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[FB] Strangers in a strange place | Ashter

Ashter Yarwyck
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Wedding in the West – Part 1


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Pas d’entrevue. Shoren lui déclara qu’aucune entrevue n’avait été prévue entre les deux fiancés. Ashter commençait alors à comprendre de plus en plus l’angoisse et la nervosité de la jeune femme. D’autant que le chevalier s’imaginait bien les dires qu’elle avait pu entendre sur ser Tavish. Mais le chevalier n’était pas très à l’aise à l’idée de mentionner son ami dans son dos, surtout qu’il était aisé de faire une gaffe involontaire. Il ne voulait guère compromettre son ami devant sa fiancée. Et elle sembla l’avoir compris puisqu’elle saisit la perche tendue par l’ouestien parlant de son propre mariage. Il n’était pas forcément prompt à en parler mais entre parler de Tavish et de son mariage, valait mieux parler de son mariage. Il acquiesça les dires de la chevêchette. Nul doute faisait que les deux fiancés se reverraient dès le retour d’Ashter à Castral Roc. Il avait bien des choses à se faire pardonner et il comptait bien lui demander une entrevue pour s’expliquer sur tout ça. Le voyage dans l’Orage aura permis à Ashter de se rendre compte d’énormément de chose. Sa discussion avec Shoren lui faisait comprendre qu’il n’avait pas le choix. Alors qu’il regardait dans les yeux cette femme, issue de la religion des Sept, qui allait épouser un bâtard légitimé et répondant à R’hllor. Elle pourrait très bien refuser. Non, elle ne le pouvait pas. Tel était son destin d’épouser Tavish. Et tel était le destin d’Ashter d’épouser Melleah. Alors, il se devait de renoncer à Sacha. Jusqu’ici, il n’avait eu d’autres choix que d’arriver à cette conclusion. C’est ce qui ressortit de ses discussions avec lady Walda et lady Clarysse. Le retour à Castral Roc allait être bien long mais Ashter n’y pensa pas, écoutant alors attentivement la jeune dame qui lui demanda si son mariage était prévu pour bientôt.

- Pour la fin de l’année, oui. La date n’est pas encore fixée. Ma famille attend probablement mon retour de Bourgfaon.

L’année 302 arrivait à sa moitié. La lune 7 voyait le mariage de Tavish et Shoren se déroulait. Celui d’Ashter aurait sans nul doute lieu au cours de la lune 11 ou 12, c’est ce que sa sœur semblait dire dans l’une de ses lettres. Il avait encore le temps de voir venir. Et puisque la chevêchette voulait aller sur ce sujet, alors Ashter poursuivit. Cela lui permettrait sans doute de se mettre en tête que ce mariage est une bonne chose. Il se sentait si coupable de penser le contraire. Melleah avait été si attentionnée et gentille à son égard. Depuis quelques jours, il était rongé par la culpabilité. C’était sa faute, complètement de sa faute et il allait devoir se rattraper auprès de la belle ouestienne. Elle ne méritait pas un tel traitement, ni elle, ni Sacha par ailleurs. Ashter avait bien merdé et sentait que la situation lui échappait. Il allait devoir la reprendre en main et vite. Tel était l’objectif qu’il s’était fixé pour son retour dans l’Ouest. D’autant qu’il aurait sûrement lady Cersei et son chien Meliodas sur le dos. Cela ne lui faisait pas peur mais il devrait. Sacha était la protégée de Cersei, il venait de mettre un pied dans une zone bien dangereuse et préférait se voiler la face. Ne voulant pas montrer sa nervosité et son inquiétude quant à sa délicate situation, Ashter afficha un sourire et regarda Shoren. Le regard fuyant n’était pas une bonne idée. Cela sous-entendait que l’on cache quelque chose ou bien que l’on ait honte. Il répliqua alors aussitôt.

- Je pense que le mariage devrait suivre mon retour, le temps de s’organiser avec lady Walda, puisque je suis à son service, je dépends d’elle et de Tyrion bien sûr.

Il venait alors de comprendre, par sa propre phrase, que son mariage signifierait la fin de sa fonction de bouclier-lige. Il ne l’avait jusqu’alors jamais vu comme ça et se le dire maintenant lui avait fait un petit coup lui qui devait tant à Tyrion et Wada Lannister. Mais le jeune ouestien se rassura imaginant qu’il restait encore quelques lunes avant son mariage, qu’il y avait encore le temps d’y songer. Toujours le sourire aux lèvres, un sourire plutôt charmant – et non charmeur, il en se le permettrait pas – il poursuivit.

- Il va de soi que, Tavish étant un proche ami, vous serez tous deux invités à venir à Bulwark pour mon mariage.

L’invitation avait été lancée. Voilà une chose de faite. Il en avait brièvement parlé à Tavish la dernière fois. Il était tout à fait normal pour Ashter de les inviter. Tavish était un ami en qui le chevalier avait toute confiance et cela lui ferait plaisir de l’avoir pour son mariage. Bien sûr il était conscient que Bourgfaon et Bulwark étaient très éloignés mais l’invitation était là et quoi qu’ils en disent, une fois mariés, il ne se voyait pas ne pas les inviter.


#999999 : Ashter Yarwyck


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lune 7, semaine 3, 302
@Ashter Yarwyck

« We sometimes encounter people, even perfect strangers, who begin to interest us at first sight, somehow suddenly, all at once, before a word has been spoken. »
Inconsciemment, se figent-ils, les traits de la chevêchette, alors qu’elle s’efforce d’afficher de nouveau une mine impassible : pour l’espace d’un instant, a-t-elle laissé paraître ses inquiétudes, a-t-elle laissé cette peur qui serre ses tripes prendre le dessus sur son esprit. Dans un moment d’espoir, s’est-elle laissé emporter par la perspective d’en apprendre d’avantage sur le faon, et qui sait, peut-être même trouver dans les paroles du ouestien cette pièce d’information qui encore lui manque pour concilier l’impression que lui a laissé le chevalier lors de sa visite dans le nid des rapaces, avec le portrait que lui a dressé l’aînée des chouettes – mais même l’auto-prononcé ami du faon se montre des plus discrets à ce sujet. Mais peut-être n’est-ce là point plus mal – car quel poids les paroles d’un inconnu pourraient bien avoir ? Puis ne se lie-t-on pas d’amitié justement avec ceux qui vous ressemblent ? Alors comment l’inconnu pourrait-il dissiper ses doutes ? S’il ressemble au faon, alors jamais ne dirais quelque chose pouvant noircir le portrait du faon, car cela ne ferait qu’entacher également sa propre personne. Et même si le blond ne ressemble au faon, s’il est un véritable ami, ses lèvres resteront-elles scellées. Alors certainement n’aurait-elle jamais du poser de telles questions au blond, n’aurait-elle jamais du ainsi montrer son malaise face à cette union future. Après tout, n’est-elle point une enfant de la noblesse, consciente de ce rôle qu’en tant que femme lui revient ? N’a-t-elle point été habituée depuis son plus jeune âge à l’idée même que, un jour, elle quitterait sa maison, sa famille, pour devenir épouse, mère, et peut-être même Dame des lieux ? Mais jamais ne l’a-t-on préparé à ces armes ressoudées que sont celles du faon, à ce sang dilué qui parcourt ses veines, ce sang dilué tant mal vu par la noblesse orageoise. Et comme si cela n’est là point assez déjà, faut-il en plus qu’il ait brisé le plus sacré des serments, le faon, se laissant ainsi détourner du droit chemin par les charlatans venus de l’Est. Et les doutes sur son caractère même. Aurait-elle pu faire pire alliance ? En ce moment, le doute persiste dans son esprit, et même certains des anciens prétendants de l’aînée des chouette, qui pourtant hantent sa mémoire, semblent de bien plus envieux prétendants que le faon – ou du moins, le portrait que l’on lui a dressé de ce dernier. Et dans un moment de faiblesse, où les inquiétudes pour sa jument viennent s’ajouter à celles que déjà elle ressent face à son mariage futur, qu’elle a baissé ses gardes, dévoilant plus qu’elle n’a souhaité. Plus qu’elle aurait dû. Alors oui, peut-être ce changement de sujet introduit par l’oustien n’est-il point plus mal, lui permet-il de retomber sur ses pieds, et d’enfiler de nouveau ce masque de fière chouette qu’est le sien – et peut-être lui permettra-t-il également de se distraire, de penser ne serait-ce qu’un instant à autre chose que sa propre union.

« Comment est-elle, votre fiancée ? Si cela n’est point trop indiscret bien sûr – bien que je suis certaine que les miles séparant nos résidences seront la meilleure assurance que rien ne parviendra aux oreilles de votre fiancée. »

Fatiguée est-elle, la chevêchette, l’angoisse des jours à venir l’ayant à plus d’une reprise empêchée à dormir – tout comme ses membres douloureux, qui après plusieurs semaines en selle semblent protester contre le moindre mouvement. Et pourtant, c’est derrière une légère plaisanterie qu’elle cherche-t-elle à voiler angoisses et inconfort – après tout, ne cherche-t-elle point à tirer une quelconque confidence du blond chevalier. Non, finalement cherche-t-elle qu’à continuer cette conversation, rien de plus – et cela n’est que d’autant plus vrai si, même pour l’espace d’un court instant seulement, cela lui permet d’oublier ses propres inquiétudes.

« Cela fait-il longtemps que vous êtes au service de Lady Walda ? » enchaîne-t-elle, rebondissant enfin sur cette mention qui a plusieurs reprises déjà a pu se glisser dans leur conversation. « Je n’ai pas encore eu le plaisir de la rencontrer, elle ou son époux, mais c’est un grand honneur qu’ils nous font tous deux à avoir entrepris un si long déplacement pour une aussi humble union. »

Politesse et honneur, telle sont les armes dont toute dame doit devoir se revêtir – ou du moins, est-ce là une leçon que lui a inculqué la Grande Chouette, et la chevêchette ne peut qu’espérer un jour parvenir à lui faire honneur. Mais finalement, parler d’alliance et d’honneur lui est-il bien plus facile que de rester là à souffrir le pesant silence jusqu’à ce que le palefrenier ne lui annonce le verdict au sujet de sa jument. Et pourtant, la prochaine remarque du blond fait-il porter le regard de la petite chouette, toujours vaguant vers la porte du box derrière laquelle se trouve sa jument, vers le blond.

« Je puis parler pour Ser Tavish bien sûr, mais certainement sera-t-il honoré par une telle invitation. Du moins, le suis-je. » Certes, n’est-ce point à elle que réellement s’adresse l’invitation, qui finalement ne lui parvient uniquement en tant que future… enfin, par extension du faon. « Ou se trouve le fief de votre famille, Ser Ashter ? Bulwark, c’est cela ? Comment est-ce là-bas ? Est-ce très différent de l’Orage ? »

Par respect pour sa famille, ne peut-elle s’évader de cet enfer s’étendant devant elle uniquement dans son esprit. Mais pas moins s’évaderait-elle, ne serait-ce que l’espace de quelques instants. Quelques minutes.  


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Wedding in the West – Part 2


- Brave to death ! -



Tant de questions auxquelles Ashter comptait bien prendre le temps de répondre. Il sentait la nervosité de la jeune chevêchette se terrer derrière cette conversation. Bien entendu, il ne lui en tint pas rigueur. Lui non plus n’était pas très serein au fur et à mesure que les semaines passaient et que le mariage, bien que non fixé, se rapprochait. Ashter restait droit et concentré sur les dires de Shoren. Si les questions sur Tavish l’avaient quelque peu étonné, il était ravi que la conversation prenne une autre direction quitte à parler de son propre mariage. C’était plus préférable que de détailler comment était Tavish. Il ne voulait pas aller sur ce terrain et l’avait bien fait comprendre à la jeune femme. Elle aurait tout le loisir de le découvrir dans quelques jours. S’il avait une petite idée de ce qu’on avait pu raconter à Shoren, Ashter n’était pas inquiet. Il ne doute aucunement du fait qu’elle trouverait en Tavish un mari fidèle, bienveillant et attentionné. Ils étaient chevaliers, ils avaient un code. Si Tavish semblait être un coureur de jupon par le passé, Ashter était bien placé pour savoir que face à un serment comme le mariage, le chevalier orageois demeurerait honorable. Il prit quelques secondes avant de répondre à Shoren, se remémorant alors le doux visage de Melleah Payne. Il lui sourit à sa remarque. En effet, difficile d’entendre ce qui se dit ici depuis Valmont, le fief des Payne. Ashter répondit alors à Shoren en toute sincérité.

- Lady Melleah est tout bonnement charmante et très agréable. Je ne pouvais rêver mieux pour épouse.

Il sentit ses joues rosir et enchaîna aussitôt sur le mariage dont la date n’était pas encore fixée. Ashter pressentait que dès son retour à Castral Roc, il recevrait un message de son père le sommant de rentrer à Bulwark pour se marier le plus vite possible. C’était Weslar dans toute sa splendeur. Il ne fallait pas perdre une minute. Qui disait mariage, disait nuit de noces. Qui disait nuit de noces disait relations intimes et donc possibilité d’engendre un enfant. Weslar avait peur de ne pas avoir de descendance. Il avait perdu Arthur et ainsi, Ashter et Alerah étaient les seuls Yarwyck, les derniers, les seuls à pouvoir faire perdurer la maison. Reportant son attention sur la chevêchette, Ashter chassait cette image de son père autoritaire pour une douce pensée pour celle qu’il protégeait. Lady Walda Lannister.

- Cela fait désormais sept lunes que je suis à ses côtés. Tyrion et son épouse sont également ravis de pouvoir assister à votre mariage.

L’invitation d’Ashter avait semble-t-il plu à la future mariée. Il en afficha un sourire ravi. Elle semblait ravie de l’invitation et il se nota en tête d’en toucher quelques mots à ser Tavish à l’occasion dans les jours à venir. Il fera bien évidemment une invitation plus formelle quand la date sera fixée, cela va de soi.

- Bulwark est situé au nord de Castral Roc. Voyez-vous où se situe les ruines de Castamere ? Nous sommes un peu au sud-ouest et nous avons une vue sur Belle Île. Il y fait bon vivre, je dirai mais vous n’avez là que la vision d’un jeune ouestien heureux d’y avoir vécu. Différent de l’Orage ? Oh sûrement, mais j’imagine que l’on peut trouver des points communs également. Nous sommes, contrairement à Bourgfaon, près des côtes. La vie y est donc focément différente puis Bulwark est un château contrairement à Bourgfaon. J’imagine que cela constitue bien des différences notables.

Ashter garda son sourire, se laissant complètement emporter par la conversation et appréciant l’intérêt de Shoren, qu’il soit voulu ou bien spontané. Cette entrevue était tout bonnement instructive et il se dit qu’il aurait été préférable pour ser Tavish et lady Shoren d’avoir eu ce genre d’entrevue. Mais comme dit précédemment par la jeune orageoise, cela ne semblait pas prévu. Ashter ne voulut pas être maladroit ni malpoli. Il appréciait le moment mais il ne pouvait trop tarder non plus. Lady Walda avait peut-être besoin de lui bien qu’il en doutât mais il était sérieux dans son rôle de bouclier-lige et était très présent pour la jeune femme. Il profita d’une nouvelle intervention du palefrenier pour amorcer sa volonté de prendre congé.

- Je devrais probablement vous laisser, lady Shoren. J’ose espérer que votre jument n’a rien de grave et se remettra très vite.

Un nouveau sourire s’afficha puis il enchaîna aussitôt.

- Vous avoir rencontré est un honneur. J’ai apprécié notre conversation et j’imagine que nous aurons l’occasion de la poursuivre le jour du mariage si vous n’êtes pas trop occupée. En attendant, je vous remercie pour votre temps et me permets de prendre congé de vous. Je vous souhaite une agréable fin de journée, lady Shoren.

Il s’inclina, effectuant une révérence majestueuse. Tout sourire, il quitta ainsi les écuries en direction des appartements où se trouvait le couple Lannister. Il avait vraiment apprécié cette conversation et il ne fait aucun doute que lady Shoren compterait parmi les connaissances qu’il voudrait volontiers revoir et avec qui il aurait plaisir à s’entretenir de nouveau. Qui sait , Peut-être que le jour du mariage, il en aura l’occasion.


#666666 : Ashter Yarwyck

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Alors que l'inquiétude agite son esprit, ses pensées pour un instant divaguent, laissant derrières elles le mariage présent pour s'intéresser d'avantage à un autre, plus lointain autant dans le temps que dans la distance. Un mariage où cela ne serait point elle qui devrait échanger les voeux, et encore moins elle qui devra garder un visage serein alors qu'un charlatan liera à jamais son destin à celui d'un homme aux armes si récemment ressoudées. Après tout, n'est-il point toujours plus facile de contempler le destin des autres, plutôt que le sien, surtout lorsque ce dernier est rythmé d'événements aussi indésirés qu'ils sont inéluctables ? Et alors que la chevêchette tente de chasser de son esprit toute pensées d'un avenir qui a ce moment précis tant noir lui semble, un léger sourire interpelle son regard. Le mention de sa fiancée semble rappeler à ce dernier de bien agréables souvenirs - et la petite chouette sent son coeur se pincer. Toujours a-t-elle su que son devoir est d'épouser l'homme que sa famille choisira pour elle - un fait si ancré dans son esprit que cela, jamais ne l'a-t-elle mis en doute. Et pourtant. Et pourtant a-t-elle espéré échapper plus longuement encore à une telle échéance, avec sa cousine Mary plus âgée et pourtant point encore fiancée. Et surtout, jamais a-t-elle pensée qu'elle devra partager vie et couche avec un de ces simplets ayant laissé leur esprit être détourné de la lumière des Sept par ces charlatans. Ou même à un homme dans les veines duquel coule le sang des roturiers. Sur l'échiquier de l'Orage, peut-être la maison des chouettes n'est-elle point une pièce maîtresse, et pourtant, cette union avec une famille pourtant plus riche que la sienne, la chevêchette la vie-t-elle comme une humiliation - tout comme elle ne peut s'empêcher de penser que cet aspect là n'est qu'un autre argument en faveur de cette union aux yeux de son oncle.

« Vous êtes chanceux, vous et Lady Meleah, si c'est ainsi que vous décrivez votre fiancée. J'espère de tout coeur que vous serez aussi heureux comme vos paroles laissent le suggérer à cet instant. »


Combien sont les fiancés pouvant émettre de telles paroles au sujet de la personne avec laquelle ils sont destinés à passer le reste de leur séjour ? Et surtout, combien peuvent-ils le faire avec un sourire qui semble des plus sincères ? Car dans ce monde qu'est le leur, la triste réalité est que de telles alliances servent avant tout les intérêts des familles des principaux concernés, forgeant des alliances considérées avantageuses au moment des fiançailles. Les chanceux parvenaient au cours du temps à forger du moins une certaine complicité avec l'inconnu qu'on a ainsi posé dans leurs vies et dans leurs lits - mais est-ce là rare, un fait dont la chevêchette n'est que trop au courant.

« Bourgfaon est peut-être sous les bannières du faon, mais tient bien plus de nos voisins bieffois. »
laisse échapper la petite chouette.« De telles... villes sont bien peu communes sur les terres de l'Orage, et le temps semble bien plus clément ici. » De ce fief, finalement ne connait-elle que trop peu, et pourtant, les différences avec le fief qui l'a vu naître, ou les paysages qu'ils ont pu traverser en chemin n'est que trop notable. « Mon fief natal est bien plus... isolé ? Il y a bien de petits villages, mais pas... tout ça » ajoute-t-elle dans une tentative bien maladroite de montrer au blond que Bourgfaon n'a que bien peu de caractéristiques d'un fief orageois. Même sa batisse est d'avantage influencé par les roses que par les cerfs. « Ce sont avant tout les temps changeants et le bruits du vent dans les conifères qui rythment nos journées, plutôt que le bruit de la ville.  » Enfin, rythmait, des mots à l'arrière-goût tant amer lorsqu'elle les ajoute dans son esprit. « Mais je ne devrais point vous ennuyer avec de tels récits. » laisse-t-elle échapper. En temps normal, est-elle bien plus douée pour la conversation, mais quand inquiétudes et nervosité agitent son esprit, a-t-elle bien plus de mal à trouver d'intéressantes paroles. 'La parole est d'argent, mais le silence est d'or. Surtout si c'est pour conter des sotisses comme cela semble être à la mode en ce moment.'Voilà ce que certainement sa grand mère aurait eu à dire à ce sujet - mais comme trop souvent, la petite chouette sous l'emprise de la nervosité oublie-t-elle cette leçon là. Et devant les paroles du blond, seslèvres s'étirent-elles même en un faible sourire. « Je vous remercie pour votre compagnie, Ser Ashter. L'honneur est tout pour moi. » Avec grâce, incline-t-elle la tête devant le chevalier de l'Ouest, laissant ainsi l'homme prendre congé, alors que son regard à elle, retourne de nouveau sur la jument tremblante un peu plus loin. Et peu plus tard seulement, le palefrenier s'approche d'elle, mal à l'aise face à la nouvelle qu'il a à lui porter. « J'suis désolé m'lady. J'crois que c'est une colique. J'vais essayer de la faire marcher, mais si j'peux m'permettre, ça va prendre du temps, alors p't-être devriez vous vous mettre au chaud? » Les lèvres de la petite chouette se pincent, car point ne faut-il être un expert pour savoir ce que signifie ce mot tant redouté par les propriétaires équins. Coliques. Et pourtant, alors que tremblent ses membres sous l'effet du froid et de la fatigue, finit-elle par acquiescer. Elle a besoin de chaleur et de repos - mais quel serait l'effet d'un mariage où la mariée ne cesse d'éternuer, le nez rouge et coulant ! Au moins cela momentanément rayerait-il un des soucis de sa liste, celui de la nuit de noce... Mais point n'est-ce là une option. Il n'y a rien, rien qu'elle ne puisse faire pour espérer échapper à cette union sans porter atteinte à l'honneur familial. Même lorsque cette union même semble être placée sous une bien mauvaise étoile. Même si la maladie de la jument n'est qu'un autre signe des Sept, lui montrant son destin en ces lieux ?
Et même lorsque quelques heures plus tard, une domestique vient lui porter message que l'état de sa jument s'est amélioré, ces craintes pourtant continuent à occuper l'esprit de la petite chouette.


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