-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal


Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.]

2 participants
Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Nommer, c’est naître à nouveau.
Lancehélion | An 303, lune 7, semaine 1.




Cela faisait trois semaines qu’Elle était née. Comme le temps avait passé vite. Il lui semblait que Sa naissance remontait à hier, encore. Une enfant du printemps. Puisse-t-elle ne pas connaître l’hiver de sitôt, ne pouvait s’empêcher de songer sa mère. Une paisible enfant du printemps, qui dormait dans les bras d’Elena, ses petits poings serrés. La Dornienne berçait doucement la petite, un sourire flottant sur ses lèvres. Talya n’avait pu que s’étonner de voir avec quel naturel Elena s’était liée avec cette petite. Sa petite oiselle, à défaut de lui avoir trouvé un autre surnom. A défaut d’utiliser son réel prénom, la Princesse n’ayant pas souhaité prendre une telle décision seule.

« Elle vous ressemble, Votre Altesse. » laissa finalement échapper, dans un murmure, Elena.

Un fait que Sarella avait rapidement remarqué également. Aussi, Talya esquissa un sourire. Cette ressemblance lui échappait encore, il est vrai. Sans doute serait-elle plus prégnante, plus visible, dans les mois et les années qui viendraient ? Pour le moment, cette petite, sa fille, se corrigea-t-elle immédiatement, semblait porteuse d’une chevelure d’une teinte semblable à la sienne. C’était là tout pour le moment. Ses prunelles étaient encore limpides, de part son jeune âge. Du moins, quand sa petite oiselle acceptait de garder les yeux ouverts plus de quelques secondes. Songeuse, du bout des doigts, la Tyroshi tapotait le coffret de bois sombre qui reposait sur ses genoux, alors qu’elle portait son regard en direction de la fenêtre la plus proche.

« Quand doit-il redevenir, Votre Altesse ? s’enquit Elena, en relevant la tête.
- Aujourd’hui. A moins que cela ne soit demain ? Les aléas du voyage sont ce qu’ils sont. Le plus tôt sera le mieux. » répondit Talya, quelque peu absente, alors que ses doigts parcouraient toujours le couvercle du coffret.

Elena se contenta d’acquiescer, se faisant silencieuse. La Princesse était anxieuse. Elle ne s’y trompait pas. La raison de cette anxiété lui était cependant inconnue. A moins qu’elles ne soient plus nombreuses et ne se mêlent entre elles, au point de ne pas y trouver une cause exacte, précise ? La Dornienne suivit du regard la Tyroshi, alors que cette dernière se levait, se dirigeant jusqu’au meuble le plus proche. Le coffret y trouva sa place, parmi d’autres objets tous plus étonnants les uns que les autres, laissés à la portée du regard pour que tous et toutes puissent les observer, s’y intéresser. Suite à cela, Talya vint s’asseoir à côté de sa dame d’atour, esquissant un sourire et tendant les bras dans sa direction.

« Cela sera sans doute nos derniers instants seules, rien qu’elle et moi. chuchota la Tyroshi, alors qu’Elena déposait sa fille au creux de ses bras. Et pourtant, il me tarde que le Prince mon époux puisse la rencontrer.
- Voulez-vous que je vous laisse seule avec elle, dans ce cas ? demanda doucement Elena.
- Cette journée vous appartient. » répondit simplement Talya, tout sourire.

Alors, Elena s’était levée, s’inclinant poliment avant de quitter la pièce. Embrassant sa fille sur le front, Talya lui donna volontiers son index, qui se retrouva enserré dans l’un de ses poings. Dans un murmure portant sa propre langue, la Tyroshi évoqua de nombreuses choses. Sa propre famille, restée à Tyrosh et qu’elle aurait souhaité présenter à sa petite oiselle, qu’elle lui présenterait un jour. Qu’elle lui présenterait le plus tôt possible, elle qui avait déjà eu l’occasion de rencontrer quelques membres de la famille de son père. Une conversation, un discours plutôt, qui fut arrêté par un léger tapotement sur la porte.


Surprise, Talya se leva prestement, quittant la salle quelques instants, afin d’aller coucher sa fille dans la pièce adjacente. S’en revenant finalement, la jeune femme lissa la robe rougeâtre dont elle était vêtue, arrangeant sa chevelure et le fin bandeau qui la retenait en place, s’assurant ainsi d’être présentable. Ceci fait, la Tyroshi s’approcha de l’huis, actionnant la poignée, ouvrant la porte grandement.

« Quentyn… »

Il n’avait s’agit que d’un murmure. Un reliquat de ce ton qu’elle employait si souvent désormais, en présence de sa petite oiselle. Qu’importe le garde posté là, non loin de la porte. Qu’importe tout cela. Jamais Talya n’avait voulu se l’avouer mais elle aurait eu besoin de sa présence, bien qu’elle ait poussé son époux à se rendre à Salrivage. Quand bien même il n’aurait pas pu se trouver avec elle, la délivrance étant une affaire de femmes, et de Mestre, sa présence aurait été bénéfique par la suite. La Tyroshi ne l’avouerait sans doute jamais de vive voix cependant. Aussi se contenta-t-elle d’enlacer son époux, se mettant légèrement sur la pointe des pieds par la même occasion.


« Je suis heureuse de vous revoir. murmura la jeune femme, avant de se reprendre. Nous sommes heureuses… Le terme est plus juste ainsi. »

DRACARYS
@Quentyn Martell | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Shedda
flower made of iron

Shedda

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 146
Ft : Madeleine Madden.
Multi-Compte : Andar Royce, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 669
Date d'inscription : 03/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 

Nommer, c'est naître à nouveau


« Lancehélion | 303, lune 7, semaine 1 »

Salrivage. Le mariage de Daria Gargalen, la sœur de Nymor avait lieu en grandes pompes. Les vœux furent échangés rapidement, ce qui rappela au prince son propre mariage. Sauf qu’en ce jour, il était malheureusement seul, son épouse ayant dû rester à Lancehélion. Bientôt sa grossesse arriverait à son terme, empêchant tout voyage. Celle-ci l’avait plus qu’encourager à se rendre aux noces, non sans mal. Le fils de Doran n’appréciait guère les événements aussi festifs, lui préférait se perdre dans ses livres. Talya y était plus à l’aise et ne pas l’avoir à ses côtés rendait l’exercice encore plus périlleux. Elle était souvent celle qui amorçait les discussions, un véritable animal social, tout le contraire de Quentyn. Au beau milieu de la foule, il avait la désagréable sensation de ne pas être le bienvenu. Daria resplendissait, tout comme son oncle et sa sœur. Ils étaient toujours ceux qui attiraient le regard et heureusement. Nulle jalousie ne l’étreignait, il avait accepté sa condition lorsqu’il eut l’âge de comprendre qu’il n’y pouvait rien. En tant que cadet, il n’aurait jamais le destin de sa sœur et cela le rassurait, lui préférait l’ombre à la lumière. La simplicité au faste ostentatoire. A l’image de son père dont il avait hérité.

Les festivités n’eurent pas l’effet escompté, Quentyn peinait à s’amuser, songeant à son épouse qui devait donner la vie seule, entourée de ses dames et des mestres. Il s’en voulait terriblement de l’avoir ainsi abandonné. Evidemment, la Tyroshi ne lui en tiendrait pas rigueur mais lui-même le faisait. Alors, dès le lendemain du banquet, le dornien quitta la cité des Gargalen pour chevaucher à vive allure, tirant sur la bride de son cheval comme jamais il ne l’avait fait. Impatient de la retrouver et découvrir cet enfant tant attendu. Voilà des lunes que les parents oscillaient entre peur et enthousiasme à l’idée de l’arrivée de ce petit être. Il allait chambouler leurs vies, développant encore plus le désir de protection de Quentyn. Et malheureusement, la conjoncture actuelle ne pouvait que les y encourager.

Enfin la cité de Lancehélion se dessinait sous ses yeux, il accéléra, poussant sa monture au-delà de ses limites. Heureusement pour l’animal, il ne restait que quelques minutes de calvaire pour fouler le sol de la capitale dornienne. Quentyn avait le cœur battant à l’idée de cette rencontre. La peur l’étreignit alors. Et si Talya lui en voulait pour absence ? Et s’il se montrait indigne d’être père ? Des doutes alors qu’il approchait des appartements de celle qui partageait sa vie depuis deux ans et désormais mère de sa fille. Les gardes s’écartèrent et il toqua à la porte, attendant que celle-ci ne s’ouvre. Une attente interminable durant laquelle il se posa mille questions. Serait-il un bon père ? Il avait d’ores et déjà la sensation d’avoir fauté en les abandonnant. Plus jamais il ne commettrait cet impair. Lorsque la silhouette de Talya apparaissait, ses doutes s’envolèrent et sur son visage se lisait un doux sourire. « Talya. » Sa voix aussi délicate que la sienne tandis qu’ils s’enlaçaient. Une étreinte forte en émotion. Quentyn pourrait presque faillir, mais heureusement il pouvait compter sur la Tyroshi. Dès les premiers jours de leur union, il l’avait compris et naturellement l’amitié les lia. Heureuse elle l’était, tout comme lui. Son cœur loupa un battement à ses mots, englobant ce petit être ayant apparu dans leur vie. « Je suis navré d’être parti… » Il baissait la tête, honteux. Ce spectacle d’aveux était inhabituel pour une personne aussi secrète que lui. Etaler ses sentiments n’était pas une chose aisée, pas même à ses proches. Ces derniers restaient enfermés dans son esprit jusqu’au jour où tout imploserait. « Plus jamais je ne vous quitterai. » Conclut-il en levant le nez, affichant un fin sourire à l’égard de celle qui était désormais mère de son enfant et dont il était si fier. « Puis-je voir notre fille ? » Le mot notre fut volontairement appuyé alors que ses pas le menaient jusqu’au bébé, alors dans son lit. Sa main, toujours tenue par celle de son épouse, il la serra lorsque ses opales détaillèrent le bébé qui gazouillait joyeusement. « Elle est belle… » Les larmes montaient presque à ses yeux alors que son cœur était au bord de ses lèvres, prêt à jaillir face à cette rencontre. De toute évidence, le bébé avait hérité des traits de sa mère dont il pouvait déjà reconnaître les signes. « Et vous ressemble… » Disait-il dans un sourire, son regard croisant celui de Talya. Par cet échange oculaire, il demandait l’autorisation à la jeune femme de prendre le bébé dans ses bras. Dans son regard, il espérait y voir un encouragement.
(c) DΛNDELION




girl on fire
it's strange but it's true. hey, i can't get over the way you love me like you do. but i have to be sure. when i walk out that door.

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Nommer, c’est naître à nouveau.
Lancehélion | An 303, lune 7, semaine 1.




Alors que Talya se trouvait toujours contre son époux, un fait lui fit hausser les sourcils ? Navré ? S’écartant légèrement, la jeune femme ne put dissimuler une moue d’incompréhension. Comment le Prince son époux pouvait-il éprouver pareil sentiment ? Si la peur n’avait pu que la prendre en étau alors qu’elle traversait cette épreuve qui l’effrayait déjà temps auparavant, n’était-ce pas elle qui l’avait poussé à accepter cette invitation, lui aussi ? Jugeant que ce sera là la meilleure de situations pour son époux, préférant pour lui une inquiétude lointaine, qu’une inquiétude pour le moins tangible ? Une inquiétude qu’il n’aurait pu étouffer, alors qu’elle souffrait dans le plus profond de ses chairs ? N’était-ce pas son devoir d’épouse, de lui éviter les maux qui pouvaient l’être ?


« Navré ? Est-ce la fatigue qui trouble ainsi votre esprit, mon époux ? Talya esquissa un sourire, laissant l’une de ses mains glisser sur la joue du Prince qui se trouvait là, la caressant doucement. Voyez comme je me porte bien, vos Dieux comme les miens en soient loués ! Le Mestre a fait des merveilles, plus encore que je ne pouvais l’imaginer. Et que dire de Sarella ? Notre cousine fut pour moi un soutien que je ne saurai oublier. Ne nourrissez pas de bien mauvais sentiments. La jeune femme se tut quelques instants. Je compte sur vous pour me faire le récit de ce que vous avez vu, durant ce mariage ! Voilà la seule rétribution que j’attends de vous ! »


Si Talya ressentait encore quelques douleurs de son récent labeur, son esprit avait aisément retrouvé toute sa lucidité. Il lui fallait apprendre ce qu’il s’était produit à Salrivage, alors qu’elle se trouvait ici, se tenir informée des dernières nouvelles, des dernières nouveautés. Des ragots, diraient certains. Tous racontars avaient un fondement de vérité, après tout. Le sourire rieur qu’elle affichait se fit plus sérieux en une poignée de secondes, alors que son époux lui faisait cette demande. Cette demande qu’elle avait attendu, crainte d’une certaine manière. Ainsi, l’heure était venue. Notre fille. Leur fille. La réalité n’en devenait que plus prégnante encore, plus tangible encore.


La main de son époux dans la sienne, Talya se contenta d’acquiescer, l’air plus grave qu’elle ne l’aurait souhaité. Aucun mot ne s’échappa de ses lèvres, alors que la Tyroshi guidait le jeune homme jusqu’au berceau de sa petite oiselle. Leur petite oiselle, se corrigea-t-elle. Car ces instants de grâce passés seule à seule avec sa fille n’étaient désormais plus. Un fait qui aurait pu l’attrister. Un fait qui ne l’attristait cependant point. Les mères ne gardaient jamais leurs enfants pour elles-seules bien longtemps. Qu’il s’agisse des nourrices, des autres membres de leur famille et de bien d’autres personnes encore, les choses étaient ainsi. L’appréhension qui avait pris le cœur de la jeune femme s’était rapidement changée en une certaine impatience.


« Belle et en pleine santé. compléta Talya, sur un ton qui trahissait pourtant comme une touche d’inquiétude. Le Mestre et Sarella sont très confiants, à ce sujet. La jeune femme se tut quelques instants. Elle me semble toujours si petite… Et dire qu’elle l’était davantage encore, lorsqu’elle me fut présentée pour la première fois. »


Petite et si fragile. A cet instant, il lui avait semblé tenir dans ses bras une poupée aussi friable que de la porcelaine. Une poupée de porcelaine qu’elle avait tenu bien maladroitement à cet instant, qui plus est. Si de tels gestes ne lui viendraient désormais plus à l’esprit, elle avait encore temps à apprendre, malgré la présence de Sarella, du Mestre et des nourrices. Une fille qui lui ressemblait, s’attirant de ce fait quelques inquiétudes. Une Martell qui tenait davantage d’Essos que de Dorne. Une réalité qui l’effrayait, autant qu’elle pouvait lui inspirer une certaine fierté. La tête jusqu’alors baissée, aussi bien pour rester quelques instants en compagnie de ses simples pensées, que pour s’assurer que sa fille se portait pour le mieux, la Tyroshi la redressa alors que Quentyn s’adressait à nouveau à elle.


« Hélas oui. répondit la Tyroshi, quelque peu penaude. Votre tour viendra sans doute une autre fois, si les Dieux le veulent. »


Malgré son mal-être, Talya se devait de conserver son sourire. Elle avait longuement attendu cet instant. Depuis le moment-même où elle avait appris sa grossesse, peut-être. Un petit être qui portait tant d’espérances dans sa simple naissance. Celle d’accords durables entre Dorne et Tyrosh, celle d’une assistance mutuelle et commune en cas de péril. L’assurance que sa mère pouvait accomplir le premier de ses devoirs, le plus naturel également. Tant de choses dans un si petit être, dans une si petite fille. Sa fille. Leur fille. Un enfant espéré, désiré, inquiété mais désormais à leurs côtés.


« Laissez-moi vous faire les présentations ! » proposa Talya, dans une certaine précipitation, alors que son regard croisait celui de son époux.


Prenant délicatement sa fille dans ses bras, la berçant quelques instants, la Tyroshi la déposant finalement aux creux des bras de son époux. Portant son pouce au niveau de son menton, la jeune femme observa quelques instants le Prince qui se trouvait devant elle, ajustant finalement délicatement la position de ses avant-bras comme Sarella avait pu le faire tant de fois pour elle. Ceci fait, Talya esquissa un sourire, se plaçant à nouveau aux côtés de Quentyn. Elle murmura alors, laissant sa fille attraper son index à cette occasion :


« Ma petite oiselle, voici votre père. Il avait grandement hâte de vous rencontrer, je vous prie d’excuser son absence car elle n’était que le résultat de l’une de mes volontés. »


La jeune femme avait adressé un sourire à son époux, en prononçant ces quelques mots. S’il lui fallait marteler cette vérité encore et encore, jour après jour, alors qu’il en soit ainsi. Ils n’étaient pas simplement qu’un homme et une femme, un époux et son épouse, les parents de cette petite. Ils se trouvaient également au plus haut de cette société, avec tout ce que cela signifiait. Dès lors, leurs absences pouvaient se répéter. Les choses étaient ainsi faites. Ces choses faisaient partie de leur monde.

DRACARYS
@Quentyn Martell | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Shedda
flower made of iron

Shedda

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 146
Ft : Madeleine Madden.
Multi-Compte : Andar Royce, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 669
Date d'inscription : 03/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 

Nommer, c'est naître à nouveau


« Lancehélion | 303, lune 7, semaine 1 »

Le cœur du Prince se serrait. Il s’en voulait d’être parti, laissant son épouse à la merci de ses angoisses et de cette douleur propre à l’accouchement. Quentyn aurait dû rester à ses côtés plutôt que de se pavaner là-bas. Au mariage, il avait tâché de ne rien montrer de son inquiétude, mais une fois les festivités achevées, il s’était empressé de partir rejoindre celle qui deviendrait la mère de sa fille, le cœur gros. Chevauchant à vive allure, les heures paraissaient être des années tandis qu’il se rapprochait de la capitale où attendaient sa famille, celle qu’il avait fondé et qu’il aimait de toute son âme. Sombres seraient les prochaines années, les dernières décisions de Doran ne faisant qu’accélérer son attachement. Avec maladresse, il ouvrit la porte de ses appartements, le souffle court et l’esprit embrumé par la fatigue de n’avoir dormit que quelques heures. « Vous vous portez bien mais j’aurai dû être à vos côtés. C’est ensemble que nous aurions dû assister à sa naissance. » Il peinait à se dédouaner, à se pardonner cet abandon que jamais il ne commettra de nouveau. Il ne connaissait que trop bien l’absence d’un père et de sa mère pour ne pas faire vivre ce traumatisme à son enfant. Délicatement, sa main froide trouva celle de Talya. « Heureusement que les Dieux, anciens ou nouveaux vous ont gardé dans leurs bonnes grâces. » Il soupirait de soulagement en fermant un instant les yeux, profitant de ce contact réconfortant. Elle se portait bien, ainsi que leur fille. « Je vous conterai tout, si vous êtes prête à rester éveillée une bonne partie de la nuit. » Une plaisanterie. Le mariage de Daria Gargalen avait été intéressant, empli d’invités prestigieux. S’il avait été joyeux dans l’ensemble, la menace d’une guerre planait dans certains esprits. L’accouchement de son épouse avait accaparé énormément d’attention au Prince qui ne s’était guère attardé.

Sa main ne quitta pas celle de son épouse alors que ses pas le menaient à sa fille, cet être si petit et pourtant déjà tant aimé. Le bébé gazouillait joyeusement, ouvrant ses grands yeux sombres sur ce nouveau visage dont elle ignorait tout encore. La savoir en pleine santé le réconfortait et cela le fit sourire. « Aussi forte que sa mère. » Fragile elle l’était mais il restait persuadé que tout irait bien, le plus dur étant passé. Lui qui avait lu des livres, maintes et maintes fois, s’était renseigné sur le sujet. Il savait identifier les facteurs graves et la petite n’en n’avait aucun. « Tout ira bien. » Disait-il en resserrant son étreinte sur sa main, ayant décelé l’inquiétude dans sa voix. Inquiétude légitime évidemment. Lui aussi l’avait partagé. Et continuait de la partager, à moindre mesure désormais que le bébé était parmi eux. « Peu importe à qui elle ressemble, je l’aimerai de la même façon. » Et c’était là des paroles sincères. Il n’était pas de ceux qui se souciaient de cela. La petite ne lui ressemblait pas, ayant plutôt hérité des traits d’Essos, ce qui lui vaudra des remarques acerbes. Une différence à laquelle Quentyn était habitué. Lui-même n’était pas ce que l’on attendait d’un Martell.

Les yeux du Prince se posèrent, plein d’espoir, de bienveillance à l’égard de cet être si vulnérable, si attendu. Inquiétude, épanouissement, elle avait été tant attendue et tant aimée. Lorsqu’elle arriva délicatement dans ses bras, il crut défaillir. Elle semblait aussi légère qu’une plume, ses petits membres se mouvaient tandis que ses opales ne quittaient pas le visage de son père. Un visage qui deviendrait peu à peu familier. Le cœur au bord de l’implosion, le fils de Doran Martell se sentait submergé par l’émotion. Le bonheur brut d’enfin tenir sa fille dans ses bras. Longtemps il s’était inquiété de s’en montrer digne, longtemps il avait eu peur de ne pas développer la fibre paternelle. Mais en cet instant, un lien invisible les lia tous trois. Elle était le plus beau cadeau que l’on puisse lui faire. « Nous t’avons beaucoup attendu. » Souffla-t-il à l’égard du bambin qu’il ne quittait pas des yeux. Il ne remarqua d’ailleurs pas qu’une larme s’était frayé un chemin, puis une autre. « Tu es notre plus beau cadeau. » Et avec délicatesse, il déposa un baiser sur son petit front, avant de reposer son attention sur Talya, encore profondément ému. La serrer ainsi dans ses bras, la sentir bouger rendait tout cela vrai. Il était père. « Lors du mariage, il m'est venu un prénom. » Dans un soupir, il lâcha d’une voix douce, à l’image de son amour pour sa fille et son épouse. « Darna. » Puis son regard se tourna vers la Tyroshi, cherchant son approbation ou non.
(c) DΛNDELION




girl on fire
it's strange but it's true. hey, i can't get over the way you love me like you do. but i have to be sure. when i walk out that door.

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Nommer, c’est naître à nouveau.
Lancehélion | An 303, lune 7, semaine 1.


Ce fut d’un léger mouvement de main, accompagné d’un sourire, que Talya chassa les mots de son époux. Si la fatigue l’enserrait encore, il n’en allait pas de même pour la douleur. Avait-elle était vive ? La jeune femme n’en doutait que peu. Elle ne parvenait cependant point à remettre le doigt sur son intensité, à se l’imaginer de nouveau. Ainsi arrivait-il au Dieu Ivre de tromper leurs esprits, tout en ayant de nobles desseins ? Elle allait bien. Elles allaient bien. C’était là tout ce qui comptait. Cela et le fait que son époux avait pu les représenter tous les trois, en plus de représenter leur famille de leur ensemble. Lorsque la main de son époux trouva la sienne, Talya ressentit un frisson lui parcourir la main puis le bras. Une froideur qu’elle ne connaissait que trop bien, pour l’avoir elle-même vécu. Il s’agissait du froid du voyage, celui qui prenait chairs et muscles lorsque le sang venait à y manquer, retenus en d’autres lieux afin de rendre la marche ou la chevauchée plus sûre.


« Trios a toujours veillé sur les miens qu’importe où ils pouvaient se trouver. commenta Talya, tout sourire, frictionnant délicatement la main de son époux dans la sienne. Notre Tante, Dame Ysolde et Sarella avaient en cela bien raison. Rien ne pouvait m’arriver sous ce toit, veillée et entourée comme je l’étais. Nos prières, qu’importe le Dieu auquel elles ont été vouées, ont été exaucées. »


Les Tyroshis acceptaient bien des cultes, en leur Cité. La jeune femme avait souvenance de ces quelques fêtes auxquelles elle avait assisté, enfant. Loin des flots, dans des temples dédiés, hommes et femmes vénéraient le Dieu Rouge, tandis que de riches Yi-Tiens de passage n’hésitaient pas à demander à ce que leur soit présenté, avant toute signature de contrat, une statuette représentant un homme au chef de lion. Il ne s’agissait-là que des rituels les plus marquants, ou les plus intrigants, auquel la jeune fille qu’elle était alors avait pu assister ou apercevoir du coin de l’œil. Dès lors ne pouvait-elle qu’accepter le fait que la Mère ait pu se pencher sur elle et sa fille lors de la venue au monde de cette dernière.


« L’affaire est donc entendue ! s’exclama Talya, dans un rire. J’escompte bien que vous me conterai la chose en ces moindres détails ! Je tiens le lit bien trop souvent à mon goût, il vous faudra me divertir ! »


Faible, Talya l’était encore à bien des égards. Si le Mestre peinait à lui faire entendre raison sur le sujet, Sarella y était parvenue avec davantage de succès. C’était par ailleurs les mots de sa chère cousine qui l’avaient maintenue couchée, en l’échange de quelques livres et parchemins. Et du coffret contenant son œuf de pierre, si doux lorsqu’elle le tenait serrer contre elle, lorsque sa petite oiselle n’occupait pas cette place. Il n’en restait pas moins que la Tyroshi occultait volontiers ce fait la plupart du temps, songeant déjà au moment où elle pourrait à nouveau se mouvoir à sa guise. Consciente de ses propres forces, la jeune femme sentit cependant du sang lui teinter les joues, alors que Quentyn comparait leur fille à sa propre personne. Tout irait bien pour elle. Pour elles.


« Elle porte le sang de Nymeria, des Enfants de la Rhoyne et des Fils et Filles de la Mer. commenta doucement Talya. En cela, Dorniens et Tyroshis ont bien des choses en commun, aux yeux des Dieux. Nous prierons pour qu’il en soit de même avec les Mortels que nous sommes et pour ceux qui nous entourent. Pour que la nature de son nom, la vérité de sa nature, ne soit un secret ou un doute pour aucun d’entre eux. »


Ce moment qu’elle avait tant attendu était désormais arrivé. Dès lors, Talya ne prononça plus le moindre mot, laissant père et fille se rencontrer. S’apprivoiser pour la première fois. Bien sûr, ils ne pourraient jamais élever leur enfant seuls. Nourrices et précepteurs seraient toujours dans leur sillage, de même que le reste de leur parentèle. Ce lien n’en restait pas moins important. Le sang ne mentait pas. Mais avant cela, il lui fallait cependant se reconnaître dans ce petit être, dans ce petit oiseau gazouillant. Glissant d’un pas léger, se rapprochant de son époux, la jeune femme posa délicatement sa tempe sur son épaule, observant à son tour leur fille. Un doux sourire étirait ses lèvres, malgré la fatigue qu’elle ressentait encore. Qu’importe la douleur qu’elle avait ressenti. Ce moment, comme figé, hors du temps, valait bien toutes les souffrances qu’elle avait enduré.


« … Un prénom ? Talya cligna des yeux, brisant à son tour la magie de ce moment qu’ils venaient de traverser. Il est vrai qu’il est grand temps de la nommer aux yeux des Dieux comme des Hommes. La jeune femme s’était légèrement écartée, secouant légèrement la tête. Veuillez m’excuser, il arrive encore à mon esprit de divaguer quelque peu. Les plantes de Sarella me font un grand effet, lorsqu’il est question de repos. Je crains cependant qu’elles n’agissent que trop efficacement sur ma personne, dans les faits. »


Les prunelles noisettes de la Tyroshi devenue Princesse de Dorne se posèrent sur sa fille. Un prénom. Comme ils avaient pu y songer, ces dernières lunes. Au commencement, la jeune femme avait même songé à donner à sa fille celui de sa propre mère. Kaerys était cependant bien trop proche de ces qu’affectionnaient Seigneurs et Dames Dragons. En Essos, un pareil fait n’était en rien étonnant. Dans les faits, bien des lignages se comportaient ainsi, lorsqu’il était question de nommer leurs descendants. Valyria et ses Possessions étaient les vestiges d’un passé glorieux. Un passé glorieux qui n’avait point cours en ces terres. Seul le nom des Targaryens résonnerait dans l’esprit d’autrui, si leur petite oiselle se paraît d’un tel prénom.


«Darna. répéta doucement Talya. Darna Martell. se reprit-elle, sa voix se parant de davantage de vigueur. Voilà un nom qui sied parfaitement à une Dornienne. La jeune femme esquissa un sourire. Qui sied parfaitement à votre fille, Quentyn. Les Dieux vous ont inspiré là une bien belle idée. Si leurs desseins sont parvenus à vos oreilles, qu’il en soit ainsi. Hommes comme Divinités se souviendront d’elle sous cette identité que vous venez de lui forger. Solennelle, la voix de la Tyroshi se fit plus douce alors qu’elle tendant son index en direction de sa fille. Qu’en dites-vous, ma petite oiselle ? »


Se saisissant de la phalange de sa mère, Darna gazouilla quelques instants. Alors, Talya ne put retenir un nouveau rire, fermant les yeux quelques instants. Darna Martell. Comme elle espérait entendre ce nom résonner encore et encore dans ce palais et dans le reste de Dorne. D’Essos également ? Douce pensée que voilà. Seuls les Dieux pouvaient savoir quel serait le destin de leur petite oiselle. Talya prierait en ce sens. Elle prierait pour que Trios se montre aussi clément avec Darna qu’il avait pu l’être avec elle. Un nom de plus à ajouter à celui de litanie, alors que de l’eau de mer coulait sur son front, ses joues et ses mains. Alors que sa langue maternelle résonnait en ces lieux. Le nom de sa fille. De leur fille.


DRACARYS
@Quentyn Martell | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Shedda
flower made of iron

Shedda

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 146
Ft : Madeleine Madden.
Multi-Compte : Andar Royce, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 669
Date d'inscription : 03/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 

Nommer, c'est naître à nouveau


« Lancehélion | 303, lune 7, semaine 1 »

Malgré sa volonté de le rassurer concernant son absence lors de son accouchement, Quentyn ne parvenait pas à s’en convaincre. A se convaincre que sa place n’était pas à ses côtés alors qu’elle donnait la vie. Bon nombre de naissances ne se déroulaient pas aussi bien. Si elle était morte en donnant la vie, il n’aurait pu lui dire adieu, il n’aurait pu la serrer dans ses bras une dernière fois. Et ça, il ne l’aurait pu se le pardonner. Piètre époux certainement aux yeux de tous et de toutes. Alors oui, lors du mariage de Daria et Tobin, le Prince se montrait plus taciturne qu’à l’accoutumée, inquiet. Il avait songé aux pires scénarios, et lorsqu’il fut sur sa monture, son cœur se serra à la possibilité d’une fin tragique. Ils ne méritaient pas cela, pas après une grossesse aussi attendue qui, contre toute attente, s’était déroulée sans encombre. Sa main froide trouva la sienne, causée probablement par le voyage. Il n’avait fait que peu de pauses, trop impatient à l’idée de les retrouver. Face à la confiance de son épouse, il esquissa un sourire, mais dans son regard se lisait le doute, l’angoisse qui ne l’avait pas quitté. « Vous avez certainement raison, j’ai toujours tendance à imaginer le pire. » Peut-être parce qu’il ne croyait pas autant en dieu mais plutôt en la science. Les cultes n’étaient pas adaptés à son esprit pragmatique. A force de lire des tas d’ouvrages, il avait appris davantage d’éléments sur le fonctionnement du corps humain et de l’accouchement. Tant de choses pouvaient arriver, tant de malheurs que l’on ne pouvait contrôler. Pas mêmes les dieux ne pouvaient l’empêcher. Cette peur bleue provenait également de son passé, de cette mère qui l’avait délaissé trop tôt, attisant encore plus sa peur de l’abandon. Un rire traversa ses lèvres, avant qu’il ne secoue sa tête. « Oh vous risquez d’être déçue. Je n’étais pas des plus assidus au mariage, je m’inquiétais beaucoup pour vous. » Avoua-t-il sans mal. Des lunes plus tôt, probablement n’aurait-il jamais osé en dire plus sur ses sentiments, lui qui était si secret, mais Talya avait gagné sa confiance. Il ne craignait plus d’ouvrir son cœur, bien que cela restait encore difficile. « Tout ce dont je me souviens c’est que Lady Daria et Tobin étaient resplendissants. » Ainsi que leurs invités provenant de diverses familles. « Vous êtes plus à l’aise que moi à ce genre d’événements. » Indéniablement, son épouse était un animal social, comme tout dornien qui se respectait. Quentyn s’appuyait beaucoup sur elle à ce moment-là. Alors, ne pas l’avoir à ses côtés l’avait plus que jamais handicapé. Les mondanités, il ne s’y complaisait pas, préférant l’ombre à la lumière.

« Beau mélange n’est-ce-pas ? » Disait-il dans un sourire à l’égard de la jeune Tyroshi. Le bébé gazouillant dans ses bras, il décelait déjà une ressemblance physique avec sa mère. Il était vrai que Dorniens et Tyroshis possédaient de nombreux points communs. Une chose était sûre, l’apparence n’importait pas. Cette enfant, il l’aimait déjà, lui qui avait si peur de ne pas développer d’instinct paternel. Le voilà convaincu sur ce point. Ce moment semblait hors du temps alors que père et fille se rencontraient, s’appréhendaient. Le visage de Quentyn si sérieux habituellement se déridait pour afficher un puissant émerveillement. Magique. Oui, c’était bien le mot représentant cette rencontre tant attendue. Ses opales quittèrent le nourrisson pour se poser sur Talya. Un prénom, il fallait un prénom. Avec elle dans ses bras, le père se sentait léger, heureux et se permis de rire sincèrement. « Ne vous excusez pas, c’est normal d’être fatiguée, vous avez été formidable. » Sarella faisait des miracles avec ses plantes. Si cela permettait de la soulager, il en était ravi. Les yeux brillants, il attendait la réaction de sa femme concernant ce prénom qui lui était venu récemment en tête. Une évidence à ses yeux. « Qui sied parfaitement à notre fille. » Corrigea-t-il tendrement, la petite se mettait à gazouiller, tout en se saisissant du doigt de sa mère. « Il semble qu’elle soit de notre avis. » Son rire se mêlait à celui de la Tyroshi. Une bulle de bonheur intense salvatrice pour eux trois. A présent, ils formaient une famille. Unie et soudée, au diable la guerre à venir, au diable les mauvaises nouvelles.
(c) DΛNDELION




girl on fire
it's strange but it's true. hey, i can't get over the way you love me like you do. but i have to be sure. when i walk out that door.

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Nommer, c’est naître à nouveau.
Lancehélion | An 303, lune 7, semaine 1.



Les inquiétudes de Quentyn étaient légitimes. Du moins l’étaient-elles aux yeux de la Tyroshi. Ses nombreux voyages lui avaient permis de découvrir bien d’autres civilisations différentes de la sienne. La proximité d’un père avec ses enfants n’était pas la chose la plus courante qui soit. Au contraire, il existait bien des cas où les femmes se retrouvaient enfermées, protégées diraient d’autres, dans leur gynécée en compagnie de leurs enfants les plus jeunes. Dès lors, les fils n’en quittaient les murs qu’une fois que leurs pères jugeaient le moment venu de les former au monde des hommes. Les filles, quant elles, ne voyaient que plus rarement le monde extérieur. Fort heureusement, ces cas étaient plutôt rares, quand ils ne dataient pas d’une période lointaine. Ce faisait, en plus de trouver les craintes légitimes les craintes de son époux, Talya ne pouvait s’empêcher de les trouver touchantes. De voir, en elles, une bonne raison de plus d’avoir délaissée sa patrie d’origine.


« Voilà pourquoi je me suis fait une mission de vous faire penser au meilleur. » répliqua doucement Talya, tout sourire.


En apprenant que son époux n’avait guère profité des festivités, Talya affecta une moue quelque peu boudeuse. Elle n’en pensait pas tant, cependant. Sans doute était-elle flattée, rassurée d’une certaine manière, que les choses se soient passées ainsi. Que sa santé, ainsi que celle de leur enfant à naître, avait davantage compté que les mondanités. Il n’empêche, la Tyroshi ne pouvait en démordre. Et ce, malgré la peur qui lui avait tiraillé les entrailles durant bien des lunes et cette panique qu’elle avait ressenti en comprenant que le travail avait débuté et qu’elle ne pourrait y échapper. Les choses étaient pourtant faites. Il lui faudrait se tourner vers une autre personne, afin d’obtenir tous les détails qu’elle désirait, au sujet de ce mariage auquel elle n’avait pu assister. Ysolde ne manquerait pas de lui faire un récit dans les grandes largesses, lorsqu’elles auraient l’occasion de se retrouver.


« Je ne vous cache pas la déception qui est la mienne actuellement. Talya esquissa un sourire, démentant par la même occasion ses propos précédents. Et moi qui avait insisté pour que vous vous rendiez à Salrivage afin d’y trouver quelques amusements et quelques discussions d’intérêt. Mais je m’en tiendrai à ces quelques détails. J’espère que notre présent aura trouvé grâce à leurs yeux. »


Talya avait grandi dans un environnement bouillonnant, à bien des égards. Tyrosh était une ville de commerce, où il y avait toujours une nouvelle personne d’importance à accueillir, une nouvelle fête à laquelle il fallait se montrer. Quand il ne fallait pas les organiser pour sceller une alliance longuement attendue ou pour un tout autre événement. La jeune femme se souvenait encore, avec une émotion certaine, du mariage de son frère aîné. Elle n’avait que treize ou quatorze années, à l’époque. Le vaste avait été au rendez-vous, de part le statut du nouveau couple. Car c’était un jour l’oncle de Darna, son propre frère, qui veillerait sur les intérêts de Tyrosh. Dès lors, Talya n’avait jamais eu de grandes difficultés à se mêler à toutes ces âmes et au tourbillon qu’elles composait. Un avantage de poids, s’il en était.


« Vous êtes décidément fort flatteur à mon égard, mon ami. Talya ne put retenir un léger rire. N’ayez crainte, cependant. La main droite de Talya trouva refuge sur l’épaule de son époux. Vos mots ne peuvent que me flatter. Je trouve pourtant que nous formons un fort bon duo, en de telles circonstances. Il me tarde que nous puissions à nouveau travailler de concert, si vous me passez l’expression. »


Durant de telles mondanités, il y avait en cela deux écoles. Talya l’avait appris à ses dépends. Tout comme elle avait appris à se fier à son plus jeune frère, ou à sa cousine. De part son statut d’unique fille de l’archonte, elle était plus aisément identifiable que sa cousine ou que son frère. Ces derniers avaient donc tout le loisir d’écouter d’autres conversations, d’obtenir les informations qu’elle ne pouvait avoir par elle-même, devant jouer un rôle en pleine lumière. C’était une telle paire, que la Tyroshi formait avec son époux. Elle en avait la certitude, l’intime conviction également.


« Un beau mélange, oui. Il me tarde de la présenter au plus grand nombre. avoua Talya, malgré ses traits encore tirés par la fatigue. De présenter notre petite Darna à tous, bien que certaines personnes l’ait déjà rencontrée. Elena s’est déjà liée d’affection avec elle. La jeune femme esquissa un sourire à cette pensée, offrant une œillade à sa fille. Il lui faudra aussi rencontrer sa tante ainsi que son oncle. Le Prince Oberyn et Lady Ellaria également. Et que dire de vos cousines ?Talya porta sa main à son front, comme prise d’un léger vertige. Tout cela ne peut que m’étourdir, mon cher époux. Que diriez-vous de nous asseoir un moment ? Notre petite oiselle ne semble guère disposée à se reposer. Nous pourrions l’emmener avec nous à côté, en notre compagnie. »


Il était vrai que la Tyroshi avait peu à peu reprit le cours de son existence après la venue au monde de sa fille. Sarella avait cependant été claire, à ce sujet. Le Mestre également, bien que la jeune femme prêtait bien moins d’attention à ses propos. Si ses forces lui étaient revenues, elles n’étaient point revenues à leur normale. Monter à cheval lui était encore douloureux, au point qu’elle ne s’éloignait guère de Lancehélion. Elena et Myria restaient alors à ses côtés, prenant soin de leurs montures habituelles au lieu de cavaler comme à leur habitude. Les longues marches lui étaient encore proscrites également, le temps que ses muscles se remettent de ses récents efforts. A l’heure actuelle, Talya ne pouvait que donner raison à ces conseils avisés qui lui avaient été faits. Si elle n’était pas fatiguée à proprement parler, du moins ne pouvait-elle se l’avouer, rester debout sur une longue durée restait malaisé.

DRACARYS
@Quentyn Martell | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Shedda
flower made of iron

Shedda

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 146
Ft : Madeleine Madden.
Multi-Compte : Andar Royce, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 669
Date d'inscription : 03/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 

Nommer, c'est naître à nouveau


« Lancehélion | 303, lune 7, semaine 1 »

Un sourire étirait ses lippes. Talya avait toujours cette capacité à demeurer positive, même dans les pires moments où le doute était permis. Quentyn avait été loin lorsqu’elle donna la vie à leur fille. Le Prince n’avait pas bien vécu cette distance, se jugeant être un piètre époux. Il n’avait pas été à ses côtés pour la soutenir, se contentant de se rendre au mariage de Daria et Tobin. Le jeune homme n’avait pu faire autrement que de s’inquiéter plus que de raison la concernant et son enfant à naître. “Mission réussie.” Rétorqua-t-il dans un sourire sincère. Elle parvenait à éveiller son optimisme également, lui faisant oublier ses questionnements infinis. Que ferait-il sans elle ? Pas grand chose probablement. Il serait encore et toujours englué dans sa peur. Mais la vie ne se vivait pas ainsi. Il devait accepter les risques, imaginer le pire mais aussi le meilleur. Le mariage s’était alors écoulé sans encombre. Si Quentyn avait été présent, son esprit, lui, était tourné vers Lancehélion où se jouait son avenir et celui de sa femme. Bon nombre d’époux ne se préoccupaient nullement de la santé de leurs épouses. Il n’était pas de ceux-là. Sa famille était importante, au même titre que le reste. Peut-être était-elle encore plus importante que sa propre vie. La guerre approchant, il n’hésiterait pas à prendre les armes pour les protéger du feu dévastateur des dragons. Que ce soit Viserys ou Rhaegar. Les dorniens avaient déjà affronté des Targaryen, ils avaient lutté et réussi à repousser la Conquête. L’exploit pourrait de nouveau arriver. Quentyn ferait tout pour. A présent qu’il était père, il se découvrait un courage inébranlable. “Ils ont beaucoup apprécié notre présent. Tous deux forment un joli couple. J’espère qu’ils trouveront le bonheur.” Il secoua ensuite la tête. “Ne soyez pas déçue, vous ne vouliez que mon bien et quel présent vous m’offrez-là.” Et pour cela, il ne lui tentait pas rigueur. Elle tenait à le protéger de cette épreuve qu’était l’accouchement. Le préserver certainement. Il ne lui en voulait aucunement bien que sa présence lui avait manqué. Lui le Prince timide ne se complaisait pas dans ce genre de mondanités. Talya et lui formaient un duo complémentaire : Talya était l’animal social qu’il n’était pas. Un dornien qui différait de tous les autres, sans nul doute. Et de cela, Quentyn en était conscient, lui n’avait que peu de qualités sociales. Il n’appréciait pas se retrouver au beau milieu d’une foule, préférant largement les listes moins larges et les visages connus de sa famille. La sobriété était son maître mot, quand l’exubérance qualifiait davantage sa sœur ou son oncle. “Ce ne sont pas des flatteries mais la vérité. Je ne suis pas un très grand communiquant.” Avoua-t-il avec un doux sourire. “Je ne suis pas un Martell comme les autres.” Et était-ce cela son charme ? Il n’avait rien de commun avec les autres membres de sa famille, outre son père. Si pendant son adolescence cela l’avait blessé, il avait accepté sa condition. La nature l’avait doté d’autres qualités. “Evidemment, il me tarde d’être à vos côtés.” Lui écoutait attentivement et elle conversait. Un duo qui dénotait parmi les dorniens mais se complétait à la perfection.

Ses opales se posèrent sur la petite Darna encore dans ses bras et jouant avec le doigt de sa mère. Elle paraissait particulièrement éveillée. Physiquement, il semblait évident qu’elle ressemblait à la Tyroshi. Cela ne déplaisait aucunement Quentyn. Elle restait sa fille, son plus beau trésor. “Elle rencontrera bien assez tôt toute sa grande famille.” S’amusa-t-il aux dires de son épouse. Il était vrai qu’elle devrait être présentée à tant de personnes. Le Prince s’inquiéta de son état : rester ainsi debout l’épuisait. “Bien sûr.” Le bébé dans les bras, il se dirigea vers la grande pièce de vie. Il déposa délicatement le nourrisson dans le couffin prévu à cet effet. Ainsi, les deux parents s’asseyaient non loin, permettant à la jeune femme de se reposer. Tandis qu’elle jouait maintenant avec l’index de son Père, ce dernier se tourna vers Talya. “Il faut que vous vous reposiez.” Le Mestre avait été clair. “Notre fille a besoin de sa mère en pleine forme.” Disait-il dans un sourire, songeant à la sienne, arrachée bien trop tôt. Grandir sans figure maternelle avait été difficile et encore maintenant, il ressentait l’absence. Il aurait tant aimé lui faire rencontrer sa fille, tellement.
(c) DΛNDELION




girl on fire
it's strange but it's true. hey, i can't get over the way you love me like you do. but i have to be sure. when i walk out that door.

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Nommer, c’est naître à nouveau.
Lancehélion | An 303, lune 7, semaine 1.



Les traits de Talya s’éclairèrent malgré sa fatigue. A présent que le plus complexe faisait partie du passé, la jeune femme ne rêvait plus que d’une chose, pouvoir se reposer. Qu’ils puissent tous se reposer. Bien sûr, les prochaines lunes seraient décisives pour leur fille. Le Mestre se montrait cependant rassurant à ce sujet, de même que Sarella. Le retour du printemps laissait également présager le meilleur, à ce sujet. Aussi, l’épuisement aidant, la Tyroshi occultait volontiers de telles pensées à cet instant. Ses inquiétudes pouvaient attendre. Lady Ysolde et sa chère tante n’avaient pas manqué de lui notifier qu’elle aurait bien des occasions de se faire des cheveux blancs, d’ici quelques années. Elle se devait donc de prendre tout le repos qui lui était nécessaire, nonobstant ce combat qui s’annonçait entre les deux frères Dragons.


« Vos mots me ravissent ! s’exclama Talya, son accent encore chantant claquant sans qu’elle ne puisse le retenir sous le coup de l’émotion. Je ne doute pas que les Dieux de ce monde ont d’ores et déjà prévu le meilleur pour eux-deux. reprit la Tyroshi, tâchant de se calmer pour calmer sa langue. L’hiver n’est plus, place au printemps et à toutes les choses qu’il a à leur offrir. »


A leur offrir à tous et à toutes. Aux derniers mots de son époux, Talya se contenta d’une réponse muette, d’un hochement de tête, accompagné d’un sourire presque rêveur. Le bonheur… La Tyroshi ne pouvait que leur souhaiter. Tout comme elle avait prié Trios pour trouver le sien, à Dorne. Cet instant, comme hors du temps, ne pouvait démentir ses prières et les songes de la jeune fille qu’elle avait été à Tyrosh. Qu’importe les dragons au-delà des Montagnes Rouges. Qu’importe les troubles qui animaient leur monde. Même les pensées sur son propre œuf ne parvenaient pas à s’immiscer dans son esprit, contrairement à l’accoutumée. La fatigue n’était pas la seule raison de ce fait. La joie d’avoir retrouvé son époux et de lui avoir présenté leur fille était un sentiment plus puissant que le reste.


« Un bien joli présent, certes. La voix de Talya s’était teintée d’un amusement certain. Vous remarquerez cependant fort rapidement qu’elle risque d’avoir bien du caractère. Du moins, c’est là mon impression. Nous verrons si les Dieux confirment ce que me souffle mon instinct. »


Le Dieu Ivre était une créature moqueuse par excellence, se plaisant à punir les Mortels de la manière où ils avaient causé du trouble autour d’eux. A chacune de ses incartades, sa tante Saëlle n’avait pas manqué de lui faire de telles remontrances. ‘’ Ma nièce, le Dieu Ivre te guette. disait-elle, avec cette colère sourde. Tu comprendras bien assez tôt ce que cela peut signifier. ‘’ Alors, avec l’inconscience offerte par la jeunesse, Talya s’était contenté de hausser les épaules, n’offrant pas le moindre crédit aux propos de sa tante. Peut-être aurait-elle du ? Il était vrai que la Tyroshi tenait son caractère quelque peu flamboyant de sa propre mère. Se pouvait-il qu’elle l’ait également transmis à sa fille, en plus du sang réputé ardent des Dorniens ? Le doute était permis.


« Vous l’êtes, mon ami. Vous l’êtes, mais d’une manière bien différente de la mienne. Talya inclina doucement la tête sur un côté, tout sourire. La parole ne fait pas tout. Elle charme bien des serpents, il est vrai. Les gestes ont souvent une amplitude bien plus forte que les mots, aussi mielleux et doux puissent-ils être. La jeune femme se tut quelques instants, se faisant plus songeuse. Je vous sais savant, mon cher époux. Aussi, je ne doute pas que vous connaissez certaines bribes de ces choses que vos Mestres se doivent de connaître. Pour qu’un corps fonctionne comme il se doit, il se doit d’être équilibré en son for intérieur. Vous n’êtes pas un Martell comme les autres, il est vrai. Il ne s’agit en rien d’un défaut mais d’une marque de cet équilibre. Après tout, le soleil  n’est pas un astre ardent en toutes circonstances. Ne savons-nous pas apprécier les moments où ses rayons se font plus doux ? »


Rhétorique, Talya l’était. A bien des égards, les personnes dont la discrétion était l’arme pouvaient être d’une dangerosité souvent sous-estimée. Il n’y avait rien de pire qu’un dragon dormant, qui pouvait s’éveiller au moindre bruit suspect, à la moindre odeur qui éveillerait ses sens. Il en allait de même pour bien des Hommes. La jeune femme sortit de ses pensées alors que son époux mentionnait à son tour sa famille. Une grande famille. Darna ne saurait guère où donner de la tête, ainsi entourée. Un fait qui réjouissait sa mère, à bien des égards. Ayant elle-même grandi dans une fratrie assez étendue, à laquelle sa pauvre cousine se greffait volontiers jusqu’à ses récentes folies, elle ne pouvait imaginer sa fille grandir esseulée.


« Et moi qui pensait pouvoir vous fausser compagnie dès que vous auriez eu le dos tourné pour partir en cavale… ironisa Talya en s’asseyant, bien qu’elle n’en pensait pas tant. Ne prenez pas peur, mon ami. Notre bonne cousine Sarella veille à me divertir pour que je ne puisse nourrir de telles idées. Talya laissa échapper un léger rire. Bien qu’elle ne soit pas elle-même mère, elle m’a appris bien des choses sur la bonne manière de me comporter avec Darna, fait pour lesquels je ne peux que lui en être reconnaissante. D’un léger mouvement de main, la Tyroshi indiqua un meuble tout proche, sur lequel elle avait déposé avec soin un certain nombre de livres et de parchemins. Si mon corps est sous le coup de quelques fatigues, il n’en est pas toujours de même avec mon esprit. Je m’étonne même du fait que Sarella n’ait toujours pas manqué d’écrits sur les dragons à me proposer ! »


Si la naissance récente de sa fille avait pu détourner la Tyroshi de son œuf durant quelques temps, cela n’avait été que pour mieux y revenir. Son esprit, redevenu plus ou moins clair après que les traitements du Mestre, ou de Sarella, se soient dissipés de son corps, n’avait pas manqué de se reposer à nouveau sur cette pierre. Une pierre tantôt froide pour les uns, tantôt tiède pour elle, bien qu’elle semblait être la seule à ressentir ce changement de température. Les écrits que Sarella pouvaient lui ramener étaient des plus fragmentaires, mais la simple mention du mot dragon, ou œuf de dragon, suffisait à sa cousine par alliance pour s’y plonger avec une ferveur certaine.


DRACARYS
@Quentyn Martell | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Shedda
flower made of iron

Shedda

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 146
Ft : Madeleine Madden.
Multi-Compte : Andar Royce, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 669
Date d'inscription : 03/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 

Nommer, c'est naître à nouveau


« Lancehélion | 303, lune 7, semaine 1 »

L’instant était hors du temps et des problèmes. Le visage habituellement fermé du prince s’était teinté d’un sourire dont il ne pouvait se défaire. Rencontrer sa fille était tant attendu, une rencontre pleine d’émotion, sonnant le glas d’un pan de sa vie et l’avènement d’une nouvelle ère. Devenir père n’était que le début d’un nouveau chapitre de son existence. A peine avait-il déjà posé ses opales sur le nourrisson que son cœur s’emplissait d’amour pour la petite. Il s’agissait probablement de l’instinct paternel dont tout le monde parlait. Du moins dans ses nombreuses lectures. L’on évoquait surtout l’instinct maternel. Mais l’instinct existait des deux côtés car lui aussi avait participé à la mise au monde de cet être chéri. Pour sûr qu’il espérait le même destin au mariage de Daria Gargalen et Tobin Le Voi. Tous les mariages politiques n’étaient pas malheureux, le sien le prouvait, il avait trouvé en Talya une amie précieuse. Si l’amour n’était pas encore au rendez-vous, l’affection l’était, indéniablement renforcée par l’arrivée de leur fille. Il hochait la tête, espérant aussi du bonheur à ce nouveau couple qu’ils formaient. Il leur souhaitait d’avoir un aussi beau mariage que le sien. De trouver l’équilibre entre eux. L’on ne pouvait être en guerre avec la personne qui nous accompagnera toute la vie durant.

Un léger rire s’extirpa de ses lèvres concernant le futur caractère de Darna dont les traits ressemblaient beaucoup à la Tyroshi. “Je n’en doute pas, que ce soient chez les Martell ou les Tyrosh, nos familles sont dotées de forts caractères.” Il était le seul à avoir hérité de la sobriété de son père. Pour sûr que sa fille avait plus de chance d’être un soleil aussi brillant que l’était sa grande-soeur. “La chaleur de Dorne et de Tyrosh coule dans ses veines.” Pour sûr que tout ceci était un mélange explosif qui ne pourrait que la doter d’un caractère affirmé. Et quand bien même, il l’aimerait toujours autant. Elle était la chair de sa chair, le sang de son sang. Qu’importaient les différences. Il saurait les accepter comme l’on avait accepté les siennes. Loin d’être aussi communiquant que son oncle ou sa soeur, Quentyn se complaisait davantage dans l’obscurité que la lumière. L’image des Martell était pourtant un soleil puissant et fort, lui en était un mais plus doux comme l’imaginait son épouse. Cela le fit sourire. “Vous ne cesserez de m’étonner à rester aussi positive, même philosophe. Mais c’est bien vrai, ce n’est pas un défaut, je suis né ainsi pour une raison.” Et il fallait l’accepter. Lui s’en était accoutumé depuis longtemps, mais son enfance avait été compliquée. Il se posait tant de questions, s’étant même demandé s’il n’avait pas été adopté. “Mais je ne peux nier que cette différence m’a longtemps fait souffrir plus jeune.” Avouait-il non sans mal, lui qui était si secret. Mais avec Talya, les barrières n’étaient plus, depuis longtemps. Regardant un instant sa fille dans le couffin, elle babillait joyeusement. Bientôt, elle rencontrait tous les membres de cette grande famille. A cette idée, il ne pouvait que sourire et s’amuser également de la réponse de son épouse. “J’irai certainement quérir Sarella également pour en savoir plus sur comment me comporter avec Darna.” Elle se plongeait dans les études, bien plus que lui désormais. Ses opales suivaient ce que pointait son épouse. Des parchemins et des livres concernant les dragons. “Les écrits sur les dragons ne manquent pas. Mais il nous faut être prudent, beaucoup ne font que relater des légendes et non des faits.” Et c’était là le plus compliqué, savoir distinguer le vrai du faux. “Vous aurez de quoi vous occuper si vous partez en cavale.” Plaisanta-t-il gentiment.
(c) DΛNDELION




girl on fire
it's strange but it's true. hey, i can't get over the way you love me like you do. but i have to be sure. when i walk out that door.

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
Nommer, c'est naître à nouveau. [PV Quentyn Martell.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Nommer, c’est naître à nouveau.
Lancehélion | An 303, lune 7, semaine 1.



Aux mots de son époux, Talya se contenta de hocher la tête, tout sourire. La jeune femme devait avouer qu’imaginer que sa fille ait pu hériter de la sobriété de son époux ne lui déplaisait guère. Les femmes d’esprit pouvaient changer bien des choses. Plus encore à Dorne où elles semblaient avoir bien plus de libertés qu’en Essos ou que dans le reste de Westeros. Que Darna suive cette voie et sa mère ne pourrait que s’en retrouvée comblée. Chaque chose en son temps, cependant. Elle n’était encore qu’un nourrisson et ne pourrait parler avant bien des lunes.


« Et que diriez-vous d’imaginer notre fille avec un caractère proche du vôtre ? Je pense qu’elle y gagnerait beaucoup également. »


Talya laissa sa phrase en suspens, un fin sourire ornant ses lèvres. L’idée n’était pas déplaisante et elle était certaine que son époux, en y songeant, verrait sa propre situation différemment. Philosophe ? La jeune femme n’irait pas jusque-là, bien que le compliment était plaisant. Elle laissait de telles questions à des esprits plus aiguisés que le sien, comme ces Mestres de la Citadelle ou ces penseurs qu’elle avait pu rencontrer en Essos. Les différences étaient le plus souvent des forces. Un bouclier là où elles étaient des coups de poignard dans le dos pour des âmes plus jeunes.


« A présent qu’elle dispose d’un nom à porter et auquel se référencer, plus rien ne l’empêche de faire son entrée dans notre monde. Je ne doute pas qu’elle sera bien accueillie par votre famille. Les Martell m’ont tendu la main, je gage qu’ils en feront de même pour Darna. Sarella m’a été de bon conseil et je suis certaine qu’elle le sera aussi pour vous. A bien des égards, il m’est plus facile de me confier à elle qu’au Mestre de votre famille. »


Si à présent la jeune femme ne ressentait plus une sorte d’inimitié pour le Mestre de ces lieux, Sarella restait une référence pour elle à bien des égards. Elle avait pour elle les savoirs de la Citadelle mais aussi ceux des Estiviens et des Orphelins de la Sang Vert. Il lui était bien plus aisé de se confier à elle. Jamais Sarella ne l’avait jugée. A dire vrai, Talya s’amusait du caractère de celle qui était devenue sa cousine. Il y avait des choses que seules les femmes pouvaient partager, semblait-il.


« Moi ? Partir en cavale ? La jeune femme sembla s’offusquer, avant de laisser échapper un rire. Allons bon, il est vrai que l’idée aurait pu me traverser l’esprit, je ne peux que vous accorder ce point. Il est impossible de contrôler les flots. Il en va de même pour les Tyroshis, pour le grand bonheur du Dieu Ivre. Croyez-moi bien que s’il m’est encore impossible de remonter en selle, j’ai fort hâte de monter à nouveau à cheval. »


A cheval ou sur une toute autre monture. Alors que la jeune femme s’enfonçait dans ses lectures, comment ne pas laisser naître l’espoir de voir un dragon à Dorne ? Non pas menaçant dans les cieux mais plutôt de leur côté, afin de veiller sur eux ? Bien sûr, Talya tâchait de rester réaliste. Il était vrai qu’elle n’avait pas encore totalement recouvré son esprit. Les mixtures que Sarella laissait à sa disposition afin de lui laisser prendre du repos n’aidaient en rien. Qui plus est, commun ne pas douter d’une telle possibilité ? Cet œuf n’était chaud qu’entre ses mains. Sarella n’y percevait que le froid d’une pierre, tout comme ses dames. Pouvait-elle se laisser ainsi tromper par son esprit, à force d’imaginer un tel miracle possible ? Elle devait pourtant se montrer réaliste. Si cet œuf avait bien contenu une vie il y a de cela des siècles, il ne devait rien rester de son ancien occupant sous cette coquille couleur calcaire.


« Je ne sais si cela est du aux mixtures que je me dois de consommer pour recouvrer mes forces, à la présence de Darna qui me force à changer de comportement, à mes lectures ou au fait que la chaleur ait fait son retour mais… Talya se tut quelques instants, le regard perdu dans le vague l’espace de quelques instants. Mais il m’arrive de songer que cet œuf n’est pas tout à fait mort. Qu’avec un peu de chaleur il pourrait s’épanouir à nouveau, comme un serpent qui aurait passé suffisamment de temps au soleil. »


Pour le moment, Talya n’avait pas osé se confier à Sarella, à ce sujet. La jeune femme avait essayé, bien sûr. Le fait que sa cousine ait cependant nié ressentir la moindre chaleur l’avait coupé dans son élan. Il lui fallait des preuves tangibles à présenter pour prouver ses dires. Certains ouvrages parlaient d’un lien entre dragon et chevaucheur qui se formait au fil du temps. Raison pour laquelle les Valyriens semblaient exposer très rapidement leurs enfants aux œufs qu’ils pouvaient posséder. Pouvait-il s’agir de cela ? Du signe que cet œuf était en réalité vivant, qu’il avait retrouvé sa chaleur alors qu’un lien se tissait entre elle et lui ? Non, elle devait faire erreur. Bien que son oncle par alliance n’ait pu que leur rapporter la présence de dragons appartenant à d’autres familles que les Targaryens, n’était-il pas possible que le sang de dragon se trouve dans leurs veines d’une manière ou d’une autre. Si tel était le cas, le Prince son époux était sans aucun doute mieux placé qu’elle pour tisser un quelconque lien avec l’une de ces créatures de feu et de chairs.


« Veuillez ne pas faire attention à mes élucubrations. reprit la jeune femme, tout sourire. Je pense qu’un peu de repos supplémentaire ne sera pas un mal pour moi. Si vous voulez bien m’excuser, je pense me retirer une heure ou deux. Avec vous pour veiller sur elle, je suis persuadée que Darna n’a rien à craindre. »


DRACARYS
@Quentyn Martell | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#