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I will always promise you more {FB/Alysanne}

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« Serena | 302, lune 9, semaine 4 »

Alors que Serena se dessinait enfin devant lui, Bryce serra ses éperons sur les flanc de son étalon, accompagné d’un mot d’élan pour le lancer au galop. Après quatre jours d’absence, il était enfin de retour chez lui. Comme il s’en était douté, il n’avait pas pu rester dans sa demeure tout au long du séjour d’Alysanne, ses affaires l’avait appelé presque au bout de ses terres au Nord, à un peu moins de deux journées de chevauchée. S’il avait emmené sa belle Lefford pour un court voyage dans ses terres un peu plus tôt, cette fois-ci il s’était résolu à lui laisser Serena et Erich à sa charge. Il aurait aimé avoir son invitée de marque à ses côtés une nouvelle fois, retrouver l’air libre, qui rendait leurs interactions plus naturelles, plus intimes que lorsqu’ils se trouvaient sous le toit solennel de Serena. Mais son départ approchait à grands pas et seul, il était plus rapide. Sans compter que si effectivement elle acceptait sa proposition, elle serait amenée à tenir Serena régulièrement pour lui et il ne serait pas toujours là entre Erich et elle. Alors c’était le dernier test pour tout le monde. Néanmoins, si Alysanne lui avait manqué, cela lui rendait la silhouette de sa demeure encore plus belle et attrayante, sachant qui l’attendait là-bas. Ce qui expliquait l’allure pressée qu’il donnait à présent à son destrier.

Il arriva dans la cour principale du château légèrement essoufflé et sauta à terre, son étalon aussi agité que lui. Les gardes avaient donné l’alerte et déjà un palefrenier s’avançait pour attraper ses rênes tandis que l’intendant l’attendait pour prendre ses ordres et lui faire un bref rapport. Bryce le laissa parler en premier, en profitant pour récupérer son souffle. Visiblement, les choses s’étaient passées sans encombre, il n’y avait pas eu d’urgences et l’intendant et Alysanne avaient su collaborer intelligemment. Pour le reste, c’était de sa bouche qu’il souhaitait l’entendre, alors il reprit la main dans la discussion. “Faites en sorte qu’un bain chaud m’attende, je sens aussi fort que mon cheval. Pour le reste des affaires, nous verrons ensemble demain, la journée touche à sa fin et je suis fatigué du voyage. Faites que Lady Alysanne soit prévenue de mon retour, si ça n’est pas déjà le cas. J’irais border Erich après mon bain, après quoi je souhaite dîner avec notre invitée dans mon petit salon. Je vous laisse faire le nécessaire.” L’intendant s’inclina et Bryce s’élança dans les couloirs de son château, grimpa les marches quatre à quatre jusqu’à ses appartements, n’attendant pas d’y arriver pour ôter ses gants et commencer à défaire sa tenue rendue poisseuse de transpiration par toute la chevauchée des derniers jours.

Lorsqu’il arriva enfin dans sa chambre, trois femmes servantes finissaient de remplir le bain d’eau bouillante. Visiblement, quelqu’un à Serena le connaissait bien et avait pris les devants avant même que l’intendant n’ait le temps de faire son travail. Bryce se débarrassa des dernières couches de tissus sombre et se plongea dans l’eau bouillante avec un soupir de plaisir. En temps normal, il s’y serait prélassé un bon moment, massant les parties de son corps engourdies par le voyage à cheval, mais il lui tardait de retrouver la Dame de l’Ouest qui faisait battre son cœur. Alors une fois la crasse disparue sous le savon, il sorti de l’eau, se sécha et enfila les vêtements propres qui avaient été préparés pour lui. Il fit un effort particulier, tentant de mettre de l’ordre dans ses cheveux qui devenaient un peu trop longs, ajoutant la broche des Caron sur son pourpoint. Le jour était venu pour lui de faire sa demande et s’ils n’étaient plus des adolescents, il voulait quand même paraître sous son meilleur jour pour cela.

Bryce s’aventura dans le couloir pour rejoindre la chambre de son fils un peu plus loin. La nourrice et Orya s’y trouvaient, tenant compagnie au garçon calmement avant qu’il ne soit l’heure pour lui de dormir. “Lady Alysanne est allée se préparer.” expliqua la nourrice, avec une précipitation notable dans le voix qu’il ne put échapper. Il ne put retenir un sourire amusé. Il ne la jugeait pas pour son absence en cet instant. Il était même heureux de pouvoir la retrouver plus tard, à l'abri d’autres regards, plutôt qu’en cet instant avec tous ces regards bien trop curieux. Bryce s’installa quelques instants sur le lit de son fils, passant sa main dans ses cheveux avec affection tandis qu’il lui racontait son périple des derniers jours. Puis lorsqu’il eu terminé, après un baiser sur son front, il se releva. “Ne le laissez pas veiller trop tard. Bonne soirée à vous.” dit-il avec plus d’engouement qu’habituellement. Si Bryce avait passé beaucoup de temps à craindre qu’Alysanne puisse se détourner de lui et de la vie qu’il avait à lui offrir, ces dernières semaines avaient été si douces qu’il ne parvenait pas à maîtriser son enthousiasme. Peut-être dirait-elle non, mais au moins pourrait-il la revoir avant. Et ce qu’ils avaient partagé durant ces lunes serait en permanence avec lui. Pour cela, il ne pouvait que lui en être reconnaissant.

Lorsqu’il revint dans ses propres appartements, Lady Alysanne était déjà là et il ne put que reconnaître son emprise sur lui alors que son cœur se mit à battre plus vite et que sa mine si austère habituellement se fendait en un sourire, sans moquerie. Il fit plusieurs pas pressés en sa direction. En cet instant, il aurait voulu qu’elle soit déjà son épouse pour pouvoir la serrer dans ses bras et l’embrasser avec passion. Mais il dut se contenter d’un baise-main distingué. “Lady Alysanne. Quel plaisir de vous retrouver.” Il se redressa pour plonger son regard azur dans le sien et s’imprégner de ses traits quelques secondes tandis que sa main était toujours serrée dans la sienne. Puis il revint à lui, se raclant la gorge pour mettre fin au silence gênant. “Je vous en prie, installez-vous.” dit-il en désignant la table qu’elle avait découverte lors de son premier soir à Serena. “Et racontez-moi comment se sont passés ces quelques jours en mon absence ?” Le dîner n’était pas encore servi mais on lui avait monté du vin, alors il en servit deux coupes, dont une qu’il déposa pour son invitée, avant d’aller s’installer face à elle avec la seconde.
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Alysanne Caron
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@Bryce Caron & Alysanne Lefford

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Gemma défaisait avec douceur les tresses qu'elle avait noué en un chignon bas en début de journée. Alysanne avait rapidement comprit que le conseil donné à son arrivée n'était en rien un avis esthétique: le vent avait souvent raison de sa longue chevelure sombre et après quelques soirées à grimacer sous la brosse, la Lefford avait finalement cédé pour les attacher en journée. L'absence de Lord Caron n'avait rien changé à cette habitude: le tout jeune héritier qu'il lui avait confié semblait inépuisable et il était plus facile de lui courir après sans avoir à se soucier de l'état de ses cheveux. Toutefois, elle s'accordait ce plaisir lorsque la nuit tombait, rendant toute sortie impossible: au delà de la météo encore glaciale, le vent était un ennemi redoutable qui encourageait chacun à profiter de la chaleur du feu, plus propice à des activités plus calmes. Alors seulement, elle demandait à Gemma de les lui détacher, troquant par la même ses chauds vêtements d'extérieur pour les robes qu'elle avait l'habitude de porter dans son Ouest natal. La seule entorse à cette pseudo routine avait été les quelques jours passés auprès de Lord Bryce à visiter ses terres. Un sourire se dessina sur le visage de la brune à se souvenir. Il lui semblait que son séjour n'avait duré que quelques jours, une semaine tout au plus, mais déjà se profilait son départ prochain après plusieurs semaines dans l'Orage. Si elle n'en parlait pas vraiment, elle voyait déjà Gemma rassembler ses affaires, ranger précautionneusement leurs effets ou marquer un temps d'arrêt lorsqu'elle lui demandait une toilette qu'elle avait déjà plié dans une malle. Alysanne s'en voulait un peu de torturer sa pauvre suivante de cette manière: Gemma avait raison à bien des égards, elle devait se préparer plutôt que d'ignorer son retour prochain à la Dent d'Or mais cela lui semblait tout simplement impossible. Elle avait passé son séjour dans un étrange cocon de prévenance et peinait à envisager la lune de voyage qui l'attendait pour la ramener auprès de son frère. De plus, les nouvelles de la Dent d'Or annonçait l'absence prochaine de son seigneur alors qu'Harwyn lui confirmait la mise en marche de plusieurs armées vers Winterfell. Elle ne doutait pas de la véracité des informations et l'idée qu'Alyx soit seule au moment où il avait tant de mouvement d'homme vers le Nord, laissant que peu de soldat pour protéger les fiefs des seigneurs en guerre, ne la rassurait pas. Sa nièce était capable de se débrouiller seule, elle le disait haut et fort à Leo, mais la situation avait quelque chose d'exceptionnelle et les hommes venus assurer sa protection à Serena durant son voyage, ne serait pas de trop pour patrouiller sur les remparts de la forteresse Lefford. Aussi fort que fut son désir de prolonger son séjour, sa raison la ramenait dans l'Ouest: elle devait rentrer et elle le savait. Toutefois, la sévérité des choses du monde semblaient disparaitre lorsque, durant les quatre derniers jours, elle avait occupé ses journées avec le tout jeune héritier des lieux. Si elle avait marqué des points lors de leur premier déjeuner, en compagnie de Lord Bryce, elle avait craint que l'absence du père de l'enfant ne le rende capricieux ou n'affecte ses humeurs. Mais si Erich demeurait un enfant, avec ses moments de grogne comme de rire, il avait gardé cette attachante manière de vouloir lui montrer les trésors de sa maison. De jeux en balades, Alysanne n'avait rien refuser aux propositions que faisait l'enfant, en profitant autant pour apprendre à le connaitre qu'à découvrir la famille de celui à qui elle s'attachait chaque jour davantage.  

Elle avait stoppé toutes ses activités lorsque Gemma était arrivée, essoufflée, pour lui annoncer que Lord Bryce était de retour. L'homme avait donné ses ordres à peine le pieds posé par terre et elle ne doutait de le voir dans les heures prochaines. Tandis que le château prenait un second souffle, retrouvant un dynamisme que seul le maitre des lieux savait inspirer, Alysanne se refaisait une beauté. Le sourire complice de Gemma ne lui échappait guère mais elle même ne pouvait se départir du sien, goutant à la joie de revoir d'ici peu Bryce Caron. La suivante s'occupait de nouer ses cheveux en une natte lâche qu'elle laissa reposer sur l'épaule de la Lefford, ajoutant au contraste de la peau pâle de l'oustienne que seule le rose des joues, due au temps passé en extérieur, venait rehausser. Lorsqu'elle considéra que cela était bien assez, elle laissa un baiser sonore sur la joue de Gemma, assurant qu'elle serait capable de se débrouiller seule à son retour pour lui permettre de préparer ses propres affaires et profiter de la soirée. Si la jeune femme en Gut réjouie, elle le cacha particulièrement bien: Alysanne n'aurait pu dire si elle était elle même heureuse de ce temps libre ou si elle s'offusquait d'être congédier face aux beaux yeux de Lord Bryce. La Lefford ne prit le temps de s'y attarder: Gemma avait ses états d'âme comme tout un chacun, mais jamais rancoeur ne paraissait le lendemain. Si elle était blessé, demain serait un autre jour, songea la brune en laissant derrière elle sa suivante, sa chambre et tout le reste pour se glisser jusqu'aux appartement de Lord Bryce.

Un serviteur l'informa que son maitre était absent pour le moment et il n'eut besoin de mentionner Erich pour qu'Alysanne devina que la chambre de l'héritier était sans doute l'endroit où se trouvait le Caron. Elle fut cependant autorisé à rentrer, rappelant l'invitation de son hôte à partager un repas en sa compagnie dans l'intimité de son salon particulier. En d'autre occasion, Alysanne y serait aller avec Gemma. Mais son chaperon officiel était Harwyn, l'homme de confiance nommé par Leo en personne et la brune préférait minimiser le nombre de personne l'accompagnant dans ce qu'elle voulait être un échange intime entre eux. Elle entraperçut le soldat ouestien dans un coin, gardant une porte comme s'il faisait parti du décor. Pour sur, il connaissait son rôle. Un échange de regard suffit. Au fil des semaines, Harwyn avait laissé la sévérité de son regard et sa désaprobation naturelle pour ne lui offrir qu'une oeillade indifférente, parfois inquiète. Celui d'Alysanne, en revanche, ne laissait place à aucune discussion. Il était là pour être le témoin, auprès des Lefford, que rien d'inconvenant ne se passait, mais la dernière chose que désirait la jeune femme, était de s"inquiéter de ce qu'il pouvait entendre ou de s'il se faisait voir. S'il devait être là, alors il se ferait oublier tout comme le reste de la maisonnée Caron. Elle n'eut pas le temps de plus, la porte s'ouvrit sur l'homme qu'elle attendait et le monde sembla disparaitre dans les yeux de Lord Bryce. Elle sourit à l'écoute de sa voix, frissonna de son toucher sur sa main.  « Lord Bryce. » répondit-elle avec une voix légèrement enroué par la boule qui naissait dans sa gorge. Ses genoux fléchir légèrement pour garder la politesse de son salut en règle: on ne s'affranchissait pas des bonnes manière en quelques jours. Prenant place à l'invitation de son hôte, elle ne put retenir son sourire face à la curiosité de son hôte quant aux jours passés en son absence. « Fort bien, pour ma part. » dit-elle en prenant la coupe de vin qu'il lui offrait. « Je crains que vous ne puissiez me battre dans une partie de cache cache à présent, mon seigneur. » dit-elle avec un léger rire. « J'ose espérer que votre fils partage cette vision, mais il me semble que nous nous entendions fort bien tous les deux. » ajouta-t-elle, passant sous silence la solitude du petit garçon à qui elle aurait souhaiter plus de compagnons de jeux. C'était un constat qu'il devait déjà avoir fait de lui même et sans nul doute l'une des raisons de sa présence ici. Bien que d'offrir des camarades de jeux à Erich Caron ne fut qu'un bonus aux enjeux d'un remariage. « J'ose espérer que votre voyage n'a pas été trop épuisant ? » lui demanda-t-elle alors. L'hiver était une contrainte sérieuse aux déplacements, mais elle avait taché de ne pas se montrer trop curieuse face aux affaires de l'orageois, ne voulant se montrer pressante ou intéressée par autre chose que sa personne. S'il voulait lui faire part de l'objet de son absence, elle se montrerait présente, mais dans le cas contraire, elle respectait la confidentialité des affaires qui ne concernaient que les Caron.

©️crack in time



┗ LADY NIGHTINGALE ┛
You filled a part of my soul I always thought would be empty, and you healed scars I never knew existed. And I realized… it’s not that I didn’t believe in love before. It’s that I was saving it all for you.
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« Serena | 302, lune 9, semaine 4 »

Sans même un regard pour l’homme Lefford qui assurait la sécurité de lady Alysanne, Bryce s’avança vers elle avec empressement afin de la saluer tout en galanterie. Il avait appris à ne plus se formaliser de sa présence. Il la comprenait, nul doute que s’il avait été à la place de Leo pour Bethany, il en aurait fait autant. Mais elle l’agaçait tout de même. Il lui avait semblé distinguer une pointe de jugement dans son regard, hors il savait parfaitement où étaient les limites à ne pas franchir lorsqu’il faisait la cour à sa douce ouestienne. Alors il l’oubliait tout simplement, parfaitement en phase avec lui-même et ses actions, persuadé de n’avoir rien à se reprocher. Lorsque la voix de la belle brune résonna dans ses oreilles pour la première fois depuis quelques journées, son sourire s’accentua plus encore. Une mélodie qu’il trouvait aussi douce que celle des rossignols dans les tours de Serena. Une chanson qu’il espérait entendre au quotidien d’ici quelques temps et non pas seulement lors de la venue des beaux jours. “Vous m’en voyez ravi.” Le Sire des Marches l’invita donc à prendre place à sa table et ne tarda pas à la questionner sur son séjour durant son absence. C’était évidemment une toute autre question qui lui brûlait les lèvres mais il savait pertinemment qu’il ne pouvait pas commencer par celle-ci. Certainement pas sans savoir comment Alysanne avait vécu son temps aux rênes de Serena, dans une nouvelle optique d’un jour en être la dame. Et puis il y avait autre chose également. Si cette éventuelle union représenterait ses secondes noces, cela ne seraient que les premières pour la dame de la Dent d’Or. Et au fil des jours passés ensemble, malgré son esprit vif et mature, à l’opposé de la mère d’Erich, Bryce avait reconnu les émotions d’un cœur romantique découvrant ses premiers émois. Comme lui avait pu les redécouvrir d’ailleurs. Il s’était délecté de voir ses joues rosir au moindre compliment, ses yeux se baisser avec précipitation pour ne pas trahir le fond de ses pensées et manquer aux convenances sociales, voir son esprit s’éloigner un instant, pensif et serein dès qu’il évoquait la possibilité d’un avenir ensemble. Il était l’heureux et fier responsable de tout cela et s’enorgueillissait de pouvoir continuer un petit peu encore, offrir à son invitée ce qu’elle méritait vraiment.

Le vin servi ce soir là était bon, particulièrement agréable en déguster tout en écoutant Alysanne évoquer brièvement la qualité de son séjour malgré son absence à Serena. “J’ai trouvé Erich heureux ce soir. Et très généralement ces dernières semaines. Votre présence a été des plus bénéfiques pour lui. Divertissante et réconfortante. Vous êtes devenue son amie…” Il laissa sa pensée en suspens. Une amitié était déjà un bon début. Mais il en espérait tant encore. “Peut-être devrais-je me fâcher avec vous à présent comme je le fais avec ma soeur chaque fois qu’il lui vient à l’idée de quitter à nouveau Serena…” dit-il avec une certaine ironie, un petit sourire en coin alors qu’il se rémémorait ses derniers au revoir avec sa cadette, lui reprochant son amusement à évoquer la peine d’Erich de la voir partir. Mais il ne voulait pas que cette soirée prenne ce chemin-là. Il voulait au contraire qu’elle soit rempli d’espoirs et de promesses. Ce que Beth lui avait catégoriquement refusé ce jour-là. “Il vous faudra donc remplir, en quelques jours, Serena de suffisamment de rires pour qu’on en entende encore l’écho dans plusieurs lunes…” ajouta-t-il avec douceur. Cela lui avait demandé beaucoup d’effort de ne pas se montrer pessimiste et de présenter la chose de la meilleure des façons. Mais la vérité n’était nulle autre : Lady Alysanne laisserait un grand vide à son départ. Il devrait faire de son mieux pour le combler jusqu’à ce que la vie puisse reprendre plus fort, d’une façon ou d’une autre, sous le toit des Caron.

Alysanne l’interrogea à son tour sur son absence mais ils furent interrompu par l’arrivée de quelques serviteurs qui venaient leur apporter leur dîner. Il y avait un peu de potage épaissi par des céréales, différents légumes rôtis et une belle pièce de viande de bœuf sortie pour l’occasion. On leur déposa un peu de pain, de la bière pour accompagner le repas et le vin. On les servit rapidement et à nouveau le calme revint dans les appartements. “Le froid n’a pas rendu le voyage des plus agréables mais il n’était pas complètement inconfortable. Il était surtout nécessaire. Mais tout est résolu à présent, nous avons trouvé une solution qui contentait tout le monde. Les comptes sont à nouveau bons.” conclut-il avec un sourire poli. Les fermiers avaient eu du mal à fournir leur paiement en entier compte tenu du rude hiver et de la Peste Rouge qui leur avait fait prendre du retard sur leur récolte habituelle. Il avait donc été convenu que Bryce percevrait une part plus important des prochaines et qu’en attendant, leur fils aîné vienne travailler à Serena, sans percevoir de salaire, mais bénéficiant du gîte et du couvert. “Cependant, je dois reconnaître que je ne bouderais pas le confort de mon lit ce soir, bien que le bain ait déjà un peu aidé pour les courbatures.” Il mangeait doucement au fur et à mesure de la discussion, arrosant le tout alternativement de vin ou de bière. “Et hormis les jeux avec mon fils… Comment avez-vous vécu ces quelques jours en maîtresse de maison ?” demanda-t-il finalement en recentrant la discussion sur un point qui lui tenait particulièrement à cœur, maintenant qu’il était rassuré sur l’entente avec son héritier.
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Le temps passait à une vitesse folle si bien qu'elle se demandait s'il s'était passé autant de semaines depuis son départ de la Dent d'Or où si tout ce qu'elle avait vécut ici avait été rêvé, si c'était un bref songe dont elle se réveillerait loin de la douceur de ce séjour. Pourtant, bien qu'elle eut l'impression d'être arrivée la veille, elle savait avoir bien des choses à raconter à Alyx à son retour. La beauté des lieux était, certes, un sujet bien évident mais fort plat en comparaison de ce qu'elle avait trouvé ici que cela soit à travers la bienveillance et la gentillesse des Caron ou des instants plus intimes partagé avec son hôte. Ses craintes vis-à-vis d'un rejet de la part du jeune héritier de Serena n'était plus que le lointain souvenir de la conversation qu'elle avait eut avec Alyx quelques semaines avait son départ. Cependant, ce qu'elle garderait sans doute en mémoire, plus qu'aucune autre chose, ce serait son souvenir à Lui. Si elle avait été heureuse de constater l'intérêt qu'il lui portait toujours malgré la distance de leurs fiefs respectifs, la patience dont il avait fait preuve en la comblant de ses lettres et la prévenance qu'il avait eut en l'escortant depuis Hautjardin, elle ne pouvait qu'apprécier d'être si bien considéré, si haute dans l'estime de celui qui lui valait d'être là. Quelques mots échangés à Lestival avaient changé sa vie mais elle n'aurait sans doute jamais osé imaginer que le gentilhomme qui l'avait raccompagné aux appartement qu'elle partageait avec son frère, en remerciement de ma prévenance témoignée à Lady Bethany, la conduirait à partager cet instant dans cette pièce, ce jour là. Bien qu'elle était heureuse à l'idée de pouvoir partager tout cela avec sa nièce à son retour, elle savait qu'il lui manquerait. Elle avait su apprécier la protection de Leo et les responsabilités qui lui avait offert en son absence; elle avait trouvé en Alyx l'être le plus cher à son coeur mais auprès de Bryce Caron, elle découvrait quelque chose d'autre. Quelque part, elle savait que le rire enfantin et les petites moue du jeune Erich lui manquerait également. Alyx était bien trop âgée maintenant pour la regarder ainsi mais les derniers jours lui avait rappeler les années d'enfance de sa nièce. Alors jeune fille, Alysanne les avait aimé comme une soeur et chérit, avec le temps, presque comme une mère. Le garçon lui rappelait cette époque. Elle avait peut être plus de maturité que l'adolescente courant après l'héritière de la Dent d'Or, songea-t-elle alors.    « Je suis heureuse de l'apprendre. Vous avez un très gentil garçon, Lord Bryce. » dit-elle avec un sourire, acquiesçant à sa remarque. Il n'y avait pas que Serena qui vivra dans l'écho de ces rires bientôt disparus. A son retour chez elle, Leo serait parti, répondant à l'appel de Lord Tywin pour rejoindre Winterfell. A son retour, il lui faudrait penser à Alyx avant tout, tout en priant pour que son frère revienne en vie. Elle se souvenait des paroles de Leo, avant de partir pour Corneilla : elle ne doutait aucune de l'affection de la confiance qu'il avait en son héritière, mais elle se rappelait ses craintes qu'elle ne soit pas prête. Alysanne espérait qu'ils n'auraient pas à avoir la réponse à cette question. Pas maintenant. « Je vous promets de faire de mon mieux pour que ces derniers jours vous permettent de vous souvenir de moi lorsqu'il me faudra reprendre la route. » ajouta la brune, pensant autant à l'enfant qui se retrouverait à nouveau seul avec son père qu'à ce dernier. Les moments partagés lui avaient été si précieux qu'elle craignait d'avoir vécut trop d'émotion pour une seule vie, que chérir ces instants soient la seule chose qui lui soit permit. A une époque où nombreux étaient ceux à vivre des drames, elle avait le sentiment de recevoir tant que l'idée de tout perdre lui serrait parfois le coeur, lorsqu'elle se trouvait seule, la nuit, dans son lit.

Elle l'écouta lui raconter les quelques jours qu'il avait passé loin d'eux, aux prises avec ses obligations de seigneur. Le discours n'était pas bien différence de celui que Leo pouvait avoir parfois, mais il sonnait si différemment entre les lèvres de l'orageois : elle comprenait parfaitement de quoi il lui parlait, des raisons de son absence soudaine mais forcée. Et il y avait quelque chose d'agréable à l'entendre raconter sa satisfaction de savoir l'affaire arrangée, son bonheur de retrouver sa demeure. Sa manière de parler lui ferait presque oublier son départ prochain, et à bien y réfléchir l'idée ne lui déplaisait pas. Bien qu'elle ne fut que peu au courant des difficultés que pouvaient rencontrer les gens qui dépendaient des Caron tout comme ceux des régions voisines, elle admirait la manière dont il se sentait concerné par son devoir, par des obligations qui le forçaient à quitter son logis pour affronter le froid et l'inconfort. C'était quelque chose qui lui tenait à coeur, Leo ne rechignant non plus à quitter son château pour parcourir ses terres. Alysanne était sensible au sens du devoir. C'était une valeur que son frère lui avait enseigné dès qu'il avait accéder au titre seigneurial et avec du recul, elle comprenait un peu plus pourquoi. « Je suis heureuse d'entendre que vous avez pu trouver une solution qui offre une fin heureuse à tous aussi vite. » dit-elle tout en portant son verre près de ses lèvres. « Peut être pourrais-je avoir la joie de vous voir partager ces jeux et ces rires que vous me demandez, mon seigneur ? J'aurais ainsi quelques souvenirs à chérir sur la route du retour. » ajouta-t-elle avant de se réfugier dans son verre, cherchant le courage d'assumer ces quelques mots dans l'alcool. Lorsqu'elle en eut pris une gorgée, reposant le verre sur la table, elle n'eut qu'un sourire léger à offrir. Léger comme la proposition qui venait d'être faite: simple et sans prétention.

Son sourire laissa place à une moue d'intense réflexion tandis qu'elle se remémorait les quelques jours d'absence en quête de quelque chose de mémorable à raconter. Mais la vérité, c'était bien qu'elle voulait profiter de ce moment, seul avec l'héritier des lieux, pour apprendre à le connaitre loin du regard de son père. Elle avait passé bien du temps avec l'enfant, et le reste à se promener dans le château, à en faire quelques croquis pour immortaliser l'étrange architecture, à lire un ouvrage trouvé sur une étagère ou encore à écrire, principalement à Leonella.  « Maitresse est un titre bien flatteur ... » lui répondit-elle avec un sourire en coin.  « Cependant, si je devais vous répondre, je pense que ma première impression a été de me rendre compte à quel point tout m'a semblé si différent de La Dent d'Or. » expliqua-t-elle en posant son regard sur une fenêtre qui ne reflétait que l'intérieur de la pièce. Dehors, la nuit noire ne laissait rien transparaitre des jardins du château tel un trésor se dérobant à la vue des habitant. Serena et La Dent d'Or étaient deux fiefs bien différents à bien des égards. Si Alysanne retrouvait sans peine quelques similitudes dans leurs fonctionnements, les deux château évoluaient dans deux environnements qui n'avaient rien à voir. La demeure des Lefford tenait plus de la forteresse que du château, gardant le passage entre l'Ouest et le Conflans. Serena, elle, portait dans ses murs les multiples conflits qui avaient secoué la région, témoignant de l'influence que trois royaumes avaient pu avoir, en mettant la main sur ces terres.  « J'ai toujours aimé la vue des montagnes embrumées au petit matin et de cet horizon presque chaotique qui s'offre aux regards de ceux qui le voit. Mais ... » Elle aurait aimé pouvoir partager ce souvenir, cette vue avec lui. Lui montrer ce qui l'attachait tant à sa terre natale mais ce à quoi elle pourrait renoncer s'il le lui demandait.  « Je dois admettre que Serena à quelque chose de tout à fait inoubliable. Je sais n'avoir guère beaucoup d'élément de comparaison : ma nièce a toujours été la représentante de notre nom lorsque mon frère ne pouvait se déplacer lui même, mais je doute d'avoir été aussi bien reçue un jour. » dit-elle en glissant son regard vers lui à nouveau. Elle avait été décontenancée, au début, de cette météo capricieuse autant que de ce relief qui étaient si différent de ce à quoi elle avait été habituée. Mais leur courte escapade, durant laquelle il avait pu lui montrer d'autre lieu que le château qui abritait sa maison, avait été des plus agréables. Elle avait autant apprécié la relation qu'il entretenait avec ses gens que la douceur de la chevauchée qui, malgré l'hiver bien présent et la neige qui rendait l'avancée compliqué, offrait plus et plus vite au regard que des heures à contourner une seule montagne. L'ambiance même de la demeure était différente: moins martiale, moins froide sans pour autant user de la superficialité et du clinquant qu'elle avait pu observer à Hautjardin ou même -mais elle le nierait jusqu'à la mort- à Castral Roc.  « Je regrette de devoir mettre fin à ce délicieux séjour. » finit-elle par dire. Elle aurait pu lui raconter combien la maisonnée avait été des plus agréables, ne la traitant guère comme une invitée délaissée; ou répéter cet attachement naissant au petit garçon qui avait meublé une grande partie de ses journée. Elle aurait pu dire combien elle s'était languie de son retour tout en cherchant  à ce que tout soit parfait pour son retour; combien elle aimait apprendre à le connaitre, lui autant que cette terre à laquelle il était irrémédiablement lié. Elle craignait encore, sur ce dernier point, de commettre un impair, ignorant ce qu'elle pouvait, ou non lui demander, sur quel terrain elle pouvait se permettre, ou non, d'aller. Elle avait compris que les dernières années n'avaient été tendre avec les Caron, mais les trois rossignols qu'elle avait pu connaitre depuis qu'elle avait quitté la Dent d'Or, allaient laissé un grand vide dans son coeur. Bethany et sa douceur, cette femme sans qui rien de tout ceci ne serait arrivé, cette femme qui comptait tant pour les les deux hommes de Serena. Erich et son regard innocent, son sourire enjoué et les histoires qu'il aimait raconter -bien qu'elle du admettre ne parfois pas en comprendre la chute. Et lui. Bryce. Il y avait tant à dire sur lui, tant de choses qu'elle avait noté entre les intonations de sa voix, les plis qui entouraient son regard ou encore la fermeté de sa main lorsqu'il l'aidait à descendre de cheval. Tant à dire et si peu de mot pour l'exprimer. Et puis, il y avait l'ombre. Ce qu'elle n'avait jamais osé aborder de peur de ce qui pourrait se cacher derrière, de peur de s'aventurer vers des eaux troubles. Mais une ombre qui jetait un voile de mystère sur une partie pourtant importante de la vie de son hôte, mais une ombre sur laquelle elle n'était pas certaine de vouloir faire lumière à cet instant.  « Mais, même si je pense que mon frère, en des lunes moins agitées, n'aurait émis d'objection à me voir rester quelques jours de plus, je ne peux abuser de votre hospitalité, Lord Bryce. » finit-elle par lui dire. Ils avaient tous deux un devoir envers leurs familles respectives mais elle priait déjà pour que le printemps revienne, que Leo revienne, et que, si les dieux le voulaient, ils puissent à nouveau se revoir.  « Il me semble cependant que vous m'aviez demandé, avant notre arrivée ici, de me montrer d'une honnêteté totale quand à mon séjour parmi vous. Aussi ... Permettez que je vous exprime le regret que j'ai de vous quitter. » ajouta-t-elle en plongeant son regard azur dans celui de l'orageois.  « Il n'y a eut ni gène, ni piège, ni quoi que ce soit pour me faire douter des certitudes que j'avais en arrivant en votre demeure. » Tandis que lui revenait en mémoire l'émouvante déclaration qu'il lui avait fait dans la neige, quelques semaines auparavant, Alysanne retrouvait cette confiance qui lui valait sa réputation chez elle. Elle reprenait les mots qui avaient mis en paroles les craintes de son prétendant pour assurer qu'en lieu et place de la jeune femme rougissante sous les attentions masculines de l'être aimé, elle avait toute sa tête.  « Et passer ces quelques jours en votre compagnie, et en celle de votre fils, n'ont fait qu'accentuer le désir qui est le mien d'en savoir encore davantage ... Et d'envisager revenir sans ... » Elle hésita. Sans avoir de date de retour définie ? Sans n'avoir que le statut d'amie ? Sans craindre d'être rejetée par le jeune héritier de la maison ?  « ... Sans que vous n'ayez à vous demandez s'il vous faut vous fâcher avec moi. » finit-elle par dire, avec un sourire, en écho à la semi taquinerie qu'il avait eut un peu plus tôt en évoquant son départ. Sa phrase ne laissait aucun doute sur ce qu'elle ressentait, mais elle espérait avoir dissipé, s'il y en avait, les doutes de son hôte. Restait à savoir si, tout comme il l'avait été pendant plusieurs lunes, l'homme conservait cet attachement à son égard. Sa prévenance et l'intérêt qu'il portait à avoir son avis sur la question la laissait espérer qu'il partageait son avis mais il aurait été présomptueux de crier victoire trop vite.  « Si tel est votre désir bien sur. » ajouta-t-elle. La conversation prenait un tour bien plus personnel alors qu'après avoir passer l'évidente politesse, l'imminence de son départ les rappelait à l'origine de sa venue. Elle s'apprêtait à congédier Harwyn d'un instant à l'autre, préférant que la suite de cette discussion se fasse sans les regards et les oreilles de tierces personnes: à coeur ouvert rien qu'entre eux. Cependant, elle ne voulait pas forcer son hôte à s'engager dans une discussion qu'il pouvait ne vouloir avoir alors même qu'il revenait d'un séjour à plusieurs heures de cheval du château.

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« Serena | 302, lune 9, semaine 4 »

Une vive émotion habita le Sire des Marches lorsque Alysanne se mit à parler d’Erich avec une immense bienveillance. Ses compliments le touchait pleinement et sa promesse réchauffait son coeur. Le dévouement de son invitée ne faisait qu’augmenter l’admiration qu’il cultivait à son égard. Il lui arrivait parfois, l’espace de quelques secondes, de se dire que cette Dame Lefford était bien trop parfaite pour exister que les Sept ou peut lui importait quels Dieux, lui préparaient une nouvelle farce à l’arrière-goût amer. Mais ses sourires, ses beaux yeux, sa douceur, son intelligence, tout ce qui faisait qu’il se trouvait sous son charme avait vite fait de lui faire oublier ses doutes et de croire en leur avenir, ensemble. “Je vous remercie du fond du cœur Lady Alysanne.” dit-il en lui offrant un nouveau sourire trahissant son affection pour elle et son plaisir d’être en sa compagnie pour ce dîner. “Je prendrais tout ce que vous avez à m’offrir comme doux souvenirs, pour ces quelques jours encore, mais je vous assure que les moments que nous avons vécu jusque là, et votre présence, ne sont pas prêts de quitter mon esprit.” ajouta-t-il avec une certaine audace. “Malheureusement, les esprits enfantins sont bien moins aisés à occuper sur le long terme et demandent sans cesse à être occupés, distraits.” expliqua-t-il finalement avec douceur. Non, il n’aurait aucune difficulté à penser à elle et il était infiniment reconnaissant qu’elle ait pensé à lui dans sa réponse, mais son inquiétude était bien pour son héritier seulement cette fois-ci. Bien qu’elle viendrait à lui manquer dès qu’elle aurait passé les portes de Serena.

Le repas put finalement débuter et Alysanne l’interrogea sur son voyage sur ses terres durant ces derniers jours. Bryce n’avait aucune envie d’ennuyer son invitée avec les détails, mais il avait à coeur, si union il devait y avoir, que la future Dame de Serena se sente toujours concernée par la vie de leurs terres, et qu’elle soit au courant de ce qu’il s’y passait. C’était pour cela qu’il l’avait emmenée avec lui, plus tôt durant son séjour, découvrir les limites de son fief, qu’il avait répondu à toutes ses questions sur la gestion du fief. Mais il devait reconnaître que ce soir-là, le détail de la sentence et du paiement était le cadet de ses soucis. La chose était réglée et un sujet tout aussi urgent lui tenait à cœur, celui de l’avenir de son fief, de la possibilité qu’elle puisse rester à ses côtés, qu’elle devienne une mère de substitution pour Erich et celle de ses futurs enfants. Et il lui semblait que la soirée prenait une tournure idéale, parce que pour une fois, la Lefford ne s’intéressa pas aux détails de l’affaire mais plutôt du temps qu’il leur restait à passer ensemble, espérant qu’elle ne serait pas seule avec Erich, mais bien qu’ils seraient tous les trois ensemble. Les lèvres de Bryce s’étirèrent en un sourire amusé en voyant Alysanne précipiter son nez dans sa coupe, n’osant pas observer la réaction de son hôte après son invitation. Alors il attendit qu’elle relève son visage timidement pour lui répondre. “Je me suis arrangé pour avoir plus de temps libre ces prochains jours, à moins qu’il y ait une nouvelle urgence, j’aurais presque tout mon temps à vous consacrer…” Il ne baissa pas les yeux, au contraire, il accentua son sourire et ne lâcha pas le Soleil d’Or  du regard, bien trop heureux de constater chacune de ses réactions qui le confortaient dans ses sentiments et son attitude charmeuse.

Il était donc en confiance pour la suite, mais avant de formaliser sa proposition, il avait besoin de l’entendre s’exprimer clairement sur le sujet, qu’aucun doute subsiste. Sa demande ne pouvait pas reposer sur sa propre interprétation des réactions de sa belle dame, non, il avait besoin de choses plus concrètes pour passer à l’étape d’après, et cela demandait de savoir comment elle avait vécu ce temps sans lui, comme Dame des Lieux, avec tout ce qu’il en retournait, pas simplement son lien avec Erich. Entre quelques morceaux de viandes, il s’installa confortablement dans son fauteuil, sa coupe de bière à la main, pour écouter les réflexions qu’Alysanne acceptait de partager avec lui. Chaque mot positif qu’elle avait pour lui, les lieux ou le séjour l’emplissait de joie, et voilà bien des années qu’il n’avait pas autant souri en continu. Puis d’elle-même, elle évoqua la promesse qu’elle lui avait faite à sa demande, la déclaration de ses intentions et de ses conditions avant qu’ils n’arrivent au château des Marches. Il retrouva progressivement son sérieux, tandis que le battement de son cœur s’accélérait peu à peu, tenu en haleine par les déclarations d’Alysanne, espérant qu’il n’en ressortirait que du positif. Et à chaque nouvelle phrase, à chacune de ses allusions, il soupirait très légèrement de soulagement. Elle l’avait battu à sa propre course. Si elle s’en était trouvé un peu plus audacieuse, il aurait cru qu’elle était à deux doigts de lui faire sa propre demande. Hors le Sire des Marches refusait obstinément qu’elle ne puisse lui subtiliser cet honneur et ce plaisir. Il retrouva son sourire, lorsque après une hésitation, elle fit le choix de plaisanter en rappelant ce qu’il lui avait dit au tout début de ce même dîner. Ce fut à son tour de baisser les yeux un instant, le temps pour lui de retrouver ses esprits, de profiter du bonheur qui se dessinait nettement devant lui à présent. “Ma question n’était pas innocente et vous n’êtes pas dupe.” dit-il doucement, avant de s’essuyer la bouche avec précaution. Il reposa le bout de tissu à côté de son assiette puis se leva finalement de son fauteuil pour s’approcher de son invitée. “Je suis heureux de savoir que ce qu’il s’est passé dans mon coeur ces dernières semaines ait été partagé par le vôtre. Et ravi de constater que mon imagination ne me joue pas des tours…” Il s’arrêta devant elle et surprit alors son regard pour Harwyn. “Je crois que vous pouvez nous laisser à présent ser Harwyn.” dit-il d’une voix détachée et claire. De son côté, il n’avait aucune gêne à professer son amour et faire sa demande face à lui, au moins tout serait rapporté très nettement au seigneur son frère, mais il comprenait aussi la gêne d’Alysanne, son envie de partager cela en privé. Le chevalier chercha l’approbation de sa maîtresse avant de les saluer et de s’éclipser. Alors Bryce tomba sur un genou pour se mettre à la hauteur de la Lefford, attrapant sa main dans les siennes. “Lady Alysanne. Vous m’avez rendu plus heureux que je n’aurais jamais pensé pouvoir l’être… Vous avez réveillé en moi quelque chose que je pensais enterré depuis longtemps. Deux choses peut-être. L’espoir étant la plus importante, mais également le désir de vous plaire et de vous combler. Vos paroles d’avant me confortent dans cet espoir et c’est confiant à présent que je vous questionne à nouveau : accepteriez-vous de devenir la nouvelle Dame de Serena ? De m’épouser et d’aimer Erich comme votre propre fils ? Accepteriez-vous cet avenir là, à mes côtés, tel que je vous le propose ?” Afin qu’il n’en soit plus jamais fâché et qu’elle sienne pour le restant de ses jours, il ne désirait rien de plus.
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@Bryce Caron & Alysanne Lefford

Nothing prepared me for what the privilege of being yours would do. If I had only felt the warmth within your touch, if I had only seen how you smile when you blush. Your love is my turning page.



Tout semblait parfait à cet instant. Des regards échangés jusqu'au sujet de leur conversation, tout se passait si bien qu'elle redoutait que cette perfection ne se brise d'un seul souffle de travers. Par moment, cette peur lui faisait perdre assurance, l'intimant à la prudence et à la modération par crainte de trop en dire et de perdre tout intérêt, tout mystère, pire de passer pour une bavarde envahissante. Une telle appréhension ne lui était plus arrivée depuis que Leo l'avait laissé prendre ses marques, posant son regard exigeant et sévère tandis qu'il l'observait donner ordres et consigne comme il voulait qu'elle le fasse en son absence, comme une répétition général avant le grand saut. Pourtant, Lord Bryce n'était pas la maisonnée Lefford dont elle devait se faire respecter, ni les métayers de son frère envers qui elle cherchait à s'imposer. Il lui avait, d'entrée de jeu, témoigné bien plus d'écoute et d'importance que ne l'avait fait certains des gens de son frère dans sa jeunesse. Alors, à cette pensée et à celle qu'elle n'avait eut de doute ni de peur lors de leurs précédents moment, elle reprenait du poil de la bête. Ce n'était pas une demoiselle intimidée qui s'était attirée faveur et attention du seigneur de Serena, c'était Alysanne Lefford, celle là même qui avait témoigner de bienveillance envers Lady Selmy et qui ne s'était pas laissée hésiter d'entrer dans les appartements d'un parfait inconnu. Ce soir là, c'était cette Alysanne qu'elle voulait, cette Alysanne qui devait laisser un souvenir impérissable à Serena tout entier. Avec Erich, les choses étaient plus simples. Elle ignorait si c'était une conséquence de leur déjeuner, au lendemain de son arrivée, ou simplement l'attention qu'elle lui portait, ce qui venait de lui être confié la confortait dans son impression première. « Vos mots sonnent comme un défi. » dit-elle en souriant. La brune imaginait avec peine ce que devait être le quotidien de ces deux hommes lorsqu'ils se retrouvaient seuls entre les murs de leurs château. A son arrivée, Lady Bethany et Lord Ilyn étaient présents et, une fois partis, elle avait fait de son mieux pour s'attirer les faveurs de ce petit garçon sur qui reposait une partie des décisions qui seraient prises prochainement. Se remémorant son rire lors d'une de leur séances de cache-cache, Alysanne sentit son coeur se serrer tant pour l'enfant que pour la solitude que devait également ressentir son père, en tant qu'homme et seigneur. Elle se garda cependant d'en faire commentaire, respectant l'intimité et la pudeur de cette famille mais songeant que cela devait être un sentiment que Leo avait peut être connu. Cette pensée sonna étrange et si elle avait été seule, sans doute aurait-elle froncé le nez : si elle savait que son frère avait sa propre vie et tout ce que cela impliquait, il demeurait son frère et elle refusait de le voir comme un homme. Ou du moins, pas comme elle voyait Lord Bryce. « Je compte profiter de chaque instant qu'il me reste en vos compagnies à tel point que je ne doute pas qu'il vous exprime son ravissement de me voir partir. » plaisanta-t-elle cependant tout en picorant dans son assiette. La plaisanterie n'en était qu'à moitié une et elle lui offrit un nouveau sourire lorsqu'à ses mots audacieux, il répondit par la positive, assurant de s'être dégagé du temps pour le partager avec eux. « Il me tarde d'y être. » répondit-elle, sa voix trouvant une certaine résonnance dans la coupe qui se trouvait toujours à grande proximité de ses lèvres. Elle la baissa toutefois, laissant son regard se noyer dans celui de cet homme qui lui inspirait tant de chose. « Et alors, peut être oserais-je espérer d'autre diners comme celui ci. » dit-elle sans réellement poser de question, ramenant ses yeux bleus vers la coupe qu'elle posa sur la table. Il était évident qu'il lui faudrait la laisser pour s'attarder sur les affaires de son domaine, mais elle espérait que ce temps qu'il s'offrait leur permettrait de se trouver à nouveau en tête à tête avant qu'elle ne reparte. Tout comme elle ne doutait pas que sa présence ici eut un objectif, elle savait qu'il était des choses qu'ils ne pouvaient se dire lorsque les oreilles innocente de l'héritier se trouvait non loin.

Elle ne tarda cependant pas à avoir sa réponse. Comme si son audace soudaine et sa franchise avaient poussés une porte jusque là entrebâillée, l'orageois ne fit guère plus de mystère de ses questions d'apparence banale. Elle se revoyait sur cette petite bute, le bas de ses jupes humidifiés par la neige, les joues rosies par sa déclaration. Ils n'en avait reparlé depuis, bien que tout ce qu'ils eurent fait depuis ce jour fut en ce sens, du premier repas avec Erich jusqu'à ses quelques jours entre la Lefford et l'héritier en passant par leurs escapades à deux. Le dénouement était proche et, tandis qu'elle en prenait conscience, son coeur se remit à battre à toute allure. Elle tachait de garder le visage le plus avenant mais sobre possible, menaçant ses joues d'une terrible punition si elles la trahissaient comme elles avaient prit l'habitude de le faire en sa présence. Elle cligna soudainement des yeux en entendant le prénom de son garde personnel, tellement prise dans le contrôle qu'elle tentait de garder sur elle même qu'elle en avait presque oublier de respirer. Elle tourna la tête vers Harwyn et hocha une fois pour approuver la remarque de Lord Bryce avant que l'ouestien ne chercher son assentiment. Qu'il sorte et rapidement. Ce que le brun allait lui dire, Alysanne voulait l'entendre seule, loin des oreilles quasi invisible mais trop souvent indiscrète de ceux qui l'accompagnait. Elle refoula l'excitation soudaine de se retrouver seule avec cet homme qu'elle désirait tant loin de tout chaperon : telle une enfant sur le point d'ouvrir un présent, cette soudaine et totale intimité ne fit qu'ajouter de la solennité -et une pointe de romantisme- à leur échange. Elle crut qu'elle allait défaillir lorsqu'elle vit un genoux à terre devant elle. Quelle femme avait la chance de se voir offrir pareille vision ? C'était un geste lourd de sens qu'il lui offrait à elle, et si son coeur n'était pas déjà prisonnier des yeux de cet homme, sans doute l'aurait-il été à ce moment. Il ne lui semblait jamais avoir entendu déclaration plus belle et demande plus agréable à son oreille : ses mots faisaient écho à ses propres émotions, lui rappelant la myriade de sentiments qu'il lui avait fait découvrir depuis que leurs regards s'étaient croisés pour la première fois à Lestival. Elle était loin d'être malheureuse dans son quotidien de demoiselle Lefford mais il lui avait ouvert les yeux sur tout un monde dont elle était étrangère jusqu'alors. « Rien ... Rien ne me rendrait plus heureuse, mon seigneur. » lui répondit-elle avec un sourire qui ne faisait que s'agrandir tandis que, la gorge un peu noué par l'émotion, elle s'était entendue bégayer. Sa main libre vint se poser sur celles de Bryce refermées celle qu'il lui avait prise avant sa demande. La suite se passa alors tellement vite qu'Alysanne fut elle même surprise de se retrouver à embrasser leurs paires de mains jointes. Elle n'avait que trop peu d'expérience pour savoir ce qu'il incombait de faire dans ce genre de situation : elle n'avait guère l'âge de se jeter à son cou en riant, bien que l'envie l'eut effleurée. « Ce soir-là, à Lestival ... Vous avez changé ma vie, Lord Bryce. Depuis notre arrivée, je ne peux que constater combien votre présence, vos mots, me donnent du courage et écartent les doutes qui ont pu m'assaillir. Je sais, qu'en définitive, il ne m'appartient guère de choisir mon destin mais je ne doute pas que ce bonheur que vous m'apportez suffise à convaincre mon frère d'accepter de vous donner ma main quand moi, je vous ai déjà offert mon coeur. » confessa-t-elle. A cet instant, elle se moquait bien de paraitre niaise ou ridicule à se livrer de la sorte : il n'y avait qu'eux et la magie du moment qu'ils partageaient. Elle se leva de son fauteuil, l'entrainant avec elle pour retrouver leur écart de taille habituel, inclinant la tête dans cet angle si familier, à présent, qu'il lui fallait pour garder son regard dans le sien. Elle avait l'impression qu'une nuée de d'insecte couraient dans ses doigts tandis qu'inconsciemment, son pouce caressait la phalange du brun.  « Je n'ai de plus grand désir que d'être vôtre. Et je vous promets d'être toujours à vos côtés et de chérir votre fils comme si c'était le mien. » Sans distinction avec ceux que je vous donnerai ajouta-t-elle pour elle même. Malgré l'urgence qu'elle avait cru comprendre au le remariage de l'orageois, dont la survie de son nom dépendait, elle ne percevait aucune pression, ni exigence, de sa part. Il la choisissait en toute liberté et non pour une question politique, commerciale ou familiale bien que cela n'empêche pas l'ouestienne d'avoir conscience des enjeux qu'une telle union imposait. Et elle acceptait, en toute liberté,  non pour répondre à une convenance mais bien portée par l'attachement qu'elle éprouvait envers cet homme. Homme dont elle prit soudainement conscience de s'être lentement rapprochée, emportée par la déclaration qu'elle lui offrait. Sentant la pression douce de leurs mains contre son abdomen, ses yeux glissèrent du regard clair de Bryce à ses lèvres qui lui semblèrent alors particulièrement proches. Si elle s'était retenue, un peu plus tôt, d'agir impulsivement, elle ne put refuser à ses mots de sceller leur engagement envers lui. Cela se passa si rapidement qu'elle n'eut le temps de débattre intérieurement qui du désir encore sage, ou des éventuels dommages que son égo et sa réputation connaitraient s'il la rejetait, avaient le plus raison. Ses paupières se fermèrent presque instinctivement tandis qu'elle déposait sur ses lèvres, un baiser aussi timide que léger.   

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« Serena | 302, lune 9, semaine 4 »

Bryce rendit un sourire amusé à son invitée lorsque celle-ci compara sa dernière réflexion à un défi. Il y avait un peu de ça. Élever un garçon à l’énergie débordante, ne perdant pas de vue qu’il hériterait un jour d’un grand fief, avait tout d’un défi quotidien qui venait parfois se jouer des nerfs du Sire des Marches. Il était on ne peut plus porté sur la famille, mais il n’était pas assez patient, il était trop brusque dans ces réactions, trop vif dans ses émotions et ça n’était pas quelque chose qui faisait bon ménage avec un enfant d’un aussi jeune âge sans figure et affection maternelles pour compenser tout cela. À l’annulation de son mariage, le Septuaire avait tenu à lui attribuer une Septa, pour tenter de conserver un semblant d’équilibre, mais ça n’était pas la même chose. Orya ne s’était jamais montrée aussi douce qu’Alysanne avait pu l’être. Sans compter qu’elle n’avait de cesse de parler des Sept et de foi à son fils, un sujet dont Bryce se serait bien passé. “J’imagine qu’ils le sont oui, finalement…” concéda-t-il doucement avec un léger rire. Ses lèvres s’étirent finalement en un sourire reconnaissant lorsqu’elle évoqua la possibilité de passer tant de temps avec son héritier que c’est lui qui réclamerait finalement son départ. L’intention était tout à fait louable, néanmoins, telles qu’il avait pu voir les choses ces dernières semaines, il ne parvenait pas à imaginer que celui puisse être possible. Ni lui, ni Erich n’aurait trop d’elle. Sinon, jamais n’aurait-il prévu de lui demander, ce qu’il comptait lui demander en fin de repas. “Lui comme moi vous en serons forts grés.” dit-il doucement.

Comme il venait de lui confier qu’il avait arrangé ses obligations pour se dégager du temps durant les derniers jours qui précédaient son départ, afin de profiter au maximum de sa présence avant la séparation qu’il espérait la plus brève possible, Alysanne lui confia alors son espoir pour plus de dîner comme celui qu’ils étaient en train de partager. “Les plats ne m’ont jamais paru aussi bons que depuis que je les partage en votre compagnie, alors je compte bien prolonger ceux-ci jusqu’au dernier moment… Et espérer que nous ayons maintes occasions de rompre le pain ensemble à l’avenir…” Comme une famille… Il releva légèrement ses yeux perçants sur le chevalier chargé de la protection de la Lefford. Et lorsqu’ils seraient une famille, si elle acceptait sa demande, il n’y aurait plus cette supervision inutile, les repas n’en seraient que plus savoureux.

C’est pourquoi, alors que le repas touchait à sa fin, il l’interrogea un peu plus spécifiquement sur son expérience générale sur son domaine, et non plus uniquement sur son lien et son affection pour Erich. Il n’était pas un frère ou un cousin de seigneur. Devenir dame de Serena ne signifiait pas uniquement qu’il leur faudrait fonder une famille et s’occuper des enfants. Avec une place aussi stratégique que celle qu’occupait la demeure des Caron, cela demandait d’autres choses. Des sujets auxquels elle avait été confrontée à La Dent d’Or, il le savait, avec le veuvage de Leo Lefford et l’âge trop peu élevé de son héritière jusqu’à il y a quelques années de cela. Mais il avait compris de leurs échanges que sa demeure familiale et Serena étaient loin d’être similaires en tout point. Heureusement ses mots furent rassurant, encourageant même. Alors le Sire des Marches n’y tint plus et posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis le début. Il n’avait pas changé d’avis sur elle, son affection n’avait pas faibli d’un souffle et ainsi, si son séjour à Serena l’avait charmé, alors ils n’avaient plus aucune raison de se priver d’une vie ensemble en ces lieux. Il pouvait lui demander officiellement de lui réserver son affection, en attendant de pouvoir demander officiellement sa main au Lord de la Dent d’Or.

Tandis qu’Alysanne acceptait sa proposition, Bryce dut lutter pour ne pas bondir sur ses jambes, saisir son visage et partager un baiser passionné avec elle. Malgré son tempérament fougueux et son désir évident pour l’ouestienne, il était tout autant attaché à faire honneur à sa réputation et à ne jamais franchir des lignes qui seraient jugées trop familières par la société. Il se contenta donc de lui offrir le plus grand sourire dont il était capable, fou de joie et ému par le moment. Il se sentait soudainement léger et bien plus heureux qu’il ne l’aurait jamais cru possible. Il y avait une seule chose qu’il n’avait pas exigé d’elle, qu’il n’avait pas évoqué, parce qu’il s’était fié à ses mots et à son attitude et finalement, elle le lui offrit d'elle-même sans qu’il n’ait à le demander. “Je vous promets d’en prendre le plus grand des soins, car je n’ai rarement possédé quelque chose d’aussi précieux.” Son coeur à lui, était déjà esclave de ses moindres sourires et regards, vibrant à la résonance de sa voix, il n’y avait rien de plus évident pour quiconque les voyait ensemble.

Comme le Soleil de la Dent d’Or quittait son assise, Bryce se releva doucement, surplombant à nouveau son invitée dans une position qui commençait à devenir habituelle pour eux. Comme leurs mains étaient toujours unies l’une à l’autre, ils partageaient une proximité qu’ils n’avaient pas connue depuis le début du séjour presque. Il dut se retenir à nouveau de l’embrasser avec fougue alors qu’elle lui confiait son désir d’être sienne. Il touchait son rêve des doigts. Elle était là, elle lui avait dit oui, toutes les barrières étaient levées ou presque. Ils n’étaient pas encore mari et femme, et même si Alysanne se montrait confiante, Leo n’avait pas encore donné sa bénédiction. Aussi devait-il contrôler ce cœur qui n’avait de cesse d’accélérer dans sa poitrine et son souffle qui se faisait de plus en plus lourd alors qu’il sombrait dans l’envoûtement de son regard. Sa peau le brûlait sous les caresses de son invitée et sa seule envie était de lui rendre la pareil en parcourant sa nuque, son dos et le bas de ses reins. N’y tenant plus, et voulant célébrer leur promesse intime, Bryce s’apprêtait à se pencher vers elle pour lui demander l’autorisation d’un baiser. Mais il fut surpris de constater que l’ouestienne était plus téméraire que lui sur ce sujet tandis qu’elle se hissait sur la pointe des pieds, les paupières closes, pour l’embrasser. Il y répondit avec tout l’empressement qu’il avait contenu jusque-là, libérant une de ses mains pour la glisser dans son dos et la tirer tout contre lui, pour rendre ces quelques secondes plus intenses, plus mémorables encore. S’il voulait prolonger le moment, il savait qu’en se faisant, il ne serait que plus difficile d’arrêter ensuite et de s’empêcher d’aller plus loin. Alors après quelques secondes, à bout de souffle, il rompit l’enchantement en s’écartant d’elle, rouvrant doucement les yeux pour admirer le rouge qui avait empourpré ses joues. “Si vous saviez à quel point vous faites de moi un homme heureux…” dit-il doucement, avec sa respiration toujours haletante. “Et je vous promets de faire tout ce qui sera en mon pouvoir pour faire de vous une femme heureuse.” Il leva la main qui tenait toujours les doigts fins et élégants d’Alysanne pour les porter à ses lèvres en un baiser distingué. Il y aurait bientôt une bonne nouvelle à annoncer à Séréna et il avait hâte.
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