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Le sacrifice d'une vie - feat. Aegon Targaryen

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Le sacrifice d'une vie

An 301 - Lune 12 - Semaine 3
Rhaegar & Aegon


La journée s’était pour une fois relativement bien passée. Elle fut certes longue comme n’importe quelle journée passée dans la vie d’un Roi, mais Rhaegar n’avait que peu de motifs de se plaindre de celle-ci. Ceux qu’il avait reçus avaient tous été clairs et concis dans leurs demandes et propos, ce qui permit à Rhaegar de statuer rapidement sur leurs cas et requêtes. Il put même profiter d’un vrai déjeuner avec son meilleur ami Jon Connington sans qu’on vienne le déranger pendant le repas. Puis avant de reprendre ses séances de l’après-midi, il alla s’enquérir de sa Reine et de son nouveau fils, des choses qu’il n’avait à Port-Réal jamais le temps de faire. Lestival, maintenant que sa reconstruction était bien entamée, semblait renaître sous de meilleurs auspices, qui profitaient également à celui qui y était né jadis. Et même en ce temps hivernal, le soleil avait choisi d’éclairer le lieu de faibles rayons, venant transpercer les nuages gris qui jouaient un rôle notable sur l’humeur du monarque. Non aujourd’hui, tout allait bien et à la fin de sa dernière audience, alors qu’il se levait pour aller rejoindre ses appartements et dîner avec sa nouvelle épouse, Ser Barristan le raccompagna et en fit la remarque à son Roi :

Sa Majesté a l’air d’avoir passé une bonne journée. Il est agréable de vous voir sourire ainsi.

La remarque eut l’effet de déclencher un sourire sur le visage du Roi :

En effet mon ami. Je crois que je devrais séjourner plus souvent à Lestival. Après sa tragédie, l’endroit me semble redevenu bénéfique. Je suis heureux de voir à quel point les travaux sont allés promptement, vu l’ampleur des ruines…

Sur ces entrefaits, Ser Mandon Moore, Second de Ser Barristan, les rejoignit dans le couloir qu’il traversait. Ils n’étaient qu’à quelques pas des appartements privés du Roi et de la Reine lorsqu’il fut devant eux.

Majesté,  dit Ser Mandon en s’inclinant, le Prince votre fils demande à être reçu. Une ombre inquiète passa sur le visage du chevalier, mais Rhaegar n’y fit pas attention et au contraire, répondit, heureux et souriant :

Mes enfants n’ont pas à demander pour que je les reçoive. Faîtes-le venir ; je crois que la Reine n’est pas encore revenu de sa promenade. Je le recevais dans mes appartements. Ser Barristan ? dit-il se retournant vers le Hardi, Prenez votre soirée. Vous vous êtes tenu debout à mes côtés toute la journée. Prenez du repos. Passez du temps avec votre petite-nièce ? Lady Jyana. Elle serait sûrement heureuse de pouvoir s’entretenir avec son grand-oncle. Ser Mandon prendra son tour de garde.

Le vieux chevalier sourit aimablement et s’inclina bien bas :

Majesté. Je vous remercie.

Puis il tourna les talons et Rhaegar pénétra dans ses appartements tandis que de son côté, Ser Mandon était allé chercher son fils. Pendant ce temps, Rhaegar se passa de l’eau sur le visage, se lava les mains, se servit du vin et retira sa longue cape d’apparat. Il se trouvait assis devant un fauteuil face à l’âtre crépitant de la cheminée lorsqu’on frappa à la porte. Ser Mandon entra et annonça :

Le Prince Aegon, Majesté.

Rhaegar tourna la tête vers son fils, se leva et vint à lui le regard heureux de voir son fils et héritier dont il était si fier.

Merci Ser. Ce sera tout. dit-il envers Ser Mandon, qui s’inclina et referma la porte sur son passage. Le père se retrouvait ainsi seul avec son fils :

Je suis heureux de te voir, Aegon. Mais tu n’as pas besoin de demander pour me voir. J’aurais dû agir ainsi envers toi et Rhaenys depuis longtemps ; vous faire passer avant le Royaume… Mais ce qui est fait ne peut être défait à présent. Viens, assied-toi et dis-moi ce qui te perturbe.


[1]