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Toute âme a son secret, toute vie a son mystère. [Avec Aladore]

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Melior Vouyvère
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Melior Vouyvère

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Toute âme a son secret, toute vie a son mystère.
Darkdell | An 303, lune 10, semaine 1.



Cela faisait une lune qu’elle savait.


Une lune que leur Mestre avait confirmé ses soupçons. Qu’il lui avait posé la question fatidique : ‘’ Dois-je prévenir Sir Aladore, ma Dame ? ‘’ L’homme avait semblé sincèrement réjoui, lors de leur entrevue. Voilà bien des années que Darkdell n’avait pas connu la naissance d’une Vouivre. Bertram, Delena, Melessa et Rhea étaient nés à Trois-Tours. La dernière naissance d’un ou d’une Vouyvère remontait à plusieurs décennies, à présent. Elissa avait en effet été la dernière d’entre elles à pousser son premier cri entre ces murs de pierre sombre. Songeuse, Melior avait posé une main sur son ventre encore plat. Elle avait déjà connu la perte d’un enfant. A la naissance, certes, mais le creux qui s’était formé dans son cœur persistait. Comment savoir si celui qu’elle portait actuellement se portait bien ? Si cet état persisterait dans une lune ou deux. Une lune ou deux. Voilà ce qu’elle avait déjà traversé sans même s’en rendre compte.


Un silence que la Vouivre garda une lune de plus, intimant au Mestre de faire de même. Il lui fallait s’assurer que son état persisterait. Les deux premières lunes étaient en cela des plus traîtresses. Aladore souffrait encore de la perte de Lady Gilliane. Melior ne le savait que trop bien. Dès lors ne voulait-elle point lui infliger la nouvelle de la mort d’un enfant qu’il n’aurait point connu, qu’elle-même n’avait point senti grandir en elle. Mieux valait un silence qui lui serait douloureux, à elle et à elle seule. Qu’importe que ce dernier puisse durer des années. Pouvait-on réellement parler de mensonge, dans de telles circonstances ? N’était-ce pas son devoir de veiller sur les membres de sa famille, au même titre que sur ceux et celles qui composaient leur maisonnée ?


Une lune s’était écoulée depuis cette décision. Une lune pendant laquelle il lui avait fallu être discrète, afin de ne pas éveiller les soupçons de cet homme qui partageait sa vie depuis bien des années. Si Aladore n’était pas dans le secret des femmes, il lui avait connu trois grossesses, dont les signes étaient plus ou moins variés. Il ne lui aurait guère fallu plus de quelques jours, une semaine tout au plus, pour nourrir des doutes quant à son état. La Vouivre avait donc du brouiller les pistes. Son mode de vie l’aidait en cela. Se levant à l’aube, peu de personnes pouvaient témoigner de ses nausées ou de son manque d’appétit. Naturellement, Emma avait été mise dans la confidence. Son silence en était, de ce fait, d’autant plus assuré. Tout cela pour en arriver à ce moment. Ce moment qu’elle avait attendu, autant qu’elle n’avait pu le redouter.


Deux ou trois lunes. Cela était suffisant, à ses yeux. Suffisant pour révéler cette vérité qu’elle cachait au creux de ses entrailles. Ne se trouvant plus à Trois-Tours, ce vieil arbre qui avait conservé de nombreuses de leurs confidences, à son époux et à elle-même, ne pouvait être leur lieu de rendez-vous. Dans un tel lieu, un aveu n’aurait même pas été nécessaire. Aladore aurait immédiatement compris la raison de leur rencontre. Les choses auraient été bien plus simples. Darkdell était cependant leur demeure, à présent. Une demeure qui avait ses propres charmes, que tous deux connaissaient.


Melior avait donc demandé à son époux de la rejoindre dans les jardins qui entouraient leur tanière, en cette fin de matinée. Assise sur un banc de pierre, la Vouyvère profitait de la senteur des différentes fleurs qui poussaient là. Dans quelques lunes, cela lui serait sans doute insupportable, pour des raisons évidentes. La mine pensive, la Vouivre formait de petites boulettes de pain et de graines, qu’elle envoyait ensuite dans le petit bassin tout proche. Une lubie de l’un de ses ancêtres, qui souhaitait avoir un point d’eau fraîche pour les périodes estivales les plus importantes. Ses descendants les plus récents en avaient fait tantôt un vivier, tantôt un bassin d’agrément ou une réserve d’eau. Il était arrivé que ces tâches se fassent par ailleurs successivement. Si Melior aurait préféré y voir une réserve d’eau, toute infime soit-elle, sa mère souhaitait qu’il conserve une touche d’ornements. Alors, Melior avait cédé. Sans doute était-ce pour cela qu’elle envoyait vainement ces quelques boulettes dans l’eau. Dans l’espoir d’y attirer une quelconque créature, pour tromper son ennui et ses inquiétudes, peut-être.


« Je suis fort aise de vous revoir, Aladore. Melior esquissa un sourire, et se leva, alors que son époux venait dans sa direction, se frottant les mains pour en ôter les miettes qui y étaient restées collées. Approchez donc, il y a une nouvelle dont j’aimerai vous faire part. »


Délicatement, la Vouivre avait pris les mains de son époux dans les siennes. D’une certaine manière, elle avait attendu avec impatience ce moment. L’avait imaginé de nombreuses fois également. Cela faisait maintenant quatre fois qu’elle passait par cette étape. Chacune d’entre elles avaient été différentes. Celle-ci ne ferait pas exception à cette règle. Aussi, comme pour se donner du courage, Melior prit une légère inspiration. Le moment était venu. Elle avait longuement ressassés ces quelques mots, les tournant différemment, les abandonnant par moment pour en trouver d’autres, plus adaptés. La simplicité l’avait cependant emporté sur le reste, dans les faits.


« Il m’a été rapporté il y a quelques temps par Mestre Abelar que nous allions bientôt accueillir une autre Vouivre à Darkdell. expliqua finalement Melior, alors que ses mains se resserraient délicatement autour de celles de son époux. Il ne devrait pas tarder à nous rejoindre. Dans quelques lunes, plus précisément. »


L’annonce était faite. Dès lors, la Dame de Darkdell ne pouvait que guetter les réactions de son époux. S’il ne s’agissait guère de la première fois qu’un tel événement se produisait, Melior y ressentait toujours une pointe d’inquiétude. Malgré toutes les précautions qu’elle avait prit pour ne pas ébruiter son secret, la possibilité qu’Aladore l’ait découverte restait possible. Probable, même. Pourrait-il lui en vouloir d’avoir agi de la sorte ? Ce même homme qui était à la fois son plus proche ami, son amant et son époux ?

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The Amazing Duck Show


- The First to Rise -



À leur retour, Aladore et Melior étaient bien épuisés autant physiquement qu’émotionnellement. Les morts successives de lady Gilliane et lady Melantha avaient porté un coup à leur moral. Deux grandes femmes qu’ils estimaient tellement les quittaient. Mais l’heure n’était plus au deuil. Il fallait reprendre sa vie. Ils étaient repassés par Trois Tours pour récupérer leurs deux filles avant de revenir à Darkdell, demeurant ainsi absent à la chasse qui avait été organisée à Hautjardin. Leur voyage les avait éreintés, ils n’auraient jamais été capable de tenir la distance. De plus, Melior préférait ne pas laisser Bertram « seul » plus longtemps. Ils étaient effectivement temps pour le couple de rentrer chez eux. Il n’y avait pas d’autres départs de prévu, d’autant que quelques semaines plus tard, des ordres de Hautjardin venaient quelque peu inquiéter la seigneuresse. Le roi demandait la sécurisation des fiefs majeurs des différentes régions des Sept Couronnes. La guerre approchait à grand pas. Les seigneurs devaient s’y préparer désormais. De son côté, Aladore avait repris le chemin des écuries où son cerf blanc demeurait. Il était bien plus docile que lorsqu’il l’avait approché la première fois. Il avait fait construire pour lui un immense enclos dans lequel il pouvait se balader, se montrer à la vue des gens de Darkdell. Le cerf blanc faisait sa fierté. L’animal était majestueux bien que sauvage. Il s’approchait très peu des bordures et seul Aladore pouvait l’approcher. Un lien de confiance s’était tissé entre eux durant les premières lunes. Il leur fallut néanmoins réapprendre à se connaître. Aladore avait été absent pendant deux longues lunes. Le cerf semblait même lui en vouloir d’une telle absence si bien que le jeune chevalier passait énormément de temps à s’occuper de lui. Si le temps lui permettait, il essaierait de le monter. C’était là une entreprise bien risquée au vu de la maladresse du jeune homme mais il désirait tenter sa chance.

Le soir, Aladore revenait épuiser auprès de son épouse qui, elle aussi, semblait éreintée par la tâche. Cela ne les empêchait néanmoins pas de demeurer intime et de retrouver leur complicité dans la couche. Aladore et Melior, c’était fusionnel, ça l’avait toujours été et ça le serait toujours. Cela était rare de voir de tel couple se former en Westeros au vu de la société dans laquelle il vivait. C’est pourquoi, ils profitaient de chaque instant. Le jeune chevalier se remémorait avec plaisir les premiers instants de leur relation, dans les moments interdits, bien avant leurs fiançailles officielles. C’était toujours un réel bonheur pour lui de se replonger dans ses souvenirs. Les jours passèrent. Les lunes aussi. Darkdell avait repris vie et les affaires se poursuivaient. Aladore s’occupait toujours de son cerf mais était de plus en plus fatigué si bien qu’un matin, il finit par s’endormir alors qu’il se posait quelques minutes avant de reprendre l’entraînement avec l’animal. Celui-ci le vit s’effondrer suivi de quelques petits ronflements sonores. Désormais, Aladore ne pourra pas dire qu’il ne ronfle pas maintenant qu’il y a un témoin qui peut en attester. Ses rêves étaient différents selon son état d’esprit. Il y a quelques lunes, alors que lady Gilliane rendait l’âme, le chevalier faisait des cauchemars, se réveillant en sueur dans la nuit, hurlant sa peine, finissant même en pleurs. Quand il allait bien, il faisait de doux rêves où apparaissaient souvent Melior ou l’un de ses enfants, parfois même tous, y compris Delena. Mais alors quand il était très fatigué, c’était une toute autre histoire.

Rouvrant les yeux, Aladore prit quelques secondes le temps de se souvenir où il se trouvait. Il ne reconnut néanmoins pas Darkdell. Cela était bien étrange. Mais il ne s’attarda pas sur ce détail puisqu’il fut attiré par des bruits. Des bruits d’animaux comme des cacardements d’oies. Intrigué, il se leva sur siège dans lequel il se trouvait – qui ressemblait étrangement à un trône – et se dirigea vers les bruits qui se trouvaient à l’extérieur de la bâtisse. En ouvrant la porte, une lumière intense pénétra dans la pièce, l’aveuglant presque. Il descendit les quelques marches et se retrouva dans la cour où le bruit semblait se rapprocher. Clignant des yeux afin de s’habituer à la lumière, il fit, surpris, quelques pas en arrière et trébucha, tombant à terre. Reprenant ses esprits, il regarda à nouveau devant lui et comprit qu’il ne rêvait. Là, dans la cour, devant le château qui n’était pas Darkdell, se trouvaient une dizaine d’oies qui criaillaient. Quelque peu perturbé par une telle vision, Aladore se demandait ce qu’elles faisaient toutes là. Se relevant, il préféra alors rentrer, ne désirant pas se confronter à elles mais elles le suivirent et s’engouffrèrent dans l’entrée du château. Il voulut crier à l’aide mais n’y parvient pas alors il courut jusqu’au siège où il était assis tout à l’heure et monta dessus. Les oies le suivaient toujours mais ne semblaient aucunement hostiles. Après quelques minutes de tergiversations, le chevalier descendit du trône et les observa. Que pouvaient-ils bien faire de dix oies ? Il eut alors, contre toute attente, une idée.

- Allez, allez, toutes en place !

Des musiciens étaient apparus dans le coin de la salle qui était clairement une salle de banquet. Rien ne semblait étrange finalement pour le jeune chevalier qui était dans son élément. Les oies devant lui, il fit un signe aux musiciens et commença à se mouvoir au rythme de la musique. Seulement les oies ne bougeaient pas tandis qu’Aladore tentait de les motiver. Néanmoins, l’une d’elles battit des elles, donnant un piètre espoir au bieffois. Une autre monta sur le trône. Mais c’était bien là toute l’action qui se passait sous ses yeux. La musique, derrière, s’intensifiait et le son augmentait à mesure qu’Aladore dansait toujours plus allègrement. C’est alors que les oies s’y mirent enfin, semblant se mouvoir sur le rythme de la chanson, faisant s’émerveiller le chevalier qui sautilla de joie. Mais tout fut interrompu par un le bruit de quelqu’un qui frappe à une porte. Aladore se retourna vers celle-ci et tout s’évapora.

Aladore se réveilla en sursaut et regarda autour de lui. Rassemblant ses esprits, il fit face au palefrenier qui le regardait bien bizarrement. Ils ne se dirent mots. Le chevalier quitta les écuries après avoir brossé et nourri le cerf. Il revint à l’intérieur du château, encore secoué par ce rêve si bizarre. Il mit bien quelques minutes avant de s’en rappeler et il n’avait évidemment pu s’empêcher de rire face à un tel rêve. Néanmoins, cela lui avait donné une idée qui ne serait sûrement pas du goût de Melior mais cela ne coûtait rien de lui en faire part. Cela tombait bien d’ailleurs puisqu’elle lui avait demandé de le rejoindre dans les jardins. C’était l’occasion rêvée de lui faire part de sa nouvelle lubie : obtenir des oies. Le chevalier se changea et se dirigea donc vers les jardins somptueux de Darkdell dont il appréciait le parfum et le calme. Il arriva à son niveau, le sourire aux lèvres et les yeux remplis de bonheur de la voir. Elle voulait également lui annoncer une nouvelle. Ce serait à n’en pas douter, une bonne. Il le sentait. Il le voyait à son visage. Il était désormais bien trop accoutumé aux mauvaises. Il s’assied à ses côtés, son épouse lui prenant les mains délicatement. Par les Sept, il aimait cette femme. Éperdument. Elle lui annonça alors que Darkdell allait accueillir une nouvelle Vouivre. Sur le moment, il ne comprit pas puis l’information faisant son petit bonhomme de chemin, il commença à comprendre ce qu’elle était en train de lui dire. Son visage se rayonna encore plus.

- Melior ! Vous voulez dire que… que… que vous êtes… vous êtes enceinte ?

Un léger bégaiement était venu rallonger sa phrase mais Aladore tâchait de demeurait calme face à cette nouvelle. Il était si excité à l’idée d’être à nouveau père. C’était là une nouvelle des plus joyeuses, illuminant quelque peu leurs vies après toutes les épreuves passées. Un enfant. Un cinquième enfant. Aladore était plus que comblé et n’attendit même pas la confirmation de Melior pour la prendre délicatement dans ses bras et l’embrasser amoureusement. Il prit son visage dans ses mains et ne sut sortir tous les mots qu’il avait en tête. Il était trop heureux, quelques larmes se formant dans ses yeux, son regard fier plongé dans celui de son épouse. Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau avant qu’Aladore ne reprenne sa place et les mains de son épouse dans les siennes. Il resta ainsi là, silencieux, souriant et heureux.


#9A7D0A : Aladore Costayne

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Darkdell | An 303, lune 10, semaine 1.



Tandis qu’Aladore semblait perdu dans ses réflexions et ses conjonctures, Melior fronça légèrement les sourcils. Il lui semblait avoir repéré quelque chose, dans la chevelure de son époux. Quelque chose de jaunâtre. Intriguée, la Vouivre tendit instinctivement sa main dans la direction du crâne de l’homme qui partageait sa vie. Quelques secondes plus tard, la Dame de Darkdell ramena ses phalanges à elle, observant sa trouvaille. De la paille. Que pouvait donc bien faire Aladore avec du fourrage dans les cheveux ? S’agissait-il de l’une d’une autre de ses lubies, en lien avec ce cerf blanc qu’il avait apprivoisé ? A cette idée, la Vouyvère réprima de justesse un soupir. Dieux qu’elle aimait cet homme. Dieux qu’il pouvait être surprenant également. Et ce, dans tous les sens du termes, même les plus étonnants.


Toujours est-il que Melior ne tarda pas à se débarrasser de sa trouvaille, la laissant tomber sur le sol. Son regard clair suivit quelques instants la chute de la tige, avant que la Vouivre n’écarquille les yeux, surprise. Aladore venait de se saisir d’elle, l’étreignant avec une certaine force. Une force qui n’était en rien douloureuse, cependant. Après de si nombreuses années de vie commune, les maîtres de Darkdell s’étaient pour ainsi dire toujours connus. Aussi était-il aisé pour l’un comme pour l’autre de voir au-delà de la première définition d’un geste. Il ne s’agissait ni d’une étreinte de peur, ni d’une étreinte de tristesse. De la joie. C’était de la joie. Une étreinte qui ne pouvait être qu’accompagnée d’un baiser. Un premier baiser qui fut suivi d’un autre. Un rayon de soleil dans un ciel qui avait été, des lunes durant, désespérément sombre.


« Eh bien mon cher ami, je vous trouve bien sûr de vous ! Ne pourrait-il pas s’agir de la venue de ma bien aimée tante Rohanne ? La Vouivre ne put retenir un rire. Vous ne m’avez même pas laisser le temps de répondre. Je pensais pourtant que votre premier séjour ici avait eu le temps de vous apprendre la patience ! Un sourire mutin ornant ses lèvres, Melior reprit. Ainsi que la plus simple des politesses. Que disait Septa Aleria à ce sujet… La dame des lieux porta  son index à sa joue, la tapotant quelques instants, comme plongée dans une intense réflexion. La permission. Voilà pourquoi cette vieille pie vous n’aurait pas manquer de vous rabrouer. »


Septa Aleria tenait bien plus souvent davantage du chien de garde que de la douce colombe. Là où Melior avait toujours eu une entente fort cordiale avec l’ancien Mestre des lieux, qui avait le mérite de répondre à un bon nombre de ses questions, les choses avaient été différentes avec Septa Aleria. Si Elissa s’était aisément faite à sa présence de part la douceur de son caractère, il n’en avait pas été de même pour elle. La vieille pie en avait vu bien d’autres, selon ses propres dires. Aussi n’avait-elle était que peu étonnée de voir la fille aînée du feu Lord de ces lieux préférant les longues chevauchées, les faucons et l’arc à la douceur de son foyer, aux travaux d’aiguilles et à la musique. Une Vouivre ne se soumettait cependant jamais. De telles créatures étaient connues dans tout Essos pour leur férocité qui ne connaissait que peu d’égale. Si Melior avait longuement courbé l’échine, elle n’en était pas moins restée fidèle à elle-même dès que la Septa n’avait pas les yeux posés sur elle.


« Mais je ne peux briser les songes qui semblent être les vôtres. avoua finalement Melior, les traits et la voix grandement adoucis. Ainsi, mon énigme n’aura pas été fort complexe à résoudre. Peut-être aurais-je du la composer et la formuler autrement ? Une Vouivre de plus. Je vous prierai cependant de garder le silence auprès de nos filles. Bien que je sois certaine qu’elles se réjouiraient d’ une telle nouvelle, comme cela fut votre cas, les choses sont encore si fragiles que je ne peux que vous enjoindre à conserver ce secret pour vous. »


Apercevant les larmes qui perlaient aux coins des prunelles de son époux, Melior essuya l’une d’entre elle. Un doux sourire ornait désormais ses lèvres. Celui d’une âme apaisée, rendue plus légère par cette confidence désormais partagée. La Dame de Darkdell n’était pas peu fière d’avoir pu conserver son trésor pour elle seule tant de temps. Seule sa mère aurait pu éventer le pot aux roses, ayant découvert la nature de son état par ses propres moyens. Il y avait des signes qui ne pouvaient tromper une femme avertie et elle-même plusieurs fois mère. Sa mère avait cependant gardé le silence, échangeant par moments des regards convenus avec elle, s’inquiétant de son état lorsque d’autres avaient le dos tourné.


« Apaisez donc mon âme, mon ami. murmura alors Melior. Ces larmes… Ces larmes sont-elles des larmes de joie ? »


La Vouyvère avait la certitude qu’il s’agissait-là de larmes de bon augure. Les précédentes réactions de son époux allaient toutes dans ce sens. Melior avait cependant besoin d’entendre la voix de son époux. Que ce dernier affirme la nature de ses pensées. Qu’ils puissent profiter tous deux de cet instant comme hors du temps. De cet instant qui n’appartenait encore qu’à eux. De cette nouvelle qu’ils n’annonceraient que lorsqu’ils le désireraient, que lorsque le temps aurait fait son œuvre.

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Tears of joy or tears of shame ?


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Aladore était heureux. Aladore était émerveillé. Cette nouvelle le ravissait à un point que même Melior ne pouvait imaginer pourtant, elle n’en confirma aucun mot. Il était clair qu’il ne pouvait s’agir que d’une nouvelle grossesse. Sinon pourquoi aurait-elle parlé de l’arrivée d’une Vouivre à Darkdell. Aladore, tout sourire, écoutait son épouse le mener quelque peu en bateau, parlant de sa tante Rhoanne – il fallait vraiment revoir l’originalité des prénoms puisqu’Aladore également avait une tante qui s’appelait Rhoanne et qui avait épousé un Appleton là où la tante de Melior avait, elle, épousé une Cuy, faisant au passage d’Aladore et Melior des cousins par alliance – mais le jeune chevalier se doutait bien qu’il ne s’agissait pas de la venue de cette dame. Melior se montrait taquine, tout ce qu’adorait Aladore qui ne put s’empêcher de rire aux remarques de son épouse. La mention de septa Aleria le fit cependant grimacer quelques secondes. Pas cette vieille pie ! Cela faisait remonter au chevalier d’horribles souvenirs. Cette femme cruelle et sévère avait été le cauchemar d’Aladore du temps où il s’était décidé à courtiser Melior, l’amour de sa vie. Elle l’avait réprimandé un bon nombre de fois et le méprisait même. Les deux bieffois ne s’étaient jamais aimés et le jeune chevalier avait dû ruser pour voir sa dulcinée et lui parler sans que ce chien de garde ne soit dans les parages. Grand heureusement, la Vouyvère avait également son petit caractère et ne se laissait certainement pas faire en présence de la septa. Désormais, c’était de l’histoire ancienne. Aucune septa ne pouvait plus se mettre en travers de leur chemin. Melior poursuivit en faisant promettre à Aladore de n’en dire mot à leurs filles avant que les choses ne deviennent sérieux. Si elle lui annonçait cette grossesse, c’est qu’elle ne devait pas être grandement avancée. Le jeune bieffois savait qu’un tel événement pouvait être connu à partir de deux ou trois lunes. Sur dix, cela ne représentait même pas la moitié de la grossesse et bien des choses pouvaient se passer d’ici là.

- C’est promis ! Je tâcherai de contenir la joie qui m’habite et vous promets de garder le secret jusqu’à ce que vous en décidiez autrement.

Des larmes apparurent alors sur son visage qui interrogèrent immédiatement Melior. Dans un murmure, elle lui avait alors demandé s’il s’agissait de larmes de joie. Il fallait qu’il la rassure tandis qu’un léger sourire s’afficha sur son visage. Il s’approcha d’elle, maintenant ses mains dans les siennes. Il dit ainsi à demi-mot.

- Oui, mon amour. Ce sont des larmes… de joie. Je… Je suis si heureux.

Aladore était un homme sensible. Il l’avait toujours été et cela allait de pair avec sa maladresse. Moqué par ses frères aînés et méprisé par son père pour cet aspect de sa personnalité, sa mère et sa grand-mère lui ont toujours dit qu’il devait en faire sa force, qu’un homme qui assume sa sensibilité n’était pas forcément la moitié d’un. Des paroles avisées qui tournaient souvent en boucle dans son esprit, encore plus maintenant que lady Gilliane n’était plus là pour les lui redire. Seulement, Aladore n’arrivait pas tout le temps à se raisonner et baissant le regard face à son épouse, poursuivit sur un ton moins enjoué que précédemment.

- Pardonnez-moi… je… je suis ridicule de pleurer ainsi…

Il se tut, ne voulant rajouter aucun mot. Il rougit soudainement et quitta alors le contact avec son épouse. Essuyant ses joues, relevant la tête, il n’entendait plus sa mère ni sa grand-mère mais son père et ses innombrables réprimandes. Pourquoi était-il si sensible ? Pourquoi laissait-il ses larmes couler de la sorte ? Il était un homme, un Costayne et il était sur le point de devenir père à nouveau. Il savait néanmoins que son épouse ne lui en tiendrait pas rigueur. Cette situation, ils l’avaient déjà vécue. Aladore pleurant. Melior le réconfortant. Que ce soient des larmes de joie, de tristesse, de honte, de douleur, elle était toujours là pour lui, sans aucun jugement de sa part. Mais, c’était plus fort que lui. Il voulait lui montrer qu’il n’était pas simplement cet être fragile et maladroit, moqué de tous.


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Darkdell | An 303, lune 10, semaine 1.



La bonne humeur d’Aladore avait toujours été communicative. La bonne humeur et d’autres sentiments du même acabit, dans les faits. En y songeant, Melior devait avouer qu’elle s’y était toujours montrée réceptive, comme à cet instant. Et elle n’avait pas été la seule. En cela, Lady Gilliane s’était montrée particulièrement lucide en proposant d’en faire l’émissaire des Costayne. Sous ses aspects maladroits, dont certains étaient explicables par le fait qu’Aladore usait d’objets qui ne lui étaient guère adaptés pour ce que la Vouivre avait pu observer, il avait su se faire apprécier. Se faire apprécier autrement que par les maîtrises des armes, bien qu’Aladore n’avait jamais été déméritant à ce sujet.


« Je n’en attendais pas moins de vous. Melior esquissa un sourire. Je gage que vous n’aurez pas à garder ce secret bien longtemps. Il y a des choses qui ne peuvent rester cacher indéfiniment. Celle-ci en fait partie. Vous ne serez cependant pas dans l’obligation de tenir votre langue en présence de Dame ma mère. La Vouivre lâcha un soupir, quoique amusée. Son instinct lui a fait découvrir la vérité alors même que je pensais lui avoir dissimulé suffisamment de choses pour ne pas attirer ses soupçons. »


Lady Alysane avait porté cinq enfants et s’il ne lui en restait que deux en ce bas monde, ses sens n’en étaient pas moins aiguisés. Melior ne s’en était cependant encore jamais rendue compte par elle-même, ses précédentes grossesses s’étant déroulées à Trois-Tours. L’expérience de sa mère ne pourrait que lui être profitable, de même que sa présence. Si Melior n’avait jamais ressenti la moindre solitude à Trois-Tours et y avait été accueillie de la meilleure des manières après son mariage, il y avait une certaine différence quant au fait d’être entourée de belles sœurs ou d’une mère dans de tels moments. Qui plus est, ce n’était pas tous les jours qu’une Vouivre naissait à Darkdell.


« Mon cœur se fait plus léger en entendant vos paroles. Les traits de la Vouivre se durcirent cependant légèrement, alors que son époux reprenait la parole. De tels mots n’ont pas leur place ici, Aladore. Je ne suis pas âme à me formaliser de quelques larmes, plus encore au vu de leur cause. Ici, personne ne se risquera à vous juger pour cela. Il n’y a guère que les vouivres de pierres sur nos remparts pour ne pas se laisser aller à quelques sentiments. »


Vouivres de pierres ou Vouivres de chairs étaient en cela bien semblables. Une chose que Melior avait expérimenté par elle-même à de nombreuses reprises. Les Vouyvère en attendaient beaucoup d’eux-mêmes. Sans doute était-ce cela qui avait poussé Lorent dans ses derniers retranchements, la faute à un manque d’une oreille attentive pour l’apaiser ? L’actuelle Vouivre de Darkdell pouvait se montrer rude envers elle-même, pour bien des raisons. Si elle en attendrait certainement de même pour son fils aîné, lorsque le moment serait venu, elle ne pouvait imposer une pareille chose au reste de son entourage. Cette attitude pouvait se montrer destructrice. Si Lorent avait pu y succomber, il en avait déjà été le cas d’autres et ce malheureux événement ne pourrait que se reproduire par la suite.


« Rendez-vous compte… Melior poussa un nouveau soupir, quelque peu attendrie. La première Vouivre à naître à Darkdell depuis trois décennies. Comment ne pas ressentir une certaine émotion à cette pensée ? A la vue de tout ce chemin que nous avons parcouru depuis notre arrivée dans ces murailles ? »


Cela faisait bientôt trois années que feu son père avait rejoint le Père. Cela en faisait bientôt quatre que Melior avait accepté son offre. Celle de revenir à Darkdell avec ses enfants et son époux. Celle de devenir son héritière, la future Dame des Vouyvère en vertu de la loi proposée par la Princesse Rhaenys Targaryen. La Vouivre avait l’impression que tout cela remontait à la veille. Et pourtant, le temps s’était bel et bien écoulé. L’hiver s’était achevé, laissant sa place à un nouveau printemps. A un renouveau. Comment s’empêcher de ressentir une certaine fierté, en se rendant compte du chemin parcouru ? De ces batailles personnelles qu’ils avaient gagné, ensemble ou seuls ? De ce lieu qui était désormais, et aux yeux de tous, leur demeure ?

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The First Vyrwel of Darkdell

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Sans aller jusqu’à parler de menace d’extinction, la maison Vouyvère était drastiquement moins nombreuse que la maison Costayne. Lord Tommen ne s’inquiétait guère de sa succession. Il avait deux fils mariés et trois petits-fils. Aladore ne comptait pas dans la mesure où son mariage était devenu matrilinéaire et Thaddeus avait quitté Trois-Tours pour la Citadelle il y a quelques années. Après quoi, il y avait la jeune Lia, deuxième enfant du deuxième fils. Quand bien même il ne s’agissait pas d’un garçon, elle était dans l’ordre de succession après son frère. Quoiqu’il en soit, la maison Costayne pouvait être tranquille. Cela n’avait pas été le cas des Vouyvère qui avaient perdu trois de ces membres avant la mort du seigneur en titre. C’est pourquoi le mariage d’Aladore était devenu matrilinéaire, lorsque son épouse, lady Melior avait accepté de devenir l’héritière de lord Willem. En dehors de cette première branche réduite au nombre de deux, des filles, il y avait une branche cadette, pas plus nombreuse pour autant composée de ser Andrew, auprès duquel le jeune Bieffois avait fait son écuyage, et son fils ser Igon. Il aurait été bien inconcevable pour lord Willem de laisser sa place à son neveu. Aladore ne connaissait bien peu cet Igon mais les mots de Melior lui avaient suffi pour s’en faire une idée. Ainsi, Melior était devenue seigneur, faisant d’Aladore un homme de l’ombre, ce qui ne lui déplaisait pas. À eux deux, ils apportèrent trois enfants Vouyvère, éloignant ainsi le cousin de son épouse dans l’ordre de succession. L’annonce de cette nouvelle grossesse serait sûrement mal vue par celui-ci mais le chevalier s’en moquait bien. Tout ce qu’il voyait c’est que son épouse avait une nouvelle occasion de faire perdurer son nom, le nom des Vouyvère et il était heureux de pouvoir l’aider dans cette tâche.

- Votre mère, comme toujours, est exceptionnelle. Il était évident que vous n’auriez pu lui cacher un tel événement, mon aimée.

Lady Alysane avait toujours eu la sympathie et l’admiration d’Aladore, lui qui avait une affection particulière envers les femmes. Il s’entendait bien mieux avec le sexe opposé que ses propres congénères. Rares étaient les hommes qu’Aladore appréciait autant la conversation que la présence. Des larmes vinrent interrompre la discussion entre l’époux et sa femme enceinte. Il s’en excusa, platement, se qualifiant même de ridicule mais son épouse n’accepta pas ces mots. Elle savait plus que quiconque la vision que le chevalier avait de lui. Mais elle refusait cela de sa part. Il ne dit mot, essuyant simplement ses larmes, acquiesçant à ses dires qui le réconfortaient. Cette femme était un soutien sans faille pour Aladore et celui-ci ne la remercierait jamais assez d’être à ses côtés, de l’écouter, le consoler, le rassurer et l’aimer. Le constat qu’elle fit ensuite le fit relever son regard, plongeant dans le sien, un sourire s’affichant alors sur son visage. Il baisa ses mains, heureux, émerveillé, fier. Leur enfant à venir serait le premier à naître à Darkdell depuis bien longtemps, le tout premier du siècle. Il ne pouvait qu’être en accord avec Melior et partager ce ressenti quant à ce fait extraordinaire.

- Votre père serait sans aucun doute fier de cette naissance entre les murs qui vous ont vu grandir bon nombre de Vouyvère par le passé.

Il s’approcha alors, déposant un doux baiser sur ses lèvres qui s’offraient à lui, marquant l’amour immense qui les liait l’un à l’autre. Le regard toujours ancré dans le sien, il poursuivit ainsi.

- C’est là sans doute le début d’une nouvelle ère où plusieurs vouivres verront le jour plus régulièrement à Darkdell.

D’autres Vouyvère viendront après eux, cela ne faisait aucun doute mais pour l’heure, Aladore n’écartait pas le fait que cette grossesse soit la première d’un nouveau cycle. Son désir d’être père, bien qu’il soit déjà comblé avec trois enfants, était toujours présent. Mais le chevalier s’en remettrait au bon vouloir de son épouse. C’était une décision qu’ils prendraient ensemble et surtout si la volonté des Sept s’accordait avec la leur.


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Toute âme a son secret, toute vie a son mystère.
Darkdell | An 303, lune 10, semaine 1.



Depuis la naissance de leurs filles, Melior devait avouer qu’elle ne pensait plus porter à nouveau la vie. Non pas que la Vouivre était parvenue à un âge qui rendait cette idée impossible. Le fait était que sa vie, la vie de son rameau familial également, avait grandement changé en quelques années. Dès lors, ses nouvelles responsabilités d’héritière, puis de Seigneur, lui avaient fait occulter, oublier cette possibilité. Le départ de Bertram était une autre pierre à cet édifice. Malgré ces faits, la Vouyvère devait avouer que cette nouvelle avait fini par la réjouir, d’une certaine manière. Une réjouissance prudente, mais une réjouissance tout de même.


Au-delà du bonheur d’être mère que Melior avait déjà ressenti plus d’une fois, elle y voyait une autre bonne nouvelle. Celle du fait que les Vouivres de Darkdell n’étaient plus au bord de l’extinction. Que cela soit par Bertram, Rhea, Melessa ou leur enfant à naître, il y aurait toujours l’une d’entre elles pour veiller sur ces hauts murs noirs. En cela, la loi de la Princesse Rhaenys avait tout changé. Tout changé pour le meilleur. Sa plus jeune sœur avait épousé un héritier, devenu Lord par la suite. Dès lors, la place de ses enfants étaient toute trouvée. Quant à Igon, bien qu’il fusse l’un des héritiers de son père avant qu’elle ne prenne cette place, il était encore sans descendance. Des trois possibilités qui s’offraient à son défunt père, sans doute la sienne était-elle la plus stable.  


« La Mère d’En-Haut est pourtant témoin du fait que j’ai tout mis en œuvre pour cela. Melior esquissa un sourire amusé. Je suppose que j’ai sous-estimée ma bien-aimée Mère. On ne peut duper bien longtemps une femme qui a vu tant de choses. »


De bien belles choses, comme de bien mauvaises. Lady Alysane était une femme résiliente. Melior ne s’était rendue compte que tardivement du fait qu’elle avait beaucoup à apprendre d’elle. Et ce, encore à l’heure actuelle. A force de vouloir se fondre dans le monde des hommes, et ce bien avant qu’elle soit nommée héritière, la Vouyvère en avait oublié qu’elle en avait tout autant à apprendre dans l’univers qui était le sien. Sa mère lui avait inculqué bien des savoirs, il est vrai. Elissa s’était cependant montrée plus réceptive qu’elle. Aladore s’était montré plus lucide que son épouse au sujet de sa propre mère. Fort heureusement, leur retour à Darkdell à la demande de feu son père avait permis à la Vouivre d’ouvrir les yeux, à ce sujet. Lady Alysane était une femme avisée et accoutumée à la gestion de cette demeure. Son aide était toujours la bienvenue.


« Je l’espère, mon cher, je l’espère. Le sourire de Melior se fit moins tangible, alors qu’elle levait les yeux vers le ciel. J’aurai aimé l’avoir encore à mes côtés, ne serait-ce qu’une lune ou deux de plus. Je n’ai été héritière que peu de temps, vous en conviendrez. Je ne sais si cela a été suffisant. Notre fils sera sans doute un seigneur plus sage et avisé que je ne le serais jamais. »


Bertram était encore jeune, lorsque sa mère avait été nommée héritière. Dès lors, son éducation avait été modifiée en conséquences. Il ne serait pas, ou plus, un chevalier de la maison Costayne. Il serait un jour, si les Sept le souhaitaient, le prochain Seigneur de Darkdell et des Vouyvère. Melior n’avait pas eu cette chance. Curieuse, la Vouivre l’avait été dans ses jeunes années. Elle n’avait cependant pas le savoir que ses frères avaient pu acquérir en étant des héritiers présomptifs par leur seule naissance. Des lacunes, la Seigneur de Darkdell en avait toujours, bien qu’elle faisait en sorte de les éviter. Les choses seraient différentes lorsque Bertram la remplacerait, le moment venu. Elle ferait en sorte qu’il ait plus de cordes à son arc qu’elle ne pouvait en avoir.


« Une nouvelle ère, en effet. Nous devrons remercier les Sept pour cela. Ce nouveau printemps s’annonce plus prospère que je ne pouvais l’espérer, si vous voulez mon avis. »


Son printemps printemps en tant que Seigneur. Les difficultés seraient toutes autres, à présent. Il ne serait plus question d’un quelconque rationnement, d’ici peu de temps. Il faudrait songer à écouler leurs plantes tinctoriales déjà séchée pour en préparer d’autres, s’assurer que les champs seraient pourvoyeurs de nourriture… Et il ne s’agissait-là que d’une petite partie des tâches qui étaient les siennes. Comme il était rassurant d’être bien entourée, en de telles circonstances.

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A boy or a girl ? – Part 1


- The First to Rise -



Être père avait toujours mis Aladore en joie. L’annonce de la première grossesse de Melior avait été si exceptionnelle. Le jeune homme en était tout retourné, avait fini en larmes dans les bras de sa dulcinée toute aussi heureuse. À l’époque, aucun des deux n’exerçait de responsabilités et d’obligations concernant l’arrivée d’enfants dans la famille si ce n’est le devoir conjugal classique et traditionnel. Ils n’en étaient pas moins heureux de l’arrivée du petit Bertram suivi par trois filles. Malgré la perte de Delena, le désormais seigneur consort de Darkdell était pleinement heureux de sa famille, de ce qu’il avait réussi à construire en dépit des moqueries de ses frères et du mépris de son père. Il ne ferait pas perdurer le nom des Costayne par sa descendance mais il était fier et heureux de le faire pour les Vouyvère. Il n’avait de surcroît aucun droit sur la gestion de Trois Tours. Owen avait un fils et Moribald deux. Il était bien loin dans l’ordre de succession de Tommen et même ce-dernier devait prier ardemment pour qu’un malheur n’arrive pas et vienne faire d’Aladore le futur seigneur de Trois Tours. Cela lui avait souvent traversé l’esprit, imaginant ce qu’il adviendrait de Trois Tours s’il en était le seigneur. Cela agacerait son père sans aucun doute et il ne pouvait qu’apprécier cette idée. Depuis longtemps Aladore se laissait piétiner par l’égo et l’orgueil de cet homme cruel. Dans ses rêves, finissant parfois en cauchemar, il tenait tête à cet homme qui l’avait longtemps rabroué et méprisé. En réalité, il en avait peur et lorsqu’il allait à Trois Tours pour visiter sa mère ou bien ses sœurs, qui n’y seraient bientôt plus à leur tour, il se faisait tout petit, encaissant les moqueries, les taquineries, les méchancetés. Pourtant Aladore n’avait pas à rougir de ce qu’il était devenu. De toute la fratrie Costayne, il était celui qui avait fait le plus d’enfants. En cinq ans de mariage, le couple Costayne avait eu quatre enfants. Désormais Vouyvère, ils s’apprêtaient à en avoir un cinquième. La descendance de feu lord Willem Vouyvère était bien assurée.

- Je veux bien vous croire. Par moment, je me dis la même chose, que nous aurions pu avoir plus de temps à ses côtés.

Quelle tristesse ! Lorsque le couple Costayne devint Vouyvère grâce à la loi de la princesse Rhaenys, ils étaient revenus à Darkdell. Ils y avaient tout autant de souvenir qu’à Trois Tours et bien plus encore. Malheureusement, lord Willem n’avait pas survécu bien longtemps après leur arrivée. Aladore et surtout Melior n’avaient finalement que peu profité de moments avec lui. Aujourd’hui, ils le regrettaient mais n’y pouvaient rien. Cela ne les empêchait pas d’avancer, de poursuivre leur vie avec leurs enfants, Aladore en tant que chevalier et époux aimant, Melior en tant que seigneur et dirigeante. Elle se montrait parfois bien trop modeste et si Aladore ne saurait être complètement objectif, il fallait tout de même reconnaître que la jeune femme faisait une excellente seigneuresse. Igon, son cousin, avait de quoi la jalouser à mesure qu’il s’éloignait dans l’ordre de succession. Les deux époux demeuraient là, dans leurs appartements, le soleil se levant de plus en plus, installant une atmosphère printanière qui devenait de plus en plus familière. Puis, soudainement, une question tarauda le jeune Bieffois, une question tout à fait anodine. Levant le regard vers sa douce épouse, déposant au passage un tendre baiser sur son front, il lui demanda dans un sourire.

- Bien que cela nous soit égal et qu’il est clair, comme pour les quatre premiers, qu’importe le sexe de cet enfant, nous l’accueillerons tout pareil...

Il marqua une petite pause, voyant bien que son épouse voyait elle-même où il allait en venir, Aladore afficha un sourire presque naïf sur son visage. C’était là l’une de ses caractéristiques. Il avait bien des qualités mais paraissait souvent naïf ou plutôt niais, tout dépendait de la situation et du contexte. Ici, il faudrait plutôt y voir de la niaiserie, celle d’un père déjà comblé qui n’a qu’une hâte, c’est que ce nouvel enfant montre le bout de son nez. Il reprit alors, le regard pétillant.

- ... mais souhaiteriez-vous une fille ou un garçon ? Dans la mesure où vous pourriez choisir.

Puisqu’il était évident qu’ils ne le pourraient pas. Cette décision revenait uniquement à des forces bien supérieures, sûrement supérieures aux Sept eux-mêmes d’ailleurs. Cette question tout à fait innocente, ils se la posaient à chaque naissance comme une sorte de petit jeu entre eux. Il ne faisait de toute façon aucun doute qu’Aladore Costayne, papa gâteau qu’il était, aimerait son enfant qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille.


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Darkdell | An 303, lune 10, semaine 1.



Silencieusement, Melior acquiesça. Bien sûr, tout n’avait pas toujours été d’un calme exemplaire, lorsqu’elle se trouvait en compagnie de son père. Les reproches que sa mère avait pu lui faire avaient été faits à son paternel en un autre temps. ‘’Têtus comme des Vouivres’’, à défaut de l’être comme un autre animal, voilà les mots qui étaient sortis le plus souvent de la bouche de Dame sa mère. Et lorsque deux pareilles créatures se rencontraient, mieux valait trouver un terrain d’entente au plus vite. En cela, Melior était sans aucun doute l’enfant qui se rapprochait le plus du défunt Seigneur des lieux, parmi ceux qui persistaient encore après sa propre disparition. Bertram semblait faire preuve de plus de calme. Seul le temps pourrait leur dire s’il avait hérité d’un caractère aussi flamboyant que la chevelure qu’il arborait.


« La volonté des Sept est souvent bien difficile à saisir pour les Mortels que nous sommes. Melior haussa doucement les épaules. J’espère qu’il a trouvé le repos auquel il inspirait et qu’il méritait. Peut-être même a-t-il eu l’occasion de se réconcilier avec Lorent. La Vouivre se tut quelques instants. Je l’espère, en tout cas. »


Melior se souvenait de ces disputes incessantes, de ces cris, parfois de ces larmes. Tout cela s’était produit bien avant son mariage et s’était sans aucun doute poursuivi après. Lorent n’était pas revenu entier de la guerre contre le Cerf. Si sa sœur avait tenté de comprendre les sentiments qui l’animaient, jamais elle n’avait pu combler ce vide, apaiser cette douleur. Bertram manquait. Il leur manquait à tous et à toutes, mais à Lorent davantage encore. S’étaient-ils retrouvés auprès du Père ? La dernière Vouivre de leur fratrie l’espérait, avait longuement prié pour cela. Trop de mots étaient restés lettre morte. Tout cela pour en arriver à elle. A eux-deux, assis à ressasser un temps passé mais aussi à traiter d’un temps à venir.


« Cela va de soi. Comme il me manque d’entendre des cris d’enfants en nos murailles et dans notre cours. Vous souvenez-vous, de ce à quoi ressemblait Darkdell dans nos jeunes années ? Lorsque nous étions encore tous là, Bertram, Lorent, Elissa, Igon, vous et moi-même ? Il arrivait à nos cousins Cuy de se joindre à nous, lorsque ma tante était de passage. La Vouivre se tut quelques instants, un fin sourire naissant sur ses lèvres. Il m’arrive de penser que tout cela n’appartient pas à un passé aussi lointain qu’il ne semble l’être. »


Que Lorent pourrait encore passer les portes de Darkdell. Que cette fois-ci, Melior pourrait le voir sourire en compagnie de Bertram. Qu’Elissa l’attendait dans la cour ou dans leurs modestes jardins. Que Père était toujours dans son bureau. Et pourtant, cela faisait des années qu’une telle chose n’était plus de l’ordre du possible. Que tout cela n’appartenait plus qu’au passé, un passé qu’elle ne parviendrait plus à saisir, les années s’écoulant encore et toujours.


« Si la Mère me laissait choisir ? Melior leva les yeux quelques instants, comme aux prises avec une profonde réflexion. Serait-ce là une question piège, mon cher ami ? Une pointe d’amusement perçait dans le ton de la Vouivre. Souhaiteriez-vous prendre un quelconque pari, comme la dernière fois ? Il est vrai que vous aviez doublement gagné, lors de la naissance de Melessa et Rhea. Melior se laissa aller à un léger rire. Mais soit, je me prête à nouveau au jeu, à condition que vous fassiez de même à ma suite ! Que diriez-vous d’un autre fils ? Mon instinct me pousse dans sa direction, bien qu’il ne soit pas infaillible. »


Dans les faits, elle avait une chance sur deux, tout comme son époux. A moins que les Sept ne les gratifient de deux enfants, d’un garçon et d’une fille ? Il était vrai qu’au sein des Vouyvère, une telle chose s’était déjà vue. Il en allait sans doute de même pour ce qui était des Costayne, qui plus est. La possibilité n’était donc pas des plus improbables, bien que Melior espérait ne pas vivre une telle chose. Grands Dieux, elle gardait une idée bien nette de sa précédente grossesse et préférait éviter de se retrouver dans une telle situation à nouveau !


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A boy or a girl ? – Part 2


- The First to Rise -



293. La naissance de Bertram bénit enfin le mariage d’Aladore et Melior. Tous deux jeunes mariés depuis près de deux ans maintenant, ils accueillaient à Trois-Tours un fils. Il n’y avait rien d’exceptionnel à cela. Aladore n’était que l’émissaire familiale et Melior une dame sans prétention. Ils n’étaient pas obligés de faire des enfants si ce n’est pour valider leur alliance. À cette époque, l’enjeu était bien moindre qu’aujourd’hui mais les deux époux accueillirent ce petit être avec tout l’amour qui devait lui être dû. Aladore était fier de devenir père à son tour. Il était clair que lord Tommen ne représentait pas pour lui un exemple à suivre et il s’efforcerait d’élever son enfant comme bon lui semblera, à sa manière, quoi qu’en dise ses plaisantins de frères. Il avait néanmoins le soutien bienveillant de sa grand-mère qui se montrait heureuse pour le jeune couple qu’elle affectionnait particulièrement. Elle avait toujours apprécié que son jeune protégé se marie par amour et non par devoir. Melior avait toujours été la dame de ses pensées et lady Gilliane avait été la première mise au courant. Elle avait même parfois été leur sauveuse lorsqu’ils s’échappaient tous deux. Ils étaient là à un âge innocent et ne faisaient rien de mal, rien qui ne pourraient être punissables par les Sept eux-mêmes en tout cas. L’arrivée de Bertram était ainsi la preuve de leur amour post-mariage, un événement qui serait gravé à jamais dans leurs esprits. Aujourd’hui, le jeune garçon était l’écuyer d’un de ses cousins Cuy. Doublement d’ailleurs puisque la mère d’Aladore était une Cuy et la tante de Melior était épouse Cuy. Le Bief et ses croisements familiaux. Le jeune héritier de Darkdell, puisque tel était son statut désormais, serait donc en pleine éducation militaire lorsque son petit frère ou petite sœur viendrait au monde d’ici quelques lunes.

295. L’annus horribilis. Les Vouyvère perdent l’un des leurs. Lorent. Le frère de Melior. C’est là l’une des tragédies de la famille de Darkdell. Lord Willem perd ainsi son second fils, devenu héritier à la mort de Bertram durant la rébellion de Robert. Darkdell se retrouve sans héritier mâle direct et c’est l’ancien mentor d’Aladore, ser Andrew qui tient la place d’héritier présomptif du château. Comme si un malheur ne suffisait pas, son épouse, alors enceinte, accouche d’une fille mort-née. Cela déchire complètement le cœur du jeune chevalier qui demeure malgré tout présent pour son épouse dans ce moment plus que douloureux. La perte d’un frère – Aladore connaissait bien Lorent également – et d’un enfant. La souffrance fut immense et la voie de la guérison fut longue. Mais le couple Costayne en ressortit plus forts, plus grandis. Les Sept les mettaient à l’épreuve, ils le savaient et ils accomplissaient alors leur devoir. Ils n’en oubliaient pas le jeune Bertram. Là encore, ils purent compter sur lady Gilliane pour les soutenir dans leurs malheurs. Elle les incita même à ne pas trop tarder une fois la période de deuil passée à refaire un enfant. C’était bien l’intention du jeune chevalier, lui qui voulait une famille nombreuse. Il ne fallut pas attendre bien longtemps après celle qu’ils avaient à titre posthume appelé Delena pour qu’une nouvelle grossesse s’annonce entre les murs de Trois-Tours.

296. Des jumelles. Les Sept les avaient gratifiés non pas d’une mais de deux filles. La grossesse n’avait pas été de tout repos et encore moins l’accouchement. Aladore avait accompagné son épouse dans chaque étape et était là du début jusqu’à la fin. Pensant à leur petite Delena, ils accueillirent avec joie et émotion Rhea et Melessa qui devinrent rapidement les perles précieuses de leur père. Les années suivantes le confirmèrent. Aladore était complètement gaga de ses filles. Il se trouve qu’après ce miracle, ce double miracle, le couple Costayne, devenu Vouyvère – redevenu même pour Melior – ne fit d’autres enfants sans qu’une explication ne soit donnée. Sans doute, avaient-ils envie de faire une pause, de se consacrer au jeune Bertram qui avait tout juste trois ans lorsque les jumelles arrivèrent. Puis, des jumelles donnaient ainsi le double du travail demandé. Les années passèrent sans qu’aucun autre enfant ne vienne à nouveau se faire entendre jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à l’annonce étonnante de Melior, sept ans après la naissance des jumelles. Un nouveau ou une nouvelle Vouyvère allait pointer le bout de son nez. Il est vrai qu’Aladore avait toujours exprimé à Melior son envie d’être père à nouveau après les jumelles. C’est aujourd’hui chose faite, du moins dans quelques lunes, cela sera le cas. Il espérait alors que tout se passe bien. À chaque grossesse, même celle pour Bertram, le jeune Bieffois avait de l’appréhension, de la peur, de l’inquiétude pour son épouse, pour le bébé, la grossesse, l’accouchement, la survie de l’enfant. Tout cela était si imprévisible. Mais il n’y avait pas de raison que celle-ci se passe mal.

- Si vous voulez, nous pouvons à nous parier. Il est vrai que la dernière fois cela m’avait doublement réussi.

Aladore avait effectivement parié sur une fille et il en avait eu deux. Le bonheur intense avait pu se lire dans ses yeux, dans tout son visage même à l’époque, un peu comme quand Melior lui annonça sa grossesse quelques minutes plus tôt. Aujourd’hui, il pariait à nouveau sur une fille tandis que Melior sentait que cette fois, ce serait un garçon. Bien sûr, dans les deux cas, ils seraient tous deux heureux d’accueillir ce nouvel enfant dans leur famille, désormais installée à Darkdell depuis le retour de Melior en tant qu’héritière puis seigneur des lieux. Beaucoup de choses s’étaient passées depuis la naissance des jumelles. Aladore et Melior n’étaient clairement plus de jeunes enfants qui jouaient dans la cour avec Elissa, Igon et Lorent. Ils n’étaient plus non plus les adolescents qui se cherchaient, se séduisaient, se repoussaient, se poursuivaient. Ils n’étaient plus ce couple tout jeune, inexpérimenté, se lançant dans l’aventure du mariage par amour, accueillant leur premier enfant sans forcément savoir quoi en faire. Aujourd’hui, ils étaient adultes, responsables, elle était seigneur, lui était émissaire. Ils en avaient fait du chemin depuis leur plus tendre enfance et il n’était pas près de se terminer.

- Les paris sont faits. Je vous laisse choisir le gage du perdant, is vous le désirez.

Melior avait une imagination débordante et il lui faisait confiance pour trouver un gage à la hauteur de sa réputation. C’est aussi pour ce trait de caractère qu’il l’aimait. Responsable car elle était seigneur, elle avait malgré tout gardé un peu de folie enfantine, ce côté joueuse qui lui plaisait énormément. Il la regarda alors, sans un mot et admirait là sa beauté, son regard, sa chevelure, son sourire, ses joues, sa peau douce. Il l’aimait comme au premier jour et l’aimerait jusqu’au dernier… et bien plus encore.


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Darkdell | An 303, lune 10, semaine 1.



Amusée, Melior leva les yeux malgré tout. L’instinct maternel n’était pas une science exacte, c’était un fait. Il fallait dire que les hommes étaient si fréquents, que cela soit dans sa famille ou dans celle de son époux. Aussi n’avait-elle pas pensé faire erreur en pensant attendre un garçon, alors que des jumelles venaient à monde quelques lunes plus tard. Cette fois-ci, la Vouivre ne pensait pas se tromper, cependant. Elle ne pouvait pas laisser son époux triompher à chaque fois, après tout ! Pas alors que, comme bien des femmes, elle subissait personnellement les affres de son état.


« La Mère était de votre côté. répondit simplement Melior bien que l’amusement se lisait encore sur ses traits. A cette période, tout du moins. Puisse le sort vous être favorable, car j’escompte bien avoir la bonne réponse, cette fois. »


L’air qu’affichait la Vouivre trahissait son amusement. Et pourtant, il n’y avait que de la franchise dans ses propos. Fille ou garçon, cela importait peu dans les faits. Aux yeux de la noblesse, leur famille était bien assez nombreuse pour assurer à Darkdell une certaine stabilité. Bertram était son héritier, chose qui ne semblait pas être contestée. Viendraient ensuite leurs jumelles, s’il devait arriver malheur à leur frère aîné. La loi édictée par son Altesse la Princesse Rhaenys avait changé bien des choses, il est vrai. Et d’autres choses changeraient encore par la suite, à n’en pas douter. Au-delà de ses yeux de seigneur, son cœur de mère était déjà comblé également. Qu’importe son sexe, cet enfant serait aimé comme l’étaient ses aînés.


« Ainsi, vous ne craigniez que peu le courroux des Vouivres. ironisa Melior, alors qu’il était question des conséquences de leurs paris. A croire que depuis que vous êtes arrivé à Darkdell, vous leur ressemblez davantage de jour en jour. Un léger rire avait accompagné ce constat. Mais soit. Si telle est votre volonté, ma foi fort galante, je ne peux que l’accepter. J’ose espérer que vous ne m’en voudrez pas trop après votre défaite. »


Cette idée avait le don de mettre la Dame de Darkdell dans une humeur assez bonne. Cette conversation avait eu le don de l’apaiser, dans les faits, elle qui était encore si tendue avant l’arrivée de son époux. Restait encore à trouver un gage approprié à ce pari qui les liait désormais. Alors, la Vouivre porta sa main à son visage, se frottant le menton de la pointe de son pouce et de son index. Melior devait avouer que ces moments lui avaient manqué. Depuis qu’elle avait pris les rênes de Darkdell et des terres rattachées au petit fortin, il y avait toujours une tâche qui requerrait sa présence, une personne à entendre ou encore une missive à rédiger. La Vouyvère manquait parfois même de temps pour ses filles, à son grand désarroi. Si sa mère, Aladore et Emma la remplaçaient, son cœur de mère ne pouvait qu’être touché par cette situation.  


« … Faisons les choses ainsi. décréta finalement Melior, sortant de ses réflexions par la même occasion. Le gagnant aura droit à un poème déclamé de la part du perdant. Je vous conseille de bien réviser vos gammes et vos vers, cher époux, car je pense bien avoir raison pour cette fois. »


Le ton de la Vouivre s’était fait plus malicieux. Cela resterait entre eux. Après tout, ce qui se produisait entre les enceintes des pierres noires se devait d’y rester. Qui plus est, cela faisait bien longtemps que les rires s’étaient raréfiés, malgré la fin de l’hiver. Et si Melior ne l’avouerait sans doute jamais, elle avait bien besoin de rire davantage.

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Poetry


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Pari tenu. Aladore espérait avoir la même chance qu’il y a sept ans maintenant, bientôt huit, lorsque les jumelles arrivèrent. Mais cette fois-ci, Melior demeurait confiante. Elle comptait bien remporter le pari et galant qu’il était, le jeune chevalier lui laissa le choix du gage du perdant. Ainsi, celui-ci devra écrire un poème pour le gagnant. Aladore lui sourit largement. Il était ravi et acquiesça l’idée de son épouse. Après quoi, il vint lui déposer un doux baiser sur la joue. Il leur faudrait néanmoins attendre plusieurs lunes avant de savoir réellement qui a gagné. Garçon ou fille ? Telle était la question. Qu’importe, se disait Aladore. Il aimerait les deux quoiqu’il arrive mais pour le pari, il valait mieux que ça soit une fille. Il n’était pas expert en poésie mais avait su, autrefois, lorsqu’il courtisait Melior durant leur jeune âge, la charmer avec quelques vers par ci par là. Rien de bien travaillé ni sophistiqué mais juste assez pour éveiller quelques sentiments chez la belle Vouivre.

- Il ne nous reste plus qu’à sagement patienter, le temps que notre futur enfant vienne à nous.

Un sourire vint à nouveau habiller le visage d’Aladore. Il en oubliait alors le pari, le jeu, la taquinerie pour se recentrer sur l’annonce qui lui avait été faite par son épouse. Un enfant. Un nouvel enfant. Il avait toujours rêvé d’une famille nombreuse, aussi nombreuse que celle dans laquelle il avait vécu toute son enfant, avant son écuyage puis dans les premières années de son mariage. Sa mère, Calanthe, était plus que ravie de voir le nombre de ses petits-enfants grossir chaque année. Du côté d’Owen et Moribald, cela avait été moins prolifique. Tous deux n'avaient eu que deux enfants. En attendant, la succession de Tommen était assuré tout comme celle de Vortimer à l’époque l’avait été. Ainsi, Aladore et Melior continuaient à avoir des enfants et cela ravissait le jeune chevalier. Être père était une grande joie pour lui et il l’exprimait auprès de son épouse. Se relevant, fier, heureux, il invita alors Melior à le suivre.

- Souhaitez-vous que nous marchions quelques instants ? Je crois avoir besoin de me dégourdir les jambes après une telle nouvelle.

Le sourire jusqu’aux oreilles, Aladore tendit une main vers son épouse, attendant qu’elle accepte. Avait-elle le choix ? À dire vrai, oui. Aladore ne l’obligeait en rien et il serait malvenu, et surtout étonnant de sa part, qu’il insiste. Il n’avait pas perdu de vue le sujet qu’il voulait aborder avec son épouse à la suite de ce rêve très étrange. Elle l’avait cependant bien mouché avec cette annonce d’une nouvelle grossesse. Remis, presque, de ses émotions, il était fin prêt à lui faire une demande quelque peu particulière. Encore, fallait-il qu’elle accepte de le suivre.

***

Quelques jours plus tard.

- Tenez-vous bien, je vous prie.

Maintenant que la grossesse allait se voir de plus en plus, Aladore avait convenu avec Melior de l’annoncer à leurs filles, Rhea et Melessa. L’héritier de Darkdell était absent, en écuyage depuis la lune précédente à Solfoyer, auprès du cousin de Melior. Les Cuy étaient à la fois reliés aux Vouyvère et aux Costayne, ce qui en faisait la famille parfaite pour accueillir le jeune héritier pour son apprentissage militaire. Ainsi, le couple se retrouvait avec leurs jumelles et c’est à elles qu’ils comptaient annoncer, aujourd’hui, la venue d’un petit frère ou d’une petite sœur. Si Bertram avait pu expérimenter les nouvelles grossesses de Melior, les jumelles, dernières-nées, n’en avaient pas encore eu l’occasion. Il fallait donc les préparer à cela. En attendant son épouse, occupée avec quelques affaires d’ordre militaire qu’il fallait régler avant leur départ prochain pour Hautesterres, où se déroulerait le mariage de Meredyth avec l’héritier Mullendore, Aladore avait convenu avec elle qu’il s’occuperait des jumelles. Mais, celles-ci n’étaient pas de natures très patientes. Du haut de leurs sept ans, elles démontraient chaque jour un peu plus qu’elles avaient un sacré petit caractère. Toutes deux étaient aussi espiègles qu’avaient pu l’être leur mère mais elles tenaient aussi de leur père, à n’en pas douter. Néanmoins, si Aladore arrivait à les calmer et les tenir, il était indéniable qu’à la vue de leur mère, qui faisait son entrée dans la pièce où ils se trouvaient, le calme revenait immédiatement.


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Aux mots d’Aladore, Melior se contenta d’acquiescer, hochant la tête. Attendre, oui. C’était bien la seule chose qui leur restait à faire. La Vouivre ne voulait guère s’avancer de trop, ne connaissait que trop bien les risques qui entouraient sa condition. Et pourtant, en son for intérieur, la Vouyvère pressentait que tout irait bien. Que rien ne menaçait son existence ou celle de son enfant à naître, si ce n’était les troubles actuels qui menaçait leurs vies à tous et à toutes. Puissent la Mère lui donner raison et veiller sur cette petite flamme, semblable à celle d’une bougie qui grandissait en son sein. Acceptant volontiers la main qui lui était tendue, Melior esquissa un sourire, avant de se lever à son tour, à la suite de son époux.


« Voilà une proposition que je peux qu’accepter. commenta la Vouivre, avant de se laisser aller à un rire. Profitons-en tant qu’il m’est possible de me lever sans maugréer ! »


***


A croire qu’il avait fallu qu’elle l’annonce à Aladore pour que son état commence à lui jouer quelques tours. A cette pensée, Melior poussa un léger soupir, alors qu’elle se massait les tempes, se sentant quelque peu nauséeuse. Cela ne durerait pas. Du moins, il fallait l’espérer. La Mère l’avait gratifiée de grossesses relativement paisibles, jusqu’à présent. Mestre Abelar semblait confiant, à ce sujet. Les premières lunes avaient toujours cette teneur particulière. Toujours est-il que la Vouivre était bien obligée de demander des mets légers aux cuisiniers et de se contenter de ces nourritures plus adaptées à son état.


Son regard posé sur l’inventaire de leurs ressources militaires et les autres préparatifs qu’elle devait effectuer, la Vouyvère se saisit distraitement de la tasse qui se trouvait non loin, la portant à ses lèvres. Son oncle ainsi qu’elle-même s’étaient enfermés dans le bureau plusieurs heures durant, afin de régler divers détails en lien avec le départ prochain du premier pour Villevieille. Préparer des troupes… Melior devait avouer qu’elle ne pensait pas devoir agir de la sorte. Son père lui-même n’avait du agir de la sorte que rarement. Et pourtant, cette situation ne pouvait pas être plus réelle. Inventaires divers, plans et autres missives… Tant de traces tangibles de ces troubles qui marquaient désormais leur époque. Une tâche désormais achevée. La Vouivre ne savait cependant si elle devait s’en réjouir, au vu des conséquences qui en découleraient invariablement.


Andrew fut le premier à quitter la pièce, emportant avec lui une partie de leurs travaux afin d’achever les préparatifs de son côté. Laissée seule, Melior rassembla les feuillets restants, les rangeant à leur juste place. La carte fut repliée, quelques missives cachetées afin d’être portées à Mestre Abelar plus tard dans la journée. Une autre tâche d’importance lui incombait en cette journée. Une tâche qui ne pouvait attendre davantage. Fermant la porte à clef derrière elle, Melior se mit ensuite en marche, maudissant ses jambes qui lui semblaient alourdies en ce jour. A cela s’ajoutait quelques tensions qui s’étaient comme glissées dans les fibres des muscles de son dos. Une sorte de fatigue passagère qu’elle ferait en sorte d’effacer lorsque l’occasion se présenterait.


Melior s’arrêta finalement devant une autre porte, sa main se posant sur la poignée. Derrière l’huis, la Vouivre pouvait saisir quelques bribes de conversation, reconnaissant à cette occasion la voix de son époux, plus grave que les autres. Des conversations qui cessèrent immédiatement, alors que la Vouyvère faisait son entrée dans la petite pièce. Au creux de la pièce se trouvait Aladore en compagnie de leurs jumelles. Melior accueillit ses filles avec un sourire, alors qu’elles s’approchaient d’elle. Alors que la dame de Darkdell serrait Melessa et Rhea contre elle, son regard se posa sur son époux, auquel elle adressa un sourire.


« J’espère que votre père n’aura rien à m’apprendre sur votre comportement, mes chères filles. En prononçant ces mots, la Vouivre s’était redressée, s’approchant d’un siège laissé vacant à son attention. Mon cher époux, avez-vous déjà entretenu nos filles de la raison de leur présence à nos côtés ? »


Si Melior se doutait du fait qu’Aladore l’avait certainement attendue avant d’annoncer la grande nouvelle, Melessa et Rhea n’avaient sans doute pas manqué d’interroger leur père. En cela tenaient-elles fortement du caractère des Vouivres de Darkdell, Une impatience qu’il leur faudrait apprendre à contenir, pour bien des raisons. Ce fut cependant la voix de Rhea qui se fit entendre en première.


« Allons-nous devoir partir, nous aussi ? s’enquit la petite, visiblement morose à cette nouvelle. Comme Bertram et Oncle Andrew ?
- Nullement ma fille, nullement. Melior avait caressé la joue de Rhea, afin de la rassurer. Nous sommes en sécurité à Darkdell, vous n’avez pas à en douter. Votre oncle nous reviendra vite, j’en ai la certitude. Quant à votre frère, Lady Rohanne m’a assurée qu’il se portait pour le mieux. Ce que nous souhaitons vous annoncer, c’est une très bonne nouvelle. N’êtes-vous pas d’accord avec moi, Aladore ? »


Melior savait que son époux se ferait un plaisir d’annoncer cette nouvelle à leurs jumelles. Son regard clair l’interrogeait cependant, par la même occasion. Avait-il connaissance des craintes de leurs enfants ? Ou de la manière dont leurs filles avaient pu en arriver à de telles conclusions ? Ces dernières avaient par ailleurs porté toute leur attention sur leur père, l’interrogeant du regard. La Vouivre devait cependant avouer que les propos de Rhea avaient de quoi la surprendre. Il leur faudrait régler cette histoire également, en temps voulu. La dernière chose que la Vouyvère voulait était de faire naître des craintes au fond de l’âme de ses deux filles, bien qu’elle ne doutait pas du fait que la nouvelle d’un nouveau membre dans leur fratrie pourrait les apaiser. Ou, tout du moins, détourner leur attention quelques temps.

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Depuis que leur frère était parti en écuyage auprès du seigneur Cuy, les jumelles avaient toute l’attention de leur parent, dans la mesure du possible, surtout dans le cas de Melior qui avait le fief à gérer. Surtout qu’en ce moment, les ordres venaient de la capitale. La guerre devait se préparer. Ser Andrew était missionné pour se rendre à Hautjardin avec quelques hommes. Cela ne pouvait pas passer inaperçu auprès des demoiselles Vouyvère qui étaient bien curieuses et se faufilaient partout pour entendre tout ce qui pouvait se dire entre les murs du château. Aladore avait réussi à les faire tenir à table le temps que la seigneuresse les rejoigne. Elles étaient sages et aucune bêtise n’avait été faite en ce jour. Aladore ne pouvait qu’être fier d’elles. Ses deux princesses. Ses deux petites vouivres. Il était comblé de bonheur et était un père complètement gaga de ses enfants. Il ne s’en cachait pas d’ailleurs et il défiait quiconque de se moquer de lui par rapport à cela. Sa maladresse, il laissait couler mais ses enfants, il était hors de question de les atteindre directement ou indirectement. Il savait se montrer intransigeant. Il avait, par ailleurs, envoyé une missive pour son fils afin d’avoir des nouvelles même s’il ne fait aucun doute que Melior aussi en demandait et/ou en avait de sa tante, lady Rhoanne. Il était d’ailleurs cocasse de souligner qu’Aladore et Melior étaient tous deux reliés aux Cuy mais sans être reliés ensemble par le sang. La tante de Melior était donc l’épouse de l’ancien seigneur de Solfoyer tandis que la mère d’Aladore était sa sœur. Ils sont donc tous deux cousins de Brandon Cuy sans pour autant être cousins directs l’un de l’autre, une exception à ne pas louper dans le Bief.

Lorsque la porte s’ouvrit, Aladore se leva à la vue de son épouse. Les jumelles en firent autant, saluant leur mère sur son passage. Un sourire vint s’afficher sur son visage et il regarda alors les deux petites qui avaient été sages et le montraient bien à nouveau. Lorsque tout le monde fut assis Rhea parla en premier, demandant si leur famille allait devoir partir comme leur oncle Andrew ou leur frère Bertram. Melior la rassura, rappelant que Darkdell était un lieu sûr, qu’Andrew reviendrait bientôt et que des nouvelles de Bertram leur assuraient sa bonne santé. Le jeune garçon effectuait son écuyage auprès de son grand-cousin à Solfoyer, un lieu qu’Aladore avait pu côtoyer quelque temps, avec joie et plaisir qui, aujourd’hui, lui faisait ressentir de la nostalgie à chaque pensée. C’était le fief natal de sa mère où l’horizon s’étendait à perte de vue sur une mer immense. Qui sait ce qu’il y avait plus au Sud ? Personne. Aladore laissait alors libre court à son imagination lorsqu’il était enfant. Son attention se porta alors sur Melior lorsque celle-ci le sollicita pour annoncer la bonne nouvelle à leurs filles.

- Entièrement d’accord, très chère. C’est une nouvelle qui devrait vous ravir, mes princesses.

Il jeta à nouveau un regard vers son épouse puis revint vers ses filles. La nouvelle aura au moins l’avantage de détourner leur attention de tout ce qu’il se passe de mauvais en ce monde. Les nouvelles n’étaient guère bonnes et si le roi demandait la militarisation des places fortes de chaque région, c’est que la guerre était proche. Alors une nouvelle comme la naissance d’une nouvelle vouivre ne pourrait que réchauffer les cœurs et occuper l’esprit de ces âmes encore si innocentes.

- Lady Rhea…

La jeune fille sourit et se tint droite, prête à entendre la nouvelle.

- Lady Melessa…

La jumelle suivit l’exemple de sa sœur. Toutes deux regardaient leur père avec une impatience de savoir ce que leurs parents voulaient leur dire. Aladore souriait et faisait quelque peu durer le suspense. C’est au « Papa !!! » chanté en cœur par ses filles qu’il poursuivit alors.

- D’accord, d’accord. Votre mère et moi sommes très très très heureux de vous annoncer la venue prochaine d’un petit frère ou d’une petite sœur.

Une petite-sœur. Aladore le pressentait et c’était indépendamment du fait qu’il soit complètement gaga de ses filles. Les deux jeunes filles se regardèrent alors, le temps d’intégrer l’information. Puis, telles deux petites furies, elles se levèrent et se rapprochèrent de Melior, toutes heureuses, jaugeant déjà le ventre encore plat de leur mère. Aladore ne put retenir une légère larme, ému de voir la joie sur le visage de ses jumelles, la joie de leur avoir annoncer, la joie d’accueillir une nouvelle Vouivre.


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Les mots d’Aladore semblèrent rassurer les jumelles. Pas de départ, pas de mauvaise nouvelle. Leurs traits se détendirent et les questions précédentes semblaient être déjà oubliées. Melior préférait cela. Bien sûr, la Vouivre avait déjà songé au pire. Dorne désormais déclarée traîtresse à la Couronne. Un dragon de trop en Westeros et qui réclamait aussi le trône occupé par son aîné. Les Sept les préservèrent, des temps sombres s’annonçaient pour le Bief et pour les autres territoires pour lesquels les Targaryens avaient mis tant d’énergie à unifier. Quitter Darkdell se ferait en ultime extrémité. Melior connaissait bien les souterrains qui s’écoulaient sous sa demeure. Leur forteresse pourrait tomber, la Vouivre se ferait une mission que tous et toutes puissent s’enfuir par leurs sous-sols.


Il n’était cependant pas question de penser au pire pour le moment. Car c’était une bonne nouvelle qu’Aladore ainsi qu’elle-même voulaient annoncer à leurs filles. A n’en pas douter, cela détournerait l’attention des jumelles pendant quelques temps. Melior avait vécu une partie de son enfance durant la guerre précédente. Son oncle avait fait en sorte de lui faire oublier le fait que son père et ses frères étaient au loin, à combattre Robert Baratheon. Bien que cela lui fendait le cœur, c’était à eux de faire de même avec leurs propres enfants, désormais. Une génération. Il n’y avait eu qu’une génération entre la guerre précédente et celle qu’ils s’apprêtaient à vivre désormais.


Melior esquissa un sourire, retenant un rire, alors que leurs filles faisaient part de leur mécontentement. Aladore savait ménager son effet, au grand dam de Melessa et Rhea. Toutes deux avaient hérité du caractère parfois intense des Vouivres. Ne disait-on pas que ces créatures pouvaient être plus féroces que les dragons, dont elles étaient pourtant les cousines ? L’emblème de leur famille n’aurait pas pu être mieux choisi, selon l’avis de la dame des lieux. D’un autre côté, il était également possible que leurs filles aient hérité de leur côté Costayne. Un savant mélange comme leurs familles en effectuaient de temps à autre.


L’annonce fut faite. Un mouvement de flottement la suivi, plongeant la pièce dans le silence. Melior échangea un œillade amusée à l’attention de son époux. Il avait réussi à surprendre leurs filles, les laissant sans voix. Un fait assez rare pour être signalé. Comme pour briser le silence, la Vouivre se racla la gorge. Peut-être cela suffirait à rendre contenance à ses filles.


« Il ou elle devrait naître d’ici cinq ou six lunes. Nous comptons sur vous-deux pour... »


‘’Pour veiller sur lui ou elle’’. ‘’Pour vous montrer patientes’’. A dire vrai, Melior aurait pu ajouter bien des choses. La Vouivre fut cependant coupée dans son élan, ses deux filles s’approchant d’elle avec leur énergie habituelle, quoique décuplée par la nouvelle. La Vouyvère s’attendait déjà à recevoir de nombreuses questions de la part de ses filles. Cela serait la première fois qu’elles verraient un nourrisson d’aussi près, qu’elles seraient grandes sœurs comme Bertram pouvait être leur aîné. Les questions attendraient cependant encore un peu. Alors que Rhea et Melessa s’approchaient d’elle, Melior ouvrit les bras afin de les accueillir, les serrant ensuite contre elle. Alors qu’elle étreignait ses filles, la Vouivre releva la tête, son regard croisant celui de son époux.


Tout allait pour le mieux, finalement. Qu’importe la guerre, qu’importe ces temps sombres. A cet instant, elle était heureuse et rien n’aurait pu gâcher ce moment. Les Sept leur adressaient un signe d’une grande force. L’hiver était achevé et s’ils vivraient des temps difficiles malgré le retour du printemps, la vie avait trouvé son chemin. A nouveau. Comme toujours.

Après tout, toute âme a son secret, toute vie a son mystère.

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