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Sand or Fire, who's stronger ? ft. Rhaegar Targaryen
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Que les Sept lui viennent en aide ! Voilà ce que le souverain déchu criait depuis son coeur rendu douloureux par la colère. Il était ivre de rage et le dragon perdait patiente. Il sentait ses muscles se tendre, son corps trembler. Toute cette ire menaçait la dornienne qui s'exposait insolemment sous ses yeux aux améthystes foudroyantes.
Pourtant, Rhaegar demeurait stoïque devant sa compagne, affrontant sa colère et aiguisant la sienne. Les deux amants se complétaient au moins autant qu'ils s'opposaient et le blond si pâle sentait son sang quitter ses joues en affrontant la sombre dornienne. Colère, passion, amour...pourquoi rien n'était jamais facile pour ces deux amoureux que tout éloignait ? Le Targaryen n'était pas homme à s'avouer vaincu et, comme un enfant, il avait toujours obtenu ce qu'il désirait. Caprice et orgueil avaient supplanté son attirance initiale pour la belle aspic, puis l'amour l'avait emprisonné lui-même à son propre jeu et le dragon s'était vu attaché à la vipère par le pire des liens. Cependant, jamais il n'aurait songé à la rompre et cet instant de pure discordance dans ses pensées laissait danser sous ses yeux l'image d'une brune gisant entre ses mains écrasant sa nuque.
Il l'aimait, il l'aimait plus que tout, mais sa douleur était telle que l'ancien souverain perdait presque pied sous sa colère. Et Nymeria attaquait encore. Ses coups faisaient mal, son regard, sa voix... Elle aussi souffrait, elle aussi aurait voulu que tout cela soit plus simple. C'était ainsi que s'aimaient les deux âmes perdues, dans la douleur, dans la souffrance et dans la plus insupportable des passions.
Etrangement, le dragon replia ses ailes et se ferma, dardant toujours ses ardentes prunelles sur son enflammée compagne. Ce calme n'avait rien de bon, il était prémice d'un ouragan qui s'apprêtait à s'abattre sur cet amour qu'ils pensaient célébrer tandis que Nymeria extériorisait sa hargne de ses cris et de ses projectiles. Quelle bassesse pouvait encore toucher un homme qui avait déjà tant vécu et tant souffert ? Les insules, le mépris, la douleur, les larmes, la mort, tant de ces variables avaient déjà participés à la conception de son masque d'une dignité connue du nord au sud et peut-être même au-delà du Mur. Qu'espérait-elle ? Lyanna était bien le seul sujet que le roi en sursit avait précieusement gardé pour lui. Elle avait été son joyau, son instant de folie, sa rébellion inconsidérée et la première à faire naître en lui les prémices de ce qu'avait pu voir s'épanouir Nymeria. Rhaegar avait jalousement gardé ces souvenirs beaux et douloureux à la fois, par peur de les voir s'échapper s'il les partageait.
Nymeria ne pouvait pas comprendre et elle n'avait pas cherché à le faire. Elle n'en avait d'ailleurs pas besoin. La jalousie, bien qu'étrangement définie chez la fille du Soleil trouvait inconsciemment échos avec la possessivité du dragon sur cette phase de son passé. Rhaegar y trouvait là un feu nouveau, une soif de violence encore bien peu ressentie jusque cet instant et il songea bien évidemment que la tumultueuse nordienne lui remuait le sang pour effacer cette rivale du coeur mélancolique.
Comment faire comprendre à ces fantômes qu'il était pour l'heure bien vivant ? Même si le temps le rattrapait, c'était à Nymeria qu'il songeait et c'était pour elle qu'il se battait aujourd'hui avec ses démons passés. Lyanna, Nymeria...il avait tant aimé la première, mais il ne laisserait personne lui arracher la seconde.
Cette certitude, ce désir, tout cela se conjugua à sa peine et fit grossir sa colère vrillée par son orgueil lorsque l'aspic le menaça et émit l'idée de partir d'elle-même. Le fantôme de la Stark se superposa entre eux, tentant dans sa folie d'effacer l'image de Nymeria, de faire de l'ombre au soleil comme les nuages du nord savaient si bien le faire, mais Rhaegar pris d'un coup de sang et d'une peur incommensurable en voyant les deux femmes se détourner de lui bondit à la rencontre de la vipère et de son crocs acérés qui pénétra sa chair.
Le dragon serra les dents et sentit ce liquide chaud s'écouler le long de sa poitrine comme il s'accrochait fermement à la dornienne avant de la faire pivoter violemment en la jetant sur le lit. Dans un éclair de génie ou connaissant trop bien son impétueuse aimée, il avait agi avant qu'elle n'ait eu le temps d'injecter son venin plus pronfondément vers son coeur.
Sa violence émotionnelle avait besoin de s'extérioriser et puisque Nymeria n'avait pas voulu le laisser seul pour cela, qu'elle affronte ses propres paroles et conséquences de ses peurs.
Le dragon ne lui laissa guère le temps de se redresser et profita de son handicap anatomique pour saisir les poignets démunis malgré l'entaille que lui dessina un nouveau coup armé sur son bras. Il était plus grand, plus lourd, et en cet instant plus rapide que la vipère engrossée de son fait. Toujours aussi peu avenant, son regard sombre accrocha celui de Nymeria et ses mots se firent durs entre ses lèvres.
"Lyanna, commença-t-il en butant sur ce nom bien trop tu jusque maintenant. Oui, Lyanna ! Et non pas "ma putain" comme tu sembles savoir. Tu t'insultes toi-même en la désignant de la sorte. Je l'ai aimée, comme toi aujourd'hui, et si j'ai déclencé une guerre pour elle, je serais prêt à laisser brûler Westeros cent fois pour que tu comprennes que toi, c'est toi. Malgré cela, sans elle, je ne t'aurais jamais regardée, Nymeria, asséna Rhaegar d'une voix sûre. Elle m'a appris à aimer comme ta chère Elia n'a jamais pu le faire et nous ne nous serions jamais rencontré si je n'avais pas fait ce que l'on raconte des amours de la louve et du dragon. Elle fait partie de mes souvenirs, de ce qui a fait l'homme dont tu es tombée amoureuse et tu ne pourras jamais rien y faire. Jalouse-la si cela te chante, maudis-moi si tu veux, accuse-moi de faiblesse tant que tu y es, mais toi-même tu sais que tu es la seule que ce nom dérange, Nymeria. Moi, je t'aime, Nymeria Sand, que tu sois bâtarde et jalouse ne change rien à cette idée, assura le dragon avec une certitude inaliénable. Tu me mets dans un état lamentable et je rêverai presque de te tordre le cou quand tu doutes ainsi de moi, mais si c'est vraiment ce que tu ressens...
Il relâcha sa prise, dominant la violence de ses instincts et s'exposant à la morsure de la vipère.
-Je crois que toi et moi préférerions que tu mettes un terme à cette mascarde, définitivement."
Rhaegar, le roi déchu, le dragon en exil, n'avait aujourd'hui plus rien d'autre à perdre que la vie et l'amour de Nymeria. L'un ne pouvant se conjuguer sans l'autre, à quoi bon le défendre si la belle vipère doutait ainsi de lui ? D'un calme désarmant face à la dornienne qui tenait sa vie entre ses mains, il laissa ce feu se consumer dans son regard et la colère se tarir de mots qu'il n'aurait pas cru nécessaire de prononcer.
Pourtant, Rhaegar demeurait stoïque devant sa compagne, affrontant sa colère et aiguisant la sienne. Les deux amants se complétaient au moins autant qu'ils s'opposaient et le blond si pâle sentait son sang quitter ses joues en affrontant la sombre dornienne. Colère, passion, amour...pourquoi rien n'était jamais facile pour ces deux amoureux que tout éloignait ? Le Targaryen n'était pas homme à s'avouer vaincu et, comme un enfant, il avait toujours obtenu ce qu'il désirait. Caprice et orgueil avaient supplanté son attirance initiale pour la belle aspic, puis l'amour l'avait emprisonné lui-même à son propre jeu et le dragon s'était vu attaché à la vipère par le pire des liens. Cependant, jamais il n'aurait songé à la rompre et cet instant de pure discordance dans ses pensées laissait danser sous ses yeux l'image d'une brune gisant entre ses mains écrasant sa nuque.
Il l'aimait, il l'aimait plus que tout, mais sa douleur était telle que l'ancien souverain perdait presque pied sous sa colère. Et Nymeria attaquait encore. Ses coups faisaient mal, son regard, sa voix... Elle aussi souffrait, elle aussi aurait voulu que tout cela soit plus simple. C'était ainsi que s'aimaient les deux âmes perdues, dans la douleur, dans la souffrance et dans la plus insupportable des passions.
Etrangement, le dragon replia ses ailes et se ferma, dardant toujours ses ardentes prunelles sur son enflammée compagne. Ce calme n'avait rien de bon, il était prémice d'un ouragan qui s'apprêtait à s'abattre sur cet amour qu'ils pensaient célébrer tandis que Nymeria extériorisait sa hargne de ses cris et de ses projectiles. Quelle bassesse pouvait encore toucher un homme qui avait déjà tant vécu et tant souffert ? Les insules, le mépris, la douleur, les larmes, la mort, tant de ces variables avaient déjà participés à la conception de son masque d'une dignité connue du nord au sud et peut-être même au-delà du Mur. Qu'espérait-elle ? Lyanna était bien le seul sujet que le roi en sursit avait précieusement gardé pour lui. Elle avait été son joyau, son instant de folie, sa rébellion inconsidérée et la première à faire naître en lui les prémices de ce qu'avait pu voir s'épanouir Nymeria. Rhaegar avait jalousement gardé ces souvenirs beaux et douloureux à la fois, par peur de les voir s'échapper s'il les partageait.
Nymeria ne pouvait pas comprendre et elle n'avait pas cherché à le faire. Elle n'en avait d'ailleurs pas besoin. La jalousie, bien qu'étrangement définie chez la fille du Soleil trouvait inconsciemment échos avec la possessivité du dragon sur cette phase de son passé. Rhaegar y trouvait là un feu nouveau, une soif de violence encore bien peu ressentie jusque cet instant et il songea bien évidemment que la tumultueuse nordienne lui remuait le sang pour effacer cette rivale du coeur mélancolique.
Comment faire comprendre à ces fantômes qu'il était pour l'heure bien vivant ? Même si le temps le rattrapait, c'était à Nymeria qu'il songeait et c'était pour elle qu'il se battait aujourd'hui avec ses démons passés. Lyanna, Nymeria...il avait tant aimé la première, mais il ne laisserait personne lui arracher la seconde.
Cette certitude, ce désir, tout cela se conjugua à sa peine et fit grossir sa colère vrillée par son orgueil lorsque l'aspic le menaça et émit l'idée de partir d'elle-même. Le fantôme de la Stark se superposa entre eux, tentant dans sa folie d'effacer l'image de Nymeria, de faire de l'ombre au soleil comme les nuages du nord savaient si bien le faire, mais Rhaegar pris d'un coup de sang et d'une peur incommensurable en voyant les deux femmes se détourner de lui bondit à la rencontre de la vipère et de son crocs acérés qui pénétra sa chair.
Le dragon serra les dents et sentit ce liquide chaud s'écouler le long de sa poitrine comme il s'accrochait fermement à la dornienne avant de la faire pivoter violemment en la jetant sur le lit. Dans un éclair de génie ou connaissant trop bien son impétueuse aimée, il avait agi avant qu'elle n'ait eu le temps d'injecter son venin plus pronfondément vers son coeur.
Sa violence émotionnelle avait besoin de s'extérioriser et puisque Nymeria n'avait pas voulu le laisser seul pour cela, qu'elle affronte ses propres paroles et conséquences de ses peurs.
Le dragon ne lui laissa guère le temps de se redresser et profita de son handicap anatomique pour saisir les poignets démunis malgré l'entaille que lui dessina un nouveau coup armé sur son bras. Il était plus grand, plus lourd, et en cet instant plus rapide que la vipère engrossée de son fait. Toujours aussi peu avenant, son regard sombre accrocha celui de Nymeria et ses mots se firent durs entre ses lèvres.
"Lyanna, commença-t-il en butant sur ce nom bien trop tu jusque maintenant. Oui, Lyanna ! Et non pas "ma putain" comme tu sembles savoir. Tu t'insultes toi-même en la désignant de la sorte. Je l'ai aimée, comme toi aujourd'hui, et si j'ai déclencé une guerre pour elle, je serais prêt à laisser brûler Westeros cent fois pour que tu comprennes que toi, c'est toi. Malgré cela, sans elle, je ne t'aurais jamais regardée, Nymeria, asséna Rhaegar d'une voix sûre. Elle m'a appris à aimer comme ta chère Elia n'a jamais pu le faire et nous ne nous serions jamais rencontré si je n'avais pas fait ce que l'on raconte des amours de la louve et du dragon. Elle fait partie de mes souvenirs, de ce qui a fait l'homme dont tu es tombée amoureuse et tu ne pourras jamais rien y faire. Jalouse-la si cela te chante, maudis-moi si tu veux, accuse-moi de faiblesse tant que tu y es, mais toi-même tu sais que tu es la seule que ce nom dérange, Nymeria. Moi, je t'aime, Nymeria Sand, que tu sois bâtarde et jalouse ne change rien à cette idée, assura le dragon avec une certitude inaliénable. Tu me mets dans un état lamentable et je rêverai presque de te tordre le cou quand tu doutes ainsi de moi, mais si c'est vraiment ce que tu ressens...
Il relâcha sa prise, dominant la violence de ses instincts et s'exposant à la morsure de la vipère.
-Je crois que toi et moi préférerions que tu mettes un terme à cette mascarde, définitivement."
Rhaegar, le roi déchu, le dragon en exil, n'avait aujourd'hui plus rien d'autre à perdre que la vie et l'amour de Nymeria. L'un ne pouvant se conjuguer sans l'autre, à quoi bon le défendre si la belle vipère doutait ainsi de lui ? D'un calme désarmant face à la dornienne qui tenait sa vie entre ses mains, il laissa ce feu se consumer dans son regard et la colère se tarir de mots qu'il n'aurait pas cru nécessaire de prononcer.
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Sand or Fire, who's stronger?
Nymeria&Rhaegar
De tous, l'amour passionnel était le pire. Il rendait fou, il rendait malade. Rien de bon ne sortait jamais de cet amour. Nymeria avait cherché de la passion dans ses relations depuis qu'elle était en âge, mais jamais elle n'avait ressentie cela, avec une telle intensité. Jamais elle n'avait eu à douter, jamais elle n'avait eu peur, elle avait toujours été la personne la plus confiante en soi qui était, si bien qu'on lui disait avoir un ego démesuré. Et Rhaegar était entré en scène. Et Rhaegar lui avait tout pris et plus encore. Et elle l'aimait, oh oui elle l'aimait, à en être malade, à en pleurer.
Obara lui avait souvent demandé pourquoi elle ne se trouvait pas d'autres amants ou amantes pour passer le temps et elle répondait toujours la même chose ; pourquoi le ferai-je ? Rhaegar était tout ce qu'elle désirait. Et plus encore. Personne ne pouvait comprendre cela à moins de le vivre. Elle s'en rendait malade. Réellement malade. Elle qui était déjà d'un naturel excessif, cela n'avait fait qu'empirer avec la rencontre de Rhaegar. Personne ne pouvait comprendre l'étendu de ses sentiments. Elle en était convaincue. Il était sien, elle n'avait pas besoin d'un stupide mariage pour affirmer cela, il était tout à elle dès lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Pendant longtemps, elle s'était moquée de cette Lyanna. Parce qu'elle était morte et dévorée par les vers depuis le temps. Mais qu'il lui parle de mariage lui faisait penser à ces choses qu'elle avait enfouie au plus profond d'elle. Voulait-elle retrouver Rhaegar une fois son heure venue ? Oui. Mais lui, le voulait-il vraiment ou ne désirait-il pas sa Lyanna ? Voilà à quoi elle pensait et voilà ce qui la rendait malade. Cette incertitude, cette jalousie, oui. Dans ce monde elle pouvait s'assurer qu'il serait toujours sien, son dragon, rien qu'à elle, elle pouvait anéantir toute concurrence, mais dans la mort ?
Les larmes coulaient le long de ses joues rouges. La jalousie excessive, la possessivité, elle ne faisait jamais dans la demi mesure ; voulait-il vraiment quelqu'un d'aussi extrême lié à lui éternellement ?
Il venait vers elle mais ses réflexes lui prenait, l'entaillant. Osait-il seulement s'approcher d'elle quand elle le menaçait ? Elle continuait à croire qu'il se moquait d'elle. Mais il osait la pousser à nouveau et les réflexes de l'aspic, une arme à la main, lui reprenait, entaillant vêtement puis chair de son amant favoris. Pourquoi fallait-il qu'elle l'aime tant ?! Pourquoi fallait-il que ce soit de lui, dont son cœur s'était épris avec tant d'ardeur ? De tous les hommes, de toutes les femmes, il était bien le seul dont elle n'aurait pas dû s'éprendre. Et la voilà étendue de force sur ce lit, son amant la surplombant, la forçant à rester allongée. Mais cette fois-ci, bien loin de leur jeux habituels. Ce qu'elle l'aimait, elle ne cessait de se le dire, alors que les larmes chaudes coulaient contre ses tempes. Et alors il reprenait ses mots, toujours en la gardant de force sur ce lit, ce qu'il avait aussi comme chance que le ventre de l'aspic soit si encombrant qu'elle ne puisse le dégager, ou ne serait-ce qu'essayer d'inverser leur position. Elle était condamnée à rester là, à le regarder.
« J'ai envie de t'étrangler aussi Rhaegar. Je me hais de t'aimer si fort. Je me hais d'être aussi faible en ta présence et je me hais de m'être laissée avoir de la sorte. Je déteste le fait de t'aimer comme je n'ai jamais aimé ! Si te tuer pouvait m'assurer que tu serais à jamais mien, rien que mien, je te tuerai dans la minute. On ne peut pas se marier, Rhaegar. Si fort puis-je t'aimer, cela est impossible. Rien ne me promettra qu'une fois de l'autre côté tu n'en profiteras pas pour la rejoindre. Je suis déjà condamnée de mon vivant à t'aimer à m'en rendre malade, je refuse d'être liée à toi même après la mort si c'est pour te voir la rejoindre. Je refuse. Oui, je suis tombée amoureuse de toi. Oui, je t'aime comme je n'ai jamais aimé. Mais si tu n'es même pas capable de tout me dire, quel intérêt aurait ce mariage ? Tu sais tout de moi. Tu sais tout ce qu'il y a à savoir. Je ne t'ai jamais rien cachée de moi. Mes anciens amours, mes anciens amants, tu sais même pour mes anciennes maîtresses. Si tu n'es pas capable d'être sincère avec moi, quel intérêt ? Mariés, nous serons officiellement liés. Éternellement. Juste amante, tu n'as aucun compte à me rendre. Tu viens, tu me prends, tu pars si l'envie te prend. Mariés, tu ne devras rien me cacher. Es-tu seulement prêt pour ça ?! J'ai cru que tu étais plus que mon amant. Que tu étais aussi mon meilleur ami, mon confident et de façon plus niaise, peut-être même étais-tu ma moitié. Ces âmes sœurs dont parlent les livres. Mais jamais je ne t'ai demandé de compte car ne nous liait que nos cœurs et cette passion qui nous consume. As-tu seulement pensé à tout cela ? Non. Bien sûr que non. »
Ses mots étaient souvent piquant. Le blesser était inconsciemment son but. Encore. Elle le défiait du regard alors qu'il se redressait. Il lui demandait d'achever ce qu'elle désirait faire. Elle le voulait. Oh oui, elle voulait le tuer. Que plus jamais une autre ne puisse l'avoir. Mais là encore, Lyanna...
Elle eut du mal, beaucoup de mal, même, à se redresser. Son ventre l'indisposait au plus haut point, et pourtant. Une fois redressée, elle ne perdait pas son temps pour chercher les lèvres de son amant. D'abord un baiser passionné puis attraper sa lèvre inférieur entre ses dents, la mordillant.
Il était enfin là, son dragon. Il lui tenait tête. Personne ne le faisait d'habitude, personne n'osait, surtout. Mais loin de son habituelle douceur et tendresse, elle commençait à défaire les vêtements de son amant. Elle se faisait pressante. Énergique. Énervée. Contre ses lèvres, elle venait à murmurer « si tu savais comme je t'aime et te hais ».
Non, aucune douceur ni tendresse dans ses gestes. Elle lui retirait juste ses vêtements et le forçait à la rejoindre dans ce vaste lit. Sa dague était restée dans le lit, tombée lorsqu'il lui avait enserré les poignets. Cette dague n'avait pas goûté au poison fort heureusement pour lui au vue des entailles qu'elle lui avait fait. Avec plus de fougue d'ailleurs, elle venait embrasser sa mâchoire, son cou, qu'elle venait aussi à mordiller, sans douceur encore et toujours.
« Je te tuerai Rhaegar. Je planterai ma lame dans ton cœur. Comme tu as osé incendier mon cœur et mon âme il y a des lunes de cela. Mais avant de te tuer, laisse moi t'aimer une dernière fois. »
Elle le poussait dans ce lit. Le ventre qu'elle avait la limitait considérablement, le fruit de leur amour, cet enfant ne pouvait être que celui de Rhaegar, puisqu'aucun autre homme n'avait partagé la couche de l'aspic depuis près d'un an.
« Toi et moi, cela ne peut que se finir d'une façon et tu le sais... »
La jalousie, la possessivité, la fougue, la passion...
« Laisse moi être tienne une dernière fois... mais avant... »
Être dans ses bras, dans ses pensées, être une dernière fois ce couple atypique. Les larmes chaudes coulaient le long de ses joues, roulant encore et encore. Cette rage... elle la dévorait. Elle reprenait sa lame et la jetait au sol pour laisser plus de place dans ce grand lit.
Se voyait-elle seulement vivre sans lui ? Se voyait-elle seulement sans lui à un moment ou un autre de sa vie ? Se voyait-elle sans la chaleur de ses bras, sans la tendresse de ses baisers, le réconfort de ses étreintes ? Sans son odeur, sans son regard posé sur elle, sans la passion qui les unissait ? C'était dur oui, mais si addictif. C'était douloureux oui, pourtant elle en dépendait, à sa plus grande fureur. Elle inspirait pourtant profondément en le poussant dans le lit et venant sur lui à califourchon.
« Fut un temps où je n'étais que ton passe-temps, je n'étais que cette femme qui te rendait visite à des heures tardives et déplacées, je n'étais que cette batarde venue de Dorne. Et cela m'allait parfaitement. En ces temps, je n'avais qu'un but, celui de te faire sourire. Et cela m'allait parfaitement. Je suis une batarde de Dorne et être l'amante d'un roi, c'était déjà une chose dont beaucoup rêvés sans jamais y parvenir. Je n'avais pas prévu qu'à force de te voir sourire, je tomberai amoureuse. Je n'avais pas prévu d'en demander toujours plus. Toi et moi, cela n'aurait du durer qu'une nuit, peut-être deux. La folie m'a prise de te rejoindre pourtant Chaque nuit. Délaissant mon lit, mes obligations. On m'appelait déjà la putain du roi, après quelque lunes. Nos regards n'ont jamais trompés les nobles te connaissant. Pas même Daenerys qui, le soir du mariage de ta fille, est venue me voir et m'en parler. Elle m'a même remercié de te rendre si heureux, car tu le méritais. C'est là que j'ai compris que nous n'étions plus que de simple amants, que je n'étais plus cette simple bâtarde, cette simple putain. Tu m'as offert des bijoux, des robes et si tu crois que je l'ignorais, tes gardes avaient toujours un œil sur moi. Alors j'ai rencontré tout ton entourage, poussant mon rôle d'espionne plus seulement à Dorne, mais pour toi. Parce que j'ai compris que je t'aimais. J'ai voulu m'assurer de ton bonheur ou au moins, ta sécurité. N'être qu'une femme d'ombre m'allait parfaitement. Je n'ai jamais attendu plus, je n'ai jamais voulu plus. J'ai rencontré ton frère, jai rencontré ta sœur. Ta sœur m'a immédiatement aimée. Et je l'ai aimée immédiatement. Elle me considérait comme ta femme déjà à cette époque, elle ne m'a jamais considérée comme ta putain. Elle me considérait a la hauteur d'Elia pour mon titre. À la hauteur de... Lyanna, pour la joie que je t'apportais. Elle me l'a dit. Qu'elle n'avait jamais vu son frère si souriant, si heureux. Cela a comblé mon orgueil, cela va sans dire. J'ai rencontré ta main. J'ai rencontré ton maître des chuchoteurs, j'ai rencontré ton argentier. Au mariage de ta fille, ce dernier a suggéré que nous nous marions et je me rappelle combien l'envie de l'égorger comme un porc m'a prise alors que nous dansions. Mais toi, de là où tu étais, tu ne voyais en moi qu'une femme que tu considérais tienne mais qui te narguer à danser avec les autres. Ton grand argentier avait suggéré que l'on se marie et c'était si suicidaire que je ne l'ai même pas pris au sérieux. J'ai rencontré tant de monde encore. J'ai rencontré sa nièce. J'ai giflé sa nièce, perdant pour la première fois mon sang-froid lorsqu'elle parlait de Petyr Baelish voulant ta mort, déclarant que ta tête ne me servirait à rien sans ton corps. C'était peu après le mariage de ta fille. Je suis presque sûre être tombée enceinte suite à cette nuit, d'ailleurs. Après m'être laissée aller dans mon bain, j'ai demandé aux servantes de me coiffer. J'ai mis la plus belle robe que j'avais. Pour la première fois ce soir là, en te rejoignant dans tes appartements, je n'avais aucune dague, pas un couteau. Cette nuit là, le lit a grincé, plus que jamais. Cette nuit là, j'ai cru, naïvement, que nous ne faisions réellement plus qu'un. Je n'ai jamais été si naïve évidemment. Mais ce rôle là m'allait parfaitement. N'être que ta maîtresse, ta confidente. Quand tu avais du vague-à-l'âme, j'étais là pour écouter. Je n'attendais rien de toi. Mais tu n'étais pas que mon roi et je ne songeais pas à accomplir quelconque devoir, tu étais aussi mon ami. Tu as toujours été plus qu'un roi. Enfin, depuis notre seconde nuit à Port-Real, tu étais plus qu'un roi. Même si je me refusais à l'accepter dans un premier temps. Ce qui me l'a fait réalisé en ce temps là, que tu n'étais pas qu'un roi, c'est quand Nakhti est arrivé. Je l'aimais, ce sauvage. Oh oui, je l'aimais. Amants pendant dix années, il avait été mon premier homme et jamais il ne m'aurait trahi. Il a appris ce que je faisais, il a appris les rumeurs sur nous, disant que j'étais ta putain. Alors il a prit tout ce qu'il avait, c'est à dire juste son cheval. Et il a parcouru Dorne, puis l'Orage pour venir me chercher. J'aurais pu partir, tu connais Nakhti et tu sais parfaitement que la femme que j'étais avant de te connaître aurait pris la fuite avec lui. Il représentait ce que j'attendais d'un homme. Avant que je te rencontre. Il m'a demandé de partir avec lui, rentrer à Dorne avant que les choses dégénèrent. Je ne sais pas comment il a su que cela allait dégénéré. J'ai dis que je contrôlais la situation. J'ai réalisé t'aimer, ne pas être capable d'être loin de toi, j'ai réalisé que je me moquais bien du reste, tant que tu étais là. Tant que je te voyais, ne serait-ce que sourire. Étais-je jalouse des nobles te charmant ? Jamais. Parce que je savais que peu importait ces femmes, leur décolleté plongeant, leur parfums et leur charmes, tu étais tout à moi. Et quand bien même aurais-tu cédé à l'une d'elle, je restais ta préférée. Je ne voulais pas spécialement l'exclusivité, ça m'importait peu. Tu pouvais avoir plein de femmes dans ta couche, jamais elles n'auraient eu ce que tu m'avais donné. Alors qu'importe ? Je restais ta préférée, celle à qui tu confiais tout, celle avec qui tu parlais jusqu'au levé du soleil, quitte à être épuisé pour la journée. Et puis ton frère a pris le pouvoir et dans ma folie je t'ai suivi, car là encore, je refusais d'être éloignée de toi. Je refusais de suivre mon devoir me rappelant à Dorne. Viserys m'aurait exécutée la première si j'étais restée à Port-Real. J'aurais pu me demander pourquoi tu m'avais demandé à te suivre, je n'avais été qu'une amie et amante. Mais je ne l'ai pas fais, j'ai suivi mon cœur. Je t'ai suivi. Personne ne l'a jamais compris. Pas même moi, a bien y réfléchir. Si cela devait être tes derniers instants je voulais les partager avec toi. Chaque nuit nous avons fais l'amour comme si c'était la dernière fois. Tu m'as demandé à être ta commandante de garde royale et je t'ai cru fou. Mais j'ai compris, et tu avais raison. J'ai réussi là où la garde de ton père a échoué, j'ai réussi là où la garde de ta sœur a échouée, j'ai réussi là où la garde de ton frère a échouée et là où échouera la garde de ta fille. Tu avais raison, personne ne pouvait mieux te protéger qu'une femme amoureuse. Personne ne pouvait mieux te protéger que quelqu'un qui crevait d'amour pour toi. J'ai eu si peur de te perdre. Mais notre relation a pris un autre tournant à Vivesaigues et j'avais beau haïr cet endroit, il nous aura donné ça. Je n'étais plus juste ta maîtresse. J'étais ta gardienne, j'étais ton ombre, j'étais tes yeux et tes oreilles. J'étais celle qui remettait de l'ordre dans tes rangs, celle qui matait tes gardes quand ils commençaient à partir en vrille. Mais là encore, de toi je n'attendais rien, sinon ta victoire. Et j'allais être la mère de ton batard. Ou ta batarde. Je n'ai jamais rien attendu d'autre que tu vives, que tu sois courageux et remporte sur ton frère. J'aurais pu me rendre moi-même au Donjon Rouge et l'égorger dans son sommeil si tu me l'avais demandé. Mais je n'étais plus ta putain à ce moment là. Jai fini par vouloir partir ; que tu partes ou restes, j'étais maintenant enceinte et je ne devais plus penser qu'à toi, je devais aussi penser à moi et surtout à cet être qui ne devait pas naître dans le sang et la guerre. Aucun enfant ne le mérite. Et nous voilà. Tu me demandes d'être ta femme. Comme si une alliance et une promesse devant les sept allait changer ce que nous sommes l'un pour l'autre. Pourquoi suis-je si jalouse tu dois te dire, si je me moquais bien, autrefois, de ces femmes ? Parce que si je n'en parle jamais je sais que Lyanna a compté pour toi et que je pense à ce qu'il se passera, quand nous mourrons. Au vie de ma vie passée je doute mériter quelconque paradis. Et je l'ai assumé. Mais si j'ai une seule chance d'y être et d'être à tes côtés ? Mais que toi, tu rejoins finalement cette catin ?! Tu dis vouloir me protéger. Je n'appelle pas ça me protéger. J'ai toujours respecté cette partie de ta vie mais si je dois devenir ta femme, hors de question d'être après celle qui est abandonnée. Si c'était elle ton âme sœur, quand moi, j'ai toujours cru que c'était toi, mon âme sœur ? Avec tant d'incertitude je ne peux pas accepter. Même si je le voulais. Je ne veux pas, Rhaegar. Si on se mariait je devrai tout savoir de toi, mais avec tant d'ombre, c'est impossible. »
Ce monologue lui avait desséchée la gorge et les larmes coulaient, il arrivait que sa voix tressaute. Elle n'avait jamais été si faible et elle s'en voulait encore de se montrer si faible. Elle essuyait ses joues d'un revers de main et voyait les plaies qu'elle lui avait fait, profonde. Saignants encore. Celle au bras avait été la plus profonde. Peut-être avait-il raison lorsqu'il disait qu'elle savait que Lyanna ne dérangeait qu'elle et n'était pas une barrière. Peut-être se donnait-elle une excuse. Mais elle savait ce que les amants avaient vécus et on ne faisait pas ça pour n'importe qui alors pour l'heure, elle restait persuadée de ce qu'elle avançait. Elle n'avait jamais versé une larme devant lui et voilà que les larmes coulaient à flot. Elle mettait ça sur le compte des hormones. Mais c'était surtout le trop plein.
Elle passait du coq à l'âne. Comme souvent. Tantôt le désirant ardemment et le déshabillant, tantôt lui déballant tout ce qu'elle avait sur le cœur. Mais ils n'étaient plus n'importe qui l'un pour l'autre, s'il n'était pas capable d'endurer ça alors... du moins c'est ce qu'elle se disait, encore une autre excuse. Mais quel homme pouvait réellement supporter une femme comme Nymeria, tout du moins comme épouse, qui pouvait s'attacher éternellement à elle ? Aucun sinon un fou... et voilà qu'elle se mettait à nue devant lui comme elle n'avait jamais osé le faire. Ce n'était pourtant pas le moment... mais tout sortait, ou plutôt, tout était sorti. Elle le regardait, passant sa main près des entailles qu'elle lui avait fait sur le torse et le bras. Mais elle ne s'excusait pas et ne le ferait certainement pas.
Obara lui avait souvent demandé pourquoi elle ne se trouvait pas d'autres amants ou amantes pour passer le temps et elle répondait toujours la même chose ; pourquoi le ferai-je ? Rhaegar était tout ce qu'elle désirait. Et plus encore. Personne ne pouvait comprendre cela à moins de le vivre. Elle s'en rendait malade. Réellement malade. Elle qui était déjà d'un naturel excessif, cela n'avait fait qu'empirer avec la rencontre de Rhaegar. Personne ne pouvait comprendre l'étendu de ses sentiments. Elle en était convaincue. Il était sien, elle n'avait pas besoin d'un stupide mariage pour affirmer cela, il était tout à elle dès lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Pendant longtemps, elle s'était moquée de cette Lyanna. Parce qu'elle était morte et dévorée par les vers depuis le temps. Mais qu'il lui parle de mariage lui faisait penser à ces choses qu'elle avait enfouie au plus profond d'elle. Voulait-elle retrouver Rhaegar une fois son heure venue ? Oui. Mais lui, le voulait-il vraiment ou ne désirait-il pas sa Lyanna ? Voilà à quoi elle pensait et voilà ce qui la rendait malade. Cette incertitude, cette jalousie, oui. Dans ce monde elle pouvait s'assurer qu'il serait toujours sien, son dragon, rien qu'à elle, elle pouvait anéantir toute concurrence, mais dans la mort ?
Les larmes coulaient le long de ses joues rouges. La jalousie excessive, la possessivité, elle ne faisait jamais dans la demi mesure ; voulait-il vraiment quelqu'un d'aussi extrême lié à lui éternellement ?
Il venait vers elle mais ses réflexes lui prenait, l'entaillant. Osait-il seulement s'approcher d'elle quand elle le menaçait ? Elle continuait à croire qu'il se moquait d'elle. Mais il osait la pousser à nouveau et les réflexes de l'aspic, une arme à la main, lui reprenait, entaillant vêtement puis chair de son amant favoris. Pourquoi fallait-il qu'elle l'aime tant ?! Pourquoi fallait-il que ce soit de lui, dont son cœur s'était épris avec tant d'ardeur ? De tous les hommes, de toutes les femmes, il était bien le seul dont elle n'aurait pas dû s'éprendre. Et la voilà étendue de force sur ce lit, son amant la surplombant, la forçant à rester allongée. Mais cette fois-ci, bien loin de leur jeux habituels. Ce qu'elle l'aimait, elle ne cessait de se le dire, alors que les larmes chaudes coulaient contre ses tempes. Et alors il reprenait ses mots, toujours en la gardant de force sur ce lit, ce qu'il avait aussi comme chance que le ventre de l'aspic soit si encombrant qu'elle ne puisse le dégager, ou ne serait-ce qu'essayer d'inverser leur position. Elle était condamnée à rester là, à le regarder.
« J'ai envie de t'étrangler aussi Rhaegar. Je me hais de t'aimer si fort. Je me hais d'être aussi faible en ta présence et je me hais de m'être laissée avoir de la sorte. Je déteste le fait de t'aimer comme je n'ai jamais aimé ! Si te tuer pouvait m'assurer que tu serais à jamais mien, rien que mien, je te tuerai dans la minute. On ne peut pas se marier, Rhaegar. Si fort puis-je t'aimer, cela est impossible. Rien ne me promettra qu'une fois de l'autre côté tu n'en profiteras pas pour la rejoindre. Je suis déjà condamnée de mon vivant à t'aimer à m'en rendre malade, je refuse d'être liée à toi même après la mort si c'est pour te voir la rejoindre. Je refuse. Oui, je suis tombée amoureuse de toi. Oui, je t'aime comme je n'ai jamais aimé. Mais si tu n'es même pas capable de tout me dire, quel intérêt aurait ce mariage ? Tu sais tout de moi. Tu sais tout ce qu'il y a à savoir. Je ne t'ai jamais rien cachée de moi. Mes anciens amours, mes anciens amants, tu sais même pour mes anciennes maîtresses. Si tu n'es pas capable d'être sincère avec moi, quel intérêt ? Mariés, nous serons officiellement liés. Éternellement. Juste amante, tu n'as aucun compte à me rendre. Tu viens, tu me prends, tu pars si l'envie te prend. Mariés, tu ne devras rien me cacher. Es-tu seulement prêt pour ça ?! J'ai cru que tu étais plus que mon amant. Que tu étais aussi mon meilleur ami, mon confident et de façon plus niaise, peut-être même étais-tu ma moitié. Ces âmes sœurs dont parlent les livres. Mais jamais je ne t'ai demandé de compte car ne nous liait que nos cœurs et cette passion qui nous consume. As-tu seulement pensé à tout cela ? Non. Bien sûr que non. »
Ses mots étaient souvent piquant. Le blesser était inconsciemment son but. Encore. Elle le défiait du regard alors qu'il se redressait. Il lui demandait d'achever ce qu'elle désirait faire. Elle le voulait. Oh oui, elle voulait le tuer. Que plus jamais une autre ne puisse l'avoir. Mais là encore, Lyanna...
Elle eut du mal, beaucoup de mal, même, à se redresser. Son ventre l'indisposait au plus haut point, et pourtant. Une fois redressée, elle ne perdait pas son temps pour chercher les lèvres de son amant. D'abord un baiser passionné puis attraper sa lèvre inférieur entre ses dents, la mordillant.
Il était enfin là, son dragon. Il lui tenait tête. Personne ne le faisait d'habitude, personne n'osait, surtout. Mais loin de son habituelle douceur et tendresse, elle commençait à défaire les vêtements de son amant. Elle se faisait pressante. Énergique. Énervée. Contre ses lèvres, elle venait à murmurer « si tu savais comme je t'aime et te hais ».
Non, aucune douceur ni tendresse dans ses gestes. Elle lui retirait juste ses vêtements et le forçait à la rejoindre dans ce vaste lit. Sa dague était restée dans le lit, tombée lorsqu'il lui avait enserré les poignets. Cette dague n'avait pas goûté au poison fort heureusement pour lui au vue des entailles qu'elle lui avait fait. Avec plus de fougue d'ailleurs, elle venait embrasser sa mâchoire, son cou, qu'elle venait aussi à mordiller, sans douceur encore et toujours.
« Je te tuerai Rhaegar. Je planterai ma lame dans ton cœur. Comme tu as osé incendier mon cœur et mon âme il y a des lunes de cela. Mais avant de te tuer, laisse moi t'aimer une dernière fois. »
Elle le poussait dans ce lit. Le ventre qu'elle avait la limitait considérablement, le fruit de leur amour, cet enfant ne pouvait être que celui de Rhaegar, puisqu'aucun autre homme n'avait partagé la couche de l'aspic depuis près d'un an.
« Toi et moi, cela ne peut que se finir d'une façon et tu le sais... »
La jalousie, la possessivité, la fougue, la passion...
« Laisse moi être tienne une dernière fois... mais avant... »
Être dans ses bras, dans ses pensées, être une dernière fois ce couple atypique. Les larmes chaudes coulaient le long de ses joues, roulant encore et encore. Cette rage... elle la dévorait. Elle reprenait sa lame et la jetait au sol pour laisser plus de place dans ce grand lit.
Se voyait-elle seulement vivre sans lui ? Se voyait-elle seulement sans lui à un moment ou un autre de sa vie ? Se voyait-elle sans la chaleur de ses bras, sans la tendresse de ses baisers, le réconfort de ses étreintes ? Sans son odeur, sans son regard posé sur elle, sans la passion qui les unissait ? C'était dur oui, mais si addictif. C'était douloureux oui, pourtant elle en dépendait, à sa plus grande fureur. Elle inspirait pourtant profondément en le poussant dans le lit et venant sur lui à califourchon.
« Fut un temps où je n'étais que ton passe-temps, je n'étais que cette femme qui te rendait visite à des heures tardives et déplacées, je n'étais que cette batarde venue de Dorne. Et cela m'allait parfaitement. En ces temps, je n'avais qu'un but, celui de te faire sourire. Et cela m'allait parfaitement. Je suis une batarde de Dorne et être l'amante d'un roi, c'était déjà une chose dont beaucoup rêvés sans jamais y parvenir. Je n'avais pas prévu qu'à force de te voir sourire, je tomberai amoureuse. Je n'avais pas prévu d'en demander toujours plus. Toi et moi, cela n'aurait du durer qu'une nuit, peut-être deux. La folie m'a prise de te rejoindre pourtant Chaque nuit. Délaissant mon lit, mes obligations. On m'appelait déjà la putain du roi, après quelque lunes. Nos regards n'ont jamais trompés les nobles te connaissant. Pas même Daenerys qui, le soir du mariage de ta fille, est venue me voir et m'en parler. Elle m'a même remercié de te rendre si heureux, car tu le méritais. C'est là que j'ai compris que nous n'étions plus que de simple amants, que je n'étais plus cette simple bâtarde, cette simple putain. Tu m'as offert des bijoux, des robes et si tu crois que je l'ignorais, tes gardes avaient toujours un œil sur moi. Alors j'ai rencontré tout ton entourage, poussant mon rôle d'espionne plus seulement à Dorne, mais pour toi. Parce que j'ai compris que je t'aimais. J'ai voulu m'assurer de ton bonheur ou au moins, ta sécurité. N'être qu'une femme d'ombre m'allait parfaitement. Je n'ai jamais attendu plus, je n'ai jamais voulu plus. J'ai rencontré ton frère, jai rencontré ta sœur. Ta sœur m'a immédiatement aimée. Et je l'ai aimée immédiatement. Elle me considérait comme ta femme déjà à cette époque, elle ne m'a jamais considérée comme ta putain. Elle me considérait a la hauteur d'Elia pour mon titre. À la hauteur de... Lyanna, pour la joie que je t'apportais. Elle me l'a dit. Qu'elle n'avait jamais vu son frère si souriant, si heureux. Cela a comblé mon orgueil, cela va sans dire. J'ai rencontré ta main. J'ai rencontré ton maître des chuchoteurs, j'ai rencontré ton argentier. Au mariage de ta fille, ce dernier a suggéré que nous nous marions et je me rappelle combien l'envie de l'égorger comme un porc m'a prise alors que nous dansions. Mais toi, de là où tu étais, tu ne voyais en moi qu'une femme que tu considérais tienne mais qui te narguer à danser avec les autres. Ton grand argentier avait suggéré que l'on se marie et c'était si suicidaire que je ne l'ai même pas pris au sérieux. J'ai rencontré tant de monde encore. J'ai rencontré sa nièce. J'ai giflé sa nièce, perdant pour la première fois mon sang-froid lorsqu'elle parlait de Petyr Baelish voulant ta mort, déclarant que ta tête ne me servirait à rien sans ton corps. C'était peu après le mariage de ta fille. Je suis presque sûre être tombée enceinte suite à cette nuit, d'ailleurs. Après m'être laissée aller dans mon bain, j'ai demandé aux servantes de me coiffer. J'ai mis la plus belle robe que j'avais. Pour la première fois ce soir là, en te rejoignant dans tes appartements, je n'avais aucune dague, pas un couteau. Cette nuit là, le lit a grincé, plus que jamais. Cette nuit là, j'ai cru, naïvement, que nous ne faisions réellement plus qu'un. Je n'ai jamais été si naïve évidemment. Mais ce rôle là m'allait parfaitement. N'être que ta maîtresse, ta confidente. Quand tu avais du vague-à-l'âme, j'étais là pour écouter. Je n'attendais rien de toi. Mais tu n'étais pas que mon roi et je ne songeais pas à accomplir quelconque devoir, tu étais aussi mon ami. Tu as toujours été plus qu'un roi. Enfin, depuis notre seconde nuit à Port-Real, tu étais plus qu'un roi. Même si je me refusais à l'accepter dans un premier temps. Ce qui me l'a fait réalisé en ce temps là, que tu n'étais pas qu'un roi, c'est quand Nakhti est arrivé. Je l'aimais, ce sauvage. Oh oui, je l'aimais. Amants pendant dix années, il avait été mon premier homme et jamais il ne m'aurait trahi. Il a appris ce que je faisais, il a appris les rumeurs sur nous, disant que j'étais ta putain. Alors il a prit tout ce qu'il avait, c'est à dire juste son cheval. Et il a parcouru Dorne, puis l'Orage pour venir me chercher. J'aurais pu partir, tu connais Nakhti et tu sais parfaitement que la femme que j'étais avant de te connaître aurait pris la fuite avec lui. Il représentait ce que j'attendais d'un homme. Avant que je te rencontre. Il m'a demandé de partir avec lui, rentrer à Dorne avant que les choses dégénèrent. Je ne sais pas comment il a su que cela allait dégénéré. J'ai dis que je contrôlais la situation. J'ai réalisé t'aimer, ne pas être capable d'être loin de toi, j'ai réalisé que je me moquais bien du reste, tant que tu étais là. Tant que je te voyais, ne serait-ce que sourire. Étais-je jalouse des nobles te charmant ? Jamais. Parce que je savais que peu importait ces femmes, leur décolleté plongeant, leur parfums et leur charmes, tu étais tout à moi. Et quand bien même aurais-tu cédé à l'une d'elle, je restais ta préférée. Je ne voulais pas spécialement l'exclusivité, ça m'importait peu. Tu pouvais avoir plein de femmes dans ta couche, jamais elles n'auraient eu ce que tu m'avais donné. Alors qu'importe ? Je restais ta préférée, celle à qui tu confiais tout, celle avec qui tu parlais jusqu'au levé du soleil, quitte à être épuisé pour la journée. Et puis ton frère a pris le pouvoir et dans ma folie je t'ai suivi, car là encore, je refusais d'être éloignée de toi. Je refusais de suivre mon devoir me rappelant à Dorne. Viserys m'aurait exécutée la première si j'étais restée à Port-Real. J'aurais pu me demander pourquoi tu m'avais demandé à te suivre, je n'avais été qu'une amie et amante. Mais je ne l'ai pas fais, j'ai suivi mon cœur. Je t'ai suivi. Personne ne l'a jamais compris. Pas même moi, a bien y réfléchir. Si cela devait être tes derniers instants je voulais les partager avec toi. Chaque nuit nous avons fais l'amour comme si c'était la dernière fois. Tu m'as demandé à être ta commandante de garde royale et je t'ai cru fou. Mais j'ai compris, et tu avais raison. J'ai réussi là où la garde de ton père a échoué, j'ai réussi là où la garde de ta sœur a échouée, j'ai réussi là où la garde de ton frère a échouée et là où échouera la garde de ta fille. Tu avais raison, personne ne pouvait mieux te protéger qu'une femme amoureuse. Personne ne pouvait mieux te protéger que quelqu'un qui crevait d'amour pour toi. J'ai eu si peur de te perdre. Mais notre relation a pris un autre tournant à Vivesaigues et j'avais beau haïr cet endroit, il nous aura donné ça. Je n'étais plus juste ta maîtresse. J'étais ta gardienne, j'étais ton ombre, j'étais tes yeux et tes oreilles. J'étais celle qui remettait de l'ordre dans tes rangs, celle qui matait tes gardes quand ils commençaient à partir en vrille. Mais là encore, de toi je n'attendais rien, sinon ta victoire. Et j'allais être la mère de ton batard. Ou ta batarde. Je n'ai jamais rien attendu d'autre que tu vives, que tu sois courageux et remporte sur ton frère. J'aurais pu me rendre moi-même au Donjon Rouge et l'égorger dans son sommeil si tu me l'avais demandé. Mais je n'étais plus ta putain à ce moment là. Jai fini par vouloir partir ; que tu partes ou restes, j'étais maintenant enceinte et je ne devais plus penser qu'à toi, je devais aussi penser à moi et surtout à cet être qui ne devait pas naître dans le sang et la guerre. Aucun enfant ne le mérite. Et nous voilà. Tu me demandes d'être ta femme. Comme si une alliance et une promesse devant les sept allait changer ce que nous sommes l'un pour l'autre. Pourquoi suis-je si jalouse tu dois te dire, si je me moquais bien, autrefois, de ces femmes ? Parce que si je n'en parle jamais je sais que Lyanna a compté pour toi et que je pense à ce qu'il se passera, quand nous mourrons. Au vie de ma vie passée je doute mériter quelconque paradis. Et je l'ai assumé. Mais si j'ai une seule chance d'y être et d'être à tes côtés ? Mais que toi, tu rejoins finalement cette catin ?! Tu dis vouloir me protéger. Je n'appelle pas ça me protéger. J'ai toujours respecté cette partie de ta vie mais si je dois devenir ta femme, hors de question d'être après celle qui est abandonnée. Si c'était elle ton âme sœur, quand moi, j'ai toujours cru que c'était toi, mon âme sœur ? Avec tant d'incertitude je ne peux pas accepter. Même si je le voulais. Je ne veux pas, Rhaegar. Si on se mariait je devrai tout savoir de toi, mais avec tant d'ombre, c'est impossible. »
Ce monologue lui avait desséchée la gorge et les larmes coulaient, il arrivait que sa voix tressaute. Elle n'avait jamais été si faible et elle s'en voulait encore de se montrer si faible. Elle essuyait ses joues d'un revers de main et voyait les plaies qu'elle lui avait fait, profonde. Saignants encore. Celle au bras avait été la plus profonde. Peut-être avait-il raison lorsqu'il disait qu'elle savait que Lyanna ne dérangeait qu'elle et n'était pas une barrière. Peut-être se donnait-elle une excuse. Mais elle savait ce que les amants avaient vécus et on ne faisait pas ça pour n'importe qui alors pour l'heure, elle restait persuadée de ce qu'elle avançait. Elle n'avait jamais versé une larme devant lui et voilà que les larmes coulaient à flot. Elle mettait ça sur le compte des hormones. Mais c'était surtout le trop plein.
Elle passait du coq à l'âne. Comme souvent. Tantôt le désirant ardemment et le déshabillant, tantôt lui déballant tout ce qu'elle avait sur le cœur. Mais ils n'étaient plus n'importe qui l'un pour l'autre, s'il n'était pas capable d'endurer ça alors... du moins c'est ce qu'elle se disait, encore une autre excuse. Mais quel homme pouvait réellement supporter une femme comme Nymeria, tout du moins comme épouse, qui pouvait s'attacher éternellement à elle ? Aucun sinon un fou... et voilà qu'elle se mettait à nue devant lui comme elle n'avait jamais osé le faire. Ce n'était pourtant pas le moment... mais tout sortait, ou plutôt, tout était sorti. Elle le regardait, passant sa main près des entailles qu'elle lui avait fait sur le torse et le bras. Mais elle ne s'excusait pas et ne le ferait certainement pas.
Nymeria. ♕ avatars de Nymeria. ♕ 3153 mots.
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Rhaegar, soumit face à la belle brune, l'écoutait attentivement. Aurait-il pu faire autrement ? Les amants se connaissaient bien et la violence de leurs sentiments se faisaient échos. Nymeria se livrait, comme lui-même s'était laissé allé. Ils avaient perdu le contrôle et, maintenant, la vipère l'impressionnait. Elle faisait même plus que ça tandis que le dragon se laissait encore embrumer par les images fugaces du désir de son amante. Nymeria était aussi étrange que lui, capable de la pire des colères sous les plus douces caresses, mais où le roi déchu était doué de ses mots, l'aspic le surpassait presque de ses gestes.
Le dragon saignait, gisait sur le lit et il hésitait encore à relever les mains vers la gorge nue pour éteindre à jamais les flammes dans les yeux de la vipère. Par les Sept, il en venait à regretter la douceur d'Elia. Nymeria le consumait sur place et il ne put que serrer les draps entre ses doigts pour contenir ses pulsions. Jamais il n'aurait cru se voir ainsi soumis à une femme, même la louve du nord ne lui avait pas fait cet effet, et la dornienne la jalousait ? La tension n'aurait pas été ce qu'elle était, Rhaegar en aurait ri.
Doucement, voyant l'armure de la belle se fissurer, le souverain n'étant plus se radoucit. Il couva les braises en posant sur la brune un regard tendre et oublia le poignard en laissant ses mains se poser délicatement sur les cuisses déformées de la plus belle des belles. Comme au premier jour, le corps de Nymeria lui paraissait le plus beau des trésors, rayonnant à lui tout seul et éblouissant le Targaryen. Il l'avait pris, abîmé de cet amour qu'elle avait accepté, ne pouvait-elle saisir le sens de ses désirs ? De sa peur profonde ?
Affectueusement, Rhaegar remonta ses doigts le long de la peau dorée, soulevant à peine le tissu froissé par leur échange. Il se voulait tendre, doux, dessinant brièvement les contours d'un corps qui lui faisait envie. Le dragon aimait sa vipère et voulait la protéger de ses bras, de ses crocs, de ses griffes, et de ses ailes leur faire un cocon où plus rien ne pourrait les atteindre. Rapidement, celui que tout un royaume avait envie posa une main tiède sur la joue humide de son amante, effleurant de ses doigts graciles les cils d'où s'écoulaient de trop rares gouttes salées.
« Chhht, ma douce, souffla le royal amant.
De part sa taille, on aurait pu le croire pataud, mais Rhaegar maîtrisait jusqu'au bout des ongles chaque parcelle de son imposante anatomie et n'aurait même pas eu besoin de se redresser pour étreindre la belle éplorée. Aucun homme, pas même le pire, ne pouvait supporter la souffrance de celle qu'il aimait. Le dragon, prenant garde à l'enfant encore protégé par sa mère, releva le buste, étreignant Nymeria et la faisant basculer pour la tenir tendrement contre son cœur. Là, il se lova contre elle, cachant son visage si vivement exposé dans son cou et sa chevelure d'argent. Personne d'autre que lui ne pouvait voir ainsi la vipère s'affaisser sans risquer d'en mourir, aussi il baissa la tête et sa chevelure lisse les enveloppa dans un étrange linceul, les isolant de cette rage autour, protégeant leur amour comme si les deux amants étaient seuls au monde.
- Nymeria, je t'aime. Qu'importe ce que tu pourras penser, ce que tu pourras dire, ces trois mots resteront aussi purs et sincères qu'en cet instant. »
Le valyrien laissa alors sa bouche se perdre contre les joues humide, dans la chevelure vaporeuse. Ses mains tenaient fermement la belle, la soutenant dans cette épreuve, parcourant docilement la courbe dorsale qui se faisait charmante. Il n'allait pas l'abandonner, au contraire il la marquait à jamais de ce sang qu'elle avait fait couler, comme le dépucelage tardif et irréversible qu'un homme orgueilleux aurait arraché à sa promise.
Le dragon saignait, gisait sur le lit et il hésitait encore à relever les mains vers la gorge nue pour éteindre à jamais les flammes dans les yeux de la vipère. Par les Sept, il en venait à regretter la douceur d'Elia. Nymeria le consumait sur place et il ne put que serrer les draps entre ses doigts pour contenir ses pulsions. Jamais il n'aurait cru se voir ainsi soumis à une femme, même la louve du nord ne lui avait pas fait cet effet, et la dornienne la jalousait ? La tension n'aurait pas été ce qu'elle était, Rhaegar en aurait ri.
Doucement, voyant l'armure de la belle se fissurer, le souverain n'étant plus se radoucit. Il couva les braises en posant sur la brune un regard tendre et oublia le poignard en laissant ses mains se poser délicatement sur les cuisses déformées de la plus belle des belles. Comme au premier jour, le corps de Nymeria lui paraissait le plus beau des trésors, rayonnant à lui tout seul et éblouissant le Targaryen. Il l'avait pris, abîmé de cet amour qu'elle avait accepté, ne pouvait-elle saisir le sens de ses désirs ? De sa peur profonde ?
Affectueusement, Rhaegar remonta ses doigts le long de la peau dorée, soulevant à peine le tissu froissé par leur échange. Il se voulait tendre, doux, dessinant brièvement les contours d'un corps qui lui faisait envie. Le dragon aimait sa vipère et voulait la protéger de ses bras, de ses crocs, de ses griffes, et de ses ailes leur faire un cocon où plus rien ne pourrait les atteindre. Rapidement, celui que tout un royaume avait envie posa une main tiède sur la joue humide de son amante, effleurant de ses doigts graciles les cils d'où s'écoulaient de trop rares gouttes salées.
« Chhht, ma douce, souffla le royal amant.
De part sa taille, on aurait pu le croire pataud, mais Rhaegar maîtrisait jusqu'au bout des ongles chaque parcelle de son imposante anatomie et n'aurait même pas eu besoin de se redresser pour étreindre la belle éplorée. Aucun homme, pas même le pire, ne pouvait supporter la souffrance de celle qu'il aimait. Le dragon, prenant garde à l'enfant encore protégé par sa mère, releva le buste, étreignant Nymeria et la faisant basculer pour la tenir tendrement contre son cœur. Là, il se lova contre elle, cachant son visage si vivement exposé dans son cou et sa chevelure d'argent. Personne d'autre que lui ne pouvait voir ainsi la vipère s'affaisser sans risquer d'en mourir, aussi il baissa la tête et sa chevelure lisse les enveloppa dans un étrange linceul, les isolant de cette rage autour, protégeant leur amour comme si les deux amants étaient seuls au monde.
- Nymeria, je t'aime. Qu'importe ce que tu pourras penser, ce que tu pourras dire, ces trois mots resteront aussi purs et sincères qu'en cet instant. »
Le valyrien laissa alors sa bouche se perdre contre les joues humide, dans la chevelure vaporeuse. Ses mains tenaient fermement la belle, la soutenant dans cette épreuve, parcourant docilement la courbe dorsale qui se faisait charmante. Il n'allait pas l'abandonner, au contraire il la marquait à jamais de ce sang qu'elle avait fait couler, comme le dépucelage tardif et irréversible qu'un homme orgueilleux aurait arraché à sa promise.
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Sand or Fire, who's stronger?
Nymeria&Rhaegar
Les extrêmes se rencontraient à nouveau, deux êtres au coeur de feu, quand n'importe qui aurait ployé face à la colère de l'aspic, lui, tentait de résister. Elle ne l'avouerait jamais, bien entendu, mais elle avait besoin de ça dans sa vie, quelqu'un sachant lui dire, au risque de plaies, au risque de confronter sa fureur. Elle avait besoin qu'on lui dise "non", qu'on la recadre quand elle allait trop loin. Rhaegar n'avait que peu osé mais aujourd'hui, il l'avait mise à la porte sans même lui demander son avis, il s'était mis en colère, il avait affronté l'orgueil et la colère de l'aspic. Il en faisait les frais ; il était marqué de plaies dont le sang allaient tacher les draps.
Tant d'efforts faits, son ventre la heurtait de nouveau. Elle savait qu'elle n'aurait pas la force nécessaire de se porter à nouveau sur ses jambes, ce ventre était lourd et encombrant et ce petit être grandissant lui aspirait toute énergie... Au même titre que le père de cet enfant. Les Targaryen étaient nocifs.
Elle ne comprenait pas la soudaine douceur de son amant à son encontre ; ne venait-elle pas de le mutiler, de l'incendier, de lui hurler dessus et finalement, de lui balancer tout ce qu'elle avait sur le coeur sans prendre garde à ses mots, si ceux-ci étaient ou non venimeux ?
De nouveau, elle mettait ça sur le compte de sa grossesse. Ces larmes, ces excès de colère, elle avait toujours été colérique mais jamais, ô grand jamais au point que les larmes coulent le long de ses joues. Et voilà qu'elle se retrouvait sur son amant, les larmes coulant sans s'arrêter, sa voix ne suivait plus, finissait par se briser, si bien qu'elle finissait par abdiquer en se laissant aller contre son amant, non sans penser de nouveau à sa demande. Ils avaient tant de pression et voilà que cela avait explosé maintenant. La mort de la douce Daenerys, la demande en mariage. Elle avait fini par exploser et avec le recule, quand elle en serait capable, elle regretterait de s'être autant laissé aller maintenant. Mais pour l'heure elle en était encore incapable.
Elle avait du être forte pour deux des lunes durant mais ce jour-là, elle ne s'en sentait plus capable. Elle se laissait blottir contre son dragon, appréciant la chaleur qu'il dégageait, son odeur qu'elle connaissait tant, cette peau qu'elle avait dévorée de baisers, elle soufflait longuement, essayant de se ressaisir. Quand il reprenait ses mots, elle n'avait pas le coeur à sourire, bien que ces mots la touchaient comme bien souvent. A son sens, on ne disait jamais suffisamment aux êtres qu'on aimait, qu'on les aimait. On ne leur disait jamais assez, on ne leur montrait jamais assez. L'aspic répondait d'un simple baiser contre la peau de son amant, baiser qui s'en suivait d'un autre. Ses baisers remontaient le long de la mâchoire de son amant favoris. Etait-il seulement qu'un amant ? Non.
Elle se prenait à réfléchir à nouveau sur la question initiale. Voulait-elle l'épouser ? Voulait-elle, si elle effaçait ses craintes quant à l'au-delà, être à jamais liée à son dragon ? Elle l'était déjà grâce à cet être dans son ventre. Voulait-elle qu'on l'associe éternellement au roi déchu ? Elle avait été fier de son amant, il n'était pas n'importe qui. Il était roi, il avait été bon et juste. Il avait été juste quand elle aurait mis des peuples à feu et à sang. Elle retenait son souffle pour espérer éviter les hoquets. Ses larmes cessaient peu à peu de couler, les caresses de son dragon réveillant peu à peu un autre instinct, bien connu, de l'aspic. Elle le connaissait suffisamment, tout comme il la connaissait suffisamment, pour comprendre certaines choses, ils n'avaient plus à se les dire. Elle se redressait quelque peu pour saisir le visage de son amant. Elle semblait si petite à côté de lui, la carrure du dragon était carrée, en plus du fait que celui-ci était grand et aurait pu sans mal, s'il l'avait voulu, la dominer. Elle admirait le visage de son amant, comme elle l'avait fait si souvent. Elle ne s'était jamais lassée des traits de son amant, même lorsque celui-ci était fatigué au possible. Il était beau, mais le mieux encore, il était sien, ce dragon. Pourquoi un mariage serait-il nécessaire pour affirmer cela ? Il était sien depuis leur première nuit.
Nymeria se redressait à nouveau, sans un mot, essayant de reprendre, comme à son habitude, le dessus. Elle déposait un baiser contre les lèvres de son dragon. Elle aurait voulu le tuer, elle aurait voulu que ce moment dur toujours, qu'il soit à jamais sien, s'assurer que ce serait toujours le cas en prenant cette dague et la lui planter dans le coeur.
" Je t'aime. "
Simple et efficace. Elle n'avait pas la verve de son amant pour exprimer cela. Elle était dans l'action, dans la preuve physique, elle ne savait rien faire de mieux que le lui prouver. Alors les mains de l'aspic quittaient le visage de son amant. S'aimer une dernière fois, c'était ce qu'elle lui avait dit. Défaire les vêtements de son dragon, non sans le regarder tandis que ses mains s'appliquaient à leur oeuvre. Elle le regardait longuement, un fin sourire sur les lèvres, sourire discret, malicieux. Une dernière fois. Peu importait que son ventre soit encombrant, peu importait la tristesse des événements. Ses mains étaient plus pressantes en retirant les vêtements de son dragon. Ses mains se firent plus pressante en retrouvant la peau de son aimé. Mais c'est en baissant le regard qu'elle se rendait enfin compte des plaies qu'elle lui avait infligé. Alors l'orgueilleuse souriait avec plus de malice encore. A jamais sien, c'était à présent transcris sur sa chair. Parmi d'autres cicatrices de guerres qu'elle avait aimé à embrasser, celles-ci seraient ses préférées. Elle ne regrettait pas et ne regretterait pas ce qu'elle lui avait infligé. Sa propre marque. Il avait déjà de la chance qu'elle n'ait pas induit ses lames de poison, il serait resté allongé sur ce lit pour longtemps. Le poison était l'une de ses marques mais pour son dragon, si elle venait à le tuer, ce serait bien autre chose qu'elle lui infligerait. Voyait-il cela dans son regard ? A tout moment, elle pouvait reprendre cette dague et lui planter dans le coeur, mettant fin à ses jours, ici, à Dorne, dans ce grand lit. Il aura survécu aux guerres mais pas à son amante. Elle déposait un baiser contre ses lèvres à nouveau. Son ventre était encombrant, une fois de plus, mais ce ne serait pas ce ventre qui l'empêcherait de profiter de cet instant s'il devait être le dernier.
Aura-t-elle seulement la force nécessaire de mettre fin aux jours de son amant ? Le verdict tomberait bientôt.
Elle avait les yeux rouges d'avoir pleuré, elle se sentait bouffie, elle se sentait affreuse, enceinte jusqu'aux yeux. Pourtant il la regardait avec autant de désir qu'au premier jour, elle le voyait bien.
" Tu es fou, mon amour. Fou. "
C'était une autre folie que celle de son père mais une folie qui le mènerait à la mort tôt ou tard. Un baiser contre ses lèvres, puis elle descendait de nouveau ses baisers.
" Oui. "
Avait-il compris le sens de ce oui ?
" Lorsque le procès sera tombé. Oui. "
S'il survivait jusque là. Elle ne trouverait jamais meilleur ami, meilleur amant, elle ne trouverait jamais plus une personne si complémentaire, elle ne trouverait jamais personne l'aimant même lorsqu'elle avait un ventre aussi rond, lorsqu'elle pleurait, lorsqu'elle était au sommet de sa colère. Elle le savait parfaitement. Elle ne trouverait jamais plus une personne à aimer de la sorte. Il ne pouvait y avoir que lui. Et il n'y aurait plus jamais que lui. Alors dans sa propre folie, elle acceptait sa demande. Dans ses excès, sa folie, ses extrêmes. Elle le prendrait tout entier et affronterait cette crainte, si dure soit-elle. Elle affronterait Lyanna s'il le fallait. Il était hors de questions qu'une morte soit un obstacle. Elle, avait Rhaegar. Lyanna n'avait plus rien, n'était plus rien, ne serait plus rien.
Tant d'efforts faits, son ventre la heurtait de nouveau. Elle savait qu'elle n'aurait pas la force nécessaire de se porter à nouveau sur ses jambes, ce ventre était lourd et encombrant et ce petit être grandissant lui aspirait toute énergie... Au même titre que le père de cet enfant. Les Targaryen étaient nocifs.
Elle ne comprenait pas la soudaine douceur de son amant à son encontre ; ne venait-elle pas de le mutiler, de l'incendier, de lui hurler dessus et finalement, de lui balancer tout ce qu'elle avait sur le coeur sans prendre garde à ses mots, si ceux-ci étaient ou non venimeux ?
De nouveau, elle mettait ça sur le compte de sa grossesse. Ces larmes, ces excès de colère, elle avait toujours été colérique mais jamais, ô grand jamais au point que les larmes coulent le long de ses joues. Et voilà qu'elle se retrouvait sur son amant, les larmes coulant sans s'arrêter, sa voix ne suivait plus, finissait par se briser, si bien qu'elle finissait par abdiquer en se laissant aller contre son amant, non sans penser de nouveau à sa demande. Ils avaient tant de pression et voilà que cela avait explosé maintenant. La mort de la douce Daenerys, la demande en mariage. Elle avait fini par exploser et avec le recule, quand elle en serait capable, elle regretterait de s'être autant laissé aller maintenant. Mais pour l'heure elle en était encore incapable.
Elle avait du être forte pour deux des lunes durant mais ce jour-là, elle ne s'en sentait plus capable. Elle se laissait blottir contre son dragon, appréciant la chaleur qu'il dégageait, son odeur qu'elle connaissait tant, cette peau qu'elle avait dévorée de baisers, elle soufflait longuement, essayant de se ressaisir. Quand il reprenait ses mots, elle n'avait pas le coeur à sourire, bien que ces mots la touchaient comme bien souvent. A son sens, on ne disait jamais suffisamment aux êtres qu'on aimait, qu'on les aimait. On ne leur disait jamais assez, on ne leur montrait jamais assez. L'aspic répondait d'un simple baiser contre la peau de son amant, baiser qui s'en suivait d'un autre. Ses baisers remontaient le long de la mâchoire de son amant favoris. Etait-il seulement qu'un amant ? Non.
Elle se prenait à réfléchir à nouveau sur la question initiale. Voulait-elle l'épouser ? Voulait-elle, si elle effaçait ses craintes quant à l'au-delà, être à jamais liée à son dragon ? Elle l'était déjà grâce à cet être dans son ventre. Voulait-elle qu'on l'associe éternellement au roi déchu ? Elle avait été fier de son amant, il n'était pas n'importe qui. Il était roi, il avait été bon et juste. Il avait été juste quand elle aurait mis des peuples à feu et à sang. Elle retenait son souffle pour espérer éviter les hoquets. Ses larmes cessaient peu à peu de couler, les caresses de son dragon réveillant peu à peu un autre instinct, bien connu, de l'aspic. Elle le connaissait suffisamment, tout comme il la connaissait suffisamment, pour comprendre certaines choses, ils n'avaient plus à se les dire. Elle se redressait quelque peu pour saisir le visage de son amant. Elle semblait si petite à côté de lui, la carrure du dragon était carrée, en plus du fait que celui-ci était grand et aurait pu sans mal, s'il l'avait voulu, la dominer. Elle admirait le visage de son amant, comme elle l'avait fait si souvent. Elle ne s'était jamais lassée des traits de son amant, même lorsque celui-ci était fatigué au possible. Il était beau, mais le mieux encore, il était sien, ce dragon. Pourquoi un mariage serait-il nécessaire pour affirmer cela ? Il était sien depuis leur première nuit.
Nymeria se redressait à nouveau, sans un mot, essayant de reprendre, comme à son habitude, le dessus. Elle déposait un baiser contre les lèvres de son dragon. Elle aurait voulu le tuer, elle aurait voulu que ce moment dur toujours, qu'il soit à jamais sien, s'assurer que ce serait toujours le cas en prenant cette dague et la lui planter dans le coeur.
" Je t'aime. "
Simple et efficace. Elle n'avait pas la verve de son amant pour exprimer cela. Elle était dans l'action, dans la preuve physique, elle ne savait rien faire de mieux que le lui prouver. Alors les mains de l'aspic quittaient le visage de son amant. S'aimer une dernière fois, c'était ce qu'elle lui avait dit. Défaire les vêtements de son dragon, non sans le regarder tandis que ses mains s'appliquaient à leur oeuvre. Elle le regardait longuement, un fin sourire sur les lèvres, sourire discret, malicieux. Une dernière fois. Peu importait que son ventre soit encombrant, peu importait la tristesse des événements. Ses mains étaient plus pressantes en retirant les vêtements de son dragon. Ses mains se firent plus pressante en retrouvant la peau de son aimé. Mais c'est en baissant le regard qu'elle se rendait enfin compte des plaies qu'elle lui avait infligé. Alors l'orgueilleuse souriait avec plus de malice encore. A jamais sien, c'était à présent transcris sur sa chair. Parmi d'autres cicatrices de guerres qu'elle avait aimé à embrasser, celles-ci seraient ses préférées. Elle ne regrettait pas et ne regretterait pas ce qu'elle lui avait infligé. Sa propre marque. Il avait déjà de la chance qu'elle n'ait pas induit ses lames de poison, il serait resté allongé sur ce lit pour longtemps. Le poison était l'une de ses marques mais pour son dragon, si elle venait à le tuer, ce serait bien autre chose qu'elle lui infligerait. Voyait-il cela dans son regard ? A tout moment, elle pouvait reprendre cette dague et lui planter dans le coeur, mettant fin à ses jours, ici, à Dorne, dans ce grand lit. Il aura survécu aux guerres mais pas à son amante. Elle déposait un baiser contre ses lèvres à nouveau. Son ventre était encombrant, une fois de plus, mais ce ne serait pas ce ventre qui l'empêcherait de profiter de cet instant s'il devait être le dernier.
Aura-t-elle seulement la force nécessaire de mettre fin aux jours de son amant ? Le verdict tomberait bientôt.
Elle avait les yeux rouges d'avoir pleuré, elle se sentait bouffie, elle se sentait affreuse, enceinte jusqu'aux yeux. Pourtant il la regardait avec autant de désir qu'au premier jour, elle le voyait bien.
" Tu es fou, mon amour. Fou. "
C'était une autre folie que celle de son père mais une folie qui le mènerait à la mort tôt ou tard. Un baiser contre ses lèvres, puis elle descendait de nouveau ses baisers.
" Oui. "
Avait-il compris le sens de ce oui ?
" Lorsque le procès sera tombé. Oui. "
S'il survivait jusque là. Elle ne trouverait jamais meilleur ami, meilleur amant, elle ne trouverait jamais plus une personne si complémentaire, elle ne trouverait jamais personne l'aimant même lorsqu'elle avait un ventre aussi rond, lorsqu'elle pleurait, lorsqu'elle était au sommet de sa colère. Elle le savait parfaitement. Elle ne trouverait jamais plus une personne à aimer de la sorte. Il ne pouvait y avoir que lui. Et il n'y aurait plus jamais que lui. Alors dans sa propre folie, elle acceptait sa demande. Dans ses excès, sa folie, ses extrêmes. Elle le prendrait tout entier et affronterait cette crainte, si dure soit-elle. Elle affronterait Lyanna s'il le fallait. Il était hors de questions qu'une morte soit un obstacle. Elle, avait Rhaegar. Lyanna n'avait plus rien, n'était plus rien, ne serait plus rien.
Nymeria. ♕ avatars de Nymeria. ♕ ... mots.
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