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Retour orageux [PV Mezzara]

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Mezzara pouvait sentir le soulagement dans la voix de son époux. Un soulagement légitime après tant d’année loin de chez lui. Depuis combien d’année n’étaient-ils pas repassé à Dorne ? Cinq ? Six ? Sept ans ? La jeune femme n’avait pas compté, vivant au jour le jour depuis qu’il avait quitté Bois-Moucheté et entamé leur vie de nomade. Mais aujourd’hui cela se terminait. Ils allaient reprendre une vie normale loin des tumultes des voyages, loin des froides températures du reste du pays qui se refroidissaient nettement. Un nouveau départ, une nouvelle vie. Une vie que Mezz avait longtemps fuit, avait longtemps craint mais aujourd’hui elle était prête à l’affronter aux côtés d’Orys. Elle pouvait tirer un trait sur Volantis, sur son passé, sur la famille Maegyr. Elle était libre, à Dorne auprès de l’homme qui avait capturé son cœur.

Elle posa sa tête contre l’épaule de son époux tandis qu’ils avançaient dans les terres des Santagar. Les gardes furent suspicieux quand ils les interpellèrent mais finirent pas les laisser passer. Mezz descendit de la monture à l’aide d’Orys, tenant toujours dans ses bras le petit Sangha. Ils marchèrent un peu et finirent par arriver devant la demeure. Du monde les attendait, les dévisageant. Savoir ce qu’ils regardaient été difficile à dire mais Mezzara n’aimait pas ses regards. Alors ils se dépêchèrent d’entrer dans la demeure des Santagar. Si son époux se rapprocha d’elle, elle en fit tout autant, légèrement anxieuse de savoir ce qu’il allait se passer ensuite.

Quel accueil le seigneur des lieux allait-il leur réserver ? Elle était une étrangère après tout. Elle leur avait arraché leur enfant en l’emmenant sur les routes à ses côtés. Elle l’avait tenu pendant de nombreuses années loin d’eux, loin de sa région natale. Allait-il l’accueillir à bras ouvert ? Allait-il lui laisser une chance de prouver sa valeur ? Son éducation singulière devrait être étouffé mais aussi adapter pour Dorne. Faire un effort pour s’intégrer, ne pas se comporter comme la princesse qu’elle avait été durant son enfance. Cela serait le plus dure mais si en plus on les accueillait froidement, cela risquait d’être autant plus difficile pour la jeune femme. Mezz savait qu’elle pourrait compter sur Orys quoiqu’il arrive, mais cela ne l’empêchait pas de ressentir une boule d’angoisse au fond de son ventre.

Ils entrèrent dans la salle d’audience, la cour des Santagar était présente. Symond Santagar et son épouse se trouvait au bout de la salle. Il y avait aussi un homme âgé vêtu dans une sorte de toge en tissu rêche avec une chaîne faites d’anneaux métallique et la blonde en déduisit qu’il devait s’agir du mestre de la maisonnée. Elle n’arrivait pas à se souvenir de tous les visages malgré leur air parfois familier. Les noms ne revenaient pas sur toutes les têtes. Le vieille homme et seigneur des lieux les accueillit chaleureusement dans le silence qui s’était installé à leur entrée. Cela rassura légèrement la Volantaine qui se détendit légèrement. Mais elle resta néanmoins coller à Orys tenant toujours précieusement Sangha qui commençaient à se réveiller face aux changements de lieu et à la résonance de la pièce.

Mezzara tint sa langue, préférant laisser son époux parler en leur nom face à sa famille qu’il connaissait mieux que la belle. Mais un léger sourire timide était venu naître sur les lèvres de l’ancienne Maegyr. Elle raffermit également sa prise sur le jeune fauve qui commençait à s’agiter et à se demander ce qu’il faisait là. Les doigts de la jeune femme se mirent à caresser la fourrure de l’animal afin de l’apaiser et de le calmer.


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Après une bonne minute de silence gêné et d'appréhension, Orys, ainsi que le reste des personnes présentes, se détendirent d'un coup. Père s'approcha de lui, le serra dans ses bras, le fils ne pouvant que lui rendre son étreinte. Mère vint le voir, le serra à son tour, puis se dirigea vers Mezzara, laquelle eut visiblement une réaction de méfiance. L'habitude, sûrement. Néanmoins, les deux femmes se contentèrent de s'étreindre, ce qui acheva de rassurer Orys. Lequel alla alors s’entretenir avec Mestre Joan. Lequel le mit au courant, durant les instants qui suivirent, des tristes nouvelles de Westeros.

Mais rien ne pouvait dérider le jeune Santagar, au point qu'il finit par se demander s'il avait véritablement été heureux depuis son départ de ces mêmes lieux. Il souriait constamment, riait à la moindre plaisanterie, et mangeait et buvait avec appétit lorsque fut servi un repas exclusif aux Santagar. Ce nom incluant également Mezzara aux yeux des parents du chevalier, il n'en fut que plus heureux.

 « Alors, faute d'un héritier, tu adoptes un fauve ? » demanda le maître des lieux au bout d'un moment.

Le petit Sangha, visiblement calme dans les bras de sa « mère », semblait tout à fait heureux là où il était.

 « En effet. Mais désormais nous sommes à nouveau là, et plus jamais on ne fuira. »

Il répondit cela tout en soutenant le regard de sa femme. Il tiendrait sa promesse que rien ne l'atteindrait ici. Mais pour le moment, l'heure n'était qu'à la fête et aux retrouvailles, si bien que les heures défilèrent sans qu'il ne s'en rende compte. Ce n'est que lorsqu'il avisa la fatigue dans le regard de sa mère qu'il prit conscience qu'il allait leur falloir prendre congé et se reposer. Il commençait à ressentir les courbatures du voyage qu'ils avaient fait. Et la journée avait été éprouvante, surtout avec ce qu'il s'était passé le matin-même.

On leur donna la chambre qu'ils avaient fini par partager dans leurs derniers jours ici. Nettoyée pour l'occasion, elle restait tout à fait au goût d'Orys : sobre et confortable à la fois. Dehors, la nuit était déjà bien tombée. Mais l'air était doux, tel qu'il lui avait manqué pendant tant d'années. Aussi, lorsque Sangha quitta les bras de Mezzara pour se rouler en boule dans un coin, il sourit et s'approcha de sa femme.

 « Nous voilà chez nous. Et heureux. »

Il ne perdit pas de temps, et, la serrant contre lui et la soulevant légèrement, il l'entraîna vers le lit.