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[FB] Strangers in a strange place | Ashter

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strangers in a strange place
lune 7, semaine 3, 302
@Ashter Yarwyck

« We sometimes encounter people, even perfect strangers, who begin to interest us at first sight, somehow suddenly, all at once, before a word has been spoken. »
La neige crisse sous ses pieds alors qu'elle avance la chevêchette, emmitouflée dans une épaisse fourrure. Des journées entières a-t-elle été exposé au froid mordant de l'hiver, si bien que jamais elle n'aurait cru que, lorsqu'enfin le confort d'un feu de cheminée retrouvée, elle le quitterait de plein grès. Et pourtant, une journée à peine s'est-elle écoulée avant que déjà cette image qui pourtant sur la route lui a paru si parfaite perd déjà sa splendeur. Et déjà a-t-elle besoin d'échapper à ces préparatifs qui, dans le château, prennent leurs cours. Les préparation pour un mariage. Pour son mariage. A ce moment un frissonnement parcours son frêle corps, et elle ne peut s'empêcher de serrer d'avantage la fourrure autour de ses épaules, la chevêchette, sachant pourtant parfaitement que ce n'est point les brises glaciales balayant la cour du château qui en sont responsables. Ou du moins, ne le sont-ils point en entier. L'honteuse vérité est que celle qui tant aime se revêtir d'un masque de fierté est terrifiée. Terrifiée à l'idée de quitter la famille qui l'a vu grandir pour refaire sa vie au milieu d'étrangers, de devoir abandonner la chouette qu'elle est pour rejoindre les faons. Et plus que tout, elle le craint lui, ce faon dont les manières agréables et le sourire facile ne font que voiler une bien plus sombre personnalité à en croire les récits de l'aînée des chouettes. Un manipulateur. Un homme sans grande scrupules, au point même de se réjouir de la mort bien trop précoce de ses frères et soeurs, morts avant même d'être en âge de prendre leur première respiration. Est-ce donc à un tel homme auquel elle sera enchaînée pour le restant de ses jours ? La cérémonie n'est point encore commencée, et ne le sera pas avant quelques jours encore, et pourtant, déjà a-t-elle l'impression d'étouffer. C'est toujours cette même question qui pèse sur son esprit: combien de temps s'écoulerait-il avant que le faon ne laisse tomber ce masque de chevalier galant qu'il a jugé bon de lui montrer lors de sa courte visite à Bosquebrume ? Attendra-t-il uniquement que les portes se ferment derrière eux, les occultant des regards indiscrets? Ou devra-t-elle vivre dans la crainte de ce moment où il tomberait, le masque ? Elle la tracasse, la chevêchette, cette incertitude qui ne cesse de ronger son esprit, et à chaque fois que son regard se pose sur les préparatifs du mariage, lui rappelant que celui-ci indéfectiblement se rapproche, d'avantage son cœur se sert. Alors la petite chouette tente de fuir ces constants rappels, à défaut de ne pouvoir fuir l'union en elle-même.

Et alors que les craintes lourdement pèsent sur l'esprit de la chevêchette, bientôt le crissement de la neige cesse, et une toute autre odeur vient titiller ses narines: l'odeur de chevaux et de cuir souffrant sous l'effet de la froide humidité qu'est celle de l'hiver. Ici au moins, dans les écuries, personne ne viendra la chercher. Personne ne viendra lui demander d'aider aux préparatifs d'un mariage auquel elle ne veut point assister, ou ne voudra faire les derniers ajustements pour une robe qu'elle a déjà en horreur, de par ce que représente la couleur de cette dernière. « Regarde ce que je t'ai apporté ma belle. » finit-elle par murmure d'une douce voix, lorsqu'enfin, c'est une silhouette à la robe pommelée tant familière qu'elle aperçoit dans un des boxes. La silhouette de cette ponette à quelques centimètres seulement d'être un cheval. Mais si la chevêchette s'attendait à ce que la curieuse - et surtout gourmande - jument ne vienne attraper la pomme qu'elle lui tend, elle est désagréablement surprise, car ce n'est qu'une fois qu'elle se trouve dans le box que l'équidé pose sur elle un regard fatigué. Et toujours n'attrape pas la rare friandise... « Qu'est-ce qu'il se passe ma jolie ? » Avec délicatesse, la chevêchette passe sa main sur l'encolure de celle qui est sa monture depuis plusieurs années déjà, mais point n'a-t-elle besoin de sentir les secousses traversant le corps de la jument pour comprendre que quelque chose n'est pas en ordre. Pour paniquer, même. Qu'est-ce qu'elle est censée faire ? A Bosquebrume, saurait-elle parfaitement à qui demander de l'aide, à qui confier son cheval - mais ici ? Mais avant qu'elle ne puisse réellement se remettre de ce choc, ou réellement réfléchir sur quoi faire, des bruits de pas attirent son attention. Et lorsqu'elle lève son regard, elle observe peu plus loin une tête blonde. Une tête blonde qui vaguement lui semble familière - n'est-ce pas là un des palefreniers qui a pris en charge les chevaux lors de l'arrivée de la famille Mertyns ? A vrai dire, elle ne se rappelait pas, bien trop frigorifiée à ce moment-là, et trop inquiète à ce moment précis pour réellement parvenir à s'en souvenir - ou même à y porter grande importance. « Toi, là-bas. » interpelle-t-elle celui qu'elle pense être un servant, tentant de le pas laisser la panique se refléter dans sa voix - mais à peine la première syllabe de prononcée, sait-elle déjà que cela est un échec. « Je... Ma jument semble malade. Va donc chercher le responsable des écuries pour qu'il vienne. S'il te plait.  » Malgré l'inquiétude qu'est sienne, son ton pourtant garde l'autorité si propre à la noblesse. « Attends... avant, peux-tu me dire où trouver une couverture pour elle ? Je crains qu'elle n'attrape froid.  » Est-ce là un signe des Dieux, présageant à quoi elle devra s'attendre durant ce mariage? A peine arrivée, et déjà cette petite jument, ce dernier cadeau de la Grande Chouette, ne tombe malade...

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Ashter Yarwyck
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The Horse Whisperer – Part 1


- Brave to death ! -



Bourgfaon était une bien jolie demeure orageoise. Ashter avait eu l’occasion depuis son arrivée de visiter les lieux, d’y rencontrer beaucoup de gens et de s’y promener ainsi qu’aux alentours. Il aimait se perdre, il aimait laisser son esprit divaguer dans les paysages frais et inconnus. Il avait toujours son petit carnet sur lui pour écrire, dessiner, laisser libre court à son imagination. Il avait déjà plein de bons souvenirs à Bourgfaon. Les semaines passées, il avait passé une soirée des plus hilarantes avec son ami, ser Tavish, le futur marié. Alors que rien ne les prédestinait à devenir ami, ils sympathisèrent et le devinrent pour leur plus grande joie respective. Et il était ravi de pouvoir assister à son mariage. Ashter Yarwyck ne connaissait pas du tout l’Orage et encore moins la région qui y trônait : R’hllor. Cela lui était complètement inconnu tout comme à Shoren Mertyns semble-t-il. Ashter était curieux et plutôt pressé d’assister à cette union entre la dame et son ami. Ne voulant guère le déranger à quelques jours de son mariage, Ashter, après avoir reçu l’autorisation de Lady Walda qui n’avait pas besoin de lui pour la journée, décida de prendre son cheval et d’aller se promener aux alentours. Il y avait sûrement des coins qu’il n’avait pas vu les jours précédents.

À son passage, les gens qui travaillaient ici s’inclinaient ou lui adressaient un simple bonjour. Il n’en demandait pas tant. Certes il était un chevalier mais il savait rester simple. Il croisa le regard de plusieurs jeunes femmes qui se gloussaient une fois le jeune blond au loin. Cela le faisait sourire et repenser aux femmes qu’il avait croisé dans sa vie, à celles qui avaient réellement compté, à celles avec qui il aurait pu fonder une famille. Et c’est là qu’il se rendit compte qu’il n’y en avait guère beaucoup. Il se rappelait bien évidemment Clarysse Varnier qu’il recroisa totalement au hasard il y a quelques jours. Entre eux, il n’y avait jamais rien eu, pas même un espoir mais aujourd’hui, Ashter se disait sans rougir que la dame bieffoise aurait pu tout à fait lui convenir. Seulement, leur amitié était plus importante à ses yeux. Il n’oubliera jamais la visite merveilleuse de Hautjardin par la jeune De la Nouë. Il en souriait encore aujourd’hui. Une autre bieffoise lui vint à l’esprit, la jeune Elinor Costayne qu’il n’avait pas revu depuis Lestival mais avec qui il correspondait assez régulièrement. Là encore, il se disait qu’une femme comme elle aurait pu tout à fait lui convenir. Ashter était un homme qui appréciait la beauté féminine – comme tous les hommes en Westeros, il faut en convenir, quoique…  – et même sa future épouse : Melleah Payne. Elle était ravissante et espérait pouvoir la rendre heureuse. Seulement voilà, Ashter était de plus en plus en proie au doute. Depuis sa rencontre avec Sacha, qui s’effectua quelques heures avant sa rencontre avec Melleah. Bien que ses sentiments évoluèrent au fil des lunes, il avait récemment décidé de renoncer à elle. Il ne correspondait plus avec elle ni avec Melleah. En effet, il devait répondre à cette dernière mais envahi par ses doutes, il ne l’avait pas encore fait.

Il chassa tout cela de sa tête et se concentra sur cette journée qui l’attendait. Il croisa le palefrenier qui s’en allait de l’écurie. Ils se connaissaient un peu car Ashter venait quasiment tous les jours sortir son cheval. Ainsi, Ashter fit son petit rituel et entra dans l’écurie tandis que le palefrenier semblait avoir été appelé ailleurs. Le chevalier ouestien adorait chevaucher. Il se sentait libre, sans responsabilité, sans obligation. Il chevauchait au vent, galopait, trottait, marchait, il se défoulait tout comme le cheval se défoulait. Cela faisait du bien. Il fallait profiter de ces petites choses dans la vie. On en ressortait plus fort, plus réfléchi, moins en proie à nos doutes et nos peurs. Quand Ashter revenait de promenade à cheval, il était prêt à affronter ses problèmes ou du moins ses doutes et ses sentiments avant qu’ils ne deviennent un problème. Seulement aujourd’hui, les Sept semblaient en avoir décidé autrement. Une voix s’éleva dans l’un des box et Ashter crut au départ avoir halluciné. Il n’y prêta guère attention jusqu’à ce que cette même voix vienne l’interpeler et lui parler.

- Toi, là-bas.

Ashter suivit le son de la voix de la jeune femme. C’était une dame à en juger sa tenue, sa prestance et son ton. Il n’osa pas répliquer ni décliner son identité. Elle semblait par ailleurs ne pas avoir compris qu’il s’agissait d’un chevalier, de surcroît ser Ashter Yarwyck, chevalier de Lady Walda Lannister, une invitée de marque. Quoiqu’il en soit, il comprit assez rapidement qu’elle le prenait pour tout autre qu’il était.

- Je... Ma jument semble malade. Va donc chercher le responsable des écuries pour qu'il vienne. S'il te plait.

- Je… euh…

Il n’eut pas le temps de dire quoique ce soit que la jeune dame enchaîna aussitôt sur un ton quelque peu paniqué.

- Attends... avant, peux-tu me dire où trouver une couverture pour elle ? Je crains qu'elle n'attrape froid.

- Tout de suite, ma Dame.

Ashter adorait les chevaux et il était hors de question d’en laisser un mourir de froid, surtout que l’hiver s’était déjà bien installé. Il gardait deux couvertures dans son box pour son cheval. Aussi, il se dirigea vers celui-ci et prit une couverture tout en glissant quelques mots à sa monture qu’il ne sortirait pas tout de suite en fin de compte.

- Soit patient. Tu vois bien qu’il y a une jument en détresse. Tout bon cheval que tu es se doit de lui porter secours. Merci pour la couverture.

Il espérait que la jeune dame, qu’il supposa être lady Shoren Mertyns lorsqu’il s’approcha d’elle pour lui donner la couverture, ne l’ait pas entendu. Parler aux animaux pouvait donner lieu à quelques jugements des personnes qui ne comprenaient pas la relation de l’homme avec les animaux. Mais Ashter se fit la réflexion que Shoren le savait. Sur une toute autre idée, il hésita longuement entre dévoiler son identité tout de suite ou profiter de la situation. Non pas qu’il était curieux de façon malsaine, mais il trouvait cela juste drôle que la jeune dame l’ait pris pour un palefrenier. Le chevalier ouestien, après s’être incliné, tendit la couverture à la jeune dame. La conversation risquait d’être intéressante, pour sûr.

- Lady Shoren, j’ai bien peur que le responsable des écuries ne soit occupé. Je ne l’ai guère aperçu en arrivant aux écuries. Permettez que j’examine votre jument ? J’arriverai peut-être à savoir ce qui lui arrive.

Ashter n’était pas un expert en équidés mais il était proche des chevaux. Il aimait beaucoup cet animal et dans ses rêves les plus fous, en aurait fait son blason. Il avait beaucoup appris sur les chevaux grâce à Beren. Et il espérait donc pouvoir aider la jeune Mertyns avec sa jument, en bon chevalier servant qu’il était.


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« We sometimes encounter people, even perfect strangers, who begin to interest us at first sight, somehow suddenly, all at once, before a word has been spoken. »
Elle tente de rassurer la jument tremblante, la chevêchette, tente de lui faire comprendre de par un léger contact, de par de douces caresses et tendre paroles, qu'ici, dans cet environnement si nouveau, elle n'est point seule - ou est-ce elle-même qu'elle cherche à rassurer, murmurant ainsi des paroles d'encouragement ? A vrai dire, à ce moment précis, elle est bien incapable de le dire, la chevêchette. Tout comme elle n'est point en mesure de dire si ces tremblements dans ses doigts ne sont que le feint mirage de ceux secouant sa jument ou bien le produit de sa propre nervosité. « Tu vas voir, on va venir t'aider ma belle. Et tu iras bientôt mieux... » Elle tente de se montrer forte pour sa jument, de ne point laisser sa panique transparaître dans sa voix, mais à peine le premier mot a-t-il franchi ses lèvres qu'elle sait déjà que cela est peine perdue. Trop lourdement déjà pèsent d'autres inquiétudes sur son esprit, si bien que ceci semble bien être la goutte à faire déborder le vase. Quel présage cela constitue-t-il si à peine arrivée à ce lieu où elle est censée passer le reste de sa vie un de ses plus fidèles compagnons ne tombe déjà malade ? Plus qu'une simple monture, cette petite jument à l'allure fière et au regard malicieux est surtout un des derniers cadeaux que lui a fait la Grande Chouette... mais non, elle ne la perdra pas. Elle ne pouvait point penser à cette possibilités. Pas maintenant. Pas aujourd'hui. Pinçant ses lèvres et serrant un poing sous les plis de sa robe, elle tente de se ressaisir, la chevêchette, alors que les pas de ce palefrenier qu'elle a appelé approchent. Tente de retenir ces larmes qu'elle a trop longtemps retenus et qui désormais menacent de couler. Elle ne perdra pas contenance, encore moins en publique. Encore moins devant un des serviteurs. On l'a mieux éduqué que cela, la petite chouette.

Et alors que grince la porte du box derrière elle, et qu'elle peut presque s'imaginer sentir la présence de cet inconnu, son regard reste rivé sur la crinière de sa petite jument, trouvant quelque chose de rassurant dans les cheveux gris de l'équidé. Ou du moins, quelque chose lui permettant de garder contenance, car pour l'instant n'est-elle point sure encore qu'en se retournant, elle parviendrait à garder face sereine face à cet inconnu. Non, mieux vaut-il que d'abord, elle cherche à se rassembler d'avantage avant de lui faire face, car peu importe la panique qui occulte son esprit à ce moment précis, est-elle assez lucide encore pour savoir qu'une des premières images qu'elle donnerait à ceux qui un jour travailleront pour elle ne pourrait être celle d'une petite fille terrifiée. D'une gamine incapable de se comporter avec la dignité que son rang l'exige... Serrant ces dents, la chevêchette prend une profonde inspiration, tentant de recoller ce masque de distante dignité derrière lequel elle cache ses véritables sentiments depuis bien des semaines déjà. Et d'une faible voix, finit-elle par répondre aux paroles du palefrenier.

« S'il te plait. » D'un léger pas, se décale-t-elle d'avantage vers la tête de la ponette, laissant ainsi place à l'inconnu de lui aussi s'approcher de l'équidé. « Elle semblait bien ce matin. » ajoute-t-elle, se sentant si inutile à ce moment faire. La seule chose lui venant à l'esprit est de couvrir l'équidé tremblant. « La couverture... » commence-t-elle, tournant enfin sa tête vers ce serviteur appelé pour prendre soin de l'équidé. Et lorsque son regard sur la silhouette de ce dernier se pose, elle se fige, la chevêchette. Malgré cette panique qui toujours agite ces membres et voile son esprit, mais ces vêtements... les vêtements que porte ce dernier ne sont point ceux d'un serviteur. Et comme pour moquer la chevêchette, une dague prône autour de la taille de l'homme se tenant désormais à ses côtés, soulignant là son statut tant différent de celui de simple palefrenier. « Je... » Elle balbutie, la chevêchette, alors que le rouge lui monte aux joues. Par où commencer ? Elle qui toujours donne tant de valeur au statut social, vient de commettre une bien grave erreur. Qui cet homme est-il ? Un invité ? Un ami du faon ? Pinçant ses lèvres, elle se force de remonter son menton, se force de faire face à cet homme - ou plutôt chevalier peut-être même ?  Ou même, bâtard tel que le faon au mariage duquel il est sans doute venu assister ? Après tout, qui se ressemble s'assemble n'est-ce pas ? Enfin, sans doute n'est-ce point le moment de passer jugement, pas quand elle a commis une telle maladresse. « J'espère que vous saurez excuser ma confusion, Ser. Je ne vous avais point vue - pas vraiment, du moins. a jument est... enfin, vous voyez vous-même. J'ai uniquement vu un mouvement, la présence de quelqu'un, et je... j'espère ne point vous avoir trop offensé. » Elle balbutie toujours la chevêchette, mais si son gêne face à cet maladresse est des plus réels, son inquiétude pour la ponette prédomine, et ainsi, sous ces si longues et maladroites excuses, ne peut-elle s'empêcher d'ajouter d'une voix presque suppliante, appartenant bien plus à la fillette qu'elle est qu'à la femme qu'elle cherche à être: « Pensez-vous pouvoir lui aider ? »
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The Horse Whisperer – Part 2


- Brave to death ! -



- Je...

Ce serait mentir que de dire que le jeune Ashter s’amusait de la situation. Le fait que lady Shoren ne l’ait pas reconnu aurait pu lui permettre de savoir que la jeune femme pensait de Tavish. Seulement, Ashter trouvait cela petit de sa part de profiter de la situation d’autant que la jeune femme ne mit pas longtemps à comprendre sa méprise. En effet, le chevalier n’était clairement pas accoutré comme un palefrenier et la future mariée s’en rendit compte tandis qu’Ashter s’approchait de la jument doucement et avec tact. La jument, bien couverte par la couverture que lui avait mise Shoren, ne semblait pas blessée. Il caressa la jument, murmura à son oreille, lui demandant ce qu’elle avait. Il fit le tour, l’observa avec attention mais n’arrivait pas à voir ce qui pouvait expliquer son mal. Ashter revint alors face à une Shoren pétrifiée, se rendant compte finalement à qui elle avait à faire. Il ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire tandis que la jeune femme se confondait en excuse avec sincérité.

- J'espère que vous saurez excuser ma confusion, Ser. Je ne vous avais point vue - pas vraiment, du moins. La jument est... enfin, vous voyez vous-même. J'ai uniquement vu un mouvement, la présence de quelqu'un, et je... j'espère ne point vous avoir trop offensé.

Ashter faisait signe que ce n’était rien. Il rougissait même quelque peu. Il ne se sentait guère au-dessus de personne, bien au contraire, il se mettait toujours en infériorité par rapport aux autres. Il avait beaucoup de respect pour les familles nobles quelle qu’elles soient. Il regardait lady Shoren et attendit qu’elle termine de s’excuser pour finalement parler. Il comprenait tout à fait que la situation l’avait perturbé. Sa jument ne semblait pas aller bien et elle avait alors vu une silhouette débarquer dans les écuries, prenant celle-ci sans doute pour le palefrenier. C’est d’ailleurs celui-ci qui entra à son tour dans les écuries et s’attelait déjà à ses affaires tandis qu’Ashter et Shoren se trouvaient toujours aux côtés de sa jument. Puis, avant même qu’Ashter ait pu répondre, ce qu’il était sur le point de faire, Shoren rajouta une question concernant sa jument et son état. Elle semblait vraiment inquiète et Ashter espérait pouvoir l’aider mais nul doute que faire appel au palefrenier semblait être le plus judicieux.

- Pensez-vous pouvoir lui aider ?

Ashter regarda de nouveau la jument. Il voyait dans son regard que quelque chose n’allait pas bien que physiquement, elle semblait être en forme. Il se tourna de nouveau vers Shoren pour lui répondre.

- Je suis au regret de vous annoncer que mes compétences sont assez minimes. Je ne vois aucune blessure externe mais je vois bien qu’elle semble souffrante.

Le regard d’une jument ne trompait pas. Jamais. Beren le lui avait appris. Il lui avait également appris à écouter les chevaux, les sentir. Cela passait par le silence, les caresses, le regard, la douceur. Il caressa la jument puis ajouta quelques mots.

- J’ai cru entendre le palefrenier. Je pense que nous devrions lui confier votre jument. Il saura mieux que moi trouver son mal.

À ces mots, le chevalier sortit trouver le palefrenier qu’il finit venir immédiatement. Le jeune homme, qui devait être un peu plus vieux qu’Ashter, salua la jeune dame et commença à examiner la jument. L’ouestien resta en retrait. Il ne voulait guère s’imposer plus que de raison. Néanmoins, il voulait savoir si la jument allait bien et souhaitait que Shoren soit soulagée. Il serait dommage qu’elle soit peinée quelques jours avant son mariage avec ser Tavish. Il lui fit signe de le rejoindre, laissant alors plus de place pour le palefrenier et ses examens, puis lui sourit, tentant de se montrer rassurant.

- Je suis sûr que votre jument va bien ou du moins j’espère que ce n’est pas trop grave.

Maladroit, Ashter… Maladroit mais le chevalier ne laissait pas le silence s’installer et enchaîna aussitôt.

- Et vous, lady Shoren ? Comment allez-vous à quelques jours de votre mariage ?


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@Ashter Yarwyck

« We sometimes encounter people, even perfect strangers, who begin to interest us at first sight, somehow suddenly, all at once, before a word has been spoken. »
Le rouge empourpre les joues de la chevêchette, et pour l'espace d'un moment durant, gêne et honte viennent envahir son esprit, là où auparavant, inquiétude a été maître. Peut-il y avoir meilleure façon que de se faire connaitre des convives, et peut-être même amis, du faon, qu'en leur parlant tels des domestiques ? Oh, pas que l'impression qu'elle peut bien donner au faon tant lui importe tant - pas après tout ce que la chouette aînée a bien pu lui confier au sujet de ce dernier. Un manipulateur. Un ambitieux homme, au point même de se réjouir de la mort prématuré de ses frères, morts avant même d'avoir pu prendre leur première bouchée d'oxygène... Tel est le portrait si peu flatteur que l'on lui a dressé de l'homme avec lequel elle se trouvera forcé à partager couche et bien plus encore d'ici quelques jours à peine. Et devant un tel portrait, peut-on lui en vouloir de nullement souhaiter faire bonne impression à ceux qui certainement font parti de l'entourage du faon? Car si elle ne sait rien au sujet de l'inconnu se trouvant face à elle, on ne peut que tirer certaines conclusion en vue de la proximité en âge que ce dernier a avec l'héritier aux armes brises ressoudées. Alors non, n'a-t-elle nullement envie de faire bonne impression face à ce dernier, ni ne souhaite-t-elle lui parler - lui ou n'importe qui d'autre, d'ailleurs -, mais à son malheur, est-elle mieux éduquée que cela. Mieux que d'ainsi se laisser aller à ses craintes, mieux que de les laisser paraître. Mieux que de ne point sentir le malaise l'envahir face à une telle maladresse de sa part. Certes, l'homme point ne semble lui en vouloir - mais d'une certaine manière, cela rend-il la situation plus gênante encore pour la chevêchette. Mais l'encolure tremblante sous sa main bien rapidement lui fait une fois de plus oublier son malaise pour la faire concentrer sur ce que, à ce moment, compte réellement. Et cela n'est point elle, ses craintes ou ses maladresses.

Enfin, si seulement, cela serait aussi simple que cela... car si la jument tremblante sous son toucher sème crainte en son esprit, la chevêchette sait pourtant que cela n'est responsable que d'une partie de ses craintes. Et une petite voix au fond de son esprit ne cesse de lui dire que c'est là un bien mauvais présage, pour un futur à Bourgfaon, que de voir son cheval malade si peu de temps après leur arrivée...

« Je... merci. » balbutie-t-elle, alors que l'homme s'éloigne, espérant qu'il puisse trouver quiconque en ce maudit lieu qui serait en mesure d'aider la ponette...

Les instants s'écoulent, et l'angoisse de la jeune orageoise ne fait que s'agrandir, doucement se transformant en panique quand, enfin, enfin, le crissement de la porte du box annonce le retour de l'homme - et cette fois, c'est un des palefreniers qui l'accompagne.

« M'lady. » ce dernier la salue-t-il, avant de s'approcher de la jument, obligeant doucement la future dame de ses lieux à s'éloigner et d'ainsi laisser sa fidèle compagne aux mains de cet étranger. Tant se sent-elle impuissante, la chevêchette, alors de ses membres endoloris encore de part le voyage, lentement elle quitte le box.

« Je l'espère aussi. » murmure-t-elle face à l'expression de compassion du chevalier, tentant même dans un élan de bonnes manières de lui adresser un léger sourire pour le remercier de la peine qu'il a prise pour lui devenir en aide, mais à peine ses lèvres bougent-elles - alors finit-elle par exprimer à voix haute ces paroles qu'elle aurait préféré pouvoir taire, car soumise à tant d'émotions, point ne fait-elle confiance à sa voix. « Je vous remercie de nous être venu en aide. C'est si avenant de votre part, et je ne l'oublierais point. »

Des paroles qui semblent si vides de sens, et pourtant, ne sait-elle point comment mieux exprimer son attitude. Pas à ce moment précis du moins, où ses yeux restent rivés sur la jument se trouvant à seulement quelques mètres d'elle. Pas tant qu'à chaque instant, elle doit craindre d'entendre le verdict du palefrenier sur l'état de cette dernière. Mais en entendant le mystérieux chevalier prononcer son nom, pour l'espace de quelques instants durant, son regard se décolle de l'équidé pour se poser sur l'homme à ses côtés. Comment a-t-il donc pu deviner son identité? Parmi les autres convives déjà présents, elle n'était point la seule jeune noble. Ni est-elle la seule de la dernière nichée des Mertyns a avoir fait le déplacement - mais si l'homme est un employé des Cafferen, alors serait-ce certainement normal qu'en ce peu de temps déjà, il ait appris de son identité.

« Je dois avouer qu'en songeant aux préparations de l'union à venir, je ne m'attendais point à ce que celle-ci ne comprennent également des moments passés dans les écuries à craindre pour ma jument. » Une réponse ayant franchi le bec de la chevêchette avant qu'elle n'en puisse réellement moduler le contenu. Mais à quoi pouvait-on s'attendre, demandant une telle question à la future mariée - une dénomination dont la jeune chouette déjà a horreur - lorsqu'elle se trouve dans les écuries, condamnée à observer son cheval souffrant sans être en mesure de lui venir en aide ? Et pourtant, part d'elle parfaitement est conscient qu'en ce disant, le chevalier n'a uniquement cherché à la distraire, à lancer une conversation qui, pour l'instant de quelques instants du moins, détournerait son esprit de la scène qui se déroule devant ses yeux. « Je crains devoir m'excuser de nouveau auprès de vous Ser - la  fatigue du voyage, et l'inquiétude pour ma jument me pèse bien plus que je voulais me l'admettre. » Mais du mariage, point ne désire-t-elle en parler, alors tente-t-elle de changer de sujet, tout en cherchant à rattraper ces paroles prononcées bien trop rapidement. « Mais peut-être aurez-vous la bonté de me dire votre nom, Ser ? Car voyez-vous, vous voilà avec l'avantage d'avoir deviné mon identité, alors que je dois avouer toujours ignorer la vôtre. »
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The Servant Knight – Part 1


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- Je vous remercie de nous être venu en aide. C'est si avenant de votre part, et je ne l'oublierais point.

Ashter Yarwyck savait se faire bien voir. C’était un chevalier ouestien, élevé par une mère consciencieuse de la présentation de ses enfants en tout circonstance. Si Weslar Yarwyck ne s’intéressait qu’à l’héritier, Ellya, elle, s’était chargée de l’éducation des deux derniers. Et il s’était adonné à chacune des leçons de sa mère, en véritable élève modèle. Courtoisie. Honnêteté. Honneur. Respect. Toutes les valeurs que devaient respecter un chevalier de l’Ouest. Si la courtoisie et le respect étaient de mise en présence de lady @Shoren Cafferen, l’honnêteté lui faisait défaut ces temps-ci. La future épouse de son ami Tavish n’avait rien à voir là-dedans. Les pensées du chevalier le tourmentaient. Il était en proie à un véritable de doute concernant ses sentiments envers Sacha et son mariage avec Melleah. Il chassa bien vite ces pensées pour se concentrer sur la jeune chevêchette. Elle le remerciait pour son aide et il n’eut d’autres réponses d’un large sourire et un peu de rouge montant sur ses joues. Il ne lui en voulait guère de ne pas l’avoir reconnu. Il s’avouait lui-même s’être amusé de la situation. Il ne voulait pas non plus qu’elle le remercie. N’était-ce pas là l’une des tâches principales du chevalier de venir en aide à une jeune dame en détresse ? En tout cas, cette confusion, qui était donc là les premières minutes de leur rencontre, ferait une bonne histoire à raconter à Tavish à l’occasion. Cela amusait Ashter et repensait à la tête de la pauvre Shoren voyant qu’elle s’adressait à un chevalier comme à un palefrenier. Heureusement, l’ouestien n’était guère à cheval sur l’étiquette, surtout quand la personne en face ne le connaissait pas encore.

- Je dois avouer qu'en songeant aux préparations de l'union à venir, je ne m'attendais point à ce que celle-ci ne comprennent également des moments passés dans les écuries à craindre pour ma jument.

- Qui, j’en suis sûr, n’a rien de grave.

Ashter tentait désespérément d’éloigner Shoren du problème de sa jument. Il voyait son inquiétude et il la comprenait. Mais désormais le palefrenier s’en occupait et nul doute faisait qu’elle était entre de bonne main. Cela lui rappelait la fois où Ashter s’était perdu avec son frère près de la frontière dornienne du Bief. Il avait alors fait la malheureuse rencontre d’une Wyl. Si son frère et lui avaient pu en réchapper tant bien que mal, cela avait également failli coûter la vie de sa monture. Heureusement, le cheval avait été soigné et entre de bonnes mains. Mais le chevalier, alors écuyer, se souvint qu’il avait veillé sur sa monture jour et nuit malgré l’ordre du palefrenier de le laisser tranquille. Il comprenait totalement l’inquiétude de Shoren mais savait également que rester auprès d’elle ne servirait à rien. Le palefrenier était là. C’était le principal. La future mariée reporta son attention sur le jeune chevalier et s’excusa de nouveau. Cela fit décrocher un nouveau sourire à Ashter qui se disait qu’il ne méritait guère tant d’excuse. Il n’était qu’un humble invité, un humble chevalier qui était venu lui apporter toute l’aide possible.

- Je crains devoir m'excuser de nouveau auprès de vous Ser - la fatigue du voyage, et l'inquiétude pour ma jument me pèse bien plus que je voulais me l'admettre.

- Je vous comprends parfaitement. Le voyage que j’ai effectué depuis Cornellia m’a également épuisé.

- Mais peut-être aurez-vous la bonté de me dire votre nom, Ser ? Car voyez-vous, vous voilà avec l'avantage d'avoir deviné mon identité, alors que je dois avouer toujours ignorer la vôtre.

La conversation se poursuivait mais le chevalier en avait oublié le principal : son identité. La jeune femme ne le connaissait guère et bien qu’il l’ait reconnu, il ne pouvait pas en dire autant de celle-ci. Faisant un pas de recul, Ashter fit un mouvement de bras suivi d’une révérence avant de lui répondre.

- Ser Ashter Yarwyck de Bulwark, ma Dame. Pour vous servir.

La bienséance. Ellya lui avait appris la bienséance. Bien qu’il ne soit guère au service officiellement de la famille de Shoren ou d’une quelconque famille ici, le chevalier s’adonnait tout de même à cette formule de politesse. Après tout, il était venu lui servir son aide pas plus tard qu’il y a quelques minutes. Désormais en possession de son identité, lady Shoren allait pouvoir identifier d’où venait le chevalier. Il ne savait guère si son nom était connu en dehors de l’Ouest. Elle devait déjà se douter qu’il faisait partie des invités de son futur époux, sans quoi elle l’aurait probablement reconnu. Tout sourire, il se releva et attendit une réaction de la part de son interlocutrice.


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« We sometimes encounter people, even perfect strangers, who begin to interest us at first sight, somehow suddenly, all at once, before a word has been spoken. »
Elles se veulent rassurantes, les paroles du chevalier, et lorsque ce dernier cherche à lui redonner espoir, elle veut le remercier, la chevêchette. Mais à la place d'un sourire, seul un léger tremblement de ses lèvres ne trahit son intention. Courbaturée de par son voyage, et surtout fatiguée face à ces inquiétudes qui ne cesse d'agiter son esprit, elle a bien du mal à garder une digne apparence. Alors ajoutez à cela l'étrange maladie de sa jument, cela risque bien d'être la goutte à faire déborder le vase. Le pire, c'est qu'une même pensée ne cesse de revenir à l'esprit de la chevêchette: et si cette maladie n'est que le messager d'un futur à venir ? Un signe que c'est sous une bien mauvaise étoile qu'est placée son union future au faon? Une fois de plus, se pincent-elles, les lèvres de la chevêchette, alors que cette dernière lutte pour maintenir ses voilées ses émotions. Lutte pour mettre en pratique cet enseignement que lui a promulgué la Grande Chouette, visant à la faire se reprocher le plus possible de cet idéal féminin. Et que dirait-elle si elle pourrait la voir à cet instant, bien trop emprise aux émotions au point d'oublier ses bonnes manières ?

« Corneilla ? Étiez-vous donc au mariage des Starks et Nerbosc ? » tente-t-elle de lancer la conversation - et peut-être même pour satisfaire sa propre curiosité, après tout, comment un tel événement, une union entre deux familles suzeraine, pourrait-il ne point délier les langues? Surtout si le père du marié se fait assassiner au banquet - ou du moins, est-ce là ce que l'on murmure. Quelques herbes lancé dans la coupe du suzerain, et le voilà qui s'étouffe lorsqu'il s'adresse à l'assemblée - y a-t-il pire mariage ? La fille des Stark n'est qu'une lointaine notion pour la chevêchette, jamais ne l'a-t-elle croisé ou même entendu parler si ce n'est en relation avec cette désolante union, et pourtant, ne peut-elle s'empêcher à éprouver compassion pour cette dernière. Le mariage n'est-il point assez effrayant comme tel, alors avec un meurtre se déroulant lors de ce qu'aurait du être une célébration... cela devient un véritable enfer. Mais que trop rapidement, la jeune femme est interrompu dans ses pensées par le sourd bruit d'une main qui tendrement tapotte l'encolure de sa jument. De toute évidence, tente-t-il de rassurer la petite ponette grise, ce palefrenier qui depuis bien trop longtemps occupe le box, sans pour autant n'adresser le moindre mots aux deux nobles qui observent chacun de ses gestes. Sans leur donner son verdict...

« Vous y avez certainement croisé également le Seigneur Tyrion, qui nous fait l'honneur de sa présence en ce moment ? »

De cet homme qui désormais se trouve à ses côtés, elle ignore tout. Et s'il n'y aurait point ces habits d'une qualité indiquant son appartenance à la noblesse, rien ne lui aurait permis de savoir qu'elle ne se trouve point en parti d'un quelconque vagabond - comme d'ailleurs, point ne tarde-t-elle à le lui rappeler, non pas sans un léger gène. N'est-ce point des plus étranges que d'être l'une des personnes clés pour lesquelles d'autres se déplacent jusqu'à cette si étrange ville qu'est Bourgfaon, avec son apparence si bieffoise, et de ne pourtant point connaitre les invités? Cela semble si indigne de la part d'une personne qui, d'ici bien trop peu de temps, deviendra la Dame de ces lieux.

« C'est un honneur de faire votre connaissance, Ser Ashter. » lui répond-elle, inclinant légèrement la tête en guise de salutation plus formelle. «  J'espère que vous pouvez excuser mon ignorance - mais où se trouve donc Bulwark ? » Encore une fois, se sent-elle des plus ignorantes, la chevêchette, car de ce lieu, jamais n'en a-t-elle entendu parler - ni de la famille, d'ailleurs. Alors de toute évidence, l'homme n'est-il point orageois, mais ce constant, finalement ne soulève que d'autres questions encore. « Et, si ce n'est point indiscret, comment connaissez vous... » 'mon fiancé' devrait-elle dire, mais ces mots là refusent de franchir ses lèvres. «  ... Ser Tavish ? Car j'imagine que c'est lui qui vous a invité ? » Peut-être cet homme, le faon l'a-t-il rencontré dans le Bief, après tout, n'est-ce point là qu'il a dit avoir fait son écuyage ?
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The Servant Knight – Part 2


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- Corneilla ? Étiez-vous donc au mariage des Starks et Nerbosc ?

- J’y étais, en effet.

Et pas qu’un peu. Le chevalier ouestien y avait brillé en gérant la scène qui s’était passée pendant le banquet. La cérémonie avait été merveilleuse. Il y avait tellement d’invités entre le Conflans et le Nord. Ce mariage était grandiose et Ashter, bien que simple protecteur de lady Walda, avait su apprécier le petit séjour à Corneilla. Loin de Castral Roc, il en profitait pour ne penser qu’à lui, à ses pensées, ses sentiments, sa vie. Et il y repensait encore actuellement, désormais à Bourgfaon pour le mariage de son ami, Tavish. Lui qui n’avait rien demandé, il s’était retrouvé héritier et fiancé. Ashter aurait bien voulu qu’on le laisse tranquille mais comme il avait eu l’occasion d’en parler avec Walda ou même avec Tavish, il ne faisait pas ce qu’il voulait. La liberté même avait ses limites en Westeros. Le chevalier ouestien allait s’y faire. Il devait se marier dans quelques lunes à une jeune dame qu’il n’avait vu que deux fois tout au plus depuis l’officialisation de leurs fiançailles il y a un peu plus d’un an maintenant. En voyant Shoren, en ayant croisé Clarysse Varnier quelques jours auparavant puis s’étant entretenu – ils étaient plutôt allés se saouler – avec Tavish, Ashter avait pu alors repenser à tout ça. Sacha. Melleah. Weslar. Cersei. Beren. Meliodas. Toutes ces têtes, il les voyait en rêve, ou plutôt en cauchemar. Ses sentiments pour Sacha lui faisaient limite perdre la tête. C’était quelque chose qui était soudain, inattendu, imprévu, incontrôlable. Et chassant cela de son esprit, il reporta son attention sur lady Shoren qui lui posa une autre question.

- Vous y avez certainement croisé également le Seigneur Tyrion, qui nous fait l'honneur de sa présence en ce moment ?

- J’ai fait même plus que croiser lord Tyrion. Je suis à son service. Je suis le bouclier-lige de lady Walda.

Et il fit un signe de la tête comme pour se présenter. Ser Ashter Yarwyck de Bulwark. C’était un nom que personne ne connaissait. Son passage dans le Conflans fut des plus discrets. Peu de gens qu’il avait eu la chance de croiser à Lestival lors du tournoi l’avait reconnu. Seule lady Liane Vance semblait avoir la mémoire des visages. Cette femme impressionnait Ashter mais elle avait été toujours sympathique avec lui. Les deux se connaissaient depuis quelques années déjà, du temps où Ashter était écuyer. C’était toujours un plaisir de la recroiser et de lui parler. Revenant au temps présent, le chevalier porta un sourire à ses lèvres lorsque la future lady Cafferen inclina sa tête, heureuse de faire sa connaissance. Il ne pensait pas rencontrer la future épouse de son ami avant le jour même du mariage mais cela lui permettait ainsi de se faire sa propre idée bien qu’il n’ait guère entendu de choses agréables ou désagréables sur lady Shoren depuis son arrivée. C’est surtout sur Tavish que cela jasait. Mais Ashter ne croyait pas à ces balivernes. Étant au service de lady Walda depuis plusieurs lunes, il lui était inconcevable que la jeune épouse Lannister ait fauté avec le bel orageois. Mais là n’était pas la question et la conversation se tourna alors vers Bulwark, lieu inconnu de la jeune orageoise qui osa poser la question tout en s’excusant, ce qui fit sourire Ashter. Sans s’arrêter à cette simple question de géographie, elle enchaîna en lui demandant comment il connaissait Tavish, imaginant que ce-dernier l’avait invité au mariage. Ashter s’éclaircit la gorge et répondit presque aussitôt aux questions de la chevêchette avec un grand sourire, semblant être à l’aise tandis qu’intérieurement, ses pensées le tourmentaient encore et encore. Nul doute faisait que ce soir, il écrirait une lettre à Beren ou sa sœur ou bien les deux. Il avait besoin de sortir les mots qui le tracassaient.

- Tout l’honneur est pour moi, lady Shoren. Je ne pensais pas vous voir avant la cérémonie. Il faut croire que les Sept en ont décidé autrement.

Il marqua une pause, le rouge lui montant aux joues. Il se rappela alors que la religion de l’Orage était celle de R’Hllor. Il espérait ne pas avoir froissé la jeune femme mais ne voulut pas relever de peur de maladroitement se rattraper, voire pire s’enfoncer encore plus dans l’irrespect involontairement dont il aurait pu faire preuve. La religion était quelque chose d’important pour lui mais dont il ne parlait pas. Il n’était pas contre les Anciens, le Dieu noyé, R’Hllor. Il respectait la religion de chacun et il espérait que la jeune dame ne serait pas blessée par la mention des Sept. De plus, il ne savait guère de quelle religion elle était, l’Orage n’étant pas à cent pour cent derrière ce dieu de la Lumière. Il poursuivit alors promptement.

- Ne vous excusez pas. Je pense normal que dans l’Orage, personne ne connaisse Bulwark. C’est un château situé au nord de Castral Roc, proche des côtes. C’est là que ma famille réside depuis plusieurs générations.

Il connaissait l’histoire de la famille Yarwyck par cœur. C’était quelque chose qui l’avait fasciné étant plus jeune. Il s’était même amusé avec le mestre à faire une sorte d’arbre généalogique de la famille Yarwyck. Il avait presque réussi à remonter jusqu’au temps d’Aegon le Conquérant à quelques décennies près. Il manquait probablement des documents et sources qui auraient pu l’aider à mieux compléter mais il avait fait du bon travail. Mais il n’allait pas embêter la jeune dame avec tout ça, encore moins lui faire un historique de Bulwark depuis sa création. La pauvre, elle en serait vite saoulée. Il enchaîna plutôt en parlant de Tavish, telle était sa dernière interrogation.

- Quant à ma rencontre avec ser Tavish… votre fiancé. Eh bien...

Ashter marqua une pause volontairement. Il repensa à sa rencontre avec Tavish qui remontait déjà à quelques petites années. Si aux premiers abords les deux hommes auraient pu très bien se croiser sans se parler ni se trouver des affinités, ils devinrent finalement très bons amis comme en témoignait cette soirée chargée en alcool la semaine passée. Cela fit sourire Ashter rien qu’en y repensant. Quoiqu’il en soit, Tavish était devenu un bon ami, à l’écoute et toujours agréable avec le jeune ouestien. Et en y regardant de plus près, Ashter se dit qu’ils avaient plus de points communs qu’il ne l’aurait pensé.

- Je l’ai rencontré, la première fois, dans l’Ouest. Je ne saurai me rappeler quand ni exactement dans quel contexte mais cela devait probablement être à Castral Roc. Depuis, nous sommes devenus amis, lui et moi.

Et récemment, ils étaient devenus amis de beuverie également, chose qu’il n’avait jamais encore testé et qui était chose faite. C’était une soirée où ils s’étaient permis de boire jusqu’à plus soif. Après tout, ils auraient bien le temps d’être courtois et de bien paraître le jour du mariage et toutes les années suivantes qui les attendaient auprès de leurs fiancées respectives puisque l’un des nombreux points communs qu’ils avaient était de se marier cette année. Espérons que leurs deux mariages fonctionnent à merveille, permettent la fondation d’une famille, assurent la pérennité de leur maison respective.

- Quant à ma venue à votre mariage, je la dois plus à ma position auprès de Tyrion et Walda comme je vous le disais à l’instant. Mais je n’ai nul doute sur le fait que ser Tavish m’aurait probablement – et avec joie – invité pour ce jour bienheureux.

Plus bienheureux que celui d’Hoster Nerbosc et Sansa Stark, espérons-le…


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« Oh... » laisse-t-elle échapper, alors que, sous les pans de sa robe, ses mains se crispent. Aurait-ce pu être pire ? Celui qui, quelques instants plus tôt, elle a encore prise pour un palefrenier, bon à porter eau et herbe séchée aux chevaux, non seulement est-il noble, mais en plus est-il au service d'une aussi importante famille que celle des Lannister - un dont la réputation point ne reste à faire. Et en quelques paroles, produits d'un cerveaux bien paresseux ce soir, elle a insulté la fierté de cet homme... doucement, se mort-elle la lèvre, mais alors qu'elle lutte, la chevêchette, à voiler son embarras, son esprit est-il en ébullition. Non seulement y a-t-il dans un coin toujours cette maladie de sa jument, causant bien des tremblements de cette dernière, mais s'y ajoute désormais cette terrible maladresse qu'elle vient de faire. Comment peut-elle espérer se rattraper sur ce point? Certes, le chevalier point ne semble lui porter rigueur, à en juger de part la manière dont toujours il s'adresse à elle - mais n'y a-t-il point de ceux à qui il est facile que de voiler leurs émotions, ceux qui gardent sourire même lorsque bien d'autres sujets agitent leurs esprits? 'Comme le faon' souffle une petite voix dans son esprit. Tel cet homme que d'ici peu, elle devra épouser - ou du moins, est-ce là ce que lui a dit sa sœur, inspirée par les confidences de la défunte lady Alyssa. Un menteur. Un manipulateur. Un être ambitieux qui même se réjouissait de la mort bien trop précoce de ses frères et sœurs. Et cela, en plus d'être un bâtard s'étant égaré du droit chemin, un adorateur de ces charlatans. Voilà l'homme qu'on oblige à épouser - et dire que dans l'esprit de la chevêchette, il est tant loin de l'homme idéal est bien peu dire. L'annonce de ces fiançailles, ainsi que les confidences de son aînée ont assassiné chaque bribe d'illusion qui a bien pu lui rester à l'idée d'un éventuel mariage... un véritable enfer lui semble se dessiner devant elle, mais n'est-ce point là un sujet à aborder ce soir, encore moins avec un étranger, même si c'est justement cette exacte cérémonie que ce dernier évoque.

« En effet, les voies des Sept sont elles souvent impénétrables. » ajoute-t-elle, baissant légèrement sa tête pour confirmer d'avantage les paroles du chevalier de par un léger acquiescement. Combien de fois encore entendra-t-elle de telles sincères paroles sous le toit d'une famille manipulée par ces fous rouges jusqu'à ce qu'elle se détourne du droit chemin? « Hélas, je crains pourtant que cela fait un moment déjà que les Sept n'ont plus leur place en ce lieu - mais cela ne rend plus agréable encore d'entendre de telles paroles d'un autre croyant. Dites moi, il y a une question qui bien ma taraude : la croyance des Sept est-elle aussi mise à l'épreuve sur les Terres de l'Ouest? » Une question qui, certainement, peut paraître des plus naïves, et pourtant, cela donne-t-il un réconfort certain à la petite chouette que de retomber sur un sujet des plus familiers - et agréables, même. Certes, a-t-elle entendu que c'est uniquement sur les orageuses terres de l'Est des Sept Royaume que cet immonde culte du fou rouge a trouvé de faibles esprits à pervertir, mais ces récits n'ont-ils été jusque là des on-dit prononcé par d'autres orageois. Mais finalement, la distraction n'est-elle que de courte durée, car que trop rapidement, la main du palefrenier qui avec douceur tapote sur l'encolure de la jument que trop rapidement rappelle la chevêchette à la dure réalité. « Ser Tavish semble avoir un don à se faire bien des amis. » laisse-t-elle échapper, alors que ses traits se durcissent, comme à chaque fois que le faon n'est évoqué. Qu'a-t-elle espéré en posant une telle question au chevalier ouestrien? A vrai dire, ne le sait-elle pas - pas vraiment, à vrai dire. Au fond, a-t-elle du mal à concilier cet  homme qu'elle a rencontré bien des lunes plus tôt à Bosquebrume avec celui dont son aînée lui a dressé le portrait. Entre jeune homme agréable, et ambitieux manipulateur, qui est-il donc vraiment ? C'est en parti à cela qu'elle a espéré trouver réponse dans les paroles de Ser Ashter - mais voilà, ces dernières point ne lui aident à en savoir d'avantage, finalement. « Si vous êtes son ami, alors peut-être pouvez vous me parler d'avantage de lui? Je dois bien avouer ne point le connaitre encore, pour avoir à peine eu l'occasion de m'entretenir avec lui depuis nos fiançailles. » Une faible voix est la messagère de cette confidence. Certainement n'est-ce point là des plus dignes d'une jeune noble d'ainsi demander des informations aussi ouvertement - mais elle a besoin de savoir, et parfois, faut-il prendre le taureau par les cornes pour obtenir les informations que l'on désire. De savoir entre l'ambitieux manipulateur ou l'honorable chevalier, lequel elle épouserait. Enfin, peut-être doit-elle arrêter d'espérer, car suffit-il de voir la soit-disant religion de celle qui deviendrait sa belle-famille pour savoir que dans cette roulette des mariage, elle n'a pas eu de bol.
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- Hélas, je crains pourtant que cela fait un moment déjà que les Sept n'ont plus leur place en ce lieu - mais cela ne rend plus agréable encore d'entendre de telles paroles d'un autre croyant.

Ashter adressa un sourire à la jeune femme. Il fut ainsi soulagé de voir, de comprendre que tout l’Orage n’était pas encore sous R’hllor. Non pas qu’il y était opposé mais il avait quelques minutes plus tôt eu peur de froisser la jeune femme en mentionnant les Sept. La religion était un sujet bien sensible, l’histoire de Westeros en avait eu quelques preuves. Il l’écouta attentivement et était encore amusé par sa surprise lorsqu’elle découvrit qu’il était un chevalier et non un palefrenier. Encore plus lorsqu’il vit son regard changé ainsi que son visage lorsqu’il lui dit qu’il était au service de lady Walda. Elle semblait gênée mais le chevalier ne lui en tenait guère rigueur. Il avait beau être au service des Lannister, il ne prenait pas la mouche parce que l’orageoise l’avait pris pour un palefrenier. Cela l’avait même amusé. Puis, elle s’était montrée très gentille et agréable. Ashter avait eu de la peine de la voir s’inquiéter pour sa jument de la sorte. Et tandis que le palefrenier, le vrai cette fois, continuait de s’occuper de ladite jument, Ashter reportant toute son attention sur la jeune femme qui semblait être en proie à un questionnement.

- La croyance des Sept est-elle aussi mise à l'épreuve sur les Terres de l'Ouest?

Il ne s’était jamais posé la question lui-même mais elle n’en demeurait pas moins pertinente. Il n’avait pas de réponse précise mais il finit par dire simplement.

- Comparé aux Terres de l’Orage, il ne me semble pas qu’elle soit mis à l’épreuve. Aux dernières nouvelles, seuls les Sept sont vénérés par chez nous, contrairement à ici, semble-t-il.

Après quoi la conversation se concentra sur Tavish. Tavish Cafferen. Ce bâtard devenu héritier et enfant légitime. En voilà une belle ascension sociale. Ashter n’avait rien contre les bâtards. Finalement, ils ne demandaient pas à l’être. Était-ce donc de leur faute ? Le chevalier ouestien ne le pensait guère. Mais cela faisait partie du passé pour Tavish qui était sur le point de se marier à Shoren. Comme quoi, quelquefois, le destin pouvait changer le cours de la vie. Il s’était tout de suite bien entendu avec le jeune orageois et plus le temps avançait, plus il remarquait des similitudes entre eux. Cela l’avait amusé lors de leur soirée quelques jours plus tôt de voir que certains aspects de leur vie respective se ressemblaient. Mais le jeune chevalier reporta son attention sur la chevêchette. Elle semblait bien prompte à utiliser cette proximité avec son futur mari pour soutirer des informations.

- Ser Tavish semble avoir un don à se faire bien des amis. Si vous êtes son ami, alors peut-être pouvez-vous me parler davantage de lui ? Je dois bien avouer ne point le connaitre encore, pour avoir à peine eu l'occasion de m'entretenir avec lui depuis nos fiançailles.

Il fut bien étonné de cette question si soudaine. Il s’offusqua limite et en même temps il ne pouvait que la comprendre. Si quelqu’un le pouvait c’était bien lui. Lui non plus ne connaissait pas sa fiancée et sa fiancée ne le connaissait. Dans ces cas-là, les deux partis voulaient à tout prix connaître l’autre. C’était légitime. Mais Ashter, bien que très compréhensif, ne voulait pas jouer ce jeu-là. Il avait la confiance de Tavish, il était, certes, pour Tyrion et Walda mais il était aussi présent pour son ami. Il le soutenait, le défendait et jamais ne dirait des choses sur lui, vraies comme fausses, dans ce cadre-là. Et cela, il allait devoir l’expliquer à la jeune femme. En effet, il pourrait parler de Tavish, vanter le courage et la vaillance de ce jeune chevalier orageois mais qui de mieux que Tavish lui-même pourrait se présenter. Les deux fiancés devaient faire connaissance par eux même et cela se ferait sûrement le soir du mariage si Ashter comprenait bien. Il s’éclaircit alors la gorge, sentant le rouge monter aux joues. Gêné, il finit par lui répondre.

- Ma dame… Je comprends totalement votre ressenti. Il est vrai qu’être fiancé à un homme que l’on ne connaît pas ou peu est difficile à vivre. Mais je ne saurai me permettre de dire quoi que ce soit sur ser Tavish.

Il voulut rajouter quelques mots mais ils furent tous deux interrompus par le palefrenier. Ce-dernier s’était approché et ne semblait pas arborer une mine inquiète. Ashter fut doublement soulagé. En effet, même s’il était prompt à tenir des propos élogieux envers ser Tavish, il se rendit compte qu’il ne le connaissait pas plus que ça et même s’il était persuadé de l’honneur et de la vaillance de son comparse, il n’oserait présumer des choses à son encontre. Il fut également soulagé de voir et de comprendre que la jument ne semblait pas en mauvaise état. Il resta là tandis que le palefrenier rendait compter à la jeune dame sur l’examen qu’il avait fait sur la jument.


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« We sometimes encounter people, even perfect strangers, who begin to interest us at first sight, somehow suddenly, all at once, before a word has been spoken. »
« Cela doit être rassurant, de pouvoir compter sur l’inébranlable soutien des Sept, et surtout sans avoir débattre avec ceux qui ont choisi de voir en des flammes des messagers du divin. »

Une certaine amertume traîne-t-elle dans la voix de la jeune femme, alors que caressant l'étoile à Sept branches pendue autour de son cou, elle se laisse aller à bien plus de confessions qu'elle ne le devrait. Certes, n'est-elle point encore l'épouse du faon, ni désire-t-elle le devenir - et pourtant, sait-elle également qu'une fois ses vœux prononcés, elle devra d'avantage tenir sa langue pour ne point paraître sembler critiquer son époux. Même si ces vœux sont prononcés devant un charlatan et n'ont donc que bien peu de poids. Même si cet époux en question certainement mérite toutes critiques si les confessions de l'aînée des chouettes se révèlent vraies - et pourtant, un tel comportement irait-il à l'encontre de tout idéal que lui a transmise la Grande Chouette : qu'une famille se doit d'être unie. Et si elle peine à l'accepter, c'est bien ce que d'ici peu, elle sera : de la famille des faons. De nom, du moins, et ce même si on la prive d'une cérémonie devant les Sept, et qu'on la prive du réconfort de ses Dieux en ce jour où sa vie toute entière va bousculer... et n'est-ce là qu'un point de la longue liste d'arguments qu'elle a contre cette union - mais de son avis à elle, de son ressentis, personne ne s'en préoccupe. Que ce soit au sujet de cette charade auquel on la demande de se soumettre sous les yeux de leurs convives, ou même de cette alliance en général. Et à ces pensées, malgré l'inquiétude pour la jument dans un box un peu plus loin, les traits de son visage. Non, elle ne peut prétendre être heureuse à l'ombre de cette union à venir. De devoir vivre sous le toit de ce manipulateur que lui a décrit la chouette aînée. De devoir vivre aux côtés de personnes ayant succombées aux délires de ces charlatans de rouge vêtus - et cette fois, n'aurait-elle point le soutien de ses parents pour résister si, une fois de plus, on lui ferait pression pour abandonner sa croyance. Certes, le faon lui a-t-il promis de ne point la forcer à abandonner les véritables Dieux - mais peut-elle réellement faire confiance à cette promesse? S'il est cet ambitieux manipulateur sans scrupules que lui a décrit l'aînée des chouettes, alors ces promesses, toutes les mots du faon à son égard, ne sont qu'une collection de paroles en l'air. Et dans ce cas, risque-t-elle bien de vivre un véritable enfer aux côtés de cet homme... et c'est justement dans l'espoir de trouver réassurance en entendant un ami du faon dresser un portrait de cet homme qu'elle espère pouvoir apaiser ses craintes. Espère pouvoir trancher duquel, chevalier agréable ou ambitieux manipulateur, elle devra épouser d'ici si peu. Mais à la place de lui donner une réponse lui permettant d'apaiser ses craintes, les si évasives paroles du chevalier ne font qu'attiser ces premières. Comment un homme ne peut-il point trouver quelques courtes paroles du moins pour décrire son ami ? Comment peut-il préférer ne rien dire face à un tel sujet ? Y a-t-il donc des choses que mieux vaut passer sous silence, à défaut de ne point avoir de choses positives à dire ? Mais dans ce cas, dire qu'il est "ami" avec le faon, cela n'est-ce aussi qu'une semi-vérité? Sauf que cela serait bien plus sensé si elle lui aurait directement demandé s'il est ami avec le faon. Mais c'est l'ouestrien qui en premier a évoqué son amitié avec le faon, là où il aurait simplement pu se contenter de dire qu'il a rencontré le faon... C'est bien là à ne plus rien comprendre.


« Vous n'avez donc rien à dire à son sujet, bien que vous même avez dit être son ami ? » demande-t-elle, bien plus franche dans son incompréhension qu'elle ne l'est en temps normal. « Cela n'est point là un bien grand compliment, que de ne point savoir que dire pour parler d'un ami. Ser Tavish a-t-il donc un si calme caractère qu'il n'y ait rien à dire, ou est-ce le contraire, et mieux vaut-il passer tout le concernant sous silence ? »  

Ces dernières paroles, tente-t-elle de les dire sur le ton de la plaisanterie, espérant ainsi voiler à quel point est-ce justement ce dernier point qui l'inquiète depuis les confidences de l’aînée des chouettes...





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True Colors – Part 1


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Ashter se sentait comme pris au piège par la chevêchette. Il connaissait bien Tavish désormais mais n’était pas forcément la personne qui le connaissait le mieux. Cela était probablement son père, lord Arstan ou bien sa sœur, Shyra. Ashter, lui, ne connaissait que le chevalier vaillant et courageux. Il ne connaissait pas profondément l’homme qui se cachait derrière. Et quand bien même, où était la place d’un ami dans ce genre de conversation ? Que devait-il dire ? Ne pas dire ? Il était perdu. Cela avait tout de même l’avantage de lui faire oublier ses propres tracas. Tandis que son regard fuyait celui de la jeune dame, le chevalier ouestien cherchait désespérément une réponse adéquate. C’est encore une nouvelle fois sa mère et ses bonnes paroles qui allaient le sauver. Il se souvient de tout ce qu’elle avait pu lui dire comme conseils, astuces, expressions ou toute sorte de bonnes paroles qui allaient lui être fortement utiles dans la vie. Ellya était un modèle de vertu, personne ne pouvait en douter, pas Ashter en tout cas. La portant sur un piédestal, tout ce que lui disait sa mère était à prendre au premier degré. Elle était sage, avisée, toujours de bons conseils et si aimante. Si son père était tout le contraire, cela n’avait pas empêché le jeune ouestien d’avoir une enfance heureuse, une enfance qu’aujourd’hui le faisait devenir nostalgique et mélancolique. Sa sœur lui manquait, elle qui partageait tout avec lui et avec qui il partageait tout. Ses voyages à travers le Conflans et l’Orage lui faisaient une bonne expérience à n’en pas douter et Ashter était sûr qu’il en sortirait plus grand et comprendrait bien des choses une fois rentré. Il reporta alors son attention sur la jeune orageoise bien décidée à en savoir plus sur ser Tavish. Et le chevalier, ne perdant pas la face, gardant sa posture, lui répondit sereinement.

- Ni l’un ni l’autre, ma Dame.

Lui faisant de nouveau face, quittant du regard la jument en arrière-plan, Ashter posa toute son attention sur la jeune dame. Bien qu’il comprenne les raisons qui avaient pu la pousser à lui demander un avis sur ser Tavish, ses suppositions quant à son absence de réponses l’avaient quelque peu déçu. Il était tout à fait dans son droit de ne rien dire sur Tavish qu’il soit un bougre de première ou un chevalier honnête. Le ton de la plaisanterie que la jeune femme avait pris n’avait guère fait son effet sur l’ouestien qui voyait là l’inquiétude, certes, légitime de la future mariée. Il ne pouvait décemment pas lui en vouloir. La pauvre était jetée dans les bras d’un orageois, un bâtard légitimé de surcroit dont la confession ne faisait pas l’unanimité et n’était pas en adéquation avec celle de sa promise. À sa place, Ashter aurait sans doute essayé d’en savoir plus sur Tavish mais le fait est que le chevalier était son ami et qu’il se gardait le droit ou non de répondre à ses questions. Ne voulant guère la froisser, il afficha un sourire bienveillant et sincère et poursuivit alors.

- Ser Tavish est quelqu’un de très honorable, ma Dame. Mais si je m’abstiens de répondre à votre questionnement, c’est pour la simple et unique raison que vous seule pourrez apprendre à le connaître.

Il marqua une faible pause puis enchaîna avec, il l’espérait, une explication plus claire.

- Ce que je veux dire, c’est que je pourrai vous parler de ser Tavish, vous dire comment il est. Mais ce serait ma vision de votre futur époux. Et il serait préférable que vous vous fassiez votre propre opinion, uniquement la vôtre en faisant abstraction du reste.

Il espérait avoir les mots justes. C’étaient ceux de sa mère il n’y a pas si longtemps lorsqu’Ashter avait dû se rendre avec son père à Castral Roc pour rencontrer sa fiancée. Il appréhendait, avait entendu parler des Payne bien sûr. Ellya lui avait alors conseillé d’oublier tout ce qu’il avait pu entendre et d’aller à la rencontre de cette jeune femme sans apriori quoi qu’on en dise, d’apprendre à la connaître elle, se forger une opinion propre et non influencée par des opinions subjectives. Cela n’était guère facile et ser Tavish apportait tellement de difficulté pour la jeune Shoren. Comment être objectif face à ce que les gens avaient pu lui dire ? R’Hllor. Bâtard légitimé. Coureur de jupons. Chevalier infidèle. Des choses vraies. Des choses fausses. Comment pouvait-elle démêler le vrai du faux ? Qui dit qu’elle croirait les paroles d’un chevalier de l’Ouest qui défendrait forcément son ami ? Qui dit que son entourage connaissait si bien le vrai Tavish ? Oui, bien que ça soit un conseil de sa mère, Ashter était persuadé que la seule opinion que Shoren devait se faire et suivre était la sienne. Mais si cela pouvait l’aider à avoir une bonne opinion de son futur mari, alors soit.

- Soyez assurée que ser Tavish est une bonne personne et nul doute qu’il s’efforcera d’être un bon mari. Vous seule pourrez en être juge, lady Shoren.


#999999 : Ashter Yarwyck


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« We sometimes encounter people, even perfect strangers, who begin to interest us at first sight, somehow suddenly, all at once, before a word has been spoken. »
Dans cette collection de récits si différents qu'elle a accumulé depuis le passage du faon à Bosquebrume, la chevêchette de noit. Ce faon auquel d'ici peu, elle sera liée, est-il donc ce chevalier valeureux, idéal même, comme il a semblé l'être durant cette première partie de la soirée dans le nid des chouettes ? Ou le bâtard libidineux aux armes si récemment ressoudées et aux manières qui laissent pour le moins à désirer, puisqu'il a tout de même eu le manque de tact d'évoquer la nuit de noce devant sa fiancée, et ce en plein banquet donné en honneur de leurs fiançailles ? Ou encore l'ambitieux manipulateur sans grand scrupule qu'a décrit Lady Alyssa à l'aînée des chouettes ? Face à des portraits si contradictoires, la petite chouette ne sait quoi penser - et cette ignorance constitue pour elle un véritable enfer. D'ici peu, devra-t-elle abandonner tout ce qu'elle a jusqu'ici connu, y compris même son nom pour lier son destin à un homme qu'elle ne connaissait point, mais dont elle a raison de craindre le pire. Alors oui, en entendant son interlocuteur se présenter comme un ami du faon, espère-t-elle entendre des lèvres de ce dernier, si ce n'est des paroles réconfortantes, du moins une quelconque anecdote au sujet du faon, qui du moins peindrait de son caractère tel qu'il est perçu par le chevalier ouestrien.  Quelques paroles qui lui permettrait d'avantage saisir le caractère du faon, ou qui du moins qui parmi tous ces récits, la ferait du moins pencher d'un côté ou de l'autre. Mais manque de bol, son interlocuteur préfère-t-il se taire, pire même, de couper toute herbe sous les pieds de la chevêchette en signalant que trop clairement qu'il ne compte point être celui qui d'avantage lui parlerait du faon. 'Très honorable' voilà tout ce qu'elle entendra au sujet du faon de la part de Ser Ashter - et à cette mention, elle a bien du mal, la chevêchette, de s'abstenir de pincer les lèvres et de garder une mine impassible. Très honorable - que cela veut-il dire ? Surtout en parlant d'un homme qui a rompu le plus sacré des serments en se détournant des véritables dieux pour se laisser embobiner par les farfelues paroles de quelques charlatans ? Mais voilà bien une chose qu'elle ne peut dire à voix haute, pas en dehors de son entourage familial le plus proche du moins. Mais si cette situation est des plus pesantes de la chevêchette, ce n'est nullement là la faute du chevalier ouestrien, celui-ci n'est-il finalement que le réticent messager de nouvelles - ou plutôt, manque de nouvelles - qui point ne plaisent à la petite chouette. Et face à la détermination du chevalier, que reste-t-il à faire à la chevêchette que d'entrer ses cornes et d'accepter un changement de sujet ?

Ainsi, perdue dans ses pensée, cette dernière tapote-t-elle sur ce pendentif en forme d'Etoile à Sept Branches qui orne son coup. Peut-être Ser Ashter a-t-il raison, peut-être doit-elle se montrer patiente et apprendre elle-même à connaître le faon - mais justement, est-ce que qu'elle risque d'y découvrir qui la terrifie.

« Certainement avez-vous raison Ser Ashter. » Après tout, un jour où l'autre devra-t-elle le faire, bien que déjà des tremblements parcourent-ils ses membres en pensant ce qu'elle risque d'y découvrir si les confidences de Lady Alyssa ne contenaient qu'un tant soit peu de vérité - et pourquoi ne le feraient-elles pas? Après tout, a-t-elle connu le faon mieux que quiconque en dehors de la famille des Cafferen. « Il parait normal que nous allons devoir apprendre à nous connaître au cours des prochaines semaines et même lunes... mais j'ose espérer que vous ne penserez point moins de moi si j'avoue que l'idée même d'abandonner les siens, sa maison et même son nom paraîtrait bien  plus facile si on en saurait d'avantage sur la personne à laquelle on s'apprête à lier son destin. » Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, comme pour excuser cette franchise si inhabituelle et surtout bien trop marquée envers un homme qu'elle vient tout juste de rencontrer, alors que, vagabond , son regard parcourt-il les écuries, avant de se perdre au loin. Et dire que pour cette union qu'elle redoute tant, elle devra participer au préparation dès le lendemain, et ce même si elle préférait se cacher sous sa couette, paresseuse, pour n'en émerger qu'une fois que tout cela serait terminé. Ou mieux encore, de se réveiller en réalisant que cela n'a été qu'un bien mauvais rêve, et que c'est toujours à Bosquebrume qu'elle se trouve. Et pourtant, ses membres encore endoloris par le long trajet qu'à du faire la petite troupe des chouettes pour rejoindre la tanière des faons trop clairement ne prouve que cela n'est malheureusement point la une possibilité. « En vue de votre conseil, puis-je en déduire que vous parlez là d'expérience personnelle, Ser Ashter ? Avez-vous rencontré votre épouse avant votre mariage ? Ou n'avez-vous appris à la connaître uniquement plus tard ? » Après tout, la manière qu'à le chevalier de parler de cette situation la laisse penser que ce n'est point là la première fois qu'il est confronté à une telle situation - peut-être même qu'il l'a lui-même déjà vécu.

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True Colors – Part 2


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Ashter comprenait totalement les inquiétudes de la future dame de Bourgfaon. Quand le mariage approchait, il était bien évidemment logique que le ou la marié(e) veuille voir son ou sa promise. Ashter avait eu la chance de pouvoir rencontrer sa fiancée. Néanmoins dans son cas, il ne désirait guère se marier et il n’avait pas été pressé de la rencontrer. Mais ce détail, il allait le garder pour lui. Ce n’était clairement pas le moment de ternir sa propre réputation alors que celle de Tavish semblait lui faire défaut auprès de Shoren. La chevêchette, bien que n’insistant pas auprès du chevalier, clamait être normal de vouloir en apprendre plus sur son fiancé et en cela il ne pouvait qu’être d’accord. Acquiesçant chacun de ses mots, le chevalier en convenait qu’elle avait tout à fait raison. Il la comprenait et était entièrement d’accord. Il irait même plus loin en pensant que dans l’idéal, les gens devraient pouvoir choisir avec qui ils se marient. Mais, Ashter vivait dans une belle utopie en pensant cela. Son père le lui avait bien fait comprendre. Il répondit à son sourire par un autre sourire. Il appréciait découvrir la jeune orageoise. Tavish avait de la chance d’avoir une fiancée comme Shoren Mertyns. Il était loin de tous ces tracas de légitimation, religion et autres qui devaient, malheureusement, tracasser la dame. Ashter ne s’arrêtait pas à ce genre de détails et il allait apprendre à ses dépens qu’il allait devoir s’y arrêter plus souvent. Il était héritier de sa famille et des choses ne pouvaient pas passer au-dessus de lui. Il était impensable pour Weslar qu’il épouse une femme d’une autre religion ou bien une bâtarde voire pire, une roturière.

Shoren lui demanda alors s’il parlait d’une expérience personnelle. Ashter rosit quelque peu en pensant à lady Melleah Payne, sa fiancée, qu’il n’avait pas vu depuis près d’un an. Il sourit néanmoins à la mention de son mariage. Il ne pouvait lui en vouloir. Shoren et lui ne se connaissaient pas encore. Elle ne pouvait deviner qu’il n’était pas encore marié. Ses pensées allaient – pour une fois – du côté de Melleah Payne, sa fiancée. Rencontrée en lune 9 de l’année passée, ils s’étaient rencontrés lors d’une courte entrevue à Castral Roc. Depuis, ils entretenaient une correspondance. Enfin, la correspondance s’était de plus en plus estompée par la faute du chevalier mais il ne voulait pas y repenser. Reportant son attention sur Shoren, il réfléchissait à sa réponse. Oui, il parlait en connaissance de cause. Malgré la non-volonté de se marier, il avait préféré rencontrer sa fiancée plutôt que de la découvrir le jour du mariage. Il fut alors agréablement surpris de voir une charmante jeune dame blonde aux yeux envoutants. Cela ne l’aida pas, bien au contraire. Quoiqu’il en soit, d’un point de vue logique, il rejoignait complètement lady Shoren. Il ne serait pas convenable pour elle de découvrir que Tavish est paresseux ou pire, un vagabond. Ce qu’il n’était bien évidemment pas. Il lui adressa alors un sourire sincère et finit par lui répondre avec honnêteté.

- Sachez tout d’abord, lady Shoren, que je ne suis pas encore marié. Mais en effet, j’ai rencontré ma fiancée déjà. Et je suis d’accord avec vous. Déjà qu’épouser une personne que ne l’on connaît pas est quelque chose de compliquer à assimiler, mais alors une personne que l’on ne voit que le jour du mariage… Cela ne doit être guère facile.

Il rajouta aussitôt plus d’explications et de confidences même alors qu’il n’était guère obligé, surtout face à lady Shore qu’il ne connaissait que depuis… quelques minutes tout au plus.

- J’ose espérer que je la reverrai à mon retour dans l’Ouest. Notre première entrevue fut relativement brève et mes voyages dans le Conflans et dans l’Orage n’ont guère permis de remettre cela.

Une demi-vérité. Un quart de mensonge. Ashter en culpabilisait déjà car cela lui rappelait sa promesse ratée auprès de sa promise et son rapprochement avec celle qui faisait chavirer son cœur. Il finit par conclure.

- Peut-être le rencontrerez-vous avant le mariage ? Il reste quelques jours encore. Il n’était pas prévu que vous vous voyiez avant le jour de la cérémonie ?

Cela ne lui avait pas traversé l’esprit jusqu’ici mais ce genre d’entrevue n’était-il pas obligatoire ou fortement recommandée ?


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« We sometimes encounter people, even perfect strangers, who begin to interest us at first sight, somehow suddenly, all at once, before a word has been spoken. »
Face au mariage approchant, il est des plus agité, l'esprit de la chevêchette, alors que la simple mention ou pensée au faon serre son cœur. Pourtant, est-ce depuis son plus jeune âge que l'on a cherché à la préparer au devoir qu'est celui de toute femme de la noblesse : celui de créer des alliances par le biais de mariages avantageux pour sa famille. Et si cela lui a toujours semblé des plus normal à un jour devoir quitter sa cette dernière, l'exemple de sa sœur pourtant lui toujours lui a donné l'illusion que bien des années s'étendaient encore devant elle avant qu'on ne lui enfile les chaînes du mariage. Après tout, cette dernière est parvenue des années durant à se débobiner de toute union, avant de se voir contrainte d'en accepter une lorsque à la vingtaine déjà bien entamée. Et est-ce là sans même dire que de la nichée des chouettes, elle, la chevêchette, en est la cadette, et ses cousines, elles, demeurent toujours sans attaches. Mais pour cela, n'a-t-elle qu'elle-même à blâmer. Parce qu'elle a laissé sa colère la prendre le dessus, tapotant l'ours endormi et lui donnant là une raison de plus pour de se défaire de sa présence à Bosquebrume. Et surtout, parce que, pour reprendre les mots de l'aînée des chouettes, elle s'est montrée bien paresseuse, trop indécise, lorsque sont passés les faons dans le nid des chouettes. Pour l'espace d'une soirée, s'est-elle laissée amadouer par les paroles du faon et s'est permise de laisser l'illusion dans laquelle il la berçait alors influencer son jugement - au point que, pour l'espace d'un court instant, s'est-elle même surprise à penser que peut-être ce prétendant là n'est point si mal. Du moins, si l'on considère uniquement ses manières - et uniquement, si on le compare à certains des prétendants qu'a pu avoir son aînée. Mais cela était avant. Avant qu'il n'assassine toute illusion ayant pu la bercer sur ses manières de par ses paroles des plus déplacées. Et surtout, avant les confidences de la chouette aînée, relatant ce portrait si peu flatteur du faon qu'à une époque, des messagers ailés lui ont porté depuis Bourgfaon. Un portrait n'exprimant que trop clairement, que même abstraction faite des origines si peu flatteuses du faons aux armes ressoudées, ainsi que de sa prétendue religion, ce dernier est bien loin d'un parti idéal. Non, le portrait qu'on lui a dépeint du faon fait parcourir le corps de la chevêchette de tremblements d'effroi - car s'il est véritable, y a-t-il bien des chances que son avenir ressemblera à une véritable enfer. Pour son bien à elle, cherche-t-elle à accorder au faon le bénéfice du doute, peignant encore à concilier le portrait du jeune chevalier au caractère doux, bien qu'aux manières manquant de finesses, avec l'ambitieux manipulateur que lui ont dépeint les confidences de son aînée. Mais à quelques jours du mariage seulement, que peut-elle faire autre que d'espérer pour le mieux ? Surtout lorsque les lèvres de l'ami du faon restent scellées au sujet de ce dernier, refusant ne serait-ce que de tenter d'apaiser les doutes de la jeune femme.

« Il n'y a rien de spécifique prévu à ce sujet - bien que j'imagine que préparatifs des célébrations nous tiendrons occupés jusque là. »

Des préparatifs auxquels nullement elle a envie de participer, la petite chouette, ne rendront-ils que trop réelle l'union à venir. Mais est-ce là bien une pensée qu'elle ne peut partager avec le chevalier, se doit-elle d'être souriante lorsque résonneront les cornes à leur mariage. C'est là son devoir de faire honneur à sa famille, et surtout, de ne point affaiblir cette union en laissant paraître à quel point cette dernière finalement est peu enviable à ses yeux. Sans parler qu'est-ce certainement des plus stupides que de risquer d'offenser ceux avec qui elle devra partager le reste de sa vie. Non, elle sera une mariée de marbre, resplendissante de dignité et étouffant ses émotions. Et à ce moment là, ne peut-elle point de douter de voir assister au mariage bien des femmes dont le faon a fait chavirer les cœurs - et encore moins que sa propre cousine est également part de la collection de ce dernier.

« Je suis certaine que votre fiancée appréciera grandement si vous parvenez à trouver du temps pour la rencontrer de nouveau. Pour apprendre à mieux la connaitre. Parce que nous avons beau tous être préparés à l'idée d'un jour souder l'union qui sera la plus avantageuse pour notre maison - cela peut tout de même paraître plus... aisé lorsque l'on se connait du moins un peu, comme vous l'avez souligné. D'autant plus que votre fiancée devra quitter sa famille et sa maison pour après votre mariage... »

La fin de sa phrase reste-t-elle en suspens, de peur de ne traduire les réels sentiments de la petite chouette à l'égard de son mariage - mais en même temps, y a-t-il besoin d'en dire plus ? Si les hommes nobles n'ont eu aussi la plupart du temps point de réels choix lorsqu'il s'agit de prendre épouse, n'ont-ils pas moins le bol de ne point avoir besoin de quitter la demeure qui les a vu naître, accompagnés d'une petite troupe constitué de leur proche famille, sans savoir si et quand ils pourront y revenir.

« Votre mariage est-il prévu pour bientôt, Ser Ashter ? »

A défaut d'avoir coupé herbe sous ses pieds en ne déclarant que trop clairement que nullement il ne souhaite lui parler du faon, peut-être pourrait-il du moins la distraire, pour empêcher son esprit de vagabonder sans cesse de nouveau qui n'arrivera que bien trop rapidement ? Et quitte à parler mariage, mieux vaut-il que cela soit celui d'un autre plutôt que le sien.
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