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Confession entre Ladies [Ynis Allyrion & Teora Uller]

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Le banquet qu’avait donner le prince Oberyn Martell dans le palais des Jardins Aquatiques était fini. Ynis Allyrion s’était contre toute attente bien amusée. Elle avait finalement vite oublié la présence du prince Oberyn Martell alors qu’elle parlait avec Lady Teora Uller, Lady Ellaria Sand et la princesse Ariane. Etrangement, elle appréciait bien d’avantage l’amante de cœur du la vipère que ses filles. Sans doute parce que les Aspics partageaient leur sang avec le frère du Prince de Dorne ce qui n’était pas le cas de Lady Ellaria Sand.

Ynis Allyrion préféra rester quelques jours supplémentaires au palais des Jardins Aquatiques. Elle était un peu fatiguée et consciente e son récent état, elle jugea préférable de reporter son retour à La Grâcedieu. Elle expliqua à son époux que le voyage l’avait fatiguée. La future Lady de La Grâcedieu marchait d’un pas lent dans les couloirs du palais. Elle regardait ce qui l’entourait peu habituée à voir tant de couleur. Ses yeux clairs au couleur de la mer s’étaient faits à l’idée de ne voir que la blancheur des murs de la forteresse des Allyrion. Pourtant, dans sa jeunesse, Ynis avait connu les couleurs chaudes qui ornaient les couloirs de Ferboys. Il fallait croire que l’Homme s’habituait à toute chose et savait s’émerveiller de peu. Apercevant un bassin, elle s’y approcha sourire aux lèvres. Elle contemplait la surface de l’eau lorsqu’elle remarqua dans son reflet l’arrivée d’une tignasse rousse. Elle reconnut la jeune épouse de Ser Ulwyck Uller, Teora Uller, née Toland. Lady Ynis se retourna et regarda la jeune femme marcher une pile d’ouvrage à la main. Intriguée, Lady Allyrion ne dit pas un mot. Elle se contenta de quitter le point d’eau et d’aller à la rencontre de la jeune fille.

Arrivée à sa hauteur, Lady Ynis Allyrion inclina la tête par courtoisie. « Lady Teora Uller, ravie de vous revoir après ce banquet. J’espère que vous vous y êtes plu. » commença la jeune femme. Puis elle poursuivit en posant son regard sur les ouvrages. « Vous vous renseignez sur quelque chose Lady Teora ? Puis-je vous aider en quoi que ce soit ? » demanda en souriant la blonde dornienne des Montagnes Rouges. Du coin de l’œil, elle repéra le sujet d’un des ouvrages mais ne dit rien à la jeune fille. Elle préféra la mettre en confiance et la laisser lui parler de ce sujet délicat elle-même. La mère qu’elle était ne pousserait pas la jeune Uller à lui faire la moindre confidence. Ynis savait que ce sujet n’était pas facile à aborder surtout avec une étrangère. Elle-même avait eu du mal à en parler à sa belle-mère pourtant compréhensive. Elle se revoyait encore toute hésitante alors qu’elle tentait de le dire à Lady Delonne Allyrion. Il fallait dire que la Lady de La Grâcedieu était certes une femme compréhensive mais qui donnait l’air de n’être jamais avenante. Ynis avait souvent eu la désagréable sensation de fortement déranger la mère de son cher et tendre époux.
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Teora
&
Ynis
L'éternel féminin nous attire vers le haut.
La scène était silencieuse pour une oreille sourde mais Teora percevait une symphonie singulière au sein des jardins aquatiques. L’empreinte des deux frères s’y mêlaient étroitement et la jeune femme se pencha sur un bassin, yeux clôt, oreille tendue et nez frémissant. La végétation en arpège et contre-chants, attentif comme le sourire du prince Doran, souple comme le charme serpentin du prince Oberyn, les jardins aquatiques se faisaient harmonie, à peine entachés par la présence humaine et les secrets chuchotés en son sein.

Teora savait bien qu’il faudrait partir maintenant, s’éloigner encore de Spectremont. Lancéhelion était à quelques jours de la demeure de son enfance. Oublier les vents et le bleu de la mer, l’enfant devait voir le jour en sa terre désertique et aride. Ulwyck n’avait pas l’air de vouloir s’en aller mais pour une fois Teora insistait : il était impoli de s’imposer de cette façon chez des hôtes adorables.

La rousse sautilla le long d’une haie et d’un muret en pierre, les caressa de la main au passage, se prit à regretter de ne pas avoir prit un châle pour couvrir ses cheveux dont les boucles de feu voletaient trop fort au vent malgré le chignon natté. Il n’était plus temps des joues rebondies et des enfantillages, son livre ouvert prés d’elle. Elle avait beau lire, tout ceci lui était incompréhensible, autant que du haut valyrien. Son regard s’échappa quelques secondes sur son reflet avant qu’elle ne revienne s’asseoir finalement, reprenant l’ouvrage sur ses genoux. Les conseils sur la grossesse venait d’une cité libre et les termes employés ne plaisaient guère à la douce rousse mais elle préférait savoir de par elle-même et qu’on cesse de lui faire peur à tout va, comme s’il s’agissait d’un jeu. Une partition. La mineur, promesse de malheur.

« Lady Teora Uller, ravie de vous revoir après ce banquet. J’espère que vous vous y êtes plu. »  La jeune épousée cilla, un peu surprise, en entendant la voix cristalline de lady Allyrion. Si cette dernière eut un mouvement de tête, l’épouse d’Ulwyck se fendit d’une révérence légèrement maladroite. La blondeur de marbre avait quelque chose d’imposant, Teora rajusta machinalement sa robe légère, la chaleur de la journée confortable dans cet environnement humide. « Les banquets de nos hôtes… je me doutais que leurs renommées n’étaient pas vaines mais tout était si délicieux. » Fit-elle dans un sourire timide. « Je suis heureuse de vous voir avec une mine si rayonnante. » Loin de savoir ce qu’il en était réellement, Teora avait gobé sans malice la rumeur qui voulait Ynis simplement fatiguée sans chercher à en savoir plus. Les mestres et apothicaires disaient parfois tant de choses et une méfiance naturelle avait envahie la jeune dornienne très tôt quand à ce corps de métiers, leur prêtant une oreille que dédaigneuse au final.
L’attention de la blonde vers les ouvrages n’échappa pas à Teora qui se mit à rougir délicatement. « Je… oh… vous allez me trouvez ridicule j’en ai bien peur. » Elle se mordit la lèvre, faisant signe à la noble de s’approcher des livres. « Je cherche à… démêler le vrai du faux. » Ce n’était pas très gentil à dire mais enfin c’était la vérité. « Tout le monde dit tant de choses contradictoires…. Et je n’ai jamais été enceinte auparavant. » La voix mourût, comme un regret à peine voilé. Tout le monde semblait se réjouir si fort, sauf elle. Ce n’était pas tant qu’elle ne voulait pas de l’enfant – loin de là – mais tout était allé si vite et elle se sentait si prisonnière que la moindre  information lui semblait devenir précisément un nouveau barreau à sa fenêtre.

Les doigts s’entrelacèrent, l’anxiété au bout des ongles. Teora se força à sourire et dans un mouvement amical, invita lady Ylis à finalement s’installer près d’elle. « C’est idiot vraiment. J’en ai pleinement conscience. Tout le monde me dit que je vais connaitre d’horribles moments, des nausées et des vertiges… peut-être même pire, » un petit rire effrayé s’échappa. « … alors que… je me sens on ne peut mieux. Pour l’instant. Je ne peux décemment pas en parler à mon époux et mère n’est pas là. » La rousse serra un peu le livre contre elle, légèrement embarrassée. Elle n’aimait pas avoir l’air si faible et sotte devant une si grande dame aussi prit-elle une douce inspiration avant de lever son regard cobalt sur celui azur d’Ynis. « Je suppose que cela se passera comme toujours depuis la nuit des temps. Ce n’est pas très juste, j’aurai volontiers laisser le soin de porter le bébé à Ulwyck. » Une petite moue malicieuse agrémenta la plaisanterie qu’elle espérait assez légère pour ne pas ennuyer la blonde.

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Ynis Allyrion remit derrière son oreille une de ses mèches couleurs des blés. Elle sourit lorsque l’épouse de Ser Ulwyck Uller se fendit dans une révérence qui n’aurait dû être présentée que devant la princesse Ariane Martell et non devant elle. Mais Ynis ne dit pas un mot et offrit simplement un sourire d’ivoire, étincellent. Ynis fut ravie d’apprendre que la jeune épouse de l’ancien écuyer de son mari avait apprécié le banquet des Martell. Mais il fit une petite moue lorsque cette dernière lui parla de sa fatigue. Il était vrai que Lady ynis Allyrion avait officiellement mit sur le dos de la fatigue cette baisse de forme. Mais Teora Uller complimentait sa mine et Ynis n’eut ni le cœur ni l’envie de la contredire. « Vous êtes, vous aussi resplendissante ma chère amie. » répondit alors la plus âgée des deux jeunes femmes.

Lady Allyrion avait ensuite poser son regard clair sur les ouvrages que Lady Uller tenait entre ses mains. Des ouvrages sur la grossesse et une attention qui n’avait point échappé à la propriétaire des ouvrages. Elle, trouver la jeune femme idiote, elle en doutait fort, surtout lorsqu’il s’agissait de ce domaine bien particulier. « Oh je ne crois point et je gage de ne point me moquer. » ajouta l’Allyrion en souriant. Devant l’invitation de la rousse, Ynis l’a rejoint et pris place à ses côtés. La dornienne venue des Montagnes Rouges écouta sa cadette. Visiblement elle avait un peu peur et Ynis trouvait cela parfaitement normal. Quant à chercher la vérité parmi tout ce qu’on lui disait c’était une attitude fort louable. Nulle autre personne que la future mère ne peut savoir finalement ce qui est le mieux pour elle et l’enfant. « Vous savez, je pourrais vous dire que la première grossesse est la plus difficile, qu’après celle-là cela ira mieux. Mais je vous mentirai j’en ai bien peur. Chaque grossesse est différente de la précédente. Il n’y a pas de plus facile ou de plus difficile.  Quant aux mestres, ils ont la lourde tâche de tenter de nous rassurer mais aussi de nous mettre au courant de ce qui peut arriver de pire… » Ynis Allyrion s’arrêta un instant. Oui, encore maintenant les mestres ne cessaient de lui dire qu’elle devrait arrêter de chercher à avoir un nouvel enfant. Ils lui disent toujours qu’elle met sa vie en danger. Et pourtant, le porter est un bonheur infini. « En revanche je peux vous rassurer en vous disant que votre inquiétude et votre sentiment que tout est allé très vite est parfaitement normal. Vous êtes jeune Lady Teora et votre jeunesse est pour l’heure votre plus grande faiblesse parce que vous êtes inexpérimenté. Mais si les sept le veulent alors cela passera. » ajouta Ynis Allyrion qui tentait tant bien que mal de rassurer la jeune femme.

La crainte des max, Ynis hocha de la tête en s’asseyant finalement près de la rousse. Elle pouvait comprendre. « Vous savez, certaines d’entre nous ne sont jamais malades. Certaines vivent chacune de leur grossesse très bien. J’ai bien peur de ne point être l’exemple adapté mais je vous assure. Lady Ferboys à ma connaissance n’a que très peu souffert des grossesses de mes frères et sœurs. » répondit avec douceur la dornienne. « Pour ce qui est de votre époux et de votre mère, chaque chose en son temps. Votre mère le découvrira bien plus tôt que vous ne pouvez l’imaginer. Je crois bien qu’elle le sente parfois avant même que nous n’en prenions pleinement conscience. Elle vous connait. Quant à Ser Ulwyck et bien vous lui en parlerez quand vous vous en sentirez prête. Rien ne presse. » poursuivit la femme aux cheveux blonds.

« Ahah, vous savez, porter l’enfant nous donne un avantage sur leur père. Nous construisons un lien unique avec lui. Et vous verrez quand elle sera plus avancée que cela procure une joie immense. » fit la jeune femme comme réponse à la remarque de la jeune lady Uller.

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Teora
&
Ynis
L'éternel féminin nous attire vers le haut.
Les paroles d’approches sont des compliments de circonstance. Ils lui font l’effet de nouvelles bagues à ses doigts : éclatantes parures qui ne lui sied pas toujours mais qu’elle accepte de plus en plus. De mieux en mieux.

Teora a beaucoup appris depuis qu’elle est à Lancéhelion. Ulwyck a dompté son corps, le pliant à son bon vouloir, écartant à envie l’espace clôt de ses cuisses rondes, mais ce sont les autres - tout les autres- qui ont eu raison d’elle en vérité. D’Ynis elle a apprit la mesure, élégante, présente dans chacun de ses gestes, d’Ariane, la volupté sous chaque œillades chaudes, la braise couvant sous le trait de khôl épais, d’Ellaria la volonté abrupte et séduisante. La rousse avale les informations qui s’inscrivent en lettres de feu quelque part dans sa poitrine d’ivoire. Les préceptes inculqués glissent sur elle avec l’opulence de la raison comme rouge sur ses lèvres dorénavant moins gauches. Il lui manque pourtant encore l’habitude et elle teste les nouvelles recettes à même le chaudron qu’est son nouvel époux. Elle aurait fait plus encore mais l’angoisse d’être le réceptacle d’une nouvelle vie la coupe dans son élan. Ulwyck est si heureux et fier de sa future progéniture qu’elle serait bien en peine de désobéir.

« Vous savez, je pourrais vous dire que la première grossesse est la plus difficile, qu’après celle-là cela ira mieux. Mais je vous mentirai j’en ai bien peur. Chaque grossesse est différente de la précédente. Il n’y a pas de plus facile ou de plus difficile.  Quant aux mestres, ils ont la lourde tâche de tenter de nous rassurer mais aussi de nous mettre au courant de ce qui peut arriver de pire… » Après ? Elle se recule légèrement, horrifiée. Après ? Encore ? Non elle ne veut pas, ne désire pas se sentir prisonnière de cette façon. Elle a quitté les murs blancs de sa cité natale, ce n’est pas pour être enfermée sous les barreaux d’une maternité imposée. Ulwyck lui a promis la liberté, il a embrassé sa mâchoire en y broyant la volonté qu’elle y avait placée à son insu.

Ulwyck lui a mentit et en guise d’ancre et de boulet à ses pieds, il lui a mit un enfant dans le ventre.

Teora secoue la tête. Elle-même est une enfant. Dix sept ans et la voilà avec des soucis de femme faite, la chair changeante, les rêves brisés.

Les mots de lady Ynis voguent en symphonie opaque autour de l’adolescente. « Je ne crois pas que je souffrirais… pas comme ça. Mais. » Il y a un silence fait de vertiges. Il y a milles façons de souffrir, milles manières de s’effondrer. Teora déglutit avec difficulté, douloureusement avant d’abaisser son regard humide sur ses genoux tremblants. « Mère sera heureuse. Ulwyck l’est déjà. » Tant de bonheurs exceptés le sien. La rousse caresse sous le tissu léger la petite bosse du ventre rond. « J’ai rêvé du sable qui m’avalait… puis plus rien. On peut bien crier dans le désert…. Le sable recouvre tout. » Elle cille, s’aperçoit du caractère tragique des mots puis offre un sourire comme on noue un nœud autour d’un cadeau surprise. Il y aurait d’autres espoirs étincelants, Teora le croyait. De nouveaux espoirs, couleur or, luisant d’une aura glacial rappelant la menthe et les nuits dans ces jardins aquatiques, les gâteaux sucrés et les thés chauds, ses nuits aux étoiles si si froides… « Ulwyck ne veut pas rentrer… il ne veut pas grand-chose à part…. » Elle s’arrête puis reprend, le regard franc tourné vers celle dont l’époux avait été le mentor d’Ulwyck. « Tout ceci semble si dérisoire. » Blasphème. Outrage. Elle se penche, l’iris en un défi de soumission obscure. « Je ne sais pas comment faire. Pour tout ça. Personne ne m’a dit comment être épouse et encore moins mère. » Le front se fait soucieux à nouveau et le soupir est lourd dans sa poitrine encore fraîche et ferme. Ulwyck et elle étaient différents, beaucoup trop. L’illusion de la beauté n’avait duré qu’un temps et déjà, elle ne tressaillait plus à son approche, se doutait qu’il en serait de même en retour, une fois que l’enfant l’aurait déformée. Et alors quoi ? Il la laisserait croupir à Denfert avec une ribambelle d’enfants ?  « Je suppose qu’il a été élevé en soldat et que les choses sont ainsi faites… c’était comment lorsqu’il était écuyer à la Grâcedieu ? » La conversation repart, plus légère.

Tout du moins en apparence.

( Ça elle l'a appris en observant Oberyn.)

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Ynis Allyrion avait parlé d’une voix douce et posée. Elle avait espéré aider la jeune fille, une adolescente, qui se tenait près d’elle. Elle avait peut-être échoué finalement. Cette dernière se recula, presque horrifiée parce qu’elle entendait. Pourtant Ynis Allyrion sourit à ce spectacle. Prise de nostalgie, elle se revoyait déjà, si jeune, si enfantine aussi alors qu’elle devait annoncer à son époux qu’elle attendait leur premier enfant. Elle était si jeune, elle aussi. Elle avait son âge à l’époque. Une enfance qui s’envole et soudain, elle s’était retrouvée dans les eaux glacés de la maternité. Oh Delone l’avait soutenu, tout comme sa suivante Lady Boisleau et sa nourrice. Alors face aux angoisses de la jeune fille, Lady Ynis Allyrion posa simplement sa main sur les genoux de la jeune Uller. Elle ne dit plus rien pour le moment laissant s’exprimer Teora.

Oui sa mère sera heureuse comme l’a été et comme le sera encore une fois Lady Ferboys en apprenant la nouvelle. Son époux le sera aussi comme l’a été et comme le sera Ryon. Mais contrairement à elle, pour Ynis, il y aura sûrement une part de peur et de crainte. Les mestres ont été formels, chaque grossesse est désormais un pas de plus vers les Sept. Elle le sait pourtant, elle n’a pas pris de thé de lune pour empêcher cela. Parce qu’il y a une chose que Ryon ne peut comprendre totalement. Jamais Ynis ne pourra être plus heureuse que de lui offrir en cadeau un enfant à la santé de fer quant bien même son corps se transformerait e statue de marbre blanc.

Ynis se tourna vers la mère-enfant qu’était Teora. Les mots qu’elle tenait étaient durs tant pour elle que pour Ulwyck. Il ne veut pas rentrer, cela l’aurait guère étonnée. Ulwyck était bien différent de son époux. Si le Uller appréciait ces instants de fêtes, Ryon les fuyaient comme on fuit la chaleur trop écrasante du soleil dans le désert. Une fuite insensée et inutile puisque tout ceci vous trappe un jour. Et lorsque la jeune fille devenue femme cessa de parler, lady Ynis Allyrion poussa un soupir de compréhension. Elle chercha un temps ses mots. Comment rassurer une âme autant perdue. « C’est lorsque l’on se sent prise au piège que les mains salvatrices sont tendues. Croyez-vous que personne ne viendra vous aider si vous êtes ensevelie par le sable ? J’ai bien cru une fois que je ne m’en sortirai jamais, que j’allais rejoindre mes ancêtres, mais ce fut à cet instant que l’on ma délivrée. Le sable couvre les cris mais les tempêtes du désert les portent. Ne soyez pas si défaitiste, Lady Uller. » commença doucement la plus expérimentée des deux dans ce domaine. Puis Ynis passa une de ses mains dans l’eau et reprit. « Prenez la vie comme un jeu. Aujourd’hui Ulwyck a gagné, il aura un enfant, demain gagnez la partie, faites-le patienter. Prenez cette union plus à la légère, ne vous enfermez pas dans la morosité. » Lady Allyrion marqua un silence. « Quant à tout cela comme vous dites, vous apprendrez, parce que nous apprenons toutes un jour. Le jour venu, vous saurez vous occuper de cet enfant parce qu’il est votre sang. Et si vous en ressentez le besoin demander de l’aide auprès de femmes qui ont déjà vécu cela. Si vous le désirez, n’hésitez pas à m’envoyer un corbeau. Je serai honorée de vous répondre. Vous savez, j’avais votre âge lorsque je suis tombée enceinte de Ser Ryon et je crois bien que j’étais encore plus perdu que vous. Vous avez la chance d’avoir un époux encore jeune, ce qui n’est pas le cas du mien. Rendez-vous compte, il est de plus de vingt ans mon aîné. Imaginez un peu ma tête lorsque les mestres m’ont appris la nouvelle. »

Ynis Allyrion rigola doucement. Oui, cela lui avait fait tout drôle lorsqu’elle avait appris qu’elle était enceinte de Ryon. Un mélange de crainte et de satisfaction. A l’époque, elle pensait naïvement que l’enfant suffirait et qu’elle pourrait s’éloigner doucement de son devoir conjugal. Mais les Sept s’étaient joués d’elle et finalement, le drame les avait rapprochés bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. La née Ferboys hésita un instant avant de reprendre. La question concernant Ulwyck lors de son écuyage chez Allyrion laissa sans voix la femme des Montagnes Rouges. Que dire à ce sujet, Ynis ne savait pas trop. Non pas qu’elle ne voulait as répondre à lady Tora Uller, mais la réponse était délicate. « Vous savez, à dire vrai, je ne l’ai que peu connu à La Grâcedieu. Lorsque je suis arrivée chez les Allyrion, Ser Ulwyck était en passe d’être fait chevalier. Nous ne nous sommes que très peu côtoyés. Mais je gage d’un chose. Ser Ulwyck saura être là le moment venu comme il l’a été pour moi. Il était présent lors de ma toute première fausse couche et son soutien m’a été d’une grande aide. C’est lui qui a prévenu mon époux du drame. » souffla l’Allyrion un peu émue. Un souvenir douloureux qu’elle se forçait à oublier. Mais parfois, il fallait le raviver comme ce jour-là. Elle devait rassurer Teora sur les capacités de son époux et si la jeune femme ne devait retenir qu’une seule chose, c’était que Ser Ulwyck tat capable de réagir comme il se doit dans les moments de crises. Savoir que son époux ne prendrait pas la poudre d’escampette si la grossesse tournait au cauchemar était une chose importante qu’elle ne devait pas ignorer. Mais en cet instant, Ynis Allyrion se demandait si elle n’avait pas commis un impaire en lui disant tout cela. Peut-être venait-elle de faire encore plus peur à la future mère en lui parlant de fausse couche. Après tout, c’était une épreuve qu’elle ne souhait à personne, même pas aux filles de la vipère rouge. Si elle n’appréciait pas le père, Ynis Allyrion était bien incapable de souhaiter pareil tourment à l’une des Aspics. En plus de cela, elle avait, contre toute attente, apprécié échanger avec la mère de certaine, la très belle Ellaria Sand, nièce de Ulwyck Uller.

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