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[FB] Comme les Bonfrère se retrouvent. | Gysella & Greydon

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thinking about the words to say
now I'm dancing by myself out in the rain

Lordsport. La plus grande ville des Îles de Fer, le siège de la maison Botley et un passage obligé pour les marins désirant se rendre au château de Pyk d’où régnaient les Greyjoy. Mais ce n’était pas là la raison de la venue de Greydon et son équipage. Le capitaine du navire et l’héritier de Cornmatel admiraient la vue sur Lordsport de son navire qui arrivait à grande vitesse au port de Lordsport. La ville était aussi animée qu’on pouvait s’y attendre malgré le mauvais temps, les marchands se remplissaient les poches et les forgerons ne manquaient pas d’ouvrage. Le capitaine songeait d’ailleurs à ses frères jumeaux, il leur achèterait sans doute un cadeau des forges réputées de Lordsport. Cela lui faisait toujours bizarre d’être séparé de ses frères, comme si ensemble ils formaient un tout, bien entendu ils avaient leurs différences, surtout lui et Gormond, mais Gran et Gormond demeurait ses frères et le Dieu Noyé avait voulu les voir naître le même jour et il devait y avoir une raison. Mais voilà, depuis que Gormond était capitaine de son propre navire les deux frères ne se voyaient plus très souvent, même lorsque la présence de Gormond était demandée le cadet faisait à sa tête. Il avait beau donner des maux de tête à ses frères ainsi qu’à Gorold, nul ne pouvait nier que Gormond avait l’esprit d’un fer né pur et dur. S’il ne tenait qu’à lui, il n’aurait à répondre à personne et passerait toute sa vie en mer. Mais la réalité nous rattrape tous, Gormond ne faisait pas exception. Lorsque Greydon fut ramené sur terre par un membre de son équipage, ils étaient arrivés au port et l’équipage avait déjà quitté le navire pour se rendre au pub comme ils en avaient toujours l’habitude après une traversée. Sans doute une fois enivrés par l’alcool, ils se trouvaient tous une femme avec qui copuler. L’héritier de Cornmatel ordonnait au membre de l’équipage qui l’avait attendu de partir rejoindre les autres, il les rattraperait plus tard, lui assurait-il.

S’il avait songé à se rendre directement au pub pour rejoindre ses hommes, il s’était plutôt vite retrouvé à déambuler au cœur de Lordsport. Greydon était peut-être l’héritier de Cornmatel, mais il avait toujours été très terre à terre et près du peuple contrairement à d’autres de la vieille école tel que son père. On peut dire que Greydon faisait partie d’une nouvelle vague de fer né, mais ce serait faux à bien des égards lui qui est un supporteur de l’Antique Voie. Mais en même temps ce serait vrai de bien d’autres façons, il ne pensait pas que l’Antique Voie pouvait être restaurée de la façon dont les fers nés s’étaient déjà essayés lors de la révolte des Greyjoy. L’héritier de Cornmartel était déjà assez vieux à l’époque pour avoir vécu la défaite amère des siens envers les oppresseurs du continent. Mais il avait été assez vieux également pour en tirer des leçons, Gormond était aussi un supporteur de l’Antique Voie, mais n’avait pris aucune leçon de cette défaite. Il prendrait les armes sans hésiter aujourd’hui si on lui demandait de le faire pour l’Antique Voie. Pour Greydon c’était différent, l’Antique Voie se devait d’être rétablie, mais une révolte vouée à l’échec sans support du continent n’était pas la façon de le faire. Mais il n’était pas encore certain de la manière d'accomplir cet objectif qu'il avait en commun avec son frère et beaucoup d'autres. Il était encore jeune et dans la fleur de l’âge, il avait le temps d’y réfléchir, il était beaucoup moins impulsif que Gormond et Balon Greyjoy.

Après en avoir eu assez du bain de la foule et de l’ambiance du marché de Lordsport, Greydon n’était pu certain d’où exactement se trouvait le pub où il devait rejoindre son équipage. Greydon était un marin très doué, il pouvait trouver son chemin en mer, mais pour une raison ou une autre il se retrouvait toujours momentanément déstabilisé lorsqu’il était sur la terre ferme pour la première fois après une traversée en mer et prenait un peu de temps à retrouver ses moyens. Il avait tout de même choisi une direction dans laquelle marcher en espérant que le hasard lui aurait souri. Après quelques minutes, il s’était bien rendu compte qu’il se rendait vers le port, mais continuait quand même de marcher dans cette direction. C’était le seul endroit qu’il connaissait très bien alors il était convaincu qu'il pourrait se retrouver une fois sur place. Il n’avait pas eu tort, mais une fois avoir trouvé le pub, il n’était plus dans le bon état d’esprit pour rejoindre l’équipage et plutôt que faire son rabat-joie il optait plutôt pour rester un moment à l’extérieur et s’accotait au mur pour regarder le soleil se coucher aussi difficile fut-il à discerner dans le ciel ce jour-là.

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Comme les Bonfrère se retrouvent

La rencontre avec la méduse cramoisie s’était avérée quelque peu houleuse. Bien entendu, cela n’était pas une surprise aux vues des relations qu’ils entretenaient depuis quelques années à présent, néanmoins, la guerrière avait cru naïvement que le cadeau qu’elle lui offrirait pourrait raccommoder les choses. Espoir vain. Espoir complètement idiot d’ailleurs à bien y réfléchir, puisqu’il se terrait dans sa position d’avorton plutôt que désirer agir comme un véritable fer-né. La Bonfrère ne le comprenait plus, ou plutôt, elle n’arrivait pas à établir des idées suivant lesquelles il lui aurait été plus adapté de comprendre les raisons pour lesquelles son ami s’était ainsi isolé du reste. Certes, l’usage de ses jambes lui était complètement privé et il n’était plus en mesure de se tenir debout face à des hommes, mais leur manière d’être ne consistait-elle pas à dépasser cet entendement physique pour les conduire vers un renom plus moral ? N’étaient-ils pas ce peuple de la mer capable de braver vents et tempêtes pour conquérir le reste du monde ? Les jambes étaient des plus pas le fondement même du caractère fer-né. Cette pensée était facile à émettre lorsqu’on pouvait agir librement, Gysella le concevait totalement et pourtant, elle qui s’était retrouvée alitée pendant plus de six mois, elle qui avait cru tout perdre du jour au lendemain, parvenait à dépasser le simple stade d’handicap pour se porter vers l’avant. Un mât n’était pas un ennemi mais plutôt une aide avec laquelle il fallait prendre énormément de précaution. Le vent n’était pas un traître mais favorable à conduire vers telle ou telle destinée. Il ne résidait rien qui n’aurait pu en venir à bout de sa détermination. Rien si ce n’était le dos que les siens pourraient lui tourner à un moment donné. Ce dos devant lequel elle avait eu à se confronter plusieurs fois, mais dont elle était parvenue à donner un bon coup d’épaule pour que la personne devant elle puisse pivoter ses pieds et lui faire face. L’union était la force des fer-nés, quoi qu’ils puissent tous en dire ou le penser. Le fer-prix n’avait d’écho que dès qu’il était en compétition avec les autres. Plus le temps passait et plus Gysella parvenait à comprendre l’impact de chacun dans son existence. Elle avait beau haïr Norne, le détester à un point extrême, il n’en restait pas moins qu’elle avait également appris à lui autoriser l’image de ce père qu’elle n’avait jamais eu. Non pas en exemple, mais en protecteur face à un monde qui concourrait vers des élans tantôt favorables tantôt violents et usuriers. Il était cette image qu’elle n’atteindrait jamais pour la simple et bonne raison qu’il lui donnait tant de prétexte pour ne pas lui ressembler. Il était ce qu’elle aimait et ce qu’elle détestait et jamais elle n’oserait lever quoi que ce soit contre lui. Parce qu’il était de sa famille et bien plus encore, il était celui qui avait pu lui apprendre tout ce qu’elle connaissait aujourd’hui. La capitaine ne se targuait pas d’apprentissage, elle comprenait depuis son retour du Bief, que ce dernier serait éternel. L’expérience favoriserait les meilleures réactions à adopter sur le navire, dans un champ de bataille et pourtant une part d’elle était certaine qu’elle apprendrait toujours des autres. N’avait-elle pas appris de son amie, Asha Greyjoy, alors qu’elle l’avait impressionné par son agissement sur le terraine ? N’avait-elle pas appris par la patience de la fille du Kraken face à un monde qui les heurtait de plein fouet ? Si, elle avait appris à y croire pour fonder de nouveaux espoirs vers un inconnu. Celui qu’elles appréhendaient toutes les deux et aurait pu leur ouvrir des voies nouvelles, mais aussi celui qui avait pu être un tout qu’elle apprenait à connaître. Baelor faisait partie de sa vie à présent. Pour le meilleur mais aussi pour le pire, il tenait une place à ses côtés tout comme elle pouvait prétendre à en connaître la même. Elle appréciait cela autant qu’elle en était effrayée. Car qui parlait d’attachement parlait bien souvent de souffrance. Les deux ne pouvaient être indissociées et présentaient une complémentarité qu’elle avait déjà connue par le passé.

Sa vie était axée sur les allers et venus des autres. Le Dieu Noyé lui avait certainement assigné cette mission dans un but précis, qu’elle ne parvenait pas encore à comprendre. Pourquoi ? Probablement fondait-il ses espoirs dans sa capacité à se défendre des autres. Car cette souffrance restait secrète, enfouie derrière des barrières qu’elle ne laissait personne franchir, si ce n’était Baelor. Séparée de sa famille, injustement qui plus est, devoir faire face à la disparition des siens pour se retrouver complètement seule à un âge où la présence des autres est un réel soutien. Dès son plus jeune âge, Gysella avait eu à faire face aux résultats engendrés par les jalousies fraternelles. Des émois, qui, transposaient combien l’insolence s’alliait à la barbarie pour aboutir à ce que l’on désirait le plus au monde : surpasser l’autre. Gorold et Norne auraient pu être rebaptisés de Malfrère à cause de leurs agissements, mais rien ne donna lieu de dissuader ce nom antique. Au contraire, ils se complaisaient dans cette torpeur, avaient émis d’autres querelles visant à ce que l’un des frères prévalent sur l’autre par l’un ou l’autre moyen. En somme, rien n’avait jamais pu tarir l’animosité qui les tiraillait l’une contre l’autre. La génération suivante n’en était devenue qu’une victime de ces maux. De pauvres âmes qui avaient du se frayer un chemin pour essayer de trouver un équilibre, leur équilibre. Et si les frères et Gwin avaient pu rester ensemble, Gysella avait été seule. Une fille seule dans un monde d’hommes, une fer-née en devenir qui avait du apprendre rapidement pour ne pas se faire croquer à la première occasion. Si beaucoup attribuaient des défauts à son caractère, il s’agissait bien là d’une mésaventure sans que l’on ne sache les raisons pour lesquelles son caractère était ce qu’il était. Se faire une place, se faire respecter sur cette dernière était une mission quasi suicidaire. Pourtant, les coups n’eurent pas l’opportunité de lui faire courber l’échine, les craquements de ses os n’avaient pas réussi à lui faire baisser sa garder et les crachats sur son visage n’avaient pas été en mesure de faire baisser son regard. Au contraire, ils avaient réussi à y faire naître de la hargne, de la détermination, de l’impatience, mais surtout de la combativité qu’on lui reconnaissait aujourd’hui et dont elle ne délaissait jamais les impulsions. Il lui fallait battre les échecs pour se révéler aux yeux de tous et il s’agissait peut être de ce tempérament qui l’animait aujourd’hui au sujet de son ami Harlon Botley. Elle ne voulait s’avouer vaincue, et ne le ferait jamais quoi qu’il puisse en penser et qu’importe les diverses qu’il lui ferait vivre. Elle tiendrait parce qu’elle était une fer-née et parce qu’elle était cette guerrière dont elle avait toujours rêvé devenir.

Un énième soupir lui échappa alors qu’elle longeait les allées de Lordsport. Le marché était toujours pareil à celui de ses pensées : criard, chaleureux, avec cette pointe de vanité fidèle aux insulaires de cette contrée. Cela eut tendance à lui arracher un sourire avant qu’elle ne lève les yeux au ciel face à l’incrédulité de sa pensée. Voilà qu’elle devenait nostalgique de tout… Heureusement, elle trouva une nouvelle occupation assez rapidement à savoir trouver un autre cadeau d’anniversaire pour Baelor. N’étaient-ils pas des meilleurs amis avant d’être des amants ? Ou quoi qu’ils fussent autrement, la Bonfrère n’y plaçait pas encore de mot bien défini à ce sujet. Leur relation demeurait secrète pour beaucoup encore. Autant préserver ce secret pour longtemps. Pourtant, son esprit l’amenait à désirer marquer son anniversaire par un présent conséquent. Certes, elle lui offrirait une arme de son cru, mais en tant que navigatrice, la jeune femme cherchait un objet à même de pouvoir le conduire vers ce chemin qu’il retrouvait à peine : la liberté. Les cliquetis et autres brics à bracs passaient devant ses yeux mais rien n’arrêta son attention pour l’instant. « T’as rien d’mieux qu’tes broutill’ ? » demanda t-elle au marchand avant de souffler d’agacement. Le marchand essaya de la jauger en la toisant du regard ceux à quoi elle maintint le sien de manière à lui faire comprendre que si il cherchait les ennuis, il finirait par les trouver. Visiblement ce petit jeu amusa beaucoup le marchand qui l’invita à la suivre pour se rendre dans une des vieilles bâtisses. Et là bas, la Bonfrère trouva le cadeau parfait pour le Noirmarées. S’empressant de payer le marchand, elle dissimula sa trouvaille dans une des poches de sa ceinture et entreprit de rejoindre l’allée centrale jusqu’à ce que son attention fut attirée par une longue tresse blonde. Il n’y avait pas trente-six fer-nés coiffés de la sorte et à en juger par la carrure, la Bonfrère reconnaissait là les signes distinctifs de sa famille. Restait à savoir lequel des trois était celui qui se trouvait ici. Gormond avait les cheveux beaucoup plus courts, ce qui en éliminait indubitablement un. Sans se faire prier, la guerrière se fraya un chemin pour arriver jusqu’à la taverne. Son regard toisa les environs et s’arrêta sur la masse qui venait à peine de s’accoster contre le mur de pierre. Un sourire amusé se dessinait déjà sur ses lèvres alors qu’elle allait faire de même sur l’autre côté de la porte et qu’elle portait son regard droit devant elle. « Gran ou Greydon ? J’sais jamais avec vous deux, vous vous r’ssemblez trop… » commenta t-elle devant le coucher de soleil qui les baignait tous les deux et veillait à faire ressortir les petites tâches de soleil qui avaient brunis leurs peaux à cause des diverses brûlures. « J’savais pas qu’t’avais à faire ici… T’traites du commerce ou c’est juste une visite de courtoisie ? » Finalement, la fer-née détourna son regard pour ainsi appréhender les mimiques faciales de son frère. « J’dois t’redire qui j’suis ou t’en souviens ? » Son côté moqueur n’avait pas pu se retenir bien longtemps alors qu’elle lui souriait de toutes ses dents et ce exagérément. Autant l’avouer, d’aucun ne se connaissait réellement et tous avaient à apprendre les uns les autres. Mais Gysella ne savait pas si de leurs côtés ils la considéraient comme faisant partie d’une famille ou pas.
AVENGEDINCHAINS