[MINI EVENT] Réunion à Corcolline

De son regard sombre, lord Gerold embrassait la pièce du regard. Le Bief et l’Ouest avaient fait le déplacement en nombre, la chose était rassurante. Aux quatre coins de Westeros, Rhaegar avait essaimé des mécontents et des déçus. Tous ici présents espéraient gagner en prestige en préférant à l’actuel souverain son puîné. Le seigneur de Goëville avait fait ce choix là depuis longtemps, sitôt les premiers corbeaux échangés avec lord Jonos Bracken alors à la recherche de soutiens pour celui dont il préparait le retour. Le Grafton n’avait pas tardé à suivre le chemin de la trahison et de la félonie. Il voyait clairement ce qu’il avait à y gagner, lui qui ne supportait plus la régence de la veuve Arryn et qui supportait encore moins de savoir son chétif rejeton à la tête du Val. Et sur la route qu’il avait choisi d’emprunter, il avait conduit la totalité de sa maison, sa sœur cadette exceptée, elle qui avait désormais intégré la maison Royce représentait plus une menace qu’un soutien. Et c’était donc accompagné de son frère et héritier Marq, lui-même accompagné de la « créature de Viserys », la nouvellement nommée ser Cassandre, qu’il avait fait le voyage jusqu’à Corcolline.

Les frères Grafton se trouvaient non loin de sa Majesté @Viserys Targaryen et de leur hôte Lord Tarly (@Rhaegar Targaryen). Ils faisaient ainsi face à lord Jonos. Le roi prit la parole, suivi par lord Randyll, tous deux appuyèrent sur un fait essentiel que certains n’avaient peut-être pas encore tout à fait pris en considération. Dès l’instant où ils prendraient place en ces lieux, traîtres à la Couronne ils seraient. Nul retour en arrière ne serait possible où le valois savait que Viserys saurait compter sur sa protectrice pour faire exécuter la justice du roi. Avec un élan de satisfaction, Gerold ne remarqua aucun mouvement de renonciation. Tous prirent place et entamèrent les discussions. Viserys annonça sans tarder les décisions qu’il avait prises quant à la gouvernance des régions. A son nom, Gerold inclina humblement la tête tout en laissant glisser son regard en direction de ceux qui lui faisaient face. Viserys Targaryen à la tête de ce royaume et la maison Grafton resplendirait enfin comme elle le méritait. Il était également heureux d’apprendre la nomination de lord Randyll au poste convoité de Maître de la Guerre. Pour rivaliser face au Vieux Lion, un homme de la trempe du Tarly ne serait pas de trop.

Un homme s’annonçant comme un représentant de la maison Bulwer (@Durran Bulwer) vint à évoquer de possibles soutiens en Essos avant de poser une question fort bienvenue concernant les dragons. Marq avait vu ces bêtes à l’œuvre et lui avait aussitôt fait part de ses impressions. Savoir qu’une bête aussi puissante et dangereuse que le dragon de Viserys se trouvait du côté des Manderly n’avait rien de rassurant. Mais comme le souligna très justement lord Jonos, ce dragon-là étant vraisemblablement le seul qu’ils devaient craindre. Ceux que possédaient les enfants Targaryen n’étaient rien de plus que des chiots à côté de ces deux monstres-là. Lord Tarly se fit à nouveau entendre et prenant déjà pleinement son futur rôle à cœur entreprit d’évoquer les forces maritimes en présence qui rendraient difficiles tout soutien venant de l’autre côté du Détroit. Le Grafton sut alors qu’il était temps pour lui d’intervenir et de sortir de sa mesure.

« Le port de Goëville et les forces qui s’y trouvent sont déjà vôtres votre Majesté, vous le savez. Je me ferai fort de couper la route aux navires qui souhaiteraient faire voile en direction de Port-Réal si tels sont vos ordres. En revanche, je me dois de me ranger de l’avis de lord Tarly, ma cité me semble bien trop éloignée des lieux où pourraient se tenir les premiers affrontements. Un débarquement sur mes terres n’est pas impossible mais il me semble difficile. Qui plus est votre frère ne tarderait pas à fondre sur nous ce qui réduirait considérablement le bénéfice d’une telle manœuvre, à mon très humble avis. Et en dehors du Val, il est vrai que les côtes de Westeros ne nous sont pas encore suffisamment accessibles. Lord Bracken savez-vous où en est le réarmement de la flotte de Salvemer ? » s’enquit-il alors en se tournant vers celui qui deviendrait d’ici deux lunes son beau-père (@Jayne Bracken).