouer que je ne rêve que d’un bon feu de cheminé pour sécher mes vêtements et mes cheveux. »

Le dragon ensoleillé secoua la tête à la négative à la demande timide du chevalier. Elle n’avait pas particulièrement fait attention aux personnes qu’elle avait croisé sur le chemin du retour.
« Je suis navrée, cela ne me dit rien. Ser Uthor ? » demanda-t-elle en se retournant vers son protecteur.

« Navré ser, je n’ai pas vu de petit garçon. » répondit-il simplement.

Toujours aussi loquace...

Cependant Rhaenys eut une idée pour aider le chevalier.
« Ser Uthor, vous connaissez le Donjon Rouge mieux que ser Arys peut-être pouvait vous partir à la recherche de ce jeune garçon. Comment se prénomme-t-il ? »

La jeune femme retourna son attention vers le Manning. Avoir le nom de l’écuyer pourrait peut-être aider à le retrouver dans les dédales du Donjon Rouge. Rhaenys se souvenait du nombre de fois où elle s’était cachée dans des recoins ou des passages secrets du château des Targaryen dans sa jeunesse. Même si l’écuyer d’Arys ne les connaissait pas, un enfant malicieux pouvait aisément se cacher dans des recoins du Donjon Rouge pour échapper à la vigilance des adultes.
« Et puis je ne suis guère en danger en votre compagnie. Pendant que ser Uthor part à sa recherche, attendez avec moi. Vous éviterez peut-être le déluge comme cela. »

Elle connaissait peu le fils de Corlys Manning. Cette famille avait pris beaucoup d’importance en l’espace de quelques années, réussissant à gagner la confiance du Roi qui sombrait peu à peu dans la paranoïa maladive de la famille Targaryen. Fidèle vassaux aux yeux de Rhaegar, Rhaenys ignorait beaucoup de chose d’eux. Alors s’entretenir avec l’héritier lui permettrait probablement d’en apprendre un peu plus sur eux.

Le chevalier et héritier de Noirport sembla surpris de la proposition de Rhaenys. Il donna les quelques informations nécessaires pour retrouver l’écuyer. Un jeune valois au vu de son patronyme. Le bouclier lige de la princesse récolta les informations et tourna les talons à la recherche du garçon. Sa septa ne serait probablement pas des plus heureuse de cela, mais la princesse n’en avait que faire. Elle n’avait jamais caché le fait qu’elle n’appréciait guère le chevalier que la foi avait assigné à sa protection. Dans son cœur, un seul homme était capable de réalisé cette tâche et il ne s’agissait pas d’Uthor. Alors dès qu’elle avait la possibilité, de se défaire de l’homme au service du grand septon, elle le faisait. Et puis, elle ne ferait aucun écart avec un homme marié. Elle n’était pas une fille de joie du culpucier.

Pour compenser l’absence de son garde, Rhaenys proposa à Arys de rester en sa compagnie. Il était un chevalier, il pouvait aisément la protéger si quelqu’un attentait à la vie de la fille du Roi. Depuis la tentative d’empoisonnement de Lord Tywin, le Donjon Rouge était sur le qui-vive. La princesse préférait ne pas jouer avec le feu, et rester en compagnie d’un homme d’arme fidèle à sa famille était une chose sage. Le Manning semblait en plus de cela honorer par la proposition de la dragonne. Elle l’invita alors à la suivre, prenant les directions des appartements royaux pour qu’elle puisse se réchauffer et sécher ses vêtements détrempés par la pluie torrentielle qui s’abattait sur la capitale de Westeros.

Le Manning s’excusa pour le comportement du jeune Tallett qui avait « forcé » Rhaenys à se séparer de son garde. La princesse eut un léger sourire amusé et lui répondit d’un air malicieux.
« Oh ne vous en faites pas ser Arys, je ne porte pas particulièrement mon bouclier lige dans mon cœur. Si j’ai une possibilité pour m’en débarrasser, je la saisis. »

Impulsive et éprise de liberté, la dragonne n’aimait pas être surveillé à chaque instant de sa vie. Et depuis plus de deux ans maintenant, elle avait une septa et le fameux chevalier de la foi derrière elle afin qu’elle ne s’écarte pas du droit chemin. Elle avait joué le jeu, et rester dans l’ensemble très sage par rapport à avant. Mais cela l’agissait et elle restait éprise de cette liberté qui fut jadis la sienne. Mettre en place des stratagèmes pour se débarrasser d’eux était devenue une activité à part entière.
« Je crois que c’est l’âge… je n’étais pas spécialement différente de ça au même âge. L’interdit est extrêmement tentant et explorer le Donjon Rouge enfant…c’est source d’aventure assuré au plus damne des adultes malheureusement. »

La dernière remarque de l’homme attisa légèrement la curiosité de la princesse.
« Avez-vous des enfants ser Arys ? »

Leur enfance turbulente était visiblement un point commun entre l’héritier Manning et la princesse Targaryen. Les apparences étaient souvent trompeuses et les adultes n’étaient pas forcément le reflet de ce qu’ils étaient enfants. Les années les avaient plus ou moins assagit, tout comme les responsabilités qui était désormais les leurs. Mais Arys se demandait si la recherche infructueuse de son écuyer n’était pas une punition des dieux de sa malice d’enfant. Rhaenys en doutait même si elle ne pouvait pas l’infirmait. Elle n’avait pas les preuves pour cela. Chaque enfant était différent et les adultes transmettaient une éducation parfois similaire à leurs parents ou complètement différentes. Les résultats étaient parfois similaires ou totalement différents.
« Je pense que les dieux ont des préoccupations plus importante que de vous punir pour votre espièglerie quand vous étiez enfant ser Arys. »

D’ailleurs le chevalier des Terres de la Couronne était père de deux enfants. Une fille et un garçon. Rhaenys rigola de bon cœur en le voyant espérer que la coquetterie de sa fille lui éviterait des désagréments telle qui le vivait aujourd’hui.
« Oh n’espérait pas trop là-dessus ser. Son jeune âge l’empêche probablement de grimper aux arbres pour le moment. Mais d’ici quatre ou cinq ans, méfiez-vous. »

Il fut bien moins bavard sur son fils âgé de deux ans dont il ne prononça pas le nom. Cela piqua la curiosité de Rhaenys mais elle ne répondit rien, il y avait probablement une raison à cette réserve. Il relança sur les deux enfants en général, notamment sa fille. Trouver la petite Manning dans un placard du Donjon Rouge était un scénario envisagé par Arys, ce qui fit sourire tendrement la dragonne ensoleillée. Le temps passait vite et les enfants grandissaient tout aussi rapidement.
« Je prends note et je saurais à qui m’adresser si je trouve une fillette dans mes placards. Je ne doute pas qu’elle saura amadouer mes Dames et mes servantes. »

Peut-être pas sa septa. Donella était stricte et très à cheval sur l’obéissance et la dévotion. Voir une petite étrangère débarquée dans les appartements de la fille du Roi ne lui plairait guère. Mais peut-être que d’ici là, elle ne serait plus à son service. Mais ce détail, ne dépendait pas de Rhaenys. En parlant d’appartement, le duo arriva devant ceux de la princesse. Les gardes la laissèrent passer ainsi que ser Arys. A l’intérieur, Gella s’afférait comme à son habitude. En voyant sa maîtresse arriva, elle vint chercher la cape humide pour l’en débarrasser.
« Gella, pourrais-tu demander au cuisine de nous monter des boissons chaudes et des collations, s’il-te-plait ?
- Tout de suite votre altesse. »

Rhaenys invita le chevalier à s’assoir autour d’une table qui attendait la demande de la princesse. La dragonne attrapa un châle épais qu’elle posa sur ses épaules avant de rejoindre le chevalier.

Rhaenys doutait que les dieux bénissaient réellement la famille royale. Avec tous les évènements récents, il n’y avait rien qui ressemblait de près ou de loin à une bénédiction. Depuis plusieurs années, la famille Targaryen était fragilisée. Entre Viserys, la renonciation au trône d’Aegon, l’annulation de son mariage avec Robar et la santé déclinante de son père, la dragonne ne voyait pas où les dieux bénissaient les siens. Comme lors de la rébellion leur situation était précaire, incertaine. Si son père avait maintenu la paix durant une quinzaine d’année en oubliant la rébellion fer-née, ce n’était désormais plus le cas.
« Cela fait plusieurs années que les Dieux ne nous bénissent plus malheureusement ser Arys. J’ignore quels sont leur préoccupation et où vont leur bénédiction. Mais je ne suis pas la plus pieuse de ma famille. »

Même si elle avait une septa dans son entourage qui l’a forcé à prier et à rester sur le droit chemin, étouffant souvent celle qu’elle était vraiment. Rhaenys devait bien avouer qu’elle se reconnaissait dans le caractère de la petite Lyessa Manning. La liberté, l’aventure. Elle avait été ainsi, elle aspirait toujours à cela. Malheureusement rien ne se déroulait comme elle l’aurait voulu. Emprisonner dans un mariage qu’elle ne désirait pas, ses décisions l’avaient conduite sur un chemin semé d’embûche et où les bifurcations se faisaient de plus en plus rare. Si l’annulation de son mariage la libéré d’un poids, sa réputation était entachée. Elle ignorait si elle voyait cela d’un bon œil ou non. Cela faisait renaître l’espoir dans son cœur, il était vrai, mais elle craignait que ce rêve soit impossible.
« Je ne vais pas vous contredire. J’ai toujours plus craint sa Majesté la Reine que mon propre père, pourtant Roi. Cela ne m’étonne pas que votre petite craigne plus dame votre épouse que vous-même. »

Arys ne s’étala pas sur son jeune garçon. Il y avait quelque chose dans le regard du chevalier qui ressemblait à l’inquiétude, de la mélancolie. Une chose semblait certaine, il ne voulait pas s’étendre au sujet de son héritier. Le Manning exprima encore une fois tout l’honneur qu’était pour lui d’être au service de la famille royale.
« Votre dévouement envers ma famille est précieux, je vous en suis reconnaissante. Savoir sur qui réellement compter ce fait de plus en plus rare de nos jours. » soupira la princesse.

Alors que Gella s’échappait pour aller chercher de quoi répondre à la demande de sa maîtresse, la princesse et le chevalier prirent place près du feu. Rhaenys écouta l’homme dans les souhaits qu’il avait pour ses enfants. Des espoirs légitimes, que tout parent devrait souhaiter. Rhaenys apprit que l’épouse d’Arys avait souffert de mauvais jugement avant son mariage, ce qui fit légèrement froncé les sourcils de la princesse. Visiblement la réputation de la jeune femme n’avait pas arrêté le couronnien pour l’épouser. Sa curiosité était titillée mais elle se tut, il ne désirait probablement raviver les bruits qui avaient couru sur la dame de Noirport.

Le regard sombre de la princesse se fit presque provocateur quand Arys avoua eu des conversations qu’il n’oserait rapporter devant la fille du Roi. Il semblait presque gêné.
« Il en faut beaucoup pour me choquer ou me gêner ser Arys. Mon sang est à moitié dornien je vous rappelle. »

Elle-même avait fait bien des choses qu’une princesse n’aurait pas dû faire et ses joues ne rougissaient nullement à ces souvenirs. Elle avait joué avec le feu avec délectation, elle s’en était parfois brûler les ailes mais elle ne regrettait aucun de ses choix, aucune de ses décisions. Elle avait toujours assumé la tête haute, non sans souffrance dans certaines situations mais elle prendrait les mêmes décisions si c’était à refaire.

Malgré tous les espoirs de l’homme, il avait une conscience plus pragmatique et avoua l’infirmité de son fils. Il serait connu pour son handicap toute sa vie, et cela pouvait faire effectivement souffrir l’enfant mais également le reste de sa famille. Et les deux petits grandissaient dans un monde en guerre, ce qui n’était pas évident. Rhaenys se souvenait que trop bien du sac de Port Réal et du traumatisme que cela avait laissé dans son esprit.
« Vous pouvez les préparer à faire de leur réputation une force, une arme contre le monde. Pour la guerre, nous ne pouvons malheureusement rien faire à part espérer qu’ils seront épargnés et qu’ils ne souffriront pas trop des conséquences de cette dernière… »

Rhaenys ignorait si la condition des dames de ce monde s’était améliorer grâce à elle. Elle avait créé la grogne chez certaines maisons où des oncles, des cousins, des neveux avaient vu leur héritage leur échapper en faveur de la fille du seigneur avec le projet de loi que la princesse avait porté devant le conseil. Il y avait encore beaucoup à faire, il n’était pas encore au même niveau que Dorne où le droit d’aînesse valait sur le genre de la personne. Le dragon ensoleillé n’était pourtant pas dupe, Westeros n’était pas prêt à cela. Et elle, n’avait aucun désire de monter sur le trône en qualité de première née de son père. Elle serait probablement héritière de son petit frère et cela la terrifiait. Eliminer un enfant était facile et beaucoup de seigneur se retournerait contre elle si elle était nommé Reine. Viserys gagnerait des soutiens, elle le savait. La Danse des dragons étaient un souvenir encore bien vivace. Le Royaume ne voudrait pas d’une Reine. Et elle ne voulait pas de cette couronne lourde à porter.
« Je n’ai fait que mettre la première pierre à l’édifice. Je n’ai pas fait grand-chose. J’ai créé la grogne chez bien des nobles. Et puis, ça n’a pas changer grand-chose sur la vision du monde sur les femmes. Vous êtes bien l’un des rares nobles de cette court à ne pas me regarder de travers. Ma réputation est fichue car j’ai osé m’affirmer et dire non à un mariage que je ne désirais pas. J’ai choqué, et Westeros me le fera payé pendant plusieurs années. Je n’en souffre pas autant qu’ils le voudraient heureusement mais cela engendrera des difficultés par la suite, je ne serais pas écoutée. Je n’ai pas changé grand-chose. Mais c’est au future génération de dame de le faire, de se soutenir et de faire changer les choses. »

La réflexion sur les dieux du chevalier fit réfléchir Rhaenys. Peut-être avait-il raison ? La princesse avait grandi dans la foi des Sept, et depuis maintenant trois ans une septa était dans son quotidien. Si moins présente depuis quelques lunes, elle avait été matrixé sans jamais remettre en question l’influence des dieux sûr les évènements. Après tout n’avait-il pas condamné Viserys ? Mais si ser Arys avait raison, Ser Barristan avait tout simplement été meilleur que le champion du dragon de l’Est. Mais dans certaines situations, la foi pouvait être bénéfique. Aider dans des périodes difficiles, apporter un peu de douceur les vies des cœurs meurtris. Elle ne savait pas, mais la question pouvait être soulevé.
« Votre réflexion n’est pas inintéressante. Dans certains cas, je pense que vous avez totalement raison dans d’autres, cela peut apporter l’espoir et l’apaisement. Je pense que la question est plus délicate que cela. Effectivement croire aveuglément pourrait amener à des dérives et à plus de malheur que de bonheur. »

La princesse inclina légèrement la tête pour remercier le chevalier et héritier de Noirport du dévouement de sa famille envers la Couronne. Des alliés précieux qu’il ne fallait pas perdre.

L’analogie avec le Conquérant fit sourire Rhaenys. Amusé mais devant se résoudre à l’évidence qui s’offrait à elle. Effectivement, elle avait posé la première pierre d’une nouvelle ère. Si le chemin à parcourir restait encore très long et semé d’embuche, peut-être que d’ici trois cent ans, tout aurait changer et leur société se rapprocherait plus de celle de Dorne avec simplement le droit d’aînesse pour l’héritage et plus d’égalité entre les hommes et les femmes. Un monde où elle serait respectée, où elle pourrait devenir chevalier, combattre comme les hommes. Cela semblait être une utopie à l’heure d’aujourd’hui, mais personne ne pouvait dire de quoi l’avenir serait fait, même dans dix ans. Qui serait au pouvoir ? Qui serait vivant ? Qui serait mort ? Avec la guerre en cours, tout pouvait changer du tout au tout.
« Je vous remercie ser Arys, vos mots me touchent et j’espère du plus profond de mon cœur que vous avez raison et que dans trois cent ans, notre monde aura radicalement changé et les femmes pourront hérités autant que les hommes par simple droit d’aînesse et que nous aurons les même privilège qui sont les vôtres aujourd’hui. Nous ne serons malheureusement plus là pour le voir mais j’espère que ce sera l’héritage que je laisserais. »

Elle n’avait jamais été une princesse conventionnelle, quand serait-il demain ? Si elle survivait à la guerre, peut-etre pouvait elle œuvrer pour agir dans ce sens et être la voix de toutes les femmes de Westeros ? L’idée n’était inintéressante, elle devait bien se l’avouer.