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Women are the strong ones - avec Leeven Botley

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« Women are the strong ones »
An 302, lune 3, semaine 1


Alana vérifiait que la fourrure couvrait bien le cou de sa petite princesse blonde. Celle-ci semblait impatiente que sa maman en ait fini de surveiller sa tenue et qu’elles puissent se mettre en route. La lumière se faisait plus faible et plus rare sur les îles de fer alors que le froid s’ancrait davantage et Alana mettrait bientôt au monde son deuxième enfant, un autre enfant de l’hiver, saison peu propice à l’enfantement. Halena semblait estimer que la fourrure était trop serrée autour de son cou, mais il n’était pas question de la laisser prendre froid. La princesse des îles de fer avait été claire avec sa fille ; si elle voulait aller se promener avec sa maman, elle devrait se vêtir chaudement. Cette journée semblait en tout cas idéale pour se promener. Il avait neigé quelques jours auparavant, mais  aujourd’hui, les rayons du soleil venait timidement caresser la peau des fer-nés et leur offrir un petite impression de chaleur, malgré les températures toujours peu élevés.

« Allez, on y va ! », dit-Alana. L’épouse de Theon Greyjoy prit la main de sa fille et elles sortirent du château. Alana s’était toujours sentie proche de la mer et du Dieu-Noyé. Elle appréciait le bruit des vagues, l’odeur salée de l’eau, le toucher du sable. Les plages des îles de fer avaient toujours occupés une place particulière dans son cœur et c’est là qu’elle pouvait le mieux s’adresser mentalement à son Dieu. Elle ne comptait pas descendre la falaise jusqu’aux rives cette fois-ci. Elle était tout de même enceinte de huit lunes, comme son ventre le prouvait, et un accident, surtout en dévalant de pareilles pentes, était vite arrivée. De plus, cela serait encore plus risqué en compagnie de sa fille, qui même si elle marchait très bien, n’avait pas encore fêté ses deux ans et pourrait facilement l’entraîner dans une chute. Cependant, une promenade le long des falaises permettrait à la mère et à la fille d’observer les vagues, de respirer l’air marin et de changer d’atmosphère. L’hiver était là, mais rester enfermé à l’intérieur n’était pas forcément idéal. Un enfant a besoin de sortir, son organisme doit être exposé à l’extérieur pour qu’il grandisse fort. De toute façon, c’était une belle journée qui s’immisçait dans cet hiver et la princesse avait veillé à ce que sa fille soit bien emmitouflée et protégée du froid.

« Tu sais de quel côté est Volmark ? De quel côté habitent oncle Maron et oncle Urron ? », demanda-t-elle à sa fille alors qu’elles observaient l’horizon. La dernière née de la maison Greyjoy sembla réfléchir puis pointa un endroit au hasard. Alana rit légèrement. « Non, par là. » Elle prit doucement le bras de sa fille et le dirigea dans la bonne direction.  « Là ? », interrogea la petite. Sa mère acquiesça. Mère et filles se remirent en marche main dans la main observant le paysage environnant. Soudain, ce n’était plus la mer qui attirait l’attention d’Alana mais une créature si étrange qui volait, suivant une jeune femme blonde, escortée par un groupe d’hommes qui la distançait de quelques mètres. La princesse des îles de fer reconnut sans peine Leeven Botley et son impressionnant dragon. Il avait pris du volume, c’était le moins que l’on puisse dire. La princesse des îles de fer avait été quelque peu méfiante lorsqu’elle avait appris l’existence de ce dragon. Certes, cela pouvait être un avantage de taille pour les îles mais sa maîtresse saurait-elle le contrôler ?, avait-elle pensé.  A l’époque, l’épouse Botley l’avait rassuré sur le sujet. Il était toutefois impressionnant de revoir l’animal chaque jour un peu plus grand. Alana n'aurait jamais pensé qu'il atteindrait si rapidement une taille carrure.

« Lady Leeven. », dit Alana pour la saluer, souriante. La petite Halena ne semblait pas vraiment effrayée pour l’instant, plutôt étonnée devant un animal qu’elle ne connaissait pas. Elle avait les yeux rivés ver le haut, observant la créature. C’était une Greyjoy doublée d’une Volmark, après tout, une vrai fer-née. Alana tenait tout de même fermement sa main, par instinct de protection. Elle ne pouvait pas être parfaitement à l'aise en présence d'une créature aussi immense. « Je vous présente ma fille, Halena. Il ne me semble pas que vous vous soyez déjà rencontrée. », dit-elle. « Fairïe grandit, à ce que je vois. », ajouta-t-elle, en regardant à son tour le dragon. L'animal avait entrepris de voler plus bas et sa taille apparaissait alors comme plus impressionnante encore que ce qu'Alana avait estimé. Les battements de ses ailes, bruyantes, provoquèrent des bourrasque qui firent frisonner l'épouse de Theon. Elle sentit sa fille s'approcher d'elle, se collant un peu plus à sa robe. Elle ne pouvait le lui reprocher. Halena était peut-être née mi-kraken, mi-leviathan, une telle créature avait de quoi impressionner.
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An 302, lune 3, semaine 1


Le voyage entre Pyk et Lordsport, lui faisait un bien fou. Elle avait l'impression de se sentir libre, de revivre ses sensations de voyage, alors qu'elle connaissait ses paysages par coeur. Leeven pensait de plus en plus, à aller découvrir les Îles de Fer. Elle avait, certes, vu, les Dix-Tours, mais pas assez découverte à son goût, puis il y avait tousses autres îles à voir. Il était vrai qu'elle ne connaît que très rarement Lordsport. Une vie de sédentaire l'avait emporté, comme à l'époque de son enfance, Leeven ne vivait qu'à travers une petite routine bien installée, c'est pourquoi, quand une femme avait fait une journée de cheval pour la trouver, pour qu'elle vienne voir son mari souffrant, la Botley n'avait pas refusé. Puis soigner était sa raison d'être. Passant auprès de l'endroit où dormait Faïrie, sa dragonne, Leeven lui annonça partir et lui demanda de venir, n'aimant pas trop être séparé de sa protégée, mais il était fini le temps ou elle pouvait la porter pour l'emmener avec elle, maintenant si la dragonne décidait de ne pas bouger, elle ne le ferait pas. Leeven n'insista pas davantage, après tout cela ne durerait que quelques jours. Escorté par des hommes de son beau-père, c'était bien le seul point qui la gênait, ayant l'impression d'être observé constamment, mais son seigneur voulait la protéger et il lui était impossible de lui refuser quoi, ce soit.

Alors qu'à travers l'hiver, le soleil vint à apparaître, elle ressentit une drôle d'impression, levant la tête, un sourire éclaira son visage. La dragonne était venue, elle ne l'avait pas laissé. Leeven était bien incapable d'expliquer le lien que les unissaient, mais il était plus fort que tout. Il lui était impossible d'imaginer sa vie sans Faïrie, à présent. Sa taillé était imposante, sans aucun doute et la guérisseuse craignait toujours que la dragonne ait des réactions qui mettraient sa vie en danger, mais au cours de ses dernières années, le calme de Faïrie l'avait impressionnée. C'était comme se reconnaître dans son regard, partageant la même âme, ne faisant qu'une, l'une avec l'autre. Les hommes Botley, ainsi que les habitants de Lordsport, c'était habituée à la présence du dragon, mais la femme de Pyk ne se retrouvait pas réellement rassurée, que de plus normal de l'avis de Leeven. Tout ce qui était inconnu et surtout de sa taille, ne pouvait que faire peur.

À la vue de Pyk, Leeven remarqua que son cheval boitait et décida donc de descendre de cheval pour ne plus lui imposer son poids. Ce fut à ce moment-là qu'elle aperçut au loin deux silhouettes et plus, elle s'approchait, plus elle vint à reconnaître les traits du visage de l'adulte. La princesse se baladait en tenant la main d'une petite fille, qui se devait être la sienne. Donnant les rennes de son cheval, à un des hommes Botley, elle s'afficha avec un sourire et vint à faire une légère révérence en annonçant :

- Princesse Alana !

Leeven avait été élevé sur le continent, et surtout avait suivi des cours de bienséance. Il était donc normal pour elle d'offrir ce genre de respect à Alana, alors que pour dire vrai, même si elle respectait beaucoup plus Asha, elle ne se prêterait pas à ce genre de geste de soumission. La différence était que les deux jeunes femmes portaient bel et bien à présent, le même nom de famille, mais se retrouvait aussi différente que le ciel et l'océan.

« Je vous présente ma fille, Halena. Il ne me semble pas que vous vous soyez déjà rencontrée. Fairïe grandit, à ce que je vois. »

Au même moment, la dragonne fit des siennes et vint à saluer les deux Greyjoy à sa façon, provoquant une légère bourrasque de vent. Son regard s'attendrit face à la vision de la petite fille qui vint se coller à sa maman.

- Et, ce n'est que le début !

Lançant un regard à la dragonne, celle-ci sembla être en accord avec Leeven, pour le prouver, elle reprit de la distance dans le ciel, tout en continuant à voler autour d'elles, dans le ciel. La guérisseuse vint à s'approcher et se mettre à la hauteur de la petite fille :

- Bonjour, Princesse Halena, vous m'avez l'air d'être une petite fille courageuse ! Tout en restant à cette hauteur, son regard tomba sur le vendre arrondi d'Alana. Comment vous sentez vous princesse Alana ?
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An 302, lune 3, semaine 1

Existait-il une sorte de puissant souvenir transgénérationel qui crier aux descendants de la lignée des Chenu de se méfier des ces créatures volantes capables de créer le feu ? L’Histoire de ce dernier ancêtre d’une autre maison et la triste fin qui l’accompagnait coulait-il dans ses veines au même titre que ce sang qu’on qualifiait de noir ? Harren le Noir avait péri dans les flammes avec ses fils après avoir bâti une forteresse que l’on pensait pourtant imprenable. Aucune arme n’avait pu le sauver. Alana observa le dragon s’éloigner plus haut dans le ciel avec un certain soulagement. Leviathan de naissance, kraken par alliance, la princesse aux cheveux blonds n’était pas le genre de femme à laisser transparaître aisément ses craintes ou ses inquiétudes sur son visage mais n’était-il pas tout à fait naturel de ressentir quelques appréhensions en présence d’un animal aussi gigantesque ? Cette créature qui consistait aujourd’hui un avantage secret pour les îles de fer, cette créature qui pourrait défendre et préserver leur indépendance…Obéirait-elle réellement toujours à Leeven ? Autant la Volmark avait confiance en la loyauté future de l’animal qu’elle était elle-même sur le point de dresser, autant malgré sa foi en la sincérité des mots de l’épouse Botley qui l’avait déjà rassurée concernant son dragon n’empêchait pas une petite partie de la princesse de percevoir le danger lorsqu’elle observait l’immensité de cette créature occupant le ciel des îles de fer. La puissance, surtout. La puissance des îles de fer qui pourraient compter désormais sur une défense aérienne. Et pourtant, une once de crainte, malgré tout.

Halena s’écarta quelque peu de la robe de sa mère lorsque le dragon entreprit de s’éloigner un peu, comme si, déjà, elle voulait se donner de la contenance et masquer l’appréhension qu’elle avait éprouvé quelques secondes plus tôt. Cela fit sourire Alana. Une digne Volmark, pensa-t-elle, fière de son enfant. Leeven s’enquit alors de la santé d’Alana. A onze lunes de grossesse, l’épouse de Theon se sentait très bien. Elle menait une grossesse exemplaire et tranquille, ne ressentant ni fatigue particulière, ni symptômes alarmant. Le mestre était optimiste concernant l’arrivée de son deuxième enfant, elle l’était aussi. La naissance de sa petite Halena n’avait pourtant pas été facile. Elle se souvenait des interminables heures de douleur, de la fatigue terrassante, de la crainte qui avait pris place dans son esprit de ne pas y arriver...Elle ne s'en souvenait que trop bien.

« Et bien… En parfaite santé. », répondit-elle, souriante. « Si je n’attendais pas si impatiemment l’arrivée de mon second enfant, je pourrais parfois en oublier que je suis enceinte. J’imagine que cela doit être bon signe. », dit-elle. Elle voulait le croire, en tout cas.

« Et vous, Lady Leeven ? Que faites-vous à Pyk ? S’occuper de votre dragon ne vous prend-il pas trop d’énergie ? », demanda-t-elle.  « J’ai adopté une petite créature moi aussi, qui dépend entièrement de moi pour l'instant, mais elle n’atteindra jamais la taille de votre Fairie », plaisanta-t-elle ensuite. Alana avait du temps à consacrer à sa petite Nagga, qui dépend encore entièrement d’elle. Connaissant la curiosité naturelle d’une voyageuse née comme Leeven, la princesse poursuivit « Il s’agit d’une petite panthère, venue du Nord, plus précisément de Skagos. Je l’aie baptisé Nagga.» Elle se demanda comment sa petite immigrée du nord réagirait en présence d’un dragon. Encore si timide et inoffensive, sa petite panthère serait probablement effrayée.  Et d’ailleurs, lorsque le jour viendrait où Nagga se promènerait seule à Pyk, satisfaisant par exemple son besoin de chasser, il faudrait veiller à ce que le dragon de l’épouse Botley ne la prenne pas pour son futur repas potentiel. Car de toute évidence, si la panthère des neiges serait un jour un redoutable prédateur, elle rivaliserait jamais avec la puissance d’un dragon…

[2.1]
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Depuis son plus jeune âge, Leeven avait assisté à des accouchements, étant devenu très jeune l'ombre du mestre de sa famille. Si, elle avait pu naître homme, Leeven se serait tourné vers la citadelle, en tout cas, pouvoir y étudier quelques années avant de parcourir le monde. Mais son sexe l'avait empêché d'avoir accès à cet univers, elle avait dû se débrouiller autrement et n'avait aucun regret à ce sujet. Pour dire vrai, elle avait davantage appris auprès des orphelins de la sang verte à propos des accouchements que de son mestre. Ce peuple avait une médecine bien à eux, qui avait sauvé la vie de sa belle-soeur et de sa nièce au moment de son accouchement. Deux belles vies qui s'étaient terminées à cause de la peste rouge. En tout cas, c'était pourquoi, elle avait observé le ventre bien arrondi d'Halena et qu'elle se renseigna sur son bien-être.

« Et bien… En parfaite santé. Si je n’attendais pas si impatiemment l’arrivée de mon second enfant, je pourrais parfois en oublier que je suis enceinte. J’imagine que cela doit être bon signe. »

Leeven lui offrit un sourire, même si de son expérience, cela ne voulait rien dire. Mais si elle était si en forme que cela, elle affronterait l'accouchement plus sereinement qu'une personne qui aurait été malade lors de toute la grossesse, ceci était le point bénéfique. Se relevant, elle secoua sa robe.

« Et vous, Lady Leeven ? Que faites-vous à Pyk ? S’occuper de votre dragon ne vous prend-il pas trop d’énergie ? »

Il lui était encore très étrange d'entendre le terme lady avant son prénom. Pendant longtemps, elle n'avait été que Leven, la guérisseuse ou bien simplement la Waters. Mais en épousant, Harlon, elle était devenue une dame. Une dame qui n'avait rien changer de ses habitudes pourtant. Montrant de la main, celle qui était venue la chercher, elle répondit : 

- Je suis venu soigner le mari de cette femme et je dois dire que Faïrie a rapidement fait ses nuits et n'a pas besoin que je la change, je m'en sors vraiment très bien !

Faïrie était telle une fille en son coeur, mais sa dernière phrase fut dite sous le ton de la plaisanterie. C'était simplement qu'elle faisait face à une mère, même si elle ignorait si c'était elle qui s'occupait de son enfant ou bien une nourrice, comme beaucoup de femmes nobles.

 « J’ai adopté une petite créature moi aussi, qui dépend entièrement de moi pour l'instant, mais elle n’atteindra jamais la taille de votre Fairie. Il s’agit d’une petite panthère, venue du Nord, plus précisément de Skagos. Je l’aie baptisé Nagga.»

Des étincelles vinrent à se nicher dans les yeux de la guérisseuse. Elle était comme une enfant qui avait découvert un merveilleux présent. Leeven serait heureuse de rencontrer cette Nagga, mais à ce moment précis, c'était surtout le détail de la localisation où elle avait trouvé sa panthère qui la mettait dans cet état d'excitation.

- Skagos, il doit y avoir tellement à découvrir sur cette île !


Le Nord, Leeven avait un jour dit à Robb Stark, rencontré à Port-réal, qu'elle viendrait découvrit cette région. Une envie toujours présente, mais impossible à réaliser. Alors autant le Nord que Skagos, elle pouvait le découvrir qu'à travers les récits de voyageurs ou bien dans les livres. 

- Comment avez-vous récupéré Naga ? La personne a tel aperçu un de ses légendaire drôle de licorne ? Et les Skagossi ressemblent il vraiment à des hommes de grandes carrures avec plein de poils ?

Oui, à ce moment précis, elle ressemblait à une petite fille pleine de vie qui voulait tout savoir et elle le réalisa en voyant la tête de la femme du malade. La même tête que pouvait faire son frère quand elle posait trop de questions à la fois. Grimaçant légèrement, elle ajouta :

- Je me suis laissé emporter, je m'en excuse !
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An 302, lune 3, semaine 1


Aucun commentaire rassurant n’était sorti de la bouche de la jeune fille des contrées vertes lorsqu’Alana avait confié voir dans sa grossesse tranquille les signes d’un accouchement facile. La princesse s’était probablement attendue à ce que l’épouse d’Harlon Botley confirme ses propos car ce seul sourire dépourvu de paroles encourageantes pour l’accompagner, l’inquiéta quelque peu. Elle ne perdit cependant pas son sourire, préférant peut-être ignorer qu’il n’y avait rien de concret et de significatif derrière ce qu’elle interprétait comme étant de bons présages. Il lui semblait parfois que c’était le Dieu-Noyé qui lui enjoignait par là de se montrer confiante face à cette nouvelle grossesse. Peut-être était ce lui aussi, qui lui soufflait à l’oreille cette certitude qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même concernant le sexe de son enfant ? Un nouveau prince de sel, né du kraken et du leviathan ?

Alana salua de la tête la dame qui accompagnait Leeven et lui adressa un léger sourire poli. La née Waters connaissait bien la médecine et les choses du corps humain. Le mari de cette femme serait entre de bonnes mains avec elle.La princesse sourit à la plaisanterie de la guérisseuse. Une si imposante créature n’avait certes pas autant besoin d’attention qu’un bébé. Le dragon de Leeven semblait d’ailleurs déjà bien indépendant, volant à travers les nuages, d’une île à l’autre. Alana lui parla alors de Nagga, la petite créature nordienne qu’elle avait récemment adoptée.

Le regard de la jeune femme s’était illuminé lorsqu’Alana avait mentionné l’île de Skagos, d’où sa petite panthère était originaire. Elle s’empressa également de lui poser des questions au sujet de l’île et de ses habitants. Contrairement à la jeune guérisseuse, Alana n’était pas si curieuse au sujet du monde et de sa diversité. Elle l’était plus qu’autrefois, mais elle ne pensait toutefois pas à poser de tels questions. Elle avait surtout interrogé Tohred, le fer-né qui lui avait amené Nagga, sur les méthodes de dressage des animaux sauvages.

«Oh, ce n’est rien ! », dit Alana, amusée par cette surprenante curiosité. « Je suis désolée, Lady Leeven, je dois dire que je n’ai pas pensé à poser toutes ces questions mais je crains que de toute évidence, je n’aurais pas pu obtenir de réponses à ce sujet », dit-elle. « C’est un fer-né du nom de Tohred qui m’a présenté à Nagga. Elle venait d’arriver en Essos quand il l’a ramenée ici avec lui, il n’a donc pas lui-même visité Skagos. », expliqua-t-elle. « Je crois que le climat des îles de fer est plus appropriée pour elle que celui de l’autre côté du Détroit. Elle aurait eu bien chaud à Essos, malgré l’hiver qui est sur nous. », ajouta-t-elle.
Ne voulant pas retarder Leeven dans son devoir, la princesse interrogea la femme qui l’accompagnait. Il aurait été malvenu d’ignorer cette dame plus longtemps et de continuer à converser comme si elle n’était point présente. Alana avait été élevée par son père comme une jeune fille proche du peuple de Volmark, où elle connaissait les gens les moins bien lotis comme les plus riches fer-nés.  « De quelles douleurs se plaint votre mari, madame ? Est-ce sérieux ? », s’enquit Alana. Si cela n’était pas trop grave et surtout si Halena et l'enfant qu'elle portait ne risquaient rien à côtoyer le malade, Alana pourrait peut-être accompagner Leeven chez ce fer-né qui se trouvait souffrant ? Une jambe cassée ou un bras cassé n’était point contagieux, et il était du devoir de la princesse des îles de fer de se tenir aux côtés du peuple et à l’écoute de celui-ci. Dans le cas contraire, ne voulant pas les retarder, elle devrait les laisser reprendre leur chemin, même si discuter avec Leeven lui aurait plu surtout à l'aube d'un nouvel accouchement.


[2.5]
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Avide de connaissance, il n'était pas rare, face à des faits inconnus que Leeven se laisse emporter par la curiosité. Skagos était une île qui l'avait toujours fait s'interroger durant son enfance, comme cela fut le cas pour les Îles de fer et beaucoup d'autres choses. Son frère Rhys était un aventurier qui avait parcouru bien des terres et surtout Essos, mais jamais il n'avait été sur Skagos, ni même le Nord ni les îles de fer. Elle se souvenait qu'il lui soufflait que les températures chaudes avaient sa préférence. D'antre tous, il avait toujours été son favori et souvent, elle se demandait ou il pouvait se trouver et surtout quel niveau poème, il avait pu inventer. Leeven pouvait l'écouter pendant des heures et il ne se tarissait jamais de répondre à toutes ses questions, mais Alana n'était pas son frère et très vite, elle vint à s'excuser de toutes les interrogations qu'elle lui avait imposé. De base, ce n'était pas ce qu'elle voulait, mais ça avait été plus fort qu'elle.

«Oh, ce n’est rien ! Je suis désolée, Lady Leeven, je dois dire que je n’ai pas pensé à poser toutes ces questions mais je crains que de toute évidence, je n’aurais pas pu obtenir de réponses à ce sujet C’est un fer-né du nom de Tohred qui m’a présenté à Nagga. Elle venait d’arriver en Essos quand il l’a ramenée ici avec lui, il n’a donc pas lui-même visité Skagos. Je crois que le climat des îles de fer est plus appropriée pour elle que celui de l’autre côté du Détroit. Elle aurait eu bien chaud à Essos, malgré l’hiver qui est sur nous. »

Elle hocha la tête, se pinçant légèrement les lèvres pour que de nouvelle question ne s'échappe pas de sa bouche. Il était vrai que la panthère était bien mieux ici qu'au détroit, mais encore plus, elle serait mieux sur son île natale, en liberté, comme le reste de son espèce. Elle ne jugeait pas Alana, surtout qu'elle s'évertuait à sauver cette petite panthère, mais il était certain qu'elle viendrait à perdre tous ses instincts primaires en vivant près de l'homme.

« De quelles douleurs se plaint votre mari, madame ? Est-ce sérieux ? »

La femme porta un regard vers Leeven, elle ne semblait pas réellement à l'aise en présence de la princesse. Surement dû à son statut social. La guérisseuse vint à lui sourire et celle-ci se décida à dire d'un accent bien prononcé : 

- La main qu'il s'est ouverte. Cet idiot s'est soigné avec du sel, comme on fait chez nous, mais la plaie n'est pas belle et il refuse de voir ses hommes de livres, je suis donc venue chercher un remède chez la sorcière Botley.


Le terme sorcière ne fit même pas réagir Leeven, elle avait l'habitude de ce genre de surnom et ne s'en retrouvait pas davantage offusquée. De toute manière, chaque femme qui sortait de ce qu'on appelait le devoir du sexe faible pouvait être qualifié de sorcière. Là-dessus, Leeven posa doucement sa main sur l'épaule de la Fer-nés et ajouta : 

- Et, j'ai préféré voir la blessure de mes yeux pour soigner la main de son époux.

Oui, il lui était impossible de donner un simple traitement, sans savoir si la plaie était véritablement infectée et si oui, à quel stade. Pour sûr, à cause du sel, la plaie avait dû se creuser et elle s'attendait déjà à un refus du Fer-nés, mais il ne serait pas le premier et certainement pas le dernier à remettre en doute ses talents de guérisseuses. 

- Voulez-vous faire la suite du chemin avec nous ?

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La dame qui accompagnait Leeven sembla quelque peu intimidée. Il est vrai que pour le peuple de Pyk, Alana était surtout une princesse. Ce n’était pas cette île qui l’avait vue grandir. Elle n’avait pas eu l’occasion de cotoyer les gens de Pyk autant que ceux de Volmark, pour qui elle resterait sans doute avant tout la fille d’Urras, qu’ils avaient vu si souvent arpenter les terres qui appartenaient à sa famille. On était tout de même loin de l’intimidation qu’un statut royal pouvait créer sur le peuple des contrées vertes. Les Targaryen se croyaient mieux que tous, c’était bien connu, et dès lors aimaient à être traité avec tant et plus de respect qu’ils n’avaient point forcément mérité. Les seigneurs du dragon avaient même été jusqu’à élaborer une doctrine justifiant leur caractère exceptionnel et excusant les actions peu appréciées qu’ils se permettaient. Par leur simple naissance, ils estimaient être les gemmes de Westeros. Cela n’était pas le cas des fer-nés. Il ne lui suffisait pas de naître pour qu’un fer-né soit reconnu comme valeureux. Un fer-né devait prouver sa valeur car le Dieu-Noyé attendait de son peuple qu’il soit fort. Au final, épouse d’un prince ou épouse d’un marin, Alana restait une épouse. Son rôle premier était le même que celui de bien des femmes des îles de fer, à l’exception bien sûr, qu’elle avait la lourde tâche d’élever des enfants qui un jour peut-être, serait à la tête de leurs îles.

La princesse aux cheveux blonds accorda un léger sourire à la fer-née, comme le fit Leeven, afin de dissiper cet éventuel malaise dû à son statut plus élevé. Elle l’écouta lui parler de la blessure de son époux et acquiesça aux dires de Leeven. Elle comprenait que l’épouse Botley ait préféré se déplacer pour voir de quoi il en retournait avant de donner des conseils. Parfois, les fer-nés, fiers combattants capable d’endurer la douleur, avaient tendance à prétendre que des blessures n’étaient « rien de grave », qu’ils n’avaient guère besoin d’aide et que cela passerait tout seul alors qu’en réalité, ils risquaient d’importantes infections. Pouvait-on blâmer cet homme d’avoir tenter de se soigner avec du sel ? On apprenait sur les îles de fer que l’eau salée avait bien des vertus, on se baptisait dans l’eau salée, on baptisait les navires à l’eau salée. Tout laissait à penser que l’eau et le sel n’avaient que des vertus. Ce n’était pourtant pas toujours le cas, mais les moins instruits l’ignoraient.

- Si cela ne vous dérange pas, je veux bien, répondit la princesse quand Leeven lui proposa de les suivre. Avez-vous des enfants vous aussi ?, demanda-t-elle à la fer-née dont le mari s’était blessé. Cette femme semblait plus âgée qu’Alana qui supposa donc que la réponse devait être un oui et que son interlocutrice devait déjà avoir enfanté plusieurs fois. Elle ne se trompa pas puisque la dame répondit par la positive.

- J’en ai d’jà quatre. Des garçons. Les deux derniers ont cinq et trois ans. Sont restés avec leur père,
dit-elle. Cela faisait du cadet de ses fils l’aîné d’Halena d’un an.

Quatre enfants déjà. Alana espérait pouvoir donner à Theon autant d'héritiers. Du côté maternel, elle descendait des Forgefer qui étaient loin de porter en eux le gêne de la stérilité. Si son seigneur père n'était pas décédé après avoir pris les armes pour l'indépendance, nul doute qu'Alana aurait eu d'autres frères ou soeurs en plus de Maron ou d'Urron. Mais son premier accouchement avait été difficile et nombreuses étaient les femmes qui mourraient en couches...

- Quatre garçons ! Et bien, le Dieu-Noyé vous a sourit., déclara la princesse. Ma petite Halena n’a pas souvent l’occasion de jouer avec d’autres enfants même si bientôt, elle aura un nouveau compagnon de jeu, dit-elle en faisant référence à sa grossesse. Je suis sûre qu’elle serait contente de faire la connaissance de votre garçon, ajouta-t-elle gentiment. Halena n’était guère suffisamment attentive pour acquiescer, son regard s’étant perdu dans le bleu du ciel à la recherche de l’étrange créature qu’elle avait pu observer un instant auparavant. Sa petite Greyjoy avait beau être une princesse, vivant dans un château et ne manquant pas de jouets pour s'occuper, elle était la princesse d'un peuple et il était bon que ce peuple, elle le côtoie comme Alana avait elle aussi cotoyé les sujets de son père.

Alors que ces femmes de statuts bien différents avançaient ensemble, Alana se demandait si Leeven souffrait de se savoir destinée à ne jamais enfanter, au sein de son mariage avec Harlon Botley. En ce qui la concernait, Alana s'était toujours préparée à l'idée de devenir mère un jour, à son tour. C'était dans l'ordre des choses pour une femme des îles de fer, dès lors, elle n'avait point imaginé sa vie autrement qu'en ayant des enfants. Elle n'était cependant point assez proche de Leeven pour pouvoir lui poser une question si intime, d'autant plus qu'en présence d'une tierce personne, cela ne se faisait pas du tout.

- Tiens, d'ailleurs, je pense ne vous l'avoir jamais demandé ; avez-vous déjà aidé une femme à mettre un enfant au monde, Lady Leeven ?, s'interrogea Alana. Elle ignorait si l'épouse Botley, dans sa carrière de guérisseuse, avait déjà joué le rôle de sage-femme. Cela ne serait toutefois point étonnant. Leeven semblait être une jeune femme très curieuse et avide de connaissance en matière de soin et de médecine. Il serait au contraire  plutôt étonnant qu'elle ne se soit jamais intéressée aux accouchements et à la manière de les appréhender.

*

[3.2]

HRP : Je me suis permise de jouer l'épouse du blessé poru pouvoir avancer et rebondir sur la question des enfants et des accouchements, j'espère que ça ne te dérange pas ^^"
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An 302, lune 3, semaine 1


Leeven ne pouvait s'empêcher d'observer la princesse Alana, surtout ses réactions par rapport à la Fer-nés auprès d'elles. Elle avait réussi à la mettre à l'aise, en oubliant même le statut social qui était le sien. Si, sa propre famille pouvait agir avec le peuple, elle n'avait jamais observé de grandes familles des terres de la couronne agir ainsi, en même temps, il était vrai qu'elle n'avait pas forcément côtoyé les plus grands du continent. Ce privilège, elle ne l'avait eu que sur les Îles de Fer, et même le nom qui suivait son prénom, l'emmenait à un rang plus élevé que ses frères. D'un sourire, elle proposa finalement à Alana de les accompagner.

- Si cela ne vous dérange pas, je veux bien, Avez-vous des enfants vous aussi ?

Tandis, que la femme lui répondit, la marche repris son court, suivi par les hommes des Boltey, qui restait dans l'ombre des femmes. Faïrie se trouvait bien plus haut dans le ciel et Leeven sentait bien qu'elle n'était pas prête de revenir.

- Quatre garçons ! Et bien, le Dieu-Noyé vous a sourit. la petite Halena n’a pas souvent l’occasion de jouer avec d’autres enfants même si bientôt, elle aura un nouveau compagnon de jeu, je suis sûre qu’elle serait contente de faire la connaissance de votre garçon

Les enfants ?! Un sujet auquel Leeven ne pouvait pas forcément participer, elle n'était pas mère, en tout cas d'un être humain, car pour elle, Faïrie avait pris cette place d'un enfant dans son coeur et personne ne pourrait surpasser ce sentiment. Elle n'était pas destinée à enfanter et jamais ne l'avait souhaité. C'est pourquoi épouser Harlon n'était en rien un sacrifice pour elle. Certaines personnes lui avaient déjà posé la question et Leeven répondait toujours qu'ils avaient Faïrie et c'était la meilleure héritière en son sens.

- Tiens, d'ailleurs, je pense ne vous l'avoir jamais demandé, avez-vous déjà aidé une femme à mettre un enfant au monde, Lady Leeven ?

Cette question l'a sorti totalement de ses pensées, sans pouvoir le contrôler, son visage prit des teintes tristes. Elle n'était pas douée à jouer les comédies et cacher ses émotions, un véritable livre ouvert comme ceux qu'elle aimait tant lire. 

- Oui, cela m'est arrivé !


Elle n'aimait pas ces instants qui la ramenait vers le passé, mais Leeven n'avait aucun contrôle là-dessus. L'impression que le regard de la Fer-nés la perçait à jour, la guérisseuse tenta de se ressaisir en leur offrant un léger sourire : 

- J'ai participé, pour la plupart, à des accouchements assez faciles, mais pour les plus difficiles, j'ai eu la chance de voir faire le peuple des orphelins de la sang-verte. Ils ont des techniques qu'ils tiennent de leurs ancêtres et qui se relève en mon âme et conscience, plus adaptés, quand la fatigue s'installe chez la mère.

Si au début, elle avait réussi à penser à autres choses, d'elle-même, elle vint à rouvrir la plaie de son coeur et se maudit de laisser les mots lui échapper la gorge. La Botley avait toujours ce besoin d'émettre des détails et là, elle en avait trop dit pour que son visage ne trahisse pas sa tristesse. 

- Je m'excuse, mais cela me fait me souvenir de l'accouchement le plus difficile que j'ai eu à m'occuper. Il s'agissait de l'épouse de son frère. Avec le mestre, ils les avaient sauvées. Après, une légère pause, elle ajouta :  Elles ont pu vivre quelques années de plus.

Elle se souvenait encore du mestre qui était venu la chercher pour lui demander son aide et elle avait fait de son mieux. Cela lui avait semblé durer une éternité, surtout qu'à ce moment-là, elle n'avait pas appris les techniques des Rhoynars. Un accouchement très difficile, mais la joie en son coeur en voyant sa nièce dans ses mains qui tremblaient, mais surtout l'entendre pleurer, restait imprégner en elle. C'était la première fois, qu'elle avait dû être plus forte, rester concentré et ne pas faiblir face à tout le sang. Une belle victoire et pourtant, aujourd'hui, elles n'étaient plus. La petite était morte de la peste rouge, comme ses frères et son père, et sa belle-soeur, avait mis fin à ses jours. Un tragique événement qui avait propulsé son frère Thorren en tant que seigneur. Un fait qui ne lui plaisait guère, mais elle avait sacrifié son lien avec sa famille pour Faïrie, et même si elle ne pouvait s'empêcher d'être touchée, il n'en restait pas moins que cela appartenait à son ancienne vie.

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Alana n’avait pas voulu embarrasser la née Waters ou faire remonter chez elle des souvenirs douloureux. Pourtant, lorsque la Volmark aux cheveux blonds lui demanda si elle avait déjà assisté des femmes lors de naissances, c’est bien ce qui se produisit. Le regard de la dragonnière changea mais elle tâcha rapidement de se ressaisir.

Le peuple des orphelins de la sang-verte ? La princesse de sel n’avait jamais entendu parler de ces personnes. Qui étaient-ils ? Elle n’en avait aucune idée et c’est bien dans ces moments là qu’elle réalisait que malgré la formation qu’elle avait reçu en histoire et en géographie et malgré ses propres lectures au sujet du continent, elle ignorait encore bien des choses sur les contrées vertes. Il fallait cependant avouer que si elle avait demandé au mestre de Pyk de lui fournir des lectures au sujet des contrées vertes, elle s’était surtout intéressées aux chapitres concernant une région particulière ; le Nord, terre où son époux avait grandi. Jamais elle n’avait entendu parler de ces orphelins « verts » dans le nord. Elle se demanda s’ils n’étaient pas bieffois. Après tout, le Bief est la plus verte des contrées vertes.

Alana était sous certains aspects, une femme fière et sous d’autres, une femme humble. Elle avait été élevée en jeune fille noble comme en fer-née de Volmark, cotoyant le peuple de son père et s’enquérant de ses soucis. Reconnaître son ignorance sur certains sujets ne lui posait donc à priori pas de problèmes. Elle aurait sans doute eu plus de mal à le faire en présence d’une personne provocante comme Asha, par qui elle se sentait déjà rabaissée. Mais Leeven était une jeune femme douce qui dégageait une aura de bienveillance. Et Alana voyait bien qu’au sujet du continent, que son interlocutrice avait beaucoup parcouru, elle pouvait lui en apprendre beaucoup.

« Je suis désolée, Lady Leeven. Mon intention n’était pas de vous rappeler de mauvais souvenir. », s’excusa Alana. Elle se demanda pourquoi la mère et l’enfant que Leeven était parvenue à sauver de cet accouchement difficile n’avait pas survécu très longtemps, ne faisant pas d’emblée le rapprochement avec la peste. Mais, ne voulant pas la mettre dans l’embarras en revenant sur le sujet, l’épouse Greyjoy préféra interroger la Botley sur ces personnages mystérieux qu’elle avait mentionnés plus tôt.

« Qui sont ces orphelins de sang vert dont vous parliez ? Je n’en ai jamais entendu parler. Ce sont des sortes de savants qui n’utilisent pas les mêmes techniques que les mestres, si je comprends bien ? D'où viennent-ils ? », demanda-t-elle. Elle remarqua que la fer-née qui marchait avec elles  était attentive. Bien sûr, elle non plus, ne devait jamais avoir entendu parler de ces gens. Elle était probablement contente qu’Alana ait posé elle-même la question, réalisant ainsi qu’elle n’était pas ignorante de ne pas savoir qui étaient ces personnages, puisque même la princesse de sel ne les connaissait guère.

[4.5]
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" En toutes saisons ", c'était la citation de sa famille, celle qui prouvait que les siens s'étaient toujours adapté, mais àprésent elle répondait à la citation de la famille de son époux " pour ses hommes, rien d'impossible." Il était vrai que ce n'était pas impossible, mais bien difficile d'oublier les douleurs du passé, pourtant, elle essayait d'oublier cette ancienne vie qui avait été la sienne, mais il lui semblait que c'était plus souvent les moments les plus durs en émotion qui remontant à la surface à des instants où elle n'avait aucun contrôle. Faire preuve de faiblesse n'était en soi pas gênant pour l'ancienne waters, car pour elle, il pouvait aussi être une force, mais c'était simplement qu'elle ne connaissait pas assez la princesse pour pouvoir lui parler des épreuves de sa vie avant d'arriver sur les îles de fer.

« Je suis désolée, Lady Leeven. Mon intention n’était pas de vous rappeler de mauvais souvenir. »,

Tournant le visage vers elle, un sourire doux vint à prendre place, mais cela ne faisait pas disparaître le voile de tristesse qui s'était emparée de son regard.

- Vous n'avez pas à vous excuser, vous ne pouviez pas savoir !

Pour dire vrai, très peu de personnes connaissaient sa vie avant d'arriver ici, même son propre époux. Elle réalisait même qu'Asha avait appris des détails qu'Harlon ignorait. Leeven était encore bien mystérieuse pour la plupart des Fer-nés.

« Qui sont ces orphelins de sang vert dont vous parliez ? Je n’en ai jamais entendu parler. Ce sont des sortes de savants qui n’utilisent pas les mêmes techniques que les mestres, si je comprends bien ? D'où viennent-ils ? »,

Alana avait trouvé le meilleur moyen de lui changer les idées. Sa vie auprès des orphelins fut encore aujourd'hui, une des meilleures périodes de sa vie, ce peuple lui avait fait comprendre ce qui se cachait réellement au fond de son coeur et lui avait permis d'avoir le courage de se dépasser. Une étincelle dans le regard, elle répondit : 

- C'est des descendants des Rhoynar, venu avec la princesse Nymeria à Dorne ,en fuite après la guerre contre les Valyriens... Si certains ont suivi leur princesse et se sont liés à la vie à Dorne, d'autres non pas voulu abandonné leur culture et se sont installé sur des barques sur la sang-verte. C'est une culture fascinante, liée à la rivière et l'eau. Ils prient la rivière mère, le vieil homme du fleuve ou encore le roi crabe. Il paraît même qu'à une époque révolue, ils pouvaient contrôler l'eau... Vous devriez voir leur danse de l'eau, puis même toutes ses couleurs qui les entourent. Je n'ai jamais été aussi apaisée qu'en vivant auprès d'eux. 

Cela était flagrant qu'elle fût heureuse de pouvoir parler d'eux. Elle avait envie de leur faire comprendre tout ce qu'étaient les orphelins de la sang-verte et surtout, ils partageaient un grand point commun avec les fer-nés, ce lien avec l'eau.

- Ce ne sont pas des savants, comme les mestres, mais de leurs cultures différentes, ils ont des techniques de médecine différentes qu'ils tiennent de leurs ancêtres. Je suis certaine que certains Mestre viendraient à se scandaliser de leur manière de traiter certains maux, mais pour connaitre la médecine traditionnelle et celle du peuple des orphelins, je peux voir dire que les deux peuvent être complémentaire et que pour certains cas, surtout lié à l'accouchement, je me tournerais vers la médecine de ce peuple.


Le mestre était des hommes, alors même s'ils s'y connaissaient en corps humains, jamais, eux-mêmes avaient dû à ressentir ce que pouvait être un accouchement. Une science d'homme, ce qui ne se retrouvait pas dans la médecine des Rhoynar. 

- Pour votre accouchement, vers qui vous tournez vous, un mestre ou une femme douée dans ce domaine ?

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Alana se reconnaissait davantage dans le dicton « On n’est jamais mieux que lorsque l’on est chez soi » plutôt que dans « Il y a bien trop d’endroits à voir dans ce monde que pour rester plus de trois jours au même endroit ». On pouvait même dire que la née-Volmark, qui n’avait pourtant jamais mis un pied sur le continent, qu’il s’agisse d’Essos ou de Westeros, idéalisait un peu son royaume natal. Et pourtant, les descriptions de Leeven la transportèrent. Elle parvint sans peine à se représenter la beauté de cet endroit où les gens vivaient sur des barques le long d’une rivière. Et si elle doutait fortement du fait qu’ils aient un jour pu contrôler l’eau, - seul le Dieu Noyé et son ennemi juré le Dieu Tornade le pouvaient -, ce fut de la curiosité et non du jugement qu’elle ressentit en attendant parler de leurs contrées et de leurs croyances. Il imagina les multiples nuances de vert dans les feuilles des arbres qui poussaient le long de la rivière et les fleurs qui égayaient le sol et les feuillages. Elle imagina aussi ses petites bêtes lumineuses, les lucioles, éclairer le cours d’eau. Elle en avait déjà observé une, enfin, sous une cloche en verre. Peut-être que la représentation mentale qu’elle s’était faite de l’endroit décrit par Leeven n’avait rien à voir avec la réalité. Peut-être que les fleurs qu’elle avait imaginé poussant au sol provenaient d’une autre région et que les lucioles n’existaient pas à Dorne…

Peut importe. De la manière dont Leeven en parlait, cela avait l’air très joli. La princesse se demanda d’ailleurs quelles régions l’épouse Botley avait elle traversé. Elle se rendit compte qu’elle n’en avait aucune idée, ne lui ayant sans doute jamais posé la question, restant trop centrée sur les îles de fer. Etait-elle allée dans chacune des régions du continent ? Avait-elle, comme Theon, vu cette immense et froide région qu’était le Nord ?

« J’ignorais que vous étiez allée à Dorne. Et j’ignorais aussi qu’un peuple là-bas s’était établi sur une rivière, dans des barques. A vous entendre en parler, ça a l’air vraiment très beau »
, dit-elle. « Vous les avez toutes vues, les sept régions du continent ? », s’interrogea la princesse.

Elle écouta ensuite Leeven poursuivre au sujet des connaissances de ce peuple en matière de médecine et la question que lui posa la Lady la surprit quelque peu. Vers qui d’autres pouvait-elle se tourner sinon un mestre ?
« Et bien…C’est le mestre de Pyk qui m’a aidé à mettre au monde ma fille. C’est un bon médecin. » Et puis c’était la tradition. Le mestre de Pyk mettait au monde les enfants des épouses de la famille, c’était une chose à laquelle on ne réfléchissait même pas.  «  Mais…C’est vrai qu’il reste un homme et que je me sentais parfois incomprise et seule face à lui. S’il y avait des femmes mestres, alors peut-être que la mère se sentirait plus comprise lors d’un accouchement.», dit Alana. « Chez les orphelins de la sang-verte, reconnait-on la même valeur à une femme guérisseuse qu’aux hommes pour assister un accouchement ? », s’interrogea la princesse. « Et vous-même, Lady Leeven, avez-vous aidé des femmes accoucher à vous toute seule ou jouiez vous un rôle d’assistante pour un mestre ? », demanda-t-elle. Bien sûr, Alana savait qu’au sein du peuple, c’était les femmes qui aidaient d’autres femmes à donner naissance. Et cela se passait très bien ainsi, la plupart du temps, sans quoi les îles de fer seraient dépeuplées. Mais au sein de la noblesse, là où l’on pouvait se permettre le luxe de mettre toutes les chances de son côté, c’était aux chaînes des mestres que l’on faisait confiance. Peut-être à tort. Après tout, ce n’est pas parce qu’une femme ne peut se forger les maillons de cette chaîne qu’elle n’a pas de connaissance dans ce domaine, par essence très féminin...

 
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Pouvoir parler de voyage permettait à Leeven de penser à autres choses. Puis, elle adorait parler d'autres cultures, de tout ce qu'on pouvait découvrir ailleurs. Il était certains qu'échanger sur la médecine lui plaisait aussi, alors pouvoir lier les deux étaient une aubaine pour elle. Tout en avançant, elle prêta quelques regards en hauteur, mais Faïrie restait très haut dans le ciel. De toute manière, la savoir présente lui suffisait, elle n'aimait pas être éloignée de la dragonne, comment la protéger si elle s'en trouvait loin ? En vue de sa taille, il apparaissait clairement que c'était plus Faïrie qui pouvait veiller sur elle, mais Leeven ne s'attardait pas sur ce genre de détails. Face à la question de la princesse, Leeven vint à répondre : 

- Malheureusement, non. Mes terres d'origine sont le sud des terres de la couronne, ma demeure se trouvait à la lisière du bois-au-roi et de la Wend. J'ai découvert certains endroits de l'Orage, mais je ne me suis pas réellement posé dans cette région. Dorne, bien sûr, je suis restée un peu près an auprès des orphelins de la sang verte, puis j'ai vécu quelques lunes à Port-réal, à soigner les gens de culpucier puis ensuite je suis arrivée jusqu'à Villevieille en compagnie d'une troupe de troubadour. Je chantais pour eux à la place de leur chanteur malade. Puis Gysella m'a trouvée, alors que j'étais installée depuis quelque tempsnon loin de la citadelle et je suis arrivée sur les îles de fer.

Toujours autant de détails, Leeven n'était pas du genre à s'arrêter à une phrase simple. À travers, ses paroles, une chronologie de ses voyages apparaissaient, comme de ses rencontres. Réellement, Leeven n'avait jamais été réellement seul à travers ses sentiers parcourus, trouvant toujours quelqu'un avec qui partager sa soupe et son quotidien. Cela avait été un véritable enrichissement pour elle, toutes ses rencontres. Finalement, la Botley vint à revenir sur le sujet de l'accouchement demandant à Alana vers qui elle se tournerait.

« Et bien…C’est le mestre de Pyk qui m’a aidé à mettre au monde ma fille. C’est un bon médecin. »

Leeven ne se souvenait pas d'avoir déjà croisé le mestre de Pyk, mais celui des Botley lui avait soufflé la même réponse. Celui-ci avait eu ses maillons d'argent pour la médecine, contrairement à celui qui partageait son quotidien à Lordsport. Il avait un talent certain avec les chiffres et la maîtrise de la construction, mais pas la médecine, d'où qu'il ne voyait pas Leeven comme une rivale, mais bien une alliée.

«  Mais…C’est vrai qu’il reste un homme et que je me sentais parfois incomprise et seule face à lui. S’il y avait des femmes mestres, alors peut-être que la mère se sentirait plus comprise lors d’un accouchement. Chez les orphelins de la sang-verte, reconnait-on la même valeur à une femme guérisseuse qu’aux hommes pour assister un accouchement ? Et vous-même, Lady Leeven, avez-vous aidé des femmes accoucher à vous toute seule ou jouiez vous un rôle d’assistante pour un mestre ? »

Le fait d'être incomprise ressortait souvent d'une femme qui était accouchée par un mestre. Pour dire vrai, Leeven avait appris de femmes et ainsi d'hommes, mais n'ayant jamais enfanté, elle n'était pas réellement la mieux placer pour comprendre ce qui se passait dans son corps, durant un accouchement, pour ne pas l'avoir vécu. D'un sourire, elle répondit : 

- Ce peuple descend des Rhoynar, c'est d'eux qu'a hérités cette particularité de Dorne qu'une fille ainée hérite bien avant ses frères. Il en est de même pour la médecine. Vivre auprès d'eux fait vite réalisé que ce n'est pas parce qu'on naît fille qu'on doit se ranger dans une vie tracer pour nous. Nous avons autant droit que les hommes de tracer notre vie comme on l'entend.


Ses mots étaient doux, mais à la fois remplis d'une grande conviction. Depuis, son plus jeune âge, Leeven avait choisi la vie qui serait sienne et deux de ses frères l'avaient accepté, même s'il était certains, que jamais qu'ils auraient imaginé la voir les quitter. 

- Je n'ai plus été l'assistante d'un mestre depuis bien longtemps. Il m'est arrivé à faire des accouchements seule.

Son dernier accouchement remontait d'ailleurs à Port-réal. Il était donc vrai que cela remontait à plusieurs années. Il n'était pas si facile de faire confiance à une guérisseuse vagabonde et puis depuis qu'elle était ici, elle n'avait eu bien des challenges à remplir, mais jamais d'accouchement. 

- Mais je vous avoue que depuis mon arrivée sur les Îles de Fer, je n'ai assisté à aucun accouchement.

Ce fut à ce moment-là que la Fer-nés leur montra leur demeure. Ses fils jouaient à l'extérieur, un homme les regardait d'un air mauvais, mais sa main entourer dans un linge prouvait qu'il s'agissait de celui qui s'était blessé à la main. L'homme pour qui elle avait tant voyagé. 

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Aux yeux d’Alana qui n’avait connu que les îles de fer, la liste des voyages de Leeven restait tout de même impressionnante. Les Terres de la Couronne, l’Orage, Dorne, le Bief…On ne pouvait pas dire que la jeune femme n’avait pas voyagé.

« Cela fait tout de même une sacrée distance parcourue ! » répondit la princesse des îles de fer.

Leeven lui confirma ensuite qu’il était courant de considérer les connaissances et aptitudes des femmes comme égales à celles des hommes dans la culture des orphelins de la sang verte. En effet, comme le savait Alana, les femmes avaient bien plus de libertés à Dorne que dans le reste du continent. Des femmes médecins au même titre que les hommes ? Cela lui semblait être une bonne chose.

Alana ne pensait pas que les femmes étaient inférieures aux hommes. Au contraire, certaines qualités que l’on retrouvait chez les femmes étaient bien rares chez les hommes. Par exemple, la princesse trouvait les femmes d’ordinaire bien plus réfléchie et moins prompte aux décisions précipitées que les hommes. De même, elle ne niait pas que l’un des grands défauts du « sexe fort » était qu’il pouvait être aisément manipulé et dirigé par ses pulsions sexuelles. Néanmoins, à l’inverse de sa belle-sœur, la Volmark avait été habituée à vivre dans l’ombre d’hommes, tout en mettant son esprit et son dévouement au service de ceux-ci. D’abord définie comme la fille de son père, puis la sœur de son frère, elle était aujourd’hui avant tout une épouse, une femme-roc et une mère, pour l’heure d’une fille uniquement mais bientôt, elle le sentait, d’un petit garçon également. A ses yeux, c’était également là la beauté et la force des femmes, de voguer entre dévouement et sacrifice.  Cependant, n’y avait-il pas eu des frustrations, autrefois ? Ne lui était-il pas arrivé de rêver de prendre la mer, elle qui aimait tant les vagues, comme un homme ? Si, mais cela était bien loin, si loin qu’elle peinait parfois à s’en souvenir. Car elle avait pleinement embrassé sa condition et son rôle et c’était le meilleur d’elle-même qu’elle y consacrait. D’une certaine manière, elle peinait à imaginer les choses autrement. La force d’une femme s’exerçait également à ses yeux, à travers l’équipe qu’elle formait avec un homme.

Arrivée devant la maison du blessé, Alana laissa sa fille jouer dans le jardin du couple avec leur fils du même âge, sous la surveillance d’un des frères plus âgés, tandis qu’elle accompagnait Leeven à l’intérieur afin de pouvoir lui apporter son aide si besoin était mais surtout de montrer son soutien à sa population. La princesse des îles de fer put alors constater le soin et le talent avec lequel l’épouse Botley pratiquait son art. Il y avait chez elle un réel désir de bien faire les choses et une grande bienveillance transparaissait de ses mots, ce qui devait offrir une forme de soutien et de réconfort à ses patients. Comme l’avait expliqué l’épouse du blessé, celui-ci avait préféré s’occuper de sa plaie à sa manière, faisant confiance à l’eau salée de la mer pour le guérir. Il n’était guère le genre de personne à faire confiance au mestre ou aux autres guérisseurs, cela se voyait, et pourtant l’attitude de Leeven combinée à la présence de la princesse des îles su le rendre docile et à l’écoute, dans une certaine mesure. Car Alana qui, comme le patient, était une fervente croyante du dieu noyé, sut trouver les mots pour lui expliquer que les vertus du sel avait leur limite et pouvait parfois causer plus de tort que de bien, en dépit de la bienveillance de leur Dieu.

Une fois que Leeven eut terminé son travail et ses recommandations et qu’Alana eut salué le couple, elle retourna chercher sa fille qui quitta à contrecœur ses nouveaux compagnons de jeux. La petite Halena fut toutefois rassurée par sa mère ; elles pourraient revenir prendre des nouvelles une prochaine fois, et Halena pourrait jouer à nouveau avec le petit garçon. La princesse des îles de fer se tourna ensuite vers l’épouse Botley.

« Vous disiez tout à l’heure que vous n’aviez pas encore eu l’occasion de vous occuper d’un accouchement sur les îles. Le mien pourrait être le premier ? », proposa-t-elle alors que les deux femmes reprenaient la route. Alana se souvenait de la naissance de sa fille et de la difficulté qu’il avait représenté. Si ce qu’elle comprenait dans les signes du Dieu-Noyé était qu’elle n’avait guère à s’inquiéter cette fois, elle voulait néanmoins mettre toutes les chances de son côté pour s’assurer que la naissance de son deuxième enfant se passe au mieux. « Le mestre et vous pourriez travailler ensemble à m’assister, si vous êtes d’accord ? Vos connaissances respectives pourraient être utiles et se compléter. », expliqua-t-elle. Ce n’était pas un manque de confiance en Leeven qui la faisait parler d’une collaboration avec le mestre mais simplement la tradition et le fait qu’il était presque impensable que le mestre de Pyk ne s’occupe pas de la naissance du futur prince ou de la future princesse. « Vous savez, mon précédent accouchement a été très dur… Je dois dire que je ne m’y attendais pas ; ma mère n’avait pas éprouvé tant de difficultés…J’espère que celui-ci se passera mieux, et il est vrai que j’ai de bonnes raisons de le penser car ma grossesse est plus calme que la précédente, mais tout de même…Deux têtes remplies de connaissances valent mieux qu’une. », se confia-t-elle. Lorsqu’elle avait dit à Leeven que sa grossesse était parfaitement calme et que le mestre y voyait un bon signe, la née Waters n’avait pas acquiesé. Pourtant, si cette absence d’approbation était inquiétante, Alana avait presque besoin de croire que c’était là un signe positif. « Et puis, vous semblez maîtriser le sujet et…j’apprécie votre manière de vous occuper de vos patients. Cet homme, par exemple, on voyait bien qu’il n’était pas le genre de fer né à faire confiance à un mestre ou à un guérisseur mais plutôt le genre de ceux qui pensent pouvoir s’occuper de tout tout seul. Et pourtant…Vous avez su le convaincre. Ce n’était pourtant pas gagné. », dit la princesse. Leeven dégageait une aura de confiance, tout en modestie. La princesse n’était pas forcément enchantée par l’idée qu’une autre lady des îles de fer la voit dans la souffrance de la naissance mais ce n’était pas ce à quoi elle avait pensé en premier. Elle voulait le meilleur pour son enfant à naître et c’était ce à quoi elle pensait en priorité, comme son rôle de mère l’exigeait d’elle. « Alors, qu’en dites vous ? », demanda-t-elle, souriante.

*

HRP : Voilà, j'espère que ça te convient Smile Je pense qu'après ta réponse on peut cloturer ? Smile
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La présence de la princesse permis à l'homme d'être plus apaisée, plus réceptif à ce que Leeven pouvait lui dire ou faire à sa blessure. Des patients récalcitrants, elle en avait souvent croisé la route, de par son sexe, puis aussi de par sa cicatrice sur sa joue gauche, que certains voyaient comme un mauvais oeil, mais ceci se passait sur le continent. Sur l'Île, c'était simplement parce que la guérisseuse était différente, étrangère, il lui avait fallu du temps pour être reconnu et encore cela n'égalait en rien la réputation qu'elle avait sur les terres de sa famille.

Avec calme et douceur, elle s'occupa du blessé, ne remettant jamais en doute la vertu du sel, mais bien proposant une autre alternative. Leeven lui expliquait tous ses gestes, précisant même à quelle utilité avec chacune de ses décoctions. Sur sa plaie, elle posait à cataplasme qui devait garder durant plusieurs heures, cela servirait à désinfecter la plaie, qui par chance viendrait à cicatriser seule, en tout cas, s'il respectait, les doses prescrit des traitements qu'elle lui avait laissés. Prenant sa femme de son coté, elle lui précisa tout de même que si de la fièvre venait à venir, il fallait qu'elle aille chercher le mestre du château, elle-même se trouvait à une trop longue distance pour arriver vite. Finalement, prête à repartir vers Lordsport, elle leva un regard vers le ciel, pour voir si Faïrieétait toujours dans les parages et tout d'un coup, croisa le regard d'Alana :

« Vous disiez tout à l’heure que vous n’aviez pas encore eu l’occasion de vous occuper d’un accouchement sur les îles. Le mien pourrait être le premier ? Le mestre et vous pourriez travailler ensemble à m’assister, si vous êtes d’accord ? Vos connaissances respectives pourraient être utiles et se compléter. »,

Tandis que leur route semblait être la même pour le moment, elles avançaient l'une près de l'autre et Leeven s'étonna de ses paroles. Jamais, elle n'aurait cru la voir lui proposer de s'occuper de son accouchement, surtout avec un mestre à ses côtés. Là, elle n'en comprenait pas la raison, même si en soit, travailler avec un mestre, ne la gênait nullement, elle était même certaine de pouvoir encore apprendre auprès de lui.

« Vous savez, mon précédent accouchement a été très dur… Je dois dire que je ne m’y attendais pas ; ma mère n’avait pas éprouvé tant de difficultés…J’espère que celui-ci se passera mieux, et il est vrai que j’ai de bonnes raisons de le penser car ma grossesse est plus calme que la précédente, mais tout de même…Deux têtes remplies de connaissances valent mieux qu’une. Et puis, vous semblez maîtriser le sujet et…j’apprécie votre manière de vous occuper de vos patients. Cet homme, par exemple, on voyait bien qu’il n’était pas le genre de fer né à faire confiance à un mestre ou à un guérisseur mais plutôt le genre de ceux qui pensent pouvoir s’occuper de tout tout seul. Et pourtant…Vous avez su le convaincre. Ce n’était pourtant pas gagné. »,

Face à ses compliments, Leeven ne pouvait que rougir légèrement et baisser les yeux vers le sol. Elle ne put que répondre :

- C'est surtout grâce à votre présence !

N'étant vraiment pas à l'aise, mais elle continuait de l'écouter et comprenait à présent. En vue de ce qu'elle disait son premier accouchement avait été difficile, il était donc normal qu'elle se prépare au pire, pour celui-ci. En tout cas, la Botley trouvait cette décision judicieuse, car ce n'était pas une grossesse calme qui protégeait d'un accouchement difficile.

« Alors, qu’en dites vous ? »

Répondant à son sourire, elle réfléchissait à toute vitesse, comme elle savait le faire. De toute manière, jamais, elle ne refuserait d'apporter son aide. Là, n'était pas le souci, mais bien la distance. Il fallait une journée à cheval de chez elle au château d'Alana, ce n'était pas rien.

- Si vous me faites appelés, je viendrai...mais je vous souhaite que quand je serai arrivée vous teniez déjà votre enfant dans vos bras.


Oui, au pire des cas, si Leeven arrivait après l'accouchement, elle serait toujours présente par la suite auprès de la mère. Les premières semaines se révélaient aussi dangereuses après un accouchement, que l'accouchement lui-même. 

- Je me dois de retourner à Lordsport. J'ai été heureuse de croiser votre route. D'un sourire, elle s'inclina légèrement, pour alla rejoindre les hommes des Botley avant de se retourner d'un coup pour venir à dire avec un grand sourire : prenez bien soin de vous !

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