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Le doute est un hommage rendu à l'espoir

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Dacey
Mormont

Marthe
Mormont

Le doute est un hommage rendu à l'espoir
   Marthe ne sourit plus, désormais. Elle ne sait même pas si elle aura la force de le faire à nouveau dans le futur. Le malheur semble s'acharner comme s'il voulait concurrencer les affres de l'hiver. L'Oursonne a été ébranlée et devine maintenant le monde qui se cachait derrière le prisme de la jeunesse. Elle n'aurait jamais dû quitter l'Ile aux Ours. C'était une erreur. Elle le comprend, maintenant. Mais c'est trop tard. Elle ne récupérera pas les lambeaux d'ignorance qu'elle a semés dans son sillage. L'enfant pensait découvrir un monde merveilleux, regorgeant de surprises et incarnant un terreau propice pour les souvenirs ensoleillés. Mais tout va de travers depuis son départ... Arya ne marchera peut-être plus jamais. Le mariage de Sansa a été marqué par la mort. Et maintenant... ça ! Marthe a la désagréable impression d'être responsable de la disparition de sa grand-maman. Que lui est-il arrivé ? Est-elle seulement en vie ? La gamine aimerait pouvoir revenir en arrière et profiter davantage des moments qu'elle a eu la chance de passer en compagnie de la Mère des Ours. Elle a l'impression d'avoir été négligente. Elle aurait dû faire quelque chose pour empêcher qu'une chose pareille arrive. Elle est en convaincue. Même si elle ne voit pas comment elle aurait pu empêcher les dieux d'imposer leur volonté... Le doute la ronge et l'empêche de trouver le sommeil. Doit-elle se préparer au pire ou espérer le meilleur ? Les deux options semblent avisées mais elle ne parvient pas à se décider. L'Oursonne se contente ainsi d'osciller entre les champs du possible. Si seulement elle pouvait avoir les réponses à ses questions. Elle espère que les dieux les lui fourniront, cette fois. Parce qu'elle ne voit pas comment les obtenir autrement... Et pourtant elle sait que le barral restera silencieux. Les Anciens sont timides. Ou peut-être juste cruels. Elle n'est plus bien sûre.

   Elle observe un instant la demeure des Glover ou, du moins, ce que les flammes de la torche portée par le soldat dévoilent. La présence de l'homme rassure quelque peu l'enfant. Pas pour le gage de protection qu'il incarne mais plutôt parce qu'avec lui et en cet instant, elle n'est pas entièrement seule. « T'es pas trop fâché ? »  lui demande-t-elle. « Fâché, Lady Marthe ? Allons bon ! Pourquoi donc ? » s'étonne-t-il en retour. « De d'voir m'accompagner en pleine nuit ? » Il aurait sûrement préféré rester au chaud, à veiller dans le couloir, plutôt qu'à crapahuter dans la neige en pleine nuit. Mais Marthe ne trouvait pas le sommeil et éprouvait le besoin de se confier aux dieux. « C'est mon devoir ! » lui rappelle-t-il. « Et un plaisir, aussi ! » Elle lui est immédiatement reconnaissante pour sa dévotion. Elle l'aime bien, ce soldat. Il est amusant en plus d'être gentil. Mais aujourd'hui, tout comme elle, il ne semble pas avoir la force de sourire. Ils se contenteront donc d'un simple regard et des sentiments qui y transitent. Ils reprennent vite leur progression, guère pressés de laisser l'immobilisme les transformer en glaçon. Et lorsqu'ils arrivent vers le Barral, Marthe découvre qu'elle n'est pas la seule à vouloir se confier aux dieux. Elle reconnaît sans peine la silhouette de Dacey. Elle hésite, ne sachant pas si elle a le droit d'interrompre le recueillement de sa tante. Elle ne sait pas si elle a envie d'être seule ou si sa présence l'importune. Elle suppose que non. Elle l'espère, en tout cas. L'Oursonne s'approche alors prudemment, craignant malgré tout de se montrer trop intrusive. « T'arrives pas non plus à dormir ? » murmure-t-elle, consciente de l'évidence de la réponse. En tant normal elle se serait arrangée pour trouver un moyen d'impressionner la fille aînée de Maege. Mais même la présence de Wynafryed, en cet instant, ne serait pas suffisante pour la pousser dans cette direction. Marthe se contente d'un silence bien inhabituel. « Faut qu'on la r'trouve, D'cey ! » l'implore-t-elle. « On peut pas rentrer chez nous sans elle ! » Elle s'en veut de raisonner ainsi et d'accepter l'éventualité de ne pas revoir ses parents avant encore de longues semaines. Alysane sait peut-être pour Maege. Et elle est seule. La seule Mormont, du moins. Elle sait toutefois qu'Edrick sera là pour elle si elle éprouve le besoin d'avoir des câlins, de pleurer ou juste de faire des bébés. « T'veux bien m'laisser aller à sa r'cherche ? » Elle sait que sa maman n'aimerait pas l'idée. Mais elle n'est pas là. Et à défaut de pouvoir profiter de la douce étreinte de ses bras, elle enveloppe les siens autours de la taille de Dacey. Une tentative de corruption doublée d'un véritable besoin. Et si sa tante disparaissait, elle aussi ?
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Dacey
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Marthe
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Le doute est un hommage rendu à l'espoir
 Si pressée de revoir ses filles, si pressée de revoir Dryn, si pressée de revoir son île. Dacey ne s'était pas ménagé pour le chemin de retour de Corneilla. Aucune d'elles ne l'avait fait. Toutes n'avait qu'une hâte rentrée pour retrouver leur habitude de vie. Les Glover furent véritablement la première famille de nobles qu'ils avaient croisée depuis leur départ. Une décision stratégique pour ne pas perdre du temps. Les Mormont étaient habituées à la vie sans réel confort. Tant qu'il y avait un bon feu et de quoi manger, elles estimaient avoir la belle vie. Le soulagement de voir les Glover, signe que bientôt, Dacey pourrait serrer ses filles dans ses bras, vint très vite à être remplacé par l'incompréhension. La disparition de sa mère remontait à présent à plusieurs semaines et personne n'était capable de lui dire, si d'autres nouvelles étaient arrivées. Tout simplement, sa disparition était potentiellement arrivée à Lake, si sa mère était arrivée en ce lieu, comme convenu. L'ourse protectrice n'aimait pas ça et à présent, ne souhaitait qu'une seule chose, rentrer pour pouvoir échanger avec Alysane. Sa soeur avait forcément plus de détails à lui apporter, cela ne pouvait pas être autrement. Oui, la crainte était bien présente dans son coeur, mais elle tentait de le cacher pour les plus jeunes. Son instinct était toujours de faire passer les autres avant elles et ce moment précis ne dérogeait pas à ses habitudes.

Après avoir échangé avec les Glover, à la nuit tombée, elle décida de rejoindre le Barral. Les anciens lui enverraient peut-être un signe ou bien, elle arriverait à mieux réfléchir en la présence de l'arbre à coeur dont elle trouvait la présence apaisante. Posant sa main sur son écorce, elle ferma les yeux. Priant pour le retour de sa mère, pour que celle-ci soit à l'abri quelque part, pour que sa mère soit encore en vie. Il lui était impossible d'imaginer que cela n'était pas le cas, mais cette pensée gardait une place dans sa tête. Le doute provoquait un certain vide en elle. Elle avait l'impression de retourner en enfance lorsqu'elle venait voir le Barral et priait pour que sa mère revienne des champs de bataille en vie. 

Dacey se sentait si seule, même les anciens, qui normalement arrivait toujours à la rassurer, ne lui suffisait pas. Malgré l'âge qui avançait, un enfant avait toujours besoin de son parent et sa mère comptait bien plus pour elle, que tous les anciens réunis. Des pas dans la neige vinrent à la sortir de ses pensées. Se retournant, elle reconnut les traits de l'ainée de sa soeur et d'un de ses gardes, grâce à l'éclairage d'une torche.

« T'arrives pas non plus à dormir ? »

Malgré ce qui se passait en elle, un sourire se dessina sur son visage. Marthe était spéciale en son coeur, sa première nièce, celle qui cherchait toujours sa reconnaissance sans qu'elle se doute qu'elle l'avait acquise à jamais, et cela depuis bien longtemps.

- J'avais besoin de la compagnie des anciens !


Un besoin qui pourtant ne l'avait pas comblé. Pour les coups, c'est Marthe qui arrivait à remplir son coeur de tendresse au lieu de crainte. Oui, la petite oursonne arrivait à l'apaiser, là où le barral avait échoué.

« Faut qu'on la r'trouve, D'cey ! On peut pas rentrer chez nous sans elle ! »

Si Dacey le pouvait, elle la trouverait. Si Dacey ne pensait qu'à elle, elle partirait jusqu'à Lonlac pour enquêter. Mais voilà, il était de son rôle de penser à sa famille et à son peuple, de les protéger en ces temps si incertains. En l'absence de Maege, elle se devait de prendre les commandes, tout en espérant son retour prochain.

« T'veux bien m'laisser aller à sa r'cherche ? »

Ressentir le contact des bras de Marthe sur sa taille, mais surtout tous ses sentiments qui lui paraissaient si semblable aux siens, Dacey vint à la serrer davantage. Lui caressant les cheveux, comme pour la rassurer, elle vint à répondre d'un ton doux et protecteur : 

- L'épée protectrice de l'île en ours doit être à sa place sur l'ile aux ours... Demain matin, nous prendrons la mer. Nous allons retrouver les nôtres et comprendre ce qui est arrivé. Nous tenons debout, car nous sommes plus fortes, ensemble. Il apparaissait clairement qu'il n'y avait rien à redire sur la décision prise. T'ai-je déjà parler des fois où je pensais ne jamais revoir ta grand-maman ? 

Sur ses mots, elle vint à desserrer l'étreinte de la petite ourse. S'installant sur les racines du Barral, elle vint à prendre Marthe sur ses genoux et la recouvrir de sa propre cape polaire. Une scène qui pouvait paraître attendrissante, mais qui prouvait que Marthe avait bien grandi depuis la dernière fois où Dacey l'avait prise ainsi sur ses genoux.

- J'avais dans les âges de ton frère Joer. Lyanna Stark avait été enlevé, notre suzerain et son héritier tués par le roi fou. Je me souviens de la tension palpable dans notre donjon, de la demande de Jorah de veiller sur notre peuple et d'écouter le mestre, durant leurs absences, pendant que ma mère me demandait de prendre soin de mes soeurs. J'étais fière de servir à quelque chose, mais aussi effrayer, puis petit à petit, j'en ai voulu à notre mère de nous avoir laissées. Elle n'a pas été là pendant de longues lunes, nous n'avions pas de nouvelles autant qu'on l'avait espérés et à chaque corbeau, j'avais peur d'une mauvaise nouvelle, mais la puissante Maege Mormont triomphait toujours. Il fut de même lors de la rébellion des Greyjoy. Elle nous est toujours revenue...

Et, elle se devait de revenir pour le bien de leur famille. Sa mère était une femme forte, chaque épreuve, elle les avait traversées, elle avait tout fait pour le bonheur de ses filles, même si certaines méthodes pouvaient paraître bien rudes d'un regard extérieur de l'ile-aux-ours. Oui, Maege Mormont était un roc et il n'était pas si simple de détruire un roc. 

- J'ignore où elle se trouve, à ce moment précis, mais je l'imagine bien penser à nous, comme on pense à elle. 
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Dacey
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Marthe
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Le doute est un hommage rendu à l'espoir
   La main qui glisse dans sa chevelure lui apporte un réconfort que les craintes parviennent bien vite à atténuer. Les preuves d'affection sont de merveilleux cadeaux que Marthe n'a pourtant pas toujours savourés à leur juste valeur. Elle se souvient de la dernière étreinte partagée avec sa grand-maman. Était-ce la dernière ? L'enfant se sent coupable d'avoir laissé cette question germer dans ses pensées. Les mots de Dacey viennent alourdir encore cette impression. Elle a songé à s'en aller seule pour retrouver Maege. Et, ce faisant, elle a oublié que les Ourses puisaient leur force dans l'unité. Elle abandonne un soupir au souffle du vent puis ferme les yeux pour savourer l'étreinte de sa tante. L'épée protectrice de l'Ile aux Ours. Ce qualificatif lui a toujours insufflé une grande fierté. Il est un peu fade, maintenant. Si elle était digne de ce rôle alors elle aurait sûrement pu faire quelque chose pour empêcher la disparition de la doyenne de la famille. Elle suppose qu'elle ne devrait pas ressentir de la culpabilité à l'idée de ne pas avoir été présente auprès de sa grand-mère. Alors pourquoi en ressent-elle quand même ? Dacey éprouve-t-elle la même chose ? La fille d'Alysane lève les yeux pour dévisager son aînée avec l'espoir, peut-être, de deviner les pensées qui l'habitent. Une question lui est posée en retour. Elle y répond pas un léger mouvement de tête négatif. Elle ne soupçonnait pas que l'Ourse ait déjà pu envisager qu'elle ne reverrait plus Maege. La gamine retrouve un peu d'espoir et, surtout, sa curiosité. C'est donc avec une docilité parfaite qu'elle prend place sur les genoux que Dacey met gentiment à sa disposition. Elle profite à nouveau de la chaleur née de leur étreinte avant d'écouter religieusement le récit de sa gardienne. Elle imagine mal Dacey à l'âge de Joer mais est certaine qu'elle devait déjà être une grande guerrière. Elle est sûrement née parfaite, sa tante. En tout cas son histoire lui permet de relativiser l'absence de la Mère des Ours. « C'vrai qu'elle a d'jà survécu à la guerre, grand-m'man... » se rappelle-t-elle. L'espoir se met à l'inonder de manière quelque peu déraisonnable, oui, mais une conviction continue lentement de s'imposer. Non, de se raviver ! « Elle a mis des d'culottées aux L'zards ! Aux Poulpes aussi, ouais ! » Ces conflits était violents, dangereux. Maege est pourtant revenue de chacun d'eux... Pourquoi ce serait différent, cette fois ? « Elle mourra jamais, c'est sûr ! » conclue-t-elle avec un certain enthousiasme. Un sourire vient même éclairer le visage de l'enfant l'espace d'un instant. Oui, sa grand-maman est immortelle. Sa disparition est sûrement liée à une bonne explication. Maege leur racontera elle-même ce qu'il s'est passé. Elle sera peut-être déjà sur l'Ile aux Ours quand ses tantes et elle y reposeront le pied. Elles finiront par rigoler de cet incident et la vie reprendra son cours normal. Une profonde sensation de reconnaissance submerge l'enfant tandis qu'elle continue d'observer son aînée. Il se mêle rapidement à l'habituel admiration qu'elle lui porte. Elle est trop forte, Dacey ! Et elle n'a presque jamais tort ! Ce qui fait quand même deux bonnes raisons de se montrer positive. L'enfant n'arrive pourtant pas à se départir entièrement de ses doutes et de ses craintes. Ils hurlent un peu moins fort, c'est tout. La fille d'Alysanne se promet de les réduire définitivement au silence tandis que sa tante lui confie qu'elle imagine bien Maege penser à elles. Elle hoche vigoureusement la tête. « Si ça s'trouve elle s'fait même plus d'soucis pour nous, qu'nous pour elle ! » renchérit-elle en lâchant un rire amusé. Oui, elle imagine bien sa grand-maman confortablement installée au pied d'un arbre, profitant d'un feu, d'un repas qu'elle aura elle-même chassé et, pourquoi pas, d'une chope de bière. Elle observe sûrement les mêmes étoiles que celles qui veillent en cet instant sur la peine des deux Mormont. « P't-être qu'elle a entendu parler des noces bizarres d'Sansa et qu'elle est descendue jusqu'à Corneilla pour s'assurer qu'on allait bien ? Elle va leur faire peur, à ces sudistes, s'ils la voient d'barquer toute énervée ! » imagine-t-elle. Un second rire, plus vaillant cette fois-ci, vient ponctuer sa remarque. C'est sûr qu'ils ne sont pas prêts, ces gens-là, à voir une Maege furieuse se présenter à leurs portes...

   « C'quoi l'plus vieux souv'nir qu't'as d'elle ? » questionne-t-elle quelques instants plus tard. Elle regrette d'être si jeune et de ne pas avoir vécu toutes ces choses, tous ces récits qui évoquent un temps qu'elle doit se contenter d'imaginer.  « Moi j'crois qu'c'est la fois où elle m'a r'contée l'histoire des Autres ! J'ai eu un peu d'peine à dormir cette nuit-là, j'me rappelle... » souffle-t-elle. Elle avait peur que ces monstres viennent tuer sa famille pendant leur sommeil. Sa première nuit blanche sembla bien inutile le lendemain lorsqu'elle apprit que ces fameux Marcheurs Blancs ne pouvaient pas nager. Tu parles d'une menace... L'enfant dépose sa tête sur l'épaule de son aînée, écrasée par le sommeil mais pourtant bannie du royaume du sommeil. Elle considère alors le visage gravé sur le tronc du barral. « Ils t'répondent quand tu leur parles, toi, aux dieux ? » lui demande-t-elle. Elle, elle n'a jamais obtenu la moindre réponse. Elle a toujours supposé qu'ils étaient timides ou juste un peu farceurs. Mais aujourd'hui... « Tu t'es d'jà d'mandée s'ils existaient vraiment ? Parce que des fois, moi, j'ai l'impression qu'ils sont pas là ! Puis c'quand même bizarre d'parler à des arbres tu trouves pas ? » Elle se mordille les lèvres. Marthe espère que les dieux ne lui en voudront pas d'avoir osé poser une question pareille. Peut-être que ça les fera réagir, même. Elle guette avec anxiété le barral en redoutant une punition divine. Et en l'espérant peut-être un peu, aussi. Ca prouverait qu'ils ne se fichent pas complètement de l'avis et des sentiments des mortels.
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Dacey
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Marthe
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Le doute est un hommage rendu à l'espoir
 "Elle ne mourra jamais..." Cette phrase eut un drôle d'effet sur elle. Dacey n'était pas du genre à donner de fausse espérance, car tous été destiné à mourir un jour, mais là, elle n'avait pas le forcé de souffler cette réponse à Marthe. Oui, en cet instant, Dacey avait autant besoin d'espoir que sa nièce, c'était comme si croire en la possibilité d'un fait plus grave, viendrait à arriver sur la matriarche de la famille. Petite, ses inquiétudes, il était rare qu'elle en parle à la féroce Maege, ne voulant pas paraître faible, alors c'était vers Jorah qu'elle se tournait toujours pour avoir du réconfort, juste au jour où elle garda toutes ses craintes en elle, se disant que c'était à elle de protéger les autres de ce genre de sentiment et non plus l'inverse.

« Si ça s'trouve elle s'fait même plus d'soucis pour nous, qu'nous pour elle ! P't-être qu'elle a entendu parler des noces bizarres d'Sansa et qu'elle est descendue jusqu'à Corneilla pour s'assurer qu'on allait bien ? Elle va leur faire peur, à ces sudistes, s'ils la voient d'barquer toute énervée ! »

C'était si plaisant de l'entendre rire, de la voir sourire. Elle avait réussi à la détourner de ses craintes pour ne voir que le meilleur. Maege Mormont était crainte, sans aucun doute et c'est pourquoi, il n'est pas si facile de l'imaginer disparu.

 « C'quoi l'plus vieux souv'nir qu't'as d'elle ? Moi j'crois qu'c'est la fois où elle m'a r'contée l'histoire des Autres ! J'ai eu un peu d'peine à dormir cette nuit-là, j'me rappelle... »

Les dieux des glaces, comme les appelaient son père. Pour le coup, cette histoire l'avait plus marqué quand Grizzli lui avait raconté tous les détails des autres. Il avait un don pour conter les histoires, cela était certains, comme de les rendre réelles dans les esprits. Finalement, elle se concentra pour trouver le plus vieux souvenir qu'elle avait de sa mère et quand celui-ci lui vint à l'esprit, elle réalisa que cela n'était pas un moment de tendresse, mais bien une leçon : 

- Jorelle était née, un bébé aussi petit que Lydrick, je devais donc avoir quatre ans. Je me souviens très bien de la robe que je portais, j'adorais tourner pour la voir virevolter et ta mère est arrivée et m'a jeté de la boue sur moi. Je l'ai poursuivi et je suis tombée, ma robe était cassée et mes genoux en sang. Je pleurais et là, ma mère est arrivée et au lieu de me réprimander, m'a dit qu'il fallait que je me relève, que ça ne serait pas la première fois que je me ferai mal et qu'il fallait que j'apprenne de la douleur, qu'elle me rendrait plus forte... Un rire s'échappa de sa gorge. Je n'ai pas parlé à ta mère pendant plusieurs jours, car de sa faute, ma belle robe avait été abîmée. Aujourd'hui, je dirais que c'est ma fierté qui avait été touchée et mise dans cet état, bien plus que mes blessures.

Il était sûrement difficile d'imaginer Dacey en véritable petite fillette qui aimait porter des robes et danser, mais elle avait été ainsi jusqu'à voir le premier raid de ses yeux. Elle n'avait voulu devenir guerrière qu'à l'âge de six ans, pour protéger les siens. De toute manière, aujourd'hui, Dacey aimait autant danser avec sa masse d'armes qu'avec un partenaire, les deux étaient liés. La souplesse de la danse, aidait à être un meilleur guerrier.

« Ils t'répondent quand tu leur parles, toi, aux dieux ?Tu t'es d'jà d'mandée s'ils existaient vraiment ? Parce que des fois, moi, j'ai l'impression qu'ils sont pas là ! Puis c'quand même bizarre d'parler à des arbres tu trouves pas ? »

La tête de Marthe vint à se poser sur son épaule, Dacey resserra davantage son étreinte. Parler des anciens, Daceyl'avait fait avec tellement des personnes, mais elle réalisa qu'elle n'avait jamais eu cette discussion avec sa nièce. L'entendre poser ses doutes lui rappela tellement Jorelle, tout comme ses questions. Toutes les Mormont étaient différentes mais si semblables à la fois.

- Des barrals, ils voient tout, mais voir ne veut pas dire parler, comme nous pouvons le faire


Elle se sentait en harmonie avec ce sujet, si Dacey avait des doutes par rapport à la disparition de sa mère, jamais elle en avait eu par rapport aux anciens. Il avait toujours été près d'elle et elle s'était senti seule qu'au moment de son voyage dans le sud. Preuve qu'ils exerçaient une force là où les Barrals se trouvaient.

-Je n'ai jamais douté d'eux. Ils sont mes dieux, ils guident mes pas. Toutes les épreuves aussi bonnes que mauvaises, ils me les destinent. Nos dieux ne sont pas là pour nous couver, pour nous empêcher de souffrir, mais de leurs principes, ils nous apprennent à survivre, à toujours être honorable et à respecter la nature, car ils sont cette nature. Ce Barral est leur enfant, comme tous les autres, comme tu es leur enfant. Tu peux douter d'eux, mais tant que tu seras à porter de regard d'un Barral, ils resteront près de toi, à chaque instant. Je viens souvent près d'un Barral pour réfléchir, car c'est un lieu apaisant pour moi, le silence permet de se concentrer. Des religions ont besoin de paroles, mais nous savons que nos dieux sont en nous et que c'est en nous qu'on trouvera la réponse à nos questionnements et non dans des paroles d'un autre homme qui dit parler en nom de leurs dieux.

Septon, prêtre noyé, prêtresse du Dieu de la lumière...oui, ces gens pensaient pouvoir traduire et interpréter la parole divine. Pour Dacey, toutes ses religions se ressemblaient, car les gens pensaient avoir besoin d'une parole d'une personne choisie pour pouvoir être en contact avec leur Dieu. Certes, les anciens pouvaient prévenir des élus en donnant certains pouvoir de vision, mais cela était un don de naissance, non un choix et tous les enfants des anciens dieux pouvaient rentrer en relation avec eux. 

- Tu n'as jamais eu des certitudes qui te sont venu sans savoir d'où cela te venait ?

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Dacey
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Marthe
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Le doute est un hommage rendu à l'espoir
   Elle aurait beaucoup aimé grandir aux côtés de sa maman et de ses tantes. Apprendre et évoluer avec elles. Marthe s'est souvent demandée à quoi ressemblait leur enfance. Avec le temps, elle a pu récolter certains indices qui lui ont permis de se faire une idée plus précise du tableau. Mais elle oublie constamment qu'avant de devenir ces femmes fortes qui guident ses pas, elles ont toutes eu, un jour, son âge. Qu'elles ont sûrement éprouvé les mêmes choses qu'elle. L'Oursonne s'interroge fréquemment sur son propre avenir alors qu'il se trouve sous ses yeux, incarné par les filles de Maege Mormont. Un autre petit sourire vient illuminer le visage de l'enfant lorsque Dacey lui parle du premier souvenir que lui a laissé la Mère des Ours. Elle imagine sans peine sa maman lancer de la boue sur sa soeur aînée mais un peu moins sa tante porter des robes et, surtout, y attacher de l'importance. « J'ai l'impression qu'ma m'man n'était pas une fille très sage ! » s'amuse-t-elle avant de laisser des sentiments plus sombre l'envahir. Parler d'Alysane, même en des termes heureux, lui rappelle qu'elle se trouve encore bien loin d'elle. Ses étreintes lui manquent. Ses sourires et le sont de sa voix, aussi. Marthe baisse le regard et tente de trouver du réconfort dans l'idée que la femme qui lui a donné la vie l'attendra, dans quelques jours, sur les rivages de l'Île aux Ours. En partant, l'Oursonne redoutait surtout d'être punie en revenant à la maison. Sa maman l'a avertie : elle lui tirera les oreilles s'il elle venait à apprendre qu'elle n'a pas été sage. À présent l'enfant serait prête à endurer toutes les punitions du monde si seulement ça pouvait lui permettre de retrouver plus vite ses parents. Elle se rend compte que ce voyage lui a permis d'évoluer et de mettre les choses en perspective. Elle pensait découvrir le monde. Au final c'est surtout elle-même qu'elle aura appris à mieux connaître. Elle pourrait s'en réjouir si les circonstances n'étaient pas si graves. Entre l'empoisonnement du vieux Tytos et la disparition de Maege, cette aventure dans le sud aura surtout été marquée par les regrets et la déception. Elle ne quittera plus l'île. Plus jamais. « Une fois j'suis tombée et j'me suis écorchée les mains. J'pense que je devais avoir cinq ou six ans mais je m'en souviens très bien. J'ai un p'tit peu pleuré. J'sais pas trop pourquoi d'ailleurs parce que ça f'sait pas si mal qu'ça !  » Elle est un peu gênée d'avouer une telle chose à son héroïne. Ce n'est pas glorieux et presque indigne d'une Mormont. L'ambiance spéciale qui se dégage de cette rencontre l'incite pourtant à se montrer honnête et à se confier avec plus d'aisance qu'elle le pensait. Elle n'a pas envie d'être une fille forte, ce soir, mais juste... Marthe. « M'man m'a dit quelqu'chose qui r'ssemblent beaucoup à c'que Maege t'a dit quand tu t'es fait mal aux genoux ! J'me suis sentie un p'tit peu bête sur le moment tu sais... » Alysane a toujours été une maman attentive mais elle ne l'a pas non plus épargnée. Marthe comprend que c'était pour son bien. Elle est même contente que sa maman ne l'ait pas préservée plus que de raison. Sinon aujourd'hui elle ressemblerait sûrement à cette affreuse petite noble blonde qu'elle a passé son temps à éviter à Corneilla. Un jour, il faudra qu'elle la remercie pour ça. « J'aime bien l'idée que c'que Maege vous a transmis, vous nous l'transmettez à votre tour aujourd'hui ! Si un jour j'ai des p'tits oursons, j'ferai la même chose ! » Oui, elle aime bien cette idée. Et surtout le semblant d'immortalité qui l'imprègne. Les ancêtres de leur famille vivent encore, aujourd'hui, grâce à elles. Et elles aussi, un jour, continueront d'exister à travers les enseignements et à la fierté qu'elles auront su relayer.

   Un peu plus tard, quand il est question de l'existence des dieux, l'Oursonne est envahie par la honte. Elle ne regrette pas d'avoir partagé ses doutes avec Dacey. Elle est même soulagée d'avoir osé le faire puisque la réponse a permis de les apaiser. Non, ce qui la désole, c'est de leur avoir permis de s'insinuer en elle. Qui est-elle pour remettre en question l'existence des Anciens Dieux ? L'enfant observe le visage figé, là, sur le tronc du barral éclairé par les torches que le vent malmène. Elle espère qu'ils ne seront pas fâchés et qu'ils comprendront qu'elle veut vraiment continuer à croire en eux. Ils sont sûrement en train de la tester... Et elle, elle ne s'en sort pas très bien. Mais oui, ils incarnent la nature. Et la nature ne rend pas de compte. Elle n'épargne personne. Pas même les plus innocents de ses enfants. Ce n'est pas de la cruauté. Elle ne croit pas que s'en soit, en tout cas. C'est peut-être juste ainsi que les choses doivent être. Ce qui est certain, pour elle, c'est que les Anciens Dieux sont sûrement plus réels que les divinités adorées dans le sud. Les nordiens n'ont effectivement pas besoin d'intermédiaires pour s'adresser à ceux en qui ils ont placé leur confiance et leurs destinées. « Les sudistes sont b'zarres, quand même ! J'pense pas qu'ils sont bêtes. Ils sont même sûr'ment aussi intelligents qu'nous. Mais j'ai l'impression qu'ils adorent compliquer les choses... P't-être que l'soleil les tape trop fort ? » C'est du moins la conclusion à laquelle sont esprit juvénile est peu à peu parvenue. Elle suppose que les dorniens ont été les plus sévèrement touchés. Elle a entendu des choses vraiment bizarres à leur sujet. La chaleur leur a fait du mal, c'est sûr... Marthe garde le silence et ferme les yeux pour sonder les dieux qui se trouvent en elle. S'ils ont les réponses à ses questions, ils ne semblent pas pressés de les lui délivrer. Peut-être qu'elle est encore trop jeune. Peut-être qu'elle devra attendre encore de longues années avant de les trouver. « Tu n'as jamais eu des certitudes qui te sont venues sans savoir d'où cela te venait ? » La question l'extirpe de ses réflexions. L'enfant répond par une petite grimace et mordille ses lèvres. Elle réfléchit un instant à la réponse qu'elle peut apporter à l'interrogation de sa tante. « J'me suis jamais vraiment posée la question en fait... J'crois que y'a des choses dont j'suis absolument certaine mais j'sais pas si c'est grâce aux dieux ou si c'est grâce à vous, ma famille ! Et pis j'suis pas sûre non plus qu'ça fasse une diff'rence. Les dieux ils parlent aussi à travers vous, j'pense ? C'est un peu comme... un travail d'équipe ? » La gamine a de la peine à exprimer le fond de sa pensée. Le vocabulaire lui manque et le mysticisme de la religion la dépasse complètement. Est-ce qu'elle existe vraiment ? Elle a l'impression de penser et d'agir selon sa propre volonté mais si ça se trouve ce n'est qu'une illusion. Est-elle un pantin qui ignore les fils qui l'animent ? « C'que j'sais, c'est qu'j'ai l'impression d'moins comprendre les choses en grandissant. P'tite, j'avais des idées précises sur beaucoup d'trucs mais maintenant... J'sais pas, c'est dur à expliquer ! J'me questionne plus qu'avant sur l'monde et les gens. C'était plus simple avant... » confie-t-elle à son aînée. Un nouveau sourire s'installe sur ses lèvres tandis qu'elle prend conscience de quelque chose. C'est comme s'il suffisait d'exprimer ses inquiétudes pour leur apporter des réponses ou, en tout cas, des bribes de solutions. « Mais pleurer quand j'avais mal aussi, c'était plus simple ! Et ça m'a jamais aidé à dev'nir une grand fille ! » Grandir, c'est peut-être tourner le dos à la facilité et embrasser la difficulté. Ce qu'elle ressent, finalement, c'est sûrement très normal. C'est le signe qu'elle quitte le monde de l'enfance pour pénétrer, maladroitement, dans le royaume des adultes. Elle devrait s'en réjouir. Mais elle n'y arrive pas vraiment. « J'ai envie d'te dire quelqu'chose, Dacey. J'espère qu'tu s'ras pas trop fâchée mais y'a les dieux qui nous r'gardent et j'ai pas envie d'te cacher des trucs... Quand on était à Corneilla, j'suis allée voir Jorah ! J'lui ai demandé d'rev'nir sur l'île ! » elle pince les lèvres et fait de son mieux pour soutenir le regard de sa tante. Elle ne sait pas si elle a trahi les siens. Est-ce qu'elle est devenue une Jorah en souhaitant que sa famille soit réunie ? Marthe avait l'impression de faire ce qui était juste. Elle en est toujours convaincue. Mais elle n'était pas obligée d'agir dans le dos de ses aînées. «  J'l'ai défié en duel mais il a pas voulu s'battre à cause d'ses serments. À mon avis il avait un peu peur d'perdre ! » ricane-t-elle brièvement. « Alors j'ai voulu affronter sa L'zarde mais il a pas voulu non plus, toujours à cause des trucs qu'il a jurés. Après j'ai rencontré Royce l'Andar et j'lui ai d'mandé de m'aider à l'capturer mais mon plan n'a pas bien fonctionné non plus... Alors j'ai pas pu l'ram'ner, le Jorah ! » regrette-t-elle. Marthe pousse un soupir. Elle n'est pas douée pour la diplomatie. Si elle avait pu trouver les bons mots, elle aurait sûrement pu ramener le cousin d'Alysane à la maison. Elle sait qu'il y aurait eu des cris. Mais si la facilité n'aide pas, pourquoi aurait-elle été bénéfique dans ce cas ? « C'que j'veux dire c'est que d'puis qu'je suis toute petite on arrête pas d'me dire que la force d'notre famille, c'est son unité. Mais sans Jorah les Mormont n'sont pas vraiment unis, c'est pas vrai ? » Aux yeux de l'enfant, il s'agit d'un non-sens. Et à ceux de Dacey ?
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Dacey
Mormont

Marthe
Mormont

Le doute est un hommage rendu à l'espoir
Comme le disait Marthe, l'éducation de leur mère se reflétait en Alysane, certainement celle qui le suivait le plus à la lettre. Si semblable qu'elles venaient souvent à se dire être en désaccord, à faire élever les voix, mais l'âme de Maege battait en Alysane, comme dans chacune des filles et ses petites-filles. Les femmes Mormont resteraient à l'image de mère guerrière et ceci jusqu'à la nuit éternelle. Comme souvent lors d'une discussion, celle-ci vint à virevolter vers un autre sujet. La religion et plus précisément sur celle des anciens dieux. Dacey pouvait comprendre les doutes de Marthe, mais elle vint à lui dire tout ce qu'étaient les anciens dieux pour elle, pourquoi elle n'avait jamais douté d'eux. Finalement, après son explication, l'héritière des Mormont vint à lui poser une question.

« J'me suis jamais vraiment posée la question en fait... J'crois que y'a des choses dont j'suis absolument certaine mais j'sais pas si c'est grâce aux dieux ou si c'est grâce à vous, ma famille ! Et pis j'suis pas sûre non plus qu'ça fasse une diff'rence. Les dieux ils parlent aussi à travers vous, j'pense ? C'est un peu comme... un travail d'équipe ?  C'que j'sais, c'est qu'j'ai l'impression d'moins comprendre les choses en grandissant. P'tite, j'avais des idées précises sur beaucoup d'trucs mais maintenant... J'sais pas, c'est dur à expliquer ! J'me questionne plus qu'avant sur l'monde et les gens. C'était plus simple avant... Mais pleurer quand j'avais mal aussi, c'était plus simple ! Et ça m'a jamais aidé à dev'nir une grand fille ! »

Dacey vint à lui sourire à la fin de sa phrase. Grandir ! Il semblait qu'elles fussent toutes destinées à grandir trop vite, à comprendre trop rapidement que le monde qui l'entourait pouvait être autant cruel que joyeux. Les enfants de l'île-aux-ours étaient plus vite bercés dans le fait de savoir se défendre, que de réaliser ses rêves.

« J'ai envie d'te dire quelqu'chose, Dacey. J'espère qu'tu s'ras pas trop fâchée mais y'a les dieux qui nous r'gardent et j'ai pas envie d'te cacher des trucs... Quand on était à Corneilla, j'suis allée voir Jorah ! J'lui ai demandé d'rev'nir sur l'île ! J'l'ai défié en duel mais il a pas voulu s'battre à cause d'ses serments. À mon avis il avait un peu peur d'perdre ! Alors j'ai voulu affronter sa L'zarde mais il a pas voulu non plus, toujours à cause des trucs qu'il a jurés. Après j'ai rencontré Royce l'Andar et j'lui ai d'mandé de m'aider à l'capturer mais mon plan n'a pas bien fonctionné non plus... Alors j'ai pas pu l'ram'ner, le Jorah ! »

Comment tout ceci avait pu lui échapper ?! Elle n'ignorait pas que Jorah avait échangé avec d'autres Mormont, mais Marthe semblait avoir été très loin pour le persuader de revenir. Un échec bien déplaisant pour sa nièce. Réellement, elle ne lui en voulait pas, Marthe était encore innocente et par chance, elle n'avait pas croisé la dragonne. Personne ne pouvait savoir comment réagissaient ces gens et dire que Jorah en protégeait une.

« C'que j'veux dire c'est que d'puis qu'je suis toute petite on arrête pas d'me dire que la force d'notre famille, c'est son unité. Mais sans Jorah les Mormont n'sont pas vraiment unis, c'est pas vrai ? »

L'unité, il était vrai que les siens se battaient en ce sens. Non pas que les Mormont, mais bien tous ceux qui vivaient sur l'île-aux-ours. Sa nièce semblait s'être entichée de Jorah, comme beaucoup d'autres avant elle, comme elle-même quand elle était jeune. À l'âge de Marthe, sûrement que Dacey aurait tout tenté pour le ramener à la raison, pour qu'il retourne sur leur terre, mais Dacey avait grandi. De la trahison de Jorah, elle avait appris que des proches pouvaient décevoir, de son voyage dans le sud, elle avait compris que préserver l'ile était le plus important. 

- Quand j'étais petite, Jorah était l'un de mes héros. L'homme qui viendrait toujours à nous protéger, mais si la famille est notre force, Marthe, tu dois savoir aussi te protéger seule, ceci est aussi notre force. Ne pas attendre des hommes pour défendre sa famille. Jorah reviendra s'il veut retrouver les siens, il n'y a que lui qui puisse le faire. Il n'est pas dans notre rôle de le pousser à revenir. Il choisit ses propres combats et nous choisissons les nôtres.

Dacey lui avait tendu la main. Elle lui permettait de revenir sur ses terres, mais le reste du chemin s'était à lui de le parcourir, il n'était plus un de ses combats, car elle estimait qu'il n'avait pas prouvé être un Mormont de l'île. L'ourse protectrice ne l'avait pas nommée cousin à Corneilla car il devait gagner cet honneur et le prouver par des actions et non de belles paroles. 

- Je comprends que tu es souhaité son retour et pour tout avouer, la fillette en moi, aurait espérer le voir auprès de nous, le voir nous choisir, mais les anciens l'ont bâti ainsi. Quand ils décideront qu'il est temps, il reviendra. Il n'y a que ses actes qui nous révéleront qui il est.


Viendrait-il à revenir un jour ? Elle l'ignorait. Il devait sans doute être au courant de la disparition de Maege. Était-il déjà sur la route pour les retrouver ? Elle ne savait pas et ce n'était pas là-dessus qu'elle allait se concentrer et Marthe se devrait de faire de même, pour son propre bien. 

- Les Mormont sont unis, même sans Jorah. C'est lui qui a abandonné sa famille dans la disgrâce. Je lui ai pardonné la souffrance que ça été pour moi de le voir trahir les siens, mais il redeviendra un membre de cette famille, qu'au moment où il affrontera du regard le peuple l'ile-aux-ours. Tu comprends ?
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Dacey
Mormont

Marthe
Mormont

Le doute est un hommage rendu à l'espoir
   Comme toujours, Marthe écoute religieusement les mots prononcés par Dacey. L'enfant leur accorde une valeur similaire aux paroles que les dieux refusent de prononcer. Elle sait que quelque part, là, entre les lignes, se trouvent les clefs qui lui permettront de dissiper ses doutes et d'atténuer ses peines. L'expérience de ses ainées la fortifie et lui permet de gagner du temps sur le temps lui-même. Elle sait qu'elle devra expérimenter par elle-même certaines choses pour en comprendre le véritable sens mais d'autres nécessitent parfois de simples explications. Attentive, donc, mais également ouverte aux propos de son héroïne, la fille d'Alysane fait de son mieux pour assimiler les subtilités du message de son interlocutrice. Elle comprend, lentement, qu'elle a peut-être confondu son devoir et ses envies. Que le bien de la famille exige des sacrifices et que parfois, la voix du coeur doit laisser celle de la nécessité s'exprimer. Est-ce que grandir, c'est apprendre à ignorer ses sentiments et leur préférer la raison ? Cette même raison qui, pour elle, incarne un ennemi que les adultes brandissent pourtant comme égérie. Elle l'aime, son innocence, Marthe. Elle veut la conserver comme un véritable trésor. Le seul trésor, peut-être, que possède véritablement l'être humain. Et l'Oursonne voit cette dernière lui filer entre les doigts avec l'aisance de l'eau. Elle ne peut rien faire d'autre qu'assister à l'inéluctable. C'est sûrement cette impuissance qui lui fait peur. Cette même impuissance qui l'envahit lorsqu'elle songe à la disparition de Maege ou à l'absence de Jorah. Cette chose qu'elle ne peut pas vaincre et dont elle sera souvent l'esclave. La gamine regrette cette fille qui pensait que son père était un véritable ours. Qu'est-elle devenue ? Marthe l'a abandonnée dans son sillage sans même s'en rendre compte. « Mais que s'passe-t-il si je décide que mon combat, c'est de ram'ner Jorah parmi nous ? » finit-elle par murmurer. Elle relève à nouveau le regard pour croiser celui de son héroïne. « Que s'passe-t-il si j'crois que not' rôle, c'est just'ment de n'pas le laisser entre les griffes d'la L'zarde ? Il est... Il est malade, Dacey ! On peut pas l'ab'donner ! Même si lui, c'est c'qu'il a fait ! » Elle n'ose pas croire qu'elle prononce ces mots et pourtant, c'est bien sa voix qui les charrie jusqu'aux oreilles de sa tante. L'enfant jette un regard désemparé à son aînée. Elle ne veut pas paraître ingrate ou insolente. Elle tente seulement d'exprimer ce qu'elle ressent et, comme souvent, elle le fait avec une maladresse juvénile. Elle n'arrive pas à trouver les paroles qui pourraient traduire la force de cette conviction. Ce florilège d'émotions font rouler des larmes spontanées. Elle les ignore sans grand effort. Le bouclier qui s'est commencé à se forger autours de son coeur cède et lui autorise cet instant de simplicité, là, à l'abris des branches du Barral. L'enfant désigne le splendide arbre de son index. « J'peux pas les l'sser diriger comme ça l'destin d'notre famille ! On est des Mormont ! On n'se soumet qu'aux Loups ! Et les Anciens Dieux, qu'je sache, ce n'sont pas des Stark ? » Oui, elle s'insurge. Elle refuse de voir tout son monde s'écrouler lentement, inexorablement, sans pouvoir s'y opposer. Marthe luttera contre ce destin dont elle ne veut pas. Sûrement en vain ! Mais elle luttera ! Parce que c'est ce que lui dictent son coeur, d'une part, et sa conscience, de l'autre. « Et s'ils nous rendent pas grand-mère Maege dans les prochaines s'maines, j'leur confierai plus jamais d'secrets ! Y d'vront aller fouiller direct'ment dans ma tête pour les trouver et ils verront qu'j'aurai pas peur d'les chicaner s'ils veulent continuer à nous faire du mal ! »

   Elle s'est redressée sans vraiment s'en rendre compte et s'est mise à tourner en rond en agitant les bras et en élevant la voix plus que de raison. Il lui faut de longues secondes pour comprendre qu'elle avait besoin d'exprimer sa frustration par des mots et des efforts inconsidérés à cette heure tardive de la nuit. Elle se laisse mollement tomber sur le tapis glacé du sol et reprend son souffle entre deux nuages de vapeur. Elle finit par hausser les épaules et hocher la tête de gauche à droite, à regret. Oui, elle regrette de s'être soulagée de cette façon. Dacey, elle le sait, comprendra sûrement la situation. Elle comprend beaucoup de choses, sa tante ! « C'qui m'énerve vraiment, j'crois, c'est qu'si  j'raisonne comme ça c'est à cause d'eux, en plus ! C'est ironique ! » Elle n'est pas certaine du mot qui convienne vraiment à la situation. La définition exacte de l'ironie lui échappe. « C'est comme ça qu'on dit, hein, quand on s'moque de quelqu'un en inversant le... le truc ? » Cet instant de légèreté parvient à lui arracher un sourire pâlot. L'enfant enfui sans menton dans le creux formé par ses deux genoux désormais joints et enveloppe ses jambes de ses bras, pensive. « Dis Dacey... Pourquoi tu l'écoutes pas plus souvent, la fillette qui s'trouve en toi ? Et si c'est elle qui avait raison ? » Elle a même quelques arguments qui peuvent venir soutenir cette hypothèse qui, pour elle, tient lieu de certitude. « J'ai d'jà entendu qu'on a t'jours b'soin d'un plus p'tit qu'soi et pis aussi qu'la vérité, elle sort d'la bouche des enfants ! » L'Oursonne hausse les sourcils pour appuyer sa remarque tandis qu'un sourire goguenard vient égayer ses traits juvéniles.
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Dacey
Mormont

Marthe
Mormont

Le doute est un hommage rendu à l'espoir
Protéger Marthe était important en son coeur, même s'il fallait la protéger d'elle-même. Elle comprenait son envie de vouloir que Jorah revienne, de réunir sa famille. La fille de sa soeur ne pouvait pas partager sa vision des choses, pour ne pas avoir vécu la trahison de Jorah. Se doutait-il d'avoir une alliée sur l'ile-aux-ours ? Dacey n'imaginait même pas la réaction d'Alysane, si Marthe venait à lui dire tout cela. Certainement, moins plaisante que sa propre réaction. Sa soeur était sans doute celle qui l'avait le plus vite sorti de leur vie et bien même avant sa trahison. Tant bien que mal, Dacey tenta de lui expliquer son point de vue, pourquoi, c'était à Jorah de faire ses preuves et non à elles de pousser à les faire, mais elle ignorait si Marthe pouvait le comprendre. C'est pourquoi, elle vint directement à lui demander, pour être certaine qu'elle avait su se saisir de ses paroles.

« Mais que s'passe-t-il si je décide que mon combat, c'est de ram'ner Jorah parmi nous ? Que s'passe-t-il si j'crois que not' rôle, c'est just'ment de n'pas le laisser entre les griffes d'la L'zarde ? Il est... Il est malade, Dacey ! On peut pas l'ab'donner ! Même si lui, c'est c'qu'il a fait ! »

Elle remarquait bien son regard désemparé, mais Daceyne voulait pas voir Marthe se perdre face à ce mirage de famille réunis. Jorah avait prêté allégeance au Targaryen et rompre son allégeance serait prouver qu'il n'avait pas d'honneur, même si c'était pour retrouver les siens. 

- Si tu décides que ton combat et de te battre pour Jorah, à l'encontre de ce que pense les tiens. Cela sera ton choix, pas le nôtre.

Elle n'avait pas prononcé ses paroles sur un ton dur, mais Dacey voulait être clair qu'elle ne rejoindrait pas le combat de sa nièce. Si elle voulait le faire, cela serait seul et elle espérait que cela puisse la faire se résigner. Jorah pouvait décevoir et elle voulait éviter vraiment cela. À ce moment précis, elle maudissait que son cousin ait rencontré Marthe, car elle ne voulait pas la voir souffrir de ce fait.

« J'peux pas les l'sser diriger comme ça l'destin d'notre famille ! On est des Mormont ! On n'se soumet qu'aux Loups ! Et les Anciens Dieux, qu'je sache, ce n'sont pas des Stark ? Et s'ils nous rendent pas grand-mère Maege dans les prochaines s'maines, j'leur confierai plus jamais d'secrets ! Y d'vront aller fouiller direct'ment dans ma tête pour les trouver et ils verront qu'j'aurai pas peur d'les chicaner s'ils veulent continuer à nous faire du mal ! »

Sa nièce s'était relevée et elle pouvait voir la colère en elle. C'était comme ci tout ce que Dacey avait pu lui dire avait disparu de son esprit. Surement peut-être encore trop jeune, pour bien comprendre tout ce qui l'entourait, ou alors, elle sera à l'image de Jorelle et ne pas croire autant dans les anciens. Toute sa rage sembla la vider. Dacey aurait pu intervenir, mais elle resta en retrait, la colère avait besoin de sortir et elle ne pouvait la protéger de cela.

« C'qui m'énerve vraiment, j'crois, c'est qu'si  j'raisonne comme ça c'est à cause d'eux, en plus ! C'est ironique ! C'est comme ça qu'on dit, hein, quand on s'moque de quelqu'un en inversant le... le truc ? Dis Dacey... Pourquoi tu l'écoutes pas plus souvent, la fillette qui s'trouve en toi ? Et si c'est elle qui avait raison ? J'ai d'jà entendu qu'on a t'jours b'soin d'un plus p'tit qu'soi et pis aussi qu'la vérité, elle sort d'la bouche des enfants ! »

Un sourire vint à éclairer son visage. Elle la retrouvait finalement sa petite Marthe. N'oubliant pas tout ce qu'elle avait pu dire sur l'élan de la colère, Dacey décida de rebondir sur une de ses paroles. 

- Même la petite fille en moi sait que les loups suivent les anciens dieux, tout comme nous le faisons...

Là, elle se releva pour rejoindre Marthe. Se mettant à sa hauteur, elle vint à mettre les mèches rebelles derrière ses oreilles, un geste qui se voulait doux. 

- Par rapport, à Jorah, je n'ai nul besoin d'écouter la petite fille en moi vu que j'ai l'impression qu'elle parle à travers toi.

Elle espérait ainsi lui prouver à quel point elle l'estimait malgré certaines divergences d'opinions. Dacey ne demandait pas qu'on soit tous en accord avec elle, chacun avait le droit à sa personnalité bien propre tant que celle-ci ne mettait pas en danger les préceptes des anciens et la protection de l'ile-aux-ours. Se relevant, elle lui tendit la main en ajoutant :

- Je pense qu'il est temps qu'on retourne chez les Glover et que nous laissons le sommeil nous prendre, nous partons très tôt demain.

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Dacey
Mormont

Marthe
Mormont

Le doute est un hommage rendu à l'espoir
   Une nouvelle réflexion succède aux précédentes. Comme toujours, Marthe reste libre de ses choix. Elle ne perçoit pas la mise en garde de sa tante comme une menace mais comme une simple énonciation de la réalité : les actes mènent à des conséquences.  L'Oursonne ne peut pas s'empêcher d'admirer l'aisance avec laquelle Dacey, grâce à de simples mots, parvient à dissiper ses doutes et ses craintes. Sa tante possède la faculté de rendre les choses limpides. Elle ramène la gamine aux fondamentaux et l'aide à définir ses options. Le tout, sans jamais imposer quoi que ce soit. Elle personnifie la liberté que les Mormont se sont octroyés. Oui, l'enfant a envie de se battre pour Jorah. Mais pas si cela doit se faire aux détriments de ses relations avec les autres Ours. Il lui faut encore réfléchir car elle sent, au fond d'elle, qu'il existe une alternative. Elle ne l'a pas encore trouvée, voilà tout ! L'enfant hoche la tête pour indiquer à sa tante qu'elle a bien pris conscience de ce que ses mots impliquent. Elle estime qu'elle n'a pas besoin de donner une réponse maintenant. Comme toujours, elle cogitera sur les paroles éclairées de son aînée et en tirera les conclusions qui s'imposent. « T'as tell'ment d'sagesse quand même ! » La remarque est imprégnée de l'habituelle admiration qu'elle ressent pour Dacey. « J'espère qu'un jour j'saurai aussi dire des choses comme toi ! » Avec la même assurance, la même intonation et la même gestuelle. L'héritière de Maege personnifie la perfection. Elle incarne véritablement cette femme, représentée par une statue, qui orne l'entrée du donjon de l'Ile aux Ours. La soeur d'Alysane parvient d'ailleurs très vite, quelques instants plus tard, à apaiser Marthe lorsqu'elle évoque les Loups qui suivent les Anciens Dieux. Elle oublie parfois que les Stark ne sont pas au sommet de la chaîne alimentaire et qu'eux aussi sont les instruments des divinités. L'argument soulevé par Dacey est largement accepté par l'enfant. Les petits restes de frustration s'envolent aussitôt, remplacés par un sourire. Elle laisse docilement son aînée s'occuper de ses mèches rebelles et savoure cette délicatesse qui lui rappelle Alysane. L'Oursonne reverra sa maman demain ! Cette idée suffit à faire palpiter son coeur avec plus d'intensité. Les inquiétudes au sujet de Maege disparaissent presque entièrement, étouffées par la joie de revoir l'Ourse qui lui a donné la vie.

   Son bonheur s'amplifie encore lorsque sa tante lui explique qu'elle a l'impression que la petite fille qu'elle était s'exprime à travers elle. Les joues de l'enfant sont dévorées par une teinte rouge et un sourire béas se juxtapose à celui qu'elle arborait jusque-là. « T'veux dire qu'j'suis un peu comme toi t'étais à mon âge ? » demande-t-elle avec espoir. Elle a besoin d'une confirmation, là, tout de suite. Mais elle anticipe déjà cette dernière et se met à sautiller sur place. « J'suis une p'tite Dacey ! » On dirait presque qu'elle s'adresse à un public qui n'existe pourtant pas. Oh, elle aimerait que la famille entière soit présente pour prendre acte de cette information. Le rire amusé de son garde se mêle au chant de ses bruits de pas dans la neige. Marthe avait presque oublié sa présence. Elle lui décoche un magnifique sourire et il y répond de la même manière. L'enthousiasme de l'enfant est à peine muselé par la sagesse que Dacey exprime à nouveau. Oui, il est temps d'aller dormir. « J'oublie tout l'temps qu'les vieux ont b'soin d'beaucoup dormir ! » avoue-t-elle à Dacey. L'Oursonne se mord bien vite les lèvres en se demandant si sa tante s'est englobée dans la catégorie d'âge incriminée. Marthe préfère désamorcer un éventuel incident diplomatique et dépose le bras de sa tante autours de ses épaules et glisse le sien autours de sa taille. Le duo revient sur ses pas et se mue en trio lorsque le garde leur emboîte le pas. « T'as entendu, Emryck ? » « Pour sûr ! » Elle ne surprend pas le regard qu'il échange avec Dacey. Tout le monde, sur l'île, s'amuse de l'acharnement que déploie Marthe pour ressembler à sa tante modèle. Il est bien conscient de la joie que lui a procuré la remarque de la fille de Maege. Marthe, elle, passe gentiment à autre chose lorsque d'autres mots lui reviennent en mémoire. Elle lève alors un regard inquiet en direction de son aînée. « Dis, D'cey... Quand t'dis qu'demain on doit s'l'ver très tôt.... C'est très tôt comment ? » C'est qu'elle n'a jamais été du matin, elle !
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