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Mariages pluvieux, mariages heureux | ft. Vanbois & Royce

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Mariages pluvieux, mariages heureux

An 303, lune 6, semaine 4



Vanbois & Royce


Par un point final. C’était ainsi que s’était clôturée l’existence de Melantha Ryger et c’était ainsi que se clôturait la lettre d’Anya Vanbois en son honneur. L’encre noire luisait encore de ses reflets bleus sur le parchemin. La veuve appliqua méticuleusement son buvard propre ; il se gonfla comme les poumons de l’Étranger de la vie de la conflannaise.
Penchée sur son bureau, elle prit ensuite le soin de relire ses mots, bien qu’elle douta sincèrement que la moindre faute s’y soit glissée. Enfin, elle n’était jamais trop prudente et la fatigue accumulée depuis la guerre du Nord aurait pu la laisser commettre quelques secondes d’inattention. « Vraiment, s’il y a quelqu’un qui doit mourir lors de ces mariages, cela sera moi, » songea-t-elle en tenant sa missive près de la flamme pour l’éclairer. Elle ne le pensait pas vraiment. Après tout, elle était encore vive et son esprit, acéré. Mais il lui semblait que trépasser lors des unions était en vogue récemment. « Cette vieille pie… Elle n’aurait pu espérer meilleur moment pour quitter ce monde. Le mariage d’Harry… Quel culot ! » Dans son esprit, des lambeaux d’affection se répandaient comme de la fumée d’encens. En dépit de leurs différences et de leur rivalité, la Dame de Fer avait apprécié le Vieux Saule. Elles s’étaient ressemblées, plus qu’aucune des deux n’aurait voulu l’admettre.

La cire fondue fut appliquée et scellée du sceau des Vanbois.

« Vous pouvez l’envoyer, » déclara-t-elle en tendant la lettre au valet qui attendait patiemment dans un coin de la pièce.

Il s’en saisit comme on aurait cueilli une fleur et révérença, soucieux des convenances. Anya se félicita de son attitude qui n’avait rien à voir avec la petite gourde qui avait traîné dans ses pattes aux Portes de la Lune. Ici, les domestiques connaissaient leur place et obéissaient toujours dans le plus grand respect.

« Où en sont les garçons ? » demanda-t-elle en se redressant sans souplesse.

« Ils se préparent, » l’informa-t-il.

« C’est bien, » acquiesça-t-elle, rigide.

Dehors, la pluie battait doucement les carreaux. Le soleil trouble n’était qu’un bout d’ongle par-delà les montagnes et se reflétait à peine à la surface du lac. Des filets de brumes s’accrochaient à sa surface sombre et on distinguait à peine les rares pêcheurs déjà au labeur.
Pourtant, la pluie était de bonne augure. L’hiver touchait à sa fin.

« Menez moi à eux, » ordonna-t-elle au domestique qui lui emboita docilement le pas tandis qu’elle sortait de son bureau.



*



« Mère ! »

Wallace s’était tourné, rouge de honte, pour dissimuler ses épaules nues au regard inquisiteur de sa génitrice. Anya balaya ses protestations d’un revers de main.

« Cesse de geindre. Je t’ai plus vu nu qu’aucune fille à Westeros. »

Sa remarque n’améliora pas la gêne de son dernier fils qui s’empourpra davantage, devenant cramoisi de la racine noire de ses cheveux jusqu’à son cou. Il s’obstina alors à rester de dos tandis que le domestique finissait de lui enfiler son pourpoint.

Donnel, quant à lui, demeurait imperturbable, le visage un masque de sérieux. On le ceignit d’une ceinture de cuir tressée d’or et on lissa son pourpoint d’un vert sombre pour qu’il tombe parfaitement. La veuve hocha la tête. Son cadet était aussi blond, large et trapu que son benjamin était brun, fin et grand. Donnel, malgré sa petite taille, avait définitivement la marque des Vanbois gravé sur sa face solennelle. Wallace tenait plus des Cirley. Mais il avait le regard moins bête (bien au contraire) et sa mère se félicitait de cela.

Enfin, ses deux derniers fils étaient prêts et ils se tournèrent d’un même mouvement vers elle.

« Venez, venez, que je vous regarde mieux. »

Ils se placèrent près d’un grand candélabre qui illuminait toute la pièce et luttait contre la grisaille de la matinée. Anya ponctua son inspection de quelques « mh, mh », songeurs, tira parfois le col de Wallace et réajusta la ceinture de Donnel.
Ses lèvres inexistantes s’ourlèrent autour de ses dents.

« C’est bien, » répéta-t-elle d’une voix où l’émotion peinait à poindre.

Pourtant, elle était ravie (et même plus que les deux futurs mariés). Ses deux derniers fils prenaient chacun une épouse aujourd’hui et dans deux très belles familles pour couronner le tout. Déjà, elle entendait le frétillement léger des dots que l’on entreposerait et qui signerait la fin temporaire de leurs ennuis financiers. Et Anya était bien déterminée à transformer ce temporaire en permanent. Elle avait travaillé d’arrache-pied pour cela et il semblait que ce jour serait le commencement de belles choses à venir.

Elle présenta ses deux bras dont tous deux se saisirent.

« Allons-y. »

Et ils sortirent tous les trois en direction du septuaire.



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Catelyn Grafton
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Two wedding in Ironoaks – Part 1


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Le mariage du Suzerain Harold avec la jeune cousine Nerbosc avait ouvert, semble-t-il une grande période des mariages. Après tout, la bataille de Winterfell avait mis en pause tout ce qui avait été prévu en Westeros depuis des lunes. Il était donc normal, maintenant que la paix était rétablie avec la chute des Marcheurs Blancs, que la vie reprenne son cours. Roland n’avait pourtant pas le cœur à la fête. La bataille meurtrière qui eut lieu à la capitale du Nord le hantait encore dans ses rêves. La présence d’Aelinor à ses côtés le rassurait et le calmait mais le traumatisme était encore présent. Il s’estomperait sans doute avec le temps mais en attendant, le jeune chevalier avait bien du mal à être joyeux. Ce fut l’intervention de son oncle Jasper qui le sortit de ses pensées le soir de la cérémonie ainsi que celle de sa grand-mère. Le reste de la soirée fut bien calme et la semaine suivante, il était temps pour le couple Vanbois de quitter les Portes de la Lune pour se rendre au mariage de Godric Manning et Melara Cole. Cette-dernière avait bien évidemment invitée son amie et Roland faisait également partie du voyage. L’aller fut bien plus long que le retour, ce qui était normal. Le voyage par les terres était toujours plus long que le voyage par mer. Après cette escale à Noirport, les voilà de retour à Chênes-en-fer, juste à temps pour les mariages de Donnel et Wallace. En effet, l’année passée, lady Anya avait contracté diverses alliances pour enfin marier les deux derniers Vanbois de la fratrie issue de la seigneuresse de Chênes-en-fer. Dans le lot, elle avait également réussi à convaincre son aîné, le père de Roland, de se remarier. Les Vanbois avaient besoin d’argent et même si le deuil inconsolable de Morton était compris par bon nombre des Vanbois, les dettes accumulées avaient pris le dessus sur les sentiments.

Reprenant place dans leurs appartements, Roland et Aelinor avaient apprécié cet intermède couronnien. Le mariage de Melara avait été l’événement qui émerveilla Noirport. Le roi et la reine étaient même présents ainsi que le couple princier, Aegon et Margaery. Malheureusement, la princesse Rhaenys était restée à Port-Réal et le couple n’avait pu s’y rendre faute de temps. Roland ne pouvait imaginer la colère de sa grand-mère s’ils n’étaient pas rentrés à temps pour le mariage ses deux derniers oncles. Le chevalier promit néanmoins à son épouse qu’ils organiseraient une visite à la princesse. Après tout, elles étaient demeurées amies malgré le départ d’Aelinor du service de la dragonne ensoleillée. Le jour de la cérémonie, tout Chênes-en-fer était en effervescence, les serviteurs et servantes se bousculaient dans les couloirs pour que tout soit prêt. Les convives arrivaient au fur et à mesure. Roland et Aelinor se préparaient eux-aussi et se rendirent comme tout le monde au septuaire pour la cérémonie. La jeune femme avait changé, le chevalier l’avait remarqué et ne saurait dire réellement pour quelle raison. Mais il était bien trop préoccupé parce qu’il allait arriver. Il ne se l’avouait pas mais le remariage de son père, bien que nécessaire, était difficile à accepter. Ser Morton avait toujours eu des mots tendres pour sa défunte épouse. Il l’avait aimé dès le premier regard. Ils s’étaient mariés jeunes et avaient eu Roland aussi jeunes. Ils n'avaient en aucun cas prédit la mort prématurée de la jeune femme si jeune. Cela détruisit le digne chevalier et héritier des Vanbois au point qu’avec la présence d’un fils, il avait pu s’épargner un autre mariage. Ils devraient donc s’en accommoder, l’un comme l’autre, sans oublier lady Shirei et sa mémoire mais Roland avait encore du mal avec cette idée.

- Mon aimée, vous allez bien ? Je vous trouve étrange ces derniers temps. Ce matin, vous m’aviez semblé pas très bien.

- Oh… vous avez remarqué ?

- Il fut bien difficile du contraire.

Un sourire vint illuminer le visage de Roland qui regardait son épouse avec amour. Cette femme avait le don de le rendre heureux en un regard. Mais le ton demeura bien sérieux tandis qu’ils se marchaient en direction du septuaire, ayant confié le jeune Jasper à une nourrice. Roland s’inquiétait pour son épouse et à en juger par son regard qu’elle lui fit alors qu’il attendait une réaction de sa part, il comprit que quelque chose se passait.

- Je… je voulais vous en parler une fois la cérémonie et les festivités passées mais comme je vous vois inquiet.

Le suspense était à son comble. Les minutes semblaient durer des heures tandis qu’ils avançaient, la main d’Aelinor sur le bras de Roland, vers le lieu de la cérémonie. Était-elle souffrante ? Devait-elle tenir le lit ? Avait-elle consulté le mestre sans qu’il le sache ? Il était prêt à faire demi-tour, à la porter s’il le fallait pour qu’elle aille se reposer ? Il n’en pouvait plus et Aelinor le sentit alors elle annonça la chose tout simplement.

- Roland… mon amour, je suis enceinte.

Il fallut bien deux bonnes minutes pour que l’inquiétude de Roland laisse place à la joie que procurait cette nouvelle si soudaine. Il était tellement enfermé dans ses pensées depuis son retour qu’il en avait oublié les petites joies de la vie. Chênes-en-fer allait accueillir un nouveau ou une nouvelle Vanbois en son sein. Le sourire et les yeux brillants de son épouse le ravirent et se stoppant dans leur marche il la prit dans ses bras, ne disant mot, la serrant fort contre lui, déposant un doux baiser sur son front. C’était une nouvelle des plus merveilleuses qui fit Roland se sentir bien mieux soudainement. Un poids semblait s’être enlevé. Une sensation de bonheur l’envahit et reprenant la marche vers le septuaire où ses oncles allaient se lier à leurs promises respectives, un large sourire se figea sur son visage tandis que ses yeux brillaient de mille feux. Le temps des tourments était semble-t-il fini au même titre que l’hiver laissait place au printemps et à un printemps pluvieux apparemment.


#1D702D : Roland Vanbois
#0066ff : Aelinor Vanbois

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Mariages pluvieux, mariages heureux
avec les Vanbois


« Chênes-En-Fer | An 304, lune 6, semaine 4 »
La bataille de Winterfell achevée, Andar et son épouse se rendirent aux Portes de la Lune pour assister au mariage de Lord Harrold et Mya Nerbosc. Un mariage fastueux qui sonnait le glas d’une triste période redonnant un peu de baume dans le cœur de ceux ayant survécu à la Longue Nuit. Mais surtout, cette union était une nécessité, Harrold n’ayant toujours pas d’héritiers, il lui fallait se hâter afin de pérenniser son nom et ainsi permettre à la région de gagner en stabilité. Avec des descendants, nul ne pourrait prétendre à prendre sa place s’il venait à mourir. Heureusement que les Marcheurs Blancs ne l’avaient pas emporté. Auquel cas, le Val aurait été secoué par une grave crise de souveraineté. Pour sûr que le prince exilé en aurait tiré profit. Les épousailles du Hardyng s’achevèrent par le décès d’une matriarche conflannaise. Cela sonna comme un rappel pour Andar : que la mort n’était jamais loin, rôdait toujours en quête d’âmes dont l’heure était arrivée. C’était donc dans cette ambiance étrange qu’il quitta les Portes de la Lune en compagnie du cortège Vanbois. Direction Chênes-en-Fer où deux autres mariages allaient être célébrés. Louper cet événement aurait attisé le courroux de sa Grand-Mère. Ses oncles se mariaient enfin, offrant à la famille Vanbois l’opportunité de se racheter. Après tant de filles, la malédiction prenait fin avec ses épousailles tant attendues. Donnel et Wallace allaient quitter leur vie de célibat pour embrasser une autre.

Tout de même épuisés par ce voyage, le couple Royce en profita pour se relaxer dans leurs appartements, laissant les enfants entre les mains expertes des servantes. Le Seigneur de Roches-aux-Runes peinait à se détendre. Entre la future guerre fratricide, le mariage chaotique et l’existence de la fille illégitime de Robar, il y avait énormément de sujets délicats. Son esprit était embrumé : inquiétude et nervosité. La présence de son épouse et des siens contribuaient à apaiser ses tourments. Réchapper de peu de la mort lui avait permis de chérir ses moments encore plus qu’avant. C’était en partie grâce à eux qu’il avait trouvé la force sur le champ de bataille pour se relever. Aujourd’hui, il renouait avec les rires et sourires. Chênes-En-Fer était en effervescence. L’on s’activait dans tous les couloirs pour préparer le banquet sous bonne garde. Sans nul doute que la Dame de Fer avait été intraitable et listé des exigences précises pour que la fête soit parfaite. Plus simple que le mariage d’Harrold. Seuls les plus proches étaient conviés. Les enfants confiés aux nourrices, Andar pénétrait dans le septuaire avec à son bras Alys. Ils s’installèrent et rapidement, il repéra le visage souriant de son cousin @Roland Vanbois Tiens ? Quelle mouche l’avait piqué ? Voilà bien longtemps qu’il ne l’avait pas vu sourire ainsi. Etaient-ce ces mariages qui l’emplissaient de bonheur ? « Hé bien, ça fait plaisir de voir Roland aussi heureux. » Souffla-t-il à l’égard de la née Grafton qui l’avait remarqué aussi. « Peut-être devrais-tu prendre exemple sur lui. » Plaisanta-t-elle dans un sourire amusé à l’égard de son époux plus renfrogné qu’auparavant. La faute aux horreurs vécues et un caractère bien à lui. « Je ferai comme si je n’avais rien entendu. »  Faussement courroucé, il n’en tenait pas rigueur à son épouse, ils aimaient se taquiner. Au même moment, il se tourna pour apercevoir sa Grand-Mère et ses oncles entrer dans le Septuaire sceller leurs destins à ceux de leurs épouses. Lady @Anya Vanbois devait être fière d'avoir nouer de belles alliances pour ses fils. Pour sûr que les prétendantes avaient été choisies sur le volet.
(c) DΛNDELION




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Mariages pluvieux, mariages heureux

An 303, lune 6, semaine 4



Vanbois & Royce


Le petit septuaire de Chênes-en-fer avait été décoré modestement, mais avec goût. Les mauvaises langues auraient pu le qualifier d’austère, mais il n’en demeurait pas moi adéquat pour l’occasion. Point d’innombrables bouquets de fleurs accrochés à chaque banquette et à chaque colonne (à la sortie de l’hiver, les lys et les iris ne clairsemaient pas encore les praires et Anya aurait détesté en faire venir d’Essos — des dépenses inutiles —).
À la place, les domestiques avaient, pendant des jours, plié des papiers bruns, verts et bleu pâle pour leur donner des formes de roses, de bleuets et d’edelweiss. Et en l’échange de quelques doigts usés et parfois coupés, une illusion certes moins colorée et odorante que de jeunes bourgeons, mais la veuve considérait cela très réussi. Au manque de parfum, on troquait de l’encens et de la cire de bougie. Au manque de couleur, on avait tendu des voilettes bleu nuit entre les colonnades de marbre veiné de noir et de gris.
À travers les vitraux, le ciel brumeux se découpait en une mosaïque terne qui peinait à éclairer l’étoile à sept branches gravée dans la dalle. En dépit de l’heure avancée de l’après-midi, de nombreuses bougies avaient été éclairée pour combattre la bruine qui tombait sans discontinuer depuis le matin. Les montagnes avaient été avalées par la grisaille opaque, si bien que l’on aurait cru le fief complètement isolé. Même le lac avait disparu sous leurs pieds.

Donnel, toujours aussi cérémonieux, c’était détourné de l’allée centrale et présentait son dos aux visiteurs qui ne tarderaient pas à se déverser dans les allées. Au frémissement de ses lèvres, sa mère comprit qu’il priait tout bas, le yeux fermés et les sourcils froncés. Depuis son retour du Nord, il s’était fait plus discret, plus taiseux que d’ordinaire.
Wallace, lui, jetait souvent des regard anxieux par-dessus son épaule, bien loin du recueillement contrit de son aîné. À plusieurs reprises, Anya siffla entre ses dents tout en lui faisant signe de se retourner. Vraiment, personne n’avait envie de croiser le regard d’un futur marié terrorisé. À l’inverse de Donnel, Wallace s’était quelque peu affirmé ces dernières lunes. Son temps passé aux côtés de Morton à la tête de Chênes-en-fer lui avait fait du bien. « Il s’est dégourdi, » avait alors songé Anya, ravi sous son masque neutre. « Ce n’est pas trop tôt. » Mais visiblement, une fois que ses feuilles de comptes et ses livres de prières lui étaient retirés pour y substituer une fiancée, alors là, il n’y avait plus personne.

Enfin, les premiers invités se pressèrent à l’intérieur pour échapper à la pluie.

Anya salua d’un signe de tête sec les hôtes qui se répartissaient sur les bancs. Morton se plaça au premier rang, un léger sourire sur les lèvres, bien que la matriarche y décela une certaine mélancolie. Roland et son épouse Alienor le rejoignirent bientôt, tous les deux irradiant de jeunesse et de santé. Anya manqua de sourciller. « Eh bien quoi ? » se demanda-t-elle en les observant s’installer. « Fini la grise mine ? »

Son regard surpris croisa celui d’Andar, tout aussi étonné. « Va savoir, » semblait-elle lui dire tandis que le septon commençait son office.

Lorsque le religieux les invita, Serra Malcolm et Jeune Staunton pénétrèrent à leur tour dans le septuaire, les cheveux couverts d'un voile de dentelle et accrochées au bras de leur père. Anya les salua à leur tour, n’hochant que la tête pour signaler son respect.
Les deux jeunes filles furent abandonnées aux côtés de Donnel et Wallace. L’un comme l’autre soulevèrent la voilette de leur promise et s’ils furent contents de ce qu’ils virent, Anya n’en su rien puisque de profil, ils se mirent de dos pour fair face au septon.

Cela faisait un certain temps depuis que le septuaire de Chênes-en-fer n’avait pas été si plein. Les familles Vanbois, Royce, Melcolm et Staunton étaient en majorité, mais d’autres familles du Val avaient été conviées. Il ne restait plus une place de libre. Anya se félicita de cette petite réussite dont elle n’était pas peu fière. D’abord Harry, maintenant ses deux derniers fils. Elle n’avait pas chômé et elle ne risquait pas de s’arrêter en si bon chemin.

Les épaules des mariées recouvertes de deux épaisses capes vertes et noires, les mariages furent prononcées et de chastes baises furent échangés. La Dame de Fer était ravie (bien que cela ne se voit pas).

Reprenant la tête de l’assemblée, elle guida son monde jusqu’à la salle de réception où le banquet avait été dressée.
Tout avait des airs de déjà-vus - en moins grandiloquent bien sûr - et Anya espérait simplement que, cette fois, personne ne serait d’humeur à reproduire le tableau jusque dans le moindre de ses détails - personne ne devait mourir aujourd’hui -.

« Andar, il semble que ton cousin soit particulièrement heureux, aujourd’hui, » commenta-t-elle tandis que toute la fratrie s’installait à table. « Si j’avais su que marier ses oncles l’égayerait autant, j’y aurais songé plus tôt. N’est-ce pas Roland ? »

Elle se laissa aller jusqu’à laisser un sourire apparaître sur ses lèvres ridées.

Malgré ses airs sévères, elle se plaisait à les voir heureux. Sauf Wallace, qui rougissait et semblait particulièrement mal à l’aise.



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Catelyn Grafton
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Two wedding in Ironoaks – Part 2


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La bataille de Winterfell était bien loin derrière eux. Si certains y songeaient encore, cauchemardaient encore, angoissaient encore à l’idée de croiser un Marcheur Blanc au détour d’un couloir, il semblerait que pour Roland, ce soit de l’histoire ancienne. Six lunes s’étaient écoulées depuis son retour à Chêne-en-fer. Il avait eu le temps de s’en remettre, de retrouver ses marques dans le fief familial, de retrouver père, épouse, fils, tantes, oncles, cousines, cousins. Toute la famille Vanbois et plus encore, la maisonnée de Chêne-en-fer. La vie reprenait son cours. Bien sûr, il y eut des moments bien difficile mais Roland s’était efforcé de passer au-delà de ses angoisses. Son voyage avec son épouse à Noirport porta quelque peu ses fruits. Sortir à nouveau du Val pour une occasion joyeuse que le mariage de lady Melara à sir Godric, ne pouvait être que bénéfique. Le voyage de retour avait été bien rapide pour pouvoir rentrer à temps pour être là, assis aux côtés de ser Morton, son père, regardant avec le sourire aux lèvres le mariage de ses oncles. Enfin, ces deux-là se mariaient. Lady Anya pouvait être fière. Voilà un double mariage qui mettraient du baume au cœur et surtout des sous dans les caisses. La dette légendaire des Vanbois les suivait partout depuis bien des décennies après tous les mariages des filles Vanbois depuis Ysilla jusqu’à Lysa. Si le mariage de Roland avait pu apporter un peu de soulagement à la matriarche, ce sont sans nul doute ceux de Donnel et Wallace qui rétabliraient les finances de la famille.

La cérémonie avait été magnifique, comme toutes les cérémonies auxquelles il avait pu assister. Celle-ci, il l’avait bien plus apprécié. Son esprit était tourné vers l’avenir, vers le bonheur, vers la joie et non plus vers le passé, le malheur et l’obscurité. Ils avaient vaincu cet ennemi qui se voulait invincible. Ils avaient gagné, non sans mal. Aujourd’hui, ils étaient en vie et quand bien même Roland était conscient que la paix serait de courte durée, il voulait tout de même profiter du moment présent. Il était heureux. Cela se voyait et personne ne pouvait passer à côté. Roland ne le faisait pas exprès, il n’arrivait tout simplement pas à se contenir. Aelinor lui avait fait une annonce des plus merveilleuses quelques minutes plus tôt. Il ne pouvait pas ne pas sourire. Il ne pouvait pas ne pas s’émerveiller. Il était heureux et ce, pour la première fois depuis qu’il était revenu de Winterfell. Sans s’en rendre compte, Roland était passé du banc dans le septuaire à la table de banquet où il se trouvait non loin de la matriarche et de son cousin, lord Andar. C’est la voix de sa grand-mère qui le ramena au temps présent tandis qu’elle s’amusait de le voir tout joyeux pour le mariage de ses oncles.

- Oui, pardon, quoi ? Excusez-moi, grand-mère, je… j’étais ailleurs.

C’était là un comportement des plus étranges. C’est ce que certains devaient se dire. Pour Aelinor, par exemple, le jeune chevalier était amusant. Il était effectivement amusant de la voir rougir soudainement alors qu’il ne se montrait pas attentif à ce qu’il se passait autour de lui. Cela le replongeait bien des années en arrière. Il était ce petit enfant timide et distrait qui avait, aux côtés de lord Jon Arryn, bien mûri, bien grandi et était devenu un bon chevalier. C’est le Suzerain lui-même qui lui avait appris la discipline et l’attention. Le chevalier s’en souvient encore comme si c’était hier. Les leçons de lord Jon. La douceur de lady Lysa. Ce couple avait fait officie de parents pour lui tout le temps où il demeura aux Eyriés et aux Portes de la Lune. Il revint à nouveau à la discussion qui se déroulait devant eux et renchérit, tout gêné.

- Vous disiez ?


#B0CC99 : Roland Vanbois

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Mariages pluvieux, mariages heureux

An 303, lune 6, semaine 4



Vanbois & Royce


Visiblement, l’euphorie de la fête faisait tourner toutes les têtes ; mêmes celle de du sérieux Roland. Le petit-fils d’Anya ouvrit de grands yeux surpris tandis qu’il se retournait la Dame de Fer. Il rougit, preuve de son inattention, et balbutia de maigres excuses que l’aïeule balaya de son revers de main caractéristique.

« Apparemment, ton attention est accaparée par autre chose que ta vénérable grand-mère, » soupira-t-elle, faussement courroucée. « Mais qui pourrait t’en vouloir ? Tu es jeune et nous célébrons les mariages de tes oncles. Va donc montrer à tout ce beau monde comme tu es heureux. Allez, zou ! »

D’un geste, elle le chassa de table pour qu’il aille s’amuser un peu. Elle avait tendance à l’oublier, mais l’unique fils de Morton était encore jeune. Il n’en donnait pas l’impression, tant il appliquait de la rigueur et de la sagesse dans la moindre de ses actions. Et Anya savait qu’elle pouvait compter sur lui de part ses deux grandes qualités. Néanmoins, elle savait également qu’il y avait des instants où il s’agissait de lâcher la bride ; et comme elle en était incapable sur elle-même, elle graciait parfois les autres du lâcher-prise qu’elle ne pouvait s’infliger.

Après un dernier regard hésitant, il s’éloigna de la table d’honneur pour inviter Aelinor à danser. Le couple s’avança au milieu des musiciens et des autres invités avant de disparaître parmi la petite foule.

« Nous ne sommes plus que tous les deux, Andar ! » commenta-t-elle en s’appuyant au fond de son siège. « Les deux rabats-joie ensemble. Nous sommes certains de n’attirer personne, ainsi. »

Elle éclata d’un rire sec et croisa ses mains sous sa poitrine.
Anya était une grande organisatrice. De mariages, d’enterrements, de batailles, d’hivernages… Et elle n’aimait assister à rien de ce qu’elle préparait. Les enterrements, les batailles et les hivernages pour des raisons évidentes. Quant aux mariages et autres fiançailles, elle n’était simplement pas la plus bavarde des seigneurs et appréciait la solitude. Alors, de voir débarquer chez elle des dizaines d’invités en liesse ne l’enjouait pas plus que cela.
Enfin, si cela participait à la renommée des Vanbois et lui permettait de tisser quelques liens intéressants, alors, elle pouvait l’endurer. « Pauvre Andar, » songea-t-elle en observant du coin de l’oeil son petit-fils silencieux. « Il a hérité de mes pires facettes. » Peut-être était-ce pour cela qu'elle se montrait si dure, si impitoyable avec lui. Encore aujourd'hui, elle ne lui avait pas pardonné ses écarts de jeunesse.
Tout comme elle, il arborait un air taciturne et peu enclin au rire. Sérieux, il l’était également, mais à la différence de Roland, il présentait un caractère bien plus ténébreux. Bien plus enclin aux écarts. Une nature qui avait également été celle d’Anya, dans sa jeunesse. Et si l’alcool n’avait pas été sa faiblesse, c’était sa mauvaise langue qui l’avait plongée dans la solitude.

Les musiques défilaient et parfois, son oeil acéré reconnaissait Donnel ou encore Wallace qui s’étaient attelés à faire virevolter leurs nouvelles épouses. « En espérant qu’elles me donnent vite des petits-enfants, » pensa-t-elle en observant leurs pas de danse légèrement imbibés de vin. Enfin, bébés ou pas, elles avaient au moins le mérite de renflouer considérablement les caisses Vanbois, de tisser des liens forts avec deux belles familles et surtout, de contribuer aux investissements destinés à sortir la famille de la panade financière. Après une bonne nuit de sommeil, la chef de famille s’y attèlerait sans tarder.

Sentant la dernière danse arriver, Anya tendit sa longue main osseuse à Andar.

« Invite moi à danser, veux-tu. Je ne voudrai pas que mes jambes gonflent. Voilà des heures que nous sommes assis. »

Elle pouvait bien s’accorder quelques minutes de répit. Demain, les affaires reprenaient.



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