[FB] Rencontre sous les murs
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Ft : Daniel Sharman
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Rencontre sous les murs
@Elias Dunn et Durran Bulwer
An 283
Accalmie, foyer des Baratheon, suzerains de l'Orage, assiégé par l'ost Tyrell
@Elias Dunn et Durran Bulwer
An 283
Accalmie, foyer des Baratheon, suzerains de l'Orage, assiégé par l'ost Tyrell
Des lunes qu'il ne cessait de pleuvoir. La puissance du vent faisait chaque jour s'envoler plusieurs tentes. L'humidité était partout, capable de nuire aux hommes, comme aux chevaux ou leurs possessions. Plusieurs fois déjà, un de ses compagnons avait succombé sous ses yeux aux affres de la météo et de la maladie, son état ne faisant que s'aggraver sous le coup d'un mal de poitrine qui finissait par ôter toute possibilité de reprendre son souffle. Un mal qui n'était pourtant rien face aux souffrances des hommes de Stannis, frère du rebelle monté au nord en découdre avec le reste des fidèles de Rhaegar Targaryen et de son père. Eux devaient subir la faim, la maladie et la sédition jour après jour depuis que le siège avait été mis sous leurs murs et dans leurs eaux par les vassaux de Hautjardin. Des souffrances subies au nom d'un prince violeur et de la folie du souverain des Sept Couronnes disaient les détracteurs de la dynastie au dragon tricéphale.
Qu'importe. La souffrance était bien là, dans les deux camps.
Pourtant, il s'ennuyait. Assis à même le sol autour de l'un des nombreux feux du campement, le jeune Durran Bulwer se noyait chaque jour un peu plus dans un ennui mortel. Trop jeune et d'une position trop basse au sein de la noblesse du Bief, il était de fait éloigné de toute prise de décision ou rôle d'importance. C'est tout juste si on lui permettait de s'exercer avec les jeunes écuyers qui parcouraient le campement au service de leur maitre. Lui qui n'en était pourtant plus un depuis de nombreuses lunes. Depuis la bataille de Cendregué et la défaite subie par le rebelle aux mains de Randyll Tarly. Ou de son maitre Tyrell si on prêtait l'oreille aux racontars. Car même du haut de ses dix-huit ans et son impétuosité maladive, le second fils de Lord Stevron n'était pas dupe. Mace Tyrell n'était qu'un balourd maladroit et vantard. Tout suzerain du Bief qu'il était, il était surtout chanceux d'avoir un commandant de valeur pour ses armées.
Qu'il n'ait pas déjà finit comme son père était un miracle en pleine guerre...
Etre soumis à la volonté d'un tel homme pour un jeune homme impétueux et avide de gloire comme l'était alors le futur mercenaire relevait d'une véritable torture. Quel intérêt avaient-ils à mettre ls siège devant le siège des Baratheon ? Le rebelle n'avait-il pas emmené avec lui toutes les forces des Terres de l'Orage ? Pourquoi immobiliser la plus formidable force armée du continent devant une forteresse qu'elle ne pourrait de toute façon prendre d'assaut ? Avide d'en découvre depuis qu'il avait goûté au sang à Cendregué, le chevalier ne cessait de ruminer des idées noires. Il aurait pourtant du être bien plus mesuré dans ses attentes. Lui dont sa famille maternelle résidait à l'orée du Bois-la-Pluie, pas si loin d'Accalmie. Peut-être retrouverait-il des parents dans la forteresse. Ou au sein de l'ost rebelle. Sa mère lui pardonnerait-elle s'il venait à user de son épée contre les siens ? Elle lui avait donné le nom du premier roi de l'Orage. A quoi pouvait-elle bien s'attendre de la part de son fils préféré ? Il était ainsi à ruminer de noires idées et tromper l'ennui et aiguisant sa lame lorsque les jérémiades d'un gamin à peine plus jeune que lui le tira de sa torpeur.
- « Ser Jon ne veut pas que vous vous mettiez en danger. » Répéta le jeune écuyer de son frère, héritier de leur maison.
Durran toisa le gamin d'un regard si profond et intimidant que le malheureux n'osa le soutenir bien longtemps. En seulement quelques lunes de campagne, il avait acquis la réputation de pouvoir se montrer des plus irascible. Et si l'on avait bon lui reconnaitre une certaine valeur, il était rare pour lui d'échanger avec quiconque en dehors de sa maisonnée. Peut-être n'appréciait-on guère son côté va-t'en-guerre et taciturne...
- « Je n'ai pas été appelé le Jeune Taureau après Cendregué pour me cacher dans une tente lorsque l'assaut viendra. » Rétorqua t-il d'un ton appuyé, décrochant vers eux quelques regards de ceux à portée d'oreilles.
Le souvenir vif du corps de son oncle percé de plusieurs lances sur le champ de bataille revint à l'esprit du jeune chevalier. Il avait gagné son nom de guerre en défendant âprement la dépouille de cet oncle qui lui avait appris à manier l'épée enfant. A bien des égards, le cadet de son père en avait été un bien meilleur pour lui que son géniteur. Comprenant la nature même de son neveu, se reconnaissant peut-être un peu en lui, il lui avait enseigné tout ce qu'il savait avant d'être envoyé faire son écuyage chez les Du Rouvre. Il avait même encouragé ses envies de voyage, de partir découvrir le monde sitôt devenu chevalier. Des projets qu'il dut mettre entre parenthèses à cause de la guerre. L'idée séduisante de découvrir l'Est plutôt que d'être rincé par toutes les tempêtes de l'Orage se rappela ainsi de nouveau à lui. Laissant transparaitre toute son amertume dont le gamin fut l'exutoire.
- « Mais ser... »
- « Va dire à mon frère que je le remercie, mais que je sais ce que j'ai à faire. Qu'il fasse attention à sa propre santé. Cette contrée n'est pas tendre pour une santé fragile comme la sienne. Dis-lui de ne pas embarquer s'il peut l'éviter. La mer n'est pas pour lui. Je ne souffrirais pas de le savoir perdu dans la Baie des Naufrageurs... » Conclut le Jeune Taureau en mettant fin à la conversation à sa manière.
Le gamin eut la joie de recevoir quelques coups du plat de l'épée de son interlocuteur pour le motiver à déguerpir, ce qui ne manqua pas à cette fois déclencher quelques rires. Tout moralisateur qu'il pouvait être, Jon Bulwer avait des paroles sages et prudentes. Il était bien plus mesuré et réfléchi que son cadet. A la tête des navire Bulwer versés à la flotte Redwyne, sa place n'était toutefois pas au combat. Sa santé risquait d'en pâtir. Et c'est d'ailleurs cette triste vérité qui s'imposa cette fois dans l'esprit torturé du jeune chevalier. Retournant à la besogne d'aiguiser son arme, il se mit à fixer le feu face à lui avec intérêt.
Et dire que cette région se mettrait un jour à vénérer quelque chose d'aussi simple et destructeur...
Qu'importe. La souffrance était bien là, dans les deux camps.
Pourtant, il s'ennuyait. Assis à même le sol autour de l'un des nombreux feux du campement, le jeune Durran Bulwer se noyait chaque jour un peu plus dans un ennui mortel. Trop jeune et d'une position trop basse au sein de la noblesse du Bief, il était de fait éloigné de toute prise de décision ou rôle d'importance. C'est tout juste si on lui permettait de s'exercer avec les jeunes écuyers qui parcouraient le campement au service de leur maitre. Lui qui n'en était pourtant plus un depuis de nombreuses lunes. Depuis la bataille de Cendregué et la défaite subie par le rebelle aux mains de Randyll Tarly. Ou de son maitre Tyrell si on prêtait l'oreille aux racontars. Car même du haut de ses dix-huit ans et son impétuosité maladive, le second fils de Lord Stevron n'était pas dupe. Mace Tyrell n'était qu'un balourd maladroit et vantard. Tout suzerain du Bief qu'il était, il était surtout chanceux d'avoir un commandant de valeur pour ses armées.
Qu'il n'ait pas déjà finit comme son père était un miracle en pleine guerre...
Etre soumis à la volonté d'un tel homme pour un jeune homme impétueux et avide de gloire comme l'était alors le futur mercenaire relevait d'une véritable torture. Quel intérêt avaient-ils à mettre ls siège devant le siège des Baratheon ? Le rebelle n'avait-il pas emmené avec lui toutes les forces des Terres de l'Orage ? Pourquoi immobiliser la plus formidable force armée du continent devant une forteresse qu'elle ne pourrait de toute façon prendre d'assaut ? Avide d'en découvre depuis qu'il avait goûté au sang à Cendregué, le chevalier ne cessait de ruminer des idées noires. Il aurait pourtant du être bien plus mesuré dans ses attentes. Lui dont sa famille maternelle résidait à l'orée du Bois-la-Pluie, pas si loin d'Accalmie. Peut-être retrouverait-il des parents dans la forteresse. Ou au sein de l'ost rebelle. Sa mère lui pardonnerait-elle s'il venait à user de son épée contre les siens ? Elle lui avait donné le nom du premier roi de l'Orage. A quoi pouvait-elle bien s'attendre de la part de son fils préféré ? Il était ainsi à ruminer de noires idées et tromper l'ennui et aiguisant sa lame lorsque les jérémiades d'un gamin à peine plus jeune que lui le tira de sa torpeur.
- « Ser Jon ne veut pas que vous vous mettiez en danger. » Répéta le jeune écuyer de son frère, héritier de leur maison.
Durran toisa le gamin d'un regard si profond et intimidant que le malheureux n'osa le soutenir bien longtemps. En seulement quelques lunes de campagne, il avait acquis la réputation de pouvoir se montrer des plus irascible. Et si l'on avait bon lui reconnaitre une certaine valeur, il était rare pour lui d'échanger avec quiconque en dehors de sa maisonnée. Peut-être n'appréciait-on guère son côté va-t'en-guerre et taciturne...
- « Je n'ai pas été appelé le Jeune Taureau après Cendregué pour me cacher dans une tente lorsque l'assaut viendra. » Rétorqua t-il d'un ton appuyé, décrochant vers eux quelques regards de ceux à portée d'oreilles.
Le souvenir vif du corps de son oncle percé de plusieurs lances sur le champ de bataille revint à l'esprit du jeune chevalier. Il avait gagné son nom de guerre en défendant âprement la dépouille de cet oncle qui lui avait appris à manier l'épée enfant. A bien des égards, le cadet de son père en avait été un bien meilleur pour lui que son géniteur. Comprenant la nature même de son neveu, se reconnaissant peut-être un peu en lui, il lui avait enseigné tout ce qu'il savait avant d'être envoyé faire son écuyage chez les Du Rouvre. Il avait même encouragé ses envies de voyage, de partir découvrir le monde sitôt devenu chevalier. Des projets qu'il dut mettre entre parenthèses à cause de la guerre. L'idée séduisante de découvrir l'Est plutôt que d'être rincé par toutes les tempêtes de l'Orage se rappela ainsi de nouveau à lui. Laissant transparaitre toute son amertume dont le gamin fut l'exutoire.
- « Mais ser... »
- « Va dire à mon frère que je le remercie, mais que je sais ce que j'ai à faire. Qu'il fasse attention à sa propre santé. Cette contrée n'est pas tendre pour une santé fragile comme la sienne. Dis-lui de ne pas embarquer s'il peut l'éviter. La mer n'est pas pour lui. Je ne souffrirais pas de le savoir perdu dans la Baie des Naufrageurs... » Conclut le Jeune Taureau en mettant fin à la conversation à sa manière.
Le gamin eut la joie de recevoir quelques coups du plat de l'épée de son interlocuteur pour le motiver à déguerpir, ce qui ne manqua pas à cette fois déclencher quelques rires. Tout moralisateur qu'il pouvait être, Jon Bulwer avait des paroles sages et prudentes. Il était bien plus mesuré et réfléchi que son cadet. A la tête des navire Bulwer versés à la flotte Redwyne, sa place n'était toutefois pas au combat. Sa santé risquait d'en pâtir. Et c'est d'ailleurs cette triste vérité qui s'imposa cette fois dans l'esprit torturé du jeune chevalier. Retournant à la besogne d'aiguiser son arme, il se mit à fixer le feu face à lui avec intérêt.
Et dire que cette région se mettrait un jour à vénérer quelque chose d'aussi simple et destructeur...
- HRP:
- Un post qui arrive avec un petit retard, désolé.
En espérant que ça t'ira en guise d'introduction.
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Elias Dunn et @Durran Bulwer
An 283
Accalmie, foyer des Baratheon, suzerains de l'Orage, assiégé par l'ost Tyrell
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Accalmie, foyer des Baratheon, suzerains de l'Orage, assiégé par l'ost Tyrell
Dans les brumes du passé, le chevalier se souvenait très bien de cet endroit, des conseils de son oncle pour courtiser l'élu de son coeur, alors qu'il lui apprenait en même temps à viser juste avec son arc. Il se tenait exactement à la même place, attendant que sa proie se montre, mais cette fois-ci, il était seul, à la porter des ombres de souvenirs qui lui paraissaient appartenir à un autre homme. Cela faisait des lunes qu'il était loin de son épouse et de ses deux filles, des lunes que son frère aîné était mort à Cendregué, des lunes qu'il se sentait partagé entre loyauté aux Tyrell et attachement aux siens.
Stannis était son cousin maternel et imaginer son propre sang souffrir de l'autre côté des murailles d'Accalmie était une véritable torture de l'esprit. Il lui avait été incapable de se battre contre un Estremont lors de la bataille de Cendregué, les deux hommes étaient restés figés sans pouvoir agir. Lui, qui avait passé toutes ses années d'écuyer dans l'Orage, à servir les Estremont, ayant même épousée une fille de ses terres, était présent ici en tant qu'ennemi. Dans le camp opposé de ceux qu'ils l'avaient fait devenir l'homme d'aujourd'hui. C'était la raison qui l'avait poussé à partir chasser. À se faufiler dans le campement, pour aller se vider l'esprit en tirant sur son futur repas avec son arc. Il connaissait ces lieux, sans doute mieux que quiconque dans ce camp, mais il n'allait certainement pas se vanter. Le trentenaire était resté discret depuis son arrivé ici, les Dunn était connu pour leur lien avec les Estremont et du coup, leur lien avec l'homme qui tenait Accalmie. Alors ce n'était pas forcément vers Arstan ou lui que les autres venaient, son père, oui, lui était écouter, mais eux n'étaient qu'invisible.
Enfin, sa patience fut récompensée, un lapin venait à apparaître dans son champ de vision et au moment parfait, il visa droit dans la tête de l'animal. Soufflant un coup, il était temps de retourner dans le camp, il n'avança pas sans grogner sur les circonstances du siège. Trouvant plus que n'importe quoi, de laisser mourir des innocents de faim, certes, c'était le siège de Robert Baratheon, celui qui avait déclenché une rébellion, mais les véritables batailles se trouvaient bien loin d'Accalmie. Au moins, son cousin avait le mérite de tenir bon, mais qu'est-ce que serait le prix à payer ? Chaque jour, il espérait que tout s'arrête et chaque jour, la journée se répétait.
Ne voulant pas affronter le regard perdu de son frère, Arstan ou bien celui désapprobateur de son père, il se décida de s'installer à un feu loin du campement des Dunn. Un jeune chevalier s'y trouvait, mais il n'y prêta pas tout de suite attention. Sortant un couteau de sa botte, il dépouilla l'animal, avant de le mettre à cuir au-dessus de feu. Le silence était son domaine, l'humidité ne le gênait pas, étant habituée depuis ses longues années passées sur ses terres, mais croisant finalement le regard du chevalier, il lui proposa :
- Vous en voulez un morceau ?
Il était toujours agréable de manger de la viande bien cuite pour réchauffer les coeurs. Il n'y avait bien que cela de distrayant de ce siège de l'horreur.
Stannis était son cousin maternel et imaginer son propre sang souffrir de l'autre côté des murailles d'Accalmie était une véritable torture de l'esprit. Il lui avait été incapable de se battre contre un Estremont lors de la bataille de Cendregué, les deux hommes étaient restés figés sans pouvoir agir. Lui, qui avait passé toutes ses années d'écuyer dans l'Orage, à servir les Estremont, ayant même épousée une fille de ses terres, était présent ici en tant qu'ennemi. Dans le camp opposé de ceux qu'ils l'avaient fait devenir l'homme d'aujourd'hui. C'était la raison qui l'avait poussé à partir chasser. À se faufiler dans le campement, pour aller se vider l'esprit en tirant sur son futur repas avec son arc. Il connaissait ces lieux, sans doute mieux que quiconque dans ce camp, mais il n'allait certainement pas se vanter. Le trentenaire était resté discret depuis son arrivé ici, les Dunn était connu pour leur lien avec les Estremont et du coup, leur lien avec l'homme qui tenait Accalmie. Alors ce n'était pas forcément vers Arstan ou lui que les autres venaient, son père, oui, lui était écouter, mais eux n'étaient qu'invisible.
Enfin, sa patience fut récompensée, un lapin venait à apparaître dans son champ de vision et au moment parfait, il visa droit dans la tête de l'animal. Soufflant un coup, il était temps de retourner dans le camp, il n'avança pas sans grogner sur les circonstances du siège. Trouvant plus que n'importe quoi, de laisser mourir des innocents de faim, certes, c'était le siège de Robert Baratheon, celui qui avait déclenché une rébellion, mais les véritables batailles se trouvaient bien loin d'Accalmie. Au moins, son cousin avait le mérite de tenir bon, mais qu'est-ce que serait le prix à payer ? Chaque jour, il espérait que tout s'arrête et chaque jour, la journée se répétait.
Ne voulant pas affronter le regard perdu de son frère, Arstan ou bien celui désapprobateur de son père, il se décida de s'installer à un feu loin du campement des Dunn. Un jeune chevalier s'y trouvait, mais il n'y prêta pas tout de suite attention. Sortant un couteau de sa botte, il dépouilla l'animal, avant de le mettre à cuir au-dessus de feu. Le silence était son domaine, l'humidité ne le gênait pas, étant habituée depuis ses longues années passées sur ses terres, mais croisant finalement le regard du chevalier, il lui proposa :
- Vous en voulez un morceau ?
Il était toujours agréable de manger de la viande bien cuite pour réchauffer les coeurs. Il n'y avait bien que cela de distrayant de ce siège de l'horreur.
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"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"
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Accalmie, foyer des Baratheon, suzerains de l'Orage, assiégé par l'ost Tyrell
Le fil de ses pensées s’affutait au même rythme que celui de la lame dont il s’occupait avec une discipline quasi religieuse. Le regard perdu dans les flammes, le jeune bieffois s'exécutait avec une rigueur et un savoir-faire que l’on attendait guère pour quelqu’un de son âge. Depuis déjà quelques années, il était pourtant devenu évident que la voie des armes constituerait la seule opportunité pour le cadet Bulwer de se distinguer de son frère. Ce que la nature - les Sept selon les points de vue - lui avait refusé en le faisant naître quelques années après son frère, elle s’en était excusé en le dotant d’une santé et d’un bras bien plus fiables que son aîné. La vie de chevalier dévoué corps et âmes à sa maison n’était pas pour lui, pas plus que de sceller un mariage de convenance pour renforcer la position de sa maison. Il aspirait à davantage. Hélas, même cette guerre se montrait décevante. Camper ainsi devant une forteresse privée de son seigneur et d'une part conséquente de sa garnison n'avait pas plus de sens que d'espérer pouvoir ressortir grandi de ce siège. Du moins en ce qui le concernait. C'est sur un champ de bataille que se réglaient les différents entre maisons nobles, ou plus largement le destin du royaume. Robert Baratheon l'avait compris en s'alliant au Val et aux forces du Nord. Jamais il n'avait refusé le combat sans que cela ne desserve sa cause. Jamais le jeune Durran ne connaitrai la gloire en occupant un feu de camp et une tente balloté par les rafales de la Baie des Naufrageurs.
Complètement déconnecté des souffrances occasionnées par cette guerre du fait de sa jeunesse et d'une dévorante aspiration à la grandeur, le chevalier ne nouait que des liens éphémères dans le camp. A l'exception de ses connaissances d'avant le départ en campagne, il ne passait guère de temps avec grand monde. Pas plus qu'il ne s'intéressait à la vie de tout les jours dans le campement. Seules les nouvelles lointaines des combats dans le Conflans et autour trouvaient grâce à ses yeux. Mais il ne pourrait longtemps se murer dans un éternel attentisme, évoluant presque en autarcie au travers d'une armée qui noyait l'ennui dans les jeux d'argent, l'alcool et la gloutonnerie pour les plus fortunés des hommes d'épée. Tout aussi raffinés pouvaient-ils se prétendre en tant que nobles du Bief, patrie déclarée de la chevalerie, la guerre et son incertitude réveillait chez chacun les instincts les plus basiques. Ainsi occupé à remuer de noires idées dans l'exécution d'une tâche devenue un véritable rituel, Durran eut la surprise de voir tout proche de lui un homme qui lui était totalement inconnu. D'apparence noble, son compagnon de bivouac devait être là depuis un moment à en juger l'état de sa proie, déjà prête à être grillé sur le feu qui avait tant mobilisé l'esprit du Bulwer. Il était néanmoins incapable de dire à quelle maison appartenait le trentenaire.
Encore une preuve qu'il perdait le sens des réalités lorsqu'il divaguait de la sorte...
- « Je ne dit pas non... Vous connaissez donc des endroits où le gibier abonde encore dans cette contrée balayée par les tempêtes et les fourrageurs de notre armée ? Voilà qui doit faire des envieux. » Répondit le jeune homme d'un ton curieux en toisant son ainé d'une bonne décennie, à tout le moins.
Voilà qu'il lançait lui-même la conversation. Une première depuis bien des lunes. Quant à savoir s'il allait redevenir sociable après tout ce temps... Le sujet de leur conversation en déciderait très certainement.
Complètement déconnecté des souffrances occasionnées par cette guerre du fait de sa jeunesse et d'une dévorante aspiration à la grandeur, le chevalier ne nouait que des liens éphémères dans le camp. A l'exception de ses connaissances d'avant le départ en campagne, il ne passait guère de temps avec grand monde. Pas plus qu'il ne s'intéressait à la vie de tout les jours dans le campement. Seules les nouvelles lointaines des combats dans le Conflans et autour trouvaient grâce à ses yeux. Mais il ne pourrait longtemps se murer dans un éternel attentisme, évoluant presque en autarcie au travers d'une armée qui noyait l'ennui dans les jeux d'argent, l'alcool et la gloutonnerie pour les plus fortunés des hommes d'épée. Tout aussi raffinés pouvaient-ils se prétendre en tant que nobles du Bief, patrie déclarée de la chevalerie, la guerre et son incertitude réveillait chez chacun les instincts les plus basiques. Ainsi occupé à remuer de noires idées dans l'exécution d'une tâche devenue un véritable rituel, Durran eut la surprise de voir tout proche de lui un homme qui lui était totalement inconnu. D'apparence noble, son compagnon de bivouac devait être là depuis un moment à en juger l'état de sa proie, déjà prête à être grillé sur le feu qui avait tant mobilisé l'esprit du Bulwer. Il était néanmoins incapable de dire à quelle maison appartenait le trentenaire.
Encore une preuve qu'il perdait le sens des réalités lorsqu'il divaguait de la sorte...
- « Je ne dit pas non... Vous connaissez donc des endroits où le gibier abonde encore dans cette contrée balayée par les tempêtes et les fourrageurs de notre armée ? Voilà qui doit faire des envieux. » Répondit le jeune homme d'un ton curieux en toisant son ainé d'une bonne décennie, à tout le moins.
Voilà qu'il lançait lui-même la conversation. Une première depuis bien des lunes. Quant à savoir s'il allait redevenir sociable après tout ce temps... Le sujet de leur conversation en déciderait très certainement.
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DTournant le dos aux murailles d'Accalmie, il ne supportait plus sa vision. Elias souhaitait vraiment que tout cela se termine, qu'il puisse rentrer retrouver sa femme et ses filles. Oublier la bataille de Cendregué, puis ce long siège ou beaucoup dépérissait. Il n'y avait rien de pire pour un homme d'être simplement dans l'attente, sans savoir réellement quelle attente. Puis imaginer son cousin et sa famille souffrir lui était insoutenable. Ce n'était pas ainsi qu'il imaginait la guerre, là, c'était simplement de la torture. À ce moment précis, il détestait Mace Tyrell d'avoir pris une telle décision, il en voulait à son père de l'avoir fait venir en ce lieu, il s'en voulait à lui-même de ne rien faire pour Stannis. De par la citation de sa famille "De l'ombre nait notre lumière", il lui semblait que toute lumière avait disparu et que l'ombre des murailles d'Accalmie n'aspirait qu'à la mort.
Le feu lui réchauffait le corps, mais pas le coeur, il avait hâte de pouvoir goûter au lapin qu'il avait chassé un peu plus tôt et vint naturellement en proposer au seul chevalier qui se trouvait près de lui.
- « Je ne dit pas non... Vous connaissez donc des endroits où le gibier abonde encore dans cette contrée balayée par les tempêtes et les fourrageurs de notre armée ? Voilà qui doit faire des envieux. »
Toute en coupant un bon morceau de chair cuite pour le jeune homme, il vint à pousser un grognement toute en disant :
- S'il y a des envieux, ils sont bien silencieux, ces couards !
Personne ne l'enviait en cet endroit, c'était plutôt l'inverse, on se méfiait de lui ou simplement, on l'ignorait. Elias n'était qu'une âme vagabonde qu'en plus dans ce camp. Lui tendant le morceau, il ajouta :
- J'ai passé mes années en tant qu'écuyer à évoluer autour d'Accalmie, j'ai même appris à chasser dans ce lieu. Il n'y a rien d'étonnant que je piste mieux que ceux qui ne connaissaient que les contrées vertes avant ce satané siège !
Elias était connu pour son caractère tempétueux. Il passait son temps à bougonner toute en agissant tout de même. Se coupant lui-même un morceau, il vint à arracher la chair avec ses dents et put au moins contenter un sentiment, la faim. Mâchant sans aucune délicatesse, il ajouta sans prendre le temps de vider sa bouche :
- Elias de la maison Dunn !
Il se devait tout de même de se présenter et il ne vint pas à lui demander à qui il avait à faire, si le chevalier voulait se présenter, il le ferait de lui-même. Pas besoin de tout un protocole pour qu'ils échangent.
Le feu lui réchauffait le corps, mais pas le coeur, il avait hâte de pouvoir goûter au lapin qu'il avait chassé un peu plus tôt et vint naturellement en proposer au seul chevalier qui se trouvait près de lui.
- « Je ne dit pas non... Vous connaissez donc des endroits où le gibier abonde encore dans cette contrée balayée par les tempêtes et les fourrageurs de notre armée ? Voilà qui doit faire des envieux. »
Toute en coupant un bon morceau de chair cuite pour le jeune homme, il vint à pousser un grognement toute en disant :
- S'il y a des envieux, ils sont bien silencieux, ces couards !
Personne ne l'enviait en cet endroit, c'était plutôt l'inverse, on se méfiait de lui ou simplement, on l'ignorait. Elias n'était qu'une âme vagabonde qu'en plus dans ce camp. Lui tendant le morceau, il ajouta :
- J'ai passé mes années en tant qu'écuyer à évoluer autour d'Accalmie, j'ai même appris à chasser dans ce lieu. Il n'y a rien d'étonnant que je piste mieux que ceux qui ne connaissaient que les contrées vertes avant ce satané siège !
Elias était connu pour son caractère tempétueux. Il passait son temps à bougonner toute en agissant tout de même. Se coupant lui-même un morceau, il vint à arracher la chair avec ses dents et put au moins contenter un sentiment, la faim. Mâchant sans aucune délicatesse, il ajouta sans prendre le temps de vider sa bouche :
- Elias de la maison Dunn !
Il se devait tout de même de se présenter et il ne vint pas à lui demander à qui il avait à faire, si le chevalier voulait se présenter, il le ferait de lui-même. Pas besoin de tout un protocole pour qu'ils échangent.
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