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L'amitié fait deviner des choses dont on ne parle pas {Liane}

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"L'amitié fait deviner des choses dont on ne parle pas.”
Liane & Marianne


“L'amitié fait le tour du monde et nous convie tous à nous réveiller pour la vie heureuse.”

Semaine 1, Lune 5, an 302
Le temps était aux soutiens que les uns et les autres étaient à même de se conférer. Un temps durant lequel les discussions allaient de pair avec cette volonté de se montrer présent pour les autres. Ce temps de deuil où les souvenirs submergeaient de beaux épisodes les esprits les plus meurtris comme pour ainsi rappeler le meilleur de cet être cher perdu. La jeune fille faisait partie de ce genre de personne, de ce désir de vouloir préserver le meilleur pour ainsi garder intacte l’image de son suzerain se battant corps et âme pour la paix, pour le peuple, mais surtout pour l’enrichissement que tout cela lui prodiguait au sein de sa propre famille. Tytos Nerbosc aurait apprécié que le monde se souvienne de lui de cette manière et certainement qu’il le ferait puisqu’il ne pouvait en être autrement. Il avait été un homme dont la grandeur allait de pair avec son intuition particulière qu’il détenait. Un homme qui osait voir au loin pour mieux constater du devant et ainsi le rectifier pour que cela reflète ses visions futures. Un homme qui songeait bien plus qu’il n’osait le renvoyer tant son humilité lui était propre. Un homme qui n’avait pas à craindre pour l’avenir puisqu’il avait su semer ses propres qualités dans chacun de ses enfants. Marianne avait su retrouver cette clairvoyance dans le sérieux de Brynden par exemple, avait reconnu sa bienveillance dans les bontés de Lucas, sa réflexion dans les retenues d’Hoster et sa joie de vivre dans les sourires de Bethany. Tous les Nerboscs détenaient sans s’en prendre réellement conscience une part de feu leur père tout comme il disposait également d’une partie de feue leur mère. Tous les deux les accompagnaient sous diverses formes pour que de leur unité puisse naître ce si beau Conflans que Tytos avait su entrevoir. Voilà la manière dont la jeune Harlton désirait se souvenir de son suzerain. Voici la façon dont elle parvenait à faire face au deuil alors que la colère n’avait de cesse que de se juxtaposer à tout ceci dès lors qu’elle songeait à la fourberie du Rivers. Les temps étaient difficiles, et les rancœurs étaient mises à rude épreuves au point que personne ne pouvait en vouloir aux colères de tous. Ce comportement était légitime, d’autant plus qu’il mettait en évidence cette guerre intestine entre les deux familles qui durait depuis des siècles. A croire que le caractère belliqueux était pour toujours avide de nouvelles proies et que sa fourberie était intarissable… La jeune fille y voyait là qu’une preuve supplémentaire du néfaste de Westeros, de l’injustice à part entière mais surtout du manque de réflexion de la part des Bracken. Comment le patriarche de cette famille avait pu tolérer la présence de son bâtard auprès de cette festivité alors qu’il connaissait son caractère tempétueux ? Le procès à venir fournirait probablement la réponse à ce questionnement mais en attendant les souffrances grandissaient et cela ternissait terriblement le cœur de la vassale. Elle désirait tant ôter la douleur à Lucas. Lui permettre de pouvoir enfin profiter du bonheur de manière à ce qu’il puisse se reconstruire pleinement à l’image qu’il le désirerait. Mais voilà que les aléas les plongeaient à nouveau dans l’ombre. Cette ombre qu’elle chassait de revers de mains, qu’elle essayait à sa manière et probablement en vain d’éloigner un peu plus loin à chaque nouvelle tentative. Cette ombre qui les menaçait mais qu’elle ne laisserait plus gagner. Pas alors que Lucas méritait le bonheur, pas alors qu’ils avaient le droit de fonder leur famille et qu’ils pouvaient la construire ensemble à l’image de cette paix qui avait su les rapprocher. Lucas avait besoin de sa présence et de la présence de ses proches qu’ils soient famille ou amis. Marianne essayait d’y entrevoir une nouvelle occasion pour lui de se rapprocher des gens qu’il appréciait, d’y trouver sa place non pas comme celle qu’il avait pu avoir avant, mais bien une place qui lui était propre. Et il la trouverait, la jeune fille y croyait dur comme fer à mesure qu’elle lui reconnaissait des volontés particulières et ce malgré l’épreuve qu’il traversait.

Il avait besoin de temps, chose qu’elle lui accordait bien volontiers puisqu’elle savait qu’ils se retrouvaient et qu’elle pouvait continuer à le soutenir. D’autant plus que sa grossesse commençait à se percevoir un peu plus à présent qu’elle le lui avait avoué. A croire que son corps s’était refusé à la dévoiler tant que l’homme qu’elle aimait n’avait pas été informé de cette nouvelle. Verpied se faisait également à sa nouvelle vie et comme tout chiot de son âge, cherchait l’attention dès qu’il le pouvait. Cela les aidait d’une certaine manière aussi à affronter un peu mieux les tourments. Leurs espoirs se croisaient de cette manière et laissaient entrevoir un mieux qui, même si il mettrait du temps à se mettre en place, finirait par s’installer profondément. Quoi qu’il en soit, Marianne avait pris l’habitude de se promener dans les quelques allées dessinées dans la neige pour ainsi profiter de l’air frais. Certes, le froid mordait ses joues, ses pieds se glaçaient sous l’effet de l’humidité du manteau blanc, mais il n’en restait pas moins que cela lui donnait l’impression de lui faire du bien. Verpied à ses côtés apprenait à rester à sa place et non pas à gambader à droite et à gauche dès qu’un élément attirait son attention. Ses petites inattentions veillaient à faire sourire la jeune fille voire même à la faire rire à chaque fois qu’il se prenait à vouloir jouer avec quelque chose en particulier ou bien lorsqu’il courrait dans la neige et tombait en roulant dans un trou qu’il n’avait pas vu. Cela l’aidait d’une certaine manière à se raccrocher au meilleur pour mieux le transmettre à son tour. Et cela la confortait à cette nouvelle responsabilité qui serait la sienne dès lors que l’enfant serait né. Car en plus des angoisses qui la prenait quand à sa survie suite à l’accouchement, Marianne craignait de ne pas être une bonne mère. N’ayant pas eu d’exemple à reproduire, ne sachant comment elle devrait s’y prendre pour donner l’amour qu’elle ressentirait à son enfant, la jeune fille se perdait bien souvent dans ces nouvelles angoisses qu’elle ne savait comment gérer. D’ailleurs, elle n’en n’avait évoqué le sujet à personne tant cela était secondaire aux vues de ce qui était réellement cause de soucis aujourd’hui. Et mieux valait-il se taire. Ainsi elle rendait hommage à sa cousine, à laquelle elle avait envoyé une missive pour lui demander de se joindre à elle au moment du terme. Elle ne pouvait se résoudre à mettre au monde sans elle à ses côtés, elle-même ayant été présente au moment de la naissance d’Azylea et d’Albion. Azilys serait à même de lui donner cette force dont elle aurait besoin pour cette étape, même si cette dernière s’exprimerait encore sous les aspects de reproches et autres remarques à son compte.

Cela étant, la jeune fille préféra continuer sa marche pour quelques longues minutes supplémentaires. Le chiot gambadait encore au moment où elle prit l’initiative de rebrousser chemin pour rejoindre la chaleur des appartements de son époux. « Allez viens Verpied, on rentre ! » invita t-elle au petit animal qui se mit à courir en sa direction dans l’espoir d’obtenir une nouvelle caresse. Chose qu’elle lui donna sans se faire attendre avant de sourire et de tapoter sur sa cuisse pour qu’il continue à suivre son pas. Quelques temps plus tard, la jeune fille et le chiot pénétrait le hall d’entrée, pieds et pan de robe mouillés à cause de la neige. La jeune seigneur de Castel-Bois salua de sourires mais également par voie orale quelques uns des visages qui lui étaient familiers avant de rejoindre la grand-salle pour sécher ses vêtements. Ce fut à cette occasion que son regard émeraude pu reconnaître la silhouette de la meilleure amie de son époux et très bonne amie. Laquelle, elle s’empressa de rejoindre, sourire sincère sur ses lèvres. « Lady Liane. » l’interpella t-elle gracieusement avant d’incliner doucement son haut de corps pour lui témoigner de ses respects à son égard. « Il m’est agréable de vous croiser ici, m’autorisez-vous à partager un moment en votre compagnie ? Je n’ose m’aventurer plus en avant dans Corneilla tant que le bas de ma robe et mes pieds ne seront pas secs. » Un nouveau sourire vint à orner doucement ses lèvres alors qu’elle se rapprochait un peu plus de l’âtre et qu’elle trouvait bien rapidement de quoi s’assoir dans cette même délicatesse. « Comment vous portez-vous ? Votre mine semble radieuse de jour en jour. » la gratifia t-elle alors qu’elle ne faisait un constat que sur la vérité. En effet, Marianne n’était pas encore au courant de la grossesse de son amie et l’inverse devait également être vraie, même si quelque chose lui disait que Liane Vance avait probablement remarqué des changements sur la Hartlon.

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Liane Vance & Marianne Harlton
L'amitié fait deviner des choses dont on ne parle pas
Quelle étrange époque nous vivions. Moi qui pensais venir à Corneilla et passer un agréable et joyeux moment en compagnie de mes amis et connaissances en plus de m’en faire de nouvelles et de danser pour le bonheur et la prospérité du jeune couple formé par Sansa Stark, à présent Nerbosc, et le jeune Hoster Nerbosc. Cela avait pourtant si bien débuté et voilà que d’un coup, au beau milieu de la fête, la joie avait laissé la place à la tragédie. Cramponnée au bras de Desmond, je ne pus que constater l’horreur qui s’était déroulée sous nos yeux à tous. Profondément choquée par la vision de notre Suzerain luttant en vain pour inspirer ne serait-ce qu’un mince filet d’air, il me fallut détourner le regard, ne pouvant supporter la vue de cet homme, apprécié de tellement de monde, en train de rendre son dernier souffle. Aussi terrible que cela fut, j’admirais cependant le sang froid dont firent preuve le reste de la famille endeuillée. La colère était bien évidemment présente et elle était bien compréhensible mais ils m’avaient donné l’air de rester soudés dans le malheur et le deuil. Quant à nous autres, la foule des invités, que pouvions-nous faire de plus si ce n’était proposer notre aide et leur signifier tout notre chagrin et notre compassion dans cette difficile épreuve. C’est en tout cas ce que mon époux et moi-même fîmes avant de nous en retourner dans notre chambre, où nous nous sommes assis sur le bord du lit, abattus et silencieux, avant que Desmond ne m’entoure de ses bras et que je ne verse quelques larmes. Comment aurais-je réagis si cela s’était produit durant mon mariage ? Ou celui, à venir, de ma sœur Rhialta ? Me serais-je mise à hurler de douleur et de colère, le visage noyé de larmes tandis que mon père luttait pour sa vie, allongé au sol ? Serais-je restée de marbre, choquée et ne sachant que faire face à ce qu’il se passait sous mes yeux ? En essayant de me mettre à la place de mon meilleur ami, de son frère aîné, de son jeune frère marié et de sa jeune sœur, je me rendis compte que je n’aurais su quelle aurait été ma réaction, ce qui me poussait à admirer d’autant plus la leur. Cette pensée nous tint éveillée le soir venu, et la nuit d’après, avant de parvenir à retrouver le sommeil. Et depuis, nous nous étions mis à errer sans but à travers les couloirs de Corneilla, marchant tels des somnambules que seuls ceux croisés sur leur chemin venaient sortir de leur torpeur. J’avais ainsi pu échanger avec bons nombres de visages connus et d’autres que je connaissais moins, à l’instar de la jeune mariée, Lady Sansa, que je retrouvais totalement perdue et atterrée par cette perte qui ne lui rappelait que bien trop la sienne, similaire à celle que nous venions de vivre. Je poursuivais à côté mes séances auprès de la Princesse Argentée, mais celles-ci étaient moins longues et plus espacées qu’avant cette tragédie et donc, je me retrouvais bien souvent totalement désœuvrée, ne pouvant rien faire de plus qu’attendre que le temps passe et que le jour de notre départ pour Bel Accueil soit arrivé.

Aujourd’hui était donc un jour d’attente pour moi. Desmond était sorti à cheval avec Patrek et, ne voulant rester seule dans notre chambre, je préférais descendre au rez-de-chaussée afin d’y trouver de la compagnie me permettant de passer le temps. La grande salle était assez remplie mais pas autant que ce à quoi je m’y attendais. En pénétrant à l’intérieur, je saluais ceux que je croisais et, voyant au loin Lady Orya Cox, je m’approchais d’elle et nous nous mîmes à discuter le plus joyeusement qu’il nous fut possible à toutes deux avant qu’elle ne s’excuse et ne doive s’en retourner auprès de la Princesse Daenerys. J’allais pour ma part me rendre auprès d’un autre petit groupe de ma connaissance lorsque j’aperçus Marianne Harlton qui venait vers moi, sourire aux lèvres.

Ma chère Dame ! fis-je en allant à sa rencontre, souriant à mon tour et lui rendant sa révérence. Vous voir m’est toujours d’une grande joie tout comme l’est votre si agréable compagnie, dis-je, acceptant de ce fait sa proposition. Mon regard tomba à ses pieds, attiré par une petite forme qui la suivait de près et qui m’attendrit dès que je la vis : Oh mais qui est donc cet adorable chien ?! m’exclamais-je en m’accroupissant. Délicatement, j’approchais ma main droite de sa truffe pour qu’il me sente et constatais en même temps le bas de la robe détrempée de mon amie. Je me redressais et lui lançais, un rien de reproche dans la voix : Lady Marianne, vous êtes bien trop téméraire ! Sortir par ce temps ! Regardez l’état de votre robe ! Par les Sept vous devez avoir les pieds trempés et gelés ! Venez, approchons-nous de la cheminée.

Et me voilà déjà l’entraînant près du feu crépitant dans l’une des grandes cheminées de la grande salle, bras-dessus-bras-dessous. Un couple venait justement de se lever de deux fauteuils tout proche de l’âtre ; nous en profitâmes donc pour nous y asseoir à notre tour. Je vais fort bien, lui répondis-je, agrémentant la suite de ma réponse d’un léger soupir, du moins aussi bien qu’il est possible. En pareille situation, il me semble que nous autres avons nul droit de nous plaindre tandis que d’autres, endeuillés, ont eux toutes les raisons de le faire. Vous qui les côtoyez de près, n’êtes-vous pas de cet avis ? lui demandais-je en me tournant vers elle. Néanmoins, son gentil compliment parvint à me tirer un sourire sincère alors que ma main droite alla se poser doucement sur mon bas ventre : Vous êtes très aimable, Lady Marianne. Je crois que je dois cela à mon état actuel qui restera ainsi pour les huit prochaines Lunes…, déclarais-je un rien énigmatique mais un grand sourire ravi aux lèvres. Et vous ? lui demandais-je, mes yeux tombant ostensiblement sur ce même endroit sur lequel je venais de poser ma main.

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"L'amitié fait deviner des choses dont on ne parle pas.”
Liane & Marianne


“L'amitié fait le tour du monde et nous convie tous à nous réveiller pour la vie heureuse.”

Semaine 1, Lune 5, an 302
L’innocence avait ce don si particulier d’amener une légèreté dans les instants les plus difficiles. La jeune fille avait pu concevoir cette idée en suivant bien des exemples, et pourtant, il lui semblait le découvrir à mesure que les jours passaient et qu’elle détaillait les petites habitudes entreprises par Verpied. Ce chiot n’avait de cesse que d’apaiser ses tourments ou du moins les atténuer à chaque fois qu’ils partageaient un moment ensemble. Marianne se plaisait à rire dès lors qu’il concevait une nouvelle bêtise et elle espérait que cela puisse également toucher de la même manière Lucas. D’une certaine manière, ce petit être, aussi innocent soit-il, avait réussi à apporter un peu de soulagement dans le cœur de ses maîtres. Du moins, il y parvenait à chaque promenade ou lorsqu’elle lui permettait de rentrer dans les appartements de son époux et elle et qu’ils jouaient ensemble. Rien ne semblait l’occulter de ses intentions primitives, si ce n’était peut être les odeurs alléchantes d’un met qu’il désirait goûter. Et cela participait à cette complicité qu’ils entretenaient Lucas et elle et à cet espoir que le temps agirait et entraînerait un meilleur pour la suite. Le deuil n’était pas insurmontable, malheureusement, Marianne en était un exemple à part entière de par son histoire tragique. Elle avait réussi à affronter ce mal dégradant et lancinant grâce au temps mais surtout grâce aux personnes qui l’avaient soutenu. Aussi désirait-elle être à son tour ce même soutien qu’elle avait pu recevoir. Demeurer la jeune fille forte que l’on reconnaissait afin de pouvoir alléger les peines. Peut être y parvenait-elle ? Son espoir ne faiblissait en rien alors qu’elle restait présente à côté de celui qui avait pu lui conférer la force nécessaire pour croire en l’espoir. Lucas méritait de le connaître à son tour, d’y participer à sa manière, mais surtout de concevoir sa place comme il avait pu l’aider à construire la sienne à ses côtés. Elle fondait ses espoirs dans cette idée, tout comme elle espérait que la naissance à venir saurait rappeler à Lucas combien leur amour était important. Il méritait tant selon elle. Il se devait de détenir entre ses mains et son cœur cet apaisement qui lui permettrait de s’épanouir et ainsi donner le meilleur de lui-même aux autres. A gens qu’ils croisaient aux cours de ses voyages, à ses sourires qu’il savait offrir dès lors qu’il veillait à conférer la paix, à son rôle d’émissaire qui avait su faire de lui l’homme qu’il était aujourd’hui et ce malgré les différences engendrées par sa captivité. Ils avaient pu avancer ensemble, se rapprochant par le biais de cette confiance qu’ils construisaient au quotidien. Et Marianne appréciait la maintenir intacte, elle en avait besoin elle aussi, afin de pouvoir affronter ses propres démons.

A peine était-elle rentrée en compagnie du petit Verpied que déjà, la jeune fille, pu reconnaître la silhouette charismatique et délicate de son amie. Liance Vance avait de cette prestance si intacte et si respectueuse, qu’elle rappelait même sans daigner lancer un seul regard combien sa force de caractère lui était unique. Sa compagnie était toujours d’un plaisant palpable, dans lequel se mêlait volontiers conseils mais également soutiens qui apportaient ce plus nécessaire pour affronter le quotidien. Liane avait également son rôle aux côtés de Lucas. Sa présence était à même de pouvoir lui rappeler quelques souvenirs d’antan que tous deux partageaient mais aussi des conseils avisés, visant à lui redonner le sourire. La jeune fille lui était reconnaissante de ce rôle présent qu’elle pouvait revêtir aux côtés de son époux et sa gratitude allait de paire avec sa joie de la retrouver comme en cet instant même dans ce hall si familier et cher à leurs cœurs. Son sourire s’était agrandit dès lors qu’elle avait pu la reconnaître, et probablement l’héritière de Bel-Accueil avait-elle pu l’entendre au moment où elle l’interpella. Sa réponse ne fut qu’un moyen supplémentaire pour agrandir son sourire alors qu’elle appréciait son geste à l’égard de Verpied. « Ma Dame, je vous présente Verpied. Nous nous sommes trouvés durant mon voyage jusqu’ici. A peine eussions-nous passé Pierremoûtier que nos chemins se sont croisés. » lui conta t-elle avec une pointe d’amusement dans le timbre de sa voix. Cela était si plaisant que de pouvoir laisser échapper quelques instincts pour de rares occasions. Libérateur et apaisant. « Depuis lors, il suit bien souvent mes traces et se plaît à découvrir l’humidité de la neige au détriment du reste. » Un léger rire lui échappa, ponctuant alors l’innocence du chiot, qui se trouvait bien curieux et appliquer sa truffe sur la main de Liane avant de la lui lécher. Néanmoins sa tentative fut bien vite arrêtée par le constat de son amie qui se redressa en vitesse et lui rappela à sa manière de la témérité de son caractère. Rougie aussi bien par le froid mordant que par la gêne occasionnée, la jeune fille se contenta d’afficher un sourire quelque peu troublé. « Il m’est difficile de rester à l’intérieur. N’ayez crainte, je me couvre toujours autant que possible dès que je vais en extérieur. » Elle reconnaissait bien là son amie, qui, laissait échapper sa prévenance à son égard et l’invitée ou plutôt l’obligée à la suivre pour que toutes les deux rejoignent la chaleur de l’âtre rapidement. « Je ne suis pas contre la chaleur de l’âtre, je vous remercie de votre prévenance mon amie. » partagea t-elle avec elle avant de se voir conviée jusque vers le lieu envisagé.

Cependant, le regard de Marianne se bascula vers l’arrière, préférant vérifier que le chiot les suivait. Rassurée à cette idée, toutes les deux ou plutôt tous les trois ne tardèrent pas à trouver place sur des fauteuils. « Puis-je vous quémander un linge sec s’il vous plaît ? » demanda t-elle délicatement à l’une des servantes de l’espace. Après quoi, elle s’installa sur le fauteuil désigné par son amie et trouva rapidement confort. Bien sûr, la jeune fille ne pu s’empêcher d’inviter son chiot mouillé à venir sur ses genoux de manière à ce qu’il puisse se sécher à son tour. Pour sûr, Lady Liane y trouverait à redire, mais il s’agissait là de la véritable nature de Marianne. Attendant que le linge lui soit confié pour le sécher au mieux et lui éviter tout froid congestionnant, la jeune fille s’enquit de prendre des nouvelles de la dame de Bel-Accueil tout en lui partageant son point de vue en raison de la mine radieuse qu’elle lui constatait. Son sourire s’agrandit derechef au moment où son amie lui confia se porter à merveille, cela ravissait son cœur, mais bien vite ce dernier se teinta devant les confessions portées à propos de la tristesse que tous avaient à surmonter. « Le deuil est une épreuve pour tous. Seul le temps est à même de pouvoir accorder quelques légèretés dans les tristesses de chacun. Nous nous devons de nous montrer patientes et prévenantes pour chacun de nos proches. » lui rapporta t-elle avec une profonde tristesse dans le son de sa voix. Le linge lui fut confié à ce moment précis, et remerciant avec cette même voix attristée la servante, la jeune fille commença à frotter doucement les pattes avants de Verpied. Elle se perdait à nouveau dans ses pensées. Vers cette nostalgie qui l’habitait à l’amener à craindre pour des angoisses non partagées. Heureusement la voix beaucoup plus enjouée de son amie l’amena à redresser son regard en sa direction et ainsi accueillir son ravissement avec cette même sincérité. « Vous m’en voyez ravie… » commença t-elle avant de finalement rapprocher ce dont elle venait d’entendre avec un délai qui lui était familier. « Oh ! » s’exclama t-elle tout en arrêtant son geste et en tournant totalement son attention en direction de la jeune femme à ses côtés. « Vous êtes ? » Elle n’attendit pas plus d’affirmation à ce sujet pour tendre ses deux mains en direction de la jeune femme et les lui saisir, même si elle caressait son ventre. « Mes félicitations pour cette charmante nouvelle, vous me voyez ravie pour vous et Ser Desmond. Qu’il est agréable de savoir que votre petite Diana aura un compagnon de jeu d’ici quelques lunes, Bel-Accueil aura profusion de beaux souvenirs. » Ses yeux étincelaient alors qu’elle se plaisait à imaginer les rires confondus des enfants dans les couloirs du domaine Vance. « Comment se passe votre grossesse ? En avez-vous tenu au courant Lucas ? Il me semble qu’une telle nouvelle saurait apaiser son deuil, tant il partagera ma joie vous concernant. » la prévint-elle avec amitié profonde et sincère dans le timbre de sa voix. D’ailleurs, elle ne savait si le jeune homme avait averti sa meilleure amie de leurs états à tous les deux également. Et devant la pareille rendue à son effet, la jeune Seigneur sourit de plus belle. « Peut –être vous a-t-il prévenu que nos enfants auraient pu naître au même moment ? Même si pour ma part le terme arrivera d’ici quatre lunes. » lui confia t-elle tout en lâchant une main de son amie pour l’apposer sur son propre ventre à elle. Son sourire ne s’en fit que plus grand, ce qui sembla inviter Verpied à prendre appui sur elle pour venir lui lécher le visage. « Verpied, doucement. » s’en amusa t-elle quelque peu avant de le repousser légèrement. « Veuillez pardonner sa fougue. » s’excusa t-elle timidement avant de se concentrer à nouveau vers cette nouvelle qui la faisait sourire encore et encore.

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L'amitié fait deviner des choses dont on ne parle pasLa douce chaleur du feu de cheminée était salvatrice. Je sentais mon corps se réchauffer, surtout mes pieds, engourdis par le froid des dalles de pierre. Mes bottes avaient beau être fourrées, impossible de les réchauffer et cela en devenait insupportable. Marianne devait supporter le froid bien mieux que moi car elle ne semblait pas en être gênée, vu l’état du bas de sa robe. Néanmoins, sentant mes pieds se réchauffer, je pus totalement me consacrer à ma plaisante conversation avec la Seigneur de Castel-Bois et amie de surcroît. A la voir si souriante, douce, polie et avenante, je m’étais longtemps demandée, lors de nos toutes premières rencontres, si elle se montrait agréable uniquement pour gagner les bonnes faveurs de l’amie de son époux. Mais le temps passa et je me rendis alors compte que qualifier Marianne Harlton de fausse, de comédienne en la matière, était probablement la pire des insultes qu’elle puisse recevoir. Car à l’évidence, il n’y avait pas plus authentique, plus sincère et plus dévouée que cette femme qui avait su voir au-delà de l’impitoyable et dure femme que je suis pour gagner mon amitié, et moi la sienne. Son sourire était communicatif et je ne pouvais m’empêcher de le lui rendre, y compris lorsqu’elle me parla de son petit compagnon, Verpied, un nom fort original pour un chien. Je n’étais pas friande des animaux de compagnie mais il me fallait m’avouer que celui-ci aurait fait craquer n’importe qui par son attendrissante frimousse. Je le laissais sentir la main que je lui avais tendu et la lécher, même si, après m’être relevée et avoir entraînée Marianne vers les fauteuils où nous nous trouvions, j’avais discrètement essuyé cette main léchée contre le tissu sombre de ma robe.

Qu’elle charmante histoire que votre rencontre avec Verpied, avais-je répondu. Il vous en ait reconnaissant et vous le démontre en étant votre fidèle compagnon. Avant de lui lancer un « J’espère bien ! » lorsqu’elle m’assurait faire preuve de prudence si elle s’aventurait à l’extérieur.

Tandis que je m’installais dans le fauteuil et que Marianne demandait un linge sec à une servante proche de nous, je ne pus m’empêcher de froncer le nez en signe de dégoût lorsque je la vis inviter Verpied à venir sur ses genoux :

Bonté divine, ma douce amie ne craignez-vous donc pas pour votre robe ?! Je sais que vous aimez votre chien mais… fis-je en désignant de la main ses pattes mouillées de neige et de terre mélangées. L’on va penser que c’est vous qui avez marché à quatre pattes dans la neige et la boue ! lui reprochais-je en émettant un petit claquement de langue désapprobateur : Enfin bon, loués soient les Sept, ce n’est point ma robe et je vous connais désormais suffisamment bien pour voir là la spontanéité et la sincérité qui vous caractérisent tant ma chère ! Vous me faîtes penser à ma jeune sœur, Emphyria. Elle vous ressemble beaucoup sur ce point !

Je lissais les plis de ma robe, me tenant bien droite contre le dossier du fauteuil et plaçais ma main droite sur mon bas-ventre tandis que le deuil qui touchait la famille Nerbosc était évoqué. Nous vivions tous ce deuil, certains plus que d’autres. Je ressentais moi aussi une profonde tristesse pour la mort de Tytos Nerbosc, un homme que père et feu mon grand-père avaient toujours apprécié et qui furent appréciés de notre Suzerain en retour. Il était parti trop vite et surtout, trop brutalement, et je n’osais imaginer la douleur de Lucas, de Brynden et de tous ceux que Lord Tytos avait été contraint de quitter.

Oui, commentais-je en hochant la tête. Du temps et de la patience, vous avez entièrement raison. Nous avons connu cela pour ma mère, mon grand-père ou mon oncle, Jason Mallister. Lui aussi nous a été brutalement enlevé. Je ne vous le cache pas Lady Marianne ; encore aujourd’hui, il m’arrive de vouloir entendre à nouveau la voix de ces personnes disparues. Je partage la peine que vous traversez, vous, votre époux, et l’ensemble de cette famille endeuillée, fis-je en me penchant vers elle pour poser une main chaleureuse sur son avant-bras avant de me radosser contre le dossier du fauteuil. La servante revenait à cet instant avec la demande de Marianne. Je l’observais distraitement essuyer les pattes de son animal et puis…Elle comprit mon allusion et son visage ne fut alors que joie et bonheur envers ma bonne nouvelle. Elle me prit les mains, les serra dans les siennes. Etant donné qu’elle venait juste de nettoyer les pattes sales de Verpied, ce fut bien parce qu’elle avait mon entière amitié que je n’émis aucune protestation et la laissa exprimer sa joie communicative.

Merci ! m’exclamais-je tout sourire et les yeux brillant de joie. Nous espérons que ce soit un petit garçon, mon époux et moi, mais je suis presque sûre qu’il s’agira d’une petite fille. Les filles sont majoritaires dans ma famille et il semble que les caractéristiques des Vance aient le dessus sur ceux des Mallister, plaisantais-je en riant. Tout va pour le mieux pour l’instant, je vous remercie. J’ai demandé à consulter le Mestre de nos Suzerain vu mon état. J’ai pu le voir hier et il se montre très optimiste. Nous sommes tous très heureux…hormis, je dois vous l’avouer votre époux. Du moins c’est l’impression qu’il m’a donné lorsque je le lui ai dit. J’ai imputé sa réaction à…et bien…ses soucis d’esprit, vous comprenez ? Je n’ai donc rien dit mais je n’ai eu droit qu’à de simples félicitations fort polies ; rien de comparable à votre si adorable réaction ma chère !

J’avais été fort déçue de la réaction de Lucas mais suite à notre conversation à Bel Accueil, je n’avais pas voulu me montrer susceptible envers sa réaction. J’avais donc choisi de passer outre et de recevoir avec un sourire poli ses félicitations. En revanche, je ne pus cacher ma surprise en entendant les paroles qui suivirent de Marianne. Comment ?!?! Mais ?! Pourquoi ne m’avait-il rien dit quand je lui ai annoncé mon état ?! Je ne comprenais pas les raisons de ce silence envers pareille bonne nouvelle venant de deux personnes que j’adorais. Je m’en sentais presque trahie et cette confusion du se voir sur mon visage car je restais interdite, bouche à demi ouverte et regard fixé sur mon interlocutrice, perdue.

Pardonnez ma réaction Lady Marianne mais…me voilà toute confuse ! Vous m’apprenez votre grossesse ! Je…Je l’ignorais !! J’en déduis donc que vous l’étiez déjà lors de votre venue à Bel Accueil ? Ma chère, croyez bien que je suis très heureuse pour vous. Vous ferez une excellente mère, votre époux un père extraordinaire. Mes enfants auront la joie de jouer avec le ou la vôtre ! C’est merveilleux..vraiment..

Elle abandonna une de mes mains pour la poser sur son ventre, comme je l’avais fait moi-même et je fus obligée de lui relâcher son autre main en raison de son remuant compagnon. J’émis un soupir légèrement exaspéré : Ma chère, il va vous falloir trouver le moyen d’éduquer cet animal ! Même si c’est sa manière de vous démontrer son affection, il ne peut se permettre de faire de même avec votre enfant ! Vous rendez-vous compte ?! lâchais-je d’un air choqué, posant ma main droite sur ma poitrine et sentant, par ce geste, l’odeur de chien mouillé que m’avait transmis Marianne de ses mains. Par les Sept quelle horreur… pensais-je.
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Liane & Marianne


“L'amitié fait le tour du monde et nous convie tous à nous réveiller pour la vie heureuse.”

Semaine 1, Lune 5, an 302
Il était bien plus qu’agréable que de pouvoir délaisser la mélancolie de l’instant au profit d’une amitié sincère et revigorante. Les peines n’avaient de cesse de se répercuter de-ci de-là les murs épais de Corneilla, aussi une telle rencontre permettait à la jeune fille d’alléger ne serait-ce que par une simple once, ses épaules. Le poids n’en devenait qu’amoindri alors que son amie l’invitait à la rejoindre rapidement auprès du foyer écarlate. Les lumières vives ne tardèrent pas à se refléter sur leurs visages blanchis, prévalant alors sur le contraste refroidi extérieur. Marianne ne pouvait s’empêcher de sourire un peu plus encore, alors que le chiot cherchait à récupérer son attention de la plus adorable des manières qu’il puisse le faire. Par ce biais et sans en prendre conscience, ce petit être participait au quotidien à soulager les torpeurs de la jeune fille ainsi que de son époux. Du moins était-ce là ce dont elle osait songer alors qu’il lui arrivait d’observer quelques scènes mettant en évidence Lucas donnant de son attention à Verpied. Le monde s’était assombri, et pourtant, persistaient tout de même de ces instants parsemés d’éclaircies, desquels, l’espoir jaillissait. Timide, il se frayait un chemin dans leurs cœurs comme si il ne les avait jamais quittés. Marianne osait croire en cette réalité. En ce message grâce auquel, elle préservait ses propres espoirs pour les offrir sans aucune retenue à son chevalier. A cet homme qui lui permettait de se lever tous les matins pour affronter une nouvelle journée, son Lucas. Aussi, entretenait-elle avec bienveillance cette sorte de complicité naissante avec le chiot, de manière à ce que ce dernier puisse le traduire en suivant ses propres façons à son époux. Et ce, même si, les représailles concernant son rang fusaient. La jeune fille en comprenait très bien les retenues qu’elle aurait du préserver, cependant, sa nature bienveillante l’incitait à aller de l’avant pour laisser parler son cœur. C’était surement cela qui lui avait permis de survivre jusqu’à aujourd’hui et il s’agissait bien de cela qui lui assurait sa survie pour demain. Lucas le lui avait déjà dis alors que tous les deux partageaient un même voyage jusqu’à Harrenhal. Et Marianne désirait lui rendre hommage encore et encore en perpétuant ce conseil qui lui avait révélé la vérité. Ainsi, peu lui importaient les représailles ou bien les expressions de dégout à son égard en raison de ses gestes ou agissements. En cette heure, la Seigneur de Castel-Bois savait pertinemment que seul l’espoir était en mesure de sauver le monde et de lui apporter paix et bienséance. N’avait-elle pas espéré alors que le joug de leurs ennemis de l’autre côté de la mer lui avait ôté son époux ? Ne s’était-elle pas plongée corps et âme dans ses amitiés les plus chères pour que le courage ne l’abandonne pas ? Pour toujours, la jeune fille serait reconnaissante envers l’héritière de Bel-Accueil pour son soutien et ses conseils. Et pour toujours lui donnerait-elle son amitié pour lui prouver que sa confiance lui était acquise. Aussi ne lui rapportait-elle que la vérité concernant sa rencontre avec le petit animal. Et déjà les sourires se confondirent, révélateurs de cette complicité si présente alors que les mots de son amie touchaient son cœur. « Il n’est point plus reconnaissant que Verpied. » s’amusa la jeune fille alors que ses émeraudes cherchaient à nouveau la complicité avec le regard de son amie. Néanmoins, la retenue lui apparut bien vite alors que le ton changeait du tout au tout devant les impatiences du chiot. En effet, Marianne eut du mal à comprendre les raisons pour lesquelles Lady Liane affichait une telle mine en sa faveur. Et pourtant, les révélations ne tardèrent pas à lui être confiées, l’obligeant à regarder par-dessous les pattes de l’animal pour vérifier de l’état de sa robe. « Oh… » balbutia t-elle dans un premier temps, sans pousser Verpied de ses genoux. Pourtant, une gêne ne tarda pas à se lire sur ses traits avant de finalement laisser place à un regard plus amusé. A vrai dire, elle ne comprenait pas le mal, du moins, ce dont son amie jugeait comme l’étant. Et pourtant, la suite de ses dires ne put que la rassurer sur un fait notoire : elle la connaissait. Et visiblement toutes deux savaient s’accepter telles qu’elles étaient. « La spontanéité s’exprime souvent de manière différente en fonction des personnes qu’elle touche. Au moins ai-je l’opportunité de vous ramener un peu de chez vous ici. » commenta t-elle tout en préservant ce même sourire sincère qu’on lui connaissait. « Comment se porte votre famille ? Rhialta se trouve t-elle plus rassurée aujourd’hui ? J’ose à croire que ses espoirs trouveront réponse auprès de l’homme qui lui est promis.» lui partagea t-elle alors qu’elle se souvenait que la date du mariage s’approchait à grands pas. Navrée de ne pouvoir s’y rendre, la jeune fille n’émit toutefois aucun commentaire supplémentaire à ce sujet, craignant d’offenser son amie. Cependant, elle la connaissait assez pour savoir qu’elle ne leur tiendrait aucunement rigueur de leurs absences à Lucas et elle. Surtout après la tragédie qui lui avait tous affligé.

Les confidences se mêlèrent aux encouragements que l’une et l’autre se partageaient. Rappelant combien le deuil était une épreuve difficile pour tout un chacun. Leurs mines s’assombrirent pour quelques instants de plus alors que Liane lui confiait sans retenue ses propres tristesses au moment des pertes de ses proches. La main de Marianne ne tarda pas à recouvrir la sienne, pour lui apporter un courage supplémentaire, mais surtout pour appuyer sa tristesse. Elle ne pouvait qu’en comprendre la douleur pour avoir été elle-même victime de la violence du trépas. Sa mère qu’elle n’avait pas connu, son père exécuté, Torvald, son oncle. Un sourire attristé vint à prendre place sur ses lèvres alors qu’elle entendait très bien les volontés de son amie à ce sujet. « Leurs voix vivent dans nos souvenirs. » lui confia t-elle avec ce regard empli de compassion. « Sachez que votre soutien est porté dans nos cœurs à Lucas et moi, jamais je ne pourrai assez vous remercier de lui apporter votre amitié. » continua t-elle sur cette même foulée avant que toutes les deux ne soient interrompues par l’arrivée de la servante. Remerciant sans attendre cette dernière, la jeune fille entreprit de sécher les pattes refroidies et trempes du chiot le plus rapidement possible, avant de finalement s’arrêter en pleine besogne pour laisser son regard et son cœur s’illuminaient devant les révélations dont elle était témoin. Sans attendre plus long, ses deux mains vinrent chercher celles de son amie dans le but de lui partager cette même chaleur qu’elle éprouvait devant autant de joie. Lady Liane était enceinte, et cette nouvelle la ravissait véritablement. D’ailleurs, profitait-elle de cette illumination qu’elle ne tarda pas à apercevoir dans les yeux de son amie. Souriant de plus belle, serrant ses mains un peu plus encore dans les siennes, le cœur de la jeune fille lui semblait s’envoler devant si bonne nouvelle. « Qu’il s’agisse d’une petite fille ou d’un petit garçon, je ne doute pas un seul instant de l’amour que cet enfant va recevoir de vous trois. » Elle englobait également leur première née, Diana, dont elle était certaine que la venue d’un nourrisson lui serait bénéfique. Ainsi pourrait-elle connaître le rôle de grande sœur et développer surement un caractère protecteur envers son frère ou sa sœur. Son sourire continua de se partager avec son amie alors qu’elle lui rapportait ses nouvelles et l’assurait d’un bon état pour sa grossesse. Toutefois un voile de tristesse en vint doucement à se frayer sa route dans cette joie alors que Liane lui confiait cette fois les réactions de Lucas. La jeune fille pouvait comprendre les déceptions de la jeune femme à l’égard de son meilleur ami. Pourtant, elle savait aussi les efforts que son époux n’avait de cesse que de réaliser au quotidien, il le lui prouvait encore aujourd’hui. « Je gage que Lucas est heureux pour vous. » lui confia t-elle déterminée dans sa voix alors que ses yeux cherchaient à lui prouver cette réalité. « Même si il agit dans la retenue, il n’en reste pas moins que son amitié pour vous reste intacte. Quel bonheur que de pouvoir reconnaître pareil épanouissement pour sa meilleure amie, n’est-il pas ? » Elle espérait que ses témoignages puissent alléger le cœur de la jeune femme devant elle. Ses doigts serrèrent un peu plus les siens pour lui prouver de la véracité de ses aveux. Jusqu’à ce que l’occasion lui fut donnée à son tour de partager cette même nouvelle les concernant Lucas et elle.

Heureuse que de pouvoir confier sa grossesse à la meilleure amie de son époux, Marianne fut toutefois surprise de remarquer ce changement d’expression sur son visage. Et soudain, les témoignages à peine révélaient lui revinrent en tête pour l’induire sur une piste pour une telle réaction. Lucas n’avait du rien lui dire à ce sujet. Et l’avait-il certainement fait pour ne pas ôter la joie de sa meilleure amie au moment de sa propre révélation. A moins qu’il ne s’agisse d’une autre raison. Quoi qu’il en soit, Marianne fut rapidement rassurée ou du moins éclairée sur les raisons pour lesquelles ses révélations suscitaient pareille réaction. Et visiblement, elle ne s’était pas trompée. Lucas ne lui avait rien dis et l’héritière de Bel-Accueil donnait lieu de surmonter ce silence en détournant l’attention vers le délai de la grossesse. Sentant ses joues s’empourpraient devant tant de bienveillance à son égard, la jeune fille retrouva rapidement son sourire alors que les évènements lui apparaissaient plus faciles en cet instant. « Ma Dame, je vous remercie de votre bienveillance. » rétorqua t-elle dans un premier temps, gênée. Les dorures de ses joues ne s’estompaient pour rien au monde, l’obligeant à regarder en direction du sol dans l’espoir de calmer ses ardeurs. « Hum… » tenta t-elle de se reprendre une première fois avant de sourire de plus belle pour une fois de plus. « Je l’étais effectivement, cependant, je n’ai appris que plus tardivement les raisons de mes épuisements. » Son ton donnait l’impression de l’excuser. En effet, la jeune fille avait été assez fatiguée durant ce voyage et elle espérait ne pas être parue comme étant impolie. « D’ailleurs, je n’en ai pas eu l’occasion, mais je tenais à vous présenter mes excuses pour les dérangements que j’ai occasionné. » Petit à petit, sa main se dégagea de celle de son amie pour se poser naturellement vers le bas de son ventre arrondi et dissimulé sous les épaisseurs de sa robe. Ce geste fut pris comme une invitation de la part du petit fougueux qui s’empressa de rechercher son attention. Un rire échappa à la jeune fille, avant qu’elle ne tente, en vain, de le sommer de rester un peu plus en retrait. Et rapidement, les élans protecteurs et protocolaires de son amie se firent entendre. « Il est encore jeune, il doit apprendre. » chercha t-elle de le défendre alors qu’elle repoussait doucement les pattes de Verpied pour qu’il reste à sa place sur ses genoux. « N’ayez crainte ma Dame, notre enfant saura trouver un ami fidèle et loyal en Verpied. De cela, je n’en doute pas et veillerai à ce qu’il garde à l’esprit que le monde a besoin de chacun. Qu’il soit téméraire ou plus réservé, qu’il dispose ou non d’argent, chacun possède ses propres richesses qu’il se faut de reconnaître pour participer à cet élan de paix que nous recherchons tant. » Un sourire sincère en vint à s’offrir à son amie alors qu’elle parvenait à tenir le chiot un peu plus loin de son ventre et de son visage. « Voyez, patience et prévenance. » Bon elle restait sur ses gardes parce qu’elle connaissait la fougue du chiot et qu’elle savait qu’il ne tarderait pas à lui bondir au visage pour le lui lécher.


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L'amitié fait deviner des choses dont on ne parle pasUn sourire bienveillant sur mon visage, non sans jeter quelques coups d’oeil agacés vers le jeune animal qui aurait en revanche complètement attendri mes deux soeurs, j’écoutais Marianne me demander des nouvelles de ma seconde soeur, Rhialta. Il est vrai que, lors de la visite du couple à Bel Accueil, il fut rapidement question de ce prodigieux mariage que Desmera et moi-même avions négocié pour sceller notre amitié et celle de nos familles respectives. Père savait que, pour une famille comme celle des Redwyne, il allait devoir fournir une dot considérable à Rhialta, ce qui coupait toute autre union de la même ampleur pour Emphyria, qui elle, devra se contenter d’une union bien moins glorieuse avec une famille mineure du Conflans probablement. Or, ce soir-là, ce ne fut pas tant la question de la dot qui rappelait à Marianne aujourd’hui le souvenir de ma jeune soeur, muette, timide et surtout anxieuse quant à son futur époux. Lucas avait alors promit de se renseigner à son sujet, bien que Desmera, qui avait vu la douceur extrême de ma soeur, ne se serait jamais lancée dans pareille union si le frère en question était une brute violente et perverse.

Qu’il est aimable à vous de demander après elle ma chère, répondis-je tout sourire. Vous savez, vos mots et les promesses de votre époux ce soir-là rassurèrent beaucoup ma soeur. Même si ni père, ni moi, ni même ma chère amie que je considère comme ma soeur, Lady Desmera, première instigatrice de cette union, n’aurions permis que la perle de gentillesse qu’est Lady Rhialta se voit unie à la dernière des brutes! Quoi qu’il en soit, nous en avons appris plus au sujet de Ser Horas Redwyne. Un jeune homme assez silencieux et d’aspect dur et rigide, à l’instar de mon propre époux si vous me permettez la comparaison. Mais un homme juste et honorable qui j’en suis certaine, ne restera pas longtemps indifférent à la beauté et à la douceur de ma soeur. Elle fera une parfaite Dame de La Treille, même si elle l’ignore encore. Pour ma part, j’en suis convaincue.

Père et moi lui avions plusieurs fois assuré que ce sera effectivement le cas, mais la candeur de Rhialta s’y opposait toujours farouchement pour l’instant:

La date approche en effet. Nous commençons déjà à nous organiser. Je regrette juste que ni vous ni Ser Lucas ne puissiez être présents, mais nous le comprenons, ne vous en faîtes pas. Personne à Bel Accueil ne vous en tiendra rigueur d’être absente, ou qu’il n’y ait aucun représentant de la maison de nos Suzerains, lui assurais-je, confiante à ce sujet.

Je hochais cependant silencieusement la tête aux mots de Marianne sur ceux qui restaient désormais absents à jamais mais dont nous entretenions le souvenir grâce à nos propres évocations d’eux et de leurs actes. Elle avait entièrement raison mais je n’avais pas le coeur de répondre quoi que ce soit à ce sujet, préférant attraper la manche de la servante qui venait justement lui apporter le linge que Marianne avait demandé pour essuyer les pattes de son chiot et je lui ordonnais de nous ramener quelque chose de chaud à boire, sauf du vin chaud, étant donné mon état, état qui attisa la joie chez mon amie, qui vint se saisir de mes mains avec l’entrain et la spontanéité que je lui connaissais bien. Je me penchais en avant et la laissais se saisir de mes main, serrant les siennes dans les miennes:

Merci ma chère, nous sommes tous comblés de joie à Bel Accueil! L’annonce d’un enfant à naître est une bénédiction des Sept. Comme vous l’imaginez probablement, Ser Desmond souhaite ardemment que ce soit un garçon, afin de l’élever dans la plus pure tradition masculine et chevaleresque qu’il a lui-même connu auprès de mon oncle, Lord Jason, paix à son âme. Pour ma part, je sens que ce sera une autre petite fille, mais vous avez raison; peu importe que ce soit un garçon ou une fille, nous souhaitons juste qu’il ou elle soit en bonne santé. Cet enfant nous comblera de bonheur et nous le comblerons d’amour! Mais concernant votre époux…commençais-je, mon sourire s’évanouissant soudain. Ma chère je dois vous avouer avoir été déçue de sa réaction. Je m’attendais, à tord, à plus de joie de sa part. Au lieu de quoi, je n’ai reçu que des félicitations formelles qu’il aurait très bien pu donner à n’importe quelle autre Dame de sa connaissance, par pure politesse! J’en ai été blessée…même si j’ai su prendre sur moi et ne rien en dire…pour l’instant du moins.

Je me promettais de lui en toucher deux mots un jour à ce sujet et les paroles rassurantes de Marianne peinaient à trouver un écho dans mon coeur. C’est alors que je cru déceler une ébauche d’explications sur le visage puis, plus tard, dans la voix de la Seigneur de Castel-Bois. Petit à petit, je sentais les mains de Marianne échapper aux miennes et je les laissais glisser entre mes doigts, sans m’y opposer, plutôt intriguée par ce que me révélait Marianne plus que par la sensation de ses mains dans les miennes. Et c’est alors que je compris…Il savait pour l’état de Marianne et, compte tenu de ce qu’il m’avait révélé de son propre état à Bel Accueil, cette nouvelle de la grossesse de son épouse le chamboulait plus qu’il ne l’imaginait probablement lui-même. Et moi, j’étais venue toute à ma joie lui apprendre la nouvelle de ma propre grossesse, une nouvelle qui ne dut en réalité que lui rappeler celle de son propre enfant à naître. J’aurais plutôt pensé qu’au contraire, cette nouvelle l’aiderait à aller mieux. Mais visiblement, elle déclenchait plus d’interrogations et de doutes chez mon meilleur ami que de joie quant à ses futures responsabilités de père.

Oh, fis-je, surprise. Mais dans ce cas, pardonnez ma question et ma curiosité Lady Marianne mais…Pourquoi ai-je l’étrange sentiment que cette nouvelle de votre grossesse n’est pas accueillie par vous deux comme elle devrait naturellement l’être?! Vous m’en parlez en vous excusant alors qu’il n’y a absolument aucune raison que vous le fassiez; pas devant moi en tout cas! Quant à votre époux…Je sais à quel point sa captivité a pu le bouleverser intérieurement mais, j’aurais eu tendance à penser qu’une telle heureuse nouvelle l’aurait aidé à aller mieux? N’est-de donc pas le cas?

Je ne savais si j’étais plus inquiète que stupéfaite par la situation de ce couple qui avait tant d’importance dans mon coeur. En proie à mes pensées, je n’observais que d’un oeil le comportement de Verpied, répondant d’un sourire silencieux au commentaire de Marianne au sujet de l’animal qui semblait - enfin ! - entendre raison aux ordres doux de sa maîtresse. A cet instant, la servante revint, déposant un plateau de bois contenant des gobelets de bois également dans lesquels fumaient un liquide aux doux embruns de plantes et de miel. Je la chassais d’un geste hâtif de la main droite, comme si je chassais une mouche volant trop près de mon visage et finalement, je ne pus contenir ma curiosité plus avant et lâchais la question suivante, désireuse d’être certaine que cette jeune femme qui importait beaucoup à mes yeux aille bien:

êtes-vous heureuse, Lady Marianne? Vous vous souciez constamment des autres et de leur bien-être mais vous? Qui, en-dehors de votre époux qui a cette heure, se trouve à devoir gérer le brutal décès de son père en plus d’aider son aîné à prendre la suite de Lord Tytos, vous…qui se soucie de votre bien-être?

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"L'amitié fait deviner des choses dont on ne parle pas.”
Liane & Marianne


“L'amitié fait le tour du monde et nous convie tous à nous réveiller pour la vie heureuse.”

Semaine 1, Lune 5, an 302
La conversation perpétuait cette amitié allant bon train. Instiguant des élans de bienveillance derrière lesquels il était aisé de deviner combien l’approche était sincère et véritable. Ces moments apportaient toujours à la jeune fille des instants de paix, des sortes de rappels quant à sa véritable nature qu’elle n’avait de cesse de laisser perpétuer encore et encore. Le besoin de se sentir à son aise, d’accorder une once de bienséance alentours faisaient partie intégrante des traits principaux de son caractère. Voilà pourquoi, son sourire demeurait intact alors que les nouvelles la rassurait quant à la bonne continuation des augures pour la famille Vance. Les fiançailles de la jeune Rhialta était une preuve vivante de ce monde sain, baigné de cette paix pour laquelle tous cherchait à en partager les moindres attraits. L’espoir se lisait dans le regard mais surtout dans le sourire de son amie, Liane. Ce dernier leur conférait alors à toutes les deux, la sensation que le monde constituait un apaisement, qu’il était aisé de s’y plonger juste pour quelques instants de plus, juste le temps de mettre de côté les tourments auxquels elles avaient été confrontées aussi bien l’une que l’autre. Le cœur de la Lady de Castel-Bois se calmait à mesure que les dires de son amie lui rapportaient cette bonté. Si chère à leurs cœurs, si timides, qu’elles étaient toutes les deux prêtes à la chérir sous les traits de la jeune fiancée. Rhialta méritait une union qui lui apporterait bonheur et épanouissement, sa candeur n’en deviendrait que plus douce et aimante à mesure que les années lui offriraient les opportunités d’accorder sa confiance à son futur époux. De trouver cette complicité si enrichissante, qu’elle-même avait réussi à construire avec son propre chevalier. Rien n’était plus vivifiant, la vie prenait un sens certain alors que le partage sous cette vision saine n’avait de cesse que de grandir entre deux âmes. Voici donc les bonheurs que la jeune lady souhaitait à la sœur de son amie, tout comme elle le souhaitait à l’ensemble de ses proches.  Son sourire s’accordait sans retenue à celui de l’héritière de Bel-Accueil alors que les descriptions de Ser Horas lui rappelaient incontestablement ceux de son meilleur ami, Brynden. Un homme réservé dont l’honneur imprégnait les moindres de ses décisions. Ainsi Ser Horas se représentait à elle comme un homme dont le naturel prévalait la paix et la lui rappelait à la moindre occasion. Un homme, qui trouverait indubitablement échos dans le cœur de la jeune Rhialta, et qui grandirait à ses côtés comme son suzerain pouvait le faire au quotidien aux côté de la Princesse Argentée. « Puissent les Sept leur accorder vie prospère, baignée dans la confiance mutuelle et l’épanouissement de chacun. » commenta-t-elle avec toute cette sincérité qu’on lui connaissait. « Je ne puis douter des bonnes augures de votre sœur concernant ce rôle qui lui incombe. Vos soutiens sauront lui apporter assurance alors que l’amour de son époux confiance. Puissent-ils connaître l’épanouissement qu’ils méritent. » Ses mains serraient pour une fois de plus celles de son amie, désireuses de lui offrir toute cette bienveillance qu’elle ressentait à l’égard des deux jeunes gens. Mais rapidement son sourire se teinta d’une gêne. En effet, sa condition ne lui permettait pas de voyager pour l’heure et aurait-elle surement à peine enfanter au moment où les noces seraient célébrées. Marianne ne désirait en rien risquait la vie de leur enfant à naître alors que Lucas veillerait probablement sur sa famille. « Je le regrette également mon amie et tiens à vous remercier de votre pardon quant à nos absences. Néanmoins, il est certain que nous mettrons tout en œuvre pour leurs témoigner de nos sincères félicitations. » A nouveau, le sourire ne tarda pas à se dessiner sur le pourtour de ses lèvres.

Sourire qui s’estompa pour mieux renaître au moment où leurs annonces s’officialisaient. Heureuse quant à la grossesse de son amie, Marianne ne put retenir plus long ses élans affectifs en s’empressant de saisir les mains de son amie. Son cœur chantait à mesure qu’elle constatait des diverses étincelles admiratrices qui incrémentaient les iris de Liane. La venue d’un enfant était en sommes et pour toutes l’une des meilleurs augures qu’ils puissent arriver à la meilleure amie de son époux. Sa joie n’en devenait que plus transmissible alors que ses dires lui confiaient combien le bonheur avait pris racine dans les cœurs des futurs parents. Bien sûr, la jeune fille laissa son sourire grandir encore, tant que cela soit possible, alors que son amie lui rapportait les désirs de Ser Desmond. Les hommes rêvaient toujours d’être pères de petits garçons, afin de leur inculquer cette même éducation et fierté qu’ils avaient eux-mêmes reçus de leurs pairs. Et même si Lucas ne lui avait pas clairement avancé, une part d’elle savait qu’un garçon aurait pu le satisfaire pleinement. Pourtant, Marianne savait également très bien qu’une petite fille serait tout aussi bien accueillie. Leur premier-né était un cadeau des Anciens et des Sept à n’en point douter. « Lucas me rapportait que feue sa mère, Lady Arwyn, était capable de savoir par avance si l’enfant qu’elle portait était une fille ou un garçon. Peut-être êtes-vous également dotée de ce don ? » La conclusion ravit son cœur pour une fois de plus, partageant ce même sentiment à l’égard de l’enfant qu’elle portait aussi. Peu importe le sexe de ce dernier, Marianne le chérissait déjà et veillait à lui apporter le meilleur tant sa présence la comblait d’un bonheur parfait. Cependant, son sourire s’estompa derechef alors que les confidences de son amie lui rapportaient les blessures rencontrées en raison de la réaction de son meilleur ami. Son cœur se serra à cette nouvelle, dont elle comprenait les ressentis. « Ma chère Liane… » balbutia-t-elle dans un premier temps tout en abaissant son regard en direction de leurs genoux. « … je ne peux que vous présenter mes excuses pour la retenue de mon époux. Je conçois les difficultés que vous rencontrez à ce sujet, néanmoins, Lucas n’a jamais désiré vous causer le moindre tort ou déception. Il est vrai que ses changements demeurent omniprésents et probablement le resteront-ils à jamais, mais de grâce, ne lui tenez pas rigueur d’un manquement à votre amitié. Votre soutien lui est primordial et aubaine pour le meilleur. Il nous est bien souvent difficile de le comprendre, pourtant, ses natures sont bien là. Les plaies resteront des cicatrices et nous demeureront les baumes qui les lui apaiseront. » Ce combat, Marianne était prête à le continuer pour le restant de son existence parce que Lucas était son âme sœur. Et ses intentions ne changeraient jamais. Pas alors qu’elle savait qu’il avait besoin de ses proches, pas alors qu’elle lui confiait le même espoir que lui-même avait pu lui partager avant leurs noces. Ses croyances perdureraient et elle le défendrait. « Je sais que notre amitié ne vaut pas celle que vous partagez avec mon époux, mais si il est bien une chose dont vous pouvez être certaine, c’est cette joie que je ressens pour vous et votre famille. » Ses émeraudes ne tardèrent pas à trouver les onyx de son amie afin de lui conférer cette vérité certaine.

Et puis la conversation les mena tout naturellement vers sa propre grossesse ainsi que les détails qui lui succédèrent. Alors que ses récits les ramenaient toutes deux vers des lunes passées, les émotions de la jeune fille en vinrent à exprimer une nouvelle demande de pardon alors que les souvenirs s’imposaient à elle. Fatiguée durant le court séjour qu’ils avaient partagé à Bel-Accueil, la lady de Castel-Bois avait bien dû paraître impolie devant ses hôtes. Aussi préférait-elle revenir là-dessus afin d’exprimer sa gêne.  Caressant Verpied d’une manière douce, son regard se baissa naturellement vers le sommet de la tête du chiot, désireux de fuir les dires entendus de son amie. Il était vrai que la grossesse qu’ils dissimulaient pouvait paraître comme étrange quant aux bons présages qu’elle annonçait. Il était vrai que tous les deux montraient aux autres une sorte de retenue, mais pourtant, lorsqu’ils partageaient leur intimité, tous les deux savaient se prouver à quel point le bonheur était à portée de main. « Si, cela le comble de joie au quotidien. Dès mon annonce, il s’est mis à sourire comme je n’avais plus eu l’occasion de l’admirer depuis longtemps. Nous en sommes tous deux très heureux. » Un sourire timide en vint même à se dessiner sur ses lèvres avant qu’il ne s’estompe doucement. « Hélas, les évènements récents nous ont rappelé combien l’éphémère est dangereux. Et surement notre inconscient craint-il l’avenir. » Surtout le sien. « Feue ma mère a quitté ce monde en me mettant au monde… J’ai peur Liane… Et je ne désire en aucun cas effrayer mon amour. » Ses confidences s’évanouissaient dans le timbre de sa voix alors que l’arrivée de la servante ne tarda pas à lui faire redresser ses yeux. Alors que Liane la chassait d’un revers de main, Marianne, elle veilla à lui confier un sourire reconnaissant avant de se retourner vers son amie et lui assurer de ses bonnes intentions concernant l’éducation du chiot. Sur la réserve, concernant la fougue du chiot, la jeune fille fut toutefois surprise par la question de son amie au sujet de son bonheur. Pour tout avouer, Marianne songeait d’ailleurs à ce dont elle venait d’avancer qui aurait pu amener Lady Liane à s’interroger à ce sujet, et mis à part ses confidences à peine passées concernant ses craintes au moment de l’accouchement, rien ne lui venait en tête. « Vous ai-je laissé sous-entendre une once de malheur dans mes intentions ? » lui demanda-t-elle assez interloquée, soucieuse de ses émotions. « Auquel cas m’en voyez-vous navrée. Mes intentions n’étaient pas de cet ordre. » Soucieuse de rectifiée ce qui aurait pu mettre à mal ses émotions à cause de sa gêne, la jeune fille se mit à sourire comme d’ordinaire. « N’ayez crainte mon amie, je suis heureuse. Beaucoup ne disposent pas de ma chance dans mes amitiés, elles me sont chères et véritables comme la vôtre. Mes préoccupations concernant l’arrivée de l’enfant à venir occultent probablement bien plus que je ne l’imagine tout le reste. Mise à part cela, ma volonté d’apporter réconfort et apaisement à mon époux, de laisser son droit à la paix, je suis heureuse. » Un sourire sincère vint à braver les questionnements de son amie. Jamais Marianne n’aurait désiré induire ses amis en erreur concernant son bonheur.

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L'amitié fait deviner des choses dont on ne parle pas
@Marianne Harlton & Liane Vance


« One of the most beautiful qualities of true friendship is to understand and be understood. »
Je souriais aimablement aux paroles de la Dame de Castel-Bois concernant ma sœur et son mariage qui approchait à grands pas. Dans sa candeur et sa naïveté presque infantile, Rhialta ne réalisait pas que ce mariage allait bouleverser son existence. De seconde sœur d’une héritière, elle allait passer au statut de futur première Dame de La Treille et de la Maison Redwyne, une île comme un nom connu à travers Westeros pour son excellent vin…et surtout pour sa flotte considérable. Mais Rhialta persistait à voir cette chance comme une sorte de punition, pleurant le jour où elle devrait abandonner son nom de naissance pour prendre celui de Redwyne. Face à ses larmoiements, je perdais patience et préférais la laisser seule face à ses anxiétés, envoyant plutôt Emphyria tout en lui faisant comprendre qu’il était hors de question qu’elle se mette à pleurer devant le Septon. Je n’étais pas douée pour la compassion, la compréhension des émotions et sentiments que peuvent bien traverser les autres, ce qui n’était sûrement pas le cas de Marianne Harlton, encore moins après qu’elle eut prononcé ses douces paroles pleines d’espoir et de bénédiction pour l’union à venir à Bel Accueil.

Je ne manquerai pas de transmettre vos vœux à ma sœur ma chère, lui assurais-je. Cela ne pourra que lui faire plaisir, et pourquoi pas lui donner un peu de courage. Savez-vous que ma sœur vous apprécie beaucoup même si elle est trop timide pour vous le dire ?

Je laissais ma révélation en suspens quelques secondes avant de poursuivre : Et oui ! Vous avez une admiratrice à Bel Accueil ! Votre doux caractère et votre amabilité à son égard lors de votre court séjour sous notre toit ont fait leur effet ! Elle sera forcément déçue comme nous tous de ne pas vous voir pour son mariage, mais elle saura faire preuve de compréhension, n’ayez crainte.

Je ne pus contenir un léger rire de gorge en l’entendant me parler de la mère de Lucas et de ses dons de voyance concernant ses grossesses. Retrouvant mes mains libres suite à l’effusion de joie qui nous traversa toutes les deux et nous poussa l’une vers l’autre instinctivement et naturellement, je les posais sur mon ventre et fit mine de me concentrer, les yeux clos et le nez froncé. Mais après une dizaine de secondes dans cette position, je rouvris les yeux et laissais retomber mes mains sur le fauteuil :

A l’évidence, Lady Arwyn avait un don bien à elle car je ne ressens rien, hormis des douleurs au dos et aux seins
, fis-je en me penchant légèrement vers elle pour lui souffler cette confidence féminine.

Mais voilà que le ton de notre conversation perdit de sa légèreté, lorsque Marianne m’évoqua les raisons du comportement étrange de son époux à l’annonce de ma grossesse. Les yeux fixés sur son visage, je l’écoutais sans l’interrompre, lèvres légèrement plissées. Je finis par hocher la tête, comprenant que j’aurais dû de moi-même faire le rapprochement avec les horreurs qu’il a traversé sur les Iles de Fer. Il me l’avait lui-même dit, durant notre promenade dans les jardins de Bel Accueil. Comment avais-je pu l’oublier, ne pas y penser de suite ?

Quelle piètre amie je fais…lâchais-je après un long soupir, baissant légèrement la tête. J’aurais dû y penser de moi-même et ne pas céder si rapidement à la susceptibilité.

Je relevais la tête vers Marianne et lui envoyais un sourire chaleureux : C’est oublié Lady Marianne ; je ne lui en veux pas et vous remercie de vous montrer si gentille à mon égard. Une autre que vous m’aurait déjà fait comprendre qu’en tant qu’amie, j’aurais dû faire le lien immédiatement, et non attendre que l’explication me parvienne de son épouse. Je suis en tout cas très heureuse de vous savoir heureux tous les deux quant à cette heureuse naissance à venir ! Et je comprends aussi mieux pourquoi je ne vous trouvais pas aussi joyeuse que ce que j’attendais d’une femme s’apprêtant à donner la vie.

Je me penchais plus en avant encore vers elle et lui saisit sa main droite, que j’emprisonnais dans les miennes : J’ignorais pour votre mère, j’en suis navrée. Et je comprends tout à fait que cette perspective puisse vous inquiéter. Mais il n’est nullement écrit que vous suivrez le même destin. Je prierai la Mère d’En-Haut de vous garder dans sa lumière jusqu’à la délivrance, lui promis-je avec un sourire encourageant. Après quoi, je lui rendis sa main et m’adossais à nouveau contre le fauteuil avant d’apercevoir, sur ma gauche, la silhouette de mon époux venir vers moi.

Je crains que je ne doive vous abandonner pour le moment ma chère, m’excusais-je en me levant. Comme toujours, le temps passe trop vite en votre si agréable compagnie. Nous nous retrouvons plus tard ? Au dîner ?

Je pris congé d’elle en la saluant d’une petite révérence, ponctué d’un « Lady Marianne », lui lançais un dernier regard brillant et reflétant mon amitié à son égard avant de baisser les yeux vers son chiot et de tourner les talons, rejoignant Desmond, avant que Verpied n’ait la bonne idée de partir dans une nouvelle démonstration d’amitié sur ma robe !

(c) DΛND ELION


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