Rencontrer le dragon ?
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« T’es bien là, hein ma grande ? »
Elle souffla juste un peu de plaisir et bougea un peu les ailes, soulevant de la poussière et je fermais les yeux pour éviter de me prendre de la poussière dans les yeux. Vraiment… Qu’est-ce que c’était étrange comme situation… Je continuais de la câliner un peu en regardant le ciel devenir orange. La guerre… Je baissais les yeux sur cette petite dragonne qui deviendrait rapidement grande. Elle avait déjà une belle taille j’avais l’impression, un peu plus gros qu’un chien, c’était pas si mal que ça… Je continuais de regarder la mer, en plissant les yeux. Je ne savais pas les tailles des autres dragons… Mais est-ce que j’aurais vraiment besoin que ma Seralyon combatte ? Quel serait les plans du roi vainqueur ? J’inspirais profondément l’air iodé en continuant de la papouiller cette dragonne qui roula un peu pour se redresser sur le ventre en continuant les câlineries sur son crâne.
« J’ai bien du mal à voir le monstre que les autres voient en toi… »
Elle ne semblait pas comprendre ce que je disais, mais elle devait comprendre l’amour que j’avais pour elle dans le ton. À quel point pouvait-elle me comprendre ou non ? Je ne savais pas vraiment. Mais je me doutais bien qu’elle pouvait être impressionnante quand elle serait grande. Mais avec sa taille de gros chien pour l’instant… Ça allait, non ? Je n’entendis pas les bruits de pas derrière moi.
@Tyerne Sand
Dé Seralyon
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Tyerne Sand n’avait jamais été connue comme une jeune fille solitaire. Au cours de son enfance dans les Jardins Aquatiques, elle avait toujours été très entourée. De ses sœurs mais avant tout d’Arianne et de sa petite suite. Lorsque les deux cousines firent leur arrivée à Lancehelion, leurs rires et leur jovialité leur permirent d’être rapidement appréciées de tous et il était vraiment rare de ne pas les voir fourrée l’une avec l’autre et toujours suivies de jeunes gens de leur âge. La nature joyeuse et douce de la née bieffoise lui avait toujours permis de se lier facilement aux autres. Mais depuis quelques années, elle avait aussi trouvé du plaisir dans les moments de solitude. Depuis la disparition de Nym et surtout après le mariage catastrophique d’Arianne avec le prince Viserys. Après cet échec conjugal quelque chose avait semblé cassé entre les deux presque sœurs. Tyerne avait mis du temps à retrouvé sa complicité d’antan avec sa cousine sans qu’elle ne comprenne vraiment la cause de l’éloignement de cette dernière. Elle avait fait preuve de compréhension et de patience et avait laissé le temps faire son œuvre. Et durant ces quelques lunes la Sand avait trouvé un peu d’apaisement et de sérénité lors de ces moments de solitude qu’elle n’avait plus abandonné depuis.
Les abords de Lancehélion étaient alors devenus chers à son cœur. Elle aimait s’y ressourcer, sentir les embruns marins, le vent iodé se glisser dans sa chevelure blonde, l’eau salée éclabousser sa peau. Le léger ressac contre les côtes produisait un son qu’elle avait toujours aimé et qui la berçait même et ce depuis l’enfance. Et plus que tout c’était le spectacle qu’offrait le coucher de soleil sur l’horizon qu’elle chérissait. Alors parfois, elle quittait le palais pour venir longer la côte, seule avec la sensation d’avoir le monde pour elle-même. Tout en marchant, elle regardait l’astre solaire finir sa course, inondant la surface huilée de la mer d’un éclat orangé qui l’éblouissait.
A mesure qu’elle avançait, elle remarqua une silhouette au bord de la falaise, l’ombre se détachant devant le soleil rougeâtre. La chevelure rousse qu’elle aperçut alors en plissant les yeux, elle ne tarda pas à la reconnaître. Rares étaient les dorniennes à posséder une telle chevelure de feu. Depuis que Boadicée Sand était entrée au service d’Ellaria et des plus jeunes aspics, Tyerne avait peu eu l’occasion de la croiser. Durant de nombreuses lunes elle avait suivi la famille d’Oberyn Martell dans une pérégrination à laquelle Tyerne avait souhaité ne pas participer, préférant rester à Lancehélion aux côtés d’Arianne. Et depuis le retour de chacun, l’Aspic avait essentiellement profité de ses jeunes sœurs, notamment la petite dernière qui n’était encore qu’un bébé, une surprise inattendue qu’elle chérissait déjà autant que les autres. Si les deux Sand s’étaient donc revues, jamais elles n’avaient vraiment eu l’occasion de discuter depuis le retour de Boadicée à Lancehélion.
Tyerne était arrivée à proximité lorsqu’elle aperçut deux yeux reptiliens se poser sur elle. La queue du dragon s’était agitée, battant vivement l’air à mesure que ‘l’intruse’ approchait. L’Aspic aux cheveux d’or marqua un temps d’arrêt. Le dragon de Dorne. Contrairement à d’autres membres de sa famille, Tyerne n’avait jamais croisé la route de Seralyon dont elle connaissait pourtant l’existence. Un secret pareil aurait difficilement pu rester tu avec les petites aspics dans la confidence. Et désormais l’existence du reptile commençait à faire le tour du palais, bien que ce dernier ne soit plus caché entre ses murs.
Tyerne s’était figée dans un sursaut, à bonne distance de la dragonne aux écailles blanches et de sa propriétaire, préférant temporiser prudemment. La bête n’était pas encore très grosse mais suffisamment imposante pour lui arracher une main si elle le décidait. « Bonsoir Boa, je peux approcher ? » demanda-t-elle finalement avec un sourire amical en direction de Boadicée qui ne semblait pas l’avoir remarquée. « Je ne voudrais pas... déranger... » glissa-t-elle alors en laissant glisser son regard du reptile à la Sand et de la Sand au reptile.
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« Seralyon, ça suffit, elle ne me fera rien. »
La dragonne sembla hésiter un peu avant de se décaler doucement pour laisser la jeune femme s’approcher, elle ne se coucha plus contre moi, elle s’abandonnait ainsi que lorsque nous étions toutes seules. Là elle restait juste à regarder la blonde sagement.
« Bonsoir Tyerne. Tu peux oui, elle ne bougera pas. »
Normalement, mais elle semblait calme. Pas déranger ? J’eus un sourire en secouant la tête.
« Tu ne me déranges pas. Tu peux venir. À ton regard je devine que tu n’avais jamais Seralyon. »
Ma dragonne pencha la tête sur le côté, entendant son nom et je lui offris un sourire, elle battit légèrement des ailes quand elle semblait estimer que Tyerne était assez proche à son goût.
« Pas plus près pour l’instant. Le temps qu’elle s’habitue. »
Et qu’elle ne fasse pas de bêtise. Encore qu’avec Ellaria et toutes les autres aspics, voir même le prince Oberyn, Seralyon était calme, elle les côtoyait depusi sa naissance. Mais à Lancehelion c’était pas tout à fait pareil et on était pas au meilleur endroit pour la cacher. Surtout que je n’aimais pas qu’elle soit trop loin de moi et l’inverse était vrai. Je souris à Tyerne, le calme était presque étrange depuis le départ, la lune précédente, d’Ellaria et de toutes les autres Aspics sauf les plus vieilles.
« Comment vas-tu depuis le temps ? »
Je prenais moins le temps de discuter. Seralyon restait mortellement attentive au moindre geste de Tyerne et elle bougea un peu pour se rapprocher de moi.
Dé Seralyon
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La dragonne sembla hésitante alors que Boadicée lui assurait pourtant ne rien craindre face à la bâtarde Martell. Rien ne semblait plus vrai que cette réalité-là. Face à un reptile cracheur de feu, Tyerne ne représentait en effet aucune menace. Elle accepta poliment la mise en garde de la Sand aux cheveux flamboyants et s’arrêta à bonne distance de Seralyon qui l’observait avec plus de curiosité que d’inquiétude. « En effet, aussi impensable que cela puisse être je n’avais pas eu l’occasion de la croiser jusqu’à présent. » Les occasions avaient été rares ces dernières lunes et entre le voyage d’Ellaria et Oberyn jusqu’en Essos, la venue au monde de la petite Nymeria et la guerre qui se profilait et à laquelle il fallait se préparer, l’Aspic n’avait jamais aperçu la moindre écaille de la dragonne dont le nom pourtant circulait dans tous les couloirs du Palais Vieux. Un dragon à Dorne, voilà qui pourrait faire s’étouffer l’infâme Targaryen.
Tyerne passa encore plusieurs minutes à observer la dragonne avec une fascination incrédule. Si elle connaissait son existence et si elle avait été préparée à l’idée de la croiser un jour, poser les yeux pour la première sur une de ces créatures légendaires n’était pas rien. « Elle est… impressionnante… » compléta-t-elle après un silence admiratif, ignorant tout à fait ce qu’il convenait de dire d’un dragon.
Debout, plantée tel un piquet, loin de Boadicée et de sa nouvelle protégée à écailles, Tyerne se sentait un peu gauche et prit donc la décision de s’assoir à genoux, face à la mer, sans bouger de l’endroit que lui avait indiqué la guerrière aux cheveux roux quelques instants plus tôt. Elle remarqua que la dragonne ne la quittait pas des yeux, attentive à tous ses gestes, se redressant même légèrement tandis que l’Aspic se posait sur le sol. La fille de la Vipère Rouge quitta aussitôt Seralyon des yeux, se demandant si comme les chats il valait mieux éviter son regard pour ne pas la mettre trop mal à l’aise. L’ignorant du mieux qu’elle pouvait elle reporta donc son attention sur Boa.
« Je vais bien. Enfin, aussi bien que les circonstances le permettent… » ajouta l’Aspic dans un murmure, fixant durant un instant l’horizon. Par-delà les mers se trouvaient Essos, là où des centaines de leurs concitoyens avaient été mis à l’abri. Parmi eux sa belle-mère, ses jeunes sœurs et sa petite cousine. Arianne avait pris la décision douloureuse de se séparer de sa fille pour la mettre et l’abri et Tyerne était très admirative face au courage de cet acte. Tyerne aurait pu, aurait même dû, être du voyage. Pour veiller sur ses sœurs, pour veiller sur la petite princesse. Elle n’était pas une combattante. Mais elle avait refusé cette possibilité. Elle partirait sûrement si la situation l’exigeait mais en attendant elle se devait d’être aux côtés de sa cousine et de son père. Alors elle était restée. Sans une once d’hésitation.
« Disons que tout comme toi je suppose, je n’ai pas eu beaucoup le temps de m’ennuyer, ces derniers temps. J’ai le sentiment qu’il reste encore tant de choses à mettre en œuvre… » Elle marqua une pause, un instant perdue dans ses pensées. Tant de choses à mettre en place et si peu de temps pour le faire. Du moins c’était ce qu’elle craignait. Au moins les dorniens ne restaient pas sans rien faire et préparaient activement la défense de leur territoire et elle espérait que cela soit suffisant.
« Et toi ? » finit-elle par demander, pensant à juste titre que la jeune femme avait sans doute tout autant de préoccupations qu’elle, si ce n’est plus. « Comment ça se passe avec… elle ? » glissa-t-elle finalement en tournant de nouveau son regard en direction de la dragonne qui paraissait assez calme. Tyerne ignorait si cette impression était réelle ou n’était qu’un leurre, elle savait ses petites sœurs fascinées par Seralyon et ne tarissait jamais de qualificatifs lorsqu’elle venait à lui parler de la dragonne. Mais la voir de ses propres yeux avait quelque chose d’étonnant et d’irréel.
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« Elle est encore petite pourtant. On verra quand elle sera un peu plus grande… »
Avec ses un an… Je ne savais pas si j’avais hâte de l’avoir assez grosse pour grimper dessus ou si je préférais la garder petite avec moi. Pour Dorne, il faudrait mieux qu’elle grandisse vite. Je posais la question : Est-ce qu’elle allait bien ? Elle était prêt de moi, mais Seralyon se colla à moi, comme pour marquer son territoire, mais… elle tendit le museau vers Tyerne pour la sentir et l’observer de plus près. Je la laissais faire, elle était très curieuse après tout. Je continuais de la caresser pour la calmer. Je hochais la tête. On allait bien avec les circonstances… Mon regard vogua sur les flots, comme-ci je pouvais voir un bateau avec ma petite famille… Ils étaient à Yi-ti, c’était pour le mieux, en sécurité. Tant de choses.
« Oui. C’est une situation très étrange et complexe. »
Est-ce qu’il y aurait une possibilité d’éviter une guerre ? Avec les dragons, et je parlais des Targaryen, il fallait se méfier. On savait très bien qu’ils aimaient incendier les forteresses des marches de Dorne. Mais heureusement qu’une partie de la population était partie… Dorne vivrait toujours quelque part après tout… Et moi ?
« Je vais bien aussi. »
Avec Elle ? Seralyon était toujours collée à moi, mais cherchait à sentir un peu ma sœur, manière de parler, bâtarde. Je tendis la main pour caresser tout doucement les écailles de ma dragonne.
« Ça va. Elle a un sacré caractère, mais ça va, comme tu peux le voir… Elle a pas envie de me lâcher, mais elle veut faire ta rencontre également. »
Seralyon se tourna un peu vers moi et je lui offris un doux sourire.
« J’ai toujours un peu peur qu’on lui fasse du mal, tu connais le caractère des Dorniens ? Avec une dragonne… quoi qu’au moins avec son nid caché on est plus ou moins tranquille et elle est assez rapide pour se sauver. Mais je pense que les gens ont intégré que c’était le dragon de Dorne… Enfin… j’espère. »
J’eus un nouveau sourire en regardant la mer, qu’aurait pensé Edwyn de cela ? Je ne savais pas. Je remuais légèrement le nez.
« Cela fait étrange tout ce calme. Mais au moins bien des gens sont en sécurité. C’est pour le mieux. »
J’avais mis Edwyn en sécurité avant tout le monde, mais c’était autre chose, j’observais Tyerne, est-ce qu’elle aurait aimé rejoindre Essos ? Peut-être ? J’inclinai la tête pour regarder la mer, heureusement que j’avais des nouvelles régulièrement de ma famille.
Dé Seralyon
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Tyerne haussa un sourcil gentiment circonspect et sourit intérieurement à la suite de la remarque de l’autre Sand. En effet la dragonne ne pouvait pour l’heure rivaliser avec ses lointains ancêtres, Vhagar ou Méraxès, mais elle restait malgré tout impressionnante pour qui n’avait jamais posé les yeux sur pareille créature. Et Tyerne jusqu’à présent avait été de ceux-là. Même si elle connaissait l’existence de Seralyon grâce aux confidences de ses sœurs, même si elle avait essayait de s’imaginer à quoi elle pouvait ressembler, rien ne vous préparait vraiment à votre première rencontre avec un dragon, peu importait sa taille en vérité. Les dragons avaient disparu de la surface de Westeros depuis un siècle et demi et voilà que peu à peu ils revenaient peupler tout le territoire, jusqu’aux côtes dorniennes ! Et pourtant, qui parmi les westerosi pouvaient prétendre les connaître. S’ils étaient de toutes les légendes, ils n’en restaient pas moins des animaux impressionnants et fascinants dont on ne savait presque rien, ou du moins dont on avait oublié beaucoup. Les qualifier même d’animaux était une erreur. Ils n’avaient rien de simples reptiles ou de chiens sauvages prêts à être domestiqués. Quand elle serait plus grande… Là tout de suite, la jolie blonde se demanda si elle avait vraiment hâte de recroiser la mâchoire de la dragonne d’ici quelques années…
Seralyon tournait de temps à autre un œil et un museau curieux en direction de la bieffoise de naissance qui croisait le regard reptilien par intermittence, cherchant ainsi à ne pas trop fixer l’animal, au risque de la mettre mal-à-l’aise. “Je comprends.” répondit la Sand à son amie aux cheveux de feu lorsque celle-ci partagea ses craintes. “Mais elle va devenir de plus en plus indépendante et je doute que beaucoup de monde vienne jusqu’ici pour la chercher… Et comme tu l’as dit, il faut s’attendre à la voir grossir, les menaces devraient se faire rares alors. Enfin… je suppose… Après tout, ma connaissance des dragons est assez limitée !” compléta-t-elle avec un petit rire franc et doux. “Le dragon de Dorne.” reprit-elle l’air songeur.
C’était en effet très étrange - et assez ironique aussi - de voir l’un de ces légendaires reptiles grandir parmi les dorniens qui par le passé ne leur avait pas fait très bon accueil. D’autres viendraient peut-être embraser à nouveau leur ciel. Puissent-ils subir le même sort que Vha-gar à Denfert. Puisse Seralyon représenter une véritable menace d’ici là. Et puissent les Sept veiller à ce que le sang versé ne soit pas celui des dorniens qui n’aspiraient finalement qu’à la paix et l’indépendance.
“Tout est calme en effet. Mais oui, c’est pour le mieux.” Tyerne préférait savoir ses jeunes sœurs et sa belle-mère en sécurité de l’autre côté du Détroit. Elle ignorait quand elle aurait l’occasion de les revoir. La guerre fratricide qui déchirait Westeros leur laissait un peu de répit mais il était préférable d’anticiper ces évacuations au plus tôt. Elle repensa alors à Orya, coincée de l’autre côté des montagnes et avec laquelle des retrouvailles semblaient encore plus éloignées et incertaines. Chassant le souvenir fugace de sa mère, son regard azur se tourna pourtant vers le lointain. Là où se trouvaient les Montagnes Rouges. Derrière cette frontière, le calme était peut-être déjà un souvenir lointain et anachronique. “Difficile de se dire qu’à quelques lieues d’ici la guerre a déjà éclaté. Tout ça pour un maudit trône faits de vieilles épées.” Elle secoua la tête la mine basse, atterrée par ce que l’ambition et le pouvoir pouvait faire au cœur des hommes.
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« Le dragon de Dorne, oui ! Elle a presque les bonnes couleurs. »
Blanc et rouge… C’était pas si mal. Calme… pour le mieux… Pour combien de temps ? Je hochais la tête. Avec un long soupir.
« Profitons du calme et tout cela… La guerre pour un trône… Le pouvoir fait faire de drôles de choses… stupides… dangereuses, égoïstes ? »
Seralyon semblait agacée du manque de réaction de Tyerne parce qu’elle se redressa brusquement pour venir la bousculer pour attirer son attention.
« Seralyon ! »
Je l’attrapai aussitôt par la corne pour la tirer en arrière et qu’elle arrête de bousculer Tyerne pour avoir son attention. Elle avait de la force cette petite dragonne, et je sentis mon épaule crier de douleur. Je me redressais totalement, quittant ma posture détendue pour saisir ma dragonne qui s’ébroua longuement et je grondais entre mes dents.
« Seralyon. Stop ! »
Bon sang ! Ce qu’elle était… têtue ! Pire que moi ! Elle voulait être remarquée et je n’étais pas sûre que c’était la bonne manière. Elle s’ébroua à nouveau et grogna un peu plus fort en regardant Tyerne alors que je la tenais toujours.
« Je suis désolée Tyerne. Je crois qu’elle… voulait attirer l’attention. »
Piètre excuse de ma part après tout… Mais j’imaginais que c’était ça, parce que Tyerne n’avait eut aucun geste agressif. Heureusement qu’elle n’était pas beaucoup plus grosse que cela !
« Visiblement, il n'y a pas que les hommes qui sont parfois stupide et égoïste ! »
Les dragons aussi.
Dé Seralyon
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