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Tout le Grès avait été sur le pied de guerre depuis l'annonce de l'arrivée d'Oberyn Martell. Quentyn, au-delà de son enthousiasme habituel quant à l'arrivée de son vieil ami, avait laissé les préparatifs de cette venue à son épouse. Ysolde, en parfaite maîtresse de maison, avait imposé des journées de labeur relativement soutenues pour l'ensemble de la domesticité… Tout devait briller, étinceler de propreté pour ravir les yeux princiers. Il ne s'agissait pas uniquement de la venue du prince mais également d'Ellaria, et de ses filles ainsi que d'un grand nombre d'accompagnants, serviteurs comme domestiques. Gulian était également du voyage. L'héritier du Grès, leur fils, son fils revenait enfin à la maison. Tout ce bonheur conjugué allait permettre à Ysolde d'oublier les terribles instants qu'elle avait vécus les semaines passées, attendant le retour de son enfant sans parvenir à le voir revenir. Oberyn avait joué avec le feu. Il avait tout tenté pour parvenir à concilier paix et indépendance, malheureusement, l'esprit malade du roi ne lui avait pas permis de réussir. Ysolde avait eu peur. Dorne tout entier avait peur. Maintenant, le destin était scellé et il finirait par venir frapper à leur porte en temps et en heure… Néanmoins, l’allégresse était de mise pour le temps à venir. Le temps des retrouvailles et de la joie. Gulian allait être adoubé par Oberyn Martell en personne, un grand honneur après dix ans de loyaux services aux côtés du prince.

Les silhouettes du cortège princier étaient apparues en fin d'après-midi sur la ligne d'horizon. La maison entière frissonna face à cette apparition. Les ordres fermes de Ysolde ponctuaient les allers et retours des domestiques qui faisaient au mieux pour combler les demandes, incapables d'être pleinement satisfaites, de leur maîtresse… Exigeante, elle l'était, d'autant plus lorsque des illustres invités se présentaient aux portes de leur oasis. Le Grès était éclatant de couleurs, d'odeurs et de parfums. La forteresse avait épousseté, lavé à grandes eaux et parfumée grâce à de luxueuses essences acquises à la capitale. Tout le linge avait été retiré, lavé, séché, recoloré lorsque le besoin s'en était fait sentir et replacé comme si de rien n'était. Quentyn avait râlé. Un tel chambardement pour des hôtes qui étaient pourtant si proches. Ysolde ne craignait pas le jugement de leur vieil ami, mais bien plus de décevoir le prince quant à l'aspect du Grès. Il avait connu ce lieu durant son enfance, période de laquelle on tirait des souvenirs idéalisés. Ysolde ne voulait pas le décevoir. Il le voulait en paix, ici, dans une place qui lui était tout entière loyale. Les lourdes de portes du Grès avaient finit par laisser passer la caravane princière. Accueillies par Ysolde et son époux, leurs deux filles, Amma et Nabella, et le reste de la famille Qorgyle présente au Grès. Les Qorgyle et les Martell avaient échangé un repas frugal avant de les accompagner au palais des invités séparé du palais principal par un jardin de cactus, de palmiers et de plantes succulentes. Ils s'étaient quitté ainsi et avaient laissé leurs invités à un repos bien mérité.

Ysolde avait passé un long moment avec son époux aux côtés de Gulian, heureux de retrouver ses parents et le confort de sa demeure. Il avait parlé peu, évoquant brièvement les événements de la capitale. Il avait écouté, ri aux histoires que sa mère avait pu lui raconter sur les aventures qui avaient secoué la vie de ses cadets en son absence, puis sourit aux évocations de son père sur les moments à venir. Il avait finit par s'endormir, harassée dans les bras d'une mère qui s'était, à son tour, assoupie à ses côtés.

Les premières lueurs du jour avaient éveillé la dame Qorgyle. Elle s'était exfiltrée silencieusement des appartements de son fils sans le réveiller pour regagner sa chambre, et pouvoir ainsi débuter sa propre journée. Une méticuleuse mais rapide préparation avait permis à Ysolde de prendre définitivement pied hors du sommeil et de ses rêves léthargiques… Une baignade dans un bassin tapissé de mosaïques aménagé dans le sol avait suffi. Une huile parfumée dans ses cheveux blonds. Quelques bijoux en guise d’accessoire. Une ample tunique de lin verte émeraude jouant d'opacité et de transparence. Sa toilette était faite. Elle avait fait venir un domestique pour le faire quérir au palais des invités pour indiquer le lieu où elle prendrait son déjeuner du matin. Un vaste patio cerclé d'arcades, ombragé par des voiles colorés, de nombreuses plantes en pot disposés çà et là, des sofas étouffés sous une multitude de cousins aux formes diverses et une large table basse carrée où avaient été disposés des fruits, boissons, viandes séchées et autres aliments pour combler la faim matinale qui finirait pas tous les tirailler. Installée sur une méridienne, Ysolde but un verre de jus de fruit avant de se mette à grignoter nonchalamment des raisins et des dates. Pensive, elle profitait d'un bref répit solitaire avant que toute la maison ne se réveille et que son quotidien décide de la rappeler à lui. Heureusement cette semaine ne serait pas comme toutes les autres : Gulian était de retour, et Oberyn était là ainsi qu'Ellaria. Cette semaine s'annonçait comme un doux rêve, une parenthèse enchantée. Fermant les yeux un court instant, Ysolde profita d'une brise légère venant lui caresser le visage, sans prêter attention au fait qu'elle ne serait plus seule très longtemps.

:copyright: Belzébuth
Oberyn Martell
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Make way for prince Obe !


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Le voyage entrepris par Oberyn Martell à la toute fin de la lune trois se montrait agréable, reposant, lui permettant de prendre le recul nécessaire sur tout ce qui avait pu se passer ces derniers temps. Son frère lui avait permis ce voyage après leur discussion houleuse. Il savait bien que le prince son frère n’en ferait qu’à sa tête de toute façon. Il avait besoin de réfléchir à l’avenir, à ce qui se dessinait pour Dorne. Bien sûr, jamais Oberyn n’aurait tourné le dos à sa région natale et quand bien même il ait du mal avec les décisions de Doran, il ne pouvait que les comprendre d’une certaine manière. C’était toute la spécificité de leur relation. Ils étaient souvent en désaccord sur la manière de faire mais bien en accord sur les idées. Cela donnait par moment quelques tensions internes qui ne transparaissaient finalement pas tant que ça. Le voyage qu’Oberyn entreprit avait pour but d’apaiser tout ça et de repartir sur de bonnes bases à son retour. Rhaegar avait été clair. Dorne serait la prochaine sur sa liste après son frère. Telle était la décision du roi, Oberyn se mettrait alors au service de Dorne. Puisque la paix n’était plus envisageable, seule demeurait la guerre.

Le prince prépara donc un grand convoi composé de son amante Ellaria, ses filles Obara, Sarella et ses quatre benjamines, Boadicée, son compagnon et leurs enfants ainsi que le jeune Gulian, écuyer du prince. Il était temps pour lui de rentrer chez lui. Il lui avait également annoncé son prochain adoubement lorsqu’ils séjourneraient au Grès. C’était un convoi plutôt grand qui quittait Lancehélion quelques semaines plus tôt. Qui sait quand ils rentreraient. Oberyn n’en savait rien pour le moment. Ils s’étaient en premier lieu rendus à la Gracedieu chez les Allyrion. Puis leur route les conduisit jusqu’à Denfert, la première grosse escale de leur périple. La famille d’Ellaria les accueillit avec joie et honneur. Oberyn savait que son amante avait depuis longtemps envie de revoir son père et sa famille. Ils y restèrent une semaine et profitèrent de ces nombreux jours pour se reposer. Le voyage était très fatigant, surtout vu la grandeur du convoi. Celui-là même se rendit ensuite en direction du Grès, le fief des Qorgyle. C’était une nouvelle étape très attendue par Oberyn qui retrouverait son meilleur ami, lord Quentyn. Parti de Denfert à la toute fin de la lune quatre, ils arrivèrent au début de la seconde semaine de la lune suivante, quelque peu éreintés, il fallait le dire, par le voyage. Contents d’arriver, ils furent tous et toutes accueillis par la famille Qorgyle. Oberyn n’attendit pas une seconde et se dirigea d’un pas rapide vers son ami qu’il prit dans ses bras avec force. Laissant éclater sa joie, Oberyn renforça son étreinte par quelques mots.

- Quelle joie, mon ami ! Quelle joie de te revoir ta famille et toi ! Merci, merci mille fois de nous accueillir.

S’éloignant, il le toisa, redevenant soudainement sérieux. Il le jaugea de la tête au pied jusqu’à reprendre aussitôt.

- T’as l’air en forme, vieux scorpion. J’espère que tu ne t’es pas laissé aller. T’as une revanche à obtenir depuis notre dernier combat.

Le sérieux laissa place aux éclats de rire et les deux hommes s’enlacèrent de nouveau. Quelle belle amitié que la leur qui survivait malgré la distance. Reprenant son sérieux de nouveau, Oberyn poursuivit en allant saluer courtoisement lady Ysolde, lui glissant au passage un compliment sur sa beauté. Puis vinrent le tour des deux jeunes et belles filles du couple et le reste de la maisonnée. La famille d’Oberyn salua à son tour leurs hôtes et tous purent partager un repas copieux et se reposer ensuite dans ses appartements qui avaient été préparés pour eux. L’accueil était grandiose et Oberyn était heureux d’être là. Il n’avait pas vu Quentyn et Ysolde depuis le mariage d’Arianne avec Nymor qui remontait déjà à huit lunes. Le temps filait à une vitesse, le prince n’en revenait pas. Quoiqu’il en soit, ils étaient là pour quelques jours, probablement une semaine comme à Denfert. Leur route les conduirait ensuite à Salrivage chez les Gargalen. Mais en attendant, Oberyn profiterait de ce séjour qui s’annonçait des plus revigorant, vivifiant, reposant. C’était parfait pour une prise de recul efficace. Il ne manquerait pas non plus de préparer la cérémonie d’adoubement pour le jeune Gulian. La nuit tomba sur Le Grès et tout le monde s’en retourna dans ses quartiers. Oberyn et Ellaria se retrouvèrent seuls. Malgré la fatigue du voyage, cela ne les empêcha pas de profiter de la nuit toute entière. Le lendemain, Oberyn, levé le premier comme à l’accoutumée, se leva tôt, revêtit une tenue légère – l’entraînement avec Quentyn avait été programmé au surlendemain de leur venue, le voyage ayant été bien long pour dès le lendemain, il morde ou fasse mordre la poussière sur le terrain d’entraînement – et visita quelque peu les lieux. Il les connaissait bien sûre. Il avait vécu ici il y a bien des années maintenant en tant que pupille et écuyer de lord Qorgyle, le père de Quentyn. C’est comme ça que les deux hommes se connurent, sympathisèrent et devinrent des amis proches. Ce ne fut pourtant pas Quentyn qu’il croisa ce matin mais son épouse, lady Ysolde. La voyant seule alors que la maisonnée semblait se réveiller de son côté, le prince s’invita et s’annonça puis s’approcha de la jeune femme en s’inclinant.

- Salutations, lady Ysolde. Comment vous portez-vous ce matin ? J’espère ne pas vous déranger au moins ?

Regarder son amante dormir, l’admirer, observer la moindre parcelle de son corps nu puis profiter de l’air du Grès pour enfin se retrouver face à la magnifique maîtresse des lieux, quoi de mieux pour commencer une nouvelle journée de ce long périple dornien.


#570906 : Oberyn Martell

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Ysolde ouvrit les yeux pour découvrir le porteur de la voix qu'elle avait aisément reconnue. Oberyn. Elle ne fut pas surprise de le retrouver ici, seul, de si bon matin. Le prince devait très certainement être comme son époux, et comme bon nombre de Dorniens aux fonctions importantes qui préféraient la fraîcheur matinale de la principauté pour mener à bien leurs affaires que la chaleur plus lourde de l'après-midi. Oberyn était un prince vagabond, jamais au même endroit ou pour très peu de temps. C'était un prince du terrain, un prince qui s’intéressait à la terre qu'elle soit fertile ou sable du désert. Il n'était pas homme d'inaction. Ysolde ne pouvait que concéder à Ellaria, sa petite-cousine, les raisons qui l'avaient poussé à succomber au charme d'Oberyn. Charismatique et séducteur, Ysolde connaissait nombre de femmes Dorniennes et du continent qui ne feindraient pas longtemps leur désintéressement pour leur prince. Ysolde elle-même concédait que le charme du prince ne la laissait pas de marbre, mais d'une manière différente de celle d'Ellaria et Oberyn, elle était heureuse en ménage et jamais elle ne gâcherait cette chance. « Mon Prince. » Adressa Ysolde alors qu'elle se levait pour adresser une révérence brève. Tout ceci était purement protocolaire, et si Ysolde s'attendait à ce que Oberyn lui fasse comprendre de ne pas se déranger, toute la proximité du monde ne pouvait faire oublier qu'il était hiérarchiquement au-dessus d'elle. Elle ne l'oubliait pas, quand bien même ils s’appréciaient beaucoup. « Quelle crapule vous faites ! » S'exclama Ysolde. « Vous savez parfaitement que vous ne me dérangez pas. Jamais ô grand jamais. » Elle esquissa un sourire moqueur. « Je suis seulement surprise que nous nous retrouvions en tête à tête… Je peux sans conteste affirmer que vous avez suffisamment enivré Quentyn pour qu'il ne soit pas le premier lever. Je m'attendais également à retrouver Ellaria, bon pied, bon œil. Mais soit. Nous serons que tous les deux pour déjeuner. » Taquine, elle attrapa une mandarine et commença à l'éplucher.

« Je n'aurai pas l'indécence de prétendre que nos déjeuners sont aussi copieux que ceux servis à Lancéhélion ou aux Jardins Aquatiques, mais s'il vous manque quelque chose, n'hésitez pas, j'enverrai un domestique vérifier si votre envie peut être satisfaite… » Ysolde réfléchit quelques instants à la question d'Oberyn. Allait-elle bien ? Elle avait la poitrine douloureuse. Elle se levait régulièrement avec des nausées. Elle avait mis cela sur le compte de ses nuits trop courtes. L'arrivée d'Oberyn avait engendré une certaine anxiété malgré la joie que cela avait pu procurer à toute la maisonnée. Tout devait être à la hauteur du prince. Ysolde s'était infligé une grande pression quant à cette venue. Une trop grande peut-être. Des nuits qui étaient déjà agitées d'ordinaire avec Gulian qui était demeuré si loin. Voilà des mois que Ysolde dormait mal. Elle avait même extrapolé ses nausées sur un pseudo-lien psychique entre elle et son aîné… Il avait voyagé en bateau, mais c'était bien elle qui avait eu le mal de mer. Tout cela se dissiperait d'ici peu. Elle en était certaine. « Je crois bien que c'est de votre santé à vous qu'il me faut m'enquérir Oberyn. Vous êtes toujours aussi outrageusement beau, ceci ne saurait être remis en question, mais vous semblez fatigué… Est-ce le voyage qui a été éprouvant ? Je doute que votre périple, au-delà d'être divertissant, soit véritablement reposant. Me tromperais-je ? » Ysolde n'avait clairement pas besoin de materner ce cher Oberyn… Mais c'était plus fort qu'elle. Il était un ami, un ami très cher, comment ne pas s'inquiéter pour celui à qui allait sa loyauté, son amitié et son affection ? Ysolde termina d'éplucher sa mandarine et la tendit au prince. « Mangez. » Elle lui adressa un clin d’œil avant de reprendre une mandarine pour elle-même. « Je pourrais demander aux domestiques de les éplucher, mais croyez le ou non… J'adore cette odeur quand elle imprègne les mains. Je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, ou bien si Quentyn vous en a parlé, mais lorsque j'étais enceinte d'Aron, je ne supportais de manger aucun agrume. Néanmoins, j'adorais la sensation que cela me procurait de les éplucher. Je ne sais pas combien de kilos d'oranges, de citrons ou de mandarines j'ai pu déshabiller au cours de mes neuf mois de grossesse. Mais je peux vous assurer que plus personne ne voulait manger d'agrumes une fois que je fus délivrer. » Ysolde se mise à rire, d'un rire franc habituel, avant de se ressaisir, posant sa main sur le bras d'Oberyn qui s'était installé non loin d'elle. « Je suis si heureuse que vous soyez là. »

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A story of Citrus Fruits


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À chaque fois qu’Oberyn revenait au Grès, il était envahi d’une agréable nostalgie. Ce n’était pas la nostalgie mélancolique qu’il pouvait avoir lorsqu’il repensait à Elia par exemple mais une nostalgie plutôt positive. Il avait vécu de nombreuses années ici. Pendant près de six ans, il demeura auprès de lord Qorgyle et il en apprit bien des choses. Son plus merveilleux souvenir était bien évidemment sa rencontre avec Quentyn, l’héritier. Tous deux devinrent rapidement amis, meilleurs amis même. Lorsqu’Oberyn repartit pour Lancehélion, il ne se passait pas une seule semaine, une seule lune, une seule année sans qu’ils correspondent. Le plus dur fut lorsqu’Oberyn lui annonça qu’il partait pour Port-Réal. Cela était un honneur pour Oberyn de servir le roi au plus près, devenant même le maître des Lois dans le Conseil Restreint. Aujourd’hui, le prince comprenait la peur de Quentyn de voir son ami partir à la capitale. Il ne s’y passait jamais rien de bon, pas pour les Dorniens en tout cas. Quoiqu’il en soit, cette amitié sans faille perdura au fil des années jusqu’à aujourd’hui où ils se retrouvaient enfin. Ils en avaient bien profité déjà et comptaient en profiter encore pour le reste de la semaine. C’était une véritable bouffée d’air frais pour Oberyn. Loin de Lancehélion, loin de son frère, loin des tracas, il pouvait souffler. Après trois années de travail intense, à essayer de maintenir une entente entre leurs deux régions, Oberyn avait besoin d’une réelle pause afin de réfléchir à tout ça et parfois, même, de ne pas réfléchir du tout.

Ysolde Qorgyle était une femme extraordinaire et resplendissante. Si Quentyn n’avait pas jeté son dévolu sur elle, il ne faisait aucun doute qu’Oberyn aurait tenté sa chance avec la belle blonde. Mais désormais, elle était la femme du Scorpion et une proche amie, à l’image de son amitié avec Quentyn. Cette femme lui avait par ailleurs confié son fils aîné, Gulian, en écuyage. À l’époque, Oberyn s’occupait d’un jeune garçon du nom de Daemon Sand. Lui-même adoubé, Oberyn était donc libre et prit en charge le jeune Gulian. Voilà maintenant dix années que le jeune Scorpion le suivait partout dans ses déplacements. De Lancehélion à Port-Réal, il suivait ses enseignements, ses entraînements, ses conseils. C’était un jeune cultivé et intelligent qui faisait également son retour au Grès en même temps que le prince. Il était temps pour lui de retourner auprès de ses parents, d’être adoubé par la Vipère Rouge et de poursuivre son chemin en tant qu’héritier de la maison Qorgyle du Grès. Oberyn se présenta alors à la belle maîtresse de maison en n’espérant pas la déranger. Celle-ci accueillit le prince comme il se devait. Elle n’avait pas à faire tout cela mais il comprenait qu’au vu de son rang de prince, elle y était obligée. La bienséance. Son sourire aussi charmeur que celui de la Vipère vint illuminer son visage et il la suivit dans ce geste, souriant à son tour. Il y avait toujours entre eux cette taquinerie parfois innocente, parfois ambigüe mais cela avait toujours été dans le respect. Ils étaient amis et depuis toutes ces années, à force de se côtoyer, un jeu s’était installé entre eux tout comme il y avait entre Quentyn et Oberyn.

- En effet, il n’y a que moi. Je pense qu’Ellaria a dû se réveiller et doit être avec nos filles. Croyez-moi, pour l’instant, c’est mieux pour nous d’être seuls.

Oberyn laissa échapper à son tour un petit rire amusé. Ses filles représentaient tellement pour lui. Il les aimait, les protégeait, les éduquait. Il faisait tout pour elle et il convenait parfois qu’elles n’étaient pas faciles à vivre surtout quand les quatre dernières s’y mettaient. Les premières étaient grandes maintenant. Elles avaient passé l’âge des enfantillages. Il espérait que cela passerait pour Elia et Obella qui atteignaient des âges charnières. 18 et 16 ans. Que le passe vite. Oberyn avait encore du mal à voir ses filles grandir. Imaginer que son aîné avait trente ans maintenant était parfois difficile, quand bien même il l’eut très jeune. Mais ses quatre dernières. Elles grandissaient trop vite. Désormais pleinement de retour à Dorne et même si cela ne signifiait pas être tranquille – surtout lorsqu’il rentrerait à Lancehélion – il pourrait au moins être proche de ses filles. Ce voyage était également là pour ça. Il voulait renouer avec ses enfants et notamment Elia. Obella, Dorea et Loreza étaient bien trop mignonnes et lui pardonnaient facilement son absence. Elia avait eu plus de mal et encore aujourd’hui, il sentait qu’elle était fébrile avec lui. Elle redoutait un nouveau départ sans doute alors il s’efforçait chaque jour de se rapprocher d’elle, de la rassurer, de lui faire comprendre qu’il ne repartirait plus jamais loin d’elle, en tout cas pas aussi longtemps car le Prince avait tout de même des responsabilités à sa charge. Il essayait donc de lui faire comprendre tout cela. Oberyn fit alors un signe de tête négatif en direction de son ami. Ce qui était présent sur la table semblait bien suffisant pour le petit-déjeuner. Lui demandant comment elle allait, le prince s’installa. Ysolde lui retourna quelque peu la question, s’enquérant de la santé de la Vipère et on peut dire qu’elle avait raison. Il lui adressa un sourire et acquiesça à ses mots avant de se voir offrir une mandarine tout épluchée.

- Voilà qui est aimable de votre part, Ysolde.

Il prit la mandarine et commença à la manger. Il accompagna le rire d’Ysolde quant à son anecdote sur son goût prononcé pour l’épluchage de mandarine durant sa grossesse. Voilà qui était bien amusant. Puis, il sentit sa main sur son bras alors qu’il reprenait un morceau d’agrume délicieux. Elle lui déclara alors qu’elle était heureuse qu’il soit là. Tout sourire, il lui répondit.

- Moi aussi… moi aussi. Je ne vous cache pas que le voyage a effectivement été fatigant mais chaque escale est si reposante que cela compense. Je suis heureux d’être là, de vous retrouver après tant de lunes et d’années passées si loin.

En effet, la dernière fois qu’Oberyn avait vu les Qorgyle, c’était pour les secondes noces d’Arianne avec le jeune et beau Nymor Gargalen. C’était par ailleurs la prochaine escale de leur voyage : Salrivage, le fief des Gargalen. Oberyn avait bien calculé son coup puisqu’à la lune prochaine, la jeune héritière, Daria, se mariait. Le convoi serait alors bien plus conséquent qu’à l’aller puisque les Qorgyle étaient également invités. Terminant sa mandarine, Oberyn regardait les alentours. Le Grès n’avait pas changé. La demeure des Qorgyle était toujours aussi magnifique, grandiose et bien aménagé. Bien sûr, quelques petites choses çà et là avaient changé, comme tout. Le temps faisait son œuvre mais Oberyn reconnaissait encore le Grès de son enfance. Tournant la tête de nouveau vers son hôte, il lui demanda dans un sourire, toujours aussi charmeur et charmé !

- J’ose espérer que notre venue ne vous a pas causé grand mal. C’est vrai que nous arrivons avec un grand nombre d’un coup. Vous connaissez votre époux comme moi, il avait tout de suite accepté lorsque je lui ai écrit. Mais j’ai pensé à vous et vos gens pour l’organisation. Je dois vous avouer que je m’en suis un peu voulu de débarquer avec tout ce monde.

Il est vrai qu’Oberyn et son entourage, cela représentait du monde. Il était venu avec son amante, six de ses filles, la garde du corps de son amante, elle-même accompagnée de son compagnon et de leur fille, sans oublier les gens qui étaient sous les ordres d’Oberyn et qui ont bien voulu l’accompagner pour encadrer ce voyage sans oublier non plus le jeune Qorgyle qui faisait son retour dans son fief natal. Cela représentait un sacré paquet de gens. Oberyn avait déjà une pensée pour lady Daria Gargalen car avec son mariage, ce serait plusieurs convois qui débarqueraient à Salrivage à la prochaine lune.


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« Voyons… » Ysolde balaya l'air d'une main lasse. « Je vous pensais pas si âne. » Un clin d’œil vers Oberyn et un rire suffirent à mettre de coter les inquiétudes invoquées par le prince. « Vous êtes le bienvenu au Grès, en tous temps et en toutes compagnies. Ce château, aussi humble soit-il, est autant mon foyer que votre maison. Vous êtes comme un frère pour Quentyn, quant à moi, je vous… » Laissa-t-elle en suspens avant de rire. « Je vous aime beaucoup, et vous le savez bien. » Elle attrapa un grain de raisin avant de le gober. « Cependant, je crains que vos sollicitudes n'effleurent pas l'esprit de mon tendre aimé. Il a le regard tant tourné vers le domaine, le fief et ses frontières, qu'il omet de prendre en compte l'entretien de cette exorbitante demeure. Je peux avouer, sans rougir, que je fais des merveilles avec les moyens à ma disposition… Notamment humains ! Je ne sais pas ce qu'il en est à Lancéhélion ou aux Jardins aquatiques, et ni même si ma belle-mère avait autant de difficultés à son époque que moi à la mienne, mais trouver de la domesticité qualifiée est une tâche ardue. Je peux gager, sans mentir, qu'à force de côtoyer les chameaux, les hommes ont finit par adopter leurs manières. » Ysolde souffla largement avant de rire. Dédaigneuse, elle l'était, peu en temps normal, mais son exacerbation était grande ces temps-ci et elle peinait à retenir ses émotions. « En dépit de ces incidents, je suis transportée par votre venue… Je n'ai jamais vu le Grès aussi fourmillant et affairé que ces jours-ci. Au milieu du désert, il est rare que l'affluence nous submerge. Je crois que c'est un tumulte que je voudrais bien vivre plus souvent. » Ysolde se pencha vers la table et choisit un gâteau au miel qu'elle posa au cœur d'une écuelle de bronze. Elle attrapa quelques fruits qu'elle éparpilla négligemment avant de napper le tout d'un nuage de lait de chèvre. Saisissant une fourchette, elle se redressa avec l'assiette dans les mains pour reprendre une position confortable pour poursuivre leur conversation.

« Vous me ramenez mon fils. » Tonna-t-elle plus grave. « Rien que pour cela, je ne pourrais pas être plus reconnaissante. » Sa gorge était serrée. Elle porta à ses lèvres un morceau de gâteau avant de le croquer avec difficulté. Elle ne pouvait dissimuler l’inquiétude qui l'avait assaillie durant ces dernières lunes. « Oberyn... » Elle peinait à mettre des mots sur ses pensées, à mettre de l'ordre. « Merci. » Finit-elle par accorder. « J'espère ne pas vous avoir blessé en vous adressant cette lettre voilà plusieurs lunes de cela… Je ne voulais ni être autoritaire, ni déplaisante. J'ai eu peur que mon garçon ne me revienne pas. J'ai eu peur que vous ne nous reveniez pas. J'avais ce poids au fond de mon ventre, cette pierre douloureuse qui me rappelait à chaque instant que là où il était, là où vous étiez, je ne pouvais pas le protéger. J'ai agi avec empressement. J'ai agi, taraudé par la peur, contrôlé par elle. J'avais toute confiance en vous, mais c'est en eux que je n'avais aucune foi. J'espère que vous me pardonnez. Je me suis laissé dicter par mes instincts… Mais je ne pouvais pas de rien faire. » Eux, elle ne savait même pas comment qualifier ces gens, ceux de la Couronne, ces courtisans du Roi-Dragon.

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Quentyn Qorgyle ne s’était sans doute pas soucié de savoir comment un convoi aussi énorme que celui du prince engendrerait comme charge de travail et d’organisation pour ses servantes et serviteurs. Oberyn avait longtemps, durant le trajet entre Denfert et le Grès, pensé à cette pauvre Ysolde qui avait, la connaissant, pris en charge toute cette logistique. Néanmoins, c’est avec joie, semble-t-il, que le couple Qorgyle les avait toutes et tous accueilli dans leur humble demeure. Bien sûr, Quentyn et Oberyn s’étaient de suite sautés dans les bras l’un de l’autre. Ils étaient quasiment des frères et le prince l’était bien plus qu’avec son propre frère. C’était donc un réel plaisir que de venir dans cette place forte, loin de Lancehélion, loin de tout, loin de la population. C’est aussi ça, le voyage que voulait entreprendre Oberyn, une forme de retraite pour poser à plat ses idées, ses doutes, ses inquiétudes, ses plans mais aussi pour tout oublier, laisser de côté tout ce qui avait pu se passer à Port-Réal, à Lancehélion, à Winterfell. Pendant que certains se marient et que d’autres reprennent les affaires laissées en suspens lors de la guerre dans le Nord, la Vipère Rouge, elle, prenait du recul et s’éloignait du noyau central, là où tout se savait, là où tout se jouait. Ici, au Grès tout comme à Denfert, il était en visite, qui par son rang ne pouvait être que diplomatique, et ne demandait rien à personne. Il devait se recentrer sur lui-même, sa famille, sa place dans ce monde qui, sous couvert d’une paix fragile, était sur le point, si ce n’était déjà le cas d’ailleurs, de se briser en plusieurs morceaux.

Ysolde répondit avec franchise au prince. Bien sûr qu’une telle arrivée dans le fief des Qorgyle demandait énormément de travail. Si Quentyn ne semblait pas trop s’en soucier, son épouse, elle, si. Amusé par ses dires, le prince la suivait dans ses rires tandis qu’il se servait en fruit et eau fraiche. Sa consommation de vin était bien trop conséquente, il avait pris soin de la réduire même s’il était certain qu’avec son ami d’enfance, ils ne seraient guère raisonnables. Il se souvient qu’au temps de leur adolescence, alors qu’ils courraient les demoiselles qui se battaient presque pour eux, ils avaient déjà pris l’habitude de bien boire et bien manger. Heureusement qu’ils s’entraînaient et faisaient de l’exercice tous les jours, sans quoi ils grossiraient à vue d’œil. Malgré tout, la dame des lieux est ravie de voir Oberyn et le plaisir est bien sûr partagé. Sa dernière remarque le fait d’ailleurs sourire. Si pour Ysolde, le tumulte est un manque, pour Oberyn, c’est un épuisement. C’est pour cela qu’il avait décidé de quitter Lancehélion. Déjà à Port-Réal, il avait parfois du mal avec le fourmillement constant. Lorsqu’il descendait jusque dans les bordels en pleine ville, cela grouillait de gens. C’était un rythme de vie auquel il fallait s’adapter et s’accommoder. Le prince était donc ravi de revenir chez lui mais n’était pas contre cette petite retraite qu’il s’était lui-même offerte. Le silence du désert, la densité de population qui diminue au fur et à mesure où ils avançaient vers l’ouest. C’était si agréable. Bien sûr, le Grès était en effervescence à la venue d’une tête princière mais cela était tellement moindre que la capitale elle-même, qui était de surcroît un port fortement emprunté. Lancehélion était une place stratégique à l’extrême sud de Westeros et ouvrant la porte à Essos à ceux qui venaient de la Treille voire de Port-Lannis ou encore plus haut de Motte-la-Forêt – même si pour ceux-là, ils ont mieux fait d’embarquer du côté de Blancport. Reportant son attention sur Ysolde, celle-ci était passée sur un ton plus sérieux, la discussion ayant été jusqu’ici bien légère et détendue.

- Vous n’avez pas à me remercier, Ysolde. Je...

La jeune femme poursuivit son propos, ne laissant guère la place pour qu’Oberyn puisse dire quoique ce soit. Il connaissait les peurs et inquiétudes qu’elle avait à l’égard de son fils Gulian, son écuyer. Bien sûr, le danger était bien moindre il y a dix ans lorsque le prince prit sous son aile ce jeune enfant destiné à devenir seigneur du Grès. Oberyn était encore à Lancehélion, s’occupant de ses filles et notamment celles qu’il avait eu avec Ellaria. Tout était si paisible à l’époque. Tout changea en 299 lorsqu’il s’installa à Port-Réal. Cette ville était le cœur des jeux d’alliance et de pouvoir. C’était en somme un endroit dangereux qui le devint rapidement pour Oberyn au cours de ces dernières lunes. Il avait effectivement reçu une lettre de lady Ysolde. Bien sûr, il ne pouvait que comprendre la peur qui l’habitait. Il aurait pu se sentir agresser par les mots de la jeune femme dont l’écriture trahissait la panique mais il n’en fut rien. Il avait juré à Quentyn et Ysolde qu’il protégerait leur fils et c’est ce qu’il avait fait pendant dix longues années. Gulian était bien différent de Daemon, son ancien écuyer. S’il s’était adonné à bien des choses avec le regretté bâtard de La Gracedieu, le jeune scorpion avait été comme le fils qu’il n’avait jamais eu. Il avait prouvé à de maintes reprises qu’il était fait pour être chevalier, mieux encore pour être héritier et un jour seigneur. Seulement lorsque la tension atteignit son paroxysme, le prince n’hésita pas à renvoyer son écuyer à Lancehélion. Cela avait donné lieu à une discussion où le ton avait bien failli monter. Le jeune dornien voulait demeurer coûte que coûte auprès de son mentor mais il n’en était pas question. Oberyn ne pouvait lui demander cela, pas après avoir fait une promesse à son frère de cœur et cette femme qui n’était tout simplement qu’une mère inquiète comme il en existe partout en ce monde.

- Vous n’avez pas à vous excuser. Votre lettre, traduction de votre inquiétude et de votre peur justifiée, était légitime. Je ne l’ai pas reçu comme une agression, un ordre ou qu’importe. J’ai juré de protéger votre fils lorsque je l’ai pris comme écuyer et vous savez que je suis un homme de parole. Il m’aurait été difficile de garder la tête haute s’il lui était arrivé quelque chose.

Prenant un fruit avec lequel il joua avant de le mettre dans sa bouche, Oberyn marquait une brève pause dans son discours. Il se voulait rassurant et bienveillant. C’était aussi cela entre le couple Qorgyle et Oberyn. Il y avait depuis bien des années, une relation de confiance quasi aveugle. Il ne tiendrait jamais rigueur à la dame des lieux à propos de cette lettre. Il aurait probablement écrit la même chose si cela avait été un de ses enfants. Lui-même avait perdu une fille à Port-Réal dans des circonstances bien tragiques. Jamais, il ne laisserait un dornien ou une dornienne de plus mourir entre les murs de Port-Réal. Il s’en était déjà fait la promesse lorsqu’Elia disparut, il l’avait réitéré lorsque l’un de ses soleils précieux s’était brutalement éteint. Il reprit alors, sur le même ton sérieux.

- Je n’ai d’ailleurs pas réfléchi bien longtemps. Lorsque les choses se sont compliquées à la capitale, j’ai immédiatement fait apprêter un navire pour que votre fils rentre à Dorne. Vous imaginez bien, à l’image de son père, quelle a été sa réaction mais il a fini par comprendre. Quoiqu’il en soit, vous êtes bien évidemment toute pardonnée, mon amie.

Il avala un deuxième grain de raisin tandis qu’il se mettait plus à l’aise dans le fauteuil qu’il avait choisi. Cette discussion matinale, quand bien même elle était devenue sérieuse, était agréable. Ysolde Qorgyle elle-même était agréable et sa compagnie était fort plaisante. Il espérait ainsi que ses mots la rassurent quelque peu. Elle n’avait pas à culpabiliser d’être une mère inquiète, loin de là, pas devant Oberyn Martell en tout cas.


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« J'imagine très bien. » Ponctua Ysolde. Gulian avait dû user de tous ses talents de négociateur pour tenter de rester auprès d'Oberyn. Il était comme son père, têtu comme une mule, et d'une loyauté sans failles. Ysolde était certaine d'une chose c'est que jamais de leur vie, personne au sein de la maisonnée Qorgyle ne trahirait les Martell. Oberyn était comme un frère de lait pour Quentyn. Il mourrait pour lui. Impossible alors d'aller contre l'avis de son tendre et chéri ami. Pourtant, les heures actuelles étaient suffisamment graves pour que même Ysolde pèse ses mots sur des sujets aussi inquiétants que ce qui se passait actuellement sur le continent… La guerre du Nord. La guerre fratricide du dragon tricéphale. Un monde volait en éclats. Dorne redevenait principauté, une couronne indépendante, libre de ses choix. Elle allait devoir assumer ses actes. Tôt ou tard. Ysolde craignait la guerre et ses ravages. Elle l'avait jamais éprouvé. Évidemment, ils avaient subi les raids fers nés par le passé, mais étaient-ce comparables ? On parlait ici d'une conquête, ou plutôt, d'une reconquête. On parlait de dragons survolant les montagnes rouges, rasant le désert brûlant et virevoltant au-dessus de la Sang-Verte. Lancéhélion demeurerait-elle insoumise, invaincue et intacte ? Seul le futur pourrait le leur dire. Ysolde priait chaque jour pour le jour de la victoire de Rhaegar ou de Viserys vienne le plus tard possible, pourtant, elle savait pertinemment qu'elle vivrait cet événement, et ses conséquences. Dorne ne serait peut-être pas l'objectif principal au sortir de cette guerre pour le trône de fer, mais elle ferait partie des éléments à posséder sous son joug pour rétablir ou établir son autorité. Pourquoi le monde devait-il devenir si compliqué alors ? « Et vous, Oberyn ? Pourquoi avoir tant tardé ? » Ysolde voulait comprendre le choix d'Oberyn de demeurer à la capitale auprès de ce roi devenu incontrôlable. Rhaegar Targaryen était dominé par ses peurs, ses émotions et parfois par des sursauts de lucidité. Il n'avait plus rien du flamboyant roi qui régnait sur un continent uni. Westeros était fracturé, bientôt, des maisons se dresseraient les unes contre les autres, d'anciennes alliances seraient brisées, des familles divisées, peut-être. « Étais-ce pour éviter la guerre ? Je vous sais un caractère optimiste Oberyn, mais vous avez joué avec votre vie. Je ne sais comment Ellaria aurait surmonté votre disparition. J'ai prié les Sept pour qu'on me rende mon fils, mais aussi notre ami. » Ysolde aurait pu le traiter d'égoïste, mais il n'en était rien. Oberyn avait d'abord pensé à sa patrie avant sa vie, comme toujours, comme le prince qu'il était. Il avait réfléchi dans l’intérêt du royaume. « Éviter cette guerre valait-il la peine de sacrifier votre vie sur l'autel de la folie royale ? » Ysolde avait sa propre réponse. Oberyn aurait certainement la sienne. Sans doute qu'il était facile de tenter de refaire les choix princiers aujourd'hui quand elle, Ysolde, n'avait pas été là-bas. Dorne serait-elle restée si sage, si la vie d'Oberyn avait été sacrifiée ainsi ? Doran aurait-il connu la même ferveur dans sa prise de position ? Ysolde ne pouvait l'affirmer.

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Ysolde connaissait son fils. Il était le portrait craché de son père autant physiquement que du point de vue caractère. Il n’aurait jamais abandonné Oberyn seul à la capitale si ce-dernier n’avait pas insisté. Mais le prince avait fait une promesse à une amie et il se devait de la tenir. Cela était devenu trop dangereux de demeurer à la capitale. Le prince avait d’ailleurs eu de la chance que le message de son frère n’ait pas été intercepté. Il avait alors vite fait renvoyer le jeune Gulian Qorgyle à Lancehélion avec un message pour sa famille. Il ne savait pas s’il allait rentrer mais se montrait malgré tout optimiste, comme toujours, pour ne pas provoquer de panique parmi ses Aspics et surtout dans l’esprit de son amante. Ysolde revint par ailleurs sur sa volonté à rester à Port-Réal malgré la décision de son frère. Oberyn savait qu’il ne pourrait échapper longtemps aux interrogations de certains de ses compatriotes. Il demeurait silencieux tandis que son amie poursuivait son discours et à raison. Elle le connaissait si bien depuis toutes ses années. Il n’avait finalement pas besoin de répondre. Il souriait, mais d’un sourire un peu gêné. Il sait qu’il est fortement apprécié au Grès, par les Qorgyle. Il avait grandi avec eux. Quentyn était bien plus son frère que Doran ne l’était. Les liens du sang et les liens du cœur avaient parfois la même valeur pour le prince. Une fois les questions rhétoriques terminées, il se redressa, prit un fruit avec lequel il joua avant d’en engloutir un morceau et regarda attentivement Ysolde.

- Vous avez déjà toutes les réponses je crois ?

Entre petit jeu de regard et de sourire, Oberyn et Ysolde s’étaient toujours taquinés au fil des années, en gardant bien sûr une distance raisonnable. Finissant le fruit d’une deuxième et dernière bouchée, Oberyn la regardait, l’analysait. Cette femme était d’une beauté et d’une intelligence. Il était bien dommage qu’elle soit l’épouse de son meilleur ami. Il n’aurait pas dit non si elle avait voulu de lui. Elle était devenue bien plus que cela. Elle était une amie sur qui il pouvait compter et avec qui il était facile de plaisanter, rire, parler avec légèreté. Il en avait marre des discussions sérieuses de la capitale, des entretiens avec son frère qui duraient bien trop longtemps. Il voulait vivre simplement comme il l’avait toujours fait, auprès de son amante, de ses filles, parcourir Dorne comme il le faisait actuellement. Il espérait pouvoir continuer à le faire même s’il était conscient que cela ne durerait pas, que la nouvelle Danse des Dragons qui s’était annoncée viendrait à se terminer et que le vainqueur tournerait son regard vers Dorne.

- Je me devais de tenter le tout pour le tout. Cette rupture entre nos régions n’étaient pas nécessaires. Je ne voulais que qu’elle s’opère mais le roi ne voulait rien savoir et, j’en conviens, que j’ai joué un jeu dangereux.

Le prince se voyait déjà aux portes de la mort. Si la princesse Rhaenys suivi de Jon Connington n’avait pas réagi, sa tête serait sans doute au bout d’une pique à l’heure qu’il était. Il ne voulait pas faillir à sa mission qui était la sienne depuis trois années. Il ne voulait pas échouer alors qu’il avait promis à Elia de protéger Rhaenys et Aegon. Tout cela s’était mélangé et face à la mort certaine qui approchait, Oberyn regrettait d’avoir si lamentablement échoué. Il pensait bien sûr à Ellaria, à ses filles mais également à sa sœur et à ses enfants. Les deux Dragons se tenaient là, non loin de lui. Ils étaient les seuls vestiges d’un passé désormais révolu. Le regard d’Oberyn s’était baissé, quittant le joli minois de la dame des lieux pour se concentrer sur les fruits qui étaient parfaitement bien présentés sur la table. Aurait-il à jamais ce sentiment d’échec qui l’insupportait tant ? Il détestait cela. Il détestait perdre. Il détestait échouer. Lestival l’avait flatté de tout son égo en remportant les joutes et en devenant le roi de la semaine. Mais cela s’était estompé. Il était un perdant, n’ayant pas réussi à réconcilier deux régions que tout opposait et qui ne s’entendait déjà plus au moment où il prit ses fonctions auprès du roi. Mais il était ici pour prendre du recul et s’aérer l’esprit, non pour déprimer et se questionner sur ses choix. Il releva la tête, fièrement, afficha son plus beau sourire et poursuivit ainsi.

- Si cela avait permis d’arranger les choses, oui, ça aurait pu en valoir la peine. Je ne dois la vie qu’à ma nièce et mon ami, Jon Connington. Si c’était à refaire, je le referai différemment mais pour arriver au même but, garantir la paix pour Dorne.

Résultat, la paix était tout sauf garantie. Doran avait pris sa décision, l’a fait savoir à Rhaegar et il était certain que la guerre viendrait vers Dorne quelle que soit l’issue de la guerre fratricide. Seulement, si Rhaegar sortait vainqueur, il y aurait peut-être une carte à jouer. Oberyn espérait encore pouvoir compter sur Jon ou bien sa nièce et son neveu. Il verrait cela en temps et en heure. Pour le moment, prendre du recul était la meilleure des solutions et séjourner au Grès lui ferait grand bien, c’était une évidence. Il aimerait même y revenir aussi souvent que possible. Sa présence à Lancehélion n’était pas des plus indispensables. Il n’avait pas quitté Port-Réal qu’il ne quittait jamais pour s’enfermer à Lancehélion. Il aimait profondément cette cité qui l’avait vu naître mais Oberyn était avant un voyageur, parcourant les terres dorniennes dans leur intégralité. Il songeait même à organiser un second voyage où il irait bien plus loin que le Grès, voir les Wyl, les Dayne ou encore les Forrest, toutes ces maisons qui se trouvaient dans les Montagnes Rouges. Et pourquoi pas retourner en Essos où il possédait encore quelques contacts. Un nouveau chapitre s’ouvrait pour le prince. Un chapitre dans lequel il ferait ses propres choix, indépendamment de ceux son très cher frère.


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« Par tous les Sept ! » Lâcha Ysolde alors que Oberyn décrivait avec rapidité la situation dans laquelle il s'était mis. Oberyn était un homme courageux, à n'en pas douter, mais il avait fait preuve d'une trop grande témérité en pensant réussir à faire changer d'avis un roi rendu malade par ses ancêtres. « Heureusement vous êtes en vie, et vous êtes ici désormais, sain et sauf, et en sécurité. » Ysolde imaginait parfaitement la peine immense qui aurait submergé Quentyn et Gulian si la mort d'Oberyn avait été annoncée, et alors, plus rien n'aurait arrêté les deux hommes pour réclamer vengeance auprès des Targaryen. Gulian pour son mentor, et Quentyn pour un frère. Ysolde aurait vu cette douleur devenir colère puis haine, et impuissante, elle aurait assisté à la destruction progressive de deux hommes de sa vie. Tant se jouait autour de si peu de personnes. Dorne serait-il resté impassible avec une autre personne royale morte en dehors de son territoire ? Ysolde ne le pensait pas. Doran aurait évidemment tout fait pour empêcher les seigneurs de se soulever contre Port-Réal, mais y serait-il seulement parvenu ? Ysolde doutait. Doran était sage et bon, mais jouissait-il de l'adhésion suffisante de ses nobles pour réussir à se faire obéir ? Doran et Oberyn étaient les deux faces d'une même pièce. Ysolde ignorait l'avenir si l'un ou l'autre de ces visages venait à disparaître. « À chaque naissance de Targaryen, les dieux lancent une pièce… Il faut croire que depuis plusieurs décennies, elle semble tomber toujours du même coté. » Se désola Ysolde. « Le mauvais coté. » Évidemment. « Est-ce l'âge qui fait ainsi sombrer l'esprit Targaryen ? » Se questionna la dame du Grès. « J'ai en souvenir un prince flamboyant, éclairé, aimé de ses courtisans et de son peuple. Il était alors en opposition complète avec son père, déjà dévoré par sa maladie ancestrale… Est-ce le temps qui corrode ? Je prierai pour ceux restés là-bas. Je prierais pour Rhaenys. Je prierais pour Aegon. Les Sept soient cléments et les protègent tous deux. Ainsi que votre ami lord Connington. Soit-il loué par les dieux. »

Ysolde bu une nouvelle gorgée de sa coupe avant de la poser sur la table et de sourire. « Évoquons des sujets plus légers… Je laisserai à Quentyn le plaisir d'échanger plus amplement sur la politique du continent à laquelle je n'entends rien. » Ysolde mentait évidemment. Elle avait son propre avis sur les questions actuelles, mais savait quand et auprès de qui les émettre. Non pas qu'Oberyn n'était pas de confiance, au contraire. Mais elle l'avait suffisamment embêté avec ces sujets. « J'imagine que vous avez remarqué la présence de lady Allyrion. Elle a devancé votre arrivée de quelques jours seulement. Imaginez seulement de quoi cette dernière a souhaité s'entretenir avec moi ? » Ysolde arqua un sourcil, taquine. « Également, je ne crois pas avoir reconnu la femme sauvage qui suit Ellaria comme son ombre. Est-ce une de vos multiples maîtresses princières ? Je connais vos goûts relativement larges quant aux choix de vos amantes et amants, mais je ne m'attendais pas à ce que vous choisissiez une femme ainsi battit. »

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La jeune Scorpion l’avait lancé sur le sujet. Oberyn pourrait se défendre auprès d’Ellaria si elle venait à les interrompre alors qu’il parlait de Port-Réal. C’était quelque chose qu’ils avaient mentionné ensemble avant de quitter Lancehélion. La jeune amante du prince ne voulait aucunement entendre parler de Port-Réal, audience, Targaryen, maître des Lois, rien, rien et rien. Elle voulait qu’Oberyn repose son esprit, fasse le point par rapport à son frère et ses décisions. Il ne devait pas en parler à qui que ce soit, bien qu’elle aurait du mal à l’empêcher d’en parler à Quentyn. Quoiqu’il en soit, c’est avec Ysolde que le sujet était venu sur la table et elle l’en chasserait bien vite. Ce n’était qu’un intermède entre deux discussions plus légères et deux fruits dégustés. Oberyn en convenait. Il fallait tourner la page Port-Réal et il serait bien difficile de le faire s’il en parlait à tout va. Il avait néanmoins expliqué à son amante qu’il ne pouvait pas juste ne plus en parler. L’avenir de Westeros était de nouveau incertain entre le retour de Viserys et la menace de la Couronne sur Dorne. Heureusement, et c’est bien triste de l’admettre, le roi aurait d’abord à faire à son frère, laissant ainsi la possibilité à Dorne de se préparer. Car si Rhaegar venait à gagner, il était certain qu’il tournerait son regard vers le Sud. Il l’avait hurlé à travers toute la salle du trône. Le prince l’avait bien compris. En revanche, ce qui était encore plus incertain, ce furent les plans de Viserys. S’il gagnait, que ferait-il de Dorne ? Il était bien difficile d’imaginer une guerre à nouveau dans ce cas-là. Quoiqu’il en soit, la région devait se préparer pour la suite, quelle qu’elle soit. De son côté, Ysolde rappelait au bon souvenir du prince quel homme charmant le roi était autrefois. Il ne pouvait qu’acquiescer. Dans ses jeunes années, le prince Rhaegar était prisé de toutes, tout le monde le savait, tout le monde le trouvait beau, tout le monde le trouvait courageux, vaillant, fort. Tout le monde s’accordait à dire qu’il ferait un grand roi tandis qu’Aerys II dépérissait sur son trône de fer. Qu’en est-il aujourd’hui de ce jeune prince ? Oberyn ne préféra pas répliquer. Il s’en remettait aux Sept, dieux vénérés par la Couronne, de juger le roi et de lui assurer un avenir victorieux ou au contraire une fin proche. Lui ne s’y risquerait pas

- Volontiers, ma chère amie.

Il ne s’était pas fait prié. Changer de sujet lui permettrait sans doute de laisser de côté ses inquiétudes du moment. Il afficha un large sourire à la mention de Leliah Allyrion. Effectivement, il avait eu vent de la présence de la jeune femme au Grès. C’était là un heureux hasard. Peut-être iront-ils tous à Salrivage pour le mariage de l’héritière Cocatrix. Les noces devaient se tenir la lune prochaine et Salrivage était l’étape suivante des pérégrinations du prince et de son amante. En attendant, il était heureux de pouvoir demeurer dans la maison des Scorpions, celle qui l’avait vu grandir aux côtés de Quentyn et d’une Ysolde bien trop jeune pour probablement s’en souvenir. Il pensa alors quelques minutes à cette Leliah Allyrion, nièce de lord Ryon. Il l’avait aperçu de nombreuses fois à Lancehélion et elle lui avait paru bien changée depuis la dernière fois qu’il avait croisé son chemin. Elle l’avait toujours intrigué et il ne saurait dire pourquoi. En tout cas, il l’intriguait actuellement car il se demandait bien ce que la jeune dornienne était venue faire dans la demeure des Qorgyle. Voilà une curieuse piquée qui ne saurait se retenir. Le prince saurait le fin mot de toute cette histoire. Mais voilà que sa jeune amie lui mentionnait une femme issue de son convoi. Il y en avait des femmes bien bâties dans le convoi qui était arrivé au Grès récemment. Il sourit, voyant finalement de qui elle voulait parler.

- Ah oui, vous devez sans doute faire référence à Boadicée Sand, la garde du corps d’Ellaria ?

Il n’y avait guère besoin de confirmation de sa part. Il se permit même un petit rire amusé en repensant aux paroles de son amie. Il lui répondit sur un ton assez léger, croisant les jambes et s’enfonçant jusqu’au dossier du fauteuil dans lequel il se trouvait.

- Vous vous méprenez très chère. N’y voyez aucunement une femme qui pourrait partager notre couche, à Ellaria et moi. Il s’agit simplement d’une jeune bâtarde, anciennement aux services de lady Ynys Allyrion.

Voilà qui les ramenait de nouveau vers les membres de la Gracedieu. Cela amusa à nouveau Oberyn. Le monde était parfois petit. Il poursuivit ainsi, sur le même ton.

- Boadicée a sauvé notre petite Loreza et j’ai moi-même traité avec lord Allyrion pour qu’elle soit transférée au service d’Ellaria. Depuis, elle nous suit et elle protège, en ces temps bien sombres, la mère de mes enfants et mes enfants elles-mêmes quand bien même certaines comme Elia vous dirait qu’elle n’en a nul besoin.

Un nouveau rire s’échappa de la bouche d’Oberyn, illuminant son visage, changeant de son expression fermée lorsqu’ils avaient tous deux mentionné Port-Réal et ce qui s’y était déroulé. La curiosité et les hypothèses d’Ysolde l’avaient grandement amusé. Le prince était connu bien sûr pour ses mœurs légères, non critiquées à Dorne où la liberté était grande. Mais il ne se voyait nullement avec Boadicée et Ellaria. C’était là la limite qu’il se fixait. La jeune femme était ici pour la protection d’Ellaria. C’était tout. D’autant que dernièrement, le prince n’était pas trop friand d’intégrer une tierce personne dans sa couche. Il voulait son amante pour lui uniquement et ne songeait nullement à assouvir les désirs qu’il avait en temps normal. Cela reviendrait sûrement un jour, quand son esprit sera plus reposé et moins tourmenté.


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« Je vois. » Ysolde connaissait bien les goûts d'Oberyn, et c'était en cela que la présence de cette guerrière aux côtés d'Ellaria était étonnante. Il aimait bien plus les subtiles touches de parfums aux odeurs de crottin de chameau, et la douceur de mains tout juste enduites d'huiles ou de crèmes à celles fermes d'une simple personne. Quoique. Ysolde avait tout entendu sur les amours de son prince. Hommes, femmes, filles de joie, garçons d'écurie. À croire qu'Oberyn parvenait à passer outre les apparences parfois modestes pour percer l'âme de ceux qu'il rencontrait. C'était un don. Oberyn avait toujours eu un contact très facile avec autrui. Il profitait d'une réputation triomphante à Dorne. Il était leur prince. Il avait tant de qualité. Ellaria était chanceuse de l'avoir. Toute femme aurait été chanceuse d'être aimée et choyée par Oberyn. « Je comprends que vous ayez sauté sur l'occasion d'embaucher cette femme. Il est tellement difficile de trouver du personnel qualifié par les temps qui courent… C'est bien simple, au Grès, je ne trouve plus aucun domestique capable de faire la différence entre une chèvre et un bœuf. C'est déroutant. Croyez-le ! » Dit-elle très sérieusement. Ysolde tenait d'une main ferme sa maisonnée. Elle s'occupait de tout et déléguait très peu. Elle s'éreintait comme sa belle-mère avait fait avant elle, et sa belle-mère avant. Ainsi en serait-il de la femme qui épouserait Gulian, à moins que la modernité de la vie actuelle ne la pousse à prendre plus de domestiques à condition de trouver des gens compétents. Ce qui était très rare ici. Au milieu du désert.

« Nous pouvons nous montrer très indépendantes. Nous sommes des femmes actuelles, vous savez Oberyn. Vos pratiques patriarcales sont véritablement insultantes à notre égard… Nous n'avons besoin de personne pour nous défendre et nous protéger. Nous sommes suffisamment capables pour le faire nous-même. » Un sourire taquin apparut sur le visage insolent de Ysolde avant qu'elle n'éclate de rire. Évidemment qu'elle ne partageait pas du tout cette opinion. Néanmoins, elle imaginait très bien cette peste de Wayra Noirmont défendre un tel point de vue. « Je me joue de vous Oberyn. Ellaria ne le reconnaîtra pas, mais nous aimons être protégés. Nous sommes des petites choses fragiles et sensibles. » Termina Ysolde. Elle ne doutait pas une seule seconde qu'Ellaria était capable de tuer un homme. De sang-froid, peut-être pas, mais avec assez d’ingéniosité et de ruse pour ne pas se salir les mains. Tout comme Ysolde. Il était plus malin de faire croire aux hommes que les femmes avaient besoin d'eux pour les défendre. « Mais n'oubliez pas que derrière chaque homme fort se dissimule une femme. Vous ne seriez bien esseulés sans nous, aussi frêles et délicates que nous sommes. » Ysolde bu une nouvelle gorgée de jus. « Gulian vous a-t-il parlé de cette Leliah Allyrion ? J'ai cru comprendre qu'ils entretenaient une correspondance depuis quelques semaines ou lunes avant son retour à Lancéhélion. Auriez-vous remarqué quelque chose ? »

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New Guests – Part 2


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Le Grès avait été une étape capitale dans les pérégrinations dorniennes d’Oberyn. C’était le fief des Qorgyle, là où le prince, plus jeune, avait effectué son pupillage. Il s’était lié d’amitié à un jeune scorpion du nom de Quentyn qui aujourd’hui était le seigneur des lieux et l’accueillait toujours avec mille et un faste. Ils accueillaient cette fois toute la smala du prince. Son amante. Ses filles. Une garde du corps et sa famille. Quelques servantes. Leur fils. Effectivement, Gulian était de retour après près de dix années d’écuyage. Le jeune homme allait par ailleurs, être adoubé par le prince en personne. Il était temps que le jeune garçon prenne son envol. Mais ce matin-là, c’est avec Ysolde, la charmante et envoutante maîtresse des lieux, qu’il s’entretient autour d’un petit-déjeuner fruité. Les deux dorniens se retrouvaient seuls, au calme, loin du tumulte habituel présent dans la demeure de ses amis. Ses filles n’étaient pas encore levées, ni même l’amour de sa vie. Un peu de tranquillité ne faisait pas de mal au prince, d’autant qu’il était en proie à de lourds questionnements depuis son retour de la capitale. Ce n’était pas évident de tourner la page Port-Réal, aussi lourde soit-elle, aussi facilement. Il avait consacré trois ans à œuvre pour qu’entre sa région et la capitale, les relations s’améliorent et son échec est douloureux. Mais, il devait penser à autre chose, profiter de ses escales pour prendre du recul. Les taquineries avec Ysolde faisaient leur effet par exemple. Sa remarque sur les pratiques patriarcales le fit rire. Cette femme était… exceptionnelle. Quentyn avait de la chance de l’avoir comme épouse. Oberyn doit bien avouer qu’à une certaine époque, il jalousait son ami. C’était bien sûr, avant de rencontrer Ellaria et de voir en elle la femme parfaite. Cela ne l’empêchait pas d’apprécier les vices et les vertus de la gent féminine.

- Je dois dire que vous avez failli m’avoir, Ysolde. Ne cesserez-vous jamais de vous jouer de moi ?

C’est avec un regard des plus charmeurs et charmés qu’il lui avait lancé cela. Entre eux, il n’était question que de courtoises taquineries, rien de plus, rien de moins. Ils se savaient tous deux beaux et charismatiques. Ils en jouaient. Elle était impitoyable et indomptable. Il était imprévisible et incroyable. Ils auraient sans doute pu faire un couple des plus atypiques dans une autre vie, dans un autre monde. Il reprit le cours de la conversation, l’écoutant avec un large sourire. Il ne pouvait lui donner tort. Derrière chaque homme se trouvait une femme pour l’épauler, le consoler, l’attendre, l’aimer. Ellaria remplissait ce rôle depuis bien des années maintenant. Elle était une amante extraordinaire, une mère exemplaire et une femme exceptionnelle. Jamais il ne pourrait se séparer d’elle à nouveau aussi longtemps. L’amour que portait Oberyn à cette femme était indescriptible et bon nombre de Dorniens et Dorniennes en ont été témoins. Quelques gorgées de jus plus tard et voilà que les deux amis parlèrent de Gulian Qorgyle, le jeune héritier que le prince était en passe d’adouber.

- Leliah Allyrion ? Je ne savais pas non. Je dois vous avouer que dans les dernières lunes de notre séjour à Port-Réal, j’étais peu attentif à votre fils. Il ne m’en a, de son côté, touché aucun mot, ceci dit.

Cela le fit sourire. Ainsi, son jeune écuyer correspondait avec une femme, lady Leliah de surcroît. Voilà une nouvelle des plus charmantes, annonçant là un avenir radieux pour le jeune dornien après toutes ces péripéties et aventures imprévues. Il se sentit alors très curieux sur le moment. Il avait loupé tout cela, ne se souvenant pas que le jeune homme lui en ait parlé et qu’il l’ait vu écrire. Il faut dire que le prince était énormément pris par les affaires du royaume sans parler du fait de l’atmosphère lourde depuis la décision de Doran, les décisions même. Se redressant pour attraper une figue, il planta son regard dans celui d’Ysolde, espérant pouvoir avoir plus de précisions même s’il se doutait que si celle-ci lui demandait, c’est qu’elle n’avait pas grand-chose de son côté.

- Sacré Gulian ! Il se serait donc entiché de la jeune Allyrion ? Je comprends mieux le pourquoi de sa présence ici alors ou est-ce le plus pur des hasards ?

La curiosité d’Oberyn était en ébullition mais en attendant, il s’épargnait une violente migraine en repensant à son échec, à la déception de son frère, à la colère de Rhaegar et à sa sœur, pour qui il espérait pouvoir arranger les choses. En vain.


#C82605 : Oberyn Martell

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« Croyez bien, mon tendre Oberyn, que lorsqu'il est question d'affaire féminine, le hasard n'a jamais rien à voir là-dedans. J'ai prévu de m'entretenir avec Gulian à ce sujet dans la matinée. » Ysolde repensait à l'échange qu'elles avaient eu toutes deux la veille. Leliah avait mis beaucoup de temps à avouer la raison de cette visite inopinée. Gulian avait visiblement réussi à mettre en émoi un cœur qui semblait pourtant bien verrouiller, d'un point de vue extérieur tout du moins. « Je ne dirais pas que je suis surprise, après tout, je les ai peut-être légèrement poussés dans les bras l'un de l'autre lors des noces de la princesse Arianne et de Nymor Gargalen. » Ysolde parlait en euphémisme, évidemment, elle ne faisait rien avec légèreté ou mesure. Elle était prête à tout pour obtenir ce qu'elle voulait, quand bien même les principaux intéressés ne savaient pas encore que des convergences permettraient de les rapprocher puis de les lier. Quentyn avait vu son petit manège lors du mariage princier. Mais Gulian ne semblait en avoir vu que du feu. Ysolde était encore bonne à ce jeu-là, à celui de feindre l'innocence alors qu'il n'en était rien. Ysolde se demandait même si elle l'avait déjà été, innocente. Sans doute en des temps qu'elle ne pouvait pas se rappeler, en des instants si fugaces qu'ils avaient été effacés de sa mémoire, autant de moments qu'elle ne pouvait se rappeler quand bien même elle l’aurait souhaité. « Je suis déçue que Gulian n'ait pas cherché à nous en parler… Déçue et aussi réaliste sur le fait qu'à vingt ans passés, il y a des choses que l'on ne s'empresse plus de dire à sa mère, et ce, depuis longtemps. Je n'oserai pas vous avouer ce que je cachais à la mienne au même âge que Gulian. » Ysolde laissa échapper un rire tonitruant, pétillant, joyeux. « Je regrette néanmoins de l'avoir appris de la bouche de Leliah. Une fois encore, je n'affirmerai pas que je suis surprise… En matière matrimoniale, il est force de constater que les femmes savent bien mieux prendre les initiatives que les hommes. Vous ne me contredirez pas, j'imagine, Oberyn ?» Ysolde rit à nouveau. Elle aimait son prince. Elle aimait son ami. Et l'amour indéfectible qu'il vouait à Ellaria jouait indiscutablement sur son célibat. Il devait être le plus beau parti de Dorne, sans amoindrir ses qualités. Ysolde aurait la première à le demander en mariage si elle avait été célibataire, et elle connaissait beaucoup de ses fréquentations, y compris des veuves, qui, pour un regard du prince Oberyn, seraient prêtes à faire beaucoup. D'ailleurs, n'avait-il pas déjà cueilli la majeure partie des fruits qu'elles avaient à offrir ? Incorrigible séducteur. Ils l'étaient tous deux, jouant un jeu qui s'avérerait dangereux s'ils n'étaient pas aussi élevés et aussi attachés à leur complicité. Ysolde n'osait pas imaginer la réaction de Quentyn s'il apprenait la traîtrise de son épouse, et de son meilleur ami. Ysolde devait beaucoup à Quentyn, et Quentyn avait beaucoup sacrifié pour Ysolde, notamment sa relation avec ses parents. « Je cesse de vous taquiner mon prince, je ne voudrais pas risquer que vous preniez précipitamment le chemin de Salvriage… Quentyn ne me pardonnerait pas votre départ. »

Oberyn Martell
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Cela était toujours un plaisir pour Oberyn de discuter avec Ysolde. Elle était devenue au fil des années une amie aussi proche que pouvait l’être Quentyn. Personne en dehors de sa famille (son amante et ses filles principalement), ne pouvait se targuer d’être proche du prince de Dorne. Cela se ressentait dans leur conversation mais également dans leur comportement, l’un envers l’autre. Ces incessantes taquineries étaient la marque de leur amitié sincère. Ces retrouvailles matinales alors que le convoi venait d’arriver avaient fait du bien à Oberyn. Beaucoup de choses tournaient dans son esprit et s’éloigner de la cour princière n’avait finalement pas été une si mauvaise idée que cela. De plus, il serait forcément venu au Grès puisqu’il était temps pour l’héritier de devenir chevalier. Cela faisait maintenant dix ans que le jeune Gulian suivait les enseignements et entrainements d’Oberyn. Il était en âge et en capacité de reprendre sa place d’héritier du Grès. Il méritait pleinement d’être adoubé et donc de rentrer auprès de ses parents. C’était là une promesse que le prince avait fait à Quentyn comme à Ysolde et ce, malgré les tensions grandissantes et l’obstination du prince à demeurer à la capitale. Mais tout avait bien fini et aujourd’hui, le jeune scorpion semblait non seulement sur le point de devenir chevalier mais de surcroît d’avoir trouvé une jeune demoiselle à épouser. Cela avait quelque peu attiser la curiosité du prince qui affichait là, un sourire dont lui seul avait le secret.

- Et moi je suis là et je ne vois rien. Bon, vous me direz, je fus quelque peu accaparé par mes filles ce jour-là.

Oberyn laissa échapper un léger rire avant que la conversation ne se poursuive. Ysolde semblait quelque peu déçue mais comprenait que son fils ne lui dise plus tout. Les enfants grandissent et plus ils grandissent, moins ils en disent. Le prince devait avouer qu’il l’était aussi quelque part. Tout ce temps passé à la capitale et aucun mot sur la jeune Leliah. Quel petit cachotier ! Quoiqu’il en soit, il faisait là un très bon choix. La famille Allyrion était une grande famille dornienne au même titre que les Qorgyle. Ils avaient bonne réputation et avaient toutes deux de très bons rapports avec les Martell. Les deux jeunes gens seraient sûrement heureux ensemble. Oberyn le leur souhaitait déjà alors que rien ne semblait avoir été décidé, Ysolde devant en discuter avec Gulian dans la matinée. Heureusement qu’il s’agissait là du début de leur séjour car la curiosité d’Oberyn l’aurait complètement poussé à entretenir une correspondance avec la dame du Grès. Le prince reprenait ainsi goût aux futilités de la vie, aux commérages, aux petits secrets entre amis, à la simplicité qui lui avait tant manqué toutes ces années à Port-Réal.

- Je dois bien admettre que vous avez en partie raison, Ysolde.

Ils rirent tous deux et cela faisait du bien. Rire. Discuter. Oberyn n’avait pas besoin de réfléchir à ce qu’il devait dire et à comment le dire. Il n’avait pas besoin de mesurer ses paroles ici. Il pouvait parler en toute confiance. Le rire d’Ysolde l’amusait. Son visage s’illuminait à chaque fois et ses yeux pétillaient. Oberyn souriait et son visage était aussi rayonnant, le soleil venant frapper ses joues. Il sentait la chaleur matinale, typique des terres dorniennes. Cela était réconfortant et agréable. Il ne tint pas compte des derniers mots d’Ysolde et lui répondit même sur un ton quelque peu charmeur.

- Il en faudrait bien plus pour me faire quitter votre charmante compagnie, ma chère amie.

Son regard plongea alors dans le sien, son sourire demeurant intact. Oberyn saisit un grain de raisin et le croqua tout en regardant Ysolde, ne la quittant pas du regard jusqu’à ce qu’une petite voix les interrompe.

- Papaaaaa !

La conversation légère et tranquille autour de jus et de fruits touchait ainsi à sa fin tandis que la jeune Loreza Sand rejoignit Ysolde et Oberyn, se jetant dans les bras de ce-dernier pour lui faire un câlin. Ils n’eurent pas besoin de parler pour le comprendre, en un regard tout était dit. Cette conversation avait été des plus agréables et nul doute qu’ils auraient l’occasion de retrouver ce bonheur de discuter sans enfant et sans le brouhaha incessant de toute la maisonnée qui s’active. Oberyn enlaça alors sa tendre benjamine, conscient de la chance qu’il avait d’être encore en vie à ce moment précis.


#C82605 : Oberyn Martell
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