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The things I do for love {FB / Marianne}

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The things I do for love

« Corneilla, 303, lune 13, semaine 2 »

Pour la première fois depuis des semaines, Lucas était enfin détendu. Cela faisait des lunes que sa colère ne l’avait plus quitté jusqu’à cet instant. Le procès de Liane avait ravivé de vieilles rancœurs en lui et son exécution ne l’avait pas calmé. Il avait tenté de se contenir tant bien que mal, conscient de la détresse de son épouse dans cette épreuve en raison du rôle qu’elle avait dû y jouer. Il s’inquiétait pour elle et pour l’enfant qu’elle portait. Ainsi si sa colère n’était pas vraiment perceptible à moins de le connaître, il en avait tout de même subit les conséquences, la nervosité, la fatigue et tout ce qui y était associé. Il avait tenu une lune, jusqu’à ce que le corbeau de Barbara Bracken ne lui parvienne. Et là, il avait explosé dans le bureau de son aîné, réclamant à cor et à cri de lever le ban du Conflans pour marcher immédiatement sur la Haye-Pierre et punir ces traîtres. Et le refus de son frère n’avait rien arrangé à sa crise de colère, digne des plus grosses que Tytos avait pu avoir par le passé. Cette colère était nourrie par de la frustration, par son profond sentiment d’injustice. Il ne supportait plus l’égoïsme de ces camarades conflanais qui ne voyaient que leurs désirs de gloire, prêts à piétiner leurs principes, leurs promesses, leurs amitiés et la paix royale. Ils avaient été plusieurs à tenter de le raisonner, de lui expliquer le bien fondé de la décision de Brynden de ne pas marcher tambours battants sur le fief des Bracken, de se méfier d’un piège tendu, mais l’accumulation l’avait rendu esclave de ses émotions. Le temps avait fait son œuvre et il s’était progressivement calmé, mais la flamme ne s’était jamais vraiment éteinte et le tout continuait de gronder plus en profondeur.

Seulement l’heure du départ avait enfin sonné. Après plus d’une lune à ronger son frein, le ban devait quitter Corneilla le lendemain et Lucas en avait ressenti une sorte d’apaisement. Pas parce qu’il était heureux de partir au combat, mais parce qu’enfin ses actions allaient faire sens. Il allait enfin être utile et essayer de faire une différence dans ce monde en combattant un traître. Il n’avait plus à se haïr pour son inaction ou celle de son frère. Et au contraire, bien conscient des dangers qui l'attendaient sur les terres du Cheval cabré, il souhaitait profiter de cette dernière journée avec les siens. Il avait passé la matinée à préparer ses dernières affaires et à superviser les préparatifs de ses hommes, mais à présent, il avait le reste de sa journée pour Marianne et Tysha. Il avait libéré Brandon de ses obligations durant ce temps, imaginant qu’il souhaiterait passer ce temps-là avec sa sœur. Il avait libéré la nourrice et avait sorti Tysha de son berceau pour venir l’installer avec lui sur le lit qu’il partageait avec Marianne. Il s’était étendu, Tysha contre lui et il lui chantait différentes comptines, caressant son ventre rebondi, le nez plongé dans ses cheveux fins. Il n’eut pas à attendre longtemps avant que la porte ne s’ouvre sur Marianne et il se redressa sur un coude pour l’accueillir d’un sourire. “On t’attendait.” dit-il en désignant la place libre à côté d’eux du plat de sa main, avant de la tendre vers elle pour l’inviter à les rejoindre. Il n’était pas ravi à l’idée de l’abandonner tandis qu’elle bataillait intérieurement, mais il avait l’impression qu’il ne pouvait en être autrement. Aussi espérait-il que ce dernier moment partagé pourrait faire une différence. De la meilleure des façons.
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The things I do for love

« Corneilla, 303, lune 13, semaine 2 »

Le souffle lui manquait face aux épreuves qu’elle affrontait. Perdue aussi bien dans ses pensées quant au passé, que tournées vers l’avenir, Marianne sentait souvent le sol se dérober sous ses pieds pour l’engloutir entièrement. Mais désireuse de ne vouloir inquiéter personne, elle se taisait et essayait de prendre sur elle. De trouver cette force intérieure grâce à laquelle, elle pourrait avancer et ainsi mieux offrir sa bienveillance à son entourage. Mais comment y parvenir alors qu’elle était devenue le bourreau de la mère qu’elle avait rendu orpheline ? Certes, elle n’avait pas abattu la lame glacée contre la nuque de celle qu’elle avait tant voulu considérer comme son amie, mais elle avait largement participé à son exécution. Son cœur se tordait de douleur à cette pensée, culpabilisait quant à tout ce que cela impliquait. Il ne lui suffisait que d’une pensée en direction de la jeune Diana pour que la peine l’assaille et lui jette des pierres dans le dos. L’obligeant à courber son échine, la repliant secrètement un peu plus sur elle-même. La jeune Seigneur se sentait véritablement perdue et ce malgré les soutiens de son entourage. Brynden, dans un premier temps, l’avait rassuré quant au fait de sa décision à lui, désireux de la déculpabiliser, mais aussi de la rassurer quant à la confiance qui régnaient entre eux. Bien sûr, elle la lui témoignerait et la lui offrirait aussi présentement que dans l’avenir, jamais, elle ne remettrait leur amitié en doute. Et elle s’était rassurée de le savoir présent pour elle à ce moment-là. Toutefois, ceux qui lui apaisaient véritablement le cœur n’était autre que la famille qu’elle formait en compagnie de Lucas, Tysha et le petit être qui grandissait et se frayer une bonne place dans son ventre. Tous participaient à son bien-être et tous parvenaient, d’une certaine manière, à lui permettre d’apaiser ces émotions qui la perdait ne serait-ce que pour quelques heures. Des heures qu’elle chérissait plus que de raison, des heures dans lesquelles elle désirait s’enfermer pour oublier et avancer. Car c’était ainsi qu’elle y parviendrait : en avançant. Et elle l’avait bien compris alors qu’elle retrouvait les bras de son chevalier ou lorsqu’elle entendait les rires de leur fille.

Hélas, le temps lui déroba une fois de plus ses quelques désirs de renforcement de ses forces alors que l’approche d’un siège nouveau avait été déclaré. Elle en comprenait bien les décisions ainsi que les conséquences puisque le Conflans était à nouveau menacé par les félonies d’un traître. Mais savoir Lucas loin d’elle, mettant à nouveau sa vie en danger pour les sauver tous, veillait à l’angoisser un peu plus cette fois-ci. Elle savait très bien qu’il ne serait pas présent au moment où elle mettrait au monde leur enfant et elle le connaissait assez pour savoir que cette vérité veillerait à l’angoisser et donc le détournerait un peu de son attention lors du combat. Autant l’avouer, Marianne ne désirait en rien être un fléau pour Lucas. Alors elle le rassurerait encore et encore, lui prouvant que tout irait pour le mieux maintenant que Tysha était parmi eux, il n’y avait aucune raison que le second risque de lui causer du tort. N’était-ce pas ce que les adages mettaient en avant ? Aussi veillait-t-elle à lui prouver qu’il pouvait lui faire confiance autant qu’elle la lui donnait à son tour, en le rassurant sur le fait que tous survivraient. Ses yeux n’avaient de cesse que de lui témoigner de cette vérité, de lui prouver de sa croyance pour ainsi apaiser les tourments de l’homme qu’elle aimait plus que tout et dont elle ne voulait plus voir partir. Toujours encline à désirer le meilleur pour lui, pour Tysha mais également pour le reste du Conflans, Marianne souriait avec joie, bénissait les Sept de cet instant. La Paix se devait d’obtenir gain de cause et l’Espoir, lui, se devait de persister pour que ce monde puisse s’avérer bien meilleur pour les générations futures que pour les leurs.

La jeune fille terminait à peine sa marche, Verpied, toujours flanqué à ses côtés, alors qu’elle se décida à rejoindre l’ancienne chambre de son époux, aujourd’hui devenue la leur. Son cœur s’emplissait d’une joie incommensurable alors que ses pensées se tournaient vers cet instant qu’ils allaient partager en famille. Certes, le départ était annoncé au lendemain, mais Marianne désirait plus que tout profiter un peu plus encore du temps qu’il leur restait. Son sourire grandissait à mesure qu’elle se rapprochait et à peine avait-t-elle franchi la porte que déjà les odeurs, propres aux siens, lui rappelaient combien tous les deux lui avaient manqué. Comme à chaque fois, Marianne avait l’impression de sentir le soleil rayonner depuis son cœur vers l’ensemble de son être. Et l’écoute des quelques chants offerts par son époux à leur fille veillait à faire rosir un peu plus ses joues, tant le bonheur lui était palpable et ce naturellement. Elle se rassurait de savoir qu’il profitait de la présence de Tysha et que cela devait probablement gonfler son courage pour ce qui allait l’attendre. Tout comme elle se rassurait de savoir que leur petite profitait également de la présence de son père pour ainsi se forger des souvenirs, dont elle ne se souviendrait plus, mais que Marianne lui rappellerait à la moindre occasion. De délestant de son manteau, la jeune fille leur lança un sourire radieux. « J’espère que mon absence ne vous a pas causé trop d’impatience. » Son ton se voulait amusé alors qu’elle s’empressait de crocheter ses doigts à ceux de son époux. « Vous m’avez tant manqué. » rajoutait-t-elle en essayant de s’installer de l’autre côté de Tysha, non sans déposer un baiser sur le front de leur fille puis les lèvres de son époux. « Je suis bien curieuse de savoir ce que vous étiez en train de chanter tous les deux. » Son cœur chantait contre sa poitrine, alors qu’elle ramenait la main de son époux au niveau de sa bouche pour y déposer un tendre baiser et l’abaisser sur son venter arrondi pour qu’il puisse sentir la nouvelle vie qui viendrait compléter leur famille. « Mon petit doigt me dit que ton père  chantait les louanges d’un magnifique chevalier prêt à tout pour défendre l’élue de son cœur. » Même si elle s’adressait à Tysha, Marianne se mit à sourire en direction de son époux afin de lui offrir cette même bonne humeur qui viendrait probablement le réconforter dès le lendemain.

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« Corneilla, 303, lune 13, semaine 2 »

Lucas regarda son épouse quitter son manteau avant de se rapprocher d’eux. Des actions, des paroles, tout ce qu’il y avait de plus ordinaires qui ne laissaient pas transparaître que ce jour-là n’avait rien d’un jour comme les autres. Il se jouait dans leurs appartements des au revoirs sous couverts de moments de convivialité quotidienne. La colère n’était plus en surface chez le Nerbosc mais il sentait autre chose. Il y avait ses mains invisibles autour de son poitrail, sur ses côtes. Tout juste perceptibles lorsqu’il respirait bien et qui pourtant menaçait de l’étreindre avec violence s’il pensait un peu trop longtemps au lendemain, au fait que son épouse allait lui manquer, que Tysha aussi, qu’il était plus que probable qu’il ne soit pas encore rentré pour l’accouchement de leur deuxième enfant… s’il rentrait tout simplement… Les images de son accouchement un peu plus d’un an auparavant lui revenaient en mémoire et il commençait à avoir du mal à respirer. Il avait failli la perdre cette nuit-là, alors qu’elle avait passé plusieurs heures à s’épuiser pour donner naissance à Tysha. Mais elle avait pu compter sur lui et sur sa cousine adorée. Et le royaume était vraisemblablement en paix. Lorsque le terme viendrait, d’ici quelques semaines, il ne serait pas là, pas plus qu’Azilys, et Marianne songerait à la guerre qui se trouvait à leurs portes. Si seulement Brynden avait accepté de partir lorsqu’il l’avait voulu… Peut-être aurait-il eu plus de chances d’être là pour son épouse dans ce difficile moment…

La voix de Marianne le ramena à lui et les mains retirèrent les griffes de son poitrail. Il se rendit compte qu’il avait douloureusement serré ses mâchoires et il les relâcha avec un soupir. “On avait hâte que tu arrives mon amour, pas vrai Tysha ? Mais on a réussi à s’occuper en attendant.” Il lui rendit son doux sourire. Évidemment que si la décision lui appartenait, il ferait en sorte de n’être jamais séparé d’elle. Mais il ne voulait pas qu’elle puisse croire qu’elle était la cause d’une quelconque mauvaise émotion chez lui. La seigneur de Castel-Bois n’avait pas besoin de cela en ce moment. D’autant plus qu’elle représentait tout ce qu’il avait de plus positif dans sa vie. Elle était sa bouffée d’air frais, sa raison de vivre. Il ne pouvait même pas imaginer à quoi son quotidien ressemblerait en cet instant s’il n’avait pas pu l’épouser… Mais voilà bien pensée bien cruelle dont il pouvait s’épargner en cet instant. Lorsqu’elle se pencha pour déposer un baiser sur ses lèvres, la main qu’il avait affectueusement sur Tysha se dirigea vers ses joues, rafraîchies par l’air extérieur, afin d’en caresser l’arête avec tendresse. Le baiser pris fin et il resta proche d’elle, regardant les traits de son visage avec amour, comme au premier jour, tandis que Tysha agitait les bras entre eux. “Il faut bien que je lui transmette quelques-uns de mes talents…” répondit-il avec humour tandis que Marianne lui attrapait la main pour y déposer un baiser. Puis ses yeux suivirent le geste de Marianne qui venait de le diriger vers son ventre rebondie par la grossesse entamée environ sept lunes auparavant… Lorsqu’ils étaient rentrés à Castel-Bois après leur périple dans le Val d’Arryn qui les avait finalement conduits jusqu’à Bois-de-Saule puis Corneilla pour rencontrer Melina. “Quoi que, je ne serais pas mécontent que nos enfants aient tout de toi. Je ne pourrais jamais recevoir plus beau cadeau que cela.” Tout en gardant la main sur son ventre, il pivota son visage pour déposer un tendre baiser sur la joue qu’elle lui présentait. “Pour l’élue de son cœur oui, et pour toutes les valeurs qui leur sont chères à tous les deux. Pas vrai Tysha ?” Celle-ci répondit à ses parents en agitant ses bras un peu plus encore, puis en reprenant avec ses mots la mélodie que son père avait fredonné avant. Lucas rit doucement, avant de reporter ses émeraudes sur son épouse. “Comment te sens-tu ?” demanda-t-il doucement. Il voulait savoir. Il savait que les choses n’étaient pas aisées pour elle, de porter la culpabilité de l’exécution de Liane, ou plutôt de l’orphelinage de Diane. Lucas avait envie de lui dire que Liane était la seule responsable de son sort, que sans trahison, il n’y aurait jamais d'exécution, que la Vance avait été égoïste de la mettre au milieu de tout cela avec sa confession… Mais il savait que ses mots ne seraient pas suffisants pour soulager le cœur de son épouse, il était probablement trop tôt… Il y avait aussi le souvenir de ses propres parents à elle, mis à mort sur ordre d’Hoster Tully… Il lui faudrait trouver un chemin plus concret pour lui permettre de retrouver la lumière. “Et le bébé ? Tu n’es pas trop fatiguée ? Le mestre est confiant ?”
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« Corneilla, 303, lune 13, semaine 2 »

Ils avaient besoin de ce temps suspendu, de cette occasion si particulière dans laquelle ils se plongeaient ensemble pour mieux rassembler leurs courages. La hâte qui succèderait à cet instant pourrait bien attendre, car, il leur fallait ce temps rien qu’à eux. Ensemble, en famille, dans cet élan de tendresse où se mêlait sans aucune hésitation l’amour qu’ils savaient s’offrir. Il était aisé de voir combien la tension résistait, combien ils ne désiraient en rien la laisser les submerger parce qu’ils désiraient tous les deux prouver à leur fille que le jour était ordinaire. Même s’il ne l’était en rien, même s’ils devraient se séparer le lendemain, Tysha méritait le meilleur pour affronter les jours qui suivraient. Alors leurs sourires se confondaient l’un avec l’autre, leurs doigts se crochetaient de cette manière si particulière qui ravivait un peu plus le cœur de la jeune fille. Parce qu’il était là, son chevalier, l’âme de son cœur, et qu’elle désirait tout simplement graver les moindres instants qu’il leur accordait dans son être tout entier. Les joues de la jeune fille se mirent à rosir un peu plus devant le surnom que son époux venait à peine d’employer. Jamais, elle ne pourrait s’en lasser, jamais, elle ne saurait même s’en habituer tant l’impact que cela représentait veillait à faire chanter un peu plus son cœur contre sa poitrine. Ses yeux se mirent à s’illuminer et la bonne humeur persistait malgré l’impact de tout ce que cela impliquait pour l’avenir. Son absence, sa mise en danger, l’épouse se sentait terriblement égoïste de désirer le garder auprès d’elles, néanmoins, elle ne pouvait se substituer au rôle et au devoir que son amour se devait de tenir pour rétablir cette paix qu’ils désiraient offrir pour leurs enfants. « Tu aurais du me faire demander, je me serai dépêchée. » avouait-t-elle sur ce même ton amusé, même si elle demeurait sincère dans ses mots. Elle comprenait combien chacune de ces quelques minutes seraient un havre de paix pour les jours à venir, combien chacun de leurs instants s’avérerait unique pour recouvrer son courage. Puisqu’elle le vivait exactement de la même manière de son côté.

Mais bientôt leurs habitudes reprirent le dessus et veillèrent à la transporter directement dans ses bras. Ses émeraudes chatoyant les contrées des paysages qu’elle admirait à en perdre raison dans le fond de ses yeux. Ses lèvres se retinrent quelques secondes supplémentaires aux siennes pour profiter de ce goût dont elle ne pouvait se passer, dont elle désirait connaître à nouveau. Et bientôt leurs sourires se confondirent une fois encore, délaissant un peu la petite qui gigotait à côté d’eux, pour profiter simplement de ces quelques secondes où ils pouvaient se retrouver, eux. Le rire ne tarda pas à se joindre à celui de son époux devant la remarque qu’il lui partageait. « Je suis persuadée qu’elle aura bien d’autres choses de toi… » Ses doigts effleuraient dans un premier temps le sommet de la tête chevelue de leur petite fille alors qu’elle songeait à ce caractère qu’elle lui espérait. Tysha était déjà parfaite à ses yeux, et ressemblait tellement à son père, que Marianne voulait simplement qu’elle puisse perpétuer ce sens de l’honneur et ce courage qu’il maintenait en lui et dont il était prêt à partager à qui lui semblait méritant. Et elle espérait qu’il en serait de même pour leur enfant à naître, dont elle ne tarda pas à présenter par le biais de ce geste anodin au jeune homme. Son sourire se mit à grandir tendrement devant les quelques attentes du jeune père et bientôt ses joues se remirent à rosir lorsque ses lèvres les effleuraient. « Je leur souhaite d’avoir plus de toi que de moi, ainsi je le sais, le monde sera à leur image : bon et juste. » ne put-t-elle retenir de se justifier alors qu’elle essayait de se positionner de manière à laisser Tysha entre eux, mais en maintenant une distance rapprochée vers Lucas pour que leurs jambes puissent rester accoler. Le rire vint à raviver un peu plus la situation, réchauffer son cœur alors que la réponse à sa question concernant le chant à peine entendu ne tarda pas à réveiller les ardeurs de leur petite fille. Marianne adorait les entendre chanter et ne se lassait pas de pouvoir admirer leur fille s’emporter de cette manière. « Je vois… J’ai déjà hâte que vous me la chantiez à nouveau. » Sa main libre vint simplement passer doucement entre les quelques mèches de Tysha pour lui caresser ainsi sa chevelure et lui donner une tendresse qu’elle ne retenait jamais bien longtemps avec elle.

Et puis la question que lui posait son époux l’amena à détacher son regard de leur fille pour croiser directement ses émeraudes avec les siens. Marianne comprenait le sens de cette question et n’en parut pas étonnée. Car tout comme elle, Lucas avait également ce caractère bienveillant duquel naissait l’ensemble des espoirs qu’elle aimait chez lui. « Mieux. » La sincérité veillait à lui permettre de lui rappeler cette sincérité qu’ils partageaient, cette confiance qu’ils entretenaient depuis le début et dont ils puisaient l’essence même de leur amour. « Il y a des moments où mes pieds me donnent l’impression de se dérober et que la terre s’ouvre pour m’engloutir. Mais ils s’amoindrissent depuis quelques jours… » Est-ce le temps ? Est-ce le fait que son esprit était ailleurs ? Est-ce le départ imminent de son époux ? Marianne ne pouvait en expliquer les raisons néanmoins, elle désirait plus que tout donner de la force et non de l’inquiétude à son époux. « Sais-tu si… Ser Desmond prévoit de vous accompagner ? Car, j’aimerai écrire à Rhialta afin de lui témoigner de mon soutien et … » Ses mots se taisaient dans sa gorge, elle sentait que la boule étaient en train de se former, l’obligeant par ailleurs à détourner son regard pour l’apposer sur la petite silhouette si innocente de Tysha. «… Il m’arrive de songer à cette pauvre Diana et à la solitude qu’elle doit affronter… Je ne sais quoi faire pour apaiser une douleur qu’elle ne pourra jamais tarir. » Un soupir lui échappait devant ce constat, devant cette réalité qu’elle ne connaissait que trop bien pour l’avoir vécu. Toutefois, elle se persuadait qu’elle aurait tout le temps nécessaire pour trouver une solution ou du moins un moyen pour soulager un peu ce mal. « J’aurai tout le temps voulu pour trouver une solution. Ne t’inquiète pas, je vais mieux. » Il fallait qu’elle se reprenne parce qu’elle ne désirait en rien infliger ses tracas à son époux, pas maintenant, surtout pas maintenant. Il méritait sa force et non ses doutes, voilà pourquoi elle parvenait à remonter son regard et lui donner un sourire, même si ce dernier pouvait paraître comme attristé. Elle serra un peu plus sa main qui restait apposée sur son ventre arrondi au moment où il lui demandait des nouvelles de ce petit être à venir. « Le mestre est très confiant à ce sujet. D’ailleurs, tu pourras peut-être sentir à quel point il ou elle est très vigoureux. Il n’arrête pas de bouger. » Son sourire grandissait à mesure qu’elle lui rapportait ce détail. Et elle espérait secrètement que le petit être puisse prouver à son père à quel point il se dévoilait déjà fougueux. « Tout se passera bien, cette fois. » s’enquit-t-elle de le rassurer alors qu’elle se doutait que les images de son précédent accouchement devait hanter son époux. Elle-même avait eu très peur et craignait pour cette nouvelle délivrance, toutefois, elle avait rassemblé assez de témoignages de la part des autres femmes pour en être un peu plus confiante. « Beaucoup m’ont rapporté que le plus difficile reste le premier. » Son sourire essayait de le rassurer un peu plus. « Essayons de leur faire confiance. » Ses yeux essayaient de lui prouver combien elle désirait le rendre heureux, lui prouver qu’elle ferait tout pour rester pour lui, pour Tysha. Parce qu’elle désirait plus que tout qu’ils puissent se retrouver afin de vivre enfin cette vie pour laquelle ils se battaient tant.


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« Corneilla, 303, lune 13, semaine 2 »

Lucas offrit un nouveau sourire tendre à son épouse. “Jamais je ne te demanderais de te hâter mon amour. Tu vas au rythme qui est le tien et que tu juges bon. Nous nous sommes tenus bonne compagnie avec Tysha, je t’assure, tout va bien.” Il serra ses doigts dans sa main de manière un peu plus prononcée l’espace de quelques secondes, cherchant ainsi à la rasséréner. Il était hors de question qu’il fasse courir sa femme, enceinte qui plus est, dans les couloirs de Corneilla pour son propre loisir. Il avait justement trop d’amour pour elle, trop de respect. “D’après certains poètes, il est bon que les couples se manquent parfois. Et regarde comme ça nous réjouit de te retrouver après une séparation de rien du tout.” ajouta-t-il sur un ton taquin, tout en haussant les épaules. Il ne pouvait imaginer un monde où il se lasserait d’elle. Jamais. Mais ce plaisir de sentir son propre visage s’illuminer dès qu’elle pénétrait dans une pièce où il se trouvait déjà… cela faisait partie des petits plaisirs qu’il ne voulait pas renier. Jamais. Et il n’y avait pas que les regards et cette chaleur qui le remplissait aussitôt. Il y avait tous ces petits gestes, ces mouvements d’affection qu’ils avaient constamment l’un pour l’autre chaque fois qu’ils laissaient derrière eux le vide de la séparation. Leurs mains s’unissaient à nouveau, leurs lèvres se frôlaient et des baisers étaient déposés sur un front ou des cheveux. Lucas ne connaissait rien de plus tendre ou de plus doux.

Et ils n’étaient plus seuls à expérimenter cela. Tysha était venue amplifier leur bonheur et leur amour. Dans ces moments calmes et de complicité, il lui semblait qu’ils pouvaient être invincibles dans cette famille. Et la veille d’un départ en guerre, il n’y avait rien de plus grisant et rassurant. Il reprit donc son air taquin lorsqu’ils évoquèrent ce que leur fille aînée pouvait justement tenir de lui. Il serra les dents de façon exagéré et inspira avec difficulté. “Je ne te le souhaite pas… Je crois que tu as oublié les anecdotes de mon frère ou de Shella quant au véritable sauvageon que j’étais dans ma jeunesse…” expliqua-t-il d’un air faussement contrarié, tout en passant une main affectueuse dans les cheveux sombres de leur fille. Quelque part, il souhaitait découvrir sa propre curiosité dans les yeux de Tysha, mais il savait que si elle s’avérait aussi aventureuse que lui, ils n’auraient pas fini de se faire du souci pour elle et ses aventures. Et si Lucas souhaitait sincèrement que Tysha et l’enfant à naître tiennent de leur mère, cette dernière en réclamait tout simplement l’inverse. Le Chevalier à la Corneille eut un petit rire moqueur, avant de se pencher vers son épouse pour déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. “Ne partons pas fâchée ma tendre, ne me contredis pas de la sorte.” commença-t-il taquin. “Qui voudrait de quelqu’un aussi prompt à la colère que moi ? Je suis bien chanceux que tu ne te sois pas encore aperçue de mes défauts. Trop chanceux.” Il se décala légèrement pour se rapprocher d’elle et la serrer dans ses bras quelques instants. Il avait parlé d’un ton détaché et léger, mais il savait bien ce qu’il lui avait fait traverser à son retour des Îles de Fer. Il en avait honte, plus que tout le reste, et il n’aimait pas aborder ce sujet, bien trop heureux que l’essentiel soit derrière lui. Il craignait de raviver de trop vieilles blessures et que Marianne ne finisse par voir la vérité le concernant et ne cesse de l’aimer. “Mais si tu m’aimes ainsi, alors je sais que tu aimeras nos enfants à l’infini, quoi qu’il arrive, puisque tu ne sais pas aimer autrement, et que je ne changerais cela pour rien au monde.” Il se hissa légèrement sur ses bras pour gagner un peu de hauteur et déposer un tendre baiser sur la chevelure de son épouse, avant de passer une main autour de sa taille, tandis que l’autre venait caresser son ventre rebondi et plein de vie.

Il savait que les temps étaient compliqués pour Marianne. Il avait cherché à la faire sourire ces premiers instants de leurs retrouvailles, de lui réaffirmer son amour, de la rassurer sur ce qu’il voulait pour leur avenir malgré l’incertitude des semaines voire des lunes à venir. Mais il voulait aussi savoir en toute sincérité comment elle se sentait vis à vis des derniers événements arrivés dans le Conflans et vis à vis de sa grossesse. Malheureusement, l’accouchement de Tysha était encore bien trop présent dans sa mémoire et il craignait de la perdre à nouveau, au point qu’il était prêt à faire une croix sur son envie d’une grande famille si cela signifiait garder Marianne à ses côtés jusqu’à son dernier souffle. Il accueillit sa réponse avec un léger sourire. Soulagé bien que remué par les confessions de son épouse. Qu’il se sentait inutile dans cette bataille qu’elle menait. Il n’osa pas la couper comme elle se confiait à lui, mais ses tourments étaient les siens également. Finalement il se rapprocha à nouveau d’elle pour que leurs épaules se touchent et il pressa un peu plus sa main pour elle afin qu’elle sente son soutien et sa présence. “Je ne suis pas certain… je n’ai pas été de toutes les réunions comme tu le sais… mon humeur n’était pas tellement compatible avec ces longues discussions de préparation.” dit-il avec un léger soupir. “Je lui demanderais ce soir, ou demain avant de partir et je m’assurerais que tu ais ta réponse.” conclut-il avec un sourire encourageant. “Je ne peux qu’imaginer ce que tu ressens ma douce… les échos que cela éveillent en toi, avec ton histoire. Mais je ne suis pas certain que tout soit tout à fait comparable…” Et puis c’était un autre temps. “Diana est entourée de gens qui l’aiment… et je nous compte dans le lot. Si tu souhaites qu’on soit plus présent dans sa vie, si tu as ressens ce besoin là, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu l’obtiennes.” Il glissa un doigt avec délicatesse sous son menton pour l’obliger à relever ses yeux vers les siens. “Tu m’entends ?” ajouta-t-il avec douceur et dévotion. Si Marianne avait besoin de voir Diana toutes les semaines pour s’assurer qu’elle se portait bien, qu’elle ait une présence féminine et maternelle dans son entourage pour pallier à l’absence de Liane, alors ils le feraient.

La tension redescendit quelque peu lorsqu’il fut question de sa grossesse. Bien sûr Lucas était nerveux mais au moins, Marianne et le mestre de Corneilla se voulaient rassurants. La main sur le ventre de son épouse depuis plusieurs minutes, le Nerbosc avait effectivement senti des mouvements au contact de ses doigts. “Il ou elle a hâte de nous rencontrer, c’est certain.” dit-il en retrouvant un sourire ému. “Tu me le promets ? J’ai peur de ne pas pouvoir être là pour toi… je ne me le pardonnerais pas s’il t’arrivait quoi que ce soit…” avoua-t-il alors que sa voix se brisait. Il baissa la tête, son front venant s’appuyer sur l’épaule de la Harlton un instant pour s’empêcher de pleurer devant leur fille. Elle eut quelques mots supplémentaires pour le rassurer et il releva ses yeux verts vers les siens. “Si tu leur fais confiance, alors moi aussi.” Il se approcha doucement son visage du sien pour l’embrasser tendrement, un peu plus longuement. Il voulait y croire. Il ne demandait qu’à y croire.
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« Corneilla, 303, lune 13, semaine 2 »

Le repos et le calme résistaient aux tempêtes, apportaient joie et force dans les sourires qu’ils s’échangeaient, mais aussi dans l’union de leurs cœurs qui se répondaient l’un l’autre. La jeune fille espérait que ces quelques instants, puissent-t-ils durer éternellement, seraient des havres de paix dans lequel son époux saurait trouver refuge dans les moments les plus pénibles. Elle n’aimait pas leur séparation, chacun d’entre elles lui paraissait être une épreuve qu’elle peinait à affronter au fil du temps. Le danger rôdait sans cesse autour d’eux, et l’espoir de ce monde meilleur dans lequel tous les deux puisaient leurs forces se révéler être un véritable pilier pour affronter cette douleur. Alors Marianne se réfugiait volontiers dans les sourires que son chevalier lui offrait, recevait chacune de ses caresses comme si elles étaient les premières d’une longue série, car oui, il lui reviendrait. Elle osait y croire non plus seulement pour elle, mais pour leurs enfants qui n’attendaient que le retour de leur père. Sa force se forgeait au rythme de celle que son Amour lui renvoyait et elle ne désirait en rien le décevoir dans cette quête. Pas alors qu’il préservait son courage, pas alors qu’il leur offrait l’occasion de connaître un monde dans lequel la paix aurait une place privilégiée. Lucas était et resterait à jamais sa source d’inspiration et le modèle grâce auquel elle définissait le sens propre d’espoir. Alors à peine avait-t-il évoquer le manque et la séparation que déjà ses doigts se crochetaient un peu plus aux siens tant le double sens représentait une vérité qu’elle voulait plus que tout maintenir à jamais. « De toutes les façons, à présent que je vous ai retrouvé, je ne compte plus vous quitter. » renchérissait-t-elle alors qu’elle offrait un grand sourire tout aussi taquin à son époux que lui savait le faire en la regardant de cette même manière. Bien sûr, Tysha retrouvait ses habitudes avec ses deux parents, désireuse de recevoir l’amour de l’un comme de l’autre. La petite fille s’était placée juste entre eux, de manière à capter leurs attentions dès que la moindre occasion s’y prêtait. Cette habitude avait pour effet de faire sourire d’amusement la jeune mère, qui lançait, malgré tout, des œillades complices à son époux. Et dès que l’opportunité se révélait adaptée, les lèvres de Marianne se glissaient vers celles de Lucas, ses doigts serraient davantage les siens et son sourire s’éveillait au moindre baiser qu’elle recevait.

Naturellement, la conversations les menaient vers cet espoir de retrouver un peu plus de l’autre dans le caractère de leurs enfants. Si Lucas leur souhaitait calme et bonté, Marianne, elle leur recherchait courage et vie comme leur père. Ce qui eut l’occasion d’éveiller quelques petites remarques où l’amusement se glissait volontiers pour laisser paraître combien leur complicité était forte et confiante. L’air faussement contrarié qu’il adoptait ne put que faire rire doucement la jeune fille, cette dernière se rappelant les quelques récits entendus de la part de son beau-frère et confident au sujet du chevalier. Des récits, qui, ne l’empêchaient en rien de voir combien Lucas avait été un enfant plein de vie, de courage, et de volonté. Tout ce qui l’avait amené à devenir l’homme qu’elle aimait et pour qui elle serait capable de sacrifier sa vie pour qu’il puisse lui survivre. Prête à lui répondre concernant sa remarque quant à son passé d’enfant téméraire, la jeune fille fut devancée par le baiser qu’il déposait sur ses lèvres et les remarques qui s’en suivirent. Aussitôt, son sourire n’en devenait que plus triste alors qu’il se dénigrait de cette manière. Elle n’appréciait pas qu’il le fasse, tant elle trouvait injuste qu’il ne parvienne pas à se voir à sa juste valeur. « Ta colère n’a jamais été un défaut mon Amour. » lui répondit-t-elle avec sincérité alors qu’elle rapprochait à son tour la distance et posait à son tour ses lèvres contre les siennes. « Jamais. » appuyait-t-elle alors qu’elle perdait ses émeraudes dans ses prairies verdoyantes afin qu’il la croit. Malgré les épreuves qu’ils avaient traversées, malgré toute cette peine qu’ils avaient su affronter, la jeune fille ne percevrait jamais l’emportement de son époux comme un défaut. Pas alors qu’il lui avait prouvé à maintes occasions combien il savait se reprendre pour essayer de se raisonner. Et elle espérait qu’il le comprenne alors qu’elle se laissait rapprocher de cette manière et que les mots qu’elle entendait ne furent que des échos de ce qu’elle ressentait et penser. « Pour sûr que je t’aime tel que tu es et que je suis chanceuse de pouvoir faire partie de ta vie. » Elle le laissa faire au moment où il apposait un baiser sur sa chevelure et ne put s’empêcher de retenir un instant son visage en passant sa main sur l’arrête de ce dernier. La jeune fille désirait qu’il puisse lire dans son regard combien ses mots étaient forts et sincères, combien son amour était le plus beau des cadeaux qu’il avait pu lui offrir et qu’elle désirait simplement qu’il puisse ressentir la même chose de son côté lui aussi.

Ils retrouvèrent cette position si enivrante et apaisante, cette joie de pouvoir partager un moment en famille et dans lequel ils étaient en mesure de puiser toutes les forces nécessaires pour affronter le monde entier. Marianne profitait de chacun des caresses de son époux, laissait sa main caresser le dessus de la sienne alors que ses mouvements sur son ventre arrondi l’apaisaient. Le discours les mena vers ce désir de se rassurer l’un l’autre, vers cette volonté de savoir qu’il ne la laisserait pas en pleins tourments. Les mots ne tardèrent pas à quitter ses lèvres pour ainsi faire part de confessions qu’elle avait gardé pendant quelques longues journées. La difficulté de son état moral avait mené bien trop de doute dans l’esprit de son chevalier et elle ne désirait pas que cela lui cause du tort pour les batailles qu’il viendrait à mener. Les confidences s’échangeaient, veillant simplement à vouloir trouver du bon dans cette situation. Ou plutôt à connaître l’avenir dans lequel elle avait plongé cette pauvre Diana. La jeune fille perdait ses yeux dans ceux de son époux au moment où ce dernier lui indiquait ne rien savoir quant à la présence de Desmond dans les rangs du ban Nerbosc. Un triste sourire passa la barrière de ses lèvres devant cette information. « Merci. » rétorquait-t-elle alors qu’elle caressait doucement le dessus de sa main à l’aide de son pouce. Et puis son regard se baissa l’espace de quelques secondes alors que les fantômes se réveillaient autour d’elle et qu’elle comparait indubitablement la situation de cette pauvre petite orpheline avec la sienne. Lucas avait raison sur ce point. Les situations n’étaient pas les mêmes et l’enjeu était tout autant différent lui aussi. Néanmoins, il persistait cette même tournure, celle d’un manque d’un parent et de fait d’une certain naturel qui viendrait forcément à manquer à la petite fille. « Les temps sont différents et les enjeux aussi, je sais que tout n’est pas identique. Mais… il n’en reste pas moins que la perte d’un être cher l’est. » Sa confidence veillait à se tarir dans les cheveux de leur petite Tysha alors qu’elle inspirait doucement dans ses derniers pour profiter de l’odeur qu’ils dégageaient. Elle ne pourrait imaginer un monde où elle puisse être séparée de leur fille, où elle la saurait seule à affronter la vie sans qu’ils ne puissent la guider. Alors bien sûr, elle se sentait coupable d’avoir ôter cela à Diana et entendre les élans de bienveillance de son époux à ce sujet la rassura. Son visage se redressait alors qu’elle sentait une légère pression l’obligeant à lever son regard et aussitôt, la jeune fille se mit à hocher la tête de manière affirmative. « Merci mon amour, merci de veiller à son bien être et de m’écouter pour me rassurer. » Ce fut à son tour de se redresser doucement de manière à venir rapprocher la distance avec Lucas. Ses lèvres trouvèrent les siennes dans un premier temps avant de venir apposer tendrement un baiser sur le sommet de son front. « Merci. » répétait-t-elle avant de lui sourire tristement certes, mais ce sourire prouvait combien elle lui était reconnaissante de tout ce qu’il veillait à lui offrir et tout ce qu’il faisait pour elle. « Je m’engagerai à écrire à Rhialta afin de prendre des nouvelles. » lui confiait-t-elle à nouveau pour lui prouver qu’elle désirait plus que tout effacer ce démon en elle pour qu’ils puissent tous profiter des instants de bonheur qu’ils avaient veillé à construire.

Et puis l’apaisement revint une nouvelle fois dans la conversation. Guidé par cet élan d’assurance qu’elle désirait plus que tout lui offrir afin qu’il puisse partir l’esprit léger. Touchée par l’attention qu’elle recevait, la jeune fille serrait un peu plus la main de son époux. Elle ne voulait pas qu’il parte l’esprit tourmenté, craintif quant à un retour auquel ni lui ni elle n’avait de possibilité d’en émettre la moindre tournure. Marianne optait pour l’espoir comme elle l’avait toujours fait afin que son chevalier puisse partir l’esprit plus léger, le cœur gonflé d’amour et d’espérance de tous les revoir avec ce même sourire qu’elle lui donnait à présent. « Je te promets de tout mettre en œuvre pour que la délivrance se passe bien et que nous puissions nous retrouver dans cette même chambre, sur ce même lit, accompagnés d’un petit être de plus. » Elle n’aimait pas le voir attristé, apeuré, surtout lorsque cela la concernait. Et même si elle admettait que la naissance de Tysha lui fut d’une terrible difficulté, Marianne osait croire les témoignages qu’elle avait pu recueillir. Oui, elle avait elle-même peur de la tournure des évènements, oui, elle était aussi ignare que tous quant à savoir si le déroulement serait plus facile ou compliqué, néanmoins, elle osait croire qu’ils pourraient se retrouver en famille et qu’ils vivraient de belles aventures pour encore des décennies. La jeune Harlton mettrait tout en œuvre pour profiter des années à venir, pour vieillir aux côtés de son chevalier, pour voir grandir leurs enfants mais surtout pour continuer à partager ce bonheur qu’elle ne vivait qu’en leurs compagnies. « Je vous aime tellement Tysha et toi que je ne laisserai aucune malchance ou épreuve me séparer de vous. » lui partageait-t-elle alors qu’elle caressait à nouveau sa joue après ce tendre baiser qu’elle venait tout juste de recevoir. « Et je serai capable de venir te chercher pour te ramener à la maison si jamais tu en doutes. » Sa fausse menace se lisait parfaitement dans son regard, mais elle tenait simplement à prouver à Lucas qu’elle ne l’abandonnerait jamais et qu’elle se battrait à sa manière, tout comme lui allait le faire sur le champs de bataille. « Reviens-nous Lucas, reviens-moi. » lui confiait-t-elle alors que ses yeux s’embuaient doucement devant l’émotion qui grimpait dans son cœur. « Ne prenez pas de risques inutiles s’il vous plaît. » lui demandait-t-elle alors qu’elle continuait ses caresses sur son visage. Elle savait que la rancœur risquerait de l’emporter à maintes occasions et qu’il serait forcément mis à rude épreuve devant sa colère.


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« Corneilla, 303, lune 13, semaine 2 »

Alors que leurs routes s’apprêtaient à se séparer une nouvelle fois, les deux époux faisaient le meilleur usage possible du temps qu’il leur restait. Ils n’étaient qu’amour pour l’autre et ils étaient primordiale pour eux de se le dire avant que l’absence ne viennent altérer leurs certitudes. Dans cette chambre qui était la leur, ils profitaient de cette bulle rassurante et calme, où la trahison des Bracken n’avait pas de prise et où seul l’espoir de jours meilleurs éclairait les esprits. Seulement, après quelques taquineries au sujet de Tysha et du futur enfant à naître, Lucas avait souligné son plus gros défaut, celui qu’il tenait de son père mais qui l’empêchait parfois de soutenir le regard son reflet dans n’importe quelle surface polie. Il se souvenait de cet excès de colère qu’il avait eu à Lestival, repoussant une fois de plus son épouse dans ses retranchements pour mieux la protéger de lui. Et pourtant il n’avait pas pu se résoudre à la perdre… et au moment où le lien avait semblé sur le point de rompre, il l’avait ramenée à lui, plus proche que jamais auparavant. Si proche que Tysha avait vu le jour dix lunes plus tard. Mais il se détestait encore de lui avoir fait subir cela. Sûrement que ses souvenirs étaient tronqués d’une part de réalité, mais il ne lui avait jamais semblé que les colères de son père s’étaient tournées vers Arwyn. Et c’était cet amour là qu’il idéalisait depuis le plus jeune âge, cette histoire là qu’il cherchait à reproduire, plus ou moins consciemment. Pourtant en cet instant, Marianne déclarait que sa colère n’était pas un défaut. Il ne put s’empêcher de secouer légèrement son visage par la négative, ignorant quelques instants le regard qu’elle cherchait à ancrer sur lui. Il voulait protester, il voulait la contredire. Il n’aimait pas qu’elle fasse les frais de cette facette de son caractère. Mais l’idée de perdre du temps et de l’énergie à débattre d’un sujet sur lequel ils ne pourraient jamais tomber d’accord lui semblait plus absurde que jamais. Et les mots que son épouse eut ensuite pour lui le confortèrent dans ce choix là. Il retrouva finalement un soupçon de sourire. “Je suis le plus chanceux des hommes et j’espère qu’un jour, je saurais me voir à travers tes yeux, avec ton indulgence et ta compassion.” Il soupira doucement avant de capturer ses lèvres pour un baiser un peu plus passionné que les précédents. “Comme j’espère qu’un jour, tu sauras te voir à travers les miens. Toute cette lumière et cette force qui émane de toi.” Il lui offrit un doux sourire. “Heureusement qu’il nous reste toute une vie pour y arriver et partager cela.” C’était sa promesse. Celle d’une vie ensemble, à ses côtés. Il ne fuyait pas devant les combats et les obligations, mais il y allait toujours en pensant au retour, à la vie qui l’attendait à ses côtés, et les Dieux, Anciens ou Nouveaux, leur avait toujours permis de se retrouver jusque là.

Malgré leur volonté de concentrer là des instants de bonheur, Lucas avait à coeur de savoir qu’il n’abandonnait pas Marianne derrière lui, qu’elle irait bien, même avec lui au front. Il détestait encore plus les Bracken d’infliger de telles choses à leur famille dans un tel contexte, mais il aurait été naïf d’imaginer quoi que ce soit d’autre de leur part. Et Lucas se sentait incapable de rester à Corneilla sans rien faire, de laisser son frère et ses cousins partir en guerre sans les aider, sans mettre ses compétences à leur service. Après tout, il était celui qui avait pressé le seigneur des Nerbosc pour partir châtier les traîtres, ça n’était pas pour rester en retrait ensuite. Il en était incapable. Marianne, Tysha et le nouveau bébé pesaient tellement dans la balance, ils étaient sa raison de vivre, mais comme ils l’avaient évoqués plus d’une fois avec son épouse, c’était justement pour eux qu’il faisait tout ça. Il voulait savoir qu’il avait fait sa part du travail, pour un avenir meilleur, sans danger pour ceux qu’il aimait plus que tout. “Évidemment… la mort d’un proche est toujours une tragédie…” répondit-il simplement la gorge serrée. Il vit le regard que Marianne posa sur Tysha et il sut aussitôt à quoi son épouse pensait. Elle s’imaginait privée de sa fille, ou sa fille privée d’elle. Pour une fois, Lucas était moins empathique qu’elle. Pour lui, Diana avait perdu sa mère dès le jour où elle avait tué son propre père. Elle était devenue l’ombre d’elle même et jamais, oh grand jamais, le lien entre la seigneur de Bel Accueil et son héritière n’aurait pu être semblable à celui entre la seigneur de Castel-Bois et Tysha… Elle avait cédé aux ombres et son coeur en avait payé le prix… Rien ne disait que Diana n’aurait pas fini par en faire les frais tôt ou tard… ou ne soit obligée de sacrifier son propre cœur pour ne pas renoncer à sa mère. Valait-il mieux être orphelin ou l’enfant de Maegor Le Cruel ? Son choix était vite fait… “Tu sais bien que je serais toujours là pour toi, autant que je le peux… Oh comme j’aimerais ne pas avoir à te laisser seule dans un tel moment…” Il baissa le visage pour retrouver le contact de sa tête contre la sienne.

Elle avait anticipé ses doutes, comme toujours. Lucas se détacha d’elle un instant pour prendre Tysha dans ses deux bras et la soulever au-dessus d’eux, provoquant les éclats de rire de leur petite fille, avant de la reposer tout contre lui. Il caressa affectueusement ses cheveux sombres, aux boucles souples… “Rappelle-toi le miracle que tu as accompli en la mettant au monde.” Il déglutit avec difficulté et tenta de dissimuler toute la détresse que les souvenirs de cette nuit provoquaient en lui. “Tu as été si forte ce jour-là Marianne. Tu as fait tout le travail toute seule. Tu t’es battue pour nous, pour elle et les Dieux en ont eu conscience.” Il libéra une de ses mains pour caresser la joue de son épouse, enfouissant ses angoisses au plus profond de son être. “Tu as tout mon amour et toute ma confiance. Je sais que tu as cette force là en toi.” De cela, il n’en doutait pas. Il se rapprocha un peu plus pour l’embrasser à nouveau et Tysha s’échappa en rampant au bout du lit, pour ne plus être coincée entre ses parents. “Je te promets que tu n’auras pas à venir me chercher. Je ferais tout pour revenir en temps et en heure. Je pourfendrais autant de Bracken que nécessaire… Nous finirons par avoir la paix dans le Conflans, et je serais là à tes côtés.” Il l’enveloppa dans ses grands bras et déposa des baisers dans son cou, le nez dans ses boucles parfumées.
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« Corneilla, 303, lune 13, semaine 2 »

Si seulement elle pouvait le garder ici dans cette chambre avec elles. Si seulement, elle était en mesure de pouvoir arrêter le temps de sorte à préserver cet instant pour toujours. Si seulement… Hélas, la jeune fille n’en n’avait pas le pouvoir et savait qu’en fin de compte elle regretterait son geste si elle était en mesure de le réaliser. Malgré l’Amour qu’elle portait à son époux et chevalier, malgré le désir de le protéger du moindre du mal, leurs caractères respectifs étaient tout sauf égoïstes et tous deux savaient que cette séparation aussi douloureuse soit-t-elle, n’en serait que plus bénéfique pour l’avenir de leur région. Pour cette Paix qu’ils recherchaient depuis toujours et qu’ils essayaient de parfaire au mieux pour assurer un bel avenir pour leurs enfants. La douleur était omniprésente, le manque commençait même à se faire ressentir dans son âme et pourtant, Marianne concevait que Lucas se devait de répondre à l’appel de son frère et lui assurer un réel soutien pour l’avenir. Ainsi n’avaient-t-ils d’autre dessein que de profiter l’un de l’autre, de capturer chacune des caresses qu’ils s’offraient pour les inscrire et les embellir dans leurs cœurs. Voilà ce à quoi la jeune fille essayait plus que tout de s’affairer et ce malgré les quelques moues amusées qu’elle reconnaissait sur le visage de son chevalier. Même s’il n’appréciait pas certains traits de son caractère à son égard, Marianne, elle, les trouvait toutes uniques, promptes à faire de lui l’homme qu’elle aimait aujourd’hui et qu’elle aimerait un peu plus demain. Il était une lumière parmi les ombres, la plus vive selon elle, et jamais elle ne le laisserait croire le contraire. Et ce même s’il ne voulait pas l’admettre. D’ailleurs, le sourire ne tarda pas à rejoindre le sien alors qu’ils abaissaient tous les deux leurs gardes et qu’ils préféraient de loin privilégier leur intimité confiante et mutuelle. Le rosé ne tarda pas à poindre sur ses joues, ravivant un peu plus son sourire, faisant en sorte de rapprocher cette distance un peu plus entre eux et ce même s’il ne la regardait pas encore. Elle était celle qui avait le plus de chance, celle qui vivait littéralement une histoire d’amour à lui en couper le souffle grâce à lui. Jamais, elle n’aurait cru pouvoir ressentir autant, être submergée par ce sentiment si pur et si vivifiant à la fois. Il était à la fois son meilleur ami, son confident, son âme-sœur, son époux, son amant, le père de ses enfants. Il représentait un tout auquel elle se raccrochait quotidiennement. « Je suis d’accord pour appuyer le fait que nous sommes tous deux chanceux de nous avoir l’un et l’autre. » n’hésitait-t-elle pas à lui répondre alors que ses joues s’embrasaient un peu plus encore tout en cherchant à ce que ses lèvres touchent les siennes.   « Heureusement nous l’avons. » appuyait-t-elle à son tour avec une évidence déroutante. Oui ils avaient toute une vie pour continuer à partager de tels moments, pour les chérir, pour les attendre avec plus ou moins de patience. Elle attendait même déjà le prochain impatiemment, mais se gardait de le lui avouer pour l’instant.

Puis la conversation lui fit mettre de côté toute cette impatience, le temps de quelques minutes. Lui rappelant les quelques mésaventures qu’elle avait pu rencontrer, les remords qui la rongeaient en permanence, les quelques raccourcis que son esprit prenait pour mettre en parallèle quelques bribes de son propre passé avec le présent qu’elle avait fait endurer à cette pauvre Diana. Bien sûr, les temps étaient différents, les enjeux l’étaient également, mais le résultat en demeurait le même : Diana était orpheline de sa mère. Heureusement, Marianne avait à cœur de croire que son père, Lord Desmond, saurait lui expliquer les raisons d’une telle sentence, lui apprendrait les valeurs selon lesquelles tous se battaient au quotidien. Mais il n’en restait pas moins, qu’une part d’elle n’oserait plus croire en l’innocence de l’amour d’une mère et cela Marianne en était la seule fautive. Même si les choix appartenaient à Liane et au fait qu’elle s’était elle-même mise en danger seule en agissant comme elle avait pu le faire, il n’en restait pas moins qu’il persistait encore ce regret de ne pas avoir pu la sauver. Et jamais Marianne ne pourrait envisager l’avenir sans Tysha aujourd’hui. Comment Liane avait-t-elle pu agir aussi égoïstement ? Voilà la différence qu’elle osait voir entre elles, celle-ci et le fait de rechercher la Paix avant toute chose. La jeune mère inspirait doucement dans les cheveux de sa fille, désireuse de préserver ce petit-être contre le moindre mal, désireuse d’inscrire un peu plus encore l’odeur de sa chevelure dans son cœur pour se la rappeler encore et encore. Un triste sourire naissait sur l’embrasure de ses lèvres devant la remarque de son époux. Marianne ne désirait pas que leur fille puisse connaître la perte d’un être cher, surtout pas. Et sans un mot, elle serra un peu plus la petite fille contre elle alors que ses émeraudes cherchaient le réconfort dans les plaines verdoyantes de son époux. Elle sut qu’il la comprenait à cet instant, et bientôt leurs doigts se crochetaient les uns aux autres pour oser se rappeler de leur union. Leurs fronts ne tardèrent pas à se rencontrer, à se retrouver de cette manière qu’ils aimaient. Marianne le caressa en mouvant doucement son visage à mesure que les mots qu’elle entendait venaient directement s’inscrire dans son cœur. « Je t’aime pour tout ce que tu es et tout ce que tu m’apportes. » lui avouait-t-elle sans retenue avant d’inspirer pour se reprendre. « Tu me retrouveras plus forte que ce que je ne suis aujourd’hui, je te le promets. » parce qu’elle ne désirait en rien qu’il parte le cœur lourd, inquiet de la laisser en proie à ses regrets. Il n’avait pas à penser à elle de la sorte en partant, mais au contraire, il se devait de la voir encourageante et forte pour eux.

Elle se recula quelques instants afin de laisser l’occasion au père de capturer un instant avec sa fille. Souriante quant à la vision qu’il lui offrait, son rire ne tardait pas à se joindre à celui de la petite fille qu’elle trouvait si communicatif alors qu’elle s’élevait doucement dans les airs. Miracle. Il n’avait pas idée à quel point la véracité de ce mot était bien réel. Tysha était leur miracle à tous les deux. « Un des plus beaux cadeaux de la vie. » renchérissait-t-elle alors qu’elle apposait doucement sa tête contre l’épaule de son époux pour regarder Tysha voler une fois encore dans les airs. Mais bientôt, son regard rejoignit celui de Lucas alors qu’il la complimentait sur les prouesses qu’elle avait pu effectuer en permettant à Tysha de survivre. « Le mérite ne me revient pas, tu étais là toi aussi et Azilys aussi. C’est à nous quatre que nous y sommes parvenus. » Parce que sans eux, Marianne n’aurait jamais su trouver la force, sans eux, elle n’aurait jamais pu y parvenir. Sans lui, elle n’aurait jamais eu le courage d’inspirer pour pousser. Elle quitta un instant son regard devant l’aveux qu’elle pouvait entendre. Ses joues aussi roses que rouges, gênée du compliment qu’il lui offrait. Mais son cœur se mit à chanter contre sa poitrine, y faisant émaner une chaleur réelle à même de la réchauffer dans les moindres parcelles de son corps. « Comme tu as le mien et mon soutien. » répondait-t-elle en parvenant à laisser de côté la gêne pour admirer son regard et s’y perdre quelques secondes. Leurs lèvres se reconnaissaient au rythme de ce baiser et Marianne profitait de chaque secondes pour essayer de le poursuivre. Et alors que la promesse de revenir prouvait à quel point leur Amour était immense et sincère, la jeune fille ne put que répondre à cela qu’en l’embrassant à nouveau et en cherchant à ce que son corps puisse se fondre dans le sien. « Je te promets de t’attendre et d’espérer tous les jours ton retour pour que nous puissions vivre entièrement cette paix que nous méritons. » Sa voix se perdait dans les baisers qu’elle lui offrait, elle voulait simplement profiter de ce moment, lui donner toute la force qu’il lui fallait pour croire en lui et savoir que les mots qu’ils échangeaient étaient une vérité. Car oui, elle savait qu’ils se retrouveraient, malgré le danger, malgré la menace, Marianne était persuadée que Lucas se battrait pour lui revenir, pour leur revenir. Tout comme elle ferait tout pour aller jusqu’à lui.

FIN

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