DORNE AUX DORNIENS

Date d'inscription : 11/09/2016

# Dim 9 Jan - 19:39

Dorne aux dorniens

J’eus un sourire amusé et Edwyn ne prit pas mal la remarque sur le septon. Il en haussa même les épaules.

« Même ma compagne ne croit pas aux sept. Elle leur préfère les Anciens. »

J’eus un sourire amusé avant que Edwyn ne continue son examen approfondi, mais je le laissais faire, j’avais pris l‘habitude. Depuis le nombre de lune qu’il m’aidait et me soignait… J’aimais ses manières douces et délicates avec moi ou toutes les autres personnes. Edwyn était complètement hors du temps et du monde, j’adorais ça. Il était dans son monde à lui et j’adorais cela, un amoureux de la liberté et un amour tout court. Il était très rare qu’il déteste quelqu’un, même si certains, comme mon père ou dame Ynys, ne l’aimaient pas du tout. Moi je l’aimais de tout mon cœur il était celui qui m’avait donné une famille après tout. Seralya vient réclamer de l’attention à notre hôte qui lui donna. J’eus un sourire amusé à la remarque d’Ulther. Edwyn l’observa avec attention et inclina légèrement la tête, ses cheveux blonds glissèrent légèrement devant son visage.

« Oh oui… Et avec Boa cela ne s’est pas calmé. Mais je ne suis pas… ce qu’on pourrait appeler… Un guérisseur… « Typique. »

J’eus à nouveau un sourire alors que Seralya chanta un peu pour attirer l’attention de son nouvel ami. J’eus un soupir amusé et finis par me redresser un peu sur la chaise.

« Tu vas rentrer au palais ce soir Boa ?
- Oui, il faut bien que je fasse mon travail. »

Il eut un sourire et se tourna vers son homologue guérisseur :

« Et vous ? Vous avez un endroit où dormir ? »

Je fronçais aussitôt les sourcils, pas question qu’il dorme ici, cela attirerait l’attention sur Edwyn qui n’en avait pas besoin ! Et malgré les lois de l’hospitalité… Je ne pouvais pas mettre en danger ma famille. Il m’ignora et tendit la main vers notre fille pour qu’elle lui donne la balle.

« Quand repartez-vous ? Ce soir avec la marée ? Ou demain ? »

Edwyn et ses sempiternelles questions.

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# Sam 15 Jan - 11:05

Les opinions religieuses du couple contentèrent Uther. Même un athée borné dans son genre devait reconnaitre que le culte des Anciens Dieux était de loin le moins envahissant sur le continent. Il ne comportait aucun de ses prêtres toujours à imposer des restrictions sans les suivre eux-mêmes.

L’explication suivante d’Edwyn provoqua d’abord un petit ricanement de son invité.

« Être guérisseur n’a rien de typique. On passe notre temps farfouiller dans les corps d’inconnus, et se bat constamment contre un adversaire, qui l’emporte toujours au final : la mort. »

Uther en devenait presque poète à parler ainsi de sa voie. Puis le chercheur reprit le dessus. A peine une information passait, qu’il l’analysait.

Ainsi Boadicée travaillait au palais. Et elle ne comptait visiblement pas enfiler un uniforme avant de se rendre sur place. Il s’agissait bel et bien d’une mercenaire.

Quoique généralement ces soldats de fortune étaient placés plutôt l’écart et surtout pas dans un bâtiment où résidait les dirigeants locaux.

On ne faisait pas confiance en des gens dont la motivation se limitait à l’or.

Uther avait retenu ces petites leçons de son séjour à Braavos où les mercenaires pullulaient.

Son confrère le ramena à l’instant présent par sa question.

« Oui j’ai une chambre dans une auberge. »

Cette première réponse fut spontanée. L’autre eut droit à un peu plus de réflexion.

« Je dois rester ici encore deux jours, j’ai encore quelques visites à faire. »

Le guérisseur paraissait distinguer une invitation dans les propos de son interlocuteur. Par conséquent il évitait de donner l’image de l’étranger perdu, afin de s’assurer que les motivations d’Edwyn ne reposaient pas uniquement sur la charité.

Uther pouvait parfois (voir souvent) être sans gène mais pas parasite.

De plus il commençait à s’attacher à ce couple atypique. Car il appréciait tout ce que ce terme enveloppait.

Soudain la gamine se planta devant lui. Elle reproduisait fièrement son tournoiement de la balle.

« Maligne. » Laissa échapper Uther devant le spectacle.

Date d'inscription : 11/09/2016

# Sam 15 Jan - 19:02

Dorne aux dorniens

Je me sentis pâlir légèrement à la mention de la mort et détournai sagement le regard pour regarder ma petite fille jouer et sembler s’entraîner à reproduire quelque chose. Je préférais oublier la mort… Fen… Machinalement je passais mes bras autour de mon ventre comme pour le protéger de quelque chose… De quoi ? Il était vide et il le serait à jamais. Edwyn ne dit rien, il ne fit qu’un long regard qui voulait sans doute tout dire à Uther alors qu’il déposa un baiser sur mes cheveux en douceur. Avant d’inviter l’autre guérisseur presque à dormir à la maison. Je hochais la tête.

« Je vous escorterais alors. Pour éviter une mauvaise rencontre. »

Ça éviterait sans doute un meurtre derrière une ruelle ou ce genre de chose… et je pourrais rentrer au palais comme ça tranquillement. Je passais une main sur mon visage, je ne le reverrais pas, ce n’était de toute manière pas le moment, j’avais des choses à faire et mon métier à travailler. Cela ne voulait rien dire, même dans ma tête. J’eus un sourire avant que ma petite retourne vers le guérisseur pour lui montrer ce qu’elle avait appris. J’eus un sourire toujours contente qu’on complimente ma fille.

« Très, elle ressemble à son père. »

Ce dernier hocha la tête.

« Tu vas lui donner son bain d’ailleurs ? Le temps que je prépare de quoi manger. Pas que je n’aime pas quand tu prépares…
- T’inquiète Colibri. Fais honneur à ton invité et prépare-nous un plat de chez vous. »

Je me redressai pour lui déposer un baiser sur le nez et il secoua la tête, faisant danser ses cheveux blonds autour de son visage.

« Seralya ? Tu viens on va prendre le bain ?
- In !
- Oui, bain. »

Elle se précipita pour s’agripper comme un petit singe à moi alors que je me redressai avec ma fille dans les bras pour aller la laver tranquillement dans la salle d’eau. Et autant dire que de l’eau, fraîche parce que la demoiselle ne voulait que de l’eau fraîche à Dorne ce n’était pas un problème, il y en avait partout et j’en profitais pour rire avec elle alors qu’elle voulait tout inonder. Je réussis quand même à la canaliser un peu pour la sécher et la rhabiller avant qu’elle ne ressorte en courant pour venir se jeter dans les jambes d’Uther et… entreprit de chanter… J’eus un sourire.

« Ed ? Elle t’imite ! »

Mon compagnon eu un sourire alors qu’elle continuait de chanter pour Uther alors que je m’assis dans un fauteuil en regardant Edwyn préparer le repas et ma fille chanter pour notre hôte.

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# Sam 22 Jan - 17:08

« Je sais me défendre tout seul ! »

Telle aurait dû être la réplique d’Uther face à la proposition. Il était tout de même le soigneur soudard. Sauf qu’exceptionnellement il fit preuve de diplomatie pour diverses raisons comme l’accueil reçu, et le fait de se trouver dans une ville étrange et potentiellement hostile.

« Merci. »

Bien que sincère ce mot sortit difficilement.

Puis Boadicée enchaina sur un autre sujet. Forcément une cervelle bien faite devait provenir du père. Les guerriers étaient persuadés d’être stupides juste bon à cogner. La réflexion était réservé aux autres, à ceux d’en haut.

Pourtant un combattant pouvait être rusé à sa manière. D’ailleurs c’était souvent lui le meilleur du lot.

Mais qu’importe la sagesse était sensée se trouver dans les livres et non au bout d’une épée.

A les voir ainsi dans leur quotidien Uther se mit apprécier ce couple. Il fonctionnait en parfaite harmonie sans la moindre soumission. Dorne méritait sa réputation avant-gardiste en matière de mœurs.

D’un autre coté cette femme et cet homme n’étaient pas dorniens. Toutefois ils paraissaient bien installés.

Peu après cette réflexion la gamine revint offrir un spectacle à Uther.

Elle le fit sourire, et lui rappela sa façon son propre enfant. Thomas lui imitait plutôt sa mère à fouiller dans les bocaux et à l’aider à préparer les plats.

De son coté Uther ne pouvait pas encore lui transmettre son savoir-faire. Il n’était pas question que Thomas se mette à plonger ses mains dans des corps humains. Peut-être plus tard...

Edwyn lui se chargea de raviver le souvenir de Wilma par l’intermédiaire d’un bouillon de légumes typiquement bieffois. Quoique pas tout à fait. Uther y distinguait quelques petits arrangements locaux. Le cuisinier s’était débrouillé avec les moyens du bord.

Et dire que dans sa jeunesse le guérisseur se contentait de la tambouille des soldats en campagne. C’est-à-dire de un vaste mélange fait avec ce qui était à disposition, plus destiné caler qu’à plaire. Le "cuisiner" du régiment connaissait que deux types de préparations : cuit, et pas assez cuit.

Puis Wilma était passée par-là. A présent Uther connaissait le terme assaisonnement.

Et c’était repartit pour un coup de nostalgie familiale. La perspective de sa chambre d’auberge désespérément vide en venait presque à lui faire peur.

Toutefois la perspective d'être seul avec Boadicée l'intéressait. Non pas pour de mauvaises raisons Uther respectait bien trop Wilma. En fait il s’interrogeait encore à son propos.

Date d'inscription : 11/09/2016

# Sam 22 Jan - 18:07

Dorne aux dorniens

Vivre une vie de famille. C’était toujours aussi étrange pour moi de profiter ainsi, mais je savourais, même avec un étranger dans ma sphère privée. Mais on profitait quand même après tout. Un bon souper digne du Bief, mais avec les épices de Dorne, Seralya fit la discussion à Uter alors que j’écoutais avec attention mon bébé discuter en mangeant presque proprement ! J’attrapais ma petite fille à la fin du repas pour la nettoyer un peu alors qu’Edwyn faisait la vaisselle et je lui embrassai la joue à ma fille avant de la tendre à mon époux.

« Tu l’endors ?
- Mmh… Je t’aime. »

Il m’embrassa le front avant que je ne l’embrasse à nouveau et qu’Edwyn fasse signe à Uter avant d’aller coucher la petite. Je restai immobile plusieurs instants avant qu’il ne se mette à chanter tout doucement. J’eus un sourire très doux avant de faire signe au guérisseur.

« Venez. Je vous raccompagne. »

En espérant ne pas oublier le chemin, c’était parfois laborieux pour moi… mais je pris une cape avant m’en draper les épaules pour sortir de chez moi. Tout irait bien. Je fermais sans bruit la porte de chez moi et observai l’homme.

« Dépêchons. Je dois rentrer également et pas trop tard. »

Il faisait très vite froid à Dorne quand la nuit tombait. Même si les pierres de la capitale relâchaient de la chaleur. Je marchais d’un pas vif aux côtés du guérisseur, me retenant de regarder la petite maison qu’on avait quittée, je savais que j’allais revoir bientôt les miens après tout.

« J’espère ne pas vous revoir dans l’exercice de mes fonctions. Pas que je ne vous aime pas, mais cela serait sûrement de mauvais augure. »

Pour que la garde de la princesse des bâtards soit obligé d’arrêter quelqu’un, c’était qu’il y avait une raison.

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