Let the bad times roll (Walpurge)
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Toujours dans l’ombre de Cersei Lannister, l’ancien mercenaire demeurait aux côtés de son épouse, à son bras et Sacha. Il n'hésita d'ailleurs pas à tenter de la détendre en lui donnant un petit coup de coude. Nephelie resplendissait, plus que jamais, elle s’était inspirée de la région verdoyante pour sa tenue. Leur relation n’était pas au beau fixe. Si la Selmy avait su se montrer prévenante lors de l’enterrement de son père, le mensonge sur sa grossesse lui restait en travers. Comment avait-elle pu garder le secret aussi longtemps ? Comment avait-elle pu être aussi égoïste ? N’étaient-ils pas un couple censé tout partager ? Visiblement non. Cette union n’avait rien de ce qui l’attendait mais il s’en accommoderait avec le temps certainement. Lorsque le Suzerain du Bief fit son entrée, le blond glissa son regard en sa direction. Nombreux furent les regards de pitié à l’égard du Tyrell claudicant. Beaucoup le considérait inapte à diriger une région. Il n’était d’aucun de ceux-là. Lord Willos était né ainsi. Et pour l’heure, il se montrait digne de sa position, pouvant compter sur l’aide précieuse de la Reine des Epines. Cette vieille pie. Songea-t-il en plissant les yeux. Elle ne lui inspirait rien qui vaille. Heureusement, il s’en détourna rapidement, l’évitant comme la peste. La politique n’était pas pour lui. Sa vie était à l’image de son aversion pour les intrigues, lui, le quatrième fils du quatrième fils se contentait d’offrir son épée au plus méritant. Être aujourd’hui de Cersei Lannister était une chance inouïe, lui permettant de côtoyer les plus grands de ce monde. Jamais il n’aurait songé se rendre à Port-Réal et être aussi près du Roi. Et d’assister au procès d’Oberyn Martell. Procès aux allures de condamnation gratuite. Rhaegar s’était montré sous un nouveau jour. Entre tremblements et folie, il semblait lui aussi devenir fou. Pour avoir déjà vécu une guerre civile, Meliodas en devinait déjà les prémices. Diantre...tous les Targaryen étaient destinés à la folie ? Il semblerait que la lignée soit maudite.
Une chose était sûre, les festivités étaient fastueuses. Preuve que la région souhaitait oublier les mauvaises nouvelles du passé. Les rumeurs nauséabondes, les mauvaises influences. Ce soir-là était idéal pour un nouveau départ. Quittant son épouse qui semblait de toute évidence occupée à discuter avec l’un des invités, il attrapa un verre de vin. Boire pour que la soirée passe plus vite. Non loin, il aperçut le visage familier de Lady Walpurge Grandison. Dans toute sa grandeur. Une femme qui de toute évidence imposait le respect, voire la crainte. « Lady Grandison. » La saluait-il avec politesse. « Voilà bien longtemps que nos chemins ne se sont pas croisés. J’espère que vous profitez des festivités. » Qui de toute évidence sonneraient le glas d’une triste période. Walpurge l’avait brièvement connu alors qu’il n’était qu’un mercenaire. Il savait pertinemment qu’elle ne le comprenait pas pour cela, arborant une vie de presque brigand. Ces différences n’avaient pas permis une quelconque entente entre eux. Il avait néanmoins apprécié l’hospitalité et n’hésita pas à rendre ses hommages lors de la mort d’Hedward. Et désormais le voici au service de la lionne. Il avait fait du chemin depuis leur première rencontre. Qui l’aurait cru ? Certainement pas le principal intéressé.
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Let the bad times roll
Walpurge était arrivé en amont des célébrations. Elle avait tenu, comme à son habitude, de passer un long moment avec Alérie Tyrell, auprès de qui elle avait servi en tant que dame d'atour… Elles avaient ainsi échangé sur de nombreux sujets. Éternels sujets. Walpurge s'était enquis de nouvelles concernant Margaery, Garlan et Willos, bien sûr. Alérie avait quant à elle souligner que les jeunes lions noirs avaient bien grandi. Elles avaient évoqué ensemble la mort de leurs maris respectifs. Ressasser également la disparition de leurs enfants. Romilda. Hendry. Loras. Toutes deux avaient passé un moment en proie au réconfort et à la tendresse que seule une femme pouvait apporter à une autre. Elles s'étaient ensuite séparées pour se retrouver plus tard, au cours de ce banquet. Walpurge était dans son élément au milieu des biefoises et des étrangers venus des couronnes voisines. Née Tarly, elle connaissait bien ce monde duveteux ornementé de taffetas et de broderies. Un univers où même une araignée se laisserait prendre dans sa propre toile. Walpurge avait sourit, bavassé, rit évidemment et usé de tous les artifices que la nature lui avait donnés. Elle n'était plus Grandison dès lors, elle était Tarly. Première au combat. « Lady Grandison. » Walpurge avait immédiatement reconnu cette voix masculine. « Voilà bien longtemps que nos chemins ne se sont pas croisés. J’espère que vous profitez des festivités. » Walpurge afficha un large sourire, radieux, lumineux. Elle était solaire, éclatante de beautés, de grâces et d’élégance. Une femme de sa trempe ne permettait à personne d'avoir de l'emprise sur elle, pas même le temps. « Oh diables. Vous êtes beaucoup plus seyant que lors de notre prime rencontre, sire Trant. Auriez-vous renoncé à votre vie dégingandée ? » Walpurge se fit plus tenue, plus discrète, murmurant alors. « J'accueillerai volontiers vos confidences quant aux révélations que procure le mariage… Mais. Vous ne m'apprendriez rien de plus que ce je ne sais déjà. Je gage que dame Selmy, devenue Trant depuis, vous aura permis de retrouver contenance et raison. » Énonça Walpurge, moqueuse.
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Heureusement, parmi les convives il y avait quelques têtes connues, Ser Garlan notamment qu’il avait pu servir avant d’être appelé auprès de Cersei. Il attendait la chasse du lendemain avec bien plus d’impatience, espérant que la soirée se déroulerait relativement vite. Le verre de vin en main, il osa s’adresser à Walpurge Grandison. Orageoise d’adoption qui, contrairement à lui, se complaisait dans le monde superficiel du Bief. Et pour cause, elle était née Tarly, née dans cet univers excentrique comme nul autre endroit de Westeros. Cette dernière l’avait croisé alors qu’il n’était qu’un mercenaire, offrant son épée à qui avait la plus large bourse. Une errance inhabituelle pour un noble de son rang, une vie semblable à celle d’un brigand. Leur relation fut aussi brève que leurs échanges. En dépit de leurs différences, il avait apprécié l’hospitalité de ses terres, salutaires lors de froides nuits d’hiver. Il avait une dette envers elle et présenta ses hommages lors du trépas d’Hedward. Un pas en avant qui fut fortement reconnu par la femme de poigne qu’elle pouvait être. Finalement, ce vaurien n’était pas totalement dénué d’honneur, preuve irréfutable que les jugements hâtifs ne se vérifiaient pas toujours. Nul besoin de dire qu’être au service de la prestigieuse maison des Lannister redorait encore plus son blason auprès de la Grandison. Probablement qu’elle y accorderait plus d’importance. A dire vrai, il se fichait bien de cela, toutes les étiquettes imposées par la société n’étaient pas pour lui. Mais force était de constater qu’il était obligé de faire avec pour ce fastueux banquet. Si les bieffois exultaient au beau milieu de rires, sourires, lui ne voyait qu’hypocrisie et manipulation. Peu d’entre eux étaient honnêtes et certainement pas son interlocutrice dont la beauté n’avait pas târit durant ces dernières années. Tous deux avaient fait du chemin, mais lui plus encore, passant de mercenaire à garde du corps d’une noble dame. Un sourire amusé étira alors ses lippes. « Merci pour le compliment Lady Grandison. Vous êtes radieuse. » Malgré le fait qu’elle représentait tout ce qu’il détestait, il ne pouvait nier la beauté affichée par l’imposante Walpurge. Celle-ci semblait ne pas subir les affres du temps. Arrogante, pédante, elle était détestable, et pourtant, elle demeurait mystérieuse, se démarquant de toutes ces femmes si insipides. « J’ignore si j’ai été le maître de ce changement, il s’agit plutôt de la chance ou des dieux qui me permirent de croiser les bonnes personnes. Comme quoi, tout est possible en ce bas monde. » Il évoquait les dieux sans y croire et cela se remarqua, sa foi avait été mise à rude épreuve. Qu’ils soient vieux, anciens ou illuminés, aucun ne trouvait grâce. Ses opales se posèrent aussitôt sur Leonette Tyrell à qui il sauva la vie par pur hasard. Son époux, Ser Garlan devint un ami précieux. Alors qu’elle se faisait plus moqueuse quant à son mariage, il ne manqua pas d’émettre un léger rictus, son union avec Néphélie n’était pas ce qu’il espérait. Un rire nerveux s’échappa, trahissant un semblant de vérité. « Je ne rentrerai pas dans les détails de mes épousailles, vous semblez être parfaitement au courant de la chose. » Sous-entendus lubriques évidemment tandis qu’il reprenait la parole, quelque peu désabusé, il était difficile pour lui de dissimuler sa colère envers son épouse, celle-ci ne pouvait plus cacher son ventre rond, et pourtant, cette grossesse trop longtemps dissimulée, n’apportait pas que de la joie. « Mon épouse me comble de bonheur. » Cela sonnait faux, lui n’était pas un animal sociale capable de mentir sans se trahir. S'il tentait de se convaincre lui-même et son interlocutrice, c'était peine perdue. « Comment se portent les vôtres My Lady ? J'ai pu apercevoir vos fils. » Il évoquait évidemment Reynold et Wendon présents ce soir. L’un se fondant plus dans la masse que l’autre.
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Let the bad times roll
Walpurge sourit. « Je suis certaine que feu mon époux et mon beau-père auraient été honoré d'entendre de telles paroles. Ils furent sans aucun doute les premiers à vous offrir le gîte et le couvert. » Walpurge se pencha pour observer la jeune et jolie Leonette Tyrell, la désignant du regard à Meliodas. « Certes, je ne peux nier que vous ayez trouvé des protecteurs bien plus influents et puissants au cours de vos pérégrinations. Au-delà des Sept, je gagerai que votre volonté à vous transcender vous a permis d'accomplir des exploits qui vous ont fait remarquer. » Meliodas avait sauvé Leonette Tyrell de la noyade, si les souvenirs des correspondances avec Alérie étaient bons. Un héros en armure. Étrange que le Trant ait finalement décider de se tourner vers les lions de Castral Roc au détriment de la rose de Hautjardin. « Je peux remarquer, également, que vos bienfaiteurs sont tous deux des bienfaitrices. Dois-je déduire que vos habiletés chevaleresques vous servent tout autant que votre physique bien battit pour obtenir confiance et commanditaire ? » Walpurge observa son interlocuteur un court instant. Il ne semblait visiblement pas dans son assiette, et n'était pas très performant à dissimuler le fond de sa pensée. Il aurait fait un piètre biefois ou ouestrien. Assurément, l'orage était la patrie qui lui convenait le mieux. Le Nord sans doute également. Ils étaient tellement obnubilés par l’arrivée de l'hiver, qu'ils en oubliaient les complots et leurs manières. « Elle semble comblée tout autant lorsque l'on contemple le ventre rond qu'elle arbore fièrement. Depuis combien de temps êtes-vous mariés maintenant ? » Walpurge était aux noces, mais elle ne parvenait pas à se rappeler de quand cela datait. Il fallait dire que son emploi du temps était très occupé.
Malicieuse, Walpurge glissa son bras dans celui de Meliodas, et se décida à faire quelques pas en sa compagnie. Elle salua de la tête plusieurs de ses amis avant de répondre à la dernière question de son garde du corps, de l'instant, seulement. « Ils sont comme mes ombres. » Ironisa Walpurge. « Ils se portent bien, à l'évidence. Reynold est très excité de participer à la chasse. Il garde un souvenir mémorable de ses parties de chasse à Corcolline, lorsqu'il était écuyer de mon frère, lord Randyll Tarly. » Walpurge informait volontiers quiconque de ses origines afin de rappeler que si aujourd'hui elle avait choisi de revêtir le nom de Grandison… C'était bien le sang du Bief qui coulait dans ses veines. « Wendon se plaît également dans cet environnement verdoyant et chatoyant. Tout ici n'est que plaisir, loisir et délassement. Vous en conviendrez certainement, vous qui, à présent, pouvez comparer ce haut lieu d'art et de délices au château fortifié de Castral Roc, qui, dans mes souvenirs, possède sa propre aura. » Walpurge interrogea du regard celui de qui elle tenait fermement le bras musclé. « Romilda aurait souhaité nous accompagner, mais elle n'a que quatorze ans. Vous comprendrez certainement que je veuille la préserver encore un temps de la rudesse de ce monde. » Walpurge sourit tendrement à cette idée. Romilda était trop douce pour affronter la violence de Westeros. Il lui faudrait encore se former avant de se jeter dans le grand bain. « Reggy suis ses études à la Citadelle. Je reçois régulièrement des nouvelles par corbeaux. Et, mes derniers, Holly et Helman. Helman a débuté son écuyage auprès de mon beau-frère, sire Narbert, à son retour de Winterfell. Il est très heureux de passer du temps ainsi avec son oncle et d'apprendre des nouvelles choses, fussent-elles guerrières que cela est fort mieux. C'est un enfant très vif. Holly accuse le coup, évidemment, puisqu'elle n'a plus son jumeau pour elle seule. Néanmoins, elle s'adaptera vite, comme tout à chacun. » Walpurge affichait toujours ce sourire charmeur à l'intention de Meliodas avant de poursuivre. « Mon beau-père vieillit, mais lord Hugh a une santé de fer. Il a su s'entourer de conseillers habiles et délègue certaines affaires courantes. Il passe beaucoup de temps avec ses petits-enfants depuis la mort d'Hedward. Il a connu son lot de tragédie, comme nous tous. La bataille de Winterfell et le départ vers le Nord de son dernier fils l'a grandement inquiété… Cependant, tout va pour le mieux désormais. Tout le monde est revenu sain et sauf. » Conclut Walpurge. « Et vous ? Comment se porte votre cousin, et votre famille ? N'essayez pas de me mentir, vous semblez très mauvais à cet exercice, chevalier Meliodas. »
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Seuls les abrutis ne changeaient pas. A dire vrai, Melidodas exécrait tout ce que représentait la Dame à ses côtés. L’arrogance, l'oisiveté d’une condition et la persuasion que tout lui était dû simplement grâce à son sang noble. Walpurge était néanmoins une femme de poigne comme il en existait peu, à la force de caractère respectable. Il n’oubliait pas que sa famille lui avait offert de la nourriture et un toit alors qu’il errait sur les terres en quête d’un but, d’une mission qu’on pourrait lui confier. Ses activités de mercenaire déplaisaient fortement, l’orageois dénotait par son comportement parmi les nobliaux qui le jugeaient décadent et peu présentable. Une vie de brigand même. Lui n’en n’avait cure, ne se cachant pas derrière le titre de chevalier. Bon nombres de chevaliers n’étaient que des nobliaux stupides n’ayant nullement mérité d’être adoubés. Peu d’entre eux connaissaient réellement la rudesse d’une bataille. Ils se contentaient de secouer leur épée tel un trophée et se donner bonne conscience. Savoir que ses agissements ne plaisaient pas l’amusait beaucoup. Walpurge faisait certainement partie de ceux qui le jugeaient pour cela. Un sourire amusé étira ses lippes à son compliment bien que déguisé. Elle insinuait donc qu’il n’avait pas de manières auparavant ? Hé bien...Il fallait admettre que lors de ses escapades, il s’était montré moins présentable mais jamais irrespectueux. Du moins de son point de vue. Meliodas restait un orageois au caractère compliqué. Bien trop franc pour les excentricités du Bief où régnait manipulation et mensonge. Il hocha la tête en signe d’approbation et de remerciement tacite.
“L’hospitalité de votre époux et de votre beau-père n’est pas oubliée. Je leur serais éternellement reconnaissant.” Avouait-il avec sincérité. Il se rappelait avoir conté ses aventures à ces derniers, lors de soirées arrosées. Jusqu’aux aurores, ils avaient parlé sur tant de choses. Le Trant parcourait le continent depuis longtemps et avait croisé tant de gens différents, de cultures, d’histoires. Lui, le mercenaire errant servait désormais Cersei Lannister. Il avait croisé sur sa route Leonette Tyrell, ce qui l’avait hissé dans les hautes sphères du pouvoir, sans réellement le vouloir. Il s’étonnait encore de cette évolution inattendue l’ayant mené jusqu’à Port-Réal, l’épicentre de la Couronne, au plus près du Roi. Les mots de l’Orageoise d’adoption ne manquèrent pas de l’amuser. S’il avait été disgracieux, peut-être n’aurait-il pas cette place ? Nul ne le savait. “Est-ce-un compliment que j’entends là my Lady ?” Un sourire charmeur, plus qu’il ne l’aurait désiré étirait ses lippes. La blonde ne l’impressionnait pas comme tous ces nobliaux chétifs, non, elle représentait ce qu’il n’appréciait pas. Et pourtant, son physique avantageux avait toujours trouvé grâce à ses yeux. Cette conversation avait au moins le don de lui faire oublier son mariage désastreux. Reprenant néanmoins son sérieux, il posa son regard sur la Rose puis la Lionne. “Je n’ai jamais questionné mes bienfaitrices à ce sujet, probablement vous donneraient-elles raison.” Il plaisantait évidemment, il s’agissait plutôt de ses capacités martiales qui les intéressaient au-delà de son apparence. Meliodas ne se jugeait pas plus beau qu’un autre, il s’en moquait éperdument. Il n’était pas un de ces bieffois superficiels. Ses opales bleues se posèrent sur son épouse arborant fièrement son ventre rond. Cela avait le don de l’agacer, et évidemment, il ne le cachait pas, lui qui était si jovial se montrait un peu plus renfrogné. “Deux ans déjà. Que le temps passe vite. Il me semble que vous étiez présente.” Les souvenirs de leurs épousailles étaient flous, mais la Grandison ne cessait de le marquer à chacune de ses apparitions.
Le sujet changea heureusement pour lui sur la famille de la femme à ses côtés. Les Grandison étaient nombreux, tout comme les Trant. A son bras, il tâchait de faire bonne figure, de ne rien montrer de son mécontentement. Il était un piètre menteur à n’en point douter mais les efforts étaient là. “J’espère que la chasse de demain comblera ses espérances.” Lui aussi attendait ce moment avec impatience, bien qu’il n’excellait pas du tout dans le tir à l’arc. Tâter un peu du gibier lui ferait le plus grand bien. “Castral-Roc est plus austère c’est évident.” Il ne pouvait le nier, mais ne pouvait pas non plus rajouter qu’il préférait l’ambiance du Roc à celle du Bief qui l’étouffait dans cette excentricité ostentatoire. Cet air verdoyant et chatoyant cachait une vérité bien moins belle : emplie de mensonges et de faux-semblants. La jeune Romilda ne méritait pas encore de s’y plonger. “Vous avez raison de la préserver, certains enfants n’ont pas cette chance et grandissent trop vite.” C’était là un aveu personnel, de sa propre existence ayant pris un tournant lors de la rébellion du Cerf. Envoyé sur le terrain trop jeune, il dû faire face à la rudesse des combats sans y être préparé. Il l’écouta ensuite évoquer ses plus jeunes, des jumeaux à la relation certainement fusionnelle. “L'être humain s’adapte plus vite qu’on ne le croit.” Disait-il en lançant une œillade à Sacha plus loin, habillée telle une lady, loin de sa tenue d’entraînement. Meliodas était heureux d’entendre que les siens allaient bien, que nul n’avait succombé lors de la Bataille de Winterfell. “De ce que j’ai pu entendre, cette bataille fut unique en son genre. C’est un soulagement que de savoir que les vôtres sont saufs.” Et il était une fois de plus honnête, la gentillesse dont ils avaient fait preuve n’était pas oubliée. Jamais. A défaut d’être un chevalier, l’homme n’avait qu’une parole. Un sourire charmeur suivi d’un rire alors qu’ils continuaient de marcher, se dirigeant vers les jardins. “Vous m’avez rapidement cerné Lady Grandison.” Ce n’était de toute évidence pas difficile. Un homme tel que lui devait être aussi limpide que de l’eau de roche pour elle. “Mon cousin se porte bien, fidèle à lui-même. Malheureusement, ma famille a connu des pertes. Mon oncle, Leodagan puis mon père, Vortigern.” Les lunes s’étaient écoulées et par fierté, il restait impassible. “Navré pour les mauvaises nouvelles. J’espère ne pas gâcher vos festivités et que ma compagnie ne vous est pas désagréable.” Nouveau sourire afin de terminer sur une touche plus positive. Malheureusement, la Mort n’était jamais loin.
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« J'espère de mon coter qu'aucun incident ne sera à déplorer… Il est si facile de tomber nez à nez avec un sanglier, et lorsqu'on se retrouve face à ce genre de bête, je crois que deux uniques issues s'offrent à nous : fuir ou affronter le monstre jusqu'à sa mise à mort. » Walpurge se souvenait de Hedward qui avait perdu la vie lors d'une chasse. Ils ne s'aimaient plus, mais jamais elle n'aurait tramé sa perte. Jamais elle n'aurait voulu le voir mort. Le voir loin peut-être, mais mort. « À moins que cela ne soit lui qui vous tue. » Commenta-t-elle finalement sérieusement. Elle espérait que le nombre de chasseurs éloignerait les plus gros gibiers, dont les plus dangereux, et que son fils aîné ne subirait pas le même sort que son père avant lui. Walpurge confirma les dires de Meliodas d'un geste positif de la tête, dodelinant, saluant ses connaissances tout en prenant le chemin des jardins, menée par son cavalier. Ils s'éloignaient de la foule, et c'était pour le mieux, ils pourraient ainsi discuter plus posément, sans craindre les oreilles indiscrètes de certains convives et des organisateurs… Notamment la vieille reine des épines. Toujours à mettre son nez partout. « Vous n'étiez pas à Winterfell ? » Il lui semblait pourtant que l'Ouest avait lever son ban. À moins que Meliodas ne soit demeuré auprès de lady Cersei en dépit de l'urgence de la situation dans le Nord, ce qui était fort probable, largement possible même. Walpurge aurait-elle laissé partir son garde du corps ? Sans doute que non. Elle n'avait déjà pas permis à ses fils de suivre leur oncle, alors l'homme chargé de sa protection. C'était assurément impossible. « Je vous adresse toutes mes condoléances ser Trant. Nous sommes bien dépourvus devant les Sept et leurs desseins. Réconfortons-nous en pensant à la paix qu'ils ont trouvée aux cieux, celle-là même que l'Homme passe tant d'années à rechercher sur terre. Sans parvenir à la trouver. » Walpurge n'était pas une femme bigote, elle laissait cela à sa belle-sœur, néanmoins, dans l'adversité, la foi était un refuge confortable et chaud. Elle était fidèle à ses dieux, craignant l'arrivée de cultes étrangers et haïssant ces prétendus prêtres de la lumière originelle. « Votre compagnie est loin de m'être désagréable ser Trant. » Assura Walpurge en caressant du pouce la peau du bras de son cavalier. « Que fais-je ? » S'amusa-t-elle alors. « J'avais dit que je cessai de vous complimenter… Je manque à mes promesses. » Dit-elle avant de rire. « Vous êtes un fin limier ser Trant, vous parvenez à me faire dire des propos que je devrais garder secret, bien enfouis. » Walpurge tapota le pectoral gauche de son cavalier d'une main distraite. « Racontez-moi, quelles aventures vous attendent lorsque vous aurez quitté Hautjardin ? Un nouveau château a arpenté, une nouvelle dame en détresse à protéger… À moins que vous renonciez à votre vie sur les routes pour prendre place aux côtés de votre épouse ? J'ai remarqué qu'elle attendait un enfant. Toutes mes félicitations. » Affirma Walpurge. « Dites-moi si je me trompe, mais j'émets l'hypothèse que vous préféreriez un garçon… Les hommes attendent toujours la naissance de garçons. » Ironisa-t-elle. Elle savait de quoi elle parlait. Elle avait donné naissance à cinq garçons et trois filles.
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Un sourire amusé étira ses lippes aux dires de la Bieffoise par adoption concernant les compliments pouvant gonfler sa tête. Ce qui la liait à cette dernière était aussi inattendu qu’étrange. Entre haine et admiration, il n’y avait qu’un pas, Walpurge parvenait à le rendre indécis. Si elle représentait tout ce qu’il détestait, sa force de caractère, sa beauté parvenaient à la ramener dans ses bonnes grâces. Elle se fondait parfaitement dans la masse superficielle des lieux. Aussi étincelante que les autres convives, la jeune femme resplendissait, elle se trouvait dans son élément. Tel un poisson dans l’eau. Pour Meliodas, c’était plutôt l’inverse. Toute cette élégance l’aveuglait. De toutes les régions, le Bief était probablement celle qui manquait le plus de simplicité. Néanmoins, c’était sur ces terres verdoyantes que sa vie avait basculé lorsqu’il croisa la route de Leonette Tyrell et son époux, Ser Garlan. Il ne pouvait pas se montrer trop ingrat envers cette région qui lui avait tant donné et se pliait à l’exercice des mondanités. Loin était le temps où il écumait les auberges miteuses. Désormais, le voici à devoir se plier à des mondanités auxquelles il n’était pas habitué. Côtoyer les hautes sphères du pouvoir était une chance pour un homme tel que lui d’aussi basse naissance. Pour que son père en serait fier s’il était encore de ce monde. Ou pas, il rirait certainement de voir son bourru de fils au beau milieu de bieffois superficiels.
“Une belle cérémonie oui…” Répéta-t-il avec un sourire amer. Si à l’époque de ses épousailles, il était plein de joie et d’enthousiasme, tout cela avait cédé la place à la lassitude. Son épouse lui avait donné du fil à retordre. Malgré toutes ses bonnes intentions, Nephélie ne cessait de se plaindre de sa condition, montrant un caractère bien trop affirmé pour l’orageois. Leur mariage était fragile, leur entente semblait impossible tant qu’elle ne ferait pas des efforts. Néanmoins, depuis le décès de son père, la née Selmy s’était adoucie. Malheureusement pour elle, Meliodas ne se laissait pas berner, n’oubliant pas qu’elle avait que trop attendu pour lui avouer sa grossesse. Ah que l’époque de son mariage lui manquait. Teintée d’innocence, belle, loin de l’image qu’avait leur union à ses yeux.
Pour sûr qu’il ne pouvait qu’être d’accord avec ses paroles. Rares étaient les chasses qui se déroulaient sans une mauvaise rencontre. Il attendait celle de demain avec impatience, espérant de pouvoir faire ses preuves en dépit de sa maîtrise douteuse de l’arc. “Je ne peux qu’être d’accord, en ajoutant que je serai de ceux qui ne fuient pas devant la bête.” Fierté obligeait. Il ne pouvait fuir et mourir ainsi. Une mort de couard, tout ce qu’il détestait. “Espérons que demain la chasse se déroulera bien pour tout le monde.” Il en était persuadé. Le pauvre ignorait ce qui l’attendait. Il serait dans les premiers à tomber. Rien ne lui faisait peur à dire vrai, pas même un vilain sanglier. Il avait affronté des Hommes armés. Et presque des Marcheurs Blancs. Mais il était resté aux côtés de Cersei pour la protéger. “Lady Cersei a souhaité ma présence.” Naturellement, il n’avait pu se dérober de ses responsabilités. En temps de guerre, il valait mieux bien s’entourer car c’était le moment opportun pour les criminels d’agir. Déstabiliser les Lannister. A Castral-Roc, Meliodas n’avait pu que deviner l’horreur vécue en remarquant les visages marqués par les soldats revenus. Finalement, cette décision avait été salvatrice, jamais il n’aurait accepté la mise en danger de Sacha, sa fille adoptive. La mort rôdait déjà très près, alors inutile de la rencontrer.
“Merci pour vos mots.” Tenta-t-il de dire, n’étant pas des plus à l’aise dans cet exercice. Évoquer ses problèmes personnels, ou encore la foi. Les Sept n’avaient jamais été dans son esprit, il n’y croyait pas, n’ayant foi qu’en son épée. “Au moins ils ne vivront pas une énième guerre.” Il sous-entendait évidemment le retour de Viserys qui annonçait l’embrasement de Westeros. Son interlocutrice était assez rusée pour le deviner. Le blond s’étonna lui-même de faire preuve d’autant de conversation. Elle éveillait en lui tant de sentiments antagonistes et encore plus lorsque son pouce caressa sa peau rugueuse. Il n’avait rien de l'égocentrisme du Bief et pourtant, elle appréciait sa présence. Il émit un léger rire. Lui parvenir à déstabiliser la Grande Walpurge ? “Hé bien, je ne pensais pas avoir cette qualité, j’ose espérer que vous n’avez pas d’autres secrets qui ne le resteront pas très longtemps.” Ironisa-t-il. Ses opales se posaient sur la silhouette de la femme aux cheveux d’or. “En tout cas, je suis flatté. Sachez que le plaisir est partagé.” Elle lui rendait cette soirée plus supportable. Il oubliait ce qui l’entourait pour se focaliser sur elle, ce qui n’était vraiment pas difficile tant elle aveuglait par son aura. Peu de femmes en imposait autant. Pas même son épouse. “Oh vous savez, je vieillis, arpenter les routes n’est plus de mon âge. Nous resterons aux côtés de Lady Cersei.” C’était une évidence, car il lui devait allégeance. Tant qu’elle en avait besoin, évidemment. Auquel cas, il retournerait à Gallowsgrey ou Aux Eteules. Il la gratifia d’un sourire lorsqu’elle le félicitait de cet enfant à venir. “En effet, un garçon serait parfait. Mais comme vous vous en doutez, cela ne dépend pas de nous.” La nature était un mystère dont personne n’avait le secret.” Et vous qui avez des garçons et des filles, avez-vous une préférence ?” Il se doutait que non, qu’elle devait apporter autant d’amour aux uns et aux autres. Mais les relations devaient différer, les femmes étant plus sensibles, certainement.
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« Imaginez-vous seulement qu'une femme comme moi puisse posséder de sombres secrets ? » Walpurge s'amusa, et lâcha un rire. « Je suis somme toute ordinaire. Je vis mon veuvage avec sobriété, tout du moins, autant que faire se peut… Et j'élève mes enfants en tentant de leur inculquer des valeurs chères à nôtre maison et qu'ils puissent réaliser au mieux leurs ambitions. Mes secrets seraient bien décevants si j'avais quelques confidences à exercer. » Walpurge mentait, évidemment, elle faisait abstraction de ses propres souhaits, ses propres désirs, ses plus sombres ambitions. Elle était une intrigante. Elle l'avait toujours été. Le Bief lui avait appris cela, qu'il ne fallait compter que sur soi-même, et surtout, garder un œil sur ce que l'on croyait acquis. Ces conseils lui avaient bien servi lorsqu'elle avait découvert l'adultère de son époux. Idiot avait-il été de penser qu'une femme comme elle se laisserait berner par quelques mots balbutiés maladroitement et des cadeaux de mauvaise facture. « Ils sont complémentaires. Mes filles ont su apporter douceur, sérénité, élégance et une certaine candeur. Mes garçons, quant à eux, ont su parfaitement porter haut les traits de témérité, de courage et de bravoure que leur père leur a répétée durant leur enfance. Jje n'échangerai aucun de mes enfants. Ils ont su nous combler de bien des façons, et toujours d'une manière distincte à leur caractère et leurs goûts… Vous verrez. Être parent est toute une aventure. Mais je loue les dieux pour avoir permis qu'ils grandissent, ils sont tellement plus agréables maintenant qu'ils sont adultes pour la plupart… » Walpurge rit à nouveau. « Mais qu'en est-il de vous, sir Trant ? Nous ne parlons que de moi depuis de longues minutes… Néanmoins, aurais-je le droit de connaître vos propres secrets les plus inavouables ? À moins que le plaisir que je vous procure ne vous rende muet à toute confidence ? » S'amusa Walpurge en esquissant une moue coquine.
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Meliodas était un homme qui ne fuyait pas le défi, quitte à se mettre en danger inutilement. Renoncer à se rendre à Winterfell avait été douloureux, il n’avait guère apprécié d'observer les soldats se préparer à combattre tandis que lui restait sans rien faire. Mais ses responsabilités étaient autres désormais, il devait assurer la protection de Cersei Lannister, fille du respecté Tywin Lannister, ce n’était pas une mince affaire. “Merci pour votre sollicitude. Je m’assurerai de leur réussite, ou de leur protection au moins.” Disait-il avec sincérité, ignorant tout de ce qui allait advenir demain, et que rien n’allait se passer comme prévu. S’assurer que les enfants de Walpurge ne seraient pas blessés était la moindre des choses. Grandview avait toujours été accueillant pour le mercenaire qu’il était autrefois. Arpenter les routes, offrir son épée au plus riche… Cette époque lui manquait, car la seule chose dont il était responsable se limitait à lui-même. A dire vrai, sa propre sécurité ne lui importait guère, encore plus maintenant que d’autres dépendent de lui.
Le rire de la jeune femme le fit sourire tandis que ses opales se plissaient. Elle devait probablement mentir. “Quiconque sur cette terre a des secrets, plus ou moins avouables.” Sa justification semblait tout à fait véridique mais Meliodas n’était pas dupe. Certes, il était un simple d’esprit mais pas au point de se laisser ainsi tromper. Walpurge Grandison était un mystère à elle seule, alors il n’imaginait pas qu’elle n’ait aucun secret à cacher. Lui en avait bien des secrets, elle aussi en était dotée, sans nul doute. Dans son regard, l’on pouvait apercevoir une lueur, la même qui brillait chez les ambitieux. Être dans le Bief l’avait rendu prompte à l’intrigue politique, ce que Meliodas fuyait tant qu’il le pouvait. Il ne serait pas venu à ce banquet si sa présence n’était pas requise. “En tout cas, si vous souhaitez vous confesser, ça restera entre nous. Ou presque.” Avait-il plaisanté en jetant un regard aux convives autour d’eux. Des oreilles curieuses prêtes à saisir la moindre information. Certes, il était un homme simple mais savait que la politique se montrait cruelle, la raison principale pour laquelle il ne s’y intéressait nullement. Son interlocutrice quant à elle, vivait dedans et ce, depuis toujours. Elle usait de ses mots avec parcimonie. Décevants ? Ses secrets ne le seraient pas. Mais il ne pouvait lui en vouloir de les taire, après tout, ils ne se connaissaient pas, outre quelques regards dérobés et échanges banals. Elle n’était pas assez stupide pour se dévoiler à un inconnu. Il ne pouvait lui en vouloir pour cela. Ses opales claires détaillaient les traits fins de la née Tarly. Il s’étonnait encore à admirer sa beauté, loin d’être une de ces jouvencelles écervelées du Bief. Elle avait la sagesse et la maturité des années, ayant connu la maternité et certainement les épreuves de la vie. Meliodas détourna le regard, lui n’avait eu la chance de voir son premier enfant grandir, mort prématurément. Le ventre rond de sa femme donnait l’espoir d’enfin mettre fin à sa malédiction. Ou pas. Il ignorait que celle-ci ne cesserait pas.
“ça se voit que vous les aimez. Ils ont beaucoup de chance de vous avoir.” Il n’avait pas forcément grandi surprotégé par ses parents. La dure réalité l’avait bousculé à l’aube de ses vingt ans, le forçant à mûrir plus vite. “Vous écouter n’est pas désagréable, je ne peux le nier. Mes secrets inavouables choqueraient les oreilles chastes qui nous entourent .” Tout aussi mesquin, il esquissait un fin sourire. “Mais je crains que vous ne soyez déçue. “Il soupira. “Je considère Sacha comme ma propre fille, et je dois avouer qu’elle n’est pas aussi douce et élégante que les vôtres.” Il haussait les sourcils, c’était un euphémisme. Sacha était aussi rustre qu’un bonhomme, comme lui finalement. “Oh et je suis ambidextre, ce qui est très pratique pour combattre, mon maître d’armes s’est toujours évertué à ce que je le sois pour survivre, et il semble que son conseil porte ses fruits.” Il avait évité le pire à plusieurs reprises grâce à cela. “Vous voyez, je ne suis qu’un homme banal.” Pas tant que ça si l’on regardait de plus près son histoire qu’il gardait encore secrète. Un vaurien devenu garde du corps de la Lionne. Une ascension folle que l’intéressé ne soupçonnait pas, des années plus tôt.
- Ouvre moua:
- Pardonne mon immense retard
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Let the bad times roll
Tout à chacun avait ses secrets, plus ou moins inavouables. C’était bien vrai. Mais la question qui sauta aux yeux de Walpurge lorsque Meliodas prononça ces quelques mots, c’était, quels étaient les siens ? Il devait porter son propre passé, ses propres moments de honte et de chagrin, sa propre déchéance et ses non-dits. Mais en tant qu’homme de main ou épée lige, selon la manière dont on pouvait voir cela, il devait connaitre bien des choses sur les secrets passés sous silence de ses maitres et maitresses… Leonette Tyrell. Cersei Lannister. Deux grands noms dont la dernière était constamment entourée d’intrigues et de jeux de pouvoir. Un homme comme lui devait voir beaucoup de choses, et les taire, pour le bien de la personne qu’il servait. Walpurge aurait tellement souhaité être capable de lire à travers son cavalier comme dans un livre ouvert, de voir à travers son esprit et son passé pour percevoir cette toile de fond sur laquelle il se balançait avec agilité sans jamais réellement tisser une maille. Il était l’un de ces fantassins de l’ombre que l’on ne voyait guère, que l’on considérait peu, mais qui savait énormément. « Je crains que non… » Assura Walpurge à propos de Sacha. « Je ne la connais guère, mais je suis certaine qu’elle possède les qualités parfaitement adéquates au rôle qu’elle doit jouer en ce monde. »
« Vous esquivez, ser Trant. » Taquina Walpurge. « Je crois que nous nous sommes suffisamment éloigné pour nous garder des oreilles et des yeux indiscrets… » Ajouta-t-elle, un large sourire aux lèvres. Profitant de ce qu'ils disparaissaient tous deux dans un bosquet, Walpurge marqua un arrêt soudain dans leur marche, et tandis que Meliodas détournait le visage pour, sans douter pour mieux entrevoir la source de ce changement, Walpurge osa déposer un baiser rapide sur les lèvres de son cavalier. Elle reprit rapidement sa place, jetant un regard entendu autour d’eux pour entrevoir si aucun curieux ne s’était glissé dans les jardins… Et il n’y avait personne, à part eux deux. Un court instant pour suspendre le temps. « Je n’aurais su résister un peu plus... » Walpurge réfléchissait rapidement à quelle attitude adoptée… Être faussement pleine de regrets et tenter de prendre la tangente. Soutenir le regard de celui qu’elle venait d’embrasser et insister ainsi sur le fait que ce baiser n’avait rien d’un accident pour sa part. Son choix était difficile. Elle réfléchissait rapidement comment agir pour que Meliodas réagisse de la manière dont elle le souhaitait… Elle décida finalement de retirer son bras, et reculant d’un pas. « J'ai été cavalière… Permettez que nous prenions des chemins séparés, et que nous passions sous silence cet incident. » Walpurge espérait bien qu’il n’en ferait rien, et qu’il lui rendrait son baiser.
@Meliodas Trant
- ouvre moua:
- C'est oublié
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Il ne pouvait qu’être en accord avec les mots de la Bieffoise. De toute évidence, elle se rendait compte qu’en tant que noble, elle jouissait d’un environnement prompt à éduquer des enfants. Entourée, elle avait pu agir en conséquence et élever des enfants dignes de son nom. Meliodas n’en doutait pas, Walpurge devait tenir la Maison d’une main de fer et probablement qu’elle était celle qui tirait toutes les ficelles, dans l’ombre. L’orageois était quelqu’un de simple, mais il savait reconnaître ceux qui nourrissaient de l’ambition et elle n’en dérogeait pas. Mais n’était-ce pas le cas de tous ceux qui étaient dans le Bief ? Se complaisant dans les intrigues et la politique comme des jeux. Et évidemment, Cersei en était mêlée aussi. La Lionne s’y pliait de bon cœur, elle était née au beau milieu de toutes ces intrigues.
Évidemment qu’il taisait les secrets, dont le plus gros était certainement l’existence de son dragon. Ces sales bêtes peuplaient le continent, pour son plus grand déplaisir. Il n’avait peur de rien mais craignait de mourir sous le feu d’un de ces monstres si une guerre éclatait. A dire vrai, il aurait préféré ne pas le savoir mais elle ne pouvait cacher l’existence d’une telle chose éternellement. Il grandissait à vue d'œil. Le Trant s’y tenait le plus loin possible, cela ne le concernait pas, il se devait simplement de protéger celle pour qui il travaillait. Rien de plus, rien de moins. L’on se fichait bien de son avis, lui, l’homme de l’ombre. “J’essaye de tout faire pour.” Avoua-t-il concernant Sacha qui se devait d’acquérir les qualités pour un jour prendre sa place. Il se montrait exigeant dans ses enseignements. Si pour l’instant elle ne l’avait pas déçu, elle manquait encore de sagesse.
Un sourire amusé étira ses lippes alors qu’ils se trouvaient dans les jardins. A force de converser, il en avait presque oublié ce détail. Aux côtés de la Grandison, le temps passait beaucoup plus vite. Etait-ce parce qu’il ne cessait de détailler ses traits fins ? Ou parce qu’il appréciait son esprit aiguisé ? Probablement les deux. “Si j’esquive ? Mais jamais de la vie.” Il émit un léger rire, mais il ne pouvait rien dire de plus, les secrets étaient censés le rester. “Et je pense ne pas être le seul.” Avoua-t-il avec amusement. Elle non plus n’avait rien évoqué concernant ses propres secrets inavouables. Une femme telle que Walpurge devait bien en avoir, elle avait certainement connu les affres de la vie, des malheurs, des déceptions. Une intrigante dans toute sa splendeur. Soudain, elle arrêta leur marche, il se tourna et n’eut guère le loisir d’en savoir plus qu’elle l’embrassa chastement. Retirant son bras, elle reculait, lui susurrant de taire cet incident. En avait-il vraiment envie ? Etait-ce un accident ? Un acte isolé ? Visiblement, elle affichait des regrets face à un Trant décontenancé. Il fallait le reconnaître, ses lèvres réclamaient les siennes. “Qu’est-ce-qui vous fait penser que j’ai envie que nous prenions des chemins séparés Lady Grandison ?” Il écoutait son coeur et non sa raison en cet instant. “Était-ce l’un de vos secrets inavouables ? Je ne compte pas me dérober.” Sourire énigmatique. Son bras musclé entoura la taille gracile de l’orageoise d’adoption qu’il embrassa avec fougue sans se montrer pressant. Elle avait réussi à l’attirer dans ses filets. Meliodas était à sa merci, probablement parce qu’il n’avait pas ressenti cela depuis longtemps. Le cœur battant, la chaleur de leur contact, le souffle court. Voilà qu’elle éveillait des sensations qu’il pensait ne plus jamais connaître. Ce n'était sûrement pas son épouse qui le lui donnerait. Si elle s'adoucissait, jamais l'amour n'était né entre eux ou une quelconque attirance. Tout le contraire de ce baiser fiévreux, loin des convenances exigées par la noblesse. Son impulsivité le perdra...
- ouvre moua:
- La coquinette cette Walpy
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Let the bad times roll
@Meliodas Trant
- ouvre moua:
- C'est pas terrible comme fin, je suis désolé
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