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(même les petits)
Le père des oursons
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Je m’enfonce dans la neige et soupire en secouant la tête pour chasser la neige qui a prit place dans mes cheveux roux. Bon… Voyons voir ces pièges… Je commence doucement, mais sûrement, à avoir assez de peaux pour préparer les couvertures de mes enfants. J’ai attrapé des lièvres pour ma grande, des renards pour ma petite, et pour mes garçons ? J’avoue réfléchir encore. Si je dois faire une couverture en peau d’écureuil je ne serais jamais rendu ! C’est qu’ils poussent vite ! Mais pour l’un de mes fils cela irait bien. Encore faut-il les attraper. Peut-être en loutre pour Bejen ? Qui sait. Je verrais bien ce que j’attrape dans mes pièges aujourd’hui. Les peaux pour mes filles sont presque prêtes, je n’ai plus qu’à les assembler.
Mon souffle dessine des volutes blanches dans le froid de la journée. J’aime ce froid… Cela me rappelle mes traques loin de chez moi. J’écoute silencieusement le silence. Même si la forêt n’est jamais silencieuse. Elle est pleine de minuscules bruits que j’apprends à Marthe à écouter. Pour les garçons… j’attends, ils sont trop petits. Beaucoup trop petits. Quoi que… Avec les cloches que je vais finir par leur mettre une couverture en peau de chèvre… Je ris doucement. Alysane m’étranglerait si j’offre ça ! La chèvre pue c’est horrible. Moins que le bouc, mais quand même. Non, une couverture en peau de loutre pour Bejen. Et pour Joer… Qu’est-ce que je pourrais bien lui faire ? Je m’arrête nette en voyant un blaireau prit dans mon piège. Eh bien j’ai ma réponse ! Il est mort et raide… J’ouvre le piège avec efficacité et jette le blaireau sur mon épaule. Lourde la bestiole ! Mais une jolie peau, il faut que je me dépêche un peu de finir le tour de mes pièges. Mais à part quelques petites prises je ne récolte rien d’autres. Les prises encore vivantes je préfère les libérer, en particulier les jeunes.
La route du retour est longue jusqu’à mon chez moi, mais il y fait bon. Je dépose le blaireau près de mon feu et le ravive avant de m’installer pour dépecer le blaireau. Pas sûr de manger la viande… La viande des prédateurs est souvent pleine de bestioles pouvant tuer. J’entends des pas et souris avant d’essuyer mes mains.
« Bonjour Marthe, tu viens voir un ours ? »
Je souris à ma fille et l’invite d’un geste de la main à venir voir ce que je fais. Je la laisse même tester elle-même sous ma surveillance et c’est qu’elle se débrouille très bien ! C’est rare qu’elle vienne me voir seule, alors je profite de ma grande autant que possible. Elle m’a apporté, soi-disant en cachette, un pain de viande et des gâteaux au miel. Je la fais tournoyer dans les airs en riant avant de la serrer contre moi et d’insister pour qu’elle mange avec moi en la détaillant avec attention. Elle ressemble beaucoup à sa mère et c’est un plaisir. Elle repart à temps et je l’observe partir avec un petit pincement au cœur avant de retourner préparer sa surprise et celle de ses cadets.
Mon souffle dessine des volutes blanches dans le froid de la journée. J’aime ce froid… Cela me rappelle mes traques loin de chez moi. J’écoute silencieusement le silence. Même si la forêt n’est jamais silencieuse. Elle est pleine de minuscules bruits que j’apprends à Marthe à écouter. Pour les garçons… j’attends, ils sont trop petits. Beaucoup trop petits. Quoi que… Avec les cloches que je vais finir par leur mettre une couverture en peau de chèvre… Je ris doucement. Alysane m’étranglerait si j’offre ça ! La chèvre pue c’est horrible. Moins que le bouc, mais quand même. Non, une couverture en peau de loutre pour Bejen. Et pour Joer… Qu’est-ce que je pourrais bien lui faire ? Je m’arrête nette en voyant un blaireau prit dans mon piège. Eh bien j’ai ma réponse ! Il est mort et raide… J’ouvre le piège avec efficacité et jette le blaireau sur mon épaule. Lourde la bestiole ! Mais une jolie peau, il faut que je me dépêche un peu de finir le tour de mes pièges. Mais à part quelques petites prises je ne récolte rien d’autres. Les prises encore vivantes je préfère les libérer, en particulier les jeunes.
La route du retour est longue jusqu’à mon chez moi, mais il y fait bon. Je dépose le blaireau près de mon feu et le ravive avant de m’installer pour dépecer le blaireau. Pas sûr de manger la viande… La viande des prédateurs est souvent pleine de bestioles pouvant tuer. J’entends des pas et souris avant d’essuyer mes mains.
« Bonjour Marthe, tu viens voir un ours ? »
Je souris à ma fille et l’invite d’un geste de la main à venir voir ce que je fais. Je la laisse même tester elle-même sous ma surveillance et c’est qu’elle se débrouille très bien ! C’est rare qu’elle vienne me voir seule, alors je profite de ma grande autant que possible. Elle m’a apporté, soi-disant en cachette, un pain de viande et des gâteaux au miel. Je la fais tournoyer dans les airs en riant avant de la serrer contre moi et d’insister pour qu’elle mange avec moi en la détaillant avec attention. Elle ressemble beaucoup à sa mère et c’est un plaisir. Elle repart à temps et je l’observe partir avec un petit pincement au cœur avant de retourner préparer sa surprise et celle de ses cadets.
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J’ai travaillé d’arrache-pied et en secret des nuits durant dans ma caverne pour faire la surprise à Alysane et à mes oursons chéris. Les couvertures sont toutes prêtes, toutes magnifiques, toutes uniques. Comme mes petits oursons. J’ai dû mentir à Alysane pour lui dire que rien n’était prêt, que je n’avançais pas que je ne trouvais pas. Je me frotte la barbe : elle va me faire une nouvelle bosse, mais c’est tant pis. Pour l’instant j’observe soigneusement caché dans des fourêts mes enfants disparaître avec leur mère. Marthe fait quand même un excellent complice… Même si j’avoue avoir dû l’acheter avec du miel gelé… Mais j’ai réussi à lui faire quitter la maison avec ses frères, sa mère et sa sœur. Il faudra que je lui demande quel mensonge elle a inventé.
Je me glisse dans la maison avec mon gros paquet sous le bras, heureusement qu’il neige dru : cela cache vite mes traces. Je dépose les quatre couvertures sur la table avec une petite lettre pour leur mère et un paquet soigneusement enveloppé dans un morceau de cuir : un gros pâté à la viande fait de mes grandes et blanches mains et des petites billes de miel gelées. Il y a un petit mot à l’intérieur pour Alysane.
« Comme promis je t’ai ramené de quoi manger. Pour toi et pour les enfants des billes de miel gelées : fais attention Marthe pourrait voler la bourse entière. »
J’observe mon cadeau les points sur mes hanches : renard pour Lydrick, Loutre pour Benjen, Blaireau pour Joer et lièvre pour Marthe. Elles sont vraiment belles. J’espère qu’elles plairont aux intéressés. Vite, vite ! Je me glisse à nouveau dehors : la chute des flocons est plus rapide et eux plus gros. Un sourire se dessine sur mon visage et je disparais vite pour retourner me cacher dans les buissons, j’ai une fenêtre qui donne sur l’intérieur de la maison et la souche où je suis assis est plutôt confortable. Je ressers mes fourrures, caché, j’attends le retour de ma famille qui revient bientôt. J’observe ça de loin avec un sourire. Je me demande si Alysane va savoir que je suis là.
Je me glisse dans la maison avec mon gros paquet sous le bras, heureusement qu’il neige dru : cela cache vite mes traces. Je dépose les quatre couvertures sur la table avec une petite lettre pour leur mère et un paquet soigneusement enveloppé dans un morceau de cuir : un gros pâté à la viande fait de mes grandes et blanches mains et des petites billes de miel gelées. Il y a un petit mot à l’intérieur pour Alysane.
« Comme promis je t’ai ramené de quoi manger. Pour toi et pour les enfants des billes de miel gelées : fais attention Marthe pourrait voler la bourse entière. »
J’observe mon cadeau les points sur mes hanches : renard pour Lydrick, Loutre pour Benjen, Blaireau pour Joer et lièvre pour Marthe. Elles sont vraiment belles. J’espère qu’elles plairont aux intéressés. Vite, vite ! Je me glisse à nouveau dehors : la chute des flocons est plus rapide et eux plus gros. Un sourire se dessine sur mon visage et je disparais vite pour retourner me cacher dans les buissons, j’ai une fenêtre qui donne sur l’intérieur de la maison et la souche où je suis assis est plutôt confortable. Je ressers mes fourrures, caché, j’attends le retour de ma famille qui revient bientôt. J’observe ça de loin avec un sourire. Je me demande si Alysane va savoir que je suis là.
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Je suis en train de préparer des sucettes de miel gelé avec patience en écoutant les bruits autour de moi. Je fais chauffer le miel avant de le verser en filament autour de baguette, de laisser refroidir et de recommencer jusqu’à former une sphère. Je continue pendant un petit moment avant de m’arrêter pour écouter autour de moi. J’ai un fin sourire, avec mes doigts tout collant de miel, cette odeur délicieuse qui flotte dans l’air, ces petits pas de lapin… Je sais très bien qui est là. J’essuie mes doigts avec attention avant de me retourner et de fixer des buissons. Un tout petit mouvement… mais.
« Marthe. Je sais que tu es là petite ourse !
- Mais ! Comment tu sais que je suis là Edrick ?!
- Tes petits pas de lapins ma chère. L’odeur du miel t’attire toujours en plus. Et pas sûre que ta mère accepterait que tes frères viennent tous seuls ici. »
Elle sort des buissons une mine boudeuse sur le visage. Je lui souris et lui fais signe d’approcher ce qu’elle fait. Je la prends dans mes bras un instant avant de la laisser regarder les sucettes au miel et lui attrape les mains pour qu’elle n’y touche pas.
« Même pas en rêve petit lapin ! Ou un ours va te manger si tu sens le miel !
-… Tu m’apprends à en faire s’il te plaît ?
- Mmmh… D’accord. Mais fais attention à tes doigts ! »
Je lui montre avec patience et calme ce qu’il faut faire et Marthe obéit avec sagesse. Je profite de ce moment en gardant ma fille contre moi. Fille qui finit par tendre la main vers une sucette froide, je l’attrape en premier.
« Et alors petit lapin !
- Mais ! J’en voudrais une ! »
Je fais mine de lèche la sucette et elle me la chipe avant de se dégager pour la dévorer. Je me jette à sa poursuite en grognant comme un ours et après une course poursuite je l’attrape et la roule dans la neige sans pitié en la chatouillant sans pitié alors qu’elle hurle de rire et me supplie d’arrêter. Je continue même si elle a lâché la sucette.
« PAPAAAAAAA !!! JE JE JE JE JE T’EN SUPPLIEEEEE »
Je m’arrête tout net, tout étonné. C’est la première fois qu’elle m’appelle « Papa ». Je la regarde émerveillé comme-ci je la voyais pour la première fois. Je l’attrape dans mes bras et la serre de toutes mes forces contre moi en lui embrassant le cou. Avant de lui tendre la sucette dans la neige.
« Allez, tiens, ta sucette ! Viens te réchauffer dans la grotte p’tit lapin ! Si tu rentres trempée cela ne va pas le faire du tout ! »
Je la traîne à moitié dans la grotte avant de la laisser se déshabiller et je lui enfile de force l’une de mes chemises avant de l’enrouler dans l’une de mes capes et de l’asseoir devant le feu. Je finis de mettre à sécher ses affaires et discute un petit moment avec elle. Avant de moi-même la raccompagner jusqu’à chez sa mère. Je lui laisse en partant une sucette au miel.
« Marthe. Je sais que tu es là petite ourse !
- Mais ! Comment tu sais que je suis là Edrick ?!
- Tes petits pas de lapins ma chère. L’odeur du miel t’attire toujours en plus. Et pas sûre que ta mère accepterait que tes frères viennent tous seuls ici. »
Elle sort des buissons une mine boudeuse sur le visage. Je lui souris et lui fais signe d’approcher ce qu’elle fait. Je la prends dans mes bras un instant avant de la laisser regarder les sucettes au miel et lui attrape les mains pour qu’elle n’y touche pas.
« Même pas en rêve petit lapin ! Ou un ours va te manger si tu sens le miel !
-… Tu m’apprends à en faire s’il te plaît ?
- Mmmh… D’accord. Mais fais attention à tes doigts ! »
Je lui montre avec patience et calme ce qu’il faut faire et Marthe obéit avec sagesse. Je profite de ce moment en gardant ma fille contre moi. Fille qui finit par tendre la main vers une sucette froide, je l’attrape en premier.
« Et alors petit lapin !
- Mais ! J’en voudrais une ! »
Je fais mine de lèche la sucette et elle me la chipe avant de se dégager pour la dévorer. Je me jette à sa poursuite en grognant comme un ours et après une course poursuite je l’attrape et la roule dans la neige sans pitié en la chatouillant sans pitié alors qu’elle hurle de rire et me supplie d’arrêter. Je continue même si elle a lâché la sucette.
« PAPAAAAAAA !!! JE JE JE JE JE T’EN SUPPLIEEEEE »
Je m’arrête tout net, tout étonné. C’est la première fois qu’elle m’appelle « Papa ». Je la regarde émerveillé comme-ci je la voyais pour la première fois. Je l’attrape dans mes bras et la serre de toutes mes forces contre moi en lui embrassant le cou. Avant de lui tendre la sucette dans la neige.
« Allez, tiens, ta sucette ! Viens te réchauffer dans la grotte p’tit lapin ! Si tu rentres trempée cela ne va pas le faire du tout ! »
Je la traîne à moitié dans la grotte avant de la laisser se déshabiller et je lui enfile de force l’une de mes chemises avant de l’enrouler dans l’une de mes capes et de l’asseoir devant le feu. Je finis de mettre à sécher ses affaires et discute un petit moment avec elle. Avant de moi-même la raccompagner jusqu’à chez sa mère. Je lui laisse en partant une sucette au miel.
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