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Un signe du printemps. [Solo]

Melior Vouyvère
The White Wyvern

Melior Vouyvère

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Un signe du printemps. [Solo] 23d9079bcdb30a2118ac1b220629e28e7e10646d
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Un signe du printemps.
Darkdell | An 303, lune 9, semaine 1



Sa main posée sur sa joue, son coude retenu par son bureau, Melior consultait un épais ouvrage. Sur les fines lignes, des rangées de chiffres s’écoulaient, montrant par la même occasion l’état des finances de Darkdell. L’état de leur mode de vie à venir, également. Le retour du printemps signifiait bien des choses. Il fallait organiser de nouvelles semailles, défricher leurs vergers, s’assurer que les bêtes se portaient pour le mieux. Quant aux plantes tinctoriales qui avaient toujours composée une confortable rente pour les siens, il était temps d’empaqueter les plus anciennes, dont le séchage était désormais achevé, afin de les remplacer par de nouvelles, fraîches, qui ne pouvaient attendre. Leur qualité ne pourrait qu’en prendre un coup. Un jeu auquel Melior ne voulait jouer. L’hiver avait été long. Fort long. Ces plantes n’en étaient devenues que plus précieuses encore. Aussi fallait-il en prendre soin.


« Guèdes, camomille… »


Melior fut sortie de sa liste par une légère crampe. Maugréant et grimaçant, la Vouivre porta sa main au niveau de son ventre. Cela faisait maintenant une lune que son corps la trahissait de la sorte, pour une raison qu’elle ignorait. La fatigue devait y être pour beaucoup. Le retour du printemps allait de paire avec davantage de responsabilités. Davantage de travail également, bien qu’Aladore, son oncle et Mestre Abelar étaient toujours à ses côtés lorsque la situation le nécessitait. Il n’en restait pas moins que certaines décisions ne pouvaient être prise que par elle et elle seule. Le regard clair de la Vouivre se porta alors sur ce plateau, déposé devant elle par les soins d’Emma. Fort était de constater que la Vouivre n’avait guère touché à son contenu. Elle aurait du pourtant. Un esprit n’était rien sans un corps bien portant.


Se levant finalement, espérant ainsi apaiser son trouble, Melior contourna son bureau, se rapprochant de la fenêtre la plus proche. Darkdell s’était comme endormi, à l’arrivée de l’hiver. Au plus fort de ce dernier, ses occupants n’en sortaient que lorsque la situation le nécessitait. A présent, comme les choses avaient changé. Depuis la fenêtre légèrement entrouverte, la Vouivre les entendaient, tous ces sons de vie. Les gardes allaient et venaient, veillant sur sa demeure, tandis que les servantes et les serviteurs courraient en tous sens, afin de mener à bien leurs tâches. Il lui sembla même apercevoir Mestre Abelar, qui s’en revenait de leurs jardins. Sans doute avait-il été quérir quelques plantes pour le bien de sa propre mission.


Peut-être aurait-elle besoin de ses savoirs, si son état empirait. Revenant à la place qu’elle avait quitté précédemment, Melior étouffa un soupir à cette pensée. Peut-être était-ce le départ prochain de Bertram, qui la plongeait dans un tel état. L’inquiétude d’une mère était là un bien étrange sentiment, difficilement compréhensible. Il le fallait, pourtant. Bertram était son héritier, celui qui veillerait sur ce petit monde lorsqu’elle n’en serait plus capable. Lorsque son père n’en serait plus capable. La question de son écuyage n’en devenait que plus important, alors que les lunes s’écoulaient, les unes après les autres. Fort heureusement, Melior avait trouvé un homme de confiance, pour veiller sur son premier-né. Une femme, également. La Vouivre ne doutait pas que Rohanne garderait un œil sur son petit-neveu.


Prise d’une nouvelle crampe, Melior serra les dents. Les Sept en soient loués, elle avait toujours eu une fort bonne santé. Hélas, ses troubles n’en devenaient que plus intenses, lorsqu’ils se déclaraient. Portant une coupe d’eau à ses lèvres, la Vouivre la but d’une traite avant de la reposer sur le plateau. A l’époque où elle attendait Melessa et Rhea, le Mestre de Trois-Tours lui avait prescrit diverses tisanes et autres décoctions afin d’apaiser des maux assez proches. Peut-être que Mestre Abelar aurait un pareil avis sur la question.


Se rendant compte de la nature de ses pensées, Melior secoua vivement la tête. Elle se devait de rester pragmatique. Qui plus est, ses lunes étaient arrivées, dernièrement. Un simple calcul suffirait à apaiser ses craintes, à ce sujet. Alors, la Vouivre se perdit en conjoncture quelques instants, tâchant de se souvenir de cette date. Hélas, fort était de constater que les récents événements lui avait fait perdre le compte, à ce sujet. Se massant quelques instants les tempes, Melior tâcha de rassembler ses souvenirs des jours et des semaines précédentes. Il était vrai que son estomac était plus délicat qu’à l’accoutumée, au point même que les préparations destinées à ses rapaces étaient parvenues à lui soulever le cœur. Et ce, alors qu’elle était accoutumée à manipuler ces lambeaux de viande qu’elle leur offrait depuis bien des années.


« Emma, faites donc prévenir Mestre Abelar. commença la Vouyvère, à l’attention de sa servante attitrée qui venait d’entrer dans la pièce. J’ai à lui parler, au plus vite. » précisa-t-elle, alors que la jeune femme s’inclinait.


Emma disparu alors aussi vite qu’elle était arrivée, emportant avec elle le plateau que la dame des lieux n’avait point touché. Aussi, Melior resta seule. Seule avec ses réflexions, avec ses pensées. Au fil des minutes qui s’écoulaient, la Vouivre ne pouvait que se rendre compte d’une chose. Bien des signes, pourtant évocateurs, avaient pu lui échapper. Il lui fallait tirer cette histoire au clair, afin d’apaiser son esprit.

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Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
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Un signe du printemps.
lieu | An 303, lune 9, semaine 1


Ainsi n’avait-elle pas rêvé. Ainsi ne s’était-elle pas trompée. Lui avait-elle réellement fallu la confirmation de Mestre Abelar, quant à son état ? Alors qu’elle se trouvait assise devant l’homme, la Vouivre en doutait. Mère, elle l’avait été plusieurs fois. Si les maux communs à bien des grossesses avaient pu la surprendre lorsqu’elle attendait Bertram, il n’en avait pas été de même pour les autres fois où elle avait eu la joie de porter la Vie. Les femmes sentaient ces choses-là. La Vouivre en avait la certitude. Il lui semblait retrouver et emprunter un chemin déjà fort connu, envahi de tant de mauvaises herbes, de tant de ronces qu’il lui faudrait encore un moment pour l’apprivoiser à nouveau. Une confirmation. Voilà ce qu’elle était venue chercher auprès de l’homme de sciences. Une confirmation ainsi qu’une forme de soutien, d’apaisement sans doute.


Les signes étaient encore ténus. Voilà une idée que la Dame de Darkdell partageait sans mal avec le Mestre de sa demeure. Une lune ou deux, cela ne représentait que peu de choses. Qui plus est, le départ de Bertram lui avait causé bien du mal. Plus que la Vouivre ne voulait se l’avouer, sans doute. Son cousin saurait cependant bien traiter son fils, la Vouyvère n’avait guère de doutes à ce sujet. Les troubles s’étaient cependant enchaînés, ces dernières lunes. Deux âmes, et pas des moindres, avaient également rejoint les Sept, la plongeant dans une forme d’affliction. Cela aurait pu suffire à son corps pour faire tard son sang de lune, tant les humeurs pouvaient avoir un pouvoir, à ce sujet. Et pourtant, la Vouivre sentait qu’il y avait quelque chose d’autre. Son instinct ne la trompait que peu. A moins qu’il ne s’agisse d’une simple vue de son esprit ? D’une persuasion dont elle serait, sans même le savoir, la propre instigatrice ?


Pouvait-elle se tromper ? Pouvaient-ils se tromper ? Les semaines à venir seraient sans aucun doute déterminantes. Alors qu’une nouvelle crampe lui soulevait l’estomac, Melior serra les dents, ne laissant échapper aucune plainte. Et dire qu’il lui faudrait prêter attention à ce genre de choses, désormais. Il lui faudrait se passer des mixtures et des soins de Mestre Abelar pour le moment, ces derniers pouvant atténuer ces signes qu’elle cherchait à repérer à sa demande. Toute à ses pensées, la Vouivre n’en sortit qu’au moment où Mestre Abelar s’adressa à nouveau à elle. Rassemblant ses esprits, chassant au passage ses doutes, la Vouyvère reporta son attention sur l’homme.


« Veuillez m’excuser, Mestre Abelar. Le sommeil me fuit quelque peu depuis plusieurs jours, comme vous le savez. Que disiez-vous ?
- Dois-je prévenir Sir Aladore, ma Dame ? A moins que vous ne préféreriez lui annoncer la nouvelle par vous-même ? » s’enquit à nouveau le Mestre.


Aladore. Une telle nouvelle se devait d’être partagée avec son époux en premier lieu, il est vrai. Le reste de sa parentèle viendrait par la suite. Melior ne pouvait cependant pas se résoudre à prendre une telle décision. La réalité de son état devait encore se confirmer. Qui plus est, un autre spectre planait. Une lune ou deux, cela ne représentait que peu de choses. Bien peu de choses. En si peu de temps, une Vie n’était rien d’autre qu’une chandelle chancelante qui pouvait vaciller au premier revers du vent. Un secret. Voilà ce que serait sa situation pour le moment. Un secret que Mestre Abelar se devait de tenir, malgré la bonne humeur qu’il affichait. Oui, un secret. C’était là la meilleure solution. Un secret inconnu d’Aladore et des leurs ne pourrait que la blesser elle, si l’Étranger décidait de souffler sur cette chandelle.


« Le silence me semble préférable pour le moment. Pour nous deux. laissa finalement échapper Melior, sur un ton résolu. Je vous tiendrai informé de l’évolution de mon état. »

Il s’agissait de la meilleure décision. Une décision que le jeune Mestre s’empressa d’accepter, d’un hochement de tête. Une fille. Melior avait déjà perdu une fille. Une fille qu’elle avait chéri comme ses autres enfants, ne pouvant supporter de voir sa vie s’envoler alors qu’elle de lui offrir. Si une nouvelle Vouivre grandissait en son sein, la Dame de Darkdell se devait de veiller sur elle. Une lune ou deux de plus, ce n’était que peu de choses. Une simple poignée de sable dans un sablier, ni plus ni moins. A son esprit de s’en convaincre désormais.


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Un signe du printemps.
Darkdell | An 303, lune 9, semaine 2



« Quand comptiez-vous me le dire ? lança une voix féminine, avec un empressement certain.
- Bien le bonjour, Mère. Je suis heureuse de voir que vous vous portez bien, vous aussi. »


Sans relever la tête de l’ouvrage qu’elle consultait jusqu’alors, Melior se saisit de sa plume, laissant quelques mots s’écouler sur un feuillet qui se trouvait à côté de l’ouvrage. Ce n’est qu’après cela que la Vouivre redressa la tête, sa main droite refermant le livre qui se trouvait devant elle. Les comptes devraient attendre encore en un peu, semblait-il. Si la Vouyvère n’en laissait rien paraître, elle était étonnée par la venue de sa mère. Ou plutôt, par l’entrée que cette dernière avait fait dans son bureau. Lady Alysane, sans être la discrétion incarnée de part son ancienne titre de Dame de Darkdell, avait toujours été d’une grande politesse. Aussi son comportement sortait de l’ordinaire. Se redressant sur son siège, Melior laissa ses bras trouver refuge sur les deux accoudoirs, façonnés de manière à représenter des têtes de Vouivre.


« Depuis combien de temps en êtes-vous informée ?
- Je vous avoue connaître bien des choses, Mère. Melior fronça les sourcils, en prononçant ces mots. Pourriez-vous préciser votre pensée, que nous soyons en accord à ce sujet ? Il y a-t-il quelque chose qui vous inquiète ? Vous me semblez fort pâle. Asseyez-vous donc, ne restez pas debout. »


Une légère inquiétude marquait désormais les traits de la plus jeune des Vouivres présente dans la pièce. Alysane hocha cependant la tête, prenant place sur l’un des sièges présent devant le bureau. Un léger sourire se forma alors sur les lèvres de sa fille. Ainsi allaient-elles pouvoir discuter, bien plus calmement. Et pourtant, un silence s’installa entre la mère et la fille, la première observant la seconde avec attention, la seconde lui rendant son regard sans comprendre les sentiments qui animaient la première. Ses phalanges tapotant les accoudoirs de son siège, Melior ne baissa cependant point le regard. Sa mère lui devait des informations. Des informations qu’elle comptait bien obtenir.


« Maintenant que votre souffle vous est revenu, reprenons, Mère. Quel bon vent vous amène jusqu’à moi ? »


Le tout avec un comportement qui avait du en éveiller plus d’un dans leur demeure. Fort heureusement, la journée était déjà avancée. Ce faisant, bien des serviteurs et bien des servantes étaient tous à leurs occupations journalières. Alysane ne répondit cependant pas immédiatement à la question de sa fille, lissant un pli qui s’était glissé dans l’étoffe de sa robe. Elle semblait chercher ses mots, rassembler des pensées fugaces. Alors, Melior attendit, ses phalanges tapotant toujours sur le bois des accoudoirs de son siège. Une poignée de secondes s’écoula encore, avant que l’ancienne Dame de Darkdell ne reprenne la parole.


« Êtes-vous… Pourquoi ne rien m’avoir dit ?
- A quel sujet, Mère ? Vous commencez à m’inquiéter, à agir de la sorte. s’enquit Melior, qui n’arrivait guère à rassembler les pièces de cet étrange casse-tête.
- Vous… Melior, promettez-moi d’être franche avec moi. Avec votre Mère.
- Par les Sept, Mère… Melior poussa un soupir. Qu’aurais-je à vous cacher ?
- Êtes-vous enceinte, ma fille ? »


En entendant ces mots, Melior ne put qu’écarquiller les yeux. Abasourdie, la Vouivre l’était. Depuis sa discussion avec Mestre Abelar, la Vouivre avait fait profit bas, évitant de montrer les signes évidents de son état. Seule Emma avait été mise dans la confidence, pour des raisons évidentes. Emma lui avait assuré de son silence, comme la Vouivre pouvait s’y attendre. Sa Mère aurait-elle pu entendre leur conversation ? Non, Melior s’était assurée que personne ne pouvait les entendre. Il devait y avoir autre chose. Secouant doucement la tête, la Vouyvère reporta son regard clair sur sa mère. Cette dernière guettait chacune de ses réactions, sans la quitter du regard.


« … Par la Mère, la Jouvencelle et l’Aïeule… Melior ne cachait plus son désarroi. Comment l’avez-vous su ?
- Oh Melior… Alysane esquissa un pauvre sourire, teinté d’une tristesse certaine. Les mères savent ces choses-là. Il y a des signes qui ne trompent pas et que vous ne pouvez cacher aux yeux avertis, mon enfant. La Vouyvère née Shermer se tut quelques instants. Depuis combien de temps les Sept vous ont-ils gratifiée d’une nouvelle vie ?
- Depuis fort peu de temps, je le crains, Mère. De certitudes, je ne peux avoir. »


Silencieuse, Alysane hocha la tête. Sans doute avait-elle compris la raison du silence de sa fille. Un silence que Melior ne put qu’évoquer à nouveau par la suite, le recommandant, le demandant à l’ancienne Dame de Darkdell. Sa mère semblait touchée par cette nouvelle, dans le bon sens du terme. Une nouvelle qui ne devait pourtant pas se répandre pour le moment. Et pourtant, Melior souriait légèrement, alors que sa mère prenait congé. Cette confidence semblait lui avoir ôté un poids du cœur. Un secret qui devrait pourtant ne pas s’ébruiter davantage.


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