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L'art pour tromper l'ennuie (Feat Thracy)
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L'art pour tromper l'ennuie
Je détestais… Ces putains de fêtes. Bon au moins j’étais pas la seule… Gwendys aussi détestait ça. On était pas jumelle pour rien. Mais… c’était surtout que j’étais en robe, et que je détestais encore plus cela. Même pour un baptême. Mon père m’avait déjà fait une remarque, plus ou moins discrètement, et encore plus ma mère. Elle avait toujours un vague espoir de faire de moi une lady… Grayce… Elle croyait vraiment que parce qu’elle m’avait appelé comme ça… N’importe quoi. Cela me faisait toujours autant rire avec ma sœur jumelle. La seule chose positive, c’était le petit moment qu’on passait entre nous deux. Et qu’au moins… les onze filles Bonfrères étaient toutes là, comme mes trois frères. Ah c’était sûr. Non, en vrai, j’étais sûre que mon père espérait juste se débarrasser quelques-unes de ses filles par quelques mariages. Et ouais… Onze à marier, au moins j’étais sûre que mon tour serait dans longtemps. Gwendys préférait la politique et la médecine. Mais ça ne changeait rien.
Je finis par me lever de table, non pas sans regarder avec attention la foule, je sentis Gwendys glisser dans ma main une petite bourse que je connaissais bien. Parfait, j’avais de quoi m’occuper, et mon père était trop occupé pour s’apercevoir qu’il perdait une fille. Un peu plus ou un peu moins, ça ne changeait pas grand-chose. Je m’installai soigneusement à l’écart pour profiter du calme et ouvris ma petite bourse. Trop de bruit, trop de monde, j’étais bien mieux ici à la lueur des torches. Je saisis mes petits outils sans faire attention aux serviteurs, sacrée Gwen… Elle avait réussi à me trouver de nouveaux petits morceaux de bois.
Je soupirais un peu avant de mettre à observer les morceaux. J’avais de quoi lui graver une nouvelle barrette et de nouvelles perles pour ses cheveux. J’attrapai ma petite lime et commençai à harmoniser la forme du plus long morceau, aussi grand que mon majeur. J’étais assise sous une torche à l’écart, concentré sur ce que je faisais. Au moins, j’étais pas avec la foule. Bien plus agréable pour moi.
Je finis par me lever de table, non pas sans regarder avec attention la foule, je sentis Gwendys glisser dans ma main une petite bourse que je connaissais bien. Parfait, j’avais de quoi m’occuper, et mon père était trop occupé pour s’apercevoir qu’il perdait une fille. Un peu plus ou un peu moins, ça ne changeait pas grand-chose. Je m’installai soigneusement à l’écart pour profiter du calme et ouvris ma petite bourse. Trop de bruit, trop de monde, j’étais bien mieux ici à la lueur des torches. Je saisis mes petits outils sans faire attention aux serviteurs, sacrée Gwen… Elle avait réussi à me trouver de nouveaux petits morceaux de bois.
Je soupirais un peu avant de mettre à observer les morceaux. J’avais de quoi lui graver une nouvelle barrette et de nouvelles perles pour ses cheveux. J’attrapai ma petite lime et commençai à harmoniser la forme du plus long morceau, aussi grand que mon majeur. J’étais assise sous une torche à l’écart, concentré sur ce que je faisais. Au moins, j’étais pas avec la foule. Bien plus agréable pour moi.
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L'art pour tromper l'ennui ¤ Ft. @Grayce Bonfrère
An 302, lune 6, semaine 3
Les ombres travailleuses grouillaient à travers la salle des festivités – et les bouteilles et plateaux de passer de mains en mains, en interminables cohortes. Pour contenter tout ce monde convié au baptême, c'était une véritable troupe de serviteurs qui, avec l'élan d'un seul homme, n'avait de cesse de fendre les allées animées. Thracy se sentit redevenu vagabond, à devoir se frayer un chemin tortueux – comme naguère dans les complexes rues de ses errances – entre ceux qui dansaient, ceux qui remuaient trop, ceux qui allaient et venaient, se levaient ou reculaient d'un coup. Pas question de heurter qui que ce fut avec les roues de sa chariote. Encore moins de renverser les viandes, les crustacés, ou les pichets de vin qu'il portait sur ses cuisses. L'habileté heureusement comptait parmi ses atouts et il menait la besogne sans tremblement. Cela lui réclamait en revanche une concentration de chaque instant. Pas de rêverie. Pas d'association d'idée susceptible de l'emporter loin comme cela lui arrivait trop souvent... Le petit infirme évoluait tel un chat aux aguets, dont il partageait la souplesse lorsqu'il s’agissait de glisser un bras discret entre deux convives pour remplir une corne de bière, ou disposer un bol d'herbe d'assaisonnement sans déranger.
Un plateau amené se vidait aussi sec et repartait vers les cuisines, pour y être aussitôt encore gavé. À force d'emprunter l'itinéraire, Thracy aurait pu le suivre les yeux fermés, juste en impulsant le mouvement à ses roues. Un énième passage dans les vapeurs et la chaleur d'Enfer des salles de service, puis le voilà derechef reparti vers une des longues tables où s'alignaient les invités. Celle de laquelle il approcha alors l'étonna : pas moins de onze filles ! En robes. Et entre lesquelles semblait vibrer une complicité certaine. Par une rapide vague du regard, le jeune serf parcourut tous ces visages de sœurs en ligne, avant d'approcher avec son habituelle discrétion pour leur servir à boire. Tintement de vasques, cliquetis de verres. Et ce fut reparti : sur ses genoux, bouteilles et nourriture tournoyaient, venaient remplir les panses, faisaient demi-tour vers la recharge. Assurer la réussite d'un tel événement n'était pas pour un paresseux – un tel domestique s'y serait vite épuisé ! Thracy commençait bien à ressentir quelques courbatures mais c'était ainsi. Et de telles agapes n'arrivaient pas tous les jours, encore plus sur les Îles de Fer. Le garçon ressentait même une certaine fierté à participer à l'orchestration de la fête qui faisait honneur à ses maîtres et à leur héritier.
L'endroit bourdonnait de voix mêlées qui entre-tissaient des chants, des rires et des conversations parfois ivres. La cadence était vive aussi bien pour les invités profitant des réjouissances, que pour les serfs préposés à la tenue de cette soirée. Les uns revenaient des réserves, les autres y filaient. Un troisième groupe demeurait en cuisines où il fallait tenir une cadence effrénée pour laver le moindre plateau revenu vide, avant qu'il ne soit rechargé. Thracy savourait sa chance de n'être pas de ceux-là et de pouvoir profiter – certes indirectement – de l'ambiance festive. En messager des mets.
Puis il y eut une pause. Comme un souffle retenu au milieu du chambardement. Suspension de la cadence effrénée. Il semblait que le plus gros du banquet s'achevait et qu'à présent, les familles s'échangeaient des nouvelles, parfois les compliments d'usage, ou des paroles un peu plus basses. Quelques personnes s'éloignaient même de la tablée. La relâche profita aussi aux serfs et Thracy se permit enfin de ralentir le rythme de son petit véhicule. Il se plut à observer les attitudes, les armoiries des uns et des autres, les élégantes tenues, les expressions et ce qu'elles pouvaient dégager ou cacher... Ses grands yeux ambrés toujours légèrement baissés par respect, il suivit tranquillement un chemin plus décousu, curieux, happant ici et là divers détails prompts à l'intriguer. Et ses doigts fins de tapoter contre les roues de sa chariote, suivant une petite mélodie qui lui restait dans la tête, après que des ménestrels l'eurent jouée pour les convives.
C'est ainsi que sur son parcours, son attention fut retenue par la silhouette esseulée de l'une de ces onze filles aperçues un peu plus tôt. Au moins, elle échappait un temps à la vigilance paternelle, car Thracy avait bien remarqué – entre deux plateaux à déposer – l'intérêt de l'homme à surveiller ces nombreuses filles... qu'il espérait peut-être même marier, et profiter pour cela d'un événement comme celui-ci où se tissait la réputation d'une famille ? En l'occurrence, la jeune femme blonde au visage penché – une tresse claire lui tombant le long du profil – poussait un soupir avant de s'adonner à une activité qui eut de quoi capturer aussitôt tout l'intérêt du petit invalide.
Des morceaux de bois et de fines perles se répandirent sur ses genoux. La pointe d'une lime vint y danser, sous les doigts de la jeune femme dont les gestes professionnelles indiquaient à Thracy qu'elle semblait pour le moins expérimentée dans ce genre d'activités. Un sourire fleurit aux lèvres du serf et, ne retenant pas sa curiosité, il s'approcha dans un silence de souris. À peine le léger roulis de son chariot sur les dalles se pouvait-il remarquer. Admiratif, il observa autant les mouvements de la créatrice que le résultat. Il comprit que ce serait une barrette, élancée et ornée de perles. Un bijou proche de ceux dont Thracy lui-même aimait remplir sa collection – et maintenant celle de Dame Alana. La jeune sculptrice semblait toute dévouée à l'idéal de cet instant de calme, avec pour seules compagnies son esprit créatif, son ombre et son œuvre. Concentrée, elle ignorait la foule réjouie à l'autre bout de la pièce. N'aimait-elle pas les fêtes ? Se pouvait-il qu'elle soit lasse ? Ainsi le bon secours de l'art venait-il assassiner l'ennui. Thracy appréciait de voir une telle activité sous ses yeux. Il apprenait, même, des gestes de la jeune femme et que, lui, pourrait éventuellement mieux réussir.
« C'que c'est fin ce qu'vous faites. » finira-t-il par souffler quand il se sentira repéré, afin de justifier sa présence plutôt que d'avoir l'air d'être là, inconvenant, à regarder la jeune femme. D'ailleurs l'estropié ne mentait pas : il aimait réellement ce qu'il voyait entre les mains de l'artiste. Un plateau vide et un torchon attendaient encore sur les jambes de Thracy, il s'en était totalement désintéressé.
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L'art pour tromper l'ennuie
J’étais si bien à l’écart, au calme, avec mon matériel pour travailler avec du bois. J’adorais mes sœurs, on était onze on le vivait très bien, mais j’en avais assez d’être assise à une table de voir les bols emplis de nourriture, les cornes de bières circuler. Au bout d’un moment cela me rendait malade. J’étais bien mieux à l’écart, je profitais aussi de la fête d’une manière ou d’une autre. Moi j’étais occupée à créer une nouvelle broche pour… peut-être ma sœur jumelle ou une autre de mes sœurs. C’était toujours bien de faire des petits cadeaux à mes sœurs. On était toute une troupe de fille. Pour seulement trois garçons. Qu’est-ce que je plaignais ma mère et ses nombreuses grossesses. On en avait de la chance quand même. Avec une telle mère, j’étais bien quand même. Je finis de nettoyer et de donner sa forme à la broche.
Je devais quand même être une sacrée paresseuse du lien social. Si je préférais le contact du bois et le son de mes outils aux conversations des autres… C’était bien également, j’étais solitaire, Gwen dirait sauvage à ma place. C’était toujours ça entre nous deux. On s’amusait beaucoup à se décrire mutuellement. J’attrapais un petit poinçon pour continuer le travail, créant des entrelaces de fleurs. Je m’amusais, j’inspirais profondément en continuant mon travail. J’entendis brusquement une voix près de moi et je levais la tête. Je clignais des yeux en regardant le gamin, en fauteuil, près de moi qui me fixais. La lumière des torches donnait à ses cheveux une teinte brune à ses cheveux et ses yeux étaient fauve. Étrange. Il semblait pas être un ferné… Trop maigre. Je fronçai légèrement les sourcils en voyant le plat et le torchon sur ses genoux. Un serviteur ? Étrange. Mais il avait du goût. Je lui souris.
« Merci. Tiens, r’garde d’p’lus prêt. »
Je lui tendis pour qu’il prenne le début de broche. C’était pas méchant ce que je disais, il pouvait regarder, je penchais la tête pour regarder son fauteuil avec attention. Je glissai le reste de mes outils dans la bourse avant de faire le tour du fauteuil avec attention.
« C’est… intéressant ton truc. T’peux pas marcher ? C’qui qui t’as fait ça ? Ça à l’air intéressant tout ça ! »
Oui dès qu’il y avait un peu de menuiserie, de création, tout ça… J’étais curieuse et je voulais tout savoir sur comment ça fonctionnait. Je jetais un regard à la troupe des Bonfrère, pas de mouvement de ce côté. Je me tournai vers le petit gars.
« Ah ! J’m’appelle Grayce, Grayce Bonfrère, et toi ? C’quoi ton nom ? »
Autant le savoir rapidement. Je m’agitai un peu, j’avais du mal à rester en place plus de quelques secondes. Chose qui rendait dingue ma mère.
Je devais quand même être une sacrée paresseuse du lien social. Si je préférais le contact du bois et le son de mes outils aux conversations des autres… C’était bien également, j’étais solitaire, Gwen dirait sauvage à ma place. C’était toujours ça entre nous deux. On s’amusait beaucoup à se décrire mutuellement. J’attrapais un petit poinçon pour continuer le travail, créant des entrelaces de fleurs. Je m’amusais, j’inspirais profondément en continuant mon travail. J’entendis brusquement une voix près de moi et je levais la tête. Je clignais des yeux en regardant le gamin, en fauteuil, près de moi qui me fixais. La lumière des torches donnait à ses cheveux une teinte brune à ses cheveux et ses yeux étaient fauve. Étrange. Il semblait pas être un ferné… Trop maigre. Je fronçai légèrement les sourcils en voyant le plat et le torchon sur ses genoux. Un serviteur ? Étrange. Mais il avait du goût. Je lui souris.
« Merci. Tiens, r’garde d’p’lus prêt. »
Je lui tendis pour qu’il prenne le début de broche. C’était pas méchant ce que je disais, il pouvait regarder, je penchais la tête pour regarder son fauteuil avec attention. Je glissai le reste de mes outils dans la bourse avant de faire le tour du fauteuil avec attention.
« C’est… intéressant ton truc. T’peux pas marcher ? C’qui qui t’as fait ça ? Ça à l’air intéressant tout ça ! »
Oui dès qu’il y avait un peu de menuiserie, de création, tout ça… J’étais curieuse et je voulais tout savoir sur comment ça fonctionnait. Je jetais un regard à la troupe des Bonfrère, pas de mouvement de ce côté. Je me tournai vers le petit gars.
« Ah ! J’m’appelle Grayce, Grayce Bonfrère, et toi ? C’quoi ton nom ? »
Autant le savoir rapidement. Je m’agitai un peu, j’avais du mal à rester en place plus de quelques secondes. Chose qui rendait dingue ma mère.
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L'art pour tromper l'ennui ¤ Ft. @Grayce Bonfrère
An 302, lune 6, semaine 3
Thracy fut d'abord capté par les plissements de sourcils scrutateurs de sa vis-à-vis, qui regardait son allure, la vaisselle et le torchon à ses genoux... Ce qui n'aurait aucun mal à lui indiquer sa fonction, et son origine étrangère. Mais cela ne dura qu'un temps très court et la jeune femme lui tendit finalement un sourire. Tant mieux : son intervention ne l'avait donc pas dérangée.
Elle lui présenta même spontanément l'objet qu'elle sculptait, lui permettant ainsi de l'observer avec toute l'attention qu'il souhaitait. Ce que le serf ne manqua pas de faire. Il saisit avec délicatesse la broche entre ses doigts fins et la fit lentement tourner devant ses yeux. Éclairé par les jeux de flammes d'une torche lointaine, le bijou offrait à sa vue toutes les subtilités de sa ciselure. De fines veinules ornées couraient le long de la pièce en bois, jouaient à s'entremêler avec une habileté servie par le couteau de l'artiste. Les pupilles du garçon suivaient les tracés élégants. Il sourit à son tour avant de rendre l'artefact à sa créatrice. Thracy allait céder à sa curiosité naturelle, lui demander depuis combien de temps elle travaillait dessus, auprès de qui elle avait appris à sculpter... mais se retint en voyant sa vis-à-vis se lever d'un coup et se mettre à l'observer, déjà toute absorbée par un autre sujet. Sujet que le jeune infirme comprit bien vite être son petit chariot, à en croire le regard professionnel – celui d'une habituée au bricolage – avec lequel elle en disséquait la mécanique.
Toujours un peu gêné que l'intérêt d'autrui se reporte sur son invalidité ou ce qui s'y rattachait, le garçon s'entortilla les mains entre les pans de son écharpe et laissa ses yeux tâtonner ici et là, un peu au hasard. Mais bien vite, il comprit que c'était davantage l'ingéniosité du véhicule que tout le reste – et exclusivement le véhicule, pouvait-on dire – qui captait le sculptrice. Ses questions ne tardèrent pas à arriver et Thracy s'empressera d'évacuer la première, pour apprécier plutôt parler de ce qui compensait, effaçait la maladie, voire la faisait tout à fait oublier pour ne parler plus que de fabrication et de création :
« Non, j'ai jamais pu marcher... » Puis devenant plus enthousiaste quant il s'agit de parler du véhicule, il enchaîna : « Oh b'en en fait c't'un landau qu'avaient récupéré mes premiers propriétaires. Avec un peu d'transformations, des roues plus grandes, un châssis plus léger, c'est passé de poussette à chariote. Et après, moi, quand j'ai été plus grand, j'y ai ajouté aussi des p'tits trucs supplémentaires. » Il se baissa et se retourna vers l'arrière avec sa souplesse naturelle, pour pointer l'unique roue au dos du fauteuil, vissée à celui-ci au bout d'une pièce de bois en balancier : « Y avait deux roues avant. J'en ai mis une seule, au milieu, et comme ça si je pars beaucoup trop en arrière elle me retient, ça fait anti-bascule. J'peux même me dépatouiller dans des endroits un peu pentus avec ça. »
Reprenant sa bonne position, Grayce pourra voir sa mine se réjouir à nouveau lorsqu'elle jugea sa situation et son système intéressants. Mieux valait parler de technique que de maladie, rendre curieux que faire pitié. Ils semblaient du reste avoir en commun le goût du bricolage autant que de l'art... quoique Thracy n'oserait pas s'avancer à lui présenter ses petites babioles qu'il estimait alors loin de la qualité de cette broche créée par la jeune femme.
« B'en enchanté. Moi c'est Thracy. » Un temps. « C'est comment que vous préférez que j'vous appelle ? » Il demandait par précaution. Il savait que son rang lui imposerait en théorie un Mademoiselle – ou quelque chose de cet ordre – mais depuis ses trois années sur les Îles, il avait côtoyé des interlocuteurs qui passaient bien outre ces marques hiérarchiques et ne voyaient nul inconvénient à être appelés par leur prénom... voire à vouvoyer eux-mêmes le jeune serf. Vouvoiement qui d'ailleurs lui était venu naturellement pour s'adresser à la si vive sculptrice, dont la spontanéité lui plaisait à côtoyer. Franche comme elle en avait l'air, si cela lui déplaisait elle le lui ferait bien savoir.
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L'art pour tromper l'ennuie
Le gamin semblait attentif à ce que j’avais gravé sur le bois. Gentil gamin. S’il faisait cette tête pour ce genre de babiole… Quelle tête ferait-il s’il voyait ma collection ou celle de ma sœur jumelle ? Ou celle de la troupe de sœur que j’avais. En tous cas, avec son torchon, perché sur sa drôle de chariote, avec ses bols sales sur ses genoux. Il semblait clairement pas d’ici. À se demander d’où on l’avait trouvé ce vagabond là. Alors je préférais aussi l’examiner il était étrange avec son petit landau. Alors je lui tournais autour pour comprendre comment il fonctionnait. Je me foutais de la raison, du coup je la posais et écoutai vaguement la réponse. Je comprenais que le p’tit voulait pas trop en parler. Je l’écoutais m’expliquer ce que c’était en le regardant. Je continuai de tapoter sur mes cuisses pour éviter que mes doigts ne viennent manipuler l’objet dans tous les sens. AH ! Je voulais tout voir dans tous les sens. Un Landau particulièrement ingénieux. J’eus un large sourire. C’était super sympa. Et super intéressant surtout. Mais…
« C’pas l’idéal encore… Pas vrai ? »
On pouvait toujours faire bien mieux bien sûr. Et j’étais sûre qu’il y avait bien mieux à faire. J’avais envie de faire mieux. J’étais sûre que je pouvais faire mieux. Construire et imaginer, je sentis un tremblement d’excitation remonter le long de mes mains face à un tel défit. Je reviens m’installer devant lui pour soutenir son regard. Thraçy. Ça venait d’où ?! En tout cas il avait l’air sympathique ce p’tit, clairement pas le genre paresseux. Comment il devait m’appeler. Je cillais un peu, surprise.
« Bah… Grayce. T’trouves qu’j’ai la gueule d’une Lady ? »
J’eu un rire rauque. Grayce… C’était un véritable enfer de porter ce nom alors que j’étais de loin gracieuse contrairement à certaines de mes sœurs. Ma mère avait dû vouloir tenter d’assassiner le sang des Bonfrère en moi. Parfaitement loupé ! Je me grattai la joue.
« Et t’viens d’où Thracy ? T’es clairement pas des îles ! Ta condition ça m’fait penser à quelqu’un ! »
Mais à qui… impossible de mettre un nom dessus. Enfin c’était autre chose, c’était pas important. J’observais toujours le gamin.
« T’as quand même l’air de t’y connaître en gravure tout ça, t’en fait toi aussi ? »
C’était toujours bien de partager l’expérience, sa manière de travailler tout ça.
« C’pas l’idéal encore… Pas vrai ? »
On pouvait toujours faire bien mieux bien sûr. Et j’étais sûre qu’il y avait bien mieux à faire. J’avais envie de faire mieux. J’étais sûre que je pouvais faire mieux. Construire et imaginer, je sentis un tremblement d’excitation remonter le long de mes mains face à un tel défit. Je reviens m’installer devant lui pour soutenir son regard. Thraçy. Ça venait d’où ?! En tout cas il avait l’air sympathique ce p’tit, clairement pas le genre paresseux. Comment il devait m’appeler. Je cillais un peu, surprise.
« Bah… Grayce. T’trouves qu’j’ai la gueule d’une Lady ? »
J’eu un rire rauque. Grayce… C’était un véritable enfer de porter ce nom alors que j’étais de loin gracieuse contrairement à certaines de mes sœurs. Ma mère avait dû vouloir tenter d’assassiner le sang des Bonfrère en moi. Parfaitement loupé ! Je me grattai la joue.
« Et t’viens d’où Thracy ? T’es clairement pas des îles ! Ta condition ça m’fait penser à quelqu’un ! »
Mais à qui… impossible de mettre un nom dessus. Enfin c’était autre chose, c’était pas important. J’observais toujours le gamin.
« T’as quand même l’air de t’y connaître en gravure tout ça, t’en fait toi aussi ? »
C’était toujours bien de partager l’expérience, sa manière de travailler tout ça.
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An 302, lune 6, semaine 3
Thracy s'approcha d'un banc voisin et y déposa, pour le temps que durerait cette conversation très plaisante, les ustensiles de service qui n'occuperaient clairement plus son esprit pendant un moment. Un petit tour alerte sur lui-même, dans un léger crissement de roue à laquelle il venait de donner l'impulsion du bout de son pied au sol, et il se trouva de nouveau face à Grayce. Son sourire s'élargit en la sentant si attentive, si intéressée par ce qu'il lui exposait de son véhicule. À en croire les petits mouvements de ses mains, il semblait même qu'elle aurait désiré toucher et qu'il lui fallait contenir un certain entrain présent jusque dans ses gestes.
La jeune femme estima alors qu'on pourrait encore mieux faire. D'abord intrigué, Thracy s'enthousiasma immédiatement de l'idée et demanda :
« Ah ouais ? Pour de vrai ? Et vous verriez quoi ? »
Le serf était sincèrement curieux des ajouts dont pourraient bénéficier encore sa drôle de voiture. Et il avait la chance de parler à quelqu'un dont tout indiquait la solide expertise en la matière. Il croirait volontiers ce qu'elle lui dirait. Devants ses petits mouvements d'entrain – qui paraissaient générés par la seule idée de mettre la main à la chariote, d'user de son talent pour lui, de relever là une sorte de défi inédit – Thracy se trouva touché de l'attention et ajouta :
« Vous feriez vraiment ça ? Si j'peux coopérer d'une façon ou d'une autre j'suis prêt ! »
Voilà qui ferait une singulière occupation. Lui-même apprendrait sûrement beaucoup. L'occasion encore une fois était belle de mettre en jeu la débrouillardise des uns et des autres. Chacun ses techniques devant les limites du corps. Thracy se rappelait de Messire Harlon qui préférait ramper... mais il fallait dire qu'il avait les bras et les muscles pour ce faire ! Lui, il devait miser sur une certaine ingéniosité puisque la nature l'avait doté de ce corps si brindille, si félin et souple faute d'être fort.
Il se pinça la lèvre et arqua un sourcil amusé en entendant Grayce se dire à des lieues d'être une Lady. Il acquiesça d'un hochement de tête à l'autorisation d'utiliser son simple prénom quand bien même il était serf. Clairement, cela lui allait.
« D'accord alors ! » dit-il avant de percevoir un fond d'aigreur chez la jeune femme tandis qu'elle prononçait son nom. Ne l'aimait-elle pas ? Cela arrivait... Et avait de quoi être contrariant quant un nom se portait toute une vie, avec le lot de signes, d'espérances, de messages et parfois de présages qu'il pouvait éternellement attacher à son porteur. Thracy croyait beaucoup dans les prédispositions des noms comme en celles de ses cartes de Tarot – tels des fils tendus entre les gens et leurs destinées, des fils à saisir et à dénouer.
Et tant qu'à parler de destinée d'ailleurs, Grayce l'interrogeait sur son passé. D'où venait-il ? De beaucoup trop d'endroits à la fois, pouvait-il dire ! Une enfance de vagabondage l'avait fait ne s'attacher pas vraiment où que ce soit... tout en ayant parfois le luxe de lui donner à se sentir très vite chez lui n'importe-où. Une condition qui avait eu son lot de splendeurs et de misère.
« J'viens d'Essos. Mes premiers propriétaires étaient nomades. Du coup dans leurs bagages, j'ai fait un certain nombre de villes et de ch'mins de là bas. De Meereen à Pentos, en passant par Braavos. À Pentos d'ailleurs j'me suis r'trouvé à devoir continuer seul. Et c'est là que Messire Theon, il m'a pris au moment des raids. » Il haussa les épaules et conclut d'un « Voilà » presque enfantin, comme s'il suffisait à résumer tout ce qui n'avait pas été dit. « Ah ouais ? Et c'est à qui que ça vous fait penser ? » repartit-il aussitôt, alors qu'une association d'idée venait de se faire dans l'esprit de Grayce et qu'elle avait su intriguer le garçon.
Ce sera avec davantage de timidité qu'il répondra un humble « Oui, un p'tit peu. » aux deux dernières questions de la jeune femme quant à sa propre connaissance et à sa pratique des bijoux et gravures. Qu'on garçon s'occupe à ce genre de colifichets, cela aurait sans doute fait ricaner quelques Fer-Nés, mais Grayce semblait simplement enthousiaste à l'idée.
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J’observais le gamin déposer bol et torchon dans un coin sans faire un signe pour l’aider. Il semblait pas avoir besoin d’aide après tout. Il se débrouillait très bien tout seul. Puis bon, c’était un serf aussi fallait qu’il fasse son travail d’une manière ou d’une autre. Alors je le laissais faire. Puis je pouvais observer sa manière de se déplacer. C’était toujours bien de voir comment il faisait. Je sentais le plan se dessiner lentement dans mon esprit. Un sourire se dessina sur mon visage et mes doigts continuaient de tapoter sur ma cuisse, pour éviter qu’un tremblement d’excitation n’en prenne possession, alors que mon cerveau tournait à plein régime sur ce sujet. Je me frottai le menton :
« Une structure de base plus d’chaise, avec un p’tit dossier, qu’tu puisses te pencher mais voilà, avec d’grandes roues sur le côté et un système pour les bloquer, qu’tu passes pas cul par d’ssus tête en descente. »
Je tâtais mes poches à la recherche d’un carnet de croquis. Évidement, au vu de ma robe, j’avais strictement rien. Je rejetai en arrière mes cheveux tressés en fronçant légèrement les sourcils à cause de lé réflexion. Je souris à sa remarque et eu un nouveau rire.
« Bah, j’aime bien les défit, c’genre d’truc. J’suis charpentière ! Puis t’auras intérêt à coopérer c’est pour toi c’truc, faudra bien qu’tu m’dises si ça va ou non. C’qui ton maître ? »
Que je sache à qui causer pour m’occuper de ce vagabond là d’une manière ou d’une autre. Enfin m’occuper. Tout était relatif. M’occuper de lui fournir une chaise et me faire peut-être payer ou du moins connaître pour ça aussi. Je disais jamais non à un petit bond de réputation. C’était toujours un plaisir pour moi d’être reconnu pour mon travail. En guise de paiement un mot sur mon travail serait l’idéal pour moi. En tout cas, je savais pas à qui il était le gamin, mais son propriétaire devait être content, il avait pas l’air paresseux. C’était toujours un bon point. J’eus un petit sifflement appréciatif quand il parla d’Essos. Il avait toujours été esclave. Bah y en avaient qui avait pas de chance. Théon ? AH ! C’était sans doute le serf des Greyjoy Je remuais le nez à sa remarque.
« J’sais plus. J’suis que j’en connais un, au moins d’réputation, mais là j’sais plus. »
J’avais jamais été douée avec les noms, c’était un enfer pour les retenir. Je fronçai les sourcils à sa remarque avant de jouer machinalement avec une des tresses de ma coiffure. Il semblait timide quand même de parler de ce qu’il voulait faire.
« Bah montre-moi c’que tu sais faire gamin. »
Je disais ça, mais je devais pas être beaucoup plus vieille que lui.
« Une structure de base plus d’chaise, avec un p’tit dossier, qu’tu puisses te pencher mais voilà, avec d’grandes roues sur le côté et un système pour les bloquer, qu’tu passes pas cul par d’ssus tête en descente. »
Je tâtais mes poches à la recherche d’un carnet de croquis. Évidement, au vu de ma robe, j’avais strictement rien. Je rejetai en arrière mes cheveux tressés en fronçant légèrement les sourcils à cause de lé réflexion. Je souris à sa remarque et eu un nouveau rire.
« Bah, j’aime bien les défit, c’genre d’truc. J’suis charpentière ! Puis t’auras intérêt à coopérer c’est pour toi c’truc, faudra bien qu’tu m’dises si ça va ou non. C’qui ton maître ? »
Que je sache à qui causer pour m’occuper de ce vagabond là d’une manière ou d’une autre. Enfin m’occuper. Tout était relatif. M’occuper de lui fournir une chaise et me faire peut-être payer ou du moins connaître pour ça aussi. Je disais jamais non à un petit bond de réputation. C’était toujours un plaisir pour moi d’être reconnu pour mon travail. En guise de paiement un mot sur mon travail serait l’idéal pour moi. En tout cas, je savais pas à qui il était le gamin, mais son propriétaire devait être content, il avait pas l’air paresseux. C’était toujours un bon point. J’eus un petit sifflement appréciatif quand il parla d’Essos. Il avait toujours été esclave. Bah y en avaient qui avait pas de chance. Théon ? AH ! C’était sans doute le serf des Greyjoy Je remuais le nez à sa remarque.
« J’sais plus. J’suis que j’en connais un, au moins d’réputation, mais là j’sais plus. »
J’avais jamais été douée avec les noms, c’était un enfer pour les retenir. Je fronçai les sourcils à sa remarque avant de jouer machinalement avec une des tresses de ma coiffure. Il semblait timide quand même de parler de ce qu’il voulait faire.
« Bah montre-moi c’que tu sais faire gamin. »
Je disais ça, mais je devais pas être beaucoup plus vieille que lui.
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