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the unbroken circle of life, death and what's in between - shoren

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The unbroken circle of life, death, and what's in between
Bourgfaon - An 303, lune 1, semaine 2
@Tavish Cafferen et @Shoren Cafferen

Doux est-il, le ton de la chevêchette, alors qu'elle cherche à enfuir au plus profond d'elle la peur que sèment pourtant en elle les paroles du faon. Pour l'instant encore, n'est-elle point encore en mesure d'en comprendre toute l'étendue, n'étant point si bercée en politique que ne l'est le désormais Seigneur de Bourgfaon, mais si les questions lui pèsent sur le bout de la langue, reste-t-elle silencieuse, laisse-t-elle le temps à ce dernier d'évoquer le sujet qui tant lui semble difficile à évoquer.

Et face au récit du faon écarquillent-ils, les yeux de la petite chouette. Des dragons. Des créatures dont on souffle le nom depuis quelques semaines déjà, et à chaque fois, leur évocation s'accompagne-t-elle de mains portées aux lèvres, comme si ce simple mot, ce simple aveu, est aussi craint que ces créatures ne l'étaient. Jadis. Au temps où les Targaryens chevauchaient encore les cieux sur leurs bêtes ailés. A l'époque où un bruissement d'aile était synonyme de feu et de sang. A l'époque où la majestueuse Syrrax était une toute autre créature du ciel, une pourvue d'écailles à la place de plumes. Mais ces temps là sont révolus, la dernières de ces créatures s'étant éteinte il y a bien longtemps déjà - ou du moins, c'est ce qu'a cherché à se dire la petite chouette la première fois que les murmures de ces reptiles volants ont atteint ses oreilles. 'Les hommes revenant de la guerre content bien des histoires' a eu pour habitude de hululer la Grande Chouette. 'Certaines pour flatter leurs ego - d'autres encore glorifier leurs actions.' - et est-ce dans cette dernière catégorie qu'elle a donc rangé les rares récits de dragons qui lui sont venus à l'oreille, la chevêchette. Après tout, comment une personne sensée peut-elle croire au retour de créature éteintes depuis plusieurs générations déjà ? Cela défie toute logique - et pourtant... pourtant en entendant ces mots de la bouche de Tavish, prononcé d'un air si sérieux qui tant est étranger au faon, ne sont-ce point les paroles de sa grand-mère qui lui viennent à l'esprit, mais bien plus cette étrange comète rouge - et surtout les rumeurs ayant accompagnées cette dernière. La magie est de retour, a-t-on murmuré. Alors si... si la terreur qui semble se refléter dans le regard du faon à la mention des créatures est réelle ? Si tout cela est réel ? Il est en émoi, l'esprit de la petite chouette, incapable de formuler ne serait-ce qu'une de ses pensées. Alors se laisse-t-elle en douceur retomber dans les coussins.

Des dragons.

Les yeux fixés sur le plafond, reste-t-elle allongée là, la petite chouette, esprit en émoi et bec clos. Tant a-t-elle a du mal à assimiler cette nouvelle déjà, et pourtant, n'est-ce là qu'une partie seulement de l'histoire - et à ce moment là, n'est-elle point sûre laquelle de ces histoires est la plus terrifiante. Les créatures soufflant feu et destruction - ou encore l'homme condamné devant les Dieux revenu semer discorde et mort à Westeros ?

« Des... dragons ? »
murmure-t-elle. Les instants ont-ils beau s'écouler, mais cette nouvelle, point n'est-elle encore parvenue à l'assimiler. « Ils sont censé s'être éteint il y a plus de cinquante ans... » Une dragonne petite et chétive, loin de ressembler à ces imposantes créatures ayant permis aux Targaryen de conquérir le continent.

Ô, sait-elle la chevêchette que ses paroles sont bien sottes, tout comme l'est cette lueur d'espoir persistante que ce ne sont là que des histoires, rien de plus - mais est-elle faible, cette lueur, au point qu'inconsciemment, ses mains se posent sur son ventre à peine arrondi, comme pour protéger cet enfant qui pointera le bout de son nez dans un monde de guerre, à en croire au récit du faon.

« En êtes-vous certain pour l'exilé ? Qu'il cherche à revendiquer le trône de son frère, je veux dire ? » finit-elle par demander d'une voix hésitante. Loin sont-il désormais, l'enthousiasme et la douceur de leurs retrouvailles. « Comment... enfin, il a été condamné par le Dieux pour avoir cherché à tuer une enfant innocente... comment peut-on soutenir un tel homme ? Il n'a point prétention au trône  de plus est...  » Hésitant est-il, le ton de la chevêchette, alors que toujours, elle cherche à assimiler toutes ces informations. Alors qu'elle cherche à se faire à l'idée que bientôt danseront de nouveau les dragons, semant feu et sang à chaque pirouette. « Que pensez-vous que cela signifiera ? Pour nous ? »

De la réponse, s'en doute-t-elle déjà, la petite chouette. Une guerre. Une autre guerre. Face à cela, le faon a-t-il déjà évoqué ses craintes - et pourtant, a-t-elle besoin de l'entendre de nouveau, la chevêchette, pour qu'elle puisse assimiler la nouvelle. D'assimiler que d'ici peu, son époux pourrait bien repartir se battre aux côtés de leur Roi - car de toute évidence, point ne peut-il y avoir d'autres choix. Pas quand celui d'en face n'est qu'un usurpateur de la pire sorte. Un meurtrier d'enfant, condamné devant Dieux et Hommes. Et alors que la petite chouette doucement s'éveille du silence, commence-t-elle de se rapprocher d'avantage encore du faon, comme cherchant dans leur embrassade la chaleur qui soudainement semble avoir disparue de la pièce, malgré le feu crépitant pourtant à quelques pas d'eux seulement.
(c) DΛNDELION
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the unbroken circle of life, death and what's in between
An 303 lune 1, semaine 2.

L’étonnement de son épouse, Tavish ne pouvait que trop bien le comprendre. Lui-même avait cru rêver lorsqu’en levant les yeux vers le ciel, il y avait découvert la silhouette d'une de ces créatures que l’on pensait désormais appartenir à jamais au monde du mythe. Pourtant, le dragon de la demoiselle Manderly, de même que celui du prince Aegon et celui du prince Viserys, était bien réel. Aussi réel que les flammes qu’il crachait.

« Je sais. », répondit-il à Shoren. Cette nouvelle est déjà inquiétante en soi, car les dragons, aussi impressionnants et majestueux puissent-ils être, sont également bien dangereux. « Mais, ils ne le sont plus. Désormais, ils existent à nouveau », confirma Tavish, qui ne pouvait lui mentir. Et c’est pourquoi il poursuivit son récit, avec une nouvelle qu’il redoutait d’avoir à lui annoncer, surtout au vu de son état...

« En êtes-vous certain pour l'exilé ? Qu'il cherche à revendiquer le trône de son frère, je veux dire ? » demanda-t-elle d’une voix hésitante, alors qu’il venait de lui annoncer le retour de Viserys Targaryen en Westeros. Il s’en voulait déjà de resservir une couche d’inquiétudes à Shoren, si peu de temps après l’avoir débarrassé de ses précédentes angoisses en revenant sain et sauf de la guerre...
Il acquiesa d’un air désolé. Oui, il en était certain. C’était là une intuition partagée à Winterfell. Les rumeurs s’étaient vites propagées et les calculs semblaient mener à cette conclusion-là. Le prince Viserys voulait le trône. Le prince Viserys voulait la guerre.

« Comment... enfin, il a été condamné par le Dieux pour avoir cherché à tuer une enfant innocente... comment peut-on soutenir un tel homme ? Il n'a point prétention au trône  de plus est...  », dit Shoren. Evidemment, cela devait lui paraître fou à elle qui chérissait tant les Dieux. Tavish haussa légèrement les épaules. « L’ambition, je suppose. Certains opportunistes sont sans doute prêts à faire le pari de soutenir un tel homme s’ils peuvent y gagner quelque chose de grand à la fin. », répondit-il. « Et puis… » Il fit une pause et soupira légèrement, car ce qu’il allait ajouter le ramena inévitablement à d’autres préoccupations encore – car oui, il y en avait une multitudes - ; celle des propos de la prêtresse Tessayah, dont il avait à discuter avec Gyllyrios. « Et puis, le prince Viserys s’est vraiment illustré durant cette bataille. Je vous le dis ; c’est lui qui a fait tomber ce dragon des Ténèbres. Qui sait quelle issue serait advenue sans son retour ?... Sa réputation était celle d’un empoisonneur, aujourd’hui elle se dédouble de celle d’un héros de guerre... », expliqua-t-il. Et le prince Aegon, de son côté, et pourtant armé de l’épée Illumination, n’était pas parvenu à atteindre la cible du roi de la nuit…Il était l’élu de R’hllor, cependant, Tavish n’en doutait pas. Le Maître de la Lumière l’avait fait revenir d’entre les morts, cela ne pouvait donc laisser place au doute. Mais, certaines choses jouaient indéniablement en la faveur du prince Viserys. Cette bataille, et ce qu’il y avait accompli, lui permettrait sans doute d’obtenir de nouveaux soutiens…

« Que pensez-vous que cela signifiera ? Pour nous ? », demanda Shoren. Sa main s’était déjà déposée, dans un geste protecteur, sur son ventre arrondi. « Nous »... Ce nous ne désignait pas qu’eux deux. Ils seraient bientôt trois. Il avait une épouse à protéger, mais également un enfant.

« Une prochaine guerre est…très possible. »,
dit-il. Et si guerre, il y avait, il devrait se battre pour Rhaegar. Plus qu’aucun autre orageois, Tavish devait fidélité et loyauté au roi dragon car de cet homme il tenait son nom et le nom qu’il transmettrait à son fils ou à sa fille à venir. « Mais, le plus dur est derrière nous, Shoren. A Winterfell, nous avons combattu la plus grande menace que Westeros ait connu depuis des centaines d’années. Si le prince Viserys veut jouer les usurpateurs, nous l’affronterons et le repousserons. », ne put-il s’empêcher d’ajouter. C’était plus fort que lui, il se devait de se montrer réconfortant à la suite de cette annonce effrayante. « J’ignore s’il existe d’autres dragons encore mais le prince Aegon et la princesse Rhaenys en ont tous deux un. Et l’héritière Manderly est de toute évidence fidèle au parti du roi Rhaegar. », précisa-t-il. Il avait en effet entendu parler par des couronnais du dragon de la princesse. Quant à la Manderly, au vu de ce qui était arrivé à sa sœur, nul doute qu’elle ne portait guère Viserys dans son cœur. Dans cette guerre potentielle, qui se jouerait notamment à dos de dragon, Rhaegar avait donc l’avantage. Du moins, selon les informations que Tavish avait.

Il déposa sa main pardessus celle de Shoren, sur son ventre arrondi de femme enceinte. « Quoi qu’il advienne à l’avenir, je vous protégerais tous les deux. » De ma vie s’il le faut, pensa-t-il à ajouter. Mais cette conversation avait pris une tournure suffisamment effrayante comme cela… « Toujours. », ajouta-t-il alors plutôt.

*

@Shoren Cafferen the unbroken circle of life, death and what's in between - shoren  - Page 2 2414428499
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Bourgfaon - An 303, lune 1, semaine 2
@Tavish Cafferen et @Shoren Cafferen


Des dragons.
Deux pourtant si simples syllabes, et pourtant, leur impact sur l'esprit de la chevêchette est-il plus dur encore que leur sonorité. Dans d'autres circonstances, en aurait-elle rit - mais aujourd'hui, la gravité encore dessiné sur le visage du faon étouffe tout rire avant qu'il ne puisse franchir ses lèvres.

Les dragons sont de retour - et pas ceux de la taille de n'importe quel animal de compagnie. Pas ces créatures petites et difformes, celles décrites comme la preuve ultime du déclin de leur espèce - mais bien les géants du ciel, ceux ayant semé feu et destruction sur Westeros plusieurs siècles durant. Ces mêmes créatures dont elle a écouté, enfant, les histoires, pendue aux lèvres de sa mère. Ceux qui pendant si longtemps ont provoqué chez elle un certain émerveillement, au point qu'un de leur nom désormais sert à sa propre princesse des ailes. Syrax. Et maintenant que ces créatures se révèlent réelles, n'est-ce pourtant pas l'émerveillement qui gouverne son esprit, mais bien plus appréhension et terreur. Après tout, est-il facile d'ignorer, enfant, les lacs de sang et de feu accompagnant le passage de Balerion ou des autres de son espèce. Mais maintenant ? Maintenant que le faon tout juste vient de lui avouer craindre vivre les prémices d'une nouvelle danse de dragons ? Maintenant que chaque parti possède des dragons capables de réduire en cendre les châteaux de ceux qui se dressent en leur chemin ? Après tout, n'est-ce pas là la devise même de la maison Targaryen ? A feu et à sang. Et à cette pensée, frissonne-t-elle, la chevêchette : elle qui il y a peu encore était persuadée que cette guerre au Nord prendrait fin pour de bon lorsque son père et son époux seront rentrés sains et saufs, vient de réaliser que cela n'est que le début. Qu'une autre guerre se prépare déjà - et que cette fois-ci, les attaques viendront des cieux - imprévisibles. Inéluctables.

« Le plus dur ? » Ignorante est-elle sur bien des points, la chevêchette, naïve, sans doute même - et pourtant, tant les paroles du faon lui semblent-elles plattes. Comme s'il ne les disait que dans l'unique but de chercher à estomper ses craintes. « C'est de dragons dont il est question, Tavish. Vous savez ce dont ils sont capables. Chaque enfant de Westeros a du entendre les vieilles histoires...  On  dit que leur souffle est capable de faire fondre la pierre... et est-ce là sans parler qu'ils étaient si grands que leurs ailes pouvaient envelopper des villes entières... » Elle déglutit, la chevêchette, se blottissant d'avantage dans les bras de son époux, alors que son esprit doucement réalise l'énormité de cette guerre à venir. Une guerre comme il n'y en a plus eu depuis près de deux cents ans, et qui à l'époque à mis les Sept Couronnes à feu et à sang. « Alors comment... » Alors comment pouvez vous espérer que je puisse penser que le plus dur est déjà derrière nous ? veut-elle dire, mais la fin de cette phrase, se perd-elle dans le silence. « Vous n'avez pas à prétendre. Pas pour mon bien. » finit-elle par dire à la place, alors qu'avec douceur, ses doigts se referment sur ceux du faon : car si elle lui est reconnaissante pour chercher à la protéger, ne souhaite-t-elle pas moins d'être considérée comme son épouse, la Dame de Bourgfaon, et non pas telle une frêle créature à laquelle point on ne peut dire la vérité de crainte qu'elle ne puisse supporter cette dernière.

« Quoi qu’il advienne à l’avenir, je vous protégerais tous les deux. Toujours. » Face à ces mots, la petite chouette lève-t-elle son regard pour le plonger dans celui du faon. Mais si ces lèvres en un léger sourire s'étirent, sa gorge, elle, reste nouée. Comment pourriez-vous nous protéger face à des dragons ? pourrait-elle le demander, et si ces paroles pourtant pèsent sur sa langue, sont-ce de tout autres mots qui finissent par rompre le silence. « Je sais. » Léger est-il, le murmure de la chevêchette, et pourtant, l'affection qu'elle porte au futur père de son enfant transcende-t-elle ses mots. « J'aimerais que vous n'ayez jamais à le faire. » De si simples paroles, et pourtant, sont-elles lourdes en sens - pour la chouette du moins. Elle aimerait que le faon point n'ait à s'absenter de nouveau des lunes durant. Elle aimerait que son enfant puisse grandir en connaissant son père, et surtout sans que cette lutte fratricide et la guerre qui l'accompagnera ne prône point au-dessus de leurs têtes telle une épée de Damoclès. « Que notre enfant ne va pas naître au milieu d'une guerre... » Voir grandir et faire ses armes au milieu d'une guerre fratricide, si cette danse de dragons approchante s'étire dans le temps. Mais à cela, seuls les Dieux ont-ils leur mot à dire. « Qu'allez-vous faire maintenant ? Devez-vous vous préparer pour... cette nouvelle guerre ? Préparer la ville ? » Des combats, la chevêchette ne comprend-elle que trop peu - et pourtant, cela semble-t-il logique que lorsqu'une menace agissant dans l'ombre rode, mieux vaut-il se préparer à toute éventualité. Se préparer à - jamais n'a-t-elle pensé dire ça - à une attaque, qu'elle vienne du ciel ou d'ailleurs.

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An 303 lune 1, semaine 2.

Les dragons. Des créatures redoutables et aussi impressionnantes qu’effrayantes, oui. Tavish n’ignore pas les dégâts que peuvent causer ces animaux que l’on pensait disparus. A Winterfell, il a vu les dragons du prince, de l’héritière Manderly et du Targaryen exilé cracher des flammes. Cependant, il a également vu des morts se battre et se mouvoir comme le font les vivants. Aucune guerre ne peut-être plus effrayante et dangereuse que celle qu’il vient d’affronter. Du moins c’est ce qu’il tâche de se répéter, peut-être en partie pour se rassurer. Mais, après tout, le roi Rhaegar, comme son frère Viserys, sont des hommes, fait de chairs et de sang. Quel intérêt pour l’un comme l’autre de régner sur des cendres ? Ils ne sont pas le roi de la nuit, ils ne sont pas la mort. Alors, peut-il vraiment exister pire bataille que celle de Winterfell ?

« Je sais, Shoren. Je les aie vus…», répond Tavish.
« Alors comment... » Elle ne termine pas sa phrase mais il en devine bien le contenu. Alors comment peut-il dire cela ?Comment pourrait-il dire autre chose, là est surtout la question. Une guerre vient de se terminer. Une guerre dans laquelle son père a trouvé la mort et dans laquelle lui aussi, aurait pu rendre son dernier soupir. Comment pourrait-il être défaitiste et négatif ? Il a vu trop d’horreurs, ces dernières semaines, que pour pouvoir réagir autrement qu’en tâchant d’entrevoir le positif dans l’avenir, même alors qu’il semble si sombre. Il n’est pourtant ni naïf, ni stupide. Et il a donc bien conscience de tout l’effroi que cette guerre à venir pourrait leur apporter et de sa propre impuissance, si Viserys Targaryen venait à entreprendre prioritairement, avant d’avoir pu être défait ou affaibli, le siège de Bourgfaon. Que pourrait-il, face à un dragon de la taille de celui qu’il a vu dans le ciel ? Que pourraient ses hommes, que pourrait sa ville ? Rien…


« Je sais. J'aimerais que vous n'ayez jamais à le faire. »,
lui répond Shoren quand, une main posée sur son ventre, Tavish lui assure qu’il la protégera toujours, ainsi que leur enfant. « Que notre enfant ne va pas naître au milieu d'une guerre... », ajoute-t-elle.
« J’aimerais aussi.. », dit Tavish, avec regret, souriant légèrement d’un air désolé. Cela semble utopiste désormais…Une guerre, tout laisse à penser qu’il y aura une. Sera-t-elle longue, sera-t-elle courte ? Y aura-t-il une ligne de front dans l’Orage ou non ? Telles sont des questions que l’on peut se poser. Mais, à la question de l’existence d’une guerre future, la réponse semble évidente…
« Qu'allez-vous faire maintenant ? Devez-vous vous préparer pour... cette nouvelle guerre ? Préparer la ville ? »
Une très bonne question. Que faire désormais ? Tavish a tant d’inquiétudes en tête, tant de questions à traiter. La tâche de seigneur n’aurait pu lui échoir en pire période que celle-ci… « Je ne sais pas encore… », avoue-t-il sincèrement. Il vient de rentrer d’une guerre et n’a pas encore eu le temps de penser à la prochaine. Mais bien sûr, il ne compte pas se laisser aller à l’oisiveté. La situation est grave et la guerre à venir mérite d’être étudiée et réfléchie au plus vite. « Je vais en discuter avec Ser Tylan et Gyllyrios. » N’en déplaise à Shoren, Gyllyrios a la confiance de Tavish. Qui sait, peut-être pourrait il voir quelque chose dans les flammes ? Après tout, il est capable de magie. Il l’a prouvé à Winterfell. « La population doit être préservée pour l’instant, je pense. La menace ne me semble pas imminente et il faut laisser aux veuves et aux familles endeuillées un peu de temps pour pleurer ceux qu’elles ont perdus avant de leur parler d’un nouveau conflit possible. Je crains de ne détruire leur moral en faisant autrement… », explique Tavish. « Mais, je ne tarderais pas à discuter de tout cela avec Tylan et peut-être aussi avec nos meilleurs hommes d’armes pour que nous soyons stratégiquement prêts et prompt au combat en cas de menace. », dit-il. Le nouveau seigneur de Bourgfaon n’est pas de ces arrogants qui n’écoutent que leur propre voix et refusent d’entendre les conseils. Tavish sait que la sagesse d’un seigneur réside aussi dans l’oreille attentive qu’il porte à ses conseillers. Il ne considére d’ailleurs pas, pour sa part, être tout à fait prêt à être seigneur. Son père aurait eu encore bien des choses à lui apprendre, sans doute, mais il est malheureusement parti trop tôt… Le jeune faon connait donc d’autant plus l’importance de sonder ses conseillers et de se montrer attentif à leurs avis. « Du reste, et bien…. Si nous recevons un corbeau de la capitale, nous ne pourrons nous étonner s’il est question de mobilisation. », ajoute-t-il. Il caresse l’épaule de son épouse, qu’il a entourée de son bras pour qu’elle soit blottie contre lui, et dépose un baiser protecteur sur son front.

« Je ne vous laisserais pas dans l’ignorance. », juge-t-il bon de préciser. Il pense avoir cerné Shoren sur ce point. Elle ne souhaite point être protégée, comme elle le déclare elle-même, et ce, même si son état encourage encore davantage Tavish, pourtant si honnête de nature, à lui dissimuler des sources d’inquiétudes. Elle ne souhaite donc pas être tenue à l’écart de la situation et des craintes qu’ils ont ou non à avoir. C’est tout à son honneur, évidemment. Shoren est une jeune femme si forte et si digne, du haut de ses dix-sept ans. Son sens du devoir l’habite pleinement. Elle est la dame de Bourgfaon désormais et comprend ce que cela signifiait. Elle ne fuit pas, par crainte de ses devoirs aussi lourds que soudains, mais les prend à bras le corps. Elle sera une grande dame de Bourgfaon, pense Tavish, qui ne peut qu’être fier d’elle. « Je vous tiendrais au courant de nos décisions. », explicite-t-il. Le formuler revenait à s’y engager, car Tavish avait promis à son épouse – sa fiancée, au moment des faits – de ne jamais lui mentir.

« Reposons-nous, maintenant. Nous sommes en temps de paix, pour l’heure. Et tout en nous préparant à la guerre, rien ne nous empêche de profiter du calme et de prier pour qu’il dure. », déclare Tavish, tâchant de ramener un peu de positif après ces difficiles révélations. « M’endormir à vos côtés m’a manqué…Et personne ne pourra me retirer ma joie de me trouver à nouveau en votre noble présence, my lady ! », conclut-il sur le ton enjoué et chaleureux qu’on lui connaissait habituellement. C’était plus fort que lui. Après une conversation difficile, Tavish ne pouvait s’empêcher d’œuvrer à détendre l’atmosphère, usant de sourire ou du ton de la plaisanterie. Il ne mentait pas pour autant. S’endormir dans le même lit que Shoren lui avait manqué. Mais, pas seulement. La présence de Shoren et bien sûr, Shoren elle-même, lui avait manqué. Le mariage, certains hommes le voyaient comme une contrainte. Il pouvait comprendre pourquoi. Mais finalement, n’y avait-il pas quelque chose de sublime à être lié pour le meilleur et pour le pire à un autre être ? A n’être, désormais, plus jamais seul ?


@Shoren Cafferen  the unbroken circle of life, death and what's in between - shoren  - Page 2 2414428499
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