I really need a friend... - ft. Arya Stark

Arya,

C’est la main tremblante, le visage en larme et le corps faible que je t’écris cette lettre. Lors de notre visite à Winterfell, je t’avais promis de t’écrire. Je te prie de bien vouloir me pardonner mon retard. J’espère que tu vas bien, que tu te remets de tes blessures et surtout que tu manges ta soupe ! Je ne sais pas quand je pourrais venir auprès de toi à Winterfell, ces derniers jours, beaucoup de choses ont changé. Tu le sais peut-être déjà mais l’Île-aux-Ours est en état d’alerte et les cartes sont entre les mains de ton frère, notre Suzerain.

Comme tu dois le savoir également, Maege Mormont (quelques gouttes, des larmes sont visibles. L’écriture de Lyanna n’est pas effacée mais l’encre a quelque peu bavé) est morte. Ma maman est morte. J’ai perdu le seul repère que j’avais dans ce monde. Elle m’a été volée par l’Écorché. Dacey a demandé à Robb de gérer la situation mais crois-moi que si j’avais pu, je serai déjà à Fort-Terreur avec vingt hommes et la tête de ce salaud sur un pique. (de nouvelles empreintes de larmes peuvent être aperçus. Lyanna reprend deux lignes plus loin.)

Pardonne-moi… je ne suis plus moi-même depuis que la nouvelle est arrivée. Je t’écris à toi car tu es mon amie, tu es quasiment une sœur pour moi. Ici, je me sens seule, si seule… J’ai longtemps hésité à t’écrire mais je tenais à tenir cette promesse que je t’avais fait. Et surtout, j’ai vraiment besoin d’une amie en ce moment… J’espère ne pas t’embêter pendant ta convalescence.

J’ai déjà hâte de te lire ma très chère Arya,

Mes pensées t’accompagnent,

Arya,

Tes mots me réconfortent… un peu. Les jours passent et sont si longs. Je parle très peu à mes sœurs. Je me suis même pris la tête avec Marthe. Nous nous sommes battues même jusqu’au sang. J’ai encore mal dans la main mais cela devrait guérir. Cette petite peste ne paie rien pour attendre. Elle m’a vraiment énervé. Je n’y arrive plus avec elle. Je ne peux plus la supporter. Je n’y arrive pas Arya… Je pleure tous les jours. J’ai l’impression de tourner folle. Peut-être que je le suis.

Ton soutien compte beaucoup pour moi. Tu es la seule amie, la seule sœur qu’il me reste. Je ne les supporte plus ici. Il me prenne encore pour une enfant, je déteste ça. Maman me considérait comme une jeune adulte. Dernièrement, elle me faisait confiance, me traitait comme une grande et maintenant elle est partie. Elle (Le papier est à cet endroit imbibé de larmes séchées, l’encre s’est quelque peu effacée mais il est possible de deviner ce que Lyanna a écrit) me manque beaucoup trop. Comment je vais faire sans elle maintenant ? j’ai l’impression d’être perdue, sans repère pour trouver mon chemin.

La semaine passée, j’ai reçu un cadeau de maman. Sa masse d’arme. Elle me l’a légué. J’ai fondu en larmes, encore. Je me suis effondrée dans les bras du mestre. C’est inacceptable. Je suis une dame. Je suis une Mormont. Je ne dois pas m’effondrer mais dernièrement, je ne suis plus moi-même. Je me perds...

Pardonne-moi, je me rends compte en relisant cette lettre que je n’ai parlé que de moi. J’espère que tu vas bien ma sœur, tu me manques. S’il faut que j’écrive à ton frère pour qu’il te laisse venir, fais-le moi savoir. Ce serait si bien de t’avoir auprès de moi. La seule amie que j’ai ici, c’est Bearclaw, la dague que ma mère m’offrit à mes dix ans. Elle me rappelle tant de choses.

J’espère néanmoins que tu te portes bien.

Mes pensées t’accompagnent,