Feu au coeur et dragon des sables. ft. Rhaenys Hightower

# Lun 14 Sep - 16:46

Voilà quelque jours que la prêtresse rouge s'est installée au Donjon Rouge. Et plus les jours passaient, plus son emprise grandissait sur la capitale et sur le coeur du Roi.

Elle avait su se montrer fort convaincante il fallait dire et comme souvent les flammes l'avait guidée. Pendant un temps elle s'était demandée si Viserys avait réellement vu ce qu'il avait vu dans les flammes ou si ça n'était qu'un détour de son esprit, mais à en juger la façon dont il en était persuadé et ce qu'elle avait vu sur la capitale avant d'y venir, les flammes lui avaient très certainement soufflés.

Durant de nombreuses lunes, elle avait vu la capitale dans les flammes, elle avait vu tant de chose, son instinct avait fini par l'y guider. Elle avait d'abord poussé Stannis à assiéger la capitale mais ce fût une mauvaise décision. Mais elle ne voulait pas en arrêter là, elle avait donc décider de mettre les pieds dans le plat au lieu d'attendre un nouvel échec.

Elle était comme toujours accompagnée de Sigurd et Bronn, ceux-ci avaient enfin la possibilité de prendre des bains et de manger à leur faim : grand bien leur fasse, cela était nettement moins pénible pour l'odorat de la prêtresse et elle n'avait plus à entendre leur jérémiades lorsque la faim les tenaillait. "Un peu de nerf" avait-elle envie de leur dire, mais elle ne disait rien, car rien de ce qu'elle aurait pu dire n'aurait changé cela, ses paroles ne les auraient pas nourris pour autant.

Depuis son arrivée à la capitale, elle avait fait changer nombre de chose. Elle avait virer sans aucun scrupule le fameux grand septon. Elle lui avait pris ses biens : ses appartements. Et elle avait fait brûler tout ce qui lui appartenait, persuadée que cela ne lui serait d'aucune utilité il n'y avait pas meilleur moyen que brûler pour se débarrasser de choses et personnes inutiles. Sa religion s'imposait peu à peu, certains prenaient les couleurs rouge pour s'attirer sa sympathie, d'autres commençaient à lui poser nombreuses questions, semblant intéressés par ce qu'elle avait à dire et ce qu'elle et son roi imposaient. "Si le roi Viserys III Targaryen vous dit que cela est bon, alors écoutez, vous êtes dans son royaume." cette phrase revenait, et une autre revenait "Le maître de la lumière saura vous montrer ce qu'il a à montrer, mais vous ne le verrez que si vous ouvrez réellement vos yeux". Que l'on doute de son culte était une chose à laquelle elle s'était attendue, le peu de prêtres rouges qui étaient passés ici n'avaient guère rendu justice au maître de la lumière. D'autres fois encore, certains poussaient le vice jusqu'à la saluer d'un Valar Morghulis, ceux-ci étaient rare mais ils semblaient vouloir mettre du leur ce qui était plutôt plaisant il fallait le reconnaître, cela gagnait de l'ampleur.

Les derniers exploits de Melisandre avaient été de faire un grand bûcher et offrir un sacrifice au dieu lumière. Ca n'était pas le premier opéré mais il était son dernier en date, elle avait fait brûler nombre d'affaires de la princesse Rhaenys Hightower pour que celle-ci redevienne la princesse Targaryen qu'elle devait être. Et donc elle avait aussi eu une âme à sacrifier, une servante de Rhaenys Hightower. Ses cris avaient raisonnés dans les lieux lorsque les flammes avaient léchées son corps, ses cris s'étaient tus après quelque minutes. Les flammes avaient illuminés la nuit, ce soir là.

Et donc, peu après, la prêtresse rouge avait décidé d'aller voir cette princesse, Rhaenys. On lui avait conté nombre de chose et Melisandre savait aussi ce qu'elle avait fait à Viserys. Si elle craignait de recevoir le même sort ? Aucunement. Il n'y avait que la nuit sans lumière que Melisandre était susceptible de craindre. Elle était néanmoins accompagnée de ses deux gardes habituels. On lui avait ouvert la porte de cette chambre et on l'avait guidée jusqu'à la princesse. Melisandre la saluait d'un léger mouvement de la tête et lui offrait un sourire. Plus forcé qu'autre chose, il n'était pas tendre ni chaleureux, mais il n'était pas narquois ni moqueur. Ses yeux, tels deux rubis, regardaient la princesse, l'examinant.

"Princesse Rhaenys, je me suis laissée dire que vous auriez besoin de ma visite. Vous savez certainement qui je suis."

Elle le savait oui, nul doute. La princesse n'avait sûrement pas grand chose à faire de ces journées puisqu'enfermée.

"Je suis là pour vous aider, mon enfant. Vous guider vers la lumière."

Son sourire cette fois-ci était malicieux. Nombre de choses lui traversaient l'esprit.

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# Lun 21 Sep - 11:40

feu au coeur et dragon des sables

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Mélisandre & Rhaenys

« Vous devez manger Rhaenys ! » La princesse détourna une énième fois la tête face à l’insistance de sa servante qui espionner également à son compte. La jeune fille sortit du Culpucier tentait de faire survivre le Dragon Ensoleillé comme elle le pouvait. Cela était bien compliqué avec l’entêtement de la jeune femme. Assise devant sa coiffeuse, les yeux bleus de la jeune fille fixés Gella qui brossait sa chevelure blondissante sous l’effet de la camomille. Des reflets dorés venaient parcourir ses cheveux autrefois bruns. « Vous savez, vous ne sauverez ou aiderez plus personnes si votre entêtement à dépérir prend le dessus. Je vous connaissez plus combattante que cela ! Où est passé la princesse qui m’a sorti de ce trou à rat ? Je l’ignore et je la cherche… » Rhaenys soupira. Gella n’avait pas tort, dans le fond. Mais l’idée même que certaines personnes autour d’elle pouvait encore mourir par son comportement la blessait encore plus. Sa poitrine n’était qu’une plaie béante. Son seul soulagement c’était qu’Aemon était sain et sauf, loin de la capitale à l’heure actuelle. Dans les bras de Whyatt qui avait mis les voiles vers le Val.

La main tremblante et froide de la fille du roi déchu attrapa le fruit posé sur un plateau d’argent et mordit dedans. Elle put sentir la satisfaction de sa servante derrière elle qui eut des gestes encore plus doux envers sa maîtresse, comme pour l’encourager à continuer. En privé, la jeune fille n’était jamais à sa place, mais c’était pour cela que Rhaenys l’avait choisi et l’avait gardé auprès d’elle. Gella pouvait jouer sur plusieurs tableaux et changé de visage et de comportement en une fraction de seconde. Un savoir-faire naturel chez elle car c’était ainsi qu’elle avait survécu durant toutes ses années dans le Culpucier jusqu’à ce fameux jour où la princesse du la sortir de la misère. Depuis elles étaient inséparables et aucun des gardes de Viserys n’arrivait à mettre la main sur elle. Même ceux posté à l’entrée de la chambre royale. Un atout pour la fille de Rhaegar, qu’elle gardait soigneusement caché en la traitant comme une servante.

Rhaenys continua de grignoter remplissant son ventre qui criait famine, la servante elle continuait de brosser les cheveux de sa maîtresse. « Vos cheveux commencent vraiment à s’éclaircir. Vous reste-il de la camomille ? » La princesse secoua la tête négativement. Et à ce moment-là, la porte s’ouvrit. Le Dragon ensoleillé se leva et Gella se mit immédiatement en retrait tête baissé. Le visiteur fut des plus surprenants mais réveilla la colère et la haine de la jeune fille. Mélisandre, la prêtresse Rouge qui avait endoctriné Viserys et qui avait brûlé vivre une enfant innocente. La jeune femme resta froide face à cette sorcière, aucun sourire ne vint illuminer son visage et ses yeux étaient sombres de rancune. L’adepte de R’hllor la salua par son vraie titre et non celui que Viserys lui avait imposé. Mais si elle tentait de l’amadouer ainsi c’était raté. La princesse tourna alors la tête vers sa servante.
« Gella va en ville me chercher de la camomille, je n’en ai plus. »

La concerner s’inclina et disparut rapidement pour réaliser la commande de sa maîtresse. Les yeux bleus de la jeune femme se reposèrent sur ceux flamboyant de la prêtresse rouge.
« Je ne vous ai guère réclamé. Ou plutôt j’avais réclamé votre tête sur une pique pour avoir froidement offert aux flammes une enfant innocente qui a eu le malheur de faire son travail de façon irréprochable. Ce n’était pas une exécution, ce n’était pas une offrande à votre Dieu, c’était un meurtre froid et sans scrupule. Ne cherchez pas à obtenir ma sympathie car vous ne l’aurez guère. »

Mélisandre souhaitait l’aider. Elle ignorait seulement tout ce qui pouvait aider la fille du roi déchu. Et si elle tentait de l’endoctriné avec son maître de la lumière, elle allait avoir bien des soucis.
« Vous voulez vraiment m’aider ? Je ne pense pas que vous le pouviez à moins que vous mettiez un terme au règne de Viserys, que vous me rendiez mon époux, mon père, ma servante, ma vie d’antan. Que les morts ne le soit pas. Si vous avez de tel pouvoir je veux bien de votre aide. Quand à votre maître de la lumière, n’essayez même pas. C’est un combat que vous ne pouvez gagner prêtresse Mélisandre. Je respecte votre croyance mais ne me demandez pas d’y adhéré. »

Rhaenys croisa les bras sous sa poitrine. Même affaibli par la fin, par la perte de poids du à sa sous nutrition, l’esprit enflammé de la Hightower restait rebelle et vindicatif.
« Dites-moi plutôt pourquoi vous êtes ici ? Pourquoi vous me dérangez ? »

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# Lun 21 Sep - 13:05

Les lèvres de la prêtresse rouge s'étiraient en un sourire malicieux. Elle n'en restait pas moins... hautaine. Elle aurait pu sans doute se montrer plus amicale, plus douce, elle était capable de feindre cela et ce même si la demoiselle la prenait de haut. Mais elle gardait ses habitudes malgré tout. Les paroles de la demoiselle la firent presque rire, son sourire ne s'en étirait que plus encore bien que son corps reste planté sur place, comme impassible. Car tout ce qu'elle énonçait était possible. Que la demoiselle veuille sa tête sur une pique ? Oh, elle n'était pas la première et ne serait probablement pas la dernière. Que la demoiselle veuille que sa servante lui soit rendue pouvait être compréhensible mais elle avait été un sacrifice de Viserys au seul et unique dieu lumière, on ne rendait pas un sacrifice et il ne restait que des os calcinés, noirs, rongés par le feu.

Pouvait-on vraiment dire qu'un meurtre par le feu était froid ? Trêve de plaisanterie. Melisandre ne dit qu'une chose suite à la tirade de la demoiselle :

" J'ai pris la première danse à Viserys, je lui prendrai la dernière à ton bras "

Là n'étaient pas les véritables paroles de Melisandre quand bien même ce fût elle qui les prononçait. Mais les paroles de Rowen Hightower lorsque Melisandre l'avait vu dans un bar miteux, puant la sueur et la boue, ses cheveux avaient poussés. Sale, oui. Elle ne l'avait pas revu depuis et il fallait dire qu'elle avait eu bien mieux à faire que le chercher. Ces paroles, elle n'avait pas été là au mariage de la princesse pour les comprendre réellement mais elle s'était bien imaginée pourquoi elles avaient été prononcés par Rowen. La princesse Daenerys avait elle aussi eu son mot de la part de son époux.

Alors pourquoi la prêtresse pouvait-elle faire tout ce chemin juste pour cela ? Elle avait des raisons qui lui étaient propre et qu'elle ne voulait partager, auquel cas cela aurait déjà été fait. Elle s'approchait néanmoins de la princesse.

" Je suis ici pour vous aider princesse Rhaenys. Vous guider vers la lumière, prendre votre main et lui rendre sa chaleur. Ce qui a été fait ne saurait être défait, la vie est ainsi. Appréciez moi ou jugez moi, cela ne changera rien et vous le savez bien. Je ne suis pas venue ici pour avoir votre sympathie, juste pour vous guider vers la seule et unique voix. Car il n'y en a qu'une et au fond de vous, vous le savez très bien."

Pour les personnes venant de découvrir Melisandre, il était dur de voir à travers ses paroles, pour eux, ils se satisfaisaient de ce qu'ils entendaient et se basaient là dessus. Pour ceux qui connaissaient la prêtresse depuis longtemps, on savait bien que ses paroles en cachaient d'autres, qu'elle s'amusait à manipuler les mots et les gens à sa guise et souvent dans son propre but, dans le but de guider vers sa religion tôt ou tard.

"Vous devriez garder votre feu pour un moment plus utile, princesse. Le déverser contre moi est inutile, j'y suis depuis fort longtemps immunisée. Sachez voir qui sont vos ennemis. Je n'en suis pas une. Je ne suis pas l'ennemie que beaucoup ici voient en moi, je ne suis là que pour vous aider et vous sortir tous du pêché, d'une mort terrible. Vous vous tournerez vers le bon dieu au moment voulu. Le dieu donne beaucoup, vous savez. Et il peut aussi prendre beaucoup à quiconque tente de l'affronter."

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# Mer 7 Oct - 15:39

feu au coeur et dragon des sables

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Mélisandre & Rhaenys

Les paroles de Mélisandre n’avait aucun sens dans l’esprit en colère et fatigué de Rhaenys. Et cela avait pour conséquence d’énerver encore un peu plus la Hightower. Mais lutter dans son état n’était pas très bon, pourtant elle tiendrait bon face à la prêtresse. Elle ne céderait pas. Elle ne la laisserait pas lui dire quoi faire, lui faire une leçon de moral. Elle avait largement passé l’âge de faire ce genre de chose et seules certaines personnes étaient autorisées à le faire. Son père et sa grand-mère. Et encore. Son père n’était plus là, elle n’avait aucune nouvelle. Sa grand-mère n’était pas venue la voir depuis qu’elle était enfermée dans cet appartement de malheur. Rowen aurait pu lui faire une leçon de moral, il le lui avait déjà faite et ceux bien avant leur mariage. Mais il n’était plus de ce monde pour le faire. Il avait rejoint Sept d’après Viserys. On ne lui avait même pas laissé le temps de porter son deuil comme il le fallait, comme la tradition l’exigeait. Et à cause de quoi ? A cause de la religion de cette femme que Viserys avait aveuglément embrasser. Il n’avait pas respecté les croyances de sa nièce alors qu’elle respectait la sienne. Et rancunière comme était la jeune femme, elle ne l’oublierait pas.
« Je n’ai que faire de votre aide. Si vous êtes ici que pour cela, vous pouvez repartir d’où vous venez. »

Rhaenys parlait avec véhémence et fougue. Sa rancune faisait parlait sa colère. Et Mélisandre dépassa les bornes. Voulant encore une fois convaincre la jeune femme que seul son dieu était le véritable dieu. Le feu qui coulait dans les veines du Dragon Ensoleillé se réveilla encore un peu plus. La faisant bouillir de rage. Mais contrairement à son oncle, elle savait se maîtriser. Elle ne céderait pas en hurlant ou en utilisant la violence. Elle resterait calme, ou du moins autant qu’elle le pouvait. Se canaliser était un des apprentissages que lui avait enseigné son maître d’arme Aron Santagar. D’après Gella, il était toujours en vie et avait prêté allégeance à Viserys uniquement pour rester auprès de Rhaenys. La belle avait bien reconnu l’homme qu’elle avait souvent côtoyé. Et aujourd’hui ses heures d’entraînement à contenir sa fougue fonctionnait. Les yeux bleus de la princesse était brûlant de haine envers cette femme.
« Je crois que vous ne m’avez pas comprise. Je vous ai demandé de ne point tenter de me convertir à votre dieu et de respecter mes croyances. Je n’ai point dit que votre dieu n’était pas vrai. Alors faites en sorte de faire de même. Oh et sachez que je ne crains point la chaleur non plus. Une caractéristique de ma famille malgré le fait que nous embrassons le Foi des Sept depuis plus de trois cent ans. »

Rhaenys croisa les bras sous sa poitrine bien décidé à faire sortir cette femme qui l’insupportait.
« Gardes ! »

La porte s’ouvrit sur un des trois gardes qui gardait la prison doré de la jeune femme.
« Majesté ?
-Lady Mélisandre m’importune et j’aimerai me reposer. Faites la sortir. »

Le garde soupira et regarda la prêtresse rouge d’un air las. Il entra et se positionna de sorte à engager la femme aux cheveux rouges vers la sortie mais sans pour autant la toucher.
« Lady Mélisandre, je vais devoir vous demander de sortir et de laisser sa Majesté la Reine se reposer. »

Les yeux bleus de Rhaenys flamboyèrent fixant Mélisandre avec rancune. Elle ne laisserait pas cette femme empiété sur ses croyances, sur ce qu’elle était. Elle n’allait pas la changer. Les prêtes rouges avaient conduit certains membres de sa maison à la folie, il avait été à l’origine du début de la déchéance de la dynastie Targaryen. Le Dragon Ensoleillé ne succomberait pas à ce dieu, qu’elle méprisait au fond d’elle au plus haut point.

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# Mar 3 Nov - 4:15

" Notre jeune Targaryen devrait ouvrir les yeux et son esprit, peut-être parviendrait-elle à comprendre beaucoup de choses. "

Elle était en colère, bouillonnait. La prêtresse le voyait mais restait imperturbable, pour cause, ça ne l'atteignait pas. En quoi étaient-elles si différente ? Elle eût un sourire, très discret.

" Ne voyez-vous donc pas l'évidence là où elle est ? Les dragons sont là pour soutenir la flamme du maître de la lumière. Ils sont complémentaire. Vous le verrez, je ne m'en inquiète pas. "

Elle verrait, dans un jour, dans deux semaines, dans vingt ans. Elle finirait par comprendre à force d'expérience et connaissance de quoi parlait la prêtresse et elle se dirait : j'ai été aveugle tout ce temps. Alors non, elle ne s'inquiétait pas un seul instant.

Seulement, parlait-elle vraiment de croyance ? Parlait-elle vraiment juste de ça ? Non, mais une fois encore, la jeune femme était bien trop fougueuse, pas assez sage pour savoir lire à travers ses mots. Mais elle verrait, oui.

Rhaenys demandait à un garde de venir, il se plaçait devant elle pour la faire sortir. Elle ne se défaisait pas de son sourire narquois et levait son regard vers le garde. Peu sympathique, froide - comble de l'ironie pour une prêtresse rouge. Elle dit alors au garde :

" Il serait dommage que le roi Viserys III Targaryen apprenne que l'on m'a chassé de la chambre de sa dame, alors que je tentais de lui parler du maître de la lumière. Peut-être est-ce vous, mon ami, qui éclairera notre nuit. Qu'en pensez-vous ? "

Aucune véritable défaillance. Elle ne voulait pas partir maintenant, alors qu'elle venait tout juste d'arriver.

" Sortez et veillez à ce que personne n'entre, vous serez bien brave. "

Le garde hésitait un instant, mais il finissait par partir, contrarié : avait-il vraiment le choix ? Qui valait-il mieux affronter, le nouveau roi, fils de feu le roi fou ou Rhaenys Hightower ? Il avait finalement vite fait son choix en sortant et gardant la porte. Melisandre fit alors un nouveau pas vers Rhaenys, elle lui confiait alors.

" J'ai rencontré un homme à mon arrivée. Il était blond mais sale, très sale. Sûrement ne se lavait-il plus, son dernier bain semblait dater de nombreuses lunes, ses vêtements étaient pauvres, déchirés, troués. Sa barbe était longue et sale. Pourtant une chose l'a trahi, ses airs noble. Lorsque l'on vient de rien, lorsque l'on connaît la misère, la faim et la peur, la pauvreté, nous développons une faculté, celle de reconnaître les hommes riche même lorsqu'ils se font passer pour de pauvre mendiant décharnés. Nous avons parlé. Son accent le trompait lui aussi. Son langage noble tout autant. Voilà ce qu'il m'a dit. " J'ai pris la première danse à Viserys, je lui prendrai la dernière à ton bras " Il n'y a finalement que vous, ma douce enfant, qui puissiez savoir ce que signifient réellement ces paroles. Peut-être devrais-je en parler à mon roi, mais qu'est-ce que la vie d'un noble devenu pauvre peut lui importer, n'est-ce pas ? Mais soit, vous ne semblez pas désirer de mon aide, voilà qui est fort dommage. Mais si un jour vous en avez besoin, vous saurez où me trouver. "

Elle ne partait pas pour autant. Du moins pas maintenant. Allait-elle enfin comprendre ce que la prêtresse rouge s'évertuait à lui dire ? Tous les nobles de Westeros étaient-ils si lent d'esprit qu'ils ne comprenaient pas ce qu'elle pouvait dire ? Ne pouvaient-ils pas se concentrer sur leur interlocuteur, étaient-ils si orgueilleux et nombriliste que cela ? C'était dommage. Bien dommage. A croire que seul Stannis Baratheon et Viserys Targaryen étaient parvenus à comprendre ses dires. Que la demoiselle lui en veuille pour les sacrifices n'était pas tant le problème, certaines personnes ne comprenaient pas ce qu'il fallait faire, la mesure des sacrifices qu'il fallait faire pour sauver nombre de personnes, c'était ainsi. Si Melisandre faisait ce qu'elle faisait, si Viserys suivait, ce n'était que pour apporter le bon oeil sur eux, être sûrs de réussir en satisfaisant l'unique dieu. Si tout était si facile, nous n'appellerions pas ça "des sacrifices".

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# Mer 25 Nov - 20:24

feu au coeur et dragon des sables

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Mélisandre & Rhaenys

Il y avait bien une chose que le Dragon Ensoleillé ne voulait pas comprendre, c’était cette prêtresse rouge et son dieu de la lumière complètement à côté de la plaque. Elle était sourde à ses murmures, ses tentations et à l’adulation qu’elle tentait d’insinuer en Rhaenys. Elle parlait de dragon, encore et toujours cette obsession pour ses créatures par rapport à sa famille. Il n’y avait rien de complémentaire en ce jour. Rien. Les dragons n’étaient plus des dragons, seul leur emblème rappelait cette époque glorieuse où Targaryen et bêtes vivaient ensemble, et faisaient la puissance de leur dynastie. Aujourd’hui ils devaient trouver une autre puissance, plus réaliste, plus terre à terre. Sinon ce serait la ruine de tous. Ils sombreraient un par un, rongé par l’obsession et la folie. Alors la fille du Roi déchu ne céderait pas. Jamais.
« Je crois que vous avez oublié que les dragons ont disparu depuis plusieurs années, et que les Targaryen n’ont de dragon que leur emblème. Cette obsession a conduit plus d’un Roi à la folie et à la déchéance. Ils le sont tous. Jahaerys, Aerys, Rhaegar…Viserys. Ils se bercent dans une illusion. Je ne suis plus un dragon, vous perdez votre temps. »

Elle était la tour, le soleil transpercé de la lance. Au final le dragon ne lui avait causé que douleur et tort. Elle était mariée à un Hightower, elle était la fille d’Elia Martell, princesse de Dorne. Son mariage avec Viserys n’avait aucune valeur auprès des Sept en qui elle croyait. Mélisandre n’arriverait pas à lui faire abandonner sa foi. Le dieu rouge ne lui avait apporté que douleur et torture. Alors jamais elle n’irait s’incliner devant un dieu aussi cruel que lui. La Mère ne pouvait pas la protéger de la douleur que lui infligeait Viserys mais elle avait été bonne en permettant à Gella de voler du Thé au lune dans le laboratoire du Grand Mestre Pycelle afin d’éviter que le fruit de l’inceste ne grandisse en son sein. Un soulagement pour Rhaenys car cela la rassurait et l’apaisait grandement après les passages de son oncle.

Le garde désobéit à l’ordre de Rhaenys pour obéir à Mélisandre. Cela choqua la Reine qui semblait avoir moins de pouvoir qu’une pauvre sorcière qui miroitait des mensonges à l’oreille de Viserys. Une flamme de colère passa dans le regard bleu de la brune. Elle se promit de passer un savon à ce soldat, qu’elle lui rappellerait sa place et qu’il souffrirait pour avoir préférait craindre la prêtresse que sa propre Reine. Elle fusilla la femme rouge du regard, se renfrognant d’avantage. Le garde sortit, refermant la porte derrière lui.

Mélisandre reprit la parole, la jeune femme n’écouta que d’une oreille, furieuse de cet affront. Mais quelques choses captèrent son attention. Une phrase au milieu de ses paroles. Une seule. Une seule ravivant un espoir. Ravivant un cœur l’espace d’un instant. Mais c’était impossible. Et si c’était une ruse afin de l’attirer dans ses filets. Après tout, il y avait eu plus d’un noble blond présent lors de son mariage avec Rowen. Et il suffisait que quelqu’un les entendu, rapportait, et que cela soit ressortit aux oreilles de cette sorcière.
« Si vous comptiez me faire souffrir en ravivant des souvenirs d’un passé éteint c’est réussi. Si vous voulez me faire miroité que ce pauvre nobliau fut Rowen Hightower c’est raté. Vous n’avez pas de preuve qu’il est vivant, à part une parole que Viserys a entendu et qu’il a très bien pu vous susurrez au coin de l’oreille. Je refuse d’y croire, de me faire souffrir inutilement si c’est un mensonge de votre part. Je souffre assez et je préfère croire qu’il est mort. Sortez d’ici maintenant….Vous avez suffisamment fait de mal. »

Rhaenys se retourna, tournant le dos à Mélisandre tentant de contenir la douleur des souvenirs de Rowen qui affluait. Elle avait espéré si fort qu’il soit vivant. Mais tous lui avait dit qu’il était mort. Tous. Même des hommes du guet. Une larme coula le long de la joue de la jeune Reine qu’elle chassa d’un revers de main.
« Sortez. » répéta-t-elle.

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# Jeu 26 Nov - 3:27

Praise the Lord.

Elle avait compris, enfin. La prêtresse le voyait dans le regard de la jeune femme. Elle avait compris, mal interprété certes, mais compris. Pendant ne serait-ce que 5 secondes, elle avait compris que son époux était vivant et pendant l'espace de 5 secondes elle avait compris les intentions de Melisandre. Mais la rage, la fatigue, la rancoeur avaient aveuglés la seconde reine. Chose qui la fit sourire et se dire : Ah, les hommes et les femmes, toujours si aveuglés par leur sentiments. S'ils savaient, ô, s'ils savaient. Melisandre se sentait touché par le dieu rouge lui-même de ne plus ressentir ces choses là, ces sentiments typiquement humains qui l'aurait rendue faible. Car là était leur faiblesse à tous, les sentiments. Là était la faiblesse de la seconde reine, ses sentiments et émotions qui l'empêchaient de voir les véritables intentions de la prêtresse mais cela viendrait, oui, cela viendrait. Melisandre ne se vexait pas, elle se contentait au contraire de sourire. Viendra le jour où la princesse Rhaenys Hightower verrait plus loin que le bout de son nez, viendra le jour où son esprit vaincra sur son coeur. Elle le savait, ces 5 secondes en étaient la preuve, elles s'allongeraient, la lucidité viendrait.

Elle se serait peut-être vexée - et c'est encore un bien, bien grand mot, car il fallait encore qu'elle en ait quelque chose à faire pour être véritablement vexée - si elle n'avait pas vu l'éclair dans ses yeux.

" Ma douce enfant. La lumière vous éclairera tôt ou tard, elle chassera vos pensées sombre et cette ombre entourant peu à peu votre coeur. Vous faire souffrir ? Si je désirai vous faire souffrir, j'avais en ma possession un nombre incalculable de moyens, celui-ci aurait été le plus ennuyeux. Vous ne voyez pas la véritable femme que je suis, voilà qui est dommage. Je ne suis point le monstre que vous vous persuadez que je suis, je ne suis là que pour vous aider. D'une manière ou d'une autre. Là est mon rôle sur cette terre, là est le rôle que le dieu de la lumière m'a confié, guider les âmes égarées. "

Vers son culte, vers la lumière, les aider à se révéler eux-même aussi... Elle savait que tôt ou tard, ils croiraient en son dieu, alors là n'était pas son unique but que la rallier dès à présent à sa cause, tout viendrait à temps.

" Je n'ai guère le temps de mentir. Vous apprendrez un jour la subtilité des mots et des femmes. "

Les femmes étaient des êtres subtiles, une chose dont la prêtresse était persuadée, une chose dont on l'avait convaincue : à Asshaï, à Westeros même, au Bief, les femmes maniaient pour beaucoup les mots avec une telle subtilité qu'ils pouvaient avoir de nombreux sens. Elle avait appris cela à ses dépends, nul besoin de mentir, il suffisait juste de savoir manipuler les mots pour manipuler les esprits même les plus fins. Sans doute était-ce une chose qui avait manqué à l'éducation de la princesse à en juger sa fougue dans ses mots et ses agissements. Mais cela ne faisait qu'amuser la prêtresse, ses lèvres rouges étaient sincèrement étirées en un sourire. Elle ne reviendrait point sur le sujet Rowen Hightower, elle avait dit ce qu'elle avait à dire, elle considérait donc que cela n'était plus son soucis. C'était à la "reine" de se décider à voir la réalité où elle était, comme de détecter les mensonges...

" Si vous avez des questions, besoin de conseils quelconque, vous saurez où me trouver. Le roi Viserys ne vous interdira sans doute jamais l'une de mes visite. "

Pour cause, la prêtresse ne serait point fouillée au corps, ne serait point interrogée, elle agissait à sa guise. Brûlait à sa guise. Par ailleurs, si elle avait voulu blesser la "Reine", sans doute Melisandre aurait-elle pu parler de ses amies servante qui n'étaient à ce jour plus que des os calcinés, elle aurait pu décrire l'odeur de leur chair se consumant ou leur façon d'hurler et se débattre. Idée qui l'aurait presque amusée elle aussi. Elle souriait de nouveau et se tournait vers la sortie, un dernier regard par dessus son épaule puis elle ouvrait la porte.

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# Jeu 26 Nov - 20:37

feu au coeur et dragon des sables

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Mélisandre & Rhaenys

Rhaenys allait exploser. Elle avait envie de la secouer, de lui hurler dessus. La douleur psychique était déjà dure et elle n’arrivait pas à s’y habituer contrairement à la douleur physique sur laquelle, elle arrivait à se remettre assez rapidement désormais. Mais la sorcière jouait avec ses sentiments, ses émotions, ses peurs et ses espoirs, la torturant ainsi un peu plus à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Cette femme insupportait la Reine, à un point inimaginable. Alors l’entendre déblatérer ces choses-là, ne faisait que l’exaspérait. De plus, la belle était à bout. Elle n’en pouvait plus de cette ambiance plaisante qui régnait au Donjon Rouge, des tentatives de Viserys pour la soumettre, l’absence de nouvelle de ce qu’elle aimait et qui était libre. Alors ce fut un visage plein de larme de douleur qu’elle se retourna pour hurler sur cette femme, ses cheveux bruns virevoltant autour d’elle et s’accrochant à son visage humide.
« JE NE SUIS PAS UNE AME EGARE ! JE PRIE LES SEPT, ET JE PRIERAIS LES SEPT ! ALLEZ BRULER AVEC VOTRE DIEU QUI N’EST QUE DOULEUR ET CRUAUTE ! »

La subtilité des femmes. Si Rhaenys avait été plus calme, et dans un autre état d’esprit. Mais là non. Elle ne pouvait rire, sa respiration était haletante après avoir hurlé et les larmes coulaient toujours le long de ses joues bien pâle pour quelqu’un possédant du sang dornien. Et il y a bien des subtilités en ce monde, et s’il y en avait bien une que la belle n’aimait pas c’était la subtilité des mots. Elle était mauvaise menteuse, et avait toujours préféré l’honnêteté et la franchise à des minauderies qui ne disaient pas clairement le fond des pensées. Alors Mélisandre pouvait aller voir Varys si elle voulait user de la subtilité des mots et aiguiser sa langue. La jeune femme n’en avait cure et ne serait surement jamais subtile avec ses mots.
« Allez voir Varys avec votre subtilité. Elle n’est faite que pour duper et embrouiller les esprits afin de les corrompre et les tromper. Revenez quand l’honnêteté et la franchise seront vos meilleurs alliés. »

Rhaenys avait usé de tout son self contrôle pour ne pas crier d’avantage, pour contrôler sa voix. Mais ce n’était pas simple. Son corps avait commencé à trembler. Elle avait de plus en plus de mal à se contrôler et à lutter contre la douleur et les souvenirs. La fille d’Elia Martell en avait conscience et malgré le fait qu’elle se tienne droite, son état n’avait rien de royale. Elle tenta d’essuyer ses joues humides d’un revers de main tremblante. Elle était au bout du bout, elle ne voyait plus comment elle pouvait s’en sortir, comment elle pouvait survivre dans ce climat. Comment elle pourrait vivre encore un mois, deux mois, des années ainsi sans pouvoir être elle-même, en étant brider, en étant une Reine prisonnière.
« Je préférais avoir une visite de mon oncle plutôt que je vous revoir. »

Elle laissa Mélisandre s’éloigner, tandis qu’elle s’approchait de sa coiffeuse. Elle posa ses mains sur le meuble fermant les yeux tentant de calmer ses tremblements. Son regard bleu se posa sur le peigne en nacre qui était non loin de sa main droite. D’un geste discret, elle l’attrapa, le cachant dans sa manche. Elle retourna son regard vers la sorcière qui avait ouvert la porte.
« Soldat, j’ai à vous parler. »

Le soldat fut étonné. Il lança un regard à la sorcière mais entra. Rhaenys s’approcha lentement de lui puis d’un geste vif, elle vit glisser le peigne dans sa main et alla le planter dans les parties intimes de l’homme qui se décomposa sur place. La Reine exerça une pression en faisant en sorte, que l’homme reste droit.
« Cela c’est pour avoir préféré obéir à une sorcière qu’à votre Reine. Mais ce n’est que le début de votre correction. J’expliquerais personnellement votre état au roi en disant que vous avez cherché à abuser de ma confiance puis de mon corps. Votre passif de coureur de jupon ne jouera pas en votre faveur. Je vais alors retirer mon peigne, vous allez reprendre votre poste sans un mot. Désobéissez moi juste une fois…je peux vous assurer que vous pouvez leur dire adieux. »

Elle le relâcha et fixa la prêtresse. Elle aussi avait ses propres moyens pour se faire obéir par la crainte. Et si Mélisandre voulait jouer à ce jeu, elle pouvait être sûr que Rhaenys aurait le dernier mot par rapport aux gardes et aux serviteurs.

base cracles bones, modification lawina

┗ I'm Fire, I'm the Sun. ┛

Do you really think he’s changed? People’s nature is people’s nature. I’m a bit of a bitch, always will be. He’s a monster, always will be.

# Sam 5 Déc - 16:48

Un fin sourire étirait les lèvres rouge de la prêtresse. Les enfants. Elle ne se rappelait pas en avoir été une un jour, mais leur innocence et leur esprit vif l'amusait toujours. Quoi qu'il arrivait aussi que cela l'agace lorsqu'elle devait se répéter mais pour l'instant elle était fort bien amusée. Etait-il seulement possible de vexer Melisandre ? Elle paraissait parfois si inhumaine et peu sentimentale que non. La jeune fille s'emballait devant elle, preuve qu'elle n'était pas encore vraiment adulte, la fatigue n'était pas la cause entière de sa fougue.

" La subtilité des mots pour les esprits fins et avisés. "

Aller voir Lord Varys, idée d'autant plus amusante que celui-ci détestait la prêtresse rouge, exécrant toute forme de magie il passait son temps à l'ignorer ou essayer de la baisser dans l'estime du roi Viserys, toujours avec ses même mots subtile pour faire tourner le roi en rond, mais Varys avait trouvé son maître en Melisandre lorsqu'il s'agissait de la subtilité des mots et de manipuler les esprits à sa guise, il avait trouvé son maître en l'art du double-je et des fausses images, ce qui contribuait aussi dans le fait que l'araignée craignait autant qu'il détestait la femme rouge. Mais comme bien souvent elle n'en avait cure, voilà pourquoi un nouveau sourire étirait les lèvres rouge de la prêtresse.

" Les mots blessent bien plus que la violence physique, je comprends tout à fait. Mais viendra le jour où vous préférerez à cent fois ma visite à celle de notre bon roi Viserys. "

Les mots restaient en tête tandis que la violence physique ne durait qu'un temps et finissait à terme par ne plus se sentir, l'on pouvait recevoir un coup dans le nez et avoir mal quelque jours voir quelque semaines puis c'était terminé, les mots, s'ils étaient bien manipulés, pouvaient torturer un esprit pour des lunes voir des années, resurgir de nul part un jour ou l'autre. La prêtresse n'avait rien de plus à dire, plus de temps à perdre avec cette cause qui n'était plus la sienne à l'heure actuelle. Elle laissait donc là la demoiselle qui demandait à voir le garde, mais ce qu'elle pouvait bien lui faire elle n'en avait cure, ça n'était point son problème, voilà pourquoi elle ne se retournait pas pour regarder, qu'elle le violente ou qu'elle le tue, que pouvait-elle y faire et qu'en avait-elle à faire ? Melisandre sortait de cette pièce et fût aussi tôt accompagnée de ses deux gardes habituels, Bronn et Sigurd.

" Alors, on fait quoi maintenant Prêtresse ? "

Elle lançait un regard dédaigneux à Bronn et repartait sur sa route pour rejoindre le roi Viserys, sans pour autant lui répondre.

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