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Risking it all Feat Suri

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“Loneliness has always been a friends of mine.” - Suri & Gawain

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An 303, lune 8, semaine 3
Dans une péniche, il était niché, endormi. La fièvre avait finalement disparu, prouvant que le hors-la-loi était sorti d'affaire, après des semaines de lutte contre la mort. Son corps endolori le faisait encore souffrir, et ce fut la douleur qui le poussa à ouvrir les yeux. Les images lui parurent plus net que les dernières fois, il pouvait distinguer les couleurs vives, mais surtout sentir les remous de l'habitacle. Un bateau, un bateau familier et pourtant différent. Il s'était déjà rendu chez les parents de sa coéquipière pour en reconnaître le même style. Le peuple des orphelins de la sang-verte, les descendant des Rhoynar. Sa réflexion était accrue, oubliant la douleur pour simplement réfléchir, ou l'avait-elle conduit ? 

Se relevant le dos, un râle s'échappa de sa gorge, il était habitué à la souffrance. Sa jambe lui rappelant à chaque instant les blessures du passé, mais cette fois-ci, tout lui semblait amplifié. Les hommes de son concurrent n'y n'avait pas été de main morte pour le tabasser, sûrement le pensait-il mort d'ailleurs. Il rageait de l'intérieur de savoir qu'il allait pouvoir jouer de cela pour reprendre ses dernières affaires. Déterminé, il l'était, mais pas non plus idiot. Si son corps n'était pas des plus fiables, il ne fallait jamais remettre en doute son esprit. Son père avait eu raison à ce sujet et pour dire, d'une certaine manière, il pourrait dire que son fils a répondu à ses enseignements. Gawain ignorait s'il était encore en vie, pour dire, la mort de sa mère avait finalement été le final de son lien avec les siens. Il ne regrettait qu'une seule personne, son Adélaïde, sa chance fut de naître femme, n'apportant aucune ombre à Symon. Il ne doutait pas que celui-ci trouverait une belle union qui lui rapporterait un certain prestige, mais il espérait surtout que sa soeur était heureuse et ne vivait plus à Sixpierres. Qu'est-ce qu'il pouvait haïr cet endroit qui l'avait vu grandir ! Qu'est-ce qu'il pouvait tout simplement maudire Westeros pour tout ce que cela représentait pour lui. Ce continent lui avait tout arracher, mais Essos l'avait sauvé, lui avait permis de se trouver lui-même. 

Finalement, il la vit rentrer. Son regard était dur quand il croisa le sien. Suri ne lui avait rien fait, pour dire, il ne lui avait jamais raconté son histoire. Sachant simplement qu'il n'aimait pas Westeros sans vraiment lui souffler les raisons de tel sentiment. Du coup, au regard de l'orpheline, ses doutes cessèrent, il savait. La colère submergea dans son coeur et il la questionna d'un ton sec :

- Pourquoi ici ?

Il réalisait qu'elle lui avait sauvé la vie, mais il y avait d'autres endroits que Westeros pour se soigner. Il voulait comprendre pourquoi elle l'avait ramené dans le dernier endroit où il aurait souhaité se trouver. 


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“Loneliness has always been a friends of mine.” -@Gawain Cressey et Suri

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An 303, lune 8, semaine 3
La décision lui était parue justifiée, décisive à bien des égards tant l’enjeu duquel ils s’extirpaient se révélait dangereux pour tous les deux. Surtout pour elle et sa famille à vrai dire. Néanmoins, elle n’avait pu se résoudre à rester ici, dans cette ville, alors qu’elle venait de commettre l’irréparable. Pour lui. Mais si c’était à refaire, la jeune fille aux grands yeux noirs n’hésiterait toujours pas et réaliserait exactement les mêmes gestes. Certes, elle s’en voulait d’avoir réagi sur ce coup de tête, mais en était-t-il réellement un ? N’importe qui aurait désiré sauver sa famille et l’homme auquel on s’attachait irrémédiablement. D’autant plus qu’elle savait qu’il aurait de bons soins ici. Qu’il serait bien traité et surtout en sûreté. Les jours étaient passés, les heures avaient défilés plus ou moins rapidement en raison de son état de santé. Alternant les périodes fiévreuses, aux cours desquelles, l’orpheline de la Rhoynar l’avait enlacé dans ses bras afin de lui chantonner quelques mélodies apaisantes, à des moments d’accalmie qui lui permettaient à son tour de se reposer dans l’espoir de recouvrer une force supplémentaire pour l’aider au mieux. Le jeune homme lui avait fait tourner son sang dans ses veines pour plus d’une fois et elle fut soulagée lorsqu’enfin les havres de sa terre natale s’étaient enfin présentés à eux. Le trajet jusqu’à Bourg-Cabanes n’en fut que plus calme. Gawain donnait l’impression d’avoir passé les épreuves les plus difficiles, même si, il n’était pas à l’abris d’une infection encore inconnue. Mais heureusement, les tantes de Suri ne tardèrent pas à le prendre sous leurs ailes afin de lui offrir les soins nécessaires pour panser ses blessures. Les questions s’étaient tues sur l’instant, mais elle savait qu’elles finiraient par arriver plus tard. Mais fidèle à son caractère, la petite brune s’était simplement contentée de glisser des « Je vous expliquerai plus tard. » devant les regards interrogateurs de certaines d’entre elles.

Ce ne fut que lorsqu’elle fut certaine que la vie de Gawain n’était plus en danger, que Suri accepta enfin de sortir de la petite habitation. Ses premiers instincts furent de parcourir les chemins qu’elle avait tant emprunté durant son enfance afin de vérifier que rien n’avait changé. Et cela lui donnait l’impression que non. Les couleurs étaient restées intactes, peut-être même plus chatoyantes que dans ses souvenirs, les quelques dessins se parsemaient partout et l’odeur n’était sans pour lui rappeler les épices avec lesquelles elle avait grandis. Le sourire s’était affiché naturellement sur son visage devant ce constat, et bientôt les quelques souvenirs en compagnie de son frère, Milo, s’imposaient à elle eux aussi. Elle inspirait profondément, s’inspirant de la bienveillance des lieux, et finit par se frayer un chemin jusque vers l’arrière du petit village pour retrouver son propre espace. Celui qu’elle avait laissé et qu’elle redécouvrait en ce moment même. Celui qui l’avait faite un peu comme elle était aujourd’hui. Suri s’empressa de se façonner une petite cible à l’aide d’une vieille écorce d’arbre, se débarrassa de quelques vêtements surfaits avant de reculer de plusieurs pas et s’adonner à sa mission. Il fallait qu’elle parvienne à mieux viser, qu’elle ne rate que rarement sa cible, pour mieux le défendre. Et quoi de mieux que l’entraînement. Quelques heures avaient dû s’écouler au moment où une voix l’interpella pour l’avertir du réveil soudain de son compagnon de fortune. Suri s’empressa de rassembler ses affaires et rebroussa chemin afin de rejoindre l’habitation sans se faire plus attendre.

Une part d’elle était heureuse de le savoir réveillé complètement, de le savoir ainsi tirer d’affaire, mais une autre craignait sa réaction. Pour tout avouer, elle ne savait pas si il allait lui en vouloir de l’avoir amené ici. Certes, elle connaît son aversion pour Westeros, mais elle n’avait pas su comment faire autrement. Et puis, elle lui avait sauvé la vie. Elle espérait que ce simple fait saurait le ramener à la raison, ou peut-être pas. Car à en juger par le regard qu’il lui lançait à peine, alors qu’elle pénétrait l’espace, glaçait son sang. Au point, qu’elle s’arrêta de manière nette et qu’elle lui lança un regard qui exprimait déjà ses excuses quant à la déception qu’elle lui infligeait. Le ton sec qu’il employait allait de paire avec tout ce qu’elle avait craint, et elle soupira une première fois pour extirper sa confusion avant de lui répondre. « Parce qu’on avait pas le choix… » Elle soutenait son regard et ce même si elle ne savait ce qu’elle devait faire exactement. Avancer, reculer, s’installer sur l’une des chaises à côtés, sortir ? Suri était prise au piège de la vengeance du jeune homme devant elle. « … il fallait qu’on s’échappe de là-bas et j’ai pensé qu’ici serait le mieux pour nous protéger et protéger ma famille. » Gawain n’était pas au courant de ce qu’elle avait fait pour lui et elle n’était pas certaine de lui révéler si il ne lui posait pas la question. « Je sais ce que tu vas dire, qu’on aurait pu aller ailleurs, mais avant que tu t’énerves, je te demande juste de m’écouter. » Parce qu’elle savait qu’il allait lui en vouloir et elle lisait bien ce sentiment dans son regard juste à ce moment précis. « Ici, nous sommes en sécurité. Ma famille a pu commencer et va continuer à te remettre sur pieds. Personne ne sait que nous sommes là, sauf elles. J’ai bien appris de tes leçons et j’ai veillé à ce que personne ne nous suive. » Révélation à demi-mots, Suri finit par se rapprocher doucement, prête à affronter son courroux, mais bien déterminée à lui prouver qu’elle lui était loyale même dans les moments les plus difficiles. « On repartira quand tu iras mieux, si c’est ce que tu veux. » sa voix reflétait ses intentions et sa dévotion alors qu’elle regardait tout autour pour vérifier s’il n’y avait pas de breuvage à lui donner afin de lui permettre de soulager sa peine.



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“Loneliness has always been a friends of mine.” - Suri & Gawain

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An 303, lune 8, semaine 3
La colère tressaillait de son être. Il voulait comprendre la raison d'une telle décision de son alliée, savoir pourquoi elle avait choisi cette destination. À cet instant, il n'y avait que cela qui l'intéressait, évinçant de son esprit le fait qu'elle lui avait sauver la vie. Suri était la femme qu'il avait toujours aperçue dans ses mirages et pourtant, pour lui, il avait toujours s'agit de sa mère. Quel était le lien entre ses deux femmes ? Il se souvint de leur rencontre, de ce regard qui lui rappelait celui de sa mère, mais au final, était-ce un lien créé par son esprit ? Ses questionnements furent très vite expédiés. Gawain se devait de se concentrer sur le moment présent et surtout, sur ce qu'il allait bien pouvoir faire à Dorne. Laissant échapper une simple question, tout en la fixant dans les yeux.

« Parce qu’on avait pas le choix…il fallait qu’on s’échappe de là-bas et j’ai pensé qu’ici serait le mieux pour nous protéger et protéger ma famille. »

Suri, restait face à lui, sans bouger. L'homme mystérieux à la canne n'arrivait pas à calmer sa colère, jamais il ne l'avait véritablement été contre son alliée, mais il fallait bien une première fois pour tout. Elle estimait ne pas avoir le choix, mais lui ne le voyait pas ainsi, ce fut elle qui avait pris sa décision. Certes, elle pensait avoir pris la meilleure, mais il était certains que si lui-même avait pu y réfléchir, il ne se retrouverait pas dans cette situation. Malheureusement, elle n'avait pas pu attendre qu'il reprenne ses esprits. 

« Je sais ce que tu vas dire, qu’on aurait pu aller ailleurs, mais avant que tu t’énerves, je te demande juste de m’écouter. Ici, nous sommes en sécurité. Ma famille a pu commencer et va continuer à te remettre sur pieds. Personne ne sait que nous sommes là, sauf elles. J’ai bien appris de tes leçons et j’ai veillé à ce que personne ne nous suive. »

Il ne connaissait que très peu ce peuple, ne sachant que ce qu'il avait pu apprendre auprès de Suri. Et encore, sa famille et elle étaient parti à l'image de leur ancêtre, mais que valait vraiment le peuple des orphelins de la sang verte ? Il n'omit aucune réaction face à l'approche de son alliée.

« On repartira quand tu iras mieux, si c’est ce que tu veux. »

Être son propre chef, avoir son libre-arbitre, tout cela lui semblait avoir volé en éclats. Gawain se retrouvait face à une situation qu'il n'avait pas voulue et que pourtant Suri semblait être certaine qu'il s'agissait de la meilleure. Elle était une alliée, mais encore plus avait réussi à devenir une amie. Pour ce sentiment à son égard, il se força à se calmer et ajouta d'un ton plus tempéré : 

- Repartir, mais tu crois que ça va être facile !

Il était fautif, il réalisait. Gawain avait pris le temps d'enseigner beaucoup de choses à Suri, mais elle restait une belle âme en toute circonstances. Comment pouvait-elle envisager que fuir Essos pouvait mettre tout ce qu'il avait battit en péril ?

- Les hommes qui nous ont trahis vont me faire passer pour morts pour récupérer nos affaires ou pires nous offrir une réputation de lâche ! Poussant un soupir qui vint finalement à lui arracher une grimace due à la douleur engendrée. Mais tu as raison, nous aurons cette discussion quand je serai rétabli, à savoir ce qu'on fera par la suite. Le sujet est clos !

L'amertume pouvait toujours se faire ressentir dans son regard, mais il devait passer outre. Gawain se sentait encore mal et se doutait qu'il ne serait pas rétabli de suite, c'était donc ici qu'il allait rester ici pour le moment.

- Qu'as-tu dit à ta famille à mon sujet ? 



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“Loneliness has always been a friends of mine.” -@Gawain Cressey et Suri

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An 303, lune 8, semaine 3
La colère imprégnait les murs, le sol, les meubles, les quelques éléments perchés par-ci par-là l’espace. Elle jaillissait de toute part, mais surtout elle s’imprégnait irrémédiablement partout. Dans son regard, dans son cœur, dans son âme et elle arrivait à agir exactement de la même manière sur elle. La faisant douter, lui mettant devant les yeux un potentiel échec alors qu’elle avait simplement agit au plus juste. Parce qu’ils n’auraient jamais pu rester, quoi qu’il en pense. Ils n’auraient jamais pu continuer à agir comme ils l’avaient toujours fait, pas après ce qu’il s’était passé. Et si lui pouvait se permettre certaines choses, Suri, de son côté ne pouvait pas accepter de mettre sa famille en danger et encore moins son frère. Milo ne méritait pas cela. Alors elle avait réfléchi, à son niveau, certes, mais elle avait opté pour la protection de tous. De sa famille, de Gawain, d’elle. Et elle n’avait pas trouvé d’autre solution que celle de le ramener à Bourg-Cabanes. Au moins, ici, il serait en sécurité et pourrait retrouver ses forces. Libre à lui de choisir sur ce qu’ils feraient plus tard, car de son côté, la jeune fille était prête à le suivre n’importe où. Elle remarquait toutefois ses tentatives de calme, ou plutôt son désir de laisser la stupeur de l’instant pour se concentrer. Il avait cette capacité à savoir se reprendre rapidement qui l’impressionnait à chaque fois. Sauf que pour l’instant, elle continuait de le fixer avec le même air que toute à l’heure, prête à se battre quant à ses choix, mais surtout prête à lui rappeler qu’ils n’étaient pas seuls de l’autre côté du Détroit. Une faiblesse qui venait de sa part à elle, mais qu’ils devraient prendre en considération. Ses grands yeux noirs s’accrochaient un peu plus à l’acier qui lui faisaient face, se tempéraient à mesure qu’elle entrevoyait les tentatives du jeune homme. Il l’apaisait d’une certaine manière, il arrivait toujours à la calmer par ce regard-là. Et lorsque la sentence tomba, Suri ne pu s’empêcher de secouer la tête d’un air agacé. Non ça ne sera pas facile. Elle le savait très bien, et elle se demandait même s’ils pourraient repartir un jour. Mais elle l’avait sauvé. Elle avait sacrifié son frère pour lui.

Doucement, ses sourcils se fronçaient, signe de son attention et observation au moment où les explications du jeune homme lui donnaient un autre point de vue. Elle concevait la déception, et concevait également que les aspirations de Gawain la dépassaient, tant elle ne savait pas tout. Mais qu’est-ce qu’étaient des affaires face à une vie ? Elle s’apprêtait à lui répondre en suivant ses idéaux mais s’arrêta net au moment où elle vit la grimace sur son visage. Inquiète, son instinct pris le dessus et elle s’avança dans l’intention de le soutenir. Mais fut stoppée aussitôt alors qu’elle comprenait qu’il coupait court à toute conversation à ce sujet. « Si c’est ce que tu désires. » rétorquait-t-elle tout en se reculant d’un pas et en prenant sa place droite comme un I en regardant le sol. Suri avait cette facilité à savoir se remettre immédiatement à sa place pour ainsi permettre à Gawain de reprendre ce rôle de leader qui lui allait bien mieux qu’à elle. Ses grands yeux noirs se mirent à scruter le sol, elle cherchait un sujet de conversation qui pourrait le divertir et l’apaiser. Mais elle le connaissait assez pour savoir qu’il évoquerait à nouveau sa défaillance. Elle ne releva son regard que lorsqu’il reprit la parole et lorsqu’il lui demandait ce qui paraissait logique pour elle. « Pour l’heure rien, je leur ai dis que je leur expliquerai quand tu seras remis. » Parce qu’elle savait qu’il trouverait bien un prétexte pour expliquer ce qu’ils avaient traversé et surtout comment ils en étaient arrivés là. Suri n’était pas du tout une adepte de stratégie, Gawain était le cerveau pour tous les deux.

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Et ils trouvèrent le stratagème rapidement. En concubinage en proie à un mariage pour la famille de Suri, ils avaient finalement trouvé la parade qui leur avait permis de rester ici à Bourg-Cabane et d’avoir leur propre logement. Une péniche qui ne payait pas de mine mais qui donnait l’impression d’être un véritable havre de paix pour « le couple » qu’ils formaient. Finalement, ils parvinrent à discuter, Suri se persuadait même que Gawain avait fini par lui pardonner puisqu’il lui donnait l’impression de se plaire ici. Ils créaient à eux deux une petite vie docile, banale, à l’abris des regards. Chose qui permettait également aux affaires du jeune homme de trouver de nouvelles attentions vers lesquelles ils ne tarderaient probablement pas à élaborer des plans d’action. Des lunes avaient défilé, leur assurant à tous les deux la bonne santé du jeune homme, même si son handicap en raison de sa jambe perpétuait. Il n’en restait pas moins que Suri se satisfaisait de cette vie-là, elle apprenait à manier ses couteaux. Et finalement, elle en vint même à le lui montrer. « Alors qu’est-ce que tu en penses ? » Lui avait-t-elle demandé à l’instant alors qu’elle se retourner à peine de manière à l’observer en attendant ses critiques. Elle ne voulait en aucun cas le décevoir à nouveau et espérait lui assurer une véritable protection cette fois. Le tronc un peu plus loin était orné de plusieurs manches de couteaux dont les lames avaient trouvé un équilibre pour s’y planter. Certaines avaient atteints les cibles qu’elle avait dessiné, d’autres s’en éloignaient mais pas d’aussi loin qu’on aurait pu le penser. « La prochaine fois, j’essaierai avec des lames plus petites, chose qui est plus facile à dissimuler dans les revers. » Un sourire se dessinait sur le recoin de ses lèvres, une part de fierté dans la lueur de ses yeux. Suri espérait grandement que les attentes du jeune homme soient exaucée. « Ca me permettra de mieux assure tes arrières, maintenant que tu es notre … comment on appelle ça… » Ses sourcils se fronçaient à mesure qu’elle cherchait les mots, elle n’était vraiment pas faite pour la haute société. « … représent… atif ? le questionnait-t-elle en plissant ses yeux.




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An 304, lune 3, semaine 2
Il n'était pas l'heure de marchander, par l'heure de conseiller, mais bien celle de réfléchir. Gawain avait l'esprit vif, il émergeait des stratagèmes par rapport à ses dernières observations. Tentant de solutionner le problème de la guerre. L'ennemi était ceux qui chercheraient à faire disparaître les racines de ce peuple, si particulier. Des orphelins de terres, des orphelins de leur déesse, des orphelins en nombre qui pourrait faire leur force. Gawain avait foi en eux et appréciait leur simplicité et la paix qui dégageait de leur nature, mais à un temps lointain, les Rhoynar avait combattu, ils avait étaient été les principaux adversaires des Valyrien. Certes, ils avaient perdu, mais ils étaient encore en vie, leur peuple n'était pas éteint.

Assis sur un tonneau, il pouvait faire penser qu'il ne prêtait pas attention aux mouvements de Suri et pourtant, tout en réfléchissant, il la gardait à l'œil. Être toujours aux aguets était un bon moyen de survivre. Gawain avait durement appris cette leçon. 

Alors qu’est-ce que tu en penses ? »

Il ne lança pas un regard vers la cible, sachant très bien ce qu'elle valait. Toujours autant perdu dans ces pensées. Il vint simplement à lui signaler :

- Tu ne dois pas te concentrer sur ce que je pense, mais sur ta cible !

Il pouvait donner l'impression qu'il se fichait bien de ce qu'elle pouvait faire, mais pour dire vrai, il poussait simplement Suri dans ses retranchements. Elle devait être capable de voir par elle-même ce qu'elle faisait, ne devant surtout pas attendre la moindre validation. 

La prochaine fois, j’essaierai avec des lames plus petites, chose qui est plus facile à dissimuler dans les revers.

Croisant son regard, son visage de marbre laissa apparaître une expression d'acquiescement. Elle avait raison et en même temps, n'était-elle pas la discrétion incarnée. Si lui était une ombre, Suri se retrouvait à être une brise de vent. 

Ca me permettra de mieux assure tes arrières, maintenant que tu es notre … comment on appelle ça… représent… atif ?

Ses sourcils se froncèrent face à ce terme ! Non, il ne fallait surtout pas que les anciens pensent qu'ils tenaient cette place, ou bien était-ce simplement sa compagne qui avait prononcé son mot sans en connaître réellement la signification.

- Conseiller, cela me suffira. Il ne faut surtout pas que ton peuple me montre comme un émissaire. Je ne suis pas un orphelin de la sang verte, je ne peux me positionner à cette place. Pour la vision de ton peuple, un émissaire doit venir de vos entrailles.

L'ombre était sa demeure, il se devait d'être personne, un murmure sur les lèvres rapidement oublié et pourtant, il savait qu'on pouvait parler de lui. Sa place parmi son peuple pouvait être repérable de ceux qui les observaient. Il espérait réellement que son stratagème, de se faire passer pour le concubin de Suri ferait taire les bavards. L'homme mystérieux à la canne devait être oublié et il espérait aussi qu'il ne croiserait pas la route d'une personne qui l'avait connu avant Essos. Changeant radicalement de sujet, il lui conseilla :

- Tu devrais mieux positionner tes pieds, ça te donnera plus d'appui et ainsi plus de force dans ton lancer !

C'était la preuve qu'il l'avait observé depuis le début et cherchait tout de même un moyen de l'aider à s'améliorer. Une petite entrave dans ses pensées qui semblait tourbillonnait sans pouvoir trouver un temps de calme. Reparti dans ses pensées, il vint à dire à voix haute, mais pour lui-même.

- Le plus grand ennemi des Valyrien était les Rhoynar, le feu contre l'eau. Le pouvoir du feu a refait surface, mais pourquoi le pouvoir de l'eau reste éteint, qu'est-ce qui m'échappe ?!



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“Loneliness has always been a friends of mine.” -@Gawain Cressey et Suri

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An 304, lune 3, semaine 2
Toujours positionnée de manière à pouvoir accéder au mieux à sa cible, la petite brune restait concentrée sur ses faites et gestes. Certes, elle ressentait une vague d’appréhension alors qu’elle savait qu’il observait et ce malgré son détachement. Suri tenait réellement à connaître son avis, à avoir des conseils desquels elle aurait pu progresser afin de ne surtout pas le décevoir. Car là était sa véritable mission : le rendre fier par ses actions et par son exactitude. La perfection de la stratégie de Gawain concernant les plans d’action qu’il voulait mener se devait d’obtenir la perfection d’une démarche protectrice de son côté et elle ne voulait rien laisser au hasard. Alors à sa remarque, l’orpheline de la Rhoynar se contenta de garder le silence tout en acquiesçant d’un signe de tête. Il avait encore raison, c’était elle qui devait être satisfaite de son action avant lui. Et donc c’était à elle de rester concentrée sur sa volonté de réussir pour mieux transmettre ce qu’elle désirait. Mais, Suri était encore bien jeune pour accéder à tant de sagesse de recul. Elle manquait cruellement d’expériences et une part d’elle craignait le jour où l’entraînement deviendrait une réalité. L’adrénaline guiderait son bras, sa main, la lame qui s’abattrait contre la personne qu’elle viserait. Et même si elle avait déjà tué une fois, elle ne savait pas exactement ce qu’elle ressentirait à ce moment là.

Alors, elle se focalisait sur ce qui était le mieux. Sur des tactiques visant à pouvoir mettre en avant une certaine discrétion de manière à parfaire un peu plus le duo qu’ils formaient tous les deux. Et le regard qu’il venait tout juste de lui lancer lui permit de confirmer que son idée n’était pas si idiote que cela. Restait à savoir où Suri pourrait se procurer ce genre d’armes. Mais d’ici, avec le passage des péniches commerciales, elle ne se faisait pas de souci à ce sujet. Elle trouverait bien un contrebandier proposant ce genre d’éléments. Elle fut satisfaite l’espace d’une dizaine de secondes seulement, car à peine avait-t-elle prononcé un mot qu’elle ne maitrisait que très peu avait-t-elle compris son erreur. Les sourcils froncés de Gawain, l’attitude qui lui prouvait qu’il se fermait petit à petit lui dévoilait combien elle était encore naïve sur bien des sujets qui la dépassait. « Conseiller. se mit-t-elle simplement à répéter en détournant son regard pour essayer de se concentrer à nouveau sur ce qu’elle devait faire. Elle culpabilisait de ne pas avoir assez d’éducation pour comprendre les mots comme il les comprenait. Elle culpabilisait de ne pas agir comme elle le devrait à savoir comme une concubine qu’il méritait. Et cela la blessait de l’intérieur. Mais il avait raison, son peuple avait besoin de quelqu’un qui les représente depuis l’intérieur. Et même si elle voyait Gawain comme l’exemple idéal pour un tel dessein, elle se doutait au fond d’elle qu’il n’en était pas de même pour les autres de son peuple.  Sans plus oser rien dire de plus, la brune aux yeux corbeaux se renferma petit à petit dans l’espoir de recouvrer cette concentration sur les cibles qu’elle devait toucher. Autant l’avouer, elle y arrivait sans trop de problème, mais la question se posait quant aux mouvements. Elle n’avait que très peu expérimenter cela et ne savait pas comment mettre en place des cibles mouvantes. Lorsque le jeune homme lui donna un conseil concernant sa position, Suri répondit en regardant ses pieds, essayant de trouver l’appui nécessaire pour accentuer sa force. Sur la voute ? Sur la plante ? A vrai dire, elle laissa son instinct prendre le dessus et lança un nouveau couteau droit sur la cible visée. « Comme ça ? » lui demandait-t-elle sans détourner son regard et prête à lancer une nouvelle lame.

Mais elle se ravisa dans son geste dès l’instant où elle entendit la remarque qu’il lui faisait à voix haute. Et dès l’instant où elle entendit parler du pouvoir de l’eau, Suri se sentit réellement gênée. Il n’avait rien vu. Il n’était pas au courant de ce qu’elle avait réussi à produire sans le contrôler et elle ne lui en avait jamais parlé par crainte de l’effrayer et le décevoir, une fois encore. « Peut-être que tu as mal observé ? » Elle osait tenter ce chemin, parce que si elle pouvait créer de très légers brouillards, elle était persuadée que d’autres pouvaient faire bien plus. « Je te dis cela, parce qu’il arrive que l’eau fasse des tourbillons sans qu’on ne l’explique. » Elle l’avait remarqué alors qu’elle se rendait un après-midi vers la rive pour se rafraîchir. Elle y avait vu une petite fille pas plus âgée que son frère Milo, qui essayait de créer ce qu’elle-même nommait des tourbillons, toutes les deux avaient bavardé, si bien que cette même petite fille lui avait confié vouloir faire danser l’eau. « Mais le feu grandit beaucoup plus vite que l’eau. Il est incontrôlable, violent, et ne laisse jamais l’occasion à l’eau de prouver de quoi elle est capable. » Suri se surprenait par cette tirade, cela lui était apparu naturellement sans arrière-pensée, mais à bien y réfléchir, il était notoire d’y placer le second sens.




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An 304, lune 3, semaine 2
Attentif, mais à la fois pensif ! Gawain était en pleine réflexion, cherchant à comprendre le pouvoir jadis des Rhoynar. Il restait buter sur le fait de la réapparition des dragons, le retour d'une magie pensée disparu, alors pourquoi le pouvoir de l'eau n'avait pas réapparu des flots ? Toujours assis sur son tonneau, il évoqua ses pensées à voix haute. Ne pensant pas faire réagir son acolyte, et pourtant celle-ci n'alla pas lancer son couteau. Ses réflexions l'avaient fait s'arrêter net, ce qui lui fit relever le regard pour l'observer avec plus d'intérêt. 

Peut-être que tu as mal observé ? »

Elle semblait gênée ! C'était bien la première fois qu'il la voyait réagir ainsi. Insinuait-elle que ce pouvoir avait bel et bien réapparu ? Qu'elle-même l'avait remarqué ? Mais pourquoi ne lui avoir rien dit ? Gardant tout d'abord le silence, Suri vint à ajouter : 

« Je te dis cela, parce qu’il arrive que l’eau fasse des tourbillons sans qu’on ne l’explique. »

Des tourbillons ?! Était-ce vrai ?! Il avait besoin de connaître les moindres secrets des orphelins de la sang verte pour les protéger de la moindres menaces. Mais après tout, il n'était qu'un étranger, certes bien accueillit et surtout accepter, mais il n'était pas un descendant des Rhoynar. 

« Mais le feu grandit beaucoup plus vite que l’eau. Il est incontrôlable, violent, et ne laisse jamais l’occasion à l’eau de prouver de quoi elle est capable. »

Elle parlait en égnime, mais surtout avec des mots étonnamment bien choisi. S'aidant de sa canne, il vint à se mettre sur ses deux jambes, puis s'approcha de Suri pour lui faire face. Pour elle, l'eau évoluait moins vite que le feu, mais il voulait être certain d'avoir compris le sens de ses paroles.

- À l'époque des Rhoynar, l'eau était capable d'accomplir de grandes choses. L'eau est toute aussi puissante que le feu et certainement aussi destructeur.

Pour un peuple pacifique, le mot destructeur était sûrement trop fort, mais Gawain ne doutait pas de la puissance de l'eau. De toute manière, il était important de ne jamais douter de soi pour triompher. Si, les Orphelins de la sang verte possédait le don de leurs ancêtres, ils allaient sûrement devoir s'entraîner en cas d'attaque du dragon de Viserys. 

- Suri, aimerais-tu me parler de quelque chose ?


Ses yeux bleus se plongèrent dans les iris sombres de Suri. Il cherchait des réponses à ses questions, il voulait comprendre, simplement connaître la vérité. Ne bougeant plus, sa respiration était sereine, mais il pouvait sentir son estomac se nuer quand il osa poser une autre question :

- Possèdes-tu ce pouvoir ?



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“Loneliness has always been a friends of mine.” -@Gawain Cressey et Suri

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An 304, lune 3, semaine 2
Elle savait qu’elle ferait mouche et qu’elle attiserait sa curiosité. Ils n’avaient jamais eu ce genre de conversation tous les deux et d’ordinaire l’orpheline de la Sang-Verte se serait tue. Parce qu’au fond d’elle, elle craignait sa réaction et la manière dont les choses pourraient tourner. Ni elle, ni cette jeune fille avec qui elle avait pu partager des mots, n’étaient en mesure de contrôler quoi que ce soit de ce soi-disant don venu de leurs ancêtres. Est-ce qu’elles devraient s’entraîner ? Tant est si bien qu’elle ne savait pas s’il existait un entraînement opportun pour que ce qu’elle renfermait puisse réagir. Non, Suri ne savait rien de ce monde-là. Si ce n’était par les histoires que ses aïeuls lui avaient contées, et qui lui donnaient plutôt l’impression de ressembler à des légendes. Mais des mythes qui se formaient au même niveau que l’apparition des dragons. Le feu. La destruction par l’annihilation totale et la perte de tout espoir. La brune aux longs cheveux corbeaux avait peur de ce qu’il se passerait par la suite. Mais elle ne pouvait taire plus longtemps ses pensées. Même si elle se concentrait sur la lame qu’elle voulait lancer pour ainsi continuer ce qu’elle cherchait à parfaire, une autre part d’elle sentait que le malaise se mêlait à la honte de ce qu’elle lui révélait. Est-ce qu’il la considèrerait comme un monstre ? Est-ce qu’il voudrait toujours qu’elle fasse partie de son entourage proche pour continuer ce chemin qu’ils traversaient ensemble ? Son égoïsme craignait un rejet conséquent et irrévocable. Mais la confiance et l’amitié qu’ils entretenaient étaient si fortes, qu’elle ne pouvait se permettre de rester muette plus longtemps.

D’un regard assez gêné et furtif, Suri comprit qu’elle venait de gagner toute l’attention de Gawain. Elle pouvait sentir son regard sur elle, et la réflexion qui s’en suivait également. Il se posait des questions et à juste titre. Elle-même aurait certainement réagit de la même manière si les rôles avaient été inversés. Mais voilà, ils ne l’étaient pas. Le soupir ne tardait pas à se joindre à cette réflexion qui ne lui ressemblait pas. Qui la surprenait autant qu’elle venait de le surprendre. Son port de tête finit par s’enfouir en direction du sol, elle serrait ses mâchoires parce qu’elle savait que le temps était venu. Surtout devant le regard auquel elle ressentait l’intérêt qu’il lui portait. Elle sentait une sorte de frisson au moment où le mot « destructeur » lui fut confié. Suri comprenait qu’il fallait parfois sortir de ses retranchements et de son pacifisme pour protéger néanmoins, elle ne désirait en rien tomber dans ce côté dévastateur que Gawain lui témoignait à peine. Son silence se fit plus marquant alors qu’elle restait toujours tête baissée en direction du sol. Que pouvait-t-elle dire à ce sujet ? Rien. Toutefois, ses iris sombres remontèrent pour croiser les aciers si envoûtants du jeune homme au moment où il lui demandait si elle désirait lui rapporter quelque chose. En réponse, la jeune fille se contenta de hocher la tête rapidement de haut en bas. « Je crois que oui. » Sa voix se faisait plus discrète, beaucoup plus solennelle aussi tant elle ne désirait pas être entendue. Toutefois, il y avait également cette proximité qu’il avait mise entre eux et qui la troublait. Ses lèvres frémirent, se pincèrent au moment où il lui demandait si elle possédait ce pouvoir. Elle n’y tenait plus et baissa à nouveau ses yeux pour engager le pas en direction des cibles qu’elle avait pu toucher. Il fallait qu’elle songe à sa manière de lui avouer, à la façon dont les choses allaient forcément tourner. Mais elle ne pouvait le faire en le regardant et surtout en restant fixe.

« Là aussi, je crois que oui. » débutait-t-elle alors qu’elle lui tournait le dos et qu’elle tirait sur le pommeau de l’une de ses lames pour la ranger dans son cuir. Elle soufflait bruyamment, mettant en évidence ce malaise qu’elle ne pouvait dissimuler. « Mais ce ne sont pas des tourbillons. » Au moins, elle débutait quelque part. Et elle préférait mettre en avant le don qu’elle avait pu voir plutôt que le sien. « Ce dont je te parlais… L’appel de l’eau, c’est une jeune fille qui l’a. Elle n’a à peine que treize ans tout au plus et elle essaie de contrôler ça quand elle rejoint la rivière. Apparemment cela lui est apparu en même temps que … » moi « … au moment où les dragons se sont réveillés, je crois. » Parce qu’elle n’en n’était pas certaine non. Elle ne savait pas s’il s’agissait de ce temps là où celui de l’éclipse rouge qui a percé le ciel. Les deux étant liés. La petite brune aussi fine qu’une brindille se retourna pour lancer un regard à son compagnon. Elle essayait de lire quelque chose à travers ce dernier, est-ce de la révulsion ? De la curiosité ? Pour une fois encore, Suri ne sait exactement comment le sonder et ce malgré ses observations passées. « Je ne sais pas si, on peut faire quelque chose pour que ce qu’elle fait puisse devenir plus fort. » Elle soupira doucement et abaissa à nouveau son regard en direction du sol alors que ses pas la ramenaient vers Gawain. « Et je ne sais pas si ce que je fais peut devenir plus fort non plus… » Elle savait qu’elle devrait lui dire et le lui montrer également. Mais elle était dans une incertitude totale et cela l’effrayait pour la suite.




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“Loneliness has always been a friends of mine.” - Suri & Gawain

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An 304, lune 3, semaine 2
Depuis son enfance, il avait appris à garder la tête haute et à ne pas s'abaisser à la faiblesse, même face à la douleur. Des leçons acquises avec dureté, mais qui lui servait encore. Il pouvait remercier son père, d'avoir été un sale type. Oui, à présent, il méprisait cet homme, tout comme son frère, il ne voulait plus rien à faire avec eux et le seul regret qui pouvait le parcourir était de ne plus être en contact avec Adélaïde. Mais c'était un bienfait pour elle, Gawain n'était plus le jeune garçon qu'elle avait connu et il préférait qu'elle s'imagine, une belle vie pour lui, tout sauf ce qu'il était devenu. Il n'avait pas honte d'être un hors-la-loi, mais sa soeur ne pourrait comprendre, en tout cas, il l'imaginait ainsi. Pour dire vrai, Gawain ignorait ce qu'elle était devenu, sûrement marié à un noble, peut-être même mère. Une vie attendue pour toute dame de la noblesse. À ce moment précis, la dame qui lui faisait face, n'en était pas une par le titre, mais il la respectait toute autant. L'entendre lui dire qu'elle lui avait cacher un fait essentiel l'agaçait, même s'il ne le montra pas, mais le pire était de la voir baisser les yeux. Ce n'était pas tout, il en avait la certitude, et de là, il posa la question ultime, à savoir si elle-même possédait de don de la danse de l'eau. Suri fuyait son regard, le fuyait lui et se tourna vers la cible.


« Là aussi, je crois que oui. Mais ce ne sont pas des tourbillons. »

Il ne pouvait plus observer les traits de son visage et il n'appréciait pas cette situation. Pourquoi ne lui avait-elle rien dit ? Depuis quand lui cachait-elle ce don ? Même si ce n'était que des tourbillons, elle possédait un pouvoir qui entre de mauvaises mains aurait pu leur coûter beaucoup. Il sentait la colère l'envahir, contre elle, contre lui-même. Comment avait-il pu passer à côté de ça ?

« Ce dont je te parlais… L’appel de l’eau, c’est une jeune fille qui l’a. Elle n’a à peine que treize ans tout au plus et elle essaie de contrôler ça quand elle rejoint la rivière. Apparemment cela lui est apparu en même temps que...au moment où les dragons se sont réveillés, je crois. »

Il n'avait pas bougé, appuyer avec ses deux mains sur sa canne. Ses yeux fixaient Suri, attendant qu'elle prenne le courage de lui faire face. D'un regard extérieur, il pouvait paraître froid et sûrement que son positionnement l'était. Gawain n'était pas un homme facile. Finalement, il put de nouveau tomber dans son regard, elle s'était enfin retourné. Comme souvent, son regard était dur et à la fois inexpressive. Calme d'apparence, mais il avait envie de crier, de la confronter à sa cachotterie, sauf qu'il restait droit, sombre et silencieux. 

« Je ne sais pas si, on peut faire quelque chose pour que ce qu’elle fait puisse devenir plus fort. Et je ne sais pas si ce que je fais peut devenir plus fort non plus… »

Pour dire vrai, il ignorait tout de ce pouvoir de l'appel de l'eau, comme elle venait de l'appeler. C'était un don inné chez le Rhoynar, mais comme tout don, l'améliorer ne se faisait pas sans apprendre.

- Tout comme tu fais avec tes couteaux, t'entraîner...on ne devient plus fort qu'en s'entraînant.

Lui-même avait dû s'entraîner, certes lui cela avait son esprit, cherchant à améliorer ses connaissances, mais il n'avait pas possédé celle-ci sans apprendre. Suri vint à s'approcher de lui et alors qu'elle se retrouva finalement face à lui, il vint à lui reprocher :

- Tu aurais dû me le dire ! Tu me ramènes à Westeros sans me consulter, et maintenant, je découvre que tu me caches ça !

Il lui en voulait, certes, car il pensait tout connaître de sa personne. Ce n'était certainement pas juste, vu qu'elle ne savait rien de sa vie, mais il ne pouvait s'empêcher de réagir ainsi. Suri était à son service et il devait tout savoir, pour la protéger. Il venait à comprendre qu'il s'inquiétait pour elle, pour tout ce que cela pourrait provoquer.

- Montre-moi !


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“Loneliness has always been a friends of mine.” -@Gawain Cressey et Suri

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An 304, lune 3, semaine 2
La révélation, comme elle s’y attendait, donnait l’impression d’abattre des montagnes entières dont les éboulements creusaient le sol pour mieux l’y enterrer. Elle le sentait et ce même si elle ne le regardait pas. Il y avait de ce reproche important, de cette incompréhension qui mettait forcément à mal la confiance qu’il lui donnait depuis plusieurs années à présent. La déception, aussi, lui donnait l’impression de se frayer un chemin, là, où elle aurait simplement dû se taire. Mais le silence ne résolvait pas tout. Même s’il était maître de bien des situations, il ne pouvait perdurer plus longuement. Les confidences entendues, lâchées, l’orpheline de la Sang-Verte aurait souhaité qu’elles s’évaporent dans la bise. Qu’on ne les entende plus, ou plutôt qu’elle n’ait plus à y être confrontée. Mais cela s’avérait être impossible. Pas alors que l’intrigue intéressait au plus haut point son compagnon, pas alors qu’il désirait comprendre des rouages ancestraux. Rouages dont elle faisait partie à présent alors qu’elle n’avait rien demandé à personne. Si cela n’avait tenu qu’à elle, Suri n’aurait jamais eu ce genre de don comme ils le décrivaient dans leurs chansons. L’eau l’avait choisi, elle, alors qu’elle se sentait complètement indigne d’un tel cadeau. Lui le méritait bien plus, de par son courage et sa témérité. Mais pas elle. Hélas, personne ne pouvait revenir en arrière, et elle devait bien admettre qu’il fallait qu’elle fasse avec à présent. Malgré ses craintes et ses aprioris, malgré les responsabilités que cela viendrait à lui assigner forcément à un moment donné, il fallait qu’elle y fasse face à son tour. Comme lui, était en train de le faire de son côté. L’air n’en devenait que plus lourd à mesure que le silence du jeune homme marquait chacun des interventions de la petite brune aux longs cheveux noirs. Elle le connaissait assez pour reconnaître dans ce dernier des reproches, probablement même de la colère. Et tout ceci était justifié.

Ils étaient un binôme et elle mettait à mal cette relation. Comment lui en vouloir de la rejeter ? Comment lui en vouloir de douter de la confiance qu’il lui avait donné jusqu’ici ? Elle ne le pouvait pas, la faute lui était entière et elle était prête à l’endosser. Le soupir lui échappait alors qu’elle exprimait ses doutes quant à ses capacités. Pour l’heure, Suri était bien plus un poids et une menace qu’une réelle aide pour eux. Voilà pourquoi, elle préférait largement se concentrer sur ses lames, qu’elle maîtrisait avec dextre, plutôt que risquer de perdre le contrôle d’une chose qui pourrait la dépasser et engendrer du mal autour d’elle. Ses grands yeux noirs se mirent à fixer avec questionnement les iris glacés du jeune homme. Elle cherchait des réponses par ce biais, et en trouvait avec brutalité dans la réponse évidente qu’il lui donnait. S’entraîner. Oui, il n’y avait que comme cela qu’elle pourrait surement combattre ce qu’elle craignait, mais en agissant ainsi elle les exposait également. « Je ne sais pas comment faire. » lui avouait-t-elle avec cette pointe d’amertume dans le timbre de sa voix. Elle l’appréciait énormément, savait qu’elle pouvait compter sur lui, mais en cet instant, elle n’était pas certaine qu’il puisse la comprendre. Pas alors que les reproches se mirent à pleuvoir sur elle avec insistance et colère. Là encore, elle comprenait tout à fait cette réaction, elle-même aurait forcément réagit avec la même intention si les rôles avaient été inversés. Mais il persistait une réalité, Gawain n’aurait pas été effrayé comme elle pouvait l’être s’il avait reçu l’appel de l’eau. « Je le sais… » se contentait-t-elle de répondre tout en baissant son regard. Elle ne voulait pas l’énerver d’avantage, cela ne servirait à rien car elle aurait tout à y perdre.

Lorsque l’ordre tomba, le regard assombri de l’Enfant de la Rhoynar se redressa aussitôt pour se planter dans les aciers du jeune homme. « Je ne peux pas… » débutait-t-elle tout en reculant d’un pas. « Ca ne fonctionne pas, comme je le souhaite… » lui avouait-t-elle, d’ailleurs, elle ne savait pas très bien comment cela fonctionnait. La première et unique fois qu’elle avait pu former ce brouillard, n’était qu’au moment où elle avait voulu le sauver. Suri se mit à soupirer avant de regarder en direction du ciel. Partagée entre sa volonté de réussir, mais également sa crainte de causer du tort. « Bon… » finit-t-elle par échapper en relâchant sa tête pour tourner le dos au jeune homme à la canne. « … je vais essayer… Mais, si cela tourne mal, tu en auras été prévenu. » le mit-t-elle en garde alors qu’elle effectuait quelques pas en avant. Elle s’arrêtait, essayait de ressentir l’humidité autour d’elle, sans savoir si cela fonctionnerait de cette manière. Suri fermait ses yeux, sentait le poids de l’enjeux qui grimpait de plus en plus et l’amenait à vouloir réussir coûte que coûte. Emotions qui n’engageaient rien et qui lui firent ouvrir les yeux pour s’apercevoir qu’il n’y avait rien autour d’elle. « Bon sang ! » s’agaçait-t-elle alors qu’elle se retournait pour ainsi faire face à son acolyte, qu’elle devait probablement décevoir au plus haut point. « Je t’avais dis que ça ne fonctionnait pas comme ça… » Mais elle le connaissait et elle savait qu’il voudrait des résultats. Et elle voulait lui offrir, mais comment faire quand on ne comprend pas le fonctionnement d’un don ?


Dè de Suri 1:


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“Loneliness has always been a friends of mine.” - Suri & Gawain

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An 304, lune 3, semaine 2

Une colère froide l'envahissait, il lui en voulait de ses cachotteries et il réalisa qu'une part lui portait toujours rigueur, de l'avoir ramené à Westeros. Pourtant, Gawain savait que les retours en arrière étaient impossible, qu'il fallait avancer à travers les obstacles de la vie. Des embûches qu'il avait connu, depuis le jour ou son frère lui avait brisé sa jambe. Puis, jamais il n'aurait pu imaginer que Suri lui cache quelques choses, elle était sa personne de confiance, la seule à qui il portait un réel intérêt. Finalement, il lui donna l'ordre de lui montrer, Gawain voulait voir de ses yeux ce pouvoir de l'eau, en quoi il consistait. 

« Je ne peux pas…Ca ne fonctionne pas, comme je le souhaite… »

Suri braqua son regard dans le sien, reculant d'un pas. Elle baissait les bras sans avoir essayé. L'homme mystérieux à la canne lui resta sans bouger, n'émit pas d'autres paroles, ses yeux suffisait pour faire comprendre qu'il n'acceptait pas un simple mot, qu'elle allait devoir passer à l'action ou du moins essayer. 

« Bon… je vais essayer… Mais, si cela tourne mal, tu en auras été prévenu. »

Elle lui tourna le dos, pour regarder vers le ciel. Gawain aurait cru qu'un contact avec une rivière était de rigueur, mais Suri lui prouvait le contraire. Une preuve de plus qu'il ne connaissait en rien à ce don. S'il pouvait avoir accès aux archives de la citadelle sûrement, aurait-il pu y découvrir des détails, mais là, il ne devait se fier qu'à de lointains souvenirs de lecture fugaces. Un temps passa, il ne la lâchait pas du regard, mais rien ne se produisit.

« Bon sang !Je t’avais dis que ça ne fonctionnait pas comme ça… »

De nouveau, ils se faisaient face. Gawain n'était pas forcément déçu, se doutant bien que ce ne fût pas si simple, mais il ne voulait pas la voir se décourager. S'il devait la pousser, il le ferait. À ce moment précis, sans le réaliser, il marchait dans l'ombre dans son père, se comportant comme un Cressey, se comportant de cette façon qu'il avait méprisé tant de fois.

- Il te faudra trouver le moyen de savoir comment cela fonctionne...


Sa phrase était sans appel et dur ! Gawain tourna les talons et avança, toute en s'aidant de sa canne. Il la laissait seule avec sa réflexion, puis il était bien décidé à faire son enquête pour découvrir si ce pouvoir de l'eau était présent en plusieurs personnes en ce lieu. Mais il ajouta tout de même avec sa comparse : 

- Et t'entraîner !

Sans un regard en arrière, il s'éloigna de Suri, sachant bien qu'il la retrouverait très vite dans la journée. À présent, il n'avait plus qu'à attendre de voir si elle arriverait à trouver le moyen d'utiliser son don.


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“Loneliness has always been a friends of mine.” -@Gawain Cressey et Suri

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La tension qui s’élevait la mettait mal à l’aise. Non pas dans le sens d’une timidité quelconque mais vis-à-vis de non-dits qui grimpaient et veillaient à les éloigner doucement l’un de l’autre. Et tout cela était de sa faute, elle ne pouvait l’en blâmer puisqu’elle était celle qui avait tu sa condition et ses soi-disant capacités. L’Orpheline de la Sang-Verte était la seule fautive de cette situation et amener des excuses ne serait pas une solution pour remédier à ce problème. Non. Il fallait plutôt une vérité et cette dernière devrait forcément passer par la preuve de ses capacités. Elle le connaissait assez pour reconnaître en cette attente une qualité qu’elle appréciait chez lui : il ne se laissait jamais berner par des paroles mais attendait plutôt de constater les faits. Malheureusement, si la croyance était facile, l’exécution, elle ne l’était pas du tout. Et après l’avoir averti quant à son manque de maîtrise et son inaptitude à savoir comment procéder pour réaliser quelque chose, la petite brune aux yeux noirs tenta une exécution. Cela se solda évidemment par un échec. Elle ne comprenait rien de la manière dont l’eau agissait avec elle et comment elle pouvait mettre en œuvre ses sens pour que ses attentes soient réalisées.

Concentrée dans son entreprise, la jeune fille essayait coûte que coûte de montrer quelque chose. Elle venait de la décevoir par sa révélation, elle n’acceptait pas de le faire à nouveau avec une incapacité quelconque. Mais comment faire ? Se vider l’esprit ? Essayer d’appeler intérieurement l’eau pour qu’elle se réveille ? Prier ? Croire de toutes ses forces en la bonne exécution de sa volonté ? Si les lames étaient bien plus faciles à manier avec travail et volonté, il lui paraissait en être tout autrement avec cette chose qui dormait en elle. Et qui ne voulait pas se réveiller du tout. Suri acceptait son échec et le partageait à Gawain qui ne tardait pas à la regarder avec ces yeux qui le décevaient. Et elle le comprenait. Elle ne pouvait le nier, tant elle-même arrivait à se décevoir de son côté également. Mais au moins se rassurait-t-elle en admettant qu’elle ne lui avait fait aucun mal. Fermant les yeux alors que sa tête fixait toujours le bleu au-dessus de leurs têtes, la petite brune ne tardait pas à soupirer de lassement et de déception. Son témoignage ne lui convenait pas, elle le concevait parfaitement, mais elle parvenait à lui faire face pour lui faire part de son incompréhension la plus totale. Car s’il y avait bien une personne capable de l’aider, c’était bien lui. La dureté de sa réponse veilla à la faire sursauter légèrement, baisser ses yeux. Elle comprenait très bien l’enjeu et le poids qu’elle se devait d’endosser pour lui. D’ailleurs, elle resta muette devant cela et ne bougea pas d’un cil alors qu’il tournait les talons et s’effaçait doucement de sa vue.

Elle serra ses mâchoires devant cette vision, devant son échec, devant la déception. La petite brune se sentait complètement perdue. Son regard se redressa au moment où il lui répétait qu’elle devrait s’entraîner pour réussir. Et là encore, elle préféra garder le silence, car il avait raison. Ou pas. A vrai dire, elle n’en savait fichtrement rien et ne savait pas vers qui se tourner pour obtenir une réponse. A son tour, elle tourna ses talons et se remit à regarder en direction du ciel. La colère bouillait dans ses veines et elle sentait bien que son corps se contractait à mesure que sa volonté désirait y arriver. Elle appelait la déesse de l’eau, répétait sans cesse des incantations qu’elle avait pu entendre étant petite et tout au long de son existence. Mais rien n’y faisait. Pas même une petite buée échappée de ses mains ou de sa tête. Elle se saisit de l’une de ses lames et la lança de toute sa force contre la cible qu’elle visait toute à l’heure. L’acier se planta dru, ne laissant aucune chance à sa cible, et même là, rien ne se produisait.



Dè de Suri 2:


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