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Un peu d'Orage à Castral-Roc [avec Tyrion]

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Un peu d'Orage à Castral Roc

Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Lune 2, An 302


C'était sans doute l’un des plus longs voyages que Tavish Cafferen avait entrepris. Le jeune homme avait passé un peu plus de trois semaines rejoignant d’abord Port-Réal pour ensuite cheminer sur la route d’Or qui reliait la capitale à Castral Roc. Il était cependant persuadé que le trajet en valait la peine car son déplacement dans la capitale de l’Ouest en tant qu’émissaire de la famille Cafferen était essentiellement dû à sa récente amitié avec l’héritier des lieux, Tyrion Lannister, qu’il avait rencontré à Lestival et avec qui le contact était tout de suite bien passé. Comment Tavish aurait-il pu ne pas apprécier l’humour et l’esprit de ce personnage haut en couleur qu’était le dernier fils vivant de  Lord Tywin Lannister ? Il ne pouvait être qu’admiratif devant Tyrion Lannister qui à ses yeux, ferait un parfait seigneur du Roc. De plus, ce long trajet lui avait permis d’observer les paysages de l’Ouest, ce qui avait satisfait sa curiosité naturelle à l’intention du monde qui l’entourait. C’était un territoire plus vallonné que l’Orage et où les pluies étaient évidemment moins abondantes ce qui n’était cependant pas un désavantage pour un voyageur, même pour un ancien Storm.
Le jeune homme n’avait pas souhaité se présenter les mains vides dans l’imposante demeure des Lannister. Certes, Bourgfaon était une des riches villes de l’Orage, favorisée par son agriculture aussi fertile que celle du Bief et par sa situation géographique accommodante. Cependant, les Bourgfaonois étaient loin de pouvoir rêver à l’incroyable richesse de la famille des suzerains de l’Ouest, dont le symbole de pouvoir était lui-même construit sur une mine d’or. Il fallait en effet que le seigneur des lieux soit immensément riche pour qu’on dise de lui qu’il chiait de l’or ! Tavish ne put réprimer un sourire face à cette image mentale tout à fait incongrue. Le futur seigneur de Bourgfaon espérait néanmoins que les petits présents qu’il avait apportés seraient appréciés par l’opulent héritier de l’Ouest. Il avait employé le meilleur ébéniste de la ville, qui pouvait sans doute se vanter de réaliser des créations parmi les plus complexes et soigneuses des Terres de l’Orage ou même de Westeros, afin de concocter à Tyrion un présent qui en plus de témoigner du savoir-faire réputé de la ville natale de Tavish en matière d’ébénisterie et de menuiserie, lui serait sûrement bien utile. Son fief d’origine produisait également une délicieuse cervoise mais opter pour ce cadeau aurait été malvenu étant donné le sevrage difficile auquel celui que certains appelaient « le lutin » s’était soumis. Loin de Tavish l’idée de faire replonger Tyrion dans ses anciens travers et d’ainsi peut-être se mettre à dos la si douce épouse de ce dernier…
Fatigué de son voyage mais impatient de revoir son ami, Tavish sourit en voyant sa petite silhouette apparaître après que sa présence eut été annoncé. Il fit mine d’observer le lion en détail alors que celui-ci s’approchait, comme l’aurait fait un peintre qui prenait du recul afin de mieux analyser la scène qu’il s’apprêtait à retranscrire.
- Tyrion Lannister auriez vous grandi depuis votre départ de l’Orage ?, lança-t-il, sur le ton de l’humour. Il savait qu’il pouvait plaisanter avec ce Lannister là, qui avait un sens de l’humour plus que développé. Sans doute est-ce vos lectures qui vous permettent d’élever votre esprit et d’avoir ainsi l’air un peu plus grand chaque jour !, ajouta-t-il.
- Je suis bien heureux que vous m’ayez proposé de venir vous rendre visite dans votre fief, mon ami. C’est un véritable plaisir de vous revoir et de découvrir l’Ouest, dit Tavish, sincère.
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Un peu d'Orage à Castral-Roc ft. Tavish Cafferen


Aujourd’hui était une belle journée d’hiver. Après avoir soufflé toute la nuit, le vent s’était calmé et le ciel s’était éclairci. Pour la première fois depuis plusieurs jours, nous revoyons le soleil à Castral-Roc. Heureux de pouvoir enfin aller prendre l’air sans craindre d’être emporté par le vent ou d’attraper froid  sous les averses de pluie ou de neige, j’avais revêtu manteau et gants puis, après le déjeuner, étais sorti pour me promener au sein de ce qui sera un jour ma cité, tandis que Walda mettait au lit nos jumeaux pour la sieste et préparait nos jumelles à sortir pour qu’elles puissent s’amuser dans les jardins. Ils n’égalaient ni ceux du Donjon Rouge, ni ceux de Hautjardin, mais au vu du climat actuel, nos jardiniers parvenaient malgré tout à garder quelques fleurs intactes et des arbustes en bon état. Je trouvais presque un certain charme à les voir parfois recouvert d’une fine pellicule de neige. Cet après-midi, avec le soleil, le peu de neige qui restait était en train de fondre, rendant l’herbe humide et les chemins des jardins quelque peu boueux. Après y avoir fait un tour, je montais sur les remparts et y fis lentement le tour. De là-haut et par un temps dégagé comme aujourd’hui, la vue sur la mer était des plus dégagée et selon la direction vers laquelle le regard se portait, les cités les plus proches étaient bien visibles, à commencer par Port-Lannis. L’envie de refaire un tour dans cette cité me pris soudain…Pourquoi par organiser une visite demain, avec Walda et les enfants ? pensais-je. Je tâchais de me remémorer de mon idée et poursuivais ma promenade à mon rythme quand, arrivant à proximité de l’entrée principale menant vers la grande cour intérieure du château, je vis un cavalier seul franchir l’arche avant de s’arrêter un peu plus loin et de mettre pied à terre. Son visage se tourna juste assez pour que je puisse reconnaître les traits du jeune Tavish Cafferen, que j’avais rencontré à Lestival. Immédiatement un sourire de joie accompagna cette vision et je repris ma marche, cette fois avec un peu plus de rythme, décidé à le rejoindre pour lui souhaiter officiellement la bienvenue.

Il avait rapidement accepté mon invitation à venir séjourner à Castral-Roc. Mon invitation pouvait certes être vue comme audacieuse, moi qui invitais aussi vite un jeune homme que je venais à peine de rencontrer. Cependant, une étrange  et chaleureuse alchimie s’était tout de suite instaurée entre lui et moi et cela, malgré son premier statut de bâtard tandis que j’étais amené à hériter des Terres de l’Ouest et de la riche Castral-Roc. Peu m’importait, la compagnie de Ser Tavish était juste merveilleuse et je me suis pris d’amitié pour ce garçon si sympathique. Par bien des aspects, j’avais l’impression de me retrouver en lui, ce qui explique aussi que je me suis si vite bien entendu avec lui. Quant à lui, son attitude envers moi avait été la même que si j’avais été normalement constitué. Je ne sentais dans son regard ou dans sa voix ni condescendance, ni malaise quant à mon statut ou ma taille. Et c’est une chose qui m’a de suite plu chez lui.

Tavish était en revanche déjà conduit vers le château alors que je me trouvais encore à mi-chemin de lui. Connaissant Castral-Roc comme ma poche, je pris les raccourcis que je connaissais bien, passant devant telle ou telle cachette qui autrefois m’avait abrité en bien galante compagnie. Une fois au château, je rendis mon manteau et mes gants à un serviteur et demandais à ce qu’on nous apporte de quoi nous restaurer et des boissons chaudes dans un des petits salons attenant au hall d’entrée. Tavish me vit arriver vers lui ; ses yeux ne me quittèrent pas un instant avant qu’il ne me lance une de ses pointes d’humour dont il a le secret. Je répondis en riant après l’avoir presque rejoint :

Une telle chose serait-elle possible, Ser Tavish ? Peut-être est-ce là l’un des résultats de l’absence de consommation de vin ! Si j’avais su cela plus tôt, par les Sept me serais-je arrêté depuis longtemps ! Qui sait ? Peut-être aurais-je la même taille que vous aujourd’hui ?! fis-je d’un ton léger avant de poursuivre sur le même ton : …Ma foi, cette autre explication sur mes lectures intensives peuvent aussi en être la cause… Mais tout bien réfléchi, je préfère de loin l’homme qui se trouve en face de vous aujourd’hui à celui que je fus autrefois.

Je fis encore deux pas et je me retrouvais alors devant lui. Je m’inclinais légèrement et lui repris :

L’honneur est pour moi, Tavish. Soyez le bienvenue à Castral-Roc et sur les Terres des Lions. Vous êtes ici chez vous. dis-je en désignant la pièce où nous attendait notre collation : Venez, vous devez avoir hâte de vous reposer et de vous restaurer après un long voyage depuis Bourgfaon.



An 302 - Lune 2 - Semaine 1 Castral-Roc


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Un peu d'Orage à Castral Roc

Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Lune 2, An 302


Alors que Tyrion plaisantait sur l’hypothétique possibilité que sa consommation de fin l’ait empêché de grandir, Tavish se félicita mentalement d’avoir bien pensé à ne pas amener de la cervoise de Bourgfaon en guise de présent à Castral Roc et d’avoir opté pour une seconde option. L’héritier de Tywin Lannister avoua préférer l’homme qu’il était aujourd’hui à celui qu’il fut autrefois et qui était épris de la boisson. N’ayant pas connu Tyrion à cette époque, Tavish ne pouvait émettre de comparaison mais il était certain que tout semblait sourire à Tyrion aujourd’hui. Héritier, époux comblé et déjà père de quatre petits Lannister ; que pouvait il demander de plus ?

Le dernier fils de Tywin Lannister lui souhaita amicalement la bienvenue, lui disant qu’il était ici chez lui puis l’invita à le suivre pour se restaurer en sa compagnie. Tavish emporta avec lui l’un des petits coffres qu’il avait eu le temps de détacher de sa monture, où se trouvait les présents qu’il avait amenés avec lui.

« C’était un long voyage en effet, mais ça m’a permis de voir du pays. Je n’avais encore jamais mis les pieds dans l’Ouest, comme vous le savez. J’ai pu y observer de sublime paysage et Castral-Roc est sans nulle doute une cité très impressionnante », répondit Tavish alors qu’il entrait bientôt avec Tyrion dans la pièce que ce dernier lui avait indiquée, où se trouvait déjà dressée une collation qui serait évidemment la bienvenue. La forteresse de Castral-Roc, bâtie sur les mines d’or qui avait fait la fortune des Lannister, avait en effet de quoi marquer les esprits. Installé face à Tyrion, il ouvrit la caisse qu’il avait prise avec lui.

« Je vous ai amené un petit présent de Bourgfaon. Peut-être qu’un jour, vous aurez l’occasion de venir visiter mon fief par vous-même ? En attendant, j’espère que ce présent vous plaira. Il a été réalisé par notre meilleur ébéniste. », dit-il en lui tendant l’objet.

En plus de son agriculture florissante, plus proche d’une agriculture bieffoise qu’orageoise, la proximité de Bourgfaon avec le Bois-Du-Roi était bien sûr l’une des raisons du développement de son savoir-faire dans les produits dérivés du bois et donc dans la menuiserie et l’ébénisterie. Tavish avait confié à l’ébéniste un ouvrage d’Histoire illustré afin que celui-ci puisse étudier le lion des armoiries Lannister et le représenter au mieux.

Le présent de l’héritier de la maison Cafferen à celui de la maison Lannister était un serre-livre en bois ouvragé composé de deux planches en bois perpendiculaires et décorées d’entrelacs complexes. Sur l’angle droit formé par les deux planches de ce serre-livre, était sculpté, en relief, le lion de la maison Lannister qui semblait exercer une pression contre la planche verticale, comme s'il la maintenait lui même droite. Ce cadeau combinait le savoir-faire de son fief et l’intérêt que Tavish connaissait à Tyrion pour les livres et la culture générale. Tavish se doutait que son ami devait posséder de nombreux ouvrages. Il trouvait donc sans doute une utilité dans sa bibliothèque à ce présent.

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Un peu d'Orage à Castral-Roc ft. Tavish Cafferen


Tavish me fit part de la longueur du voyage, comme j'avais pu l'imaginer, mais également de la beauté des paysages qu'il put observer en chemin. Personnellement, je ne trouvais rien de particulièrement attrayant aux Terres de l'Ouest. Ni belles, ni banales...quelque part à mi-chemin entre les deux. De mes voyages dans le Bief, vers les Terres de la Couronne et Port-Réal ou, plus récemment, Lestival, j'avais pu constater que la beauté du monde n'était pas uniquement sur les Terres de l'Ouest, mais que chaque région avait son charme. Bien sûr que l'Ouest me plaisait. J'y suis attaché, j'y suis né. Mais les verdoyantes terres du Bief, la richesse des terres agricoles de la Couronne et ses nombreux petits villages, ou encore les venteuses contrées de l'Orage dont les vents, si violents parfois, étaient parvenus à dessiner des paysages tout à fait splendides, avaient tout autant mon intérêt que mes riches terres natales. Mais Tavish y venait avec un oeil neuf. Comme il le disait lui-même, il n'y avait encore jamais mis les pieds. Forcément, son esprit peut encore s'étonner de choses qui sont pour moi tout à fait banales. En revanche, j'étais d'accord avec lui sur un point; l'aspect impressionnant de Castral-Roc. Je répondis donc en lui désignant d'une main un fauteuil dans lequel il pouvait prendre place, face à l'âtre de la cheminée:

Et vous n'avez vu là que la partie visible de la beauté de Castral-Roc mon ami. Dès demain, nous irons vous et moi arpenter ses rues et ruelles, mais également visiter le château. Nous les Lannister, sommes des gens fiers et aimons le montrer. ça je suppose que vous le savez. Mais il est un Lannister qui aime par-dessus tout le partager, plus qu'en faire l'étalage...Prenez votre temps pour trouver de quel Lannister il s'agit, mais si vous osez dire le nom de ma chère soeur, là, j'en serais mortifié de déception ! fis-je en riant tout en prenant place dans le fauteuil en face de lui.

Je remerciais d'un geste de la main un serviteur qui s'approchait certainement pour s'enquérir si nous avions tout ce qu'il nous fallait et lui ordonnais de fermer la porte et de nous laisser seuls. Je servis mon invité d'une boisson chaude et fumante, qui sentait bon le miel et les épices car un arôme de cannelle me chatouillait les narines, lorsque je me trouvais penché au-dessus de nos coupes. Je m'en servis une à mon tour avant de me rasseoir, tenant la coupe dans ma main gauche. Mais voilà que Tavish m'ouvrit un petit coffret dans lequel se trouvait un présent à mon attention. Je reposais ma coupe sur la table, à côté des gourmandises sucrées que nous avaient apporté nos serviteurs puis le prit entre mes mains.

L'objet était d'une réelle beauté. Celle-ci ne résidait pas dans l'ajout de joyaux ou d'or, comme c'était le cas de la majorité des objets qui décoraient le château de Castral-Roc. Non sa beauté se trouvait dans le travail manuel qui avait été effectué. Le bois était travaillé, sculpté, taillé, façonné à la perfection, démontrant là que celui qui l'avait exécuté, avait une maîtrise déconcertante dans le travail du bois. Je ne cessais de le tourner et de le retourner entre mes mains, admirant chaque détail, chaque courbe. Un cadeau qui restait simple pour un Lannister, mais pour moi, il était sans nul doute l'un des plus chers qui me fut offert.

C'est absolument merveilleux...Vos artisans sont réellement doués. Arriver à une telle maîtrise...Celui qui a fait cela a des années de pratique derrière lui...Et je salue, en plus du rappel de ma maison, l'aspect pratique de cet objet. En très peu de temps, j'ai l'impression que vous me connaissez mieux que n'importe laquelle de mes connaissances...Et les Dieux savent que j'en ai...

Je reposais l'objet sur la table devant moi et reprenais ma coupe:

Un bien magnifique présent, Ser Tavish. Soyez-en remercier. repris-je en buvant une petite gorgée qui me brûla la langue: Vous m'en voyez presque embarrassé; moi qui n'est nul présent pour vous autre que mon hospitalité. J'espère que vous pourrez vous en contenter! Quoi qu'il en soit, j'espère bien que l'avenir me permettra de visiter Bourgfaon! En plus d'y avoir un ami très cher, il me faut remercier l'artisan responsable de cette oeuvre d'art par moi-même !



An 302 - Lune 2 - Semaine 1 Castral-Roc


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Un peu d'Orage à Castral Roc

Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Lune 2, An 302

Tavish était impatient à l’idée de suivre son ami dans une visite guidée de Castral-Roc. Il avait rit à la plaisanterie de l’héritier de l’Ouest au sujet de sa sœur. Il n’avait jamais rencontré Cersei Lannister et pourtant, il avait l’impression de déjà la connaître, tant il en avait entendu parler. En tout cas, il imaginait sans peine le type de femme que c’était ; arrogante et imbue d’elle-même. Le genre de femme qui regarderait de haut l’ancien Storm qu’il était, comme Liane Vance ou Melara Cole.

Le chevalier de l’Orage huma doucement les arômes agréable qui se dégageaient de la boisson chaude proposée par son hôte avant de souffla légèrement sur celle-ci. Il n’était point l’artisan talentueux qui avait réalisé ce présent et pourtant, il sentit une forme de fierté l’envahir alors que son ami vantait le savoir-faire de ce dernier. Il était fier de son fief, des gens dont il serait un jour le seigneur.

« A vrai dire, j’ai l’impression de vous connaître depuis bien plus longtemps que ça n’est réellement le cas !  », répondit-il à Tyrion. « Peut-être est ce parce que d’une certaine manière, nous nous ressemblons tout les deux.», ajouta-t-il. Tavish s’était trouvé de biens des points en communs avec Tyrion. Ils partageaient le même sens de l’humour et  leurs points de vue se rejoignaient sur de nombreux sujets. Il faut dire qu’ils  avaient sans doute été logés à la même enseigne d’une certaine manière, l’un était né illégitime, l’autre était né différent.
« Ne le soyez nullement ! Votre invitation d’abord, votre hospitalité ensuite, voilà des cadeaux qui me sont inestimables. Vous me donnez l’opportunité de découvrir Castral-Roc, il est bien normal que je vous amène un petit morceau de Bourgfaon moi aussi. », dit-il. Est-ce que Tyrion pourrait un jour lui aussi lui rendre visite dans l’Orage ? Si ce jour arriverait, Tavish se ferait un plaisir de lui faire visiter son fief. Peut-être cela serait il possible, à l’occasion de son mariage ? Une forte pression s’exerçait sur les épaules du dernier de la lignée Cafferen pour qu’il se marie et donne des héritiers à sa maison. En tout cas, lorsqu’un mariage se profilerait pour lui, il inscrirait sans nul doute l’héritier de l’Ouest  et son épouse sur la liste de ses invités. « Voilà qui lui ferait très honneur !», répondit-il, s’imaginant la réaction du meilleur ébéniste de Bourgfaon alors qu’il recevrait les compliments d’un des plus riches nobles de Westeros. « J’espère que R’hllor le permettra. », dit-il. « Ou les Septs. », ajouta-t-il,  à la fois pour démontrer sa propre tolérance religieuse mais aussi pour ne pas risquer de commettre d’offense, même s’il n’imaginait pas Tyrion se vexer pour des questions de foi. Tavish percevait Tyrion comme un homme tolérant et compréhensif et bien qu’il n’ait jamais vraiment discuté de son rapport à la religion avec lui, il ne l’imaginait pas le juger. « En tout cas, vous êtes le bienvenu à Bourgfaon, quand il vous plaira de venir ! Et peut-être l’occasion se présentera-t-elle prochainement de vous y rendre», dit-il, pensif. Il sirota son thé. «  Oh bien sûr, je sais que Bourgfaon est loin et que vous avez sans doute bien des choses à faire ici dans l’Ouest. Mais, je vais devoir me fiancer rapidement puis me marier, sans quoi ma légitimation serait bien vaine pour la maison Cafferen. Et le jour de mon mariage, ce serait un plaisir pour moi de vous compter parmi mes invités. » Bon, ce n’était pas vraiment pour tout de suite, il fallait déjà qu’une alliance soit conclue, mais la pression était indéniablement forte sur Tavish pour qu’il trouve une fiancée.
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Un peu d'Orage à Castral-Roc ft. Tavish Cafferen


Je hochais doucement la tête à la remarque de Tavish sur nos ressemblances. Il est vrai que, tout bâtard qu’il soit né et tou noble que je sois né, nous partagions en quelque sorte un passé commun. Un passé où, lui comme moi, avions été regardés de travers et jugés, lui pour son statut de basse naissance, moi pour ma condition physique. Peut-être était-ce aussi pour cela que nous nous apprécions. Avec lui, j’avais l’impression qu’il n’y avait pas de barrières, que je pouvais me comporter en étant moi-même. Je n’étais plus ni le fils-héritier de Lord Tywin Lannister, ni même un Lannister tout court. J’étais simplement moi, Tyrion, nain certes, mais un homme heureux dans son mariage, père comblé et heureux d’accueillir chez lui un ami de longue date…alors que nous nous connaissions depuis quoi? Une Lune? Deux peut-être?

Je partage votre avis, répondis-je finalement après avoir bu une gorgée de ma boisson. Mais grâce aux Dieux, les miens ou le vôtre, votre physique est bien plus flatteur que le miens! ajoutais-je en riant de bon coeur.

Ma coupe presque brûlante dans les mains, je la levais dans sa direction, comme j’avais coutume de le faire autrefois avec une coupe d’une bonne cuvée de La Treille ou d’un vin épicé à la perfection de Dorne; un signe de remerciement envers ses chaleureuses paroles sur sa présence ici et mon accueil. Partager un de ces bons vins qui, je le savais garnissaient une bonne partie de nos caves, avec mon invité m’aurais procuré une immense joie. Mais je n’osais ne serait-ce que sentir l’arôme de ce rougeoyant liquide tant je craignais de retomber dans mon addiction passée et de laquelle j’eus tant de mal à me remettre. En tout les cas, il semblait lui aussi désireux de me voir un jour investir le lieu de Bourgfaon. Peut-être était-ce un endroit que le Seigneur mon Père n’aurait pas même daigné regardé, étant donné la différence notable en termes de richesses et d’influence des Lannister comparés aux Cafferen, sans parler de la condition première qui était celle de Tavish. Tout légitimé qu’il soit à présent, je doute que père l’aurait regardé avec un peu plus de respect et moins de condescendance… Mais, les Dieux m’en préservent, je n’étais pas mon père !

Votre Dieu combiné aux miens…Je pense…non je suis même persuadé que Bourgfaon verra un jour apparaître aux loins les bannières Lannister annonçant ma visite, dis-je en lui offrant un sourire complice. D’ailleurs, vous pourrez peut-être m’en montrer alors un peu plus sur ce R’hllor. Je serais curieux d’en apprendre plus sur ce Dieu au nom assez obscur mais qui est synonyme de lumière pour ses adeptes.

Loin d’être une première démarche de conversion, c’était là plus ma curiosité et ma tolérance qui parlait. La religion était une part importante, semblait-il, dans le mode de vie des Orageois convertis dont fait partie mon invité et ami. Pourquoi donc ne pas en profiter pour en apprendre plus sur ce culte qui se trouve être également la religion du Prince Aegon? Je bus à nouveau une gorgée avant de reposer le gobelet sur la table devant moi et de me saisir d’un gâteau qui sentait bon les agrumes:

Certes…Je dois rattraper le temps que j’ai perdu dans ma jeunesse auprès de l’alcool et des femmes. Une sage personne qui a toute mon estime m’a un jour dit de ne pas seulement être l’héritier de l’Ouest, mais d’être l’héritier que le Seigneur mon père aimerait que je sois. J’ai beaucoup songé à ces paroles depuis…Mais n’ai pas encore trouvé les mots justes à coucher sur le papier et à envoyer à mon père au Donjon Rouge… Je…, commençais-je, ne sachant comment formuler ma pensée à voix haute, Je voudrais…qu’il voit que je ne suis plus le même homme. Qu’il le comprenne du moins, et me fasse un tant soit peu confiance pour me permettre de faire mes preuves en me confiant…Je ne sais pas…La gestion de tel ou tel aspect de Castral-Roc ou même de Port-Lannis puisque c’est mon oncle, Ser Kevan Lannister, qui officie en tant que Protecteur de l’Ouest en l’absence de mon père. Pourtant, me voilà toujours là, désoeuvré et attendant je suppose vainement que la démarche première vienne de mon père…Je pense que je pourrais attendre jusqu’à sa mort car ce n’est certainement pas lui qui fera le premier pas vers moi. Non…C’est à moi d’agir…Mais je ne sais encore comment…

Un sourire triste apparut sur mon visage, laissant transparaître au grand jour, face à mon ami, le désarroi dans lequel je me trouvais à cause de mes propres actes passés que n’oubliera probablement jamais mon cher père.

Mais cela ne m’empêchera pas de faire ce trajet, aussi long soit-il, Ser Tavish, repris-je l’air plus joyeux et léger, Des fiançailles dites-vous? Lord Arstan nourrirait-il quelque projet d’alliance vous concernant? Une idée sur l’identité de l’heureuse élue? Une Orageoise sans doute…



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Un peu d'Orage à Castral Roc

Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Lune 2, An 302

Comme Tavish l’aurait parié, Tyrion ne portait guère de jugement négatif sur la religion de son ami. En dehors de l’Orage pourtant, les partisans du maître de la Lumière étaient regardés avec une certaine réticence. La religion de R’hllor était encore nouvelle sur le continent, même si le nombre d’adeptes avait grandis. La nouveauté a tendance à effrayer et la tradition à rassurer.
« Avec plaisir », répondit Tavish. « Mais soyez prudent, vous pourriez vite être séduit ; R’hllor sait se montrer plus chaleureux que les Sept, et ce n’est pas du luxe maintenant que l’hiver est sur nous ! », plaisanta-t-il, en référence aux flammes omniprésentes dans sa religion. Il se doutait bien que Tyrion ne souhaitait pas se convertir, mais simplement s’informer et découvrir la nouvelle foi qui gagnait du terrain dans l’Orage. Si un jour, Tyrion se tournait vers R'hllor et bien, cela ne leur ferait qu'un point de ressemblance supplémentaire. Mais, il n'avait rien contre les croyants des Sept, loin de là.
Tavish écouta ensuite l’héritier de Castral-Roc lui parler des attentes de son père et de son souhait d’être davantage reconnu par lui comme son digne successeur. Le chevalier de Bourgfaon n’avait pas la prétention de connaître Tywin Lannister. Il connaissait son  nom et ses exploits, ainsi que ce qui se disait de lui mais n’avait pas le privilège de le compter dans ses relations. Le seigneur de Castral-Roc était réputé comme étant un fin stratège militaire, mais aussi un homme redoutable, sévère et intimidant. Qui ne connaissait pas l’histoire des Reyne de Castamere ?
Tavish espérait que le pouvoir et le devoir de Tyrion envers sa famille lorsqu’il serait seigneur ne signerait pas la fin de son humour et de sa sympathie. Cependant, il comprenait son désir de Tyrion de se montrer à la hauteur de son illustre père et de ce que l’on attendait de lui. Le jour où il était devenu Tavish Cafferen, les attentes de son père à son sujet avaient changé. Elles étaient évidemment plus élevées que lorsqu’il était émissaire. Il portait sur ses épaules le poids du devoir et de l’avenir de la maison. Il ne pouvait plus se comporter aussi librement qu’autrefois car il n’avait pas droit à l’erreur.
Tavish remarqua que ce sujet éveillait une peine chez son ami. Il en était désolé. Il n’avait pas connu Tyrion lorsqu’il était dépendant de la boisson, c’est vrai, mais il était admiratif de son intelligence, de sa tolérance, de sa sympathie et de sa détermination. Car déterminé, il avait bien fallu qu’il le soit pour changer radicalement de vie. Il espérait pour son ami que son père saurait le comprendre.
« J’espère que votre père saura vous accorder cette confiance. Tirer un trait sur d’anciennes habitudes bien ancrées comme vous l’avez fait n’a pas du être chose simple. Vous méritez que l’on vous reconnaisse pour ce que vous êtes aujourd’hui et non pour vous erreurs passées. Après tout, qui n’a jamais fauté ? », dit Tavish. « Je crains cependant d’être de mauvais conseil sur la manière idéale pour aborder ce sujet ; j’ai la chance de pouvoir m’entretenir facilement avec mon propre père, même si ses attentes envers moi se sont évidemment élevées avec l’obtention de mon nouveau nom. Et puis, il faut dire que, comme moi, mon père n’était pas destiné au poste de seigneur alors que le vôtre a probablement été préparé dès sa plus tendre enfance à cette tâche. », expliqua-t-il. Tywin était le premier fils de sa fratrie, Tavish le savait, tandis que Jaime, et non Tyrion, avait été l'héritier de Tywin avant de s'engager dans la Garde Royale et puis de perdre la vie. «  Mais ne soyez pas trop dur envers vous-même. Cela ne doit pas être évident de répondre aux attentes d'un homme comme Lord Tywin, au vu de sa réputation.» , dit le jeune homme, à la fois compatissant et rassurant.
Tyrion interrogea ensuite Tavish sur ses fiançailles prochaines.
« Etant donné ma foi et celle de ma famille, il sera sans doute plus aisé de trouver une alliance qui satisferait bien les deux parties dans ma région, en effet. », répondit-il. « Mais non, pour l’heure, rien n’a été conclu. Quand j’ai quitté Bourgfaon, mon père réfléchissait toujours assidûment aux possibilités. Je crois qu’il estime que nous avons trop attendu. Cela fait déjà un peu plus d’un an que je suis devenu légitime. », expliqua-t-il. Tavish ignorait qu’il connaîtrait l’identité de sa potentielle fiancée très bientôt car un corbeau était arrivé à son intention de Bourgfaon. Dans cette lettre qu’il n’avait pas encore lue, son père lui avait écrit au sujet d’une alliance avec la famille Mertyns. « Je sais que je ne pars pas avec tous les avantages de mon côté. Ma famille possède certain avantages commerciaux et économiques, sans bien sûr ne serait ce que s’approcher de pouvoir rivaliser avec la vôtre, et celle qui m’épousera deviendra un jour la Lady de Bourgfaon. Mais, les préjugés sur les bâtards sont nombreux, vous les avez sans doute entendus, et certains y croient réellement. Or, je suis bel et bien né Storm et je ne compte pas renier cette réalité », dit-il. Ce nom, il n’en avait pas honte. Il l’avait embrassé et il l’avait pleinement accepté. Cependant, il savait qu’il pouvait faire confiance à Tyrion. Il poursuivit donc en lui racontant une anecdote plus personnelle « Quand j’ai été légitimé et que le devoir de me trouver une épouse à commencer à peser sur moi, j’ai pris les devants sans en informer mon père, pour proposer officieusement à un ami de longue date d’œuvrer à une alliance entre nos deux maisons, en épousant sa sœur, pour qui j’ai toujours eu beaucoup d’affection. Et…Il a refusé directement prétextant que l’alliance n’était pas suffisamment prestigieuse. Or, je sais que ce n’est pas Bourgfaon qui manquait de prestige aux yeux de sa maison ou la famille Cafferen en général, mais bien moi et mon ancien nom de Storm. » Il soupira mais un sourire se redessina rapidement sur son visage. « Je ne peux qu’espérer que que ma future épouse n’aura pas trop d’a-priori sur les anciens bâtards comme moi et que si elle en a, je saurais la convaincre qu’ils n’ont pas lieu d’être. Je désire vraiment qu'elle se sente bien à mes côtés, qu’elle soit heureuse d’être mon épouse. Les Dieux vous ont souris dans ce domaine ; je ne peux que prier R’hllor pour qu’il en soit de même pour moi », dit-il. Encore une fois, Tavish remarquait une similitude entre lui et Tyrion. Lorsque Lady Walda l'avait épousé, les rumeurs le concernant étaient nombreuses, sans compter que personne n'ignorait qu'il était nain. Tyrion aurait pu tomber sur une femme peu tolérante qui se serait braquée à l'idée de ce mariage. Probablement avait-il craint, lui aussi, que cela soit le cas. Et pourtant, il était l'époux d'une magnifique femme, rayonnante de gentillesse et dont l'amour semblait des plus sincères ainsi que le père de quatre enfants déjà !
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Tyrion Lannister ∞ Tavish Cafferen
Un peu d'Orage à Castral-Roc
Qu’il était plaisant de converser ainsi si légèrement ! Même lorsque la conversation touchait un sujet aussi sérieux que nos différences de culte. Dire que j’étais un fervent adepte de la Religion des Sept reviendrait à dire que ma sœur et moi nous entendons bien. Ma foi va à cette religion, majoritaire sur les Terres de l’Ouest et qui fut toujours celle de notre maison. Cependant, mon ouverture d’esprit et ma curiosité m’ont toujours poussé à voir au-delà que ce que l’Ouest ou les Lannister avaient à m’offrir. Les Anciens Dieux, le Dieu Noyé, les divinités - certaines assez obscures - relatées dans les légendes d’au-delà du Mur ou d’Essos et, ici, R’hllor…m’ont un jour ou l’autre été expliqués dans un ou plusieurs ouvrages. Si l’opportunité m’était donnée d’en apprendre plus…sur le terrain, je n’hésiterais pas à la saisir ! Je choisis de rebondir sur son trait d’humour concernant la chaleur incandescente du Maître de la Lumière :

Voilà qui serait effectivement très appréciable ! Vous n’avez pas idée de la quantité d’arbres que nous brûlons chaque jour pour parvenir à chauffer convenablement Castral-Roc. Mais grâce à leur sacrifice, nous parvenons à vivre loin de ce froid qui s’éternise… Si les arbres pouvaient choisir leur culte, je suis sûr qu’il se tournerait vers R’hllor mon ami !

La conversation dévia ensuite sur un sujet bien moins léger…Le Seigneur mon père. Faisant négligemment tourné le reste de ma boisson chaude dans ma coupe, je repensais à ce que je venais d’évoquer tout en écoutant Tavish exprimer son point de vue. J’émis un léger ricanement sarcastique :

C’est là où réside le problème, je le crains. Mon père n’est pas du genre à tolérer ce genre d’écarts répétés…Qui plus est lorsque cette personne fait déjà sa honte par sa simple condition physique, mais qu’en plus, son comportement est loin d’être celui que l’on attend d’un futur Suzerain… fis-je avant de vider d’un trait le reste de ce liquide qui avait depuis bien refroidi avant de poursuivre : Il m’arrive d’espérer qu’il reconnaisse enfin mes efforts, voient mes changements et me donne plus d’importance ici. Ne serait-ce qu’un petit rôle à jouer ici à Castral-Roc, ou à Port-Lannis. Je serais même prêt à voyager s’il le fallait, quitte à devoir partager ces longues journées loin de mon épouse et de mes enfants avec mon cousin, Ser Daven, qui se trouve être également l’Emissaire de l’Ouest…

Je ne pourrais plus longtemps rester aussi inactif que je l’étais. J’aimais à passer du temps avec Walda, sa conversation et sa présence étant toujours d’un grand réconfort et rafraîchissement pour moi. Jouer avec mes enfants, me promener avec eux dans les jardins lorsque le temps le permettait, lire, écrire…Des activités de jeune Seigneur oisif…Or, j’étais amené à devenir bien plus que cela. Et l’heure approchait pour moi de commencer à sortir de cette passivité et de prouver ma valeur aux yeux de l’Ouest, de Westeros mais surtout, aux yeux de père. Après avoir laissé échapper un soupir, je repris :

Il me faudrait me confronter à mon père directement. Mais un voyage à la capitale n’est pas prévu pour l’instant et ce genre de choses importantes n’a pas lieu d’être discuté par corbeaux. Pour l’heure, nous préparons notre déplacement prochain à Corneilla. Le jeune Hoster Nerbosc va épouser Lady Sansa Stark. Ma douce épouse a émis la volonté de nous y rendre ; ainsi pourra-t-elle revoir amis et famille. Mais ne dîtes pas que vous êtes de mauvais conseil. Notre histoire est très différente et forcément, nos expériences le sont également. Mais je ne me permettrais pas de ne pas écouter les mots d’un ami. Cela ferait de moi un bien piètre ami en retour !

Lui lançant un clin d’œil complice, je me rappelais soudain, en l’entendais parler d’abord de son père puis de projets de fiançailles, qu’une lettre était arrivée il y a deux jours de cela. Je me levais tout en l’en informant :

Vous entendre parler de votre famille et de Bourgfaon m’a soudain rappelé qu’un corbeau est arrivé avec une missive pour vous, il y a deux jours. dis-je en me dirigeant vers la pièce adjacente, qui se trouvait être mon bureau. Après avoir fouillé dans les tiroirs de mon bureau, je mis la main sur la fameuse lettre. Revenant dans la pièce où se trouvait Tavish, je refermais la porte derrière moi et lui tendis la lettre :

Peut-être un mot de votre jeune sœur ? Comment se porte-t-elle ?

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Un peu d'Orage à Castral Roc

Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Lune 2, An 302


Tavish sourit à la plaisanterie de son ami. Les arbres ne manquaient pas à Bourgfaon, située jusqu’à côté du Bois-du-Roi. Les Bourgfaonois ne risquaient pas de si tôt de ne plus pouvoir se fournir en combustible. Les Lannister non plus, d’ailleurs. La famille la plus riche du royaume aurait toujours de quoi payer du bois de chauffage, cela ne faisait aucun doute. Cependant, l’hiver était bien là, et Tavish pouvait imaginer ce que devait représenter la consommation de bois d’une telle forteresse.

L’hiver. Sombre, froid, plein de terreurs comme la nuit, diraient les prêtres de sa nouvelle religion. En hiver, les hommes brûlaient du bois pour préserver leurs corps de l’agressivité des températures qui engourdissaient leurs membres et mettaient leur défense à l’épreuve. Mais, ce n’était pas la seule raison à la nécessité de faire naître d’autant plus de flammes durant cette douloureuse saison. R’hllor. R’hllor devait éclairer l’hiver de sa lumière, disait les prêtes rouges. Et pourquoi Tavish les contredirait il ? Il n’avait qu’un quart de siècle, mais les hivers qu’il avait vécu avait apporté leur lot de malheur. Sa propre histoire en témoignait. Sa mère avait perdu la vie en hiver, alors qu’elle tentait de mettre au monde un troisième petit Storm de la maison Cafferen. Quant à cet hiver ci, il avait commencé à la cinquième lune de l’an trois cent. C’était à ce moment là,  alors qu’il s’entrainait au tir, laissant les premiers vents hivernaux lui rougir les joues, que Tavish avait senti sa vision s’embrumer et ses yeux se mouiller. Shyra avait poussé un cri empli de terreur et c’était alors, seulement, qu’il s’était rendu compte qu’il pleurait des larmes de sang…La nuit est sombre et pleine de terreurs.

Tavish écouta Tyrion lui parler de son père. Comment pouvait-on reprocher à son enfant une chose dont il n’était pas responsable, comme sa condition physique ?, se demanda-t-il. C’était presque comme si son propre père, Arstan,  se mettait à lui reprocher d’être né Storm…C’était absurde, tout simplement. Tyrion désirait obtenir plus d’importance à Castral-Roc ou même à Port-Lannis.  Tavish le comprenait. Lorsque son père l’avait fait émissaire, son cœur s’était empli d’émotion et de fierté. Il souhaitait que son ami puisse un jour profiter de ce sentiment tellement agréable que lui procurerait sans doute cette reconnaissance paternelle.

« Qu’il vous reproche vos écarts passés, c’est une chose. Qu’il vous reproche votre taille…Vous n’en êtes nullement responsable, vous n’avez pas choisi d’être petit. » Il fit une pause et regarda son ami en lui offrant un léger sourire sincère. «  Je vous souhaite sincèrement que votre père accepte sous peu de vous concéder plus d’importances, en tout cas. », déclara-t-il.

Tyrion lui apprit qu’il comptait se rendre au mariage d’Hoster Nerbosc et Sansa Stark à Corneilla afin que son épouse, conflanaise, puisse retrouver ses anciens amis et sa famille.  Les femmes abandonnaient toutes leurs vies lorsqu’elles s’unissaient à noble d’une autre maison.  C’était un fameux sacrifice qui imposait le respect. Il était normal de leur permettre de renouer avec leurs vies d’avant, lorsque cela été possible.

Tavish avait eu l’occasion de rencontrer le frère d’Hoster Nerbosc, ser Lucas, à deux reprises. A Herbeval d’abord, alors qu’il était écuyer, et avant le tournoi de Lestival ensuite. Lors de leur deuxième rencontre, il avait cependant surtout conversé avec l’épouse de celui-ci, la charmante Marianne Harlton. Il gardait pourtant de Lucas Nerbosc l’image d’un homme plus bavard. Les années, ou les épreuves, l’avaient peut-être transformé. Il avait également rencontré la future mariée,  Sansa, lors du fameux tournoi. D’abord très avenante, elle s’était montrée distante dès qu’elle avait eu connaissance de l’ancien nom porté par Tavish. Elle était encore jeune, cela dit. Peut-être les années la transformeraient elle en une femme plus tolérante à ce sujet ? Elle serait en tout cas une très jolie mariée, il n’en doutait pas.

« Je comprends. Vous avez raison d’entreprendre ce voyage. C’est tout de même un grand sacrifice pour une femme que celui de quitter ses repères pour rejoindre une autre maison. Lady Walda sera sans doute très heureuse de retrouver sa famille et ses anciennes connaissances de sa région natale et de pouvoir vous les présenter. », répondit-il. « Et puis, ce sera un très grand mariage. J’imagine que vous vous y amuserez beaucoup ! » Tavish avait déjà assisté à un grand mariage par le passé, celui de Renly Baratheon. A l’époque, il venait d’être légitimé. Il ne s’était en revanche pas rendu à celui de son suzerain qui avait eu lieu alors qu’il était toujours un simple Storm et où son père s’était à l’époque rendu en compagnie d’Alyssa.
Tyrion l’interrogea ensuite sur ses éventuels projets de fiançailles. Tavish lui confirma que son père cherchait plutôt une alliance interne à l’Orage, en raison de leur foi nouvelle. Il lui parla des préjugés qu’il savait tenace concernant son précédent nom et de son espoir d’épouser une jeune femme chez qui ses a-prioris ne seraient pas trop ancrés. Il se confia ensuite sur Clarysse, cette jeune femme blonde qu’il aurait souhaité épouser, sans pour autant la nommer dans son récit. C’est alors que son ami se rappela être en possession d’une missive qui le concernait, arrivée deux jours dans la demeure des lions. L’héritier de l’Ouest disparu un instant dans la pièce adjacente et revient rapidement avec la dite lettre, marquée du sceau de Bourgfaon. Des nouvelles de sa sœur, peut-être ? C’était l’hypothèse de Tyrion qui en profita pour prendre des nouvelles de la dernière Storm de la famille. Shyra avait fait la connaissance du nouvel ami de son frère à Lestival et sans surprise, le contact était très bien passé entre eux.
« A merveille,  comme toujours.  », répondit-il alors qu’il prenait la lettre tendue par son ami. « Elle m’accompagne parfois dans mes voyages et elle aurait été très heureuse de vous revoir mais le trajet de Bourgfaon à Castral-Roc est assez long et elle ne pouvait se permettre de s’absenter autant de notre ville, malheureusement... » Alors que son attention se portait à nouveau sur la missive, un détail dans le sceau lui fit comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une lettre de Shyra mais bien d’une lettre de son père, et visiblement d’une lettre importante. Les Cafferen avaient plusieurs sceaux et Lord Arstan était le seul à employer le plus détaillé d’entre eux, celui qui en plus des armoiries, comportait en petit caractère la devise des Cafferen. Cette missive avait quelque chose d’officiel. Tavish regarda Tyrion. Il était curieux à l’idée de découvrir ce que lui avait écrit son père. S’était-il passé quelque chose, à Bourgfaon ? Quelque chose de grave ? Il hésita un instant entre ranger la lettre et la lire plus tard ou prendre une petite minute pour l’ouvrir et la parcourir rapidement en présence de son ami afin d’être rapidement rassuré ou du moins fixé concernant son inquiétude. Mais même s’il ne connaissait pas Tyrion depuis très longtemps, il savait que son ami ne le verrait pas comme un homme impoli s’il ouvrait cette missive en sa présence. « Cette lettre semble être de mon père ; je reconnais le sceau qu’il choisit pour les missives officielles. », dit-il. Son étonnement devant ce signal d'officialité qu'il avait été en mesure de reconnaître, connaissant bien les habitudes de son père, se lisait sur son visage. « Vous permettez...? », osa-t-il demander. Tyrion n'y voyant pas d'objections, il saisit un couteau pour entailler la cire et déplia le document. Ses yeux parcoururent ensuite rapidement la calligraphie bien connue de Lord Arstan. Rien de grave, il était rassuré. Cependant, la nouvelle n’en demeurait pas moins d’une grande importance, comme il l’avait pressenti. Il ne s’attarda pas sur les détails alors qu’il se trouvait en présence de son hôte mais relut plusieurs fois la phrase qui annonçait pour lui un grand événement, comme pour être sûr de ne pas s'être trompé lors de sa première lecture. « Et bien…Nous parlions de fiançailles et de mariage et voilà que j’apprends que je vais moi-même bientôt me fiancer. », déclara-t-il. S’il s’attendait bien à ce que cela arrive bientôt, s’il s’était tout à fait préparé à devoir épouser une inconnue, il n’assimilait pas pour autant réellement la nouvelle alors qu’il la partageait avec son ami. Il ne le dit pas sur un ton déçu ni sur un ton enjoué mais plutôt sur le ton d’un simple fait qu’il énonçait. A son retour de Castral-Roc, il se fiancerait donc avec la nièce de Lord Michael Mertyns. Cette hypothétique future fiancée, que son père lui cherchait depuis plusieurs lunes, portait maintenant un nom. Shoren Mertyns.


[2.2]
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Tyrion Lannister ∞ Tavish Cafferen
Un peu d'Orage à Castral-Roc
Quelque chose en moi espérait presque que Tavish ait raison. Etait-ce vain que de souhaiter que père, même à Port-Réal, ait vent de mon comportement des plus irréprochables depuis maintenant des Lunes et que cela ne le conduise à revoir son jugement à mon égard? S'il c'était agit de n'importe quel autre homme que Lord Tywin Lannister, peut-être, oui, cela pourrait être le cas. Mais nous parlons ici d'un des hommes les plus intransigeants et durs, y compris envers sa propre famille, de tout Westeros. Tavish ne le connaissait pas. Il ne connaissait de lui que ce qu'on disait de Lord Tywin. Du reste, son penchant naturellement optimiste et positif faisait en sorte d'essayer de me faire voir un avenir plus lumineux et des relations plus cordiales avec mon père. Un doux rêveur... Voilà ce que Tavish est, cela ainsi qu'un ami sincère, car seul un ami peut essayer de vous faire voir le bien et ce qu'il y a de meilleur en tout, y compris là où nul changement n'est ne serait-ce qu'imaginable. Je souhaiterais tant partager son optimisme... Mais ce serait me bercer d'illusions et d'espérances qui ne feraient que me blesser plus encore, une fois que celles-ci se voient confronter à la triste réalité des relations père-fils entre le Vieux Lion et le petit Lion du Roc que je suis. Je n'avais pas le coeur à lui répondre quoi que ce soit à ce sujet. Après tout, il était là pour passer de bons moments en ma compagnie. Et parler du Seigneur mon père n'est rarement considéré comme étant un bon moment...

La conversation dévia, à mon grand soulagement, vers mon prochain voyage avec mon épouse dans le Conflans, sa région natale.

Assurément, elle ne pense et ne parle plus que de cela! répondis-je, tout sourire. Même si les voyages me sont une torture pour mes jambes, j'aime à être sur les routes. Voir le monde, rencontrer de nouvelles personnes, de nouvelles cultures. Regardez, sans mon voyage à Lestival, nous ne nous serions jamais rencontrés! Ni n'aurais-je rencontré votre soeur! Ma vie s'en serait retrouvée bien appauvrie, je vous l'assure. La richesse d'un homme ne vient pas uniquement des pièces qui emplissent sa bourse ou des objets de valeurs qu'il peut bien posséder. Je considère l'amitié, le voyage, la culture, comme une forme de richesse tout aussi importante, sinon plus. déclarais-je. Je suis heureux d'apprendre qu'elle se porte bien. Sa présence aurait été la bienvenue également mais je peux comprendre que la distance peut être un obstacle. Vous la saluerez chaleureusement de ma part. Vous avez une bien charmante soeur, même si la cohabitation avec elle ne doit pas toujours être de tout repos ! repris-je en faisant allusion au caractère tempétueux de la jeune Orageoise.

Mais le ton léger de notre conversation se dissipa aussitôt que je lui avais apporté la lettre qui nous était parvenue peu avant son arrivée. Aussitôt, le visage de mon ami prit une expression grave et sérieuse que je lui avais rarement vu. Reprenant ma place initiale dans mon fauteuil, je hochais la tête à sa question:

Bien sûr, faîtes. répondis-je en lui laissant tout le loisir de lire tranquilement sa lettre tandis que je jetais mon dévolu sur les douceurs sucrées sur le plateau qui nous avait été apporté. Je venais juste de finir ma dernière bouchée lorsqu'il se retourna vers moi, ayant finit sa lecture. Je l'observais avec attention, étudiant avec scrupule son visage. Mais je n'y vis rien ou alors Tavish était très fort pour dissimuler ses émotions. Je commençais à redouter l'annonce d'une mauvaise nouvelle concernant un membre de sa famille comme il tardait à reprendre la parole mais soudain, il déclara sur un ton d'une neutralité effarante, que son père lui annonçait en réalité ses fiançailles à venir dans cette lettre. Je levais les sourcils de surprise:

Vraiment? Saviez-vous que votre père cherchait pour vous quelque jeune femme à épouser ou l'ignoriez-vous? demandais-je tant le ton de sa voix ne me permettait pas d'y apporter moi-même une réponse claire sur cette question. Qui est-ce? hasardais-je.

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Un peu d'Orage à Castral Roc

Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Lune 2, An 302

L’héritier de la famille la plus riche de Westeros se confia à Tavish sur ce qu’il considérait être la véritable richesse et ce dernier ne pouvait que le rejoindre dans cet avis. Les voyages étaient parfois bien fatiguant, mais ils apportaient toujours leurs lots de rencontres et de souvenirs mémorables.  La vie est faite de souvenirs qui nourrissent le cœur et l’esprit. Ne vivre que pour amasser de l’argent serait un bien triste dessein au yeux de Tavish, mais cela restait pourtant celui de bien des hommes.

« Une conception bien curieuse de la richesse, pour un Lannister ! »,
déclara l'orageois sur le ton de la plaisanterie.« Je plaisante, je suis tout à fait d’accord avec vous en vérité », reprit-il plus sérieusement. Et ce n’était pas étonnant ; après tout, Tyrion et lui partageaient les mêmes points de vues sur bien des choses.
Il rit légèrement quand son ami de l’ouest lui demanda de transmettre ses salutations à sa sœur, avec qui la cohabitation ne devait pas être tous les jours aisées. « Ce sera fait. », dit-il d'un ton enjoué. « C’est plutôt amusant en vérité, de vivre avec ma sœur. Au moins, on ne risque jamais de m’ennuyer », répondit-il en souriant.
Tyrion avait laissé à Tavish le loisir de lire tranquillement la lettre que son père lui avait envoyée, marquée du sceau officiel de la maison Cafferen. L’orageois s’était quand même empressé de lire, balayant certaines lignes pour aller droit au but et ne point laisser son hôte dans le silence et l’ennui trop longtemps.

Peut-être avait-il relevé la tête d’un air trop sérieux, trop grave ? En tout cas, quand il en expliqua le contenu à Tyrion, celui-ci se demanda s’il ignorait que son père lui cherchait une épouse. Non, bien sûr, il le savait. Après tout, il était le dernier héritier de la maison Cafferen, légitimé pour permettre à la lignée de survivre, pour préserver le nom des faons blancs sur fond vert. Le jour même où Rhaegar Targaryen lui avait octroyé, par un décret signé de sa main, le nom des ancêtres de son père, Tavish avait eu conscience des devoirs qui accompagnaient l’honneur qui lui était fait. Parmi eux, ce devoir d’alliance avec une autre noble maison, par les liens sacrés du mariage. Au départ, il avait accueilli ce devoir comme une nouvelle possibilité qui s’offrait à lui ; celle d’épouser la femme qui occupait ses pensées depuis de longues lunes et à laquelle il lui était défendu de penser, autrefois, en raison de leur différence de statut. Mais cette alliance là s’était révélée impossible et dès lors, Tavish avait du se faire à l’idée qu’il épouserait une inconnue, aussi étrange cela puisse paraître pour un ancien Storm, qui jamais ne s’était jamais préparé à cette situation, tout à fait ordinaire pour ceux dont le sang avait toujours été bleu.

« Si, bien sûr, je savais qu’il étudiait actuellement les possibilités. », répondit-il, tâchant de prendre un air plus détendu. « Une jeune femme de la maison Mertyns de Bosquebrume. », confia-t-il à son ami. Il ignorait si Tyrion avait déjà rencontré les membres de cette famille ou plus précisément encore, la jeune femme à qui son destin serait probablement bientôt lié.  « Il s’agit de la nièce du seigneur des lieux, une dénommée Shoren, âgée de seize ans. Malgré ma fonction d’émissaire, je crois ne l'avoir jamais rencontrée. Cette missive m’apprend que nous nous verrons à mon retour de Castral-Roc pour nos fiançailles. », déclara-t-il. Shoren était un prénom harmonieux qui sonnait bien à ses oreilles. Peut-être était-ce parce qu’il commençait par la même sonorité que le prénom de sa petite sœur, Shyra ?

« Pardonnez-moi l’air grave qui s’est peut-être dessiné sur mon visage durant un instant. C’est une bonne nouvelle, en réalité, d’apprendre que je vais enfin me fiancer. Simplement, cela a quelque chose de tellement étrange de s’imaginer lier son destin à une inconnue... Peut-être l’était-ce moins pour vous qui portez un noble nom depuis votre premier jour ? Mais, j’imagine que vous avez tout de même nourri quelques appréhensions avant de rencontrer Lady Walda, sans savoir ce qu’elle penserait de vous et quel type de femme elle serait ? », lui demanda-t-il, un peu curieux. Tavish ne prenait pas son futur mariage à la légère. Il souhaitait réellement que les choses se passent au mieux avec celle qui serait sa future épouse et la mère de ses enfants. Quand bien même était-il politique et arrangé, un mariage restait un mariage, un lien sacré, et Tavish comptait l’honorer. Il ne comptait pas négliger sa future épouse comme son père l’avait fait car elle n’était pas la femme qu’il avait choisie. Il était réellement soucieux, soucieux de bien faire.
*
PS : Désolé de te répondre si rapidement mais encore une fois, tu me réponds pile après que je sois à jour avec tout mes comptes Un peu d'Orage à Castral-Roc [avec Tyrion] 3663664295 Du coup pour poursuivre ma série de 1 rp par jour pendant une semaine, j'avais pas le choix Un peu d'Orage à Castral-Roc [avec Tyrion] 3663664295 Sorry Un peu d'Orage à Castral-Roc [avec Tyrion] 3879302343

[4.1]
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Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Un peu d'Orage à Castral-Roc
Je découvrais un jeune homme soudain moins assuré et enthousiaste que celui que j’avais appris à connaître à Lestival. Il semblait que la réalité et les responsabilités qui incombent à un héritier d’une maison, qu’elle soit de grande importance ou mineure, frappent de plein fouet mon jeune ami orageois. Je ne doutais pas qu’il était conscient qu’un jour ou l’autre, pareille nouvelle lui arriverait. Mais peut-être s’attendait-il à ce qu’elle se fasse attendre encore un peu…qu’elle ne soit pas si rapide. A l’entendre, Lord Arstan avait mis son fils au courant de ses recherches. Ainsi dont, la perspective d’une union prochaine pouvait se faire jour dans l’esprit de Tavish. Cependant, Lord Arstan avait été des plus efficaces pour trouver une jeune fille de bonne famille pour son héritier. D’ailleurs, le nom de cette dernière ne me disait rien.

Mertyns ? Cela ne me dit rien…Peut-être y avait-il de sa famille au tournoi de Lestival..Peut-être était-elle là elle-même et nous serions passés à côté d’elle sans le savoir ! fis-je, intrigué par ce nom que je n’avais que très rarement vu et encore plus cotoyé.

Tavish semblait lui aussi ne pas la connaître, hormis la rapide présentation qu’il m’en fit. Pourtant, on pouvait presque dire que les semaines se comptaient avant que les futurs époux ne se rencontrent, puisque tel était ce qui était prévu, dès son retour dans sa région natale. Je me contentais de hocher légèrement la tête tout en finissant ma coupe avant de me régaler d’un morceau de brioche agrémenté de raisins secs. C’est néanmoins sans surprise que je l’entendis se confesser en quelque sorte sur ses appréhensions quant à cette perspective que tous jeunes gens de bonne famille se doit un jour d’accomplir. Cependant, je ne pus me retenir de rire légèrement :

Appréhensions ? Mon cher ami, je crois bien que c’était la première fois que je me trouvais aussi terrifié, le jour où mon épouse est arrivée pour la célébration du mariage. Je n’ai pas eu votre chance de la rencontrer plus tôt. Tout ce que je savais d’elle, c’était ce que le Seigneur mon père avait eu la gentillesse de me dire…Autrement dit pas grand-chose, si ce n’est son nom… En revanche, il était clair qu’elle en savait beaucoup plus que moi à mon sujet… Je m’arrêtais pour grignoter un morceau de brioche avant de poursuivre : Je m’étais imaginé à sa place, devant me rendre en un lieu inconnu quoique prestigieux, pour y épouser un nain, difforme et au comportement passablement douteux…

Un sourire nostalgique se dessina sur mon visage tandis que je me rappelais cet instant où je l’ai vu pour la première fois : Mon ami les Dieux m’ont, en vérité, envoyé leur plus bel ange ce jour-là… J’en serais presque devenu dévot mais ce serait trop me demander. J’ai déjà beaucoup changé pour mon épouse…Me rendre à la prière tous les jours… Je fis mine de réfléchir, quoique la réponse soit déjà toute prête dans mon esprit : Non, je ne peux pas le concevoir ! repris-je en riant. Je vous souhaite de connaître cette enivrante sensation qui fut la mienne ce jour-là et qui ne m’a plus jamais quitté depuis. Vous le méritez et Lady Shoren fera à coup sûr nombre d’envieuses et de jalouses ! Regardez-vous Ser ! Vous êtes grand, jeune, charmant, le sourire ravageur… ! Que vous ayez des craintes si vous étiez comme moi…je peux le concevoir. Mais votre physique joue pour vous. Montrez-lui que vous avez de l’esprit, faîtes la rire à bon escient et vous aurez déjà bien entamé votre future longue et prospère vie à deux.

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Un peu d'Orage à Castral Roc

Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Lune 2, An 302

Tyrion Lannister ne semblait pas, lui non plus, connaître la famille Mertyns. Cela n’était pas étonnant ; l’Ouest était bien loin de l’Orage et ce n’est qu’à certaines rares occasions que des membres de familles nobles, mais mineures, d’autres régions avaient une chance de se rencontrer. Comme ce fameux tournoi, à Lestival. La plupart des familles de l’Orage s’y était rendue, il était donc très probable que les Mertyns y soit allés eux aussi et peut-être, que Tavish avait croisé la route de sa promise sans échanger de mots avec elle. Comment le savoir ? Il y avait eu tant de monde à ce tournoi.

« Peut-être oui, avec le monde qui s’y trouvait, ce ne serait pas étonnant ! », répondit-il à Lord Tyrion. En dehors de ce tournoi cependant, Tavish n’avait point participé à de grands événements. Il s’était rendu à des mariages évidemment, comme celui de son très cher ami Elbois, qui appartenait à la petite noblesse du Bief. Mais en dehors du tournoi de Lestival, un seul grand événement où il aurait éventuellement pu croiser sa promise lui revint en mémoire ; le mariage en grande pompe de Renly Baratheon et de la bieffoise Desmera Redwyne. Mais nul souvenir d’une Shoren Mertyns quand il fouillait rapidement les souvenirs de cette réception. Mais quand bien même la plus belle femme des Sept Couronnes s’y serait trouvée, aurait-elle attiré son attention, alors que ce doux rêve d’épouser la jolie blonde qui illuminait ses souvenirs venait de lui être refusé ?

Clarysse. Lorsqu’il avait été légitimé, des suites des malheurs qui avaient frappés sa famille, Tavish avait tâché de rester humble. Une part de lui se sentait indigne de bénéficier des avantages qui aurait dû échoir à son demi-frère et d’obtenir le titre qu’il avait si brièvement porté. Mais ce serait une tromperie que de déclarer que non, l’une des premières choses à laquelle il avait pensé, peu après la réception de la décision du roi qui lui permettait d’échanger ses armes brisées pour des armes officielles, n’avait pas été cette nouvelle perspective qui s’ouvrait à lui. Cette perspective, il l’avait tué dans l’œuf. Lorsqu’il s’était rendu compte qu’il ressentait quelque chose de fort pour la sœur de son ami le plus proche, de son frère d’une autre région, il avait tâché de toujours ramener la réalité à la surface de ses pensées ; elle était noble, il était un bâtard.  Elle lui était totalement inaccessible. Il n’avait pas le droit de rêver à cela car c’était vain.

Et pourtant, d’un coup, ce droit, il l’avait. Soudain, l’idée n’était plus si farfelue, elle entrait dans les champs du possible et amenait un flot d’image autrefois censurées car inutilement douloureuse. Clarysse portant une parure ornée de gemmes aussi verdoyante que les couleurs des Cafferen. Clarysse abandonnant son manteau floral de jeune fille pour des armoiries ornées de faon. Clarysse entretenant un nouveau jardin, comme il savait qu’elle aimait tant le faire, mais à Bourgfaon cette fois.

Tavish attrapa l’une des douceurs qui trônait sur la table entre lui et Tyrion et tâcha de chasser le visage angélique de son amie bieffoise de son esprit. Sa future fiancée s’appelait Shoren, pas Clarysse. Shoren.

Le jeune homme écouta Lord Tyrion répondre à sa question et un sourire se dessina sur son visage alors que l’heureuse nostalgie de son ami, communicative, emplissait la pièce. Cela se voyait dans les regards et les sourires qu’ils échangeaient ; Tyrion et Walda éprouvait l’un pour l’autre des sentiments sincères et réciproques et c’était beau à voir. Peut-être les chanteurs écriraient un jour de romantiques balades sur le futur seigneur de l’Ouest et sa charmante épouse.
L’orageois sourit à la remarque de Tyrion. Se rendre tous les jours à la prière était certes bien ennuyeux, même s’il connaissait des bieffois qui ne rechignaient guère à le faire. Les fidèles de R’hllor, eux, avait une double motivation pour s’y rendre, pensa-t-il. La foi mais aussi le feu, qui par cet hiver, était le bienvenu.

« Mais certaines femmes aiment au contraire les hommes petits ! Il me semble d’ailleurs que c’est le cas de la plus jolie conflanaise qu’il m’est été donné de voir », répondit-il en offrant un sourire complice à Tyrion, faisant bien évidemment référence à  Lady Walda Lannister, née Frey. L’ancien Storm termina le petit gâteau sur lequel il avait jeté son dévolu et reprit plus sérieusement. « J’espère que cela se passera comme vous le dites. D’ordinaire, je n’ai pas vraiment de difficulté pour parler aux femmes et les faire sourire, c’est vrai mais…Beaucoup de préjugés accompagnent les personnes qui comme moi, sont nées en dehors des liens du mariage. Pour certains, mon statut d’héritier de Bourgfaon fait de moi un bon parti. Pour d’autres, l’idée d’épouser un ancien bâtard, alors qu’on dit les bâtards sournois et à la sexualité débridée, serait un pur affront, futur seigneur ou pas. Si Lord Mertyns me considère visiblement comme un bon parti pour sa nièce, j’ignore quelle opinion Lady Shoren a sur la question. », expliqua-t-il. Mais Lady Shoren avait seize ans, selon les écrits de son père. C’était un âge influençable et propice à l’assimilation aveugle de ce type d’a-priori. « Enfin ! Si tel est sa pensée, je saurais la rassurer et lui montrer par mes actions que je ne suis point l’homme que ma naissance illégitime voudrait que je sois. », ajouta-t-il, désireux de se montrer optimiste. « J’espère qui’elle sera jolie. », ajouta-t-il, abordant un sujet plus léger. Si le physique ne faisait pas tout, Tyrion pourrait comprendre que le souhait de tout homme d’épouser une jeune femme agréable à regarder ne l’épargner pas lui non plus. « Voilà au moins une chose dont vous n’avez pas vraiment du vous inquiéter, au vu du surnom que les Sept couronnes avait déjà donné à votre épouse ! », lança-t-il avec humour. En effet, Lady Walda était connue comme Walda la Belle, la perle de la maison Frey. Pour ce qui était de Shoren Mertyns, nulle rumeur ne circulait à son sujet, nul surnom flatteur et dépréciateur. Elle baignait pour l’heure dans l’anonymat, laissant son fiancé à venir incapable de se la représenter en pensée…
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Tyrion Lannister & Tavish Cafferen
Un peu d'Orage à Castral-Roc
Les doigts entremêlés et les mains posées sur mon ventre, je ne pus que répondre par le même sourire complice que celui que m’adressait Tavish en évoquant, à très juste titre, la plus jolie des Conflanaises.

Lady Walda est une femme de goût, répondis-je, continuant sur le chemin de l’espièglerie, avant de retrouver mon sérieux tout en écoutant mon ami se confier sur les préjugés que pourraient avoir son épouse. Ce genre de préjugés est malheureusement partagé par bon nombre de personnes en Westeros. Il y avait ceux qui, comme moi, étaient plus progressistes et tolérants. Mais nous restions une minorité à être doté de pareille ouverture d’esprit car bien plus nombreux sont ceux qui ne verront toujours que le bâtard parvenu, l’enfant né d’une luxure plus ou moins passagère, sans aller jusqu’à ne serait-ce qu’essayer de faire plus ample connaissance avec la personne en elle-même. En l’écoutant parler, je ne pouvais qu’être heureux que le destin, la chance ou peu importe quel autre nom l’on pouvait bien lui donner, nous ait fait nous rencontrer, à Lestival.

Je ne peux qu’être d’accord avec vous, répondis-je. Vous seriez né Sand, votre vie et la façon dont vous auriez été considéré s’en serait révélée bien différente qu’avec n’importe quel autre patronyme propre aux bâtards en Westeros. Mais vous êtes né Storm et le fait est que vous voilà, par la force des choses, l’héritier des Cafferen. Si Lord Mertyns n’a pas pris ombrage de votre nom de naissance, peut-être Lady Shoren partagera la même opinion ? Tout dépend du caractère de chacun et de sa volonté de se faire ou non sa propre opinion. Ne connaissant ni Lord Mertyns, ni sa nièce, je me garderais pour l’instant de les ranger dans tel ou tel camp concernant la bâtardise. Essayez d’en faire de même, mais je peux concevoir que cela puisse être difficile à faire. Lady Walda avait elle aussi l’esprit rempli de préjugés et de rumeurs à mon égard. Elle a su ouvrir son esprit et le faire avec tant de bonté qu’elle a réussi à me changer. Les sentiments ont très vite suivi ces changements. Walda la Belle…, finis-je en la revoyant descendre du carrosse, l’air perdu et anxieux. Ce surnom aurait pu être un surnom ironique, de la part des Frey, mais en y repensant, la plupart de leurs surnoms donnent raison à la réalité !

Je finis ma coupe d’eau et la posais sur la petite table tout en me levant :

Vous méritez d’être heureux ; j’espère de tout cœur que vous connaîtrez pareil bonheur, même s’il vous faudra sûrement vous montrer patient au départ.

Je lui souris, l’air confiant et rassurant quant à son avenir, bien qu’encore incertain quant à sa promise, son apparence et son caractère avant de reprendre :

Vous devez sûrement être fatigué après un si long voyage. Je vais demander à ce qu’on vous montre votre chambre et qu’on vous amène de quoi vous rafraîchir. Prenez donc une ou deux heures de repos puis nous dînerons ensemble et demain, nous pourrions aller à Port-Lannis et si le temps le permet, peut-être même nous offrir une petite promenade en mer ! Qu’en dîtes-vous ? proposais-je sur un ton enjoué, me dirigeant vers la porte et l’ouvrant, faisant signe à un domestique d’entrer.


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