[ALTERNATIF] Je te briserais avec plaisir

# Jeu 16 Avr - 17:36

What If she was kidnapped

by an Ironborn – Part 8 :

The Snofrid’s Advantage

- The White Scythe -

La pièce ne se ressemblait plus à rien. Quelle horreur ! Tout ce sang. Cela ne dérangeait guère Snö mais elle allait devoir nettoyer tout ce bordel. Regardant la petite sauvage devant elle, elle souriait, riait même à sa remarque. Faible. Oh, non, Snöfrid n’était pas faible. Et elle ouvrit la porte qui se trouvait derrière libérant un homme, non, un monstre assoiffé de sang sur lequel Sacha se jeta dessous. Elle en avait la petite, la capitaine fer-née ne pouvait le nier. S’adossant au mur, elle regardait la scène sous ses yeux émerveillés. Elle souriait. Elle admirait le spectacle. Elle s’acharnait dessus comme Snö l’avait prédit. Le pauvre homme espérait gagner mais c’était mal parti. C’est alors que tout se passa extrêmement vite. Sacha enfonça ses pouces dans les yeux de la créature qui hurlait de douleur. Elle hurlait de rage et Snöfrid riait de plus belle. Elle adorait ça. Elle en prenait un tel plaisir qu’elle se lécha les lèvres. Le combat continuait mais la fer-née savait que son esclave allait mourir. C’est alors qu’elle le mordit à pleine dent au niveau de la gorge. Aoutch. Le sang coulait à flot, comme s’il n’y en avait pas déjà assez avec l’autre qui crachait. Snöfrid se redressa les yeux rivés sur Sacha. C’était un regard de fierté, de plaisir, de joie. Sacha arracha le cou de l’homme et le cracha alors sur Snöfrid qui s’écarta trop tard, se retrouvant avec des jets de sang çà et là sur elle. C’était du propre. Sacha était recouverte de sang. Le sol s’imbibait à son tour et les deux femmes se regardaient dans un silence profond. Pendant de longues minutes, elles ne dirent rien. Elles se défiaient au regard. Puis Snöfrid, voyant que la sauvage était complètement faible s’approcha d’elle, lui tapota la joue, faisant éclabousser quelques gouttes de sang et lui dit dans un sourire fortement amusé.

- ’lors, c’qui la faible maint’nant ?

Elle poussa du pied le corps de l’homme, clairement mort et dont le sang était encore chaud. Snöfrid se releva fit quelques pas, prit une gorgée de bière. Elle avait soif, c’est affreux. Revenant vers Sacha, elle versa le reste de bière de son verre sur la tête comme pour la réveiller ou la faire réagir. Ce n’était pas encore fini pour elle. Bien au contraire. La capitaine s’accroupit devant elle. Aucune arme aux alentours. Elle ne craignait rien. Au pire, elle recevrait un coup de poing. Elle en rendrait deux puis rajouterait un coup de pied au passage. Cela ne lui faisait clairement pas peur. Prenant son visage d’une main, elle l’obligea à la regarder. Snöfrid ne pouvait se retenir de rire. Plongeant son regard dans le sien, elle reprit quelque peu son sérieux, gardant tout de même un sourire malicieux. Après de longues minutes silencieuses, la capitaine se mit de nouveau à parler en ne quittant pas la sauvage des yeux, sentant sa fatigue l’abattre, ses forces la quittaient tellement elle s’était donnée pour tuer cet homme. Snöfrid aurait pu l’égorger, lui planter sa dague dans le cœur, la battre à mort, la trainer sur tout le pont, la balancer par-dessus bord, l’attacher au mat la tête à l’envers, la pendre, l’écarteler, lui faire subir toutes les horreurs possibles, Sacha ne pouvait pas, plus se défendre. Mais, elle restait sur ses gardes. La jeune femme avait bien démontré sa détermination et sa férocité. Snöfrid était prête au moindre geste.

- T’sais, j’vais t’dire un secret, Sacha. Quand on a débarqué sur vos côtes, qu’on a pillé les p’tits villages merdiques autour du grand château d’ton seigneur, j’savais qui t’étais.

Elle fit une pause dramatique. Cela donnait toujours un rythme les pauses dramatiques et Snöfrid en raffolait. Elle continua ensuite.

- Sacha. P’tite conflanaise débarquant dans l’Ouest. Bonne épéiste. Bon gard’ du corps. J’ai entendu beaucoup d’éloges sur toi. Alors, ça m’a forcément intrigué. C’la faisait déjà quelques temps qu’je parcourais les côtes ouestiennes. Jamais j’tais tombé sur ton beau ouestien. C’ment il s’appelle déjà ?

Elle faisait mine de réfléchir et souriait de plus belle en repensant à cet homme qui avait juré de faire payer Snöfrid. Cette-dernière l’attendait de pied ferme. Elle savait qu’ils en viendraient à s’affronter mais tout n’était pas encore prêt. La vengeance de la Harloi n’était pas encore tout à fait prête. Tenant fermement le visage de Sacha, ne lui laissant pas le temps de réagir, elle poursuivit.

- Ah oui, c’ça. Ashter. Ashter Yarwyck. Il n’avait pas l’air content que j’t’ai enlevé à lui. Il doit t’nir à toi. Oh, Sacha ! Sois pas timide. On s’est tous d’jà tapé son seigneur. Bon, toi, t’es une roturière, c’est sûr qu’ça a pas du plaire. Mais bon, t’as raison. Faut s’faire plaisir.

Elle marqua alors une pause puis reprit son sérieux. Le regard toujours fixé sur la sauvage recouverte de sang, Snöfrid tourna alors son visage vers l’homme qu’elle venait de tuer férocement.

- T’vois. L’homme qu’t’as tué. Il m’a été fort utile. C’tait son heure. J’comptais bien sur toi pour mettre fin à ses jours. L’pauvre. Il a dû penser qu’c’tait moi qu’il attaquait, haha. L’idiot… Mais il m’servait plus. Tu m’as rendu un grand servir, Sacha. Pour ça, j’te suis redevable. Mais l’plus intéressant dans cette histoire, c’est ce pourquoi il m’a été utile.

Elle l’obligea à regarder cet homme. Snöfrid l’avait tellement torturé qu’il était difficile de le reconnaître. Elle s’était énormément amusée avec lui. Il était aussi coriace que Sacha. Elle comprit bien vite pourquoi. Mais elle finit tout de même par le briser sans pour autant qu’il devienne l’un de ses jouets fidèles contrairement à Rognar. Mais ça, c’était une autre histoire. Elle força dans sa main pour que Sacha le regarde bien, ne fixe que cet homme ruisselant de sang, ne ressemblant plus à grand-chose avec les yeux enfoncés et la gorge grande ouverte. C’est alors que Snöfrid vint murmure dans l’oreille de sa captive.

- Tu m’obsèdes, Sacha. J’ai eu b’soin d’information sur toi. J’voulais en apprendre plus sur toi. Alors je suis allée en chercher. J’ai mis du temps mais j’y suis arrivé. Il y a très peu d’gens qui t’connaisse par cœur ma p’tite Sacha. Il a pas été très bavard au début mais il a fini par céder… Comme tous les autres.

Et elle poussa Sacha vers le cadavre pour que sa tête vienne alors se poser face à celle de l’homme mort. Nul doute qu’elle réussirait à le reconnaître. Cet homme avait tant fait pour elle et désormais il ne pourrait rien faire, pas même la protéger. Snöfrid, s’essuyant la main sur elle, se dirigea alors vers son bureau et s’y assied, regardant avec plaisir Sacha, attendant une réaction de sa part, un geste. Elle voulait faire sortir le monstre.

#336699 : Snöfrid Harloi

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# Jeu 16 Avr - 18:52

Je te briserais avec plaisir

J’eus un rire quand elle s’approcha de moi alors que je dégoulinais de sang.

« Toi. »

C’était bien elle la faible. Je ne dis rien, laissant la bière me dégouliner sur le visage, c’est frais ça fait du bien. Le sang c’est poisseux… Je me léchai les lèvres, avant de la fixer se mettre à ma hauteur. Pour l’instant j’avais besoin de récupérer des forces alors je ne dis rien. Je soutiens simplement son regard, la laissant simplement faire. Je ne sentais pas ses doigts sur ma peau, j’entendais le bruissement du sang imbiber lentement mes vêtements, ou ce qu’il en restait. C’était moi qu’elle cherchait ? Je plissais les yeux en l’observant. Je serrais les dents quand elle évoqua Ashter, mais je ne dis rien. Je continuai de soutenir son regard sans rien dire. Je n’avais pas touché Ashter et lui non plus. Nous nous aimions… Mais rien d’autre. Je soutiens toujours son regard, je l’écoutai, toujours immobile. Elle était tarée. Je cillai en l’entendant. Quelqu’un qui me connaissait bien ? Impossible que ça soit Meliodas : je serais morte.

Je restai immobile devant le cadavre avant de comprendre. Garlan. Cette chienne m’avait fait tuer mon maître. Je me baissai pour embrasser le front de Garla avant de réciter une prière pour les morts. Jamais je ne me le pardonnerais. J’allais la saigner, elle, puis tout son équipage. Puis sans doute moi par-derrière. J’allais transformer son navire en vaisseau fantôme. Je me relevais, j’avais récupéré assez de force pour lui en foutre une ou mourir en essayant.

Je me jetai sur elle, tant pis si j’étais faible, j’allais la tuer ou mourir en essayant. J’attrapais la chaise la plus proche pour la frapper avec avant de me jeter sur elle. Pas d’arme. Aucune importance. Je cherchais ses yeux en appuyant mon genou de toutes mes forces sur son ventre. J’allais lui faire regretter le jour où elle était née. Et cette fois j’étais parfaitement silencieuse. C’était sans doute ça le plus effrayant. Pour elle pas pour moi. Je mettais tout das mes coups de poings de pieds, de dent, je voulais sa mort. Je mordis quelques choses et serrais les dents en continuant de tenter de la tuer. J’attrapais sa tête pour la fracasser sur le sol.

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# Sam 30 Mai - 8:32

What If she was kidnapped by an

Ironborn – Part 9 : The Grieving Wild

- The White Scythe -

Ser Garlan Tyrell avait été bien difficile à capturer. Snöfrid avait dû faire appel à son ancien amant et ses hommes. Il fallait qu’ils soient plus nombreux. La jeune capitaine ne s’aventurait guère souvent sur les côtes bieffoises mais elle voulait à tout prix Sacha. Elle voulait en faire son trophée et il semblerait que le chevalier bieffois en sache beaucoup sur elle. Elle s’était alors donnée à des heures et des heures de torture sur lui, réussissant au bout du compte à lui retourner complètement l’esprit, jouant de sa force, de ce que certains pourraient apparenter à de la barbarie mais également de ses charmes et de son corps. Garlan en était devenu fou, désirant à chaque fois qu’on ouvrait la porte de sa cage se jeter sur la première personne qui passe. C’est qui venait de se passer. Malgré la torture subie, Garlan avait encore assez de conscience pour avoir envie de tuer la fer-née. Malheureusement pour lui, elle s’était jouée de sa protégée et avait fait en sorte que Sacha le tue. Il était méconnaissable avec la tignasse et la barbe qu’il arborait. Désormais, il gisait sur le sol, le sang ruisselant de sa gorge. Elle riait. Son regard était comme émerveillé. Elle assistait au spectacle de la jeune sauvage découvrant enfin l’identité de l’homme qu’elle venait de tuer. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que la sauvage ait assez de force pour se jeter sur elle. Snöfrid fut prise par surprise et tentait tant bien que mal de parer les coups violents de Sacha. Elle sentit son genou sur son ventre, ce qui lui faisait atrocement mal alors qu’elle se débattait ne la laissant pas atteindre son visage. Elle lui fourra alors son avant-bras dans sa bouche alors qu’elle mordait tout ce qui pouvait bien passer par là. Sacha était vraiment une dure à cuire. Elle adorait ça et riait de plus belle alors qu’elle se prenait des coups, sentait ses dents s’enfoncer dans son avant-bras. Elle lui asséna alors un coup de pied qui la fit reculer et la fer-née reprit alors son souffle, s’éloignant de la jeune fille.

- Sacha, Sacha, Sacha... J’sais qu’t’es en rage à ce moment très précis mais tu verras, dans quelque temps, ça ira mieux, beaucoup mieux.

Sacha l’avait provoqué et Snöfrid ne comptait pas en rester là, elle se jeta à son tour sur la née conflanaise. Une belle droite la fit vaciller et elle la rattrapa par les cheveux. Elle la balança à terre, lui assénant de nouveaux coups de pieds dans le ventre et un, moins puissant, en plein visage. Sacha au sol, Snöfrid vient poser son pied sur le poignet de celle-ci et s’accroupit pour être à son niveau. Elle la regardait, observait le sang présent sur son visage, la forme de son corps, son regard qui en disait long. Elle commençait à comprendre qu’il serait dur pour elle de l’apprivoiser. Sacha était robuste, forte, combattante. Elle adorait ça, loin de là, mais cela en faisait une adversaire à sa taille. Elle regrettait le temps où elle arrivait à faire plier ses prisonniers et prisonnières en moins de temps qu’il ne faut pour dire la devise des Harloi de Château d’Harloi. La mort nous guide et nous guidons la mort. Snöfrid n’avait aucune crainte de la mort et elle savait que Sacha ne la tuerait. Elle ne le pourrait pas et un jour elle y renoncerait. Alors qu’elle était sur le point de reprendre sa nouvelle petite leçon, elle entendit du remue-ménage sur le pont. Les hommes et femmes parlaient forts, s’agitaient. Que pouvait-il bien se passer ? Snöfrid s’en moquait bien. Sûrement deux marins en train de se battre. C’est toujours divertissant surtout lors d’une expédition loin de la maison. C’est alors que la porte s’ouvrit et que Grayce débarqua, le regard inquiet. Snöfrid se releva, remit un coup de pied dans le flanc de la sauvage pour l’empêcher de se relever de suite et alla à l’écart avec son amante et seconde.

- J’avais dit de n’pas m’déranger, Grayce. Il s’passe quoi dehors. C’est encore Solveig qui donne une leçon à un homme ?

Au regard de la jeune blonde, ce n’était clairement pas ça. C’était plus grave. Grayce lui annonça qu’il les avait rattrapés, que trois bateaux avaient été aperçus au loin, les pourchassant et les rattrapant. Snöfrid afficha alors un sourire sous le regard étonné de son amante. Le plan se déroulait à merveille. Elle prit Grayce dans ses bras, embrassa ses joues puis lui donna un baiser langoureux qu’elle fit durer tout en faisant glisser sa main le long de son corps. Après quoi, elle lui fit un clin d’œil et répliqua.

- Q’les hommes s’tiennent près. Tenez-les à distance, nous devrions bientôt arriver là où je les veux. Tu t’souviens de l’île dont j’t’ai parlé ? Dès qu’tu la vois à l’horizon, tu m’préviens et on accoste.

Grayce acquiesça, donna un nouveau baiser à la capitaine et quitta la cabine sans un regard à Sacha qui était à terre. C’est un gémissement qui rappela sa présence à la fer-née, déjà perdue dans des pensées quelque peu intimes avec la Bonfrère. Reprenant son petit sourire sadique, elle s’approcha de Sacha, se tenant à bonne distance de cette dentition qui n’en démordait pas. Elle lui murmura alors.

- Nous sommes bientôt arrivés, p’tit Sacha. J’vais t’faire découvrir un endroit magnifique.

#336699 : Snöfrid Harloi

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# Sam 30 Mai - 10:58

Je te briserais avec plaisir

Mon corps n’était que souffrance, et je continuais de me débattre et de frapper la Fer-né. Je voulais lui faire mal, lui arracher les yeux la peau… Tout. J’allais la tuer pour ce qu’elle avait osait me faire faire. Malgré les coups je continuais d me débattre, toujours en silence en une rage glaçante. Mais l’autre semblait s’en foutre. D’un coup de pieds dans les côtes elle me coupa la respiration. Le temps qu’elle glisse sa langue saliveuse dans celle de son amante. J’eus un haut-le-cœur. C’était dégueulasse ce genre de truc. Le cadavre de Garlan me regarda légèrement. Je fronçais les sourcils, j’avais besoin de me reposer… De prendre du temps, calmer… manger… boire. Je n’avais plus une goutte de salive, le sang maculait ma bouche. Je poussai un gémissement de douleur en me déplaçant légèrement pour voir où était la capitaine. Je fronçais les sourcils à sa remarque.

« L’endroit où tu vas crever… salope… »

Fis-je avec un ricanement. Oui, je ne m’arrêtais pas, je voulais sa mort. Mais en tout cas… tout tournait autour de moi. Je me sentais mal. Je tentais de me redresser, mais j’avais du trop prendre de coup dans la tête. Et le noir m’engloutis avec brusquerie alors que je me débattais pour rester réveiller.

Je clignais des yeux, j’étais dans la cours de Castral Roc, Meliodas me fixa, debout devant moi, son épée à la main. Il m’avait mis un coup en pleine tête et visiblement j’avais basculé dans l’inconscience. J’étais bien… Castral-Roc, Félicité, Lady Cersei, Meliodas. J’aurais aimé que ça soit vrai… Véritablement. Mais je savais que c’était faux d’une manière ou d’une autre. Mais je savourais ce moment, puisque je savais aussi très bien qu’il allait se finir à un moment où un autre.

Et après quelques secondes dans ce monde fantastique, je rouvris les yeux sur la réalité. Je ne savais pas où j’étais, mais en tout cas j’avais horriblement mal partout. Qu’est-ce qui c’était passé ? Je ne savais pas, j’ouvris avec difficulté les yeux pour regarder autour de moi.

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# Dim 31 Mai - 10:11

What If she was kidnapped by an

Ironborn – Part 10 : The Island

- The White Scythe -

Snöfrid ne put que rire aux éclats en entendant la remarque de la jeune sauvage. Elle était fort divertissante, elle pouvait lui reconnaître cela. Si elle n’était pas déterminée à la tuer, Snöfrid aurait pu s’en faire une amante, n’en déplaise à Grayce qui arborait ce titre depuis bien longtemps. Sentant son corps la faire souffrir après une confrontation des plus musclées avec Sacha, Snöfrid s’étira, fit craquer quelques os et c’est alors qu’elle remarque que sa prisonnière était tombée dans l’inconscience. Elle appela Grayce ainsi que deux hommes qui la transportèrent jusqu’à la cabine de Gwendys pour qu’elle soigne Sacha. Il ne fallait absolument pas qu’elle meure. C’était essentiel. C’est alors qu’un des membres de l’équipage de Snö hurla du haut du mât, clamant qu’il voyait de la terre à l’horizon. L’Île. Enfin. Snöfrid était ravie. Sortant de sa cabine, commandant au passage à celui qui nettoyait le pont d’aller nettoyer sa cabine, la capitaine regarde en l’air et suivit la direction qu’indiquait le marin. En effet, la terre était visible à l’horizon. Ils maintinrent le cap jusqu’à arriver à l’île. Là, certains membres de l’équipage restèrent dans le bateau. Snöfrid leur ordonna de contourner l’Île et de se rendre dans une petite crique. La capitaine prit une quinzaine d’hommes, les plus courageux, les plus valeureux, les plus forts, ceux qu’elle connaissait et dont elle était sûr qu’ils étaient bons au combat. Profitant d’un moment seul avec Grayce, elle l’invita à rester sur le bateau. Elle devrait commander les hommes restants. Le but était qu’ils cachent le bateau et les rejoigne ensuite. Grayce ne semblait pas d’accord, clamant qu’ils n’arriveraient jamais à temps si quelque chose se déroulait mal. Snö la rassura, lui rappelant que l’île était petite. Ils arriveraient à rejoindre la plage en quelques heures tout au plus. L’amante tenta une dernière fois de convaincre la capitaine d’abandonner cette folie mais elle vit dans le regard de la Harloi qu’il en était hors de question.

Snöfrid avait choisi le lieu. C’était un avantage. Elle avait tout préparé minutieusement. Elle briefa ses hommes et leur demanda de se tenir prêts. C’est alors que l’un d’eux vit des bateaux au loin. Snöfrid se retourna, le sourire aux lèvres, heureuse semble-t-il de voir ces bateaux arriver. Elle jeta un regard au corps de Sacha, toujours inconsciente, à terre. Elle posa ses yeux sur la marque qui se trouvait désormais sur le bras droit de la jeune sauvage. C’était une marque qu’elle ne pourrait jamais enlever, une marque d’appartenance à Snöfrid Harloi. Une double faux. La capitaine était satisfaite. Elle allait enfin pouvoir tenir sa promesse et se venger. Il n’y avait plus qu’à attendre désormais. Ils attendirent environ une heure avant de voir les chaloupes à la mer et voir arriver sur l’île les hommes qu’ils attendaient. Pendant cette longue heure, Snöfrid rappela à chacun son plan et ce qu’ils devaient faire. Les hommes étaient obéissants. C’étaient les plus fidèles que Snö avait. Quinze combattants hors-pair qui avaient prouvé leur valeur à de maintes reprises. La capitaine savait qui elle avait devant elle. Quant à Sacha, elle demeurait inconsciente mais elle était vivante. Gwendys l’avait quelque peu rafistolé et nettoyé. Elle était propre, toute pimpante pour ce qui allait arriver. Alors que les barques se rapprochaient de la plage, Snöfrid voyait que Sacha commençait à émerger. Elle s’approcha d’elle, sereine puisqu’elle avait les pieds et les mains fortement liés. Il ne fallait pas qu’elle s’enfuisse ou bien qu’elle puisse se battre. Cela ne faisait pas partie du plan. L’homme qu’elle attendait posa un pied sur le sable. L’heure était venue. Prenant Sacha par les cheveux elle la traina sur quelques mètres et s’arrêta, la plaçant à ses pieds. Elle le toisait. Il la toisait. Le silence était de mise. Les hommes derrière Snöfrid attendaient les ordres. Ils demeuraient sereins et non alerte comme pouvaient l’être les hommes d’en face. Ils étaient un peu plus nombreux, probablement une vingtaine. Cela restait néanmoins équilibré.

- Snöfrid Harloi, nous nous rencontrons enfin.

- Ashter Yarwyck…

Elle cracha à ses pieds. Elle le détestait, lui, sa famille, l’Ouest. Ils méritaient tous la mort et c’est qu’ils allaient avoir. Cela faisait des années que Snöfrid préparait ce plan et elle avait plus d’un tour d’avance sur le petit blondinet. Il n’était pas au bout de ses peines avec la Harloi et il venait désormais de se jeter la tête la première dans son piège. Elle demeurait pour le moment impassible. Son plan était minutieusement précis mais une seule erreur pouvait tout faire foirer. Ils se toisèrent de nouveau pendant quelques secondes puis elle brisa le silence.

- J’imagine qu’tu viens récup’rer Sacha. Elle est si précieuse à tes yeux pour qu’tu traverses tout’la mer du Crépuscule ? Quel seigneur.

Snöfrid s’inclina en se moquant. Puis, tenant la tignasse de la sauvage, elle tira dessus pour lui lever la tête. Snöfrid souriait désormais et s’approchant quelque peu de Sacha, elle dit alors.

- R’garde qui vient te chercher.

#336699 : Snöfrid Harloi
#666666 : Ashter Yarwyck

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# Dim 31 Mai - 10:45

Je te briserais avec plaisir

L’air était différent, le roulis n’était pas tout à fait le même, je sentais du sable coller à ma peau. Terre ? Terre. J’ouvris péniblement les yeux en reconnaissant une voix. Ashter… Ashter… Ashter ! Non ! Non ! Putain. Pourquoi tu étais là ?! Tu n’aurais pas dû. Je sentais les cordes frotter contre ma peau… Je grondais quand elle me tira les cheveux et je regardais Ashter le cœur battant, il n’aurait jamais dû venir. Je me tordis pour donner un coup de pieds à Snofrïd. Je la haïssais de tout mon corps, de mon âme et de mon cœur.

« ASHTER VA-T’EN ! VA-T’EN ! TU AURAIS PAS DÛ VENIR ! CASSE-TOI POUR TOUT L’AMOUR DU MONDE ! T’INQUIÈTE PAS POUR MOI ! ÇA VA ALLER ! C’EST UN PIÈGE ! »

J’étais pas complètement stupide, si elle avait fait ça la catin c’était qu’elle avait un plan. Je continuais de me débattre. J’ignorais mon état, je me sentais très faible à cause de la faim et de la soif, et sûrement à cause de la confrontation. Mais c’était vraiment pas le moment de faire le héros, Je voulais juste qu’Asther aille bien, qu’il se sauve. Je m’arrachais à la poigne de la capitaine, lui laissant une poignée de cheveux, mais il fallait qu’il s’en aille. Je capturais son regard, j’avais peur, mais pour lui.

« PUTAIN ASTHER CASSE-TOI ! MAINTENANT ! ÇA IRA POUR MOI ! »

Il fallait qu’il parte, je n’avais que cette idée en tête, je devais le protéger d’une manière ou d’une autre. Mais attachée comme ça ce n’était pas facile. Je frappais dans les jambes de Snofrid refusant de me laisser faire, mais il fallait qu’Ashter parte. Un de ses soldats lui prit le bras et le tira en arrière, visiblement il me faisait confiance. Beren.

« BEREN POUR L’AMOUR DES DIEUX METS LE À L’ABRI ! »

Beren croisa mon regard et hocha la tête, prêt à donner sa vie pour Ashter.

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# Dim 31 Mai - 15:02

What if it was a revenge ? – Part 1 :

The Westerlandian & the Ironborn

- The White Scythe -

Snöfrid était plus que satisfaite. L’Ouestien était là devant elle. Elle était si près du but qu’elle s’était donnée il y a quelques années. Il allait payer de sa vie ce qu’il avait fait. Le plan aurait pu se dérouler sans accroc mais Snöfrid avait bien pris en compte l’imprévisibilité de Sacha. Alors qu’elle lui montrait Ashter qui ne bougeait et gardait ses hommes à distance, la sauvage se débattit, hurlant au seigneur de fuir, de partir, qu’il s’agissait d’un piège. La garce, elle allait faire tout échouer. Snöfrid tomba à terre sous les coups de pieds de Sacha qui ne lui laissa qu’une mèche de cheveux dans les mains. Elle se débattait et hurlait. Quelle hystérique ! Snöfrid arrêta ses hommes qui s’étaient alors avancés. L’un d’eux attrapa Sacha et l’immobilisa, tentant de la calmer. Ashter semblait être retenu par son homme de main, un dornien au vu de son apparence. Snöfrid n’entendit pas ses mots alors qu’elle se relevait mais imaginait aisément le dornien dire à son seigneur de rebrousser chemin. La tension était palpable, le doutait habitait le regard d’Ashter. Snö lui lança un sourire malicieux. Elle n’attendait qu’une chose, c’était qu’il attaque, qu’il s’élance contre elle. Elle était prête à le pourfendre de son épée. Mais il n’en fit rien. Il s’avança d’un pas, ignorant alors les mots du dénommé Beren et adressa à l’encontre de Snöfrid.

- Qu’est-ce que tu me veux, fer-née ? Je suis là où tu voulais que je sois non ? Alors ? Tu veux quoi ?

Snöfrid sentait l’insulte derrière cette fausse courtoisie. Son regard de rage passait d’Ashter à Sacha et inversement. Elle voulait les tuer tous les deux. Elle voulait les faire souffrir comme elle avait souffert par leur faute. Elle s’avança vers Sacha, la prit par la gorge et lui asséna un coup de poing avec force dans le ventre. C’était pour les coups de pieds et tout ce qu’il y avait eu avant. Sacha était sans doute la reine de l’emmerdement, donnant du fil à retordre à une Snöfrid qui était si près de son but. Elle ne répondait plus de rien. Elle ramena alors Sacha auprès d’elle, en face d’Ashter. La tenant avec force, elle dégaina sa dague et la pointait sur le visage de Sacha. L’idée n’était pas de la tuer tout de suite, cela lui ferait bien trop plaisir mais bien de faire souffrir l’homme qui l’aimait. Cela se voyait d’ici. Il l’aimait, c’en était répugnant.

- STOP ! Arrête, fer-née… Dis-moi ce que tu veux !!!

- Oh, Ashter… J’veux t’voir souffrir, sale enfoiré de ouestien !!!

Elle taillada la joue de Sacha profondément avant de l’envoyer au sol et faire signe à ses hommes d’engager le combat. Ashter et Snöfrid restaient l’un en face de l’autre. Tout le monde était conscient que ces deux-là devaient se battre. Pas tout le monde apparemment puisqu’un ouestien s’engagea vers Snöfrid avec son épée. La capitaine esquiva puis planta sa dague dans la nuque du soldat qui tomba à terre. Riant aux éclats face à tant de stupidité, elle dégaina son épée et fit de nouveau face à Ashter. Elle jouait avec son épée, faisant un pas d’un côté puis deux de l’autre. Elle attendait qu’il attaque.

- Alors, qu’est-ce t’attends ? T’as peur ?

- MEURS !

Pourfendant l’air avec son épée, Ashter se rua sur la fer-née et le combat s’engagea. Snöfrid espérait alors que la suite de son plan se déroulerait sans accroc. Ce qu’elle n’avait potentiellement pas prévu, c’est que le bras droit d’Ashter, Beren, après avoir tué un de ses hommes, était en train de se diriger vers Sacha, au sol, les mains et pieds liés, la joue en sang. Dans tout plan, il y avait toujours quelques imprévus. Lorsque Snö vit cela, elle ne paniqua pas, espérant que Grayce arrive bientôt avec le reste des hommes. Le plan. S’en tenir au plan. Snöfrid se focalisait là-dessus tandis qu’elle esquivait, parait et attaquait Ashter.

#336699 : Snöfrid Harloi
#666666 : Ashter Yarwyck

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# Dim 31 Mai - 15:23

Je te briserais avec plaisir

Je me débattais en grondant de colère, essayant de repousser l’homme qui me tenait au sol. Il finit par me traîner à nouveau près de Snofrid alors que je me tortillais en essayant de le frapper. J’expirais tout mon air quand Snofrid me frappa au creux du ventre. Elle continuait, je lui crachais au visage sans aucune honte. Je continuais de me tortiller. Je soutiens son regard et celui d’Ashter. Je continuais de me débattre, je regardais la pointe de la dague sans peur puis Ashter.

« PUTAIN ASTHER CASSE-TOI ! CASSE-TOI ! ÇA IRA POUR MOI J’AI CONNUS PIRE QU’ELLE ! »

Je continuais de me débattre. Je ressentis la brûlure de la pointe de l’acier m’ouvrir la joue et le sang ruisseler sur mon visage. Je fus à nouveau projeté au sol et la guerre éclata autour de nous. Beren m’attrapa par le bras et trancha mes liens avec vivacité, il m’aida à tenir debout, je regardais Ashter avec inquiétude.

« Protège-le, y a un autre groupe qui va arriver, je sais laquelle il faut chopper. »

J’étais armée, Beren hocha la tête et je me mis à courir dans la forêt en priant pour qu’Ashter reste en vie, Je bondis sur la blondasse avant même qu’elle ne comprenne. Je plantai ma dague jusqu’à la garde dans sa main avant de rouler sur elle et la redresser en lui tenant une touffe de cheveux. Elle poussa un cri de douleur et je posais ma dague sur sa gorge. Pas loin, heureusement. Je reculais aussitôt en la traînant derrière moi alors qu’elle se débattait. Je lui plantais ma dague dans la chute des reins fouillant ses chaires, assez pour lui faire hurler de douleur, mais pas assez pour la tuer. Je pris une inspiration, Snofrid était encore debout, mais surtout Ashter Aussi.

« CAPITAINE FER-NÉE ! REGARDE PAR LÀ ! »

Je tordis les cheveux de Grayce en titubant vers les ouestriens, otage otage, quand tu nous tiens. Les hommes n’osaient pas bouger, Grayce semblait avoir une lourde influence. J’eus un mauvais sourire.

« Il me semble que tu y tiens à elle ? Non ! Ta lécheuse favorite ! Ton Amante ! »

Je n’étais pas sûre que ses hommes apprécient qu’elle couche avec une femme. Mais même moi j’avais du mal à tenir sur mes jambes. Grayce se débattait, mais je plantais la pointe de ma lame entre deux de ses côtes. Une blessure profonde comme ça… C’était la mort. Beren était toujours proche d’Asther et pas à pas je me rapprochais d’eux en continuant de fixer Snofrid.

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# Sam 13 Juin - 19:32

What if it was a revenge ? –

Part 2 : Sacrifice

- The White Scythe -

Snöfrid fut prise dans le tumulte du combat qui avait été alors initié. Elle perdit rapidement de vue Sacha, luttant alors pour sa vie. Ses hommes étaient valeureux et arrivaient à s’en sortir. Snöfrid, quant à elle, était en prise avec Ashter. Ce n’était pas son épée valyrienne qui lui faisait peur mais bien sa technique. Elle le savait bon épéiste et bon combattant. Le combat était rude mais aucun des deux ne prit le dessus sur l’autre. C’est comme si, ils avaient trouvé leur âme sœur d’arme. Ils s’égalaient, se valaient. Les épées se choquaient encore et encore. Certains morts d’un côté, certains morts de l’autre. C’était un vrai carnage sur cette plage et Snöfrid espérait que le groupe qui devait les rejoindre arriverait bientôt. Ils luttaient pour leur vie mais également pour assouvir la vengeance de la jeune Harloi. Les hommes qu’elle avait pris avec elle étaient des hommes loyaux et vaillants jusqu’à la mort. Ils donneraient leur vie pour Snöfrid. Tel avait été leur serment. Elle comptait bien là-dessus pour gagner sur Ashter. C’est alors que le dornien s’invita à la fête. 2 vs. 1. Ce n’était pas très équitable mais Snöfrid ne fut pas seule. Rognar apparut alors et l’espoir semblait renaître en elle. Il avait le regard grave mais elle n’en tint pas rigueur et tous deux s’élancèrent contre Ashter et Beren. Le quatuor se battaient bien, attaquant, parant, esquivant. Il semblerait par ailleurs, que les fer-nés prenaient le dessus sur les ouestiens et c’était tant mieux. Le plan se déroulait comme prévu, à quelques détails près. Alors que Rognar faillit se prendre un coup d’épée, tout le monde s’arrêta soudainement. Un cri sembla arrêter le temps et l’espace. Sacha. Snöfrid se recula et demanda à ses hommes de faire de même. Alors que la capitaine se retournait vers sa prisonnière, ses hommes toisaient ceux d’Ashter. La salope. Elle tenait la Bonfrère. Snöfrid s’avança d’un pas mais ne tenta pas plus, voyant que Sacha était armée et la jeune fer-née blessée. Snöfrid serrait son épée fortement et attendit.

- Bien joué, Sacha !

- Silence !!!

Snöfrid eut un mouvement de sursaut quand elle vit la lame se planter entre les côtes de la jeune femme. Elle lança alors un hurlement. Elle ne savait que faire tandis que Sacha s’approchait d’Ashter et Beren. Le regard de la capitaine ne la quittait pas des yeux. Les secondes devinrent des minutes. C’est alors que le groupe qui était censé arriver avec Grayce fit son entrée. Snöfrid leur mit un stop, leur ordonnant de rester là où ils étaient. Son regard vers la Bonfrère s’intensifia. Snöfrid ne sentit pas ses larmes couler le long de ses joues. Ses hommes demeuraient impassibles. Ils connaissaient leur mission. Grayce aussi. De toute façon, elle était condamnée. Que pouvait-elle faire d’autre ? Dans un dernier effort, elle plongea son regard dans celui de son amante et murmura quelques mots.

- La mort nous guide…

- … et nous guidons la mort…

Grayce se balança en arrière, sentant la lame de Sacha s’enfoncer plus avant dans son corps et s’écroula sur cette-dernière. Snöfrid, folle de rage, relança la bataille avec les autres hommes arriver en renfort. C’était reparti de plus belle. Ils allaient payer. Elle n’aurait de cesse de vouloir les faire payer. Sa force et sa puissance étaient telles qu’elle réussit à blesser Ashter au bras. Beren voulut le défendre mais Rognar s’interposa et fut alors transpercé par l’épée du dornien tombant dans les bras de Snöfrid. Défendu par quatre de ses hommes, elle put alors se mettre en retrait avec Rognar. Celui-ci, gravement blessé, le sang giclant de sa blessure béante, n’eut simplement le temps de déclarer une nouvelle fois ses sentiments à la Harloi qu’il aimait profondément. Elle ne pouvait plus rien pour lui. Elle se releva, fit quelques mouvements, sortit sa deuxième épée et replongea dans la bataille qui faisait rage sur la plage. Ils étaient en surnombre. Ils l’emportèrent assez rapidement ne laissant que quelques ouestiens en vie. Ashter Yarwyck, Beren, Sacha et trois autres ouestiens étaient désormais les prisonniers de Snöfrid. Ils avaient été solidement attachés à des poteaux profondément plantés dans le sable. Les morts furent rapatriés sur le navire de la fer-née. La capitaine et seuls, quelques hommes, restèrent sur la plage face à leurs six prisonniers, fiers d’avoir remporté cette bataille contre eux. La capitaine s’avança alors vers Sacha. Crachant un mélange de sang et de salive à ses côtés, elle clama d’une voix malicieuse.

- Alors… on reprend là où nous en étions ?

#336699 : Snöfrid Harloi
#999999 : Ashter Yarwyck
#FFB6B8 : Grayce Bonfrère

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# Sam 13 Juin - 20:00

Je te briserais avec plaisir

Finalement… la souffrance me suivait encore et encore. Mon corps commençait à fatiguer, je fermai les yeux un instant avant de regarder Ashter, Beren, les autres. Ashter me rendit un regard, et profitant que Snöfrid détournai la tête pour s’occuper de son équipage, je me tordis les mains et saisis maladroitement celles de Ashter qui me sourit. Je lui rendis son sourire et en me penchant à l’extrême limite on put s’embrasser. Je l’observai avec tout l’amour du monde, j’aurais voulu le sauver. Je lui souris simplement en me perdant dans ses yeux, un instant hors du temps, un sourire et un regard entre nous deux.

« Je t’aime Ashter… »

Je me redressai et m’éloignai de lui dès que Snöfrid revient. Je tordis mes poignets, brûlant ma peau en fixant la capitaine avec un calme impérial. Reprendre ? Je jetais un œil aux autres avant de regarder Snöfrid avec un petit sourire en coin. Je savais qu’on allait tous mourir alors… on allait tous se revoir dans les sept paradis. Je lui souris simplement avant de réciter une prier pour les Sept pour qu’ils guident et protège Ashter, Beren et les autres. Qu’est-ce qu’elle voulait ? Que je lui saute au cou ? Je l’observai, avec un fin sourire. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ?

« Ouais, sans aucun doute. Ça va ? Pas trop les nerfs que je t’ai saigné ta chienne ? »

J’éclatais d’un rire joyeux, je savais que j’allais mourir, et je l’avais accepté, tranquillement. Je n’en avais pas peur, je l’avais déjà assez frôlé pour en avoir peur. Ashter aussi semblait calme, Ashter aussi. Tout le monde était calme. C’était ça qui était bon, j’allais rejoindre enfin Aster… Je tournai la tête vers Ashter avec un rire

« And who are you the proud lord say… »

Cette fois je faisais attention de chanter juste.

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# Sam 13 Juin - 23:14

What if it was a revenge ? –

Part 3 : Sing, little bird, sing !

- The White Scythe -

Les six prisonniers étaient devant elle. Ils ne bougeaient pas, ne réagissaient pas, ne la regardaient pas. Ils étaient coriaces et elle savait déjà que certains préféreraient la mort. Elle était préparée à cette éventualité. Cela ne lui faisait pas peur. S’avançant vers Sacha, elle cracha près d’elle et afficha un sourire malicieux. Elle avait bien vu qu’entre Ashter et elle, il y avait bien plus qu’il n’y paraissait. Cela allait être amusant. Sacha affichait toujours cette insupportable assurance sauvage. Snöfrid adorait cela. Si le chagrin la terrassait au plus profond d’elle, elle ne se laissa pas submerger par celui-ci. Mais c’était oublié l’impertinence de Sacha qui ne manqua pas l’occasion de mentionner Grayce Bonfrère. Elle lui colla une gifle, gardant pourtant son calme. Il était hors de question qu’elle puisse mentionner son amante. Son sacrifice ne serait pas en vain, ni celui de Rognar par ailleurs. Ils étaient jusqu’alors les deux amours de sa vie. Ils étaient morts pour elle, pour qu’elle survive, pour qu’elle puisse se venger. Regardant ses prisonniers rires, elle garda son sourire. Qu’ils rient. Qu’ils chantent. Ils en auraient bientôt plus l’occasion, le courage ou bien la possibilité physique. D’un claquement de doigts, elle ordonna à un de ses hommes de couper la langue du prisonnier tout à gauche. Un hurlement de douleur se fit entendre mais les cinq autres ne bronchèrent pas, tentant de demeurer impassibles. Ils ne voulaient pas céder. C’était… fascinant. Cela motivait Snöfrid, plus remontée que jamais. Elle se releva quelques secondes, glissa quelques mots inaudibles à l’oreille d’un de ses lieutenants qui partit aussitôt. Elle resta alors devant le couple. C’est alors qu’il se mit à chanter à son tour, comme pour montrer sa vaillance. Tels étaient ses mots après tout. Vaillant jusqu’à la mort.

- That I must bow so low?

Leurs regards se croisèrent et comme s’il avait compris ce qu’elle allait faire, il se mit à chanter plus fort et plus vite. Inconscient.

- Only a cat of a different coat
That's all the truth I know
In a coat of gold or a coat of red
A lion still has claws

- TAIS-TOI, VERMINE !!!

Snöfrid planta alors son épée en plein cœur du soldat ouestien qui se trouvait à la gauche d’Ashter. Il mourut sans un bruit, sur le coup. Elle retira l’épée, laissant alors gicler le sang çà et là. Ils étaient plus que cinq. Le soldat à la langue coupée, un soldat qui était sur le point de craquer, Beren qui était bien silencieux, Ashter qui eut le regard presque exorbité et Sacha. Elle ne voulait plus les entendre chanter cette maudite chanson ridicule. Elle n’avait pas peur, elle ne craignait plus rien désormais. Elle avait abandonné tout ce qu’elle croyait juste et bon en ce monde pour arriver à ce moment. Son regard noir, de rage, croisa celui d’Ashter. Elle sut qu’il avait peur. Il ne le montra pas mais elle le vit dans son regard. Elle garda son épée près d’elle puis tourna son regard vers Sacha, sa prisonnière, son jouet, sa proie, sa conquête. Les hommes derrière Snöfrid ne bougeaient et n’attendaient qu’une chose : les ordres. Elle en désigna un, chargé de dégager le corps putride de l’ouestien mort. Un autre s’occupa de transférer le soldat à la langue coupée de son poteau à celui du mort. La suite allait plaire à Ashter, elle n’en doutait pas. Elle poursuivit néanmoins calmement.

- T’veux toujours la chanter ta chanson d’merd’ là. Si j’t’entends prononcer une seule parole, ton gars, il n’y aura pas qu’la langue qu’il aura perdu. C’EST CLAIR ?!!

Ashter regarda le soldat qu’on venait de mettre à ses côtés. Il sembla lui faire un signe de tête à défaut, désormais, de pouvoir parler. Ashter reporta alors son attention sur Snöfrid et se remit à chanter.

- And mine are long and sharp, my lord
As long and sharp as yours

Mais Snöfrid avait senti le coup venir. Au lieu de planter son épée dans le soldat à la langue coupée, elle la planta dans la jambe de Sacha, criant à mesure qu’elle enfonçait la lame profondément dans sa chair.

- J’T’AVAIS DIT DE LA FERMER, OUESTIEN !

#336699 : Snöfrid Harloi
#999999 : Ashter Yarwyck

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# Sam 13 Juin - 23:41

Je te briserais avec plaisir

Je serrai les dents à m’en briser l’émaille et la mâchoire, mais aucun son de souffrance ne sortit de mes lèvres, j’inspirais profondément, je sentais l’épée dans ma jambe. Les hurlements de souffrance et tout ça… Je les occultais complètement. J’étais juste concentrée sur la sensation de la corde autour de mes poignets, je rouvris les yeux en respirant entre mes dents. J’avalais ma salive avant de regarder Ashter, en lui souriant avec douceur, comme-ci la situation était tout à fait normal. Beren respirait toujours je le voyais. Mais j’ignorais Snöfrid, ça allait la rendre dingue. J’inspirais à nouveau profondément et souris avec tout l’amour du monde à Ashter.

« Tu sais à quoi je pense ? À la première fois que tu m’as offert un bouquet. Et que j’ai pas su comment réagir. »

J’eus un rire en lui souriant, Je vis Beren ouvrir un œil et je lui souris à son tour comme à un ami.

« Quoi tu penses à la fois où tu m’as collé une dérouillée avec tes techniques ? »

L’homme du désert eut un rire, je souris à Asther avant de reprendre la chanson doucement, j’avais la sueur qui me dégoulinait le long du front et de la gorge à cause de la souffrance, mais je ne la montrais pas.

« And so he spoke, and so he spoke,
That lord of Castamere,
But now the rains weep o'er his hall,
With no one there to hear
Yes now the rains weep o'er his hall,
And not a soul to hear »

J’eus à nouveau un rire et regardais Ashter :

« Ça me rappelle aussi la première fois où tu m’as vu en robe. Au bal masqué… »

Ne pas regarder la capitaine, se concentrer uniquement sur des souvenirs heureux, penser simplement à ça, à la joie simple, je ne laisserais pas la peur prendre le dessus. Et puis quoi encore. Alors je parlais des moments joyeux, heureux… paisibles. Si on devait partir ce serait avec ces images en tête. Je l’ignorai la douleur, la capitaine… tout ça. J’eus un rire :

« J’ai cru que j’allais te casser un orteil à force de te marcher sur les pieds. Comment tu as réussis à me supporter ? »

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# Dim 14 Juin - 10:12

What if it was a revenge ? –

Part 4 : The Unexpected Guest

- The White Scythe -

L’épée enfoncée dans la jambe de Sacha, Snöfrid assistait alors à un spectacle des plus frustrants. Voilà que ses prisonniers les ignoraient. Sacha était forte, la capitaine le reconnaissait volontiers. Ses regards fuyants passant d’Ashter à Beren l’horripilaient. Ces deux derniers jouaient également le jeu. Un claquement de doigts se fit entendre et le soldat à gauche de Beren mourut une épée lui traversant les entrailles avec lenteur. Sacha se remit alors à chanter cette chanson. Un nouveau claquement de doigts et l’homme à la langue coupée mourut. Elle enfonçait sa lame plus profondément et laissa son épée plantée là. Elle se moquait d’elle et elle avait horreur de cela. Elle espérait que son fidèle compagnon ne tarde pas trop à revenir. En attendant, elle fit mine d’ignorer les trois ouestiens qui restaient. Elle avait envie de les tuer, tous les trois mais cela serait trop facile pour eux. Ils devaient souffrir comme elle avait souffert. Ashter lui avait enlevé ses frères ainsi que son père. L’ouestien était un monstre. Il avait décimé les Harloi de Château d’Harloi. Le seigneur était désormais Sigfryd, l’oncle de la fer-née. La lignée de Payton était éteinte et Snöfrid détenait devant elle les responsables de ce massacre. Elle reporta alors son attention sur eux. Elle voulait jouer alors ainsi soit-il. Alors qu’elle continuait à faire la discussion pour ne pas prêter attention à elle, Snöfrid se rapprocha d’eux et planta sa dague profondément dans l’épaule gauche de Beren, le faisant alors hurler de douleur, chose que le dornien n’avait pu contrôler. Jetant un regard aux deux autres, elle croisa le regard d’Ashter qui laissa tomber l’ignorance. Elle venait de dépasser les bornes. D’abord Sacha, maintenant Beren. Elle voyait la rage dans ses yeux et elle s’en délectait.

- Arrête ça, fer-née… C’est moi que tu veux ? Alors prends moi ! Laisse-les partir !!!

- Ah, enfin vous daignez me prêter attention. Il aurait été dommage que j’en arrive à devoir tuer encore… oh mais…

Elle regarda les deux corps sans vie des soldats ouestiens morts quelques minutes plus tôt puis reporta son attention sur Ashter et Sacha.

- Oups…

- Tu vas le payer… Je te jure que tu…

- Rien du tout ! Ferme la, ordure !!!

Elle jouait quelque peu avec sa dague, fouillant l’épaule de Beren, cherchant le regard de Sacha. La souffrance était là, elle le savait. Le dornien tentait de se débattre mais Snöfrid lui asséna un coup de poing en qui lui cassa le nez. Elle enleva alors sa dague et revint vers les deux autres maintenant qu’elle avait leur attention. Elle poursuivit plus calmement, espérant que ni l’un ni l’autre n’allaient l’interrompre. Cela aurait probablement de lourdes conséquences si cela arrivait mais il semblerait que les deux tourtereaux n’aient pas eu envie de prendre ce risque.

- Je vais vous faire souffrir. Tous le deux. Vous m’avez volé les personnes les plus précieuses de ma vie. Toi. Le faux Seigneur. Le faux chevalier. Tu vas payer pour ce que tu as fait à mon père et mes frères.

- Harloi ? Je me disais bien que ce nom me disait…

Elle le frappa au visage, le faisant taire. Elle ne voulait pas être interrompue. Elle fendit l’air avec sa dague et vint taillader sa joue gauche. Ashter ne broncha pas. Il regarda alors Sacha comme s’il savait qu’il allait mourir. Dans son regard, la capitaine voyait que le chevalier se souvenait d’elle, de sa famille, du massacre qu’il avait orchestré sur les abords de l’île Harloi. Elle poursuivit son récit, lui rappelant qu’il avait massacré ses frères et ses sœurs. Il avait également torturé et exécuté son père. Elle avait tout perdu et elle serait morte si Sigfryd, son oncle, ne l’avait pas emmené avec elle ce jour-là. Elle ne laissa aucunement son chagrin l’envahir. Elle devait tenir et le retour de son compagnon fer-né le lui permit. L’homme était accompagné. Cela fit sourire la capitaine. Elle se releva, se dirigea vers l’homme mystérieux et encapuchonné. Elle s’élança contre lui et ils s’embrassèrent longuement et langoureusement.

- J’ai réussi. Je vais enfin pouvoir me venger comme tu le disais, comme tu me l’avais promis. C’est grâce à toi tout ça.

Les deux s’approchèrent d’Ashter et Sacha. Ils restèrent debout, les regardant de haut. Snöfrid souriait, riait même tandis que l’homme à ses côtés restait de marbre, dévoilant alors son visage. Quelle horreur ! Son visage était rempli de cicatrice. Il n’en restait pas moins reconnaissable pour Ashter et Sacha. La fer-née se pencha une nouvelle fois vers lui et lui murmura à l’oreille.

- Maintenant, c’est à toi de jouer.

Derrière, les hommes de Snöfrid ne dirent rien, ne firent rien. Ils étaient loyaux et fidèles, n’exécutaient que les ordres donnés. Ils attendirent. L’homme au visage marqué par le temps et la maladie se mit au niveau d’Ashter. Il prit son visage dans sa main et le força à le regarder. D’une voix graveleuse, il prononça quelques mots.

- Tu te souviens de moi, mon frère ?

#336699 : Snöfrid Harloi
#999999 : Ashter Yarwyck
#B9121B : Arthur Yarwyck

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# Dim 14 Juin - 10:36

Je te briserais avec plaisir

Quelqu’un avait dit qu’on était dans la merde ? Parce que c’était pas du tout qu’on était dans la merde ! Non… C’était au-delà ! Je regardais tour à tour les protagonistes, Ashter se raidit et j’observais son frère avec attention en respirant profondément. J’avais mal, mais il fallait que je me concentre. Depuis que l’autre parlait et racontait son histoire. Blablabla… C’est triste, malheureux, bouh-ouh-ouh, je devais verser une larme ? Quant à Arthur… Je comprenais plus rien. Les liens se détendirent progressivement, je continuai lentement en continuant de chantonner entre mes dents et en regardant Arthur. Je serrais les dents et attrapai le bout de la corde pour la détacher délicatement. Le sang coulait toujours de ma jambe Beren ne semblait pas bien. Je regardais Arthur, Ashter. Snöfrid avec un sourire.

« Tu te tapes tous les membres de ton équipage ou comment ça se fait ? T’étais tant que ça une chienne en chaleur ? J’suis sûre que vous faisiez des partis tous ensemble. Ça devait être vachement chouette ! »

Je parlais et maintiens mes bras comme-ci ils étaient toujours attachés. Je regardais ensuite Arthur et Ashter. J’étais au courant pour les Harlois. Mais les deux familles se tapaient dessus depuis des années et des années. La vengeance était la roue qui faisait tourner le monde. J’eus un ricanement et regardais Snöfrid.

« Et on parle des Harlois qui ont attaqué Bulwack ? Et que vous avez tué tout le monde sauf Ashter et Arthur qui étaient dans le Bief ? J’ai envie de dire, un partout la balle au centre. Mais vous empilez vengeance sur vengeance, c’est normal au bout d’un moment ! T’as quand même réussit à te mettre le bief à dos en capturant Ser Garlan. »

Parler, parler, l’empêcher de faire du mal à d’autre. Gagner du temps pour essayer de trouver une solution… Il devait bien y avoir un moyen !

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# Dim 14 Juin - 16:14

What if it was a revenge ? –

Part 5 : The Unexpected Happy Ending

- The White Scythe -

Snöfrid était impatiente. Elle voulait en finir maintenant. Les faire souffrir puis les tuer lentement. Arthur était baissé près de son frère et ignorait Sacha. Celle-ci déblatérait ses propos. Blablabla. Snöfrid joua alors avec l’épée toujours plantée dans sa jambe. Le silence était de mise entre Arthur et Ashter qui se regardaient intensément. Le seigneur de Bulwark posa une main sur le visage de son frère, n’y croyant pas. Il le pensait mort depuis tant d’année. C’était un véritable choc et il ne pouvait pas sortir un seul mot. Quant à Sacha, elle ne semblait pas vouloir la fermer pour le plus grand malheur de Snöfrid. Impatiente, elle tenta d’interrompre le silence entre Arthur et son frère mais le premier l’ignora. Elle se sentit blesser alors que jusqu’à maintenant, il n’avait eu de cesse de vouloir faire souffrir son frère pour l’avoir abandonné. Elle se leva, partie en direction de ses hommes à qui elle ordonna de retourner sur le bateau. Le départ était proche. Les prisonniers allaient mourir. Ne demeuraient ainsi sur cette plage que Snöfrid, Arthur, Sacha, Ashter et Beren. Celui-ci était dans un piteux état tout comme Sacha. La capitaine fer-née bouillonnait, elle ne tenait plus en place. Elle était si près du but. Elle en avait marre de la condescendance de cette sauvage, marre de la tête d’Ashter qu’elle ne pouvait plus supporter de regarder. Quant au dornien, elle avait envie de le jeter en pâture aux chiens. Elle revint vers Arthur et délicatement, elle lui murmura à l’oreille.

- Arthur… s’il te plaît… Tuons-les qu’on en finisse ! Je veux ma venge…

Le temps sembla se figer autour de Snöfrid. Ses yeux furent comme exorbités. Son regard croisa celui d’Arthur, le visage fermé mais le regard déterminé. Il vint alors l’embrasser et elle sentit une douleur de plus en plus aiguë. Elle porta alors son regard vers le bas et vit une dague dont la lame disparaissait dans son corps. Arthur venait de la blesser. Elle sentit les larmes couler sur sa joue, comprenant alors ce qu’il était en train de se passer. Elle se tint à lui, le regardant encore et encore, n’imaginant pas une seule seconde qu’il ait pu faire ça après tout ce qu’elle avait fait pour lui. Il enleva alors la lame, laissant le flot rougeâtre gicler. Elle pleurait, gémissait de douleur, se sentait trahie et son cœur brisé. Elle s’écroula sur le sol sentant petit à petit la vie s’échapper de son corps. Impossible pour elle d’appeler à l’aide, elle était trop choquée et la blessure profonde l’empêchait de se mouvoir. Ses hommes étaient partis. Plus personne ne pouvait rien pour elle. De son côté, Arthur détacha son frère, Sacha et Beren. Si les trois voulurent bien évidemment achever la capitaine fer-née, Arthur les en empêcha. Ils n’étaient pas en état et surtout, ils devaient faire vite avant que son équipage ne comprenne ce qu’il s’est passé. Il les mena alors à l’opposé de la plage et découvrir un navire. À son bord, se trouvait Meliodas Trant. Ashter, Sacha et Beren étaient sauvés.

Seule sur la plage, Snöfrid mourait lentement dans la souffrance. Elle tentait de faire pression sur la blessure mais se savait condamnée. Seule sur cette plage sans personne aux alentours, son destin était scellé. Elle revoyait alors sa vie défiler devant elle. Elle souriait en repensant à son grand-père, à ses frères, à ses sœurs. Le teint livide, elle sombra peu à peu dans l’inconscience ayant comme dernière image une jeune femme blonde qui sembla alors vouloir porter son corps. Elle émergea avec sursaut et comprit bien vite qu’elle n’était plus sur le sable chaud de cette plage où sa vengeance ne put être assouvie. Sa blessure sembla avoir été pansée mais son mal était toujours là. Face à elle, une jeune femme blonde était là et semblait donner des ordres aux hommes. Snöfrid était de retour sur le bateau. Elle tenta de se lever mais en fut incapable et la jeune femme l’en empêcha dévoilant ainsi son visage. Grayce ? Comment était-ce possible ? Elle l’avait vu mourir sur cette plage, se sacrifiant alors pour que Snöfrid puisse assouvir sa vengeance. La capitaine était perdue. C’est alors qu’elle remarqua les liens autour de sa main droite. Elle était attachée. Elle eut un regard interrogateur envers la jeune Bonfrère et voulait comprendre. Cette-dernière plaça une chaise à son chevet, s’assied dessus et regarda attentivement Snöfrid dont la blessure profonde lui avait fait perdre énormément de sang et l’empêchait de se mouvoir.

- R’bienv’nue parmi nous, cap’tain. Désolé pour les liens, vous étiez très agitée quand on vous a ramené. C’est une sale blessure qu’vous avez là.

Snöfrid tentait de comprendre ce qu’il se passait. Son regard s’intensifia et soudainement, elle pensa à la sœur de Grayce. Gwendys Bonfrère. La blessure l’avait salement amoché et lui faisait perdre quelques notions simples. Elle se rappela bien évidemment la jumelle de son amante qui était sa soigneuse. Elle ne put retenir ses larmes en repensant au regard de Grayce juste avant qu’elle ne se laisse mourir, permettant à Snöfrid de poursuivre le combat. Elle en demeurait inconsolable et le serait probablement jusqu’à la fin de sa vie.

- J’m’disais bien qu’ma sœur et vous aviez un lien particulier. J’m’attendais pas à c’qu’elle se sacrifie pour vos beaux yeux. Tout ça pour quoi ? Rien… Rien.

Snöfrid sentit alors la haine dans son regard et au moment où elle comprit ce qui allait se passer, il était trop tard. Attachée d’une main, elle ne put se défendre, trop faible et Gwendys vint planter sa dague dans le cou de Snöfrid qui ne put que s’étouffer dans son propre sang, aucun son ne pouvant sortir de sa bouche. Le sang jaillissait et son regard faisant ressortir sa peur. Gwendys avait vengé la mort de sa sœur et mit fin à toute cette mascarade. C’est ce qu’elle avait convenu avec Arthur quelques jours plus tôt. L’ouestien s’occuperait de son frère, de Beren et de Sacha tandis que Gwendys s’occuperait de Snöfrid. La jeune Bonfrère n’aurait pas pensé que sa sœur périrait dans l’affaire. La dernière lueur de vie s’éteignit en Snöfrid et l’heure qui suivit, Gwendys s’affaire à maquiller tout cela afin que les hommes ne découvrent le meurtre qui avait été opéré là. La jeune blonde annonça ainsi la mort de la capitaine fer-née prétextant que cela survenait des suites de sa blessures mortelles. De retour à Harloi, Gwendys et les Bonfrère se recueillirent pour rendre un dernier hommage à Grayce tandis que pour la Harloi, il n’y avait plus personne. Sigfryd, l’oncle, le dernier Harloi vivant, était alors porté disparu depuis de longues lunes.

Loin des Îles de Fer, à Bulwark, la vie reprit. Sacha, Ashter et Beren durent subir une longue convalescence mais tout rentra dans l’ordre. Arthur ne réclama aucunement la place qui devait lui revenir de droit et préféra une place de conseiller pour son frère. C’est d’ailleurs à lui que s’adressa une lettre ainsi qu’un sac bien rond. Ils étaient tous les quatre dans le bureau d’Ashter et Arthur lisait la lettre qui provenait de Château d’Harloi. Il soupçonnait des représailles, encore. Mais à la lecture d’Arthur, il en fut tout autre. Gwendys Bonfrère voulait enterrer la hache de guerre et signer la paix. Elle leur envoyait une preuve de sa volonté pacifique entre eux : la tête de Snöfrid Harloi. Ainsi se termine cette histoire violente et tragique avec une fin heureuse pas tout à fait heureuse. Snöfrid paya le prix de sa vengeance. Gwendys préféra la paix à la guerre. Arthur était vivant. Beren demeurait égal à lui-même. Ashter et Sacha purent vivre heureux ensemble comme ils le souhaitaient, comme ils l’ont toujours souhaité.

THE END.

#336699 : Snöfrid Harloi
#FFB6B8 : Gwendys Bonfrère

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