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Dis moi la vérité ma sœur, ouvre moi ton cœur et laisse toi aller dans mes bras

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An 299
Lune 7 semaine 1

J’étais impatiente, non, j’étais au-delà de l’impatience. J’étais si heureuse de revenir dans le bief et à Boisdorés voir ma famille. Même l’idée du mariage me paraissait des plus lointaine maintenant. Même si c’était pour bientôt. J’avais tellement hâte de revoir ma famille et ma demeure. J’avais du mal à tenir en place, Andrew aussi était heureux de rentrer à la maison. Je passais presque tout le voyage le nez à l’ouverture du carrosse du côté où chevauché mon frère, même si je ne parlais pas avec lui je voulais rester avec lui. D’ailleurs, même lui montrait qu’il était heureux de rentrer à la maison. Et puis … Je voulais tellement revoir Desmera, Margaery, Ellyn … Tout le monde en fait ! J’aurais aimé grimper sur l’étalon d’Andrew pour partir au galop et planter là tous les orageois. On se traînait tellement sur la route ! Des vrais escargots !

Mais bon … L’avantage était que je redécouvrais encore une fois le bief. Mais c’était si lent ! J’étais sûre que je faisais rire Andrew et peut-être même Bryce. Quoi que ce dernier je m’en fichais comme d’une guigne pour l’instant. J’avais l’impression d’être une enfant qui ne tenait pas en place. Enfin ! Je vis les bois entourant notre demeure et la route devenir plus fréquentée. J’appelais Andrew et fis arrêter le carrosse. Je me fichais des regards des autres et je grimpai avec Andrew sur son étalon, me blottissant un peu contre lui. Tant pis pour ma robe, ce n’était qu’une robe !

Je souriais en voyant l’imposant château familiers. Enfin la maison ! Enfin ! Enfin ! Je n’en pouvais plus d’attendre pour revoir les miens. Je bondis à pas de la monture de mon frère dès que celui-ci fut arrêter dans la cours, pour venir enlacer ma mère qui m’embrassa la joue, elle eut à peine le temps de me lâcher que mon père m’enlaça tel un gros ours en manque de câlin. J’éclatais de rire et il me lâcha en déposant un baiser sur ma joue. J’enlaçais même mon petit frère pendant que mes parents allaient saluer mon frère et les Caron.

Je relevais les yeux et un large sourire étira mes lèvres. Desmera … Je lâchais mon frère qui s’écarta et sans même penser une seconde à une quelconque dignité je courus prendre ma cousine dans mes bras. Je passais mes bras autour d’elle et la serrais contre moi avec tout mon amour, enfouissant mon visage dans le creux de son cou avant e lui embrasser les joues. Ma sœur … Ma presque sœur. Je lui souris en posant mon front contre le sien

« Desmera … Tu m’as tellement manqué … »

C’était l’une des personnes qui m’avaient le plus manqué avec Margaery. Je jetais un regard en arrière, mais je voulais absolument parler à Desmera maintenant. Je rejoignis un instant mes parents pour juste les informer que je devais parler tout de suite à Desmera avant de revenir lui prendre le bras.

« Viens, allons dans les jardins, nous serons tranquilles. »

Je lui souris doucement, je ne remettrais nullement à plus tard notre conversation. Nous devions parler de beaucoup de chose, de beaucoup trop de choses. Et surtout d’elle en premier, c’était le plus urgent.
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Desmera & Abigaelle
An 299, Lune 7, semaine 1

Dis moi la vérité ma sœur
ouvre moi ton cœur
et laisse toi aller dans mes bras


L'excitation. Voilà l'unique chose qui flottait dans l'air depuis deux longs jours, depuis qu'il était devenu évident que la délégation orageoise était aux portes de Boisdorés, transportant en son sein le Joyau et son frère. Tout avait été scruté dans le moindre détail, Lady Bethany n'eut de cesse depuis deux lunes déjà de préparer sa demeure à l'évènement qui allait bientôt accueillir. Bientôt les murs du château seraient les témoins silencieux des discussions ouvertes ou secrètes de nombreuses personnalité du Bief et de l'Orage, le sol foulé par des centaines de pieds encore inconnus mais les jardins demeureraient le lieu de souvenirs impérissables. Mon départ précipité par la cité suzeraine avait calmé le feu de la colère, désormais la sérénité était mienne lorsque mon regard se posait sur les fleurs de mes souvenirs, la joie s'était propagée dans chaque parcelle de mon être et mon âme réclamait la présence de la seule personne capable de l'apaiser entièrement. Dans l'attente de cet instant j'avais eu l'immense honneur d'obtenir un droit. Un droit appartenant d'ordinaire à l'hôtesse de ces lieux, néanmoins elle céda volontiers ce dernier lorsqu'il s'avéra que je ne voulais m'occuper que de la chambre de Abigaelle, elle comprenait les raisons qui me poussaient à le faire ainsi que celles qui animeraient sa fille à la découverte de ses magnifiques bouquets que j'avais pris soin de concocter spécialement pour ce retour tant attendu. Chaque fleur avait été choisi avec soin et précision, je voulais qu'au premier coup d'œil elle comprenne le bonheur et l'amour que je lui portais. Nous savions que l'arrivée était prévue pour ce jour, j'avais donc peaufiné les derniers détails la veille pour ne m'inquiéter que d'être là pour elle, pour recueillir avec délectation ses confidences. Meera, la jeune servante mise à ma disposition, s'occupait de mes cheveux alors que mes pensées se tournaient vers les occupants du château, lord Rowan avait tenu à ce que seule la famille proche soit présente pour accueillir le retour de ses enfants, pour établir un lien plus profond avec le seigneur de Serena. J'étais l'exception à cet état de fait, il m'aurait été aisé de ne pas revenir à Boisdorés avant ledit mariage mais une promesse avait été prononcé, mon oncle savait qu'il lui aurait été impossible de me faire rompre mes mots. J'aime à penser qu'il apprécie de savoir que sa fille aurait une oreille attentive si son cœur ressentait le besoin de s'épancher, même si je doutais sincèrement que la future lady Caron ait à le faire. Ses lettres, précieusement rangées, m'avaient prouvé qu'elle acceptait avec plaisir cette union. Mes yeux croisèrent mon reflet, s'arrêtant sur les boucles de mes cheveux, que j'avais choisi de laisser libre, ne relevant que deux mèches réunies en une fine natte parsemée de fleur bleue de novalis. J'espérais qu'elle y voit l'hommage fait à la transition qui s'opérait dans sa vie, de son passage entre deux monde, de celui de jeune fille à celle de la femme. C'est pour ne pas dénoter avec cette teinte que j'avais choisi de revêtir le bleu azuréen des mers de la Treille, espérant raviver de bons souvenirs à son simple regard. Des bruits de courses se firent entendre, des coups répétitifs résonnèrent sur le bois de la porte et la voix tonitruante du jeune Thaddeus emplit le silence de cet éréthisme. "Desme ils arrivent, ils arrivent." Un sourire éclatant se dessina sur mon visage, l'attente prenait fin.

Nous étions là, debout, dans l'attente de la voiture des Carons, de leurs chevaliers, et d'elle. La surprise n'en fut plus grande lorsque nos yeux distinguèrent un cheval, unique, seul, galopant à vie allure pour nous rejoindre. Scène irréelle des deux enfants Rowan se précipitant pour rejoindre les leurs. L'excitation les animaient tout autant que nous, les retrouvailles n'en furent que plus heureuses, j'ignorais si leur arrivée sans la délégation était un bon présage mais les revoir seuls avaient le bénéfices de laisser notre joie éclatée sans obligation de regards envers ceux qui les suivaient. Abigaelle était resplendissante, tandis que Andrew me semblait revivre, appréciant les bras de sa mère autour de lui. Déjà la voiture des Carons arrivaient, laissant descendre les responsables de tout ce branle bas de combat pourtant je ne pus m'attarder sur l'observation de ces derniers, mon regard avait capté celui de Abi, alors qu'elle se précipitais vers moi comme l'enfant qu'elle était encore un peu. Je l'enlaçais tendrement, sa tête se calant dans mon coup, mes yeux se fermant de douceur, j'ignorais posséder une tension avant que celle-ci ne se relâche. Peu importait les autres autour, nous étions seules, nous étions là, ensemble. Elle s'éloigna, me baisant les joues, posant son front contre le mien, je posais mes mains sur ses joues pour l'empêcher de s'éloigner tout de suite. "Abi..." Nul besoin de lui répondre, elle savait que je partageais son sentiment. Mes mains se retrouvèrent dans les siennes alors qu'elle jetait un coup d'œil en arrière, je ne fixais mon regard que sur elle, cherchant à distinguer les différences que je n'avais pas encore déceler. Nous étions en retrait, je sentais les yeux se poser sur nous avant qu'elle ne s'éloigne pour rejoindre ses parents. Nous avions tant de choses à nous dire, pourtant nous devions faire honneur à ceux qui deviendront sa famille. Je m'approchais d'Andrew, lui offrant un sourire et un baiser, doux, subtile, tel la caresse d'une plume sur sa joue imberbe. Il en fut étonné, il y a si longtemps que nous n'avions pas été proches, plus encore que je ne lui avait pas montré le moindre signe d'attention. Notre correspondance avait comblé cette distance que j'avais mise entre nous, tout du moins pour ma part, c'était ma façon de le lui montrer. Enfin mon regard se posa sur les Caron. Lady Bethany Caron, au côté de lady Bethany Rowan, était magnifique, de cela je ne pouvais douter, nous nous fîmes un signe de tête que nous imposait la bienséance, bien loin des effusions que nous venions d'avoir. Les griefs que je ressentais à l'encontre de cette entremetteuse étaient toujours présents, ne demandant qu'à sortir au grand jour, toutefois il était devenu évident que cette alliance demeurait plaisante aux yeux de ma cousine, il aurait donc été inconvenant de me montrer odieuse envers sa future sœur. Mon esprit ne voulait se focaliser que sur la présence de l'homme en pleine discussion avec mon oncle, tout du moins l'était-il avant que sa jeune fiancée ne vienne l'interrompre. Je m'attendais à être présentée, ce fut donc une nouvelle surprise lorsque je la vois se précipiter vers moi, vissant son bras au mien et m'entraînant sans commune mesure vers les jardins. Je riais devant l'impétuosité de cette petite sœur. "Tu aurais pu me présenter ton fiancé." Il allait me prendre pour une rustre, pire il pourrait croire que les bieffois étaient des êtres mal élevés, incapable de se signer devant un noble des Marches.

Néanmoins je comprenais son désir de nous retrouver seules, s'il n'avait tenu qu'à moi, je l'aurais arraché plus tôt à toutes ses effusions pour pouvoir profiter d'elle et discuter comme nous l'avions toujours fait. Notre marche nous conduisit vers les bancs du jardins sud, où le soleil faisait baigner ses rayons sur les splendides fleurs. "Je doute que tu m'es fait venir ici pour simplement admirer le spectacle..." Elle m'observait, me scrutait, désireuse sans doute de trouver les mêmes changements que j'imaginais s'être fait en elle. Sauf que je savais ce qu'elle cherchait, il ne pouvait en être autrement alors que j'avais pris soin de retourner un centaine de fois le sujet dans ma tête. Elle me connaissait que trop bien. "Je vais bien Abi, cesse donc de t'inquiéter." Mais elle n'était pas dupe...

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Je ris doucement en rougissant. Oui, je n’avais pas été très polie, je le savais, mais je ne voulais voir Desmera avant toute chose ! Elle avait besoin de moi. Je serrais son bras avec affection, je ne voulais pas la lâcher : si je m’écoutais je lui demanderais de dormir avec moi, mais c’était hors de question ! Nous n’étions plus des petites filles. Je serrais d’avantage son bras :

« Je te présenterais tout à l’heure en bonne et dû forme. Il sait que tu compte pour moi, vu nos échanges épistolaires. Et au pire, c’est de ma faute ! »

Je pris une profonde inspiration en observant les jardins avec attention, ils m’avaient tellement manqué … C’était incroyable : j’avais l’impression de les redécouvrir et que je n’étais pas venue ici depuis des dizaines d’années. Je tendis la main pour caresser les fleurs sans rien dire, j’étais juste bien, j’avais l’impression de respirer de nouveau. C’était étrange. Je m’installais près de Desmera sur un banc au soleil, entouré de fleurs brillantes au soleil, je détaillais avec attention ma cousine, cherchant à croiser son regard, je lisais en elle comme dans un livre ouvert : nous nous connaissions trop bien pour que je ne comprenne pas qu’elle n’avait toujours accepté son mariage malgré ce qu’elle m’avait dit. Je voulais qu’elle me dise tout, qu’elle m’ouvre son cœur encore une fois. Elle savait ce que j’étais prête à faire pour elle. Je soutiens son regard, non je n’étais pas venue ici simplement pour profiter du décors, bien que cela soit agréable. Je lui caressais avec tendresse la joue et plongeai mon regard azuré dans le sien : 

« … Desmera, dis moi la vérité. Tu peux m’ouvrir ton cœur et te laisser aller avec moi. Jamais je ne te jugerais, je t’aime et je ne veux que te voir sourire. Tu sais aussi bien que moi que nous ne pouvons nous mentir l’une à l’autre. C’est comme essayer de faire mentir son reflet dans la glace. »

Nous nous ressemblions sur le point de vue mental, nous avions dû nous influencer mutuellement, mais j’étais fière d’avoir Desmera comme modèle. Je passais délicatement ma main dans ses cheveux en faisant attention à ne pas déranger sa coiffure , souriant en regardant les novalis dans ses cheveux : amour absolu, réunion du rêve, du réel et de l’imaginaire … Sommes toute : la fleur de nos retrouvailles. Je pris délicatement son visage dans mes mains et posai une nouvelle fois mon front contre le sien en la suppliant silencieusement de tout me dire, ces mots qui pesaient sur sa conscience et qu’elle me cachait.

« Je t’en pris Desmy … »

J’avais presque peur qu’elle ne me fasse plus confiance, qu’elle n’ose se confier à moi par peur de moquerie … Par les Sept ! Qu’elle ne pense jamais ça ! Elle ne pouvait pas penser ça de moi ! EN rien je n’étais ce serpent de Daena. Elle pourrait toujours compter sur moi.
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Dis moi la vérité ma sœur
ouvre moi ton cœur
et laisse toi aller dans mes bras


Ne rien dire, attendre un peu avant de tout lui révéler, la laisser reprendre ses marques. Tel était le programme que je m'étais fixé. Je n'avais pas une seconde escompté sur le caractère doucereux de cette jeune femme. Elle avait toujours été là pour moi, à l'instar de Garlan, dans les moments les plus sombres de mon existence, il était normal pour elle de vouloir être de nouveau à mes côtés alors que mon destin se scellait. En un sens nous nous rendions mutuellement service depuis des années, confidences pour confidences, amour et amitié, cousines et sœurs. Ses yeux reflétaient une véritable inquiétude alors que ses lèvres déversaient leur flot de bienveillance à mon égard. Je n'avais pas souhaité lui mentir, juste retarder la fatalité. Elle savait la vérité, le lisant dans nos lettres mais je n'avais jamais prononcé les mots. Même pas à tante Bethany qui n'avait eu droit qu'à la version courte, à celle où je ne révélais uniquement les tractations autour d'un éventuel mariage sans jamais associé mon prénom à qui que ce soit. La peur, puissant sentiment, était restée tapie dans l'ombre, patientant de pouvoir dévaster la moindre parcelle de raison qui me restait, d'écraser sous ses bottes le bonheur, d'enfermer mes rêves à tout jamais. Je la sentais grandir à mesure que les mots me pénétraient. J'adorais cette petite blonde, pourtant, en cet infime instant, je voulais qu'elle se taise, qu'elle cesse d'enfoncer cette lame tranchante en mon cœur. Elle ne le faisait pas exprès, Abi ne blesserait jamais personne volontairement, elle était incapable de faire le moindre mal. Lorsqu'elle posa de nouveau son front contre le mien, je sus que la bataille était perdu, que les révélations se devaient d'être faites, quand sa voix me supplia, j'abandonnais. Je fermais les yeux, fermement, alors que la peur et la douleur se diffusaient à chaque battement de mon cœur, à travers le flot incessant de mon sang, envahissant tout sur leurs passages.

Je me levais, lui tournant le dos, mes bras enserrant mes côtes pour essayer de me retenir, sans succès. Je le lui devais. Mettre une barrière entre nous aurait été une trahison, je le savais pour en avoir déjà vécu une. Daena avec été la première amie que j'avais eu, aujourd'hui nous nous vouons une haine sans égale. Que se serait-il passé si je n'avais pas mis cette distance entre nous ? Si je m'étais confiée à elle ? Je ne pouvais faire la même chose avec Abigaelle, d'une part parce qu'elle ne le méritait pas, d'autre part parce que je ne le voulais pas. Je me mordis les lèvres alors que les larmes me montaient aux yeux. C'est la voix tremblante que je me confessais. "Je sais que tu es là pour moi, que tu feras toujours tout pour que je sois heureuse. Mais tu ne peux rien faire Abi. Tu as ta propre vie à menée, un homme merveilleux semble être fou de toi." Je lui fis face, le visage torturé, une unique larme coulant sur ma joue. J'étais une suppliciée, attendant d'être menée au bûcher. "Je n'ai pas été honnête avec toi, les lettres ne sont pas l'endroit idéal pour se laisser aller aux révélations, mais je t'ai caché des choses Abi, bien avant ton départ pour Serena, bien avant que ton père ne te promette à Lord Bryce. J'ai gardé pour moi les seuls moments qui m'avaient fait me sentir plus vivante que jamais. Et à présent ils ne resteront qu'à l'état de souvenirs, je n'aurais jamais ce que tu as... Et j'ai beau être d'accord sur la nécessité d'une telle alliance, sur les nombreux avantages qui seront les miens, sur le fait que nous serons plus proches l'une de l'autre,... je... je ne peux pas... je refuse... je ne veux pas l'épouser!" Ma voix n'avait été qu'un souffle, j'étais éreintée par ma tirade. Pire je savais que mon attitude la blessait, ma souffrance lui causait du tort, ce dont je ne voulais pas pour son retour. Il ne devait être placé que sous le signe de la joie et l'allégresse. Mes jambes refusèrent de me porter plus longtemps, les fils qui m'animaient s'étaient rompus, coupés par les ciseaux de mes angoisses, le sol fut mon refuge. La scène aurait pu être magnifique, une tâche bleutée dans ce camaïeu de couleur pastelle. Déjà je la sentais à mes côtés, prête à me rassurer. "Pourquoi suivre des règles si cela doit nous conduire à trahir toutes nos attentes, à oublier nos rêves." Mon corps, plié, penchait imperceptiblement vers le sol. Sa main caressait mes cheveux, tandis que l'autre me maintenait tant bien que mal pour ne pas me laisser choir. Elle aurait du me laisser, j'avais laissé les mots sortir, tel un flot incontrôlable, révélant plus que ce que j'étais prête à lui dire.

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Je vis Desmera s’éloigner et je sentis l’inquiétude m’étreindre. Je me levais pour l’observer avec tristesse. J’avais mal lorsqu’elle me disait que je ne pouvais rien faire. Desmera s’il te plaît … Je t’en supplie, ne dis pas ça … Bryce fous de moi ? Je me foutais de Bryce ! Le plus important était ceux que j’avais choisis, ma famille, ma Desmera, Margaery … C’était eux qui comptaient le plus à mes yeux. Je sentis mon cœur se briser lorsque je vis la larme de Desmera couler sur sa joue.

Elle avait gardé des choses secrètes pour elle, je ne lui en voulais pas. Tout le monde avait besoin de son jardin secret, mais ces souvenirs la faisaient tant souffrir … Un mariage heureux ? Le mien ? C’était à voir encore, elle ignorait encore pour Willos, je ne lui en avais jamais parlé, c’était aussi un de mes regrets, mais je ne pouvais rien y changer. Je me levai et m’approchai de Desmera dès qu’elle se m’y à ployer, je la pris dans mes bras et l’entourai de mes bras, à genoux dans l’herbe je me fichais de salir ma robe. Je passais mes doigts dans ses cheveux en fermant étroitement les yeux pour ne pas pleurer.

Je posai sa tête contre moi et je la berçais. Cette scène me rappelait celle d’il y a quelques lunes, un an ? , avec Margaery, sauf que là je connaissais la personne pour qui le cœur de mon amie battait. Je ne savais que répondre à Desmera, d’un point de vue logique elle aurait dû être heureuse de ce mariage, mais d’un point de vu sentimentale … Je la serrais avec force contre moi, elle pouvait pleurer : personne ne le saurait jamais. Je lui embrassai les cheveux.

« Je te comprends Desmera … Je comprends tes sentiments, je connais ces moments aussi. Pleure si tu le désire, tout ce que tu veux, personne n’en sauras rien. Les règles servent à maintenir l’ordre Desmera … Elles sont injustes, je le sais … J’aimerais les changer, mais tu te souviens de la rébellions du cerf : ceux qui ne jouent pas aux règles créent le chaos. Je hais ce que je suis entrain de te dire Desmera … Je ais les mots qui sortent de ma bouche tu le sais. Je voudrais tant te dire de faire ce que tu souhaite, envoyer voler au loin ces fiançailles, je voudrais te dire de vivre tes rêves … Mais j’ai peur pour toi Desmera, peur des représailles qu’on pourrait t’infliger … Je suis tellement désolé Desmera d’être si inutile et de ne faire que répéter ce qu’on te dis … »

je fermais étroitement les yeux en la serrant contre moi et en la berçant. Je me sentais minable de lui dire ça … De l’obliger à entendre encore et entendre les mêmes choses, les discours de personnes censé … Étais-je vraiment une amie ? Quelqu’un dans lequel elle pourrait avoir confiance ?

« Chéris ces souvenirs mon Iris, chéris ces souvenirs … Ils te donneront la force … Ne les oublie pas, n’oublie pas tes rêves mon Iris, ils te porteront plus loin, malgré les règles. N’abandonne pas mon Iris, s’il te plaît, jamais. »

J’avais quelque part abandonné les miens, je ne voulais pas qu’elle fasse la même erreur que moi. Je la serrais d’avantage contre moi, sans pour autant lui faire mal. Dans cet alcôve fleuris : personne ne viendrait nous déranger.
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Je n'avais plus pleuré de la sorte depuis près d'un lustre, à l'époque ce fut Garlan qui avait recueilli les larmes, me prêtant son épaule et sa compassion, essayant de m'offrir un tant soi peu de réconfort. A l'instar de Abigaelle, tentant désespérément de me rassurer, de me montrer qu'elle était là pour moi. Je pouvais sentir la culpabilité se muer en fulmination, à ma propre encontre, je m'étais promis de ne pas céder, de rester digne face à elle, de ne pas lui montrer à quel point la situation m'affectait, tout comme elle l'avait affecté quelques lunes plus tôt. Nous étions si semblables, des reflets dans le miroir de nos vies, je me laissais bercer, appréciant la douceur de ses gestes, de ses mots. Nous étions là, dans le jardin de son enfance, où quiconque pouvait nous surprendre, pourtant pour la première fois je savais que nous ne serions pas déranger, une sorte d'instinct qui voulait que cet instant n'appartienne qu'à nous seules. Ses mots pénétrèrent en moi, tentant d'apaiser ma peine, de répandre leur bienfait, arguant ce que mon esprit savait déjà, pansant cette entaille en mon cœur. L'inquiétude transparaissait réellement dans sa voix, le trémolo de cette dernière impactait sur le choix des mots qu'elle prononçait. La rébellion des Cerf. Quelle ironie ! Ils étaient l'exemple parfait de ce qu'il en coûtait de ne pas suivre les règles, quand bien même l'une des premières règles avaient été brisée par le roi en personne, mais là n'était pas le propos. Les Baratheon avaient fait fi de leur allégeance, bafouant la famille Targaryen, nos souverains, ils en avaient payé le prix cher, le payait encore. Et j'allais être l'un des prix du rachat de leur conduite. Je savais que la raison poussait ma cousine à me dire tout cela, j'avais moi-même eu le même raisonnement lorsque je tenais à me convaincre du bien fondé d'une telle entreprise. L'entendre à voix haute ne fit que confirmer mes propres conclusions. Abi ne faisait que dire tout haut ce que je taisais depuis des semaines, je me devais de suivre la voie tracée, celle qui me conduirait à l'Orage, celle qui m'exilait en cette terre froide d'Accalmie.

Je restais là, dans ses bras, encore quelques instants, comme une petite fille que je n'étais plus, cherchant le réconfort auprès de celle qui m'était devenue essentielle, sans parvenir réellement à le trouver. J'en connaissais la raison, mais il valait mieux ne rien en révéler à celle qui me tenait fermement contre elle. Bien évidemment elle aurait compris, c'était dans sa nature, mais je me sentais incapable de reconnaître que père avait gâché quelque chose. Il faut dire qu'il avait baissé dans mon estime depuis l'annonce non officielle de mes fiançailles, son choix du messager avait été des plus blessant. Je pouvais reconnaître qu'il avait sans doute chercher à m'offrir cette épaule réconfortante, ses bras puissants capable de m'entourer d'un amour infini, néanmoins cela m'avait apporté tout son contraire, j'avais si bien repoussé Hobber, qu'il avait fini par refuser de venir au mariage. Sa dernière lettre m'informant de prendre du temps pour moi, creusant d'autant plus le fossé qui nous séparait déjà. J'aurais aimé qu'il soit là, qu'il me dise que tout se passerait bien, qu'il redevienne ce grand frère adoré qui me manquait tant, mais rien n'y faisait, nous n'étions plus en phase lui et moi, nous avions perdu quelque chose le jour de son annonce, et bientôt je serais trop loin de lui pour changer les choses.

Mes pensées se recentrèrent sur le présent, imperceptiblement j'étais tout de même soulagée. Soulagée de constater que ma cousine savait quels mots utiliser pour me parler, pour me faire réagir, pour m'aider. J'éloignais un peu mon corps du sien, relevant les yeux pour rencontrer les siens. "Merci Abi" Je levais la tête vers le ciel, offrant mon visage au soleil, inspirant profondément, avant d'essayer du revers de la main les traces de ce moment. "Tu as raison. Je ne dois pas me laisser aller de la sorte. Mais n'ai pas peur petite fleur, je ne ferais rien qui irait à l'encontre de ce mariage. Tu me connais." Je la regardais de nouveau, posant mes mains sur les siennes. "J'avais juste besoin qu'on me remette les idées en place, et tu n'es pas inutile chère cousine. Tu ne le seras jamais à mes yeux. Tu as été mon phare pendant longtemps, et une fois encore tu l'as été dans l'océan de mes tourments." Nous savions toutes deux que je n'étais pas entièrement apaisée, qu'il me faudrait encore du temps pour accepter les choses telles qu'elles étaient. Je ne répondis pas à sa dernière requête, j'ignorais si je pouvais en être capable, mes rêves me semblaient si lointains, une brume les recouvrant sans cesse dès que je songeais à eux. L'ombre de l'Orage planant sur chacun d'entre eux. En un sens il me fallait d'abord accepter les conséquences de cette alliance, or je n'arrivais déjà pas à y croire, sans doute parce que tout était encore officieux. Je me projetterais quand les choses seront clairement établies, quand j'aurais pu discuter avec père, ou avec celui qui partagera ma vie. Je préférais donc me taire, attendre avant de lui promettre une chose que je ne pourrais peut-être pas tenir. "Quel étrange accueil je t'ai réservé n'est-ce pas ?" J'essayais, tant bien que mal, de mettre de la légèreté dans cet instant.

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Je berçai ma cousine avec amour, essayant de la consoler d’un chagrin dont j’ignorais le nom. Ce n’était pas que ce mariage qui la mettait dans cet état, c’était autre chose qu’elle ne souhaitait me dire, je ne la forcerais pas. Elle avait besoin de calme et de temps, et je me souvenais de sa lettre, elle dirigerait l’orage comme le lierre des vignes dirigera le cerf et s’entortillant autour de ses bois. Elle ferait ployer Renly et Stannis sans la moindre difficulté. Et tout en discrétion. J’arriverais à lui rendre le sourire, je me le jugerais !

Je lui souris quand elle se détacha de moi et caressai doucement son visage pour essayer moi aussi ses larmes. J’espérais que cela lui avait fait du bien. Depuis combien de temps cachait-elle ainsi sa souffrance ? Depuis trop longtemps … Je ne pouvais pas la laisser ainsi. Je la laissai me prendre les mains et lui serrai les siennes tout doucement. Je me redressai un peu pour poser mon front contre le sien en lui souriant, rien qu’à elle. Je passai une main dans ses cheveux avec affection. Tout irait bien.

« Je serais toujours avec toi Desmera … Toujours. »

Je lui rendis son sourire et me relevai avant de lui tendre la main pour la redresser et la mener vers le banc. Étrange accueil, mais également étrange futur. Je l’entourais une nouvelle fois de mes bras sans rien dire. Je ne voulais pas la blesser, mais les sept avaient fait en sorte que nous ne soyons pas séparer par le mariage puisque nous serions dans la même région. Je lui embrassai le front et lui souris. Autant lui dire.

« Les Sept ont quelques part un drôle de sens de l’humour, moi qui ne voulais pas être séparé de toi, te voilà fiancé au frère du seigneur de mon fiancé. Au moins nous pourrons toujours nous voir plus facilement qu’avant. »

Je ne voulais pas dire plus de banalités que maintenant, c’était bien assez, je voulais lui faire changer de pensées et ôter cet instant de sa mémoire. Je lui caressai doucement la joue en la berçant toujours un peu contre moi. Que pouvais-je bien lui demander pour la faire parler et l’empêcher de penser à son futur. Elle devait se changer les idées. Et rapidement. Dire qu’il y a deux lunes c’était moi qui étais dans ses bras à pleurer … Je lui embrassai une nouvelle fois le front.

« Raconte moi ce qu’il s’est passé ici depuis que je suis partie s’il te plaît … Les leçons avec ma mère … Et puis Thaddeus ! Qui visiblement a réussis à mûrir un peu. Raconte moi donc ce changement, je n’ose y croire. Dis moi … ma mère t’a t-elle montré la robe qu’elle m’a fait faire ? »

Étrange ambiance autour de nous … Étrange ambiance entre nous, mais l’amour et notre affection était toujours la même, elle n’avait pas changé. J’aimais tellement ma Desmera … J’étais quelque part très heureuse qu’elle vienne vivre dans l’orage. Desmera Barathéon.  Ça sonnait bien. Elle serait une très belle seigneur de l’Orage, dès qu’elle serait mariée, elle pourrait vite prendre le contrôle comme elle le souhaitait. Je lui faisais confiance, personne ne pourrait la vaincre.
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ouvre moi ton cœur
et laisse toi aller dans mes bras


Une légèreté dénotant avec les évènements profonds qui prenaient racine en ces jours ensoleillés, comme pour mieux les repousser. Nous étions restées assises à même le sol, deux personnages figées dans un vieux tableau de notre enfance, les mains entrelacées, quiconque nous aurait vu aurait été prompt à porter jugement sur nos personnes, nous n'en avions cure, profitant de la présence de l'autre avant que les Dieux fassent leurs offices, nous faisant les dernières confidences avant de laisser la vie se rappeler à nous. La sienne avait ce goût de promesse, le goût d'une certitude, en un sens, plus que tout autre chose actuellement, cela apaisa cette part de moi qui souffrait de devoir obéir aux règles des hommes. J'attrapais volontiers sa main, retrouvant notre côté noble, revenant à une discussion plus aisée. "Il faut croire que les Sept ont choisi de t'écouter et m'ont mises dans les pensées de Lord Stannis à cet effet." Bien des changements étaient survenus, nul n'aurait pu croire que les simples désirs d'une jouvencelle auraient pu être entendu. "La perspective de nos futures rencontres sont une joie." Une des rares choses qui s'avérait positive dans l'union qui m'attendait. De nouveau mes pensées se tournaient vers ses terres lointaines, celles qui bientôt accueilleraient Abi définitivement, avant de devenir les miennes. Mes interrogations demeuraient les mêmes, s'attardant sur cette famille suzeraine, sans jamais s'éroder. Plus les jours passaient plus mon questionnement sur les deux frères grandissait. Autant sur leur propre relation que sur celle qui serait la mienne avec l'un et l'autre. Mes pensées s'attardaient aussi sur la fille du suzerain, Shireen, le mal dont elle était victime m'était tout aussi connu que son contraire. Tout le monde craignait la Grisécaille à Westeros et à Essos, la Mère a accordé sa protection à cette petite fille pourtant ce mal l'avait atteinte. N'ayant moi-même jamais été confronté à un malade, j'avais une certaine appréhension à cette rencontre. Ma cousine semblait vouloir me changer les idées, elle ignorait que peu importait les questions posées, ce destin rodait au dessus de ma tête sans cesse, incapable de me laisser une seconde de répit. Toutefois je me fis un plaisir de lui donner des réponses, sur ce qu'il s'était passé depuis son départ. "Ta mère n'a eu de cesse de faire des projets pour le château, je n'ai jamais vu quiconque changer autant d'avis en si peu de temps." Lady Bethany voulait tant que tout soit parfait, que le souvenir de BoisDorés s'imprime dans l'esprit de tous les invités présent pour les noces. Le Bief avait vécu beaucoup d'unions depuis plusieurs lunes, les yeux affutés de la critique n'auraient de cesse de s'attarder sur chaque détail, pour mieux les sublimer ou descendre en flèches le travail de la maitresse des lieux. "Ces seuls moment en dehors des préparatifs furent nos leçons. Un plaisir pour elle, je crois que cela la vraiment aidé à ne pas trop pensé à ton départ. De mon côté, j'ai tellement appris ! Je n'aurais jamais cru prendre plaisir à un tel apprentissage et pourtant toutes ses subtilités qui s'offrent aux yeux des connaisseurs, c'est tellement..." Beaucoup de choses se bousculaient dans ma tête, j'avais encore tant à apprendre, toutefois il me semblait que mon esprit ne pourrait en connaître d'avantage, tant il s'était empli de tout ce savoir. "... tellement prodigieux. Autant de façon pour nous deux de communiquer aux vus de tous. Je te remercie d'avoir eu cette merveilleuse idée." Peut-être que le jour où mon mariage m'aura donné une fille, je pourrais à mon tour lui révéler ces secrets propres aux terres du Bief, à son héritage. Cette pensée me choqua tant que je la repoussais aussi loin qu'il m'était possible, consciente qu'elle s'était désormais frayée un chemin, qu'elle demeurait présente, sans savoir si elle disparaîtrait ou non. Je préférais me concentrer sur celui qui avait égayé mes jours en ces lieux. "Pour Thaddeus, mes paroles ne sauraient te conforter dans le changement opéré. Tes yeux, seuls, pourront déterminer la nature de ce dernier. Je peux seulement te révéler qu'in ne m'a pas été aussi insupportable que par le passé." Le jeune Rowan aussi sentait le vent du renouveau, il s'était appliqué à ce qu'on ne le prenne plus pour un petit noble sans intérêt, s'enhardissant auprès de ses instructeurs, s'entrainant jour après jour au maniement des armes. Son côtés enfantin revenait au galop dès qu'une occasion se présentait, le retour de ses ainés pourraient aisément mettre à mal toute l'observation dont j'avais été témoin, cependant l'avenir nous montrerait à tous qu'il était capable du meilleur. "Ce n'est pas un changement flagrant néanmoins. Disons la somme de petites choses. Je suis persuadée que tu verras des choses que je n'aurais même pas soupçonné, que seule une sœur pourrait voir." Contrairement à elle, j'étais la cadette, à aucun moment je n'avais eu à me préoccuper de l'évolution de mes frères, ils avaient eu leurs propres vies, chemins, conflits... dont les conséquences touchaient encore chacun de nous. Mon éloignement présent avait semble-t-il apaisé leur nouvelle relation, même si je soupçonnais Hobber de mettre de l'eau dans son vin afin de ne pas sauter à la gorge de Horas. Je reprenais pied dans le présent, un sourire malicieux relevant la commissure de mes lèvres, consciente de détenir une information qu'elle désirait fortement acquérir. "Petite curieuse. Tu sais que ta mère me ferait écarteler si je venais à te dévoiler la moindre information" La torture serait une réjouissance pour ma tante. "Elle n'est pas verte en tout cas" annonçais-je dans un éclat de rire. Contraste si flagrant avec celle que j'étais quelques minutes auparavant, Abigaelle avait cet effet sur moi, celui de m'apaiser. Cet avenir bouleversant était toujours tapi dans les bas fond de mon esprit, mais la présence lumineuse de ma chère cousine l'empêchait de tout assombrir. Indépendamment de cet instant de bonheur, je tentais d'en graver les aspérités dans ma mémoire, le soleil éclatant, l'odeur des fleurs, le chèvrefeuille porté par le vent, le murmure de celui-ci, la douceur de sa main dans la mienne, l'éclat de malice dans ses yeux, le rosé de ses jours, son sourire merveilleux. Je peignais ce tableau aussi vélocement que possible afin de le garder précieusement, de le chérir, pour mieux le revivre lorsque les ombres viendront recouvrir mon cœur. "Laisse donc ce privilège à ta mère, elle s'est donné du mal pour ce grand jour, ne lui otons pas ce plaisir. Mais toi dis moi, que penses-tu de Serena ? Et Lord Bryce ?" Je voulais tout savoir.

AVENGEDINCHAINS
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Je souris à Desmera et serrais doucement sa main dans la mienne. J’avais réussis à lui donner un rayon de joie, je ferais tout ce que je pouvais pour l’aider à trouver sa place. Tout ce qui était et serait en mon pouvoir. Une petite voix me souffla que nous allions pouvoir rapprocher nos familles par nos liens. C’était beau. Je chassais cette petite voix parce que ce n’était pas important pour l’instant. Plus tard, oui sûrement, mais clairement pas maintenant. Je voulais juste profiter de ma cousine et la réconforter. Pour l’aider, pour lui donner confiance dans le futur. Je caressais doucement ses doigts pour lui montrer que j’étais là. Je lui souriais doucement en l’écoutant.

Oui, j’imaginais bien ma mère comme ça. Changer d’avis tous les battements de paupières. Et après chaque discussion avec mon père. Je plaignais un peu les serviteurs qui avaient dû courir dans tout les sens pour satisfaire les désirs de ma mère. Ils avaient bien sûr l’habitude, mais tout de même. Ce n’était pas rien de faire ça. Entre les fleurs, les tentures, le nettoyage, le repas, les chambres, les jardins … C’était un travail de titan que ma mère avait dû faire presque seule. La connaissant le premier qui avait dû proposer son aide qu’elle n’avait pas demandé avait dû se prendre une remarque cinglante. Ma mère et son caractère des plus facile. Le sacré duo avec mon père.

Ma mère en professeur du langage des fleurs.La connaissant elle faisait composer des bouquets à messages pour le mariage. Ça serait à nous de les repérer, j’étais même persuadée que mon bouquet comporterait un message. Mais ma mère était un bon professeur, je fis un nouveau sourire à Desmera et posais mon front contre le sien sans lâcher sa main. Oui, prodigieux, c’était le mot. Tant de combinaison possibles rien qu’avec quelques fleurs, une telle quantité de fleurs avec d’autres, pouvait signifier beaucoup de choses. Je remis une mèche qui avait échappé à la coiffure de Desmera derrière son oreille. Je me taisais, j’écoutais simplement la douce voix de ma cousine.

Pour Thaddeus c’était donc à moi de voir ? D’accord, nous verrons bien au cours d’une petite discussion avec lui. S’il était capable de ne pas me sauter à la gorge et de râler dans tout les sens. Je me demandais s’il avait assez grandit pour ne pas être un casse pied de première classe. Mais visiblement même Desmera ne l’avait pas trouvé aussi insupportable qu’avant. Ce qui présageait quelque chose de bien. Des petites choses qui changent tout. Pourquoi pas. J’étais prête à voir ça ! J’éclatai de rire quand elle évoqua le châtiment que lui ferait subir ma mère si elle osait parler de ma robe. Pas verte ! Non mais pour un mariage c’était sûre !

« Je paris que mes parents se sont crêpés le chignon au sujet de ma tenue ! J’ai pas raison ? »

Les Questions. Enfin … Que dire ? Que dire … Je détournai un peu le regard pour le perdre dans les jardins, que pouvais-je bien dire ? Je ne voulais pas inquiéter ma cousine sans pour autant lui mentir.

« Et bien … Serena est bien différent de tous ce que je connais. Mais les jardins ne sont pas aussi … « catastrophiques » que ce que je pouvais imaginer. C’est plutôt agréable en fait comme lieux. Quand à Bryce … Il est plutôt lui aussi agréable, mais il a son caractère à lui. Je ne sais pas trop, on pourrait bien s’entendre, comme … l’inverse. Mais pour l’instant je crois que nous sommes sur le bon chemin. »

Je haussais les épaules, je ne savais pas trop quoi rajouter. C’était compliqué de juger un homme. Surtout quand il y avait le frère au milieu qui faisait tout pour empêcher ledit fiancé de trop s’approcher de sa fiancée. Je souris à Desmera

« Je crois que tu pourras aussi t’en faire ton propre avis. C’est toujours un peu … Compliqué de m’imaginer mariée à lui … »

La différence d’âge était grande. Et même s’il était gentil c’était difficile de l’imaginer . Je secouais la tête en sentant mes joues me brûler. Stop ! Je ne voulais pas penser à ça ! Merci ! Je ne voulais pas penser à la nuit de noce. Je regardai ma cousine en coin avant de passer mes bras autour d'elle et de la serrer contre moi sans rien dire.
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