Le Deal du moment :
Tablette 11″ Xiaomi- Mi Pad 6 global version ...
Voir le deal
224.97 €


[FB] Deux griffons sous le soleil du Bief [Edwyn, Jon, Aelinor]

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Quand Edwyn arriva dans la cour d'honneur de Cendregué, il se retourna pour admirer le château qui l'avait vu naître. L'une des fiertés du Bief se tenait magnifiquement au milieu des champs de fleurs qui couvraient les plaines de la Mander, et les pierres blanches irradiaient une douce tiédeur dans la lumière dorée de l'après-midi. Rien ne laissait penser à première vue, même après une longue observation, que ces lieux avaient connu l'enfer une poignée d'années auparavant.
Edwyn se souvenait bien de tout cela. Les évènements étaient après tout récents, et il avait alors dix ans. Certes, la continuité chronologique des faits étaient floues, et les récits postérieurs étaient pour cela plus clairs que sa mémoire. Cependant, le visage fier de son oncle Emrick alors qu'il chevauchait pour rejoindre Randyll Tarly et Mace Tyrell, les hurlements de la bataille quand il était caché avec sa famille dans les caves du chateau, le charnier en ruines qu'étaient devenu leur foyer après la tuerie, de tout cela il conservait un souvenir bien vivace. Il n'était pas traumatisé, non.Edwyn était certes un être sensible, mais il n'en demeurait pas moins un jonvenceau fort que rien ne semblait pouvoir atteindre durablement. Rien, pas une tuerie, pas une rébellion, pas les crises de colère monumetales d'un père que rien ne semblait pouvoir plus apaiser. Ses yeux de la paleur d'un ciel Nordien restaient fiers, indifférents, impassibles, qu'importe lefond de sa pensée.

Mais maintenant, les champs de fleurs avaient recouverts les milliers de tombes creusées à la va-vite, comme si les âmes de ces pauvres hères morts loin de chez eux renaissaient dans les coquelicots et les pensées. Les pans de murs abattus du château avaient été érigés une seconde fois, et la vie avait repris son cours dans le Bief. La Louve était morte sous le soleil de Dorne, le reste de sa meute avait regagné le Nord en abandonné un enfant pour lécher leurs plaies, le Cerf était rentré chez lui. Pourtant, Edwyn pouvaient encore sentir, quelque part parmi les effluves florales, la puanteur morbide des gens venus mourir sur la pas de la porte des Cendregué.

Peut-être que Lord Androw sentait lui encore les relents de cette violence, presque imperceptible dans la beauté du Bief. Il avait vu son frère mourir dans une bataille aussi horrible qu'inutile dans laquelle il avait lui-même combattu, la peur au ventre de ne pouvoir défendre son fief, pensant sans doute à sa femme et ses enfants sous les sabots de son cheval, à ce qu'il leur arriverait s'il échouait dans son devoir... Peu de personnes sont plus différentes qu'Androw et Edwyn, pourtant son fils cadet pouvait presque ressentir ce qui avait du tordre le ventre de son père à ce moment.

D'ailleurs, le jeune garçon entendait les pas de ce dernier venir dans sa direction. Il ne dit rien, sachant que depuis quelques temps le moindre de ses mots pouvaient déclencher une colère.
Pourtant, il semblait de bonne humeur. Edwyn regarda du coin de l'oeil son père se placer à côté de lui et tourner la tête dans la même direction, le château de leurs ancêtres. Après un long silence, le seigneur de Cendregué dit sans regarder son fils:

-Je sais que tout cela t'est égal. Tout ce pour quoi j'ai oeuvré toute ma vie. Notre nom, notre famille, dont tu fais partie toi aussi. Mais aujourd'hui je te demande de prendre cela à coeur. Si ce n'est pas pour les Cendregué, fais le pour ta soeur, pour Dame ta mère. C'est aussi pour elle que je le fais.

Edwyn, très lentement, tourna les yeux vers Androw. Sans doute il y avait plus d'amour filial dans ces mots pourtants très formels et très simples que dans tout ce qu'il pourrait entendre par la suite. Après quelques secondes d'immobilisme, il hocha la tête. Il pensa même que quelques choses passa entre eux, entre leurs deux regards bleus froids que l'un avait hérité de l'autre. Pour cette fois, il ferait un effort.

Le seigneur de Cendregué voulait continuer à nouer des liens, particulièrement ceux qui avaient été fidèles au Roi Dragon durant la guerre. Son fief se trouvant non loin de la frontière avec l'Orage, il profitait de cette opportunité pour tenter de trouver des alliés au delà du Bief. Aujourd'hui, l'illustre famille Connigton devait faire son arrivée.

Comme l'exigeait l'étiquette, toute la famille se mit en rang pour attandre les griffons. Edwyn avait une main posée sur l'épaule de sa petite soeur, qui regardait autour d'elle avec ses immenses yeux d'enfant. Cela lui tira un sourire des plus émus.

Une cavalcade ne tarda pas à se faire entendre, et l'honorable délégation fit son entrée dans la cour d'honneur. Edwyn resta à sa place aux côtés de Dame sa mère, toujours resplendissante dans son costume traditionnel Yi-Ti, tandis que Lord Androw s'avança dans leur direction:

-Bienvenue à Cendregué, seigneurs et dames Connigton. Nous sommes honorés de vous compter parmi nos hôtes. Nous espérons que vous avez fait bon voyage depuis la Griffonnière.

Il s'avança dans la direction de Lord Jon, et son épouse le suivit pour en faire autant, gracieuse comme à son habitude. Edwyn vit ses frères s'avancer pour prendre les rênes des chevaux. Quand à lui, il aperçut une jeune fille à cheval, de son âge, à la magnifique chevelure blonde et au visage presque angélique. Bien décidé à se comporter correctement, il s'approcha d'elle et tendit les bras pour l'aider à descendre de sa monture en gentleman, tandis qu'il fouillait dans sa mémoire pour se souvenir de son nom. Un sourire se peignit sur son visage de métisse tandis qu'il disait gentiment:

-Dame Aelinor? Bienvenue.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
La jeune Aelinor jouait dans les jardins de La Griffonière lorsqu’on lui apprit que son cousin Jon Connington avait été invité chez les Cendregué. La jeune Aelinor s’était alors précipitée dans les appartements de son cousin pour lui demander de faire partie du voyages. Les Cendregué, Aelinor les connaissait peu mais elle savait que la famille était restée loyale au roi dragon Rhaegar Targaryen. La jeune fille soupira et se précipita dans la volière comme pour se perdre dans un univers bien plus rassurant qu’un voyage dans le Bief, la fauconnerie. Elle y retrouva le maître de La Griffonnière et s’inclina devant lui en signe de respect. L’homme sourit à la demoiselle et l’accompagna pour qu’elle choisisse le rapace qu’elle souhaitait pour sa leçon improvisée. Aelinor Connington passa son regard sur les oiseaux en hésitant un peu. Elle s’arrêta un peu plus longuement devant un magnifique faucon, idéal pour la chasse de haut vol. C’était un faucon pèlerin et la jeune demoiselle de La Griffonnière sourit devant l’animal. Le maître de fauconnerie s’occupa de préparer l’oiseau alors que la demoiselle, elle, se préparait elle aussi. Lorsqu’elle fut fin prête, le maître la rejoignit ou plus exactement, ils se rejoignirent tous les deux pour débuter la leçon. L’oiseau alla se poser sur son gant et Aelinor planta son regard dans celui du rapace. « Dis-moi que j’ai eu raison ? Jon devrait s’y rendre avec Dame ma cousine. Après tout notre cousin gère La Griffonnière lorsqu’il n’est pas là. Mais c’est à moi de faire l’effort d’unir la famille non ? » L’oiseau ne répondit évidemment pas mais piqua de son bec le poing de sa jeune dresseuse. Un petit rire s’échappa de la bouche de l’Orageoise et elle chassa ses pensées.

Plus tard dans la journée, elle alla se préparer pour le départ pour Cendregué. Elle passa une robe rose pâle et elle laissa une servante coiffer ses cheveux. Elle retrouva ensuite son cousin, Jon Connington pour faire la route ensemble. « Je viens uniquement pour vous, mon cousin. Et pour la famille aussi, un peu… je crois. » fit la jeune cousine de Lord Jon Connington. Elle ne savait à quoi s’attendre là-bas mais elle était à peu près certaine d’une chose. Sa venue n’enchanterait sûrement personne, elle la fille d’n homme qui a soutenu le rebelle Robert Baratheon, leur suzerain tout de même. Là où d’autres avaient choisi de soutenir le roi, Arron avait préféré donner son soutien à son seigneur direct, Lord Robert de la maison Baratheon, seigneur des Terres de l’Orage. Jon n’avait pas apprécié, évidemment, mais il s’était toujours montré bon envers elle, comme s’il ne prenait pas en compte les actions de son père. « Pourquoi un tel séjour, Jon ? » questionna la griffonne à l’approche de la demeure des Cendregué. Elle avait beau chercher, elle ne comprenait pas.

Jon Connington n’eut pas beaucoup de temps pour lui répondre que déjà la demeure était en vue. Et le spectacle qu’elle avait désormais sous les yeux était bien différents de ce qu’elle avait l’habitude de voir en terre de l’Orage. Lord Cendregué les salua tout d’abord et Aelinor resta en retrait pour laisser son cousin prendre la parole. Elle descendit de cheval et laissa sa jument au bon soin des hommes qui se dirigeaient vers eux prendre s’ne occuper. Lord Cendregué s’approcha de Jon, tout comme son épouse. Mais Aelinor fut interpelé par la voix d’un garçon de son âge à peu de chose près, peut-être légèrement plus vieux qu’elle. « Euh oui, vous êtes, Ser ? » La jeune Aelinor fixa du coin de l’œil son cousin espérant qu’il vienne l’aider quant à deviner l’identité du garçon qui se trouvait devant elle. Elle se doutait bien qu’il appartenait à la famille de ses hôtes mais qui ?

1 round 11
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Deux griffons sous le soleil du Bief


Cendregué ♣️ [FB] An 285 ♣️ ft. Edwyn Cendregué & Aelinor Connington





Lord Connington afficha un sourire satisfait. Relut une dernière fois la missive, et fit venir Ronald pour lui annoncer le départ prochain. Lord Cendregué avait pris contact avec lui, pour nouer des relations, en vue de leur fidélité à la Couronne. Le corbeau s’accompagnait d’une invitation dans le fief bieffois, et la réponse oragoise fut positive. Pourquoi pas ? Au vu des récents évènements, Jon avait décidé de plus s’investir dans les affaires du Royaume, et ainsi dans la politique. Principalement pour aider son ami, qui lui semblait troublé. Enfin, cela lui permettrait aussi de revenir dans le Bief, un jolie région mais qui lui rappelait des souvenirs plus.. Sportifs. Lord Connington passa le reste de la journée à tout préparer. Le voyage serait plutôt long, mais pour ne pas se ralentir et encombrer ses hôtes, il décida de faire la route avec une suite et une escorte plutôt réduite. Alors qu’il regardait un registre, Jon entendit des pas précipités venir dans sa direction. A la volée s’ouvrit la porte et elle laissa entrer Aelinor, qui lui demanda de suite si elle pouvait venir avec lui en voyage. Cela amusa légèrement Jon ; la petite voyait certainement cela comme un moyen de sortir, et de partir quelque peu à l’aventure.  Le seigneur ne voyait pas vraiment d’inconvénient à ce qu’elle vienne, et ça lui permettrait d’être présentée à quelques autres nobles gens ; de plus, la route devrait être assez sûre. Il lui répondit par la positive, la laissa repartir et continua ses occupations. Ils partirent à la fin de la journée, tout en sachant que leur venue était annoncée.


Le changement entre la rocaille et mer par rapport aux plaines et arbres fut assez abrupt, et Jon dut reconnaitre que la richesse du Bief venait bien de sa terre. Belle elle était, fertile et productrice tout aussi. Durant leur chemin, ils croisèrent souvent des paysans aux champs, profitant de la douce chaleur revenue avec l’Eté. Pas mal de gens qu’ils croisèrent se révélèrent être aimables et polis, mais les traces de la guerre étaient parfois visibles : un mur ici plus récent, un autre fait de bois en attendant ; un moulin partiellement détruit, une plaine avec une partie herbeuse beaucoup moins haute. On s’était battu ici, on était mort là. Mais jamais Jon ne s’attardait sur ces visions ou en ces endroits. Très peu pour lui. Enfin, plus rapidement qu’il ne pensait, ils atteignirent les terres des Cendregué. Après avoir longé les montagnes pour rester dans les Terres de l’Orage, et après être entré dans le Bief, les plaines de Mander s’étendaient devant eux. Suaves, colorées ; un spectacle délectable, il l’avouait volontiers. Le champ de fleur rendait l’univers coloré et plus gai, et la rivière qui n’était pas si loin apportait une fraicheur agréable. La fin du voyage se fit donc plus calmement mais aussi plaisamment. Juste avant d’arriver, sa cousine lui demanda la raison de leur voyage. Jon sourit à sa petite cousine. C’était vrai que la jeune Connington ne savait pas vraiment pourquoi ils venaient, mais même si elle était jeune, Jon ne voulait pas trouver quelconque raison, et il décida de lui dire qu’il avait été invité par Lord Cendregué pour discuter politique. La délégation arriva finalement à leur destination, un beau château blanc se dressant tranquillement au milieu de tout ce vert et jaune. Il rappela rapidement à tous le monde de bien se tenir, et il amena sa troupe dans la cour du château. Le seigneur de la Griffonière fit un tour d’horizon pour regarder l’endroit, qui était bien entretenu et propre. La maisonnée nobiliaire attendait patiemment, conformément à l’étiquette.  Le griffon avança son cheval le premier, le contrôlant. Jon s’avança et écouta respectueusement les paroles du maître des lieux puis lui répondit :


« Merci de votre accueil, Lord Cendregué, et à vous aussi, mylady, ajouta Jon en regardant la belle Shan Li. Je suis tout aussi honoré d’être reçu par vôtre noble famille. Notre voyage s’est déroulé sans imprévus, je vous remercie. »



Jon regarda ensuite tour à tour ses hôtes, qui s’avançaient. Lord Androw, un homme droit, à qui il rendit son salut. Lady Shan Li, faisait une révérence gracieuse, qui était une beauté exotique resplendissante, dans un costume bien différent de la mode de Westeros ; il crut se souvenir de sa provenance, Yi-Ti, mais était-ce de la part d’une personne lui ayant raconté les origines de la femme du Lord Cendregué ou bien de son expérience d'Essos ? Il ne sut se rappeler. Enfin, leurs enfants venaient. Deux des frères se portèrent d'eux-mêmes pour s’occuper de leurs chevaux et Jon en profita pour démonter. Sa suite fit de même et il vit un des fils de lord Androw venir aider Aelinor pour descendre de cheval. Celui-ci lui souhaita la bienvenue poliment, et sa cousine répondit évasivement à sa question, en en posant une autre. Jon remarqua le regard en bais de celle-ci à son encontre. Elle cherchait certainement le nom de son interlocuteur, et cela était tout à fait normal pour une jeune fille de son âge de ne pas connaître toutes les familles de Westeros. Le lord de la Griffonière demanda un instant à ses hôtes et se rapprocha des deux jeunes personnes. Il hésita un court instant, de peur d’emmêler les noms, mais finalement il fut certain de lui.


« Aelinor, voici Edwyn Cendregué, fils de Lord Androw et Lady Shan Li. Jon se rapprocha encore d’un pas, histoire d’être en face du jeune homme, qui était décidément bien près d’Aelinor. Quel âge avez-vous, jeune homme ? »
demanda-il d’une voix posée. Il n’était pas vraiment très sûr de l’ordre d’ancienneté de la fratrie Cendregué.



©️ Feniix
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Edwyn avait décidé de faire bonne figure, et s'était approché de la famille Connington avec l'intention de se montrer aimable. Ses frères aînés avaient également rempli leur rôle en s'avançant vers le seigneur de la Griffonnière et lui souhaiter la bienvenue à Cendregué. Quant au cadet, il avait choisi de s'éloigner de sa jeune soeur pour s'approcher de la plus jeune femme du cortège de l'Orage. Sur son visage semblait passer des doutes quant aux raisons de sa présence en ces lieux, et le Bieffois espérait bien la faire se sentir à l'aise.

Pourtant, lui tendant les bras comme il convenait pour l'aider à descendre de sa monture, le jeune garçon sentit immédiatement qu'il n'avait fait qu'augmenter la confusion chez la jeune femme. Cette dernière n'en perdit pas pour autant son sens des manières, et le remercia, bien qu'elle semblait buter sur son prénom.

Il s'apprêtait à lui rappeler son nom et à lui épargner le soucis de ce trou de mémoire, mais il fut interrompu par une voix grave dans son dos. Edwyn fit un pas sur le côté pour faire face à la haute silhouette de Lord Connington, qui le présentait à sa jeune cousine. Edwyn sentait bien qu'il se trouvait ici dans une situation qui requérait une grande maîtrise dans la bienséance et de l'étiquette. Bien sûr, il avait été élevé auprès de Shan Li Cendregué, l'une des femmes les plus dignes et les plus conscientes des convenances des Sept Couronnes. Il connaissait ces règles, mais il ne s'était jamais senti à l'aise en devant agir de la sorte. Il prit cependant la peine de faire honneur aux siens, alors qu'il sentait, un peu plus loin, le regard de Lord Androw porté sur lui.

Le Bieffois, après un instant de silence, s'inclina donc devant le seigneur de la Grifonnière avec une main posée sur le coeur avant de se redresser et de répondre à la question de ce dernier

-J'ai 12 ans, Lord Connington. Je vous souhaite, moi aussi, la bienvenue à Cendregué, à vous ainsi qu'à Dame Aelinor. J'espère que nos deux familles pourront devenir amies.


Edwyn se fendit d'un sourire en direction du Griffon et de sa cousine. Du coin de l'oeil, il aperçut le Seigneur son père lui adresser un signe de tête encourageant, juste avant que ce dernier ne s'approche de Lord Connington et ne l'invite aimablement à entrer dans le château, où un banquet avait été dressé à l'attention de leurs illustres invités. Lady Shan Li s'approcha également de leur petit groupe, et prit la parole à son tour, toujours avec délicatesse et cette pointe d'accent lointain qui faisait chanter ses intonations.

-Si vous voulez bien nous suivre, Lord et Lady Connington.

La petite troupe se dirigea donc vers le hall d'honneur du château, les frères aînés d'Edwyn les ayant précédé pour enjoindre aux serviteurs de préparer les festivités. Edwyn ne put s'empêcher de sourire en remarquant le regard en arrière que lança furtivement Rodrick dans la direction de la jeune blonde. Il était vrai que la jeune Aelinor brillait par sa beauté et son élégance. Lui-même, imaginait dans sa tête comment il lui faudrait utiliser ses pinceaux et autres fusains pour rendre compte de l'éclat de son allure, et peignait en imaginaire la chevelure blonde et le visage doux de Aelinor.

Les Connington furent donc accueillis dans les règles de l'art. Ils furent promptement accueillis dans l'aile du château réservée aux invités. La maîtresse de maison se chargea d'accueillir comme il se devait les Griffons de l'Orage tandis que Androw finalisait les festivités. Edwyn se rendait bien compte qu'il faisait des efforts conséquents pour se montrer à la hauteur de leurs hôtes, afin de créer des alliances durables pour sa maison. Quand bien même il évitait en général l'ombre de son père depuis que la paix était revenue sur le Bief, il ne pouvait qu'admettre que son dévouement était réel, et que cette ambition qu'il ne comprenait pas, était au service de siens.

Les Connington revinrent bien vite dans la salle d'honneur, précédée par Shan Li, toujours aussi digne et aimable. Elle adressa même un sourire à son cadet quand elle l'aperçut, que ce dernier ne se fit pas prier pour lui rendre.
D'un geste affable de la main, Androw Cendregué invita chacun à prende place autour de la grande place qui avait été dressée avec faste et élégance. Edwyn allait prendre sa place habituelle, au côté de sa mère et de sa soeur, quand Androw lui lança:

-Edwyn, et si tu tenais compagnie à Lady Aelinor?


Le jeune garçon s'arrêta un instant, quelque peu surpris par cette demande. Il ne se fit néanmoins pas prier, et fit quelques pas pour prendre place au côté de la blonde. Rodrick afficha l'espace d'une seconde une légère déception, que ne manqua pas de remarquer Clement qui lui asséna un amical coup de coude au niveau des côtés.
Une fois chacun et chacune installé, le couple Cendregué tapèrent dans leurs mains pour appeler les serviteurs, qui affluèrent pour proposer boissons et victuailles à leurs invités. Androw se pencha alors vers Jon Connington, pour entamer la conversation:

-Et bien Lord Connington, sachez que nous sommes ravis et honorés de vous compter parmi nous. Depuis la fin de ces terribles évènements, il nous faut des raisons de nous réjouir ne pensez-vous pas?

Edwyn perdit momentanément intérêt pour l'échange entre les deux seigneurs, et tourna la tête dans la direction de la jeune femme. Se voulant aimable envers elle, il lui demanda avec un sourire:

-Appréciez-vous le Bief, Lady Aelinor?


Spoiler:
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Son cousin n’avait pas relevé sa remarque pendant le voyage. Mais Aelinor était certaine qu’il l’avait pourtant bien entendu. Peut-être avait-il préféré ne rien dire, la jeune griffonne n’en savait rien. Mais cela n’était pas bine grave. Ils se trouvaient désormais devant les seigneurs de Cendregué et Aelinor ne savait pas réellement comment elle devait se tenir. Enfin, comme une lady, elle s’en doutait. Mais comment devait-elle réagir face au jeune garçon qui se tenait maintenant devant elle.  Alors que Jon répondait au maître des lieux, Aelinor avait sans vraiment s’en rendre compte décliné dans une attitude bien farouche l’invitation à l’aider qu’avait entamé le jeune garçon d’environ son âge. Il lui avait souhaité la bienvenue et au moment de lui répondre, la blondinette s’était sentie bien idiote ne sachant qui il était au juste dans la maisonnée. Fort heureusement pour elle, Jon Connington avait répondu à son appel silencieux et était venu à sa rescousse comme un preux chevalier. Le Lord de La Griffonière présenta le garçon come étant Edwyn Cendregué, le fils du Lord et de Dame son épouse. Aelinor sourit alors comme pour s’excuser de ne point avoir su retrouver son identité parmi tant d’autres. Mais la jeune femme tiqua lorsque son cousin demanda l’âge du garçon. Elle ne voyait pas pourquoi une telle question. Mais visiblement, cela ne dérangea nullement le jeune bieffois qui répondit à Jon Connington.

Puis Lord Cendregué invita les deux orageois à entrer dans sa demeure. Jon et Aelinor s’exécutèrent bien volontiers. Mais la jeune demoiselle ne put s’empêcher de piquer violement un far en sentant qu’on la regardait. C’était un autre des fils de Lord et Lady Cendregué. La blonde orgeoise ne souffla pourtant mot et alla se placer là où on l’invitait à s’asseoir à la magnifique table qui avait dû être dressée en leur honneur. Mais elle manqua de s’étouffer lorsque le seigneur des lieux invita son jeune fils, le dénommé Edwyn à venir s’installer à ses côtés. Une invitation qui sembla légèrement déranger celui qui s’était retourner pour l’observer un peu plus tôt. Aelinor s perdit un instant dans ses pensées alors que le père d’Edwyn entamait la conversation avec son cousin. Ce fut à ce moment-là que Edwyn lui demanda comment elle trouvait le Bief. Aelinor sursauta à sa place. « Euh... et bien, je n’ai pas encore eu le temps de me faire une idée correcte. Je peux simplement vous dire que de ce que j’ai pu voir pendant notre voyage et en arrivant sur les pères de vôtres… le Bief est bien différent des terres de l’Orage. » Aelinor picora un peu dans son assiette maintenant remplie. Puis elle reprit. « Mais je crois ben que je préfère tout de même les terres de l’Orage » La blonde Orageoise marqua un silence. Elle ne savait pas encore pourquoi ce seigneur du Bief les avait invités. Alors elle se pencha sur le côté pour souffler à l’oreille de son interlocuteur. « Vous savez pour quelle raison votre père nous a invité ? si je ne me trompe pas, le Bief et l’Orage ne s’entendent pas si bien que cela. Mon cousin Jon n'a pas daigné me répondre lorsque je lui ai posé la question sur la route qui nous menait jusqu'ici. »

Spoiler:
2 round 11
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Deux griffons sous le soleil du Bief


Cendregué ♣️ [FB] An 285 ♣️ ft. Edwyn Cendregué & Aelinor Connington





Il vit le jeune homme lui répondre, main sur la poitrine, un air solennel et sérieux. Sa salutation était tout à fait correcte, et ses paroles, qu’elles fussent dictées ou instinctives, étaient bien placées. Il était jeune, mais pourtant Jon lui aurait peut-être donné une ou deux années de plus, sans savoir pourquoi. Dans tous les cas, son sourire semblait poli et le seigneur griffon n’avait pas senti d’animosité ou de faux-semblant chez quiconque de la famille. Il en fut conforté, en vérité, car même si cela s’apparentait à une visite de courtoisie et à une invitation, le sujet pouvait être très sérieux ; et ils étaient invités. Jon n’apprécierait pas de voir certains lords l’approcher et se dire son « ami » juste car on le sait proche du Roi ou de la Cour. Il était aussi venu ici pour voir de quoi il en retournait mais pour l’instant, il n’avait guère lieu de s’inquiéter ; de plus, le voyage n’avait pas été de tout repos, alors il accepta volontiers de suivre Lord Cendregué et son épouse à l’intérieur du château. D’ailleurs, celui-ci était plutôt élégant et bien construit dans son ensemble. Ce qui frappait le plus, c’était les pierres blanches qui constituaient les murs crénelés du château des Cendregué. Jon trouvait que tout ici respirait l’abondance et la légèreté, entre les fleurs et un château qui semblait plus beau que fortifié. Mais il ne se laissa pas tromper par les apparences ; c’est ici, ou du moins tout près, que Robert le Cerf Rebelle perdit pour la première fois, et qu’il fut forcé de fuir. Cela lui rappela de mauvais souvenir, où un Jon Connington poursuivait ce même Robert défait et blessé. Bref, un lieu chargé d’histoire qu’il ne fallait pas prendre à la légère, s’était répété Jon pendant le trajet pour venir. Pendant ses lectures, il lui avait parfois semblé que ces lieux où un évènement s’était produit une fois semblait les reproduire, ou produire d’autres évènements importants plus tard. Ils continuèrent d'avancer et on montra aux invités leurs quartiers, on fit déposer leurs affaires, tout était bien préparé et bien effectué. Lord Androw faisait tout son possible pour rendre le séjour agréable, et faire briller sa maisonnée. Le griffon apprécia le geste, c’était un signe encourageant sur la vision qu’il portait à cette rencontre ; avoir été pris pour quelconque lord de seconde zone ou pour un soutien peu important vis-à-vis des Targaryens aurait sûrement énervé le seigneur griffon. Mais point de ça, tout se présentait bien jusqu’à maintenant et Jon en était satisfait. Pendant qu’ils retournaient vers l’intérieur du château, certainement vers un lieu d’accueil, supposa Jon, il remarqua que les fils de lord Androw z’yeutaient de temps à temps vers Aelinor, et il crut voir quelques serviteurs faire de même. Il se promit de surveiller cela durant le temps qui viendrait, puis les invités et leurs hôtes débarquèrent dans la salle d’honneur. On proposa de prendre place autour d’une table admirablement dressée, dans une salle tout aussi admirablement décorée. Tout était bien disposé, et ce qui était entreposé ci et là laissait paraître une certaine richesse ; la maison Cendregué ne devait pas se porter mal, Jon ne pensait pas que cela était une parade. On lui présenta un siège aux côtés du maitre des lieux, et il s’installa tranquillement. D’ailleurs, celui-ci s’adressa à son fils :


- Edwyn, et si tu tenais compagnie à Lady Aelinor ?


Jon s’en étonna une seconde puis acquiesça pour lui-même. Les deux étaient à peu près du même âge, ce serait sûrement le meilleur compagnon de table possible pour la petite. Encore une fois, le seigneur de la Grifonnière remarqua des regards entre les garçons Cendregué mais il ne dit mot, et très rapidement les serviteurs apportèrent de quoi se restaurer et boire après un signal des hôtes. C’était bien présenté et assez quantitatif et il se laissa servir quand Lord Cendregué lui adressa la parole :


- Et bien Lord Connington, sachez que nous sommes ravis et honorés de vous compter parmi nous. Depuis la fin de ces terribles évènements, il nous faut des raisons de nous réjouir ne pensez-vous pas ?


Jon regarda Androw, prit une gorgé du vin qu’on lui avait servi, reposa son verre et répondit au bieffois :


« Le vin est succulent, et je vous remercie pour votre accueil, Lord Cendregué, Lady Shan Li. Votre demeure me semble bien agréable. »


Il laissa quelque seconde passer pour regarder la maitresse de maison, puis pour remarquer que Aelinor semblait discuter avec le jeune Edwyn. C’était une bonne chose, le garçon avait l’air d’être quelqu’un d’agréable et cultivé, même s'il semblait quelque peu... étrange. Il retourna son regard bleu sur le seigneur au château blanc :


« Tout à fait, nous devrions apprécier des occasions comme celle-ci et nous réjouir d’avoir gagné, en effet, lord Cendregué. En parlant de cela, la région s’est-elle remise des dégâts causés par la guerre ? Il se peut que la terre est oubliée plus vite les ravages d'une bataille que les hommes. »


Le griffon sentit un petit pincement dans sa poitrine. Reparler de ces évènements le mettait toujours un peu sur les nerfs, mais il se maitrisa.




©️ Feniix


HRP:
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Deux Griffons sous le Soleil du Bief

Our Sun shines Bright



Aelinor & Jon Connington

Suivant les instructions paternelles, le jeune Edwyn avait donc fait le tour de la table d'honneur pour prendre place aux côtés de la jeune Lady Aelinor, que cela ne semblait pas ravir outre mesure. Le Bieffois pouvait sentir ce genre de choses chez les autres, et cela faisait depuis la fin de la rébellion qu'il avait pris conscience de l'effet qu'il faisait sur les autres nobles, et même sur les gens du commun. Certains le trouvaient certes fascinants, d'autres le fuyaient comme la peste, d'autres mis mal à l'aise par son regard à la fois perdu et perçant, par son désintérêt apparent pour les choses humaines, et pour sa fascination obsessionnelles pour arts. Il prit donc place au côté de l'Orageoise en silence, laissant Lord Androw signifier le début des festivités avant de se pencher vers la jeune femme pour tenter de dissimuler ce malaise.

Cette dernière lui confia préférer tout de même les terres de l'Orage. Cela était compréhensible, après tout il s'agissait de la contrée de sa naissance et de sa jeunesse. Edwyn ne réagit pas à cette réponse, si ce n'est par un léger hochement de tête en signe de compréhension. La jeune femme renchérit cependant, pour lui demander la raison de l'invitation qui leur avait été parvenue par Lord Cendregué, et dont elle ignorait la raison. Le Bieffois trempa prestement ses lèvres dans une coupe de vin posée devant lui avant de prendre la parole pour répondre à son interlocutrice.

-Je pense que Lord Androw cherche à nouer de nouvelles alliances avec les familles loyales à la Couronne. Lui et le seigneur Jon ont tous les deux combattu durant la rébellion pour le camp Targaryen, et je crois savoir que les deux domaines sont relativement proches.

Edwyn avait répondu sur un ton purement informatif, afin de satisfaire à la curiosité de Lady Aelinor comme si rien de tout cela ne le concernait au premier chef. D'ailleurs, il entendit que son père avait entamé la conversation avec le seigneur de la Griffonnière, évoquant d'ailleurs les suites de cette guerre qui avait cruellement marqué le continent, ainsi que Cendregué.
Le Griffon remercia ses hôtes pour le soin qu'ils avaient apporté à leur accueil, ce qui était bien naturel pour les Cendregué. Lady Shan Li se contenta d'ailleurs d'un hochement de tête ainsi que d'un délicieux sourire en réponse à l'Orageois qui la félicitait. La Dame des lieux maîtrisait ce genre d'arts avec un niveau qui le rendait presque aisé à regarder. Son fils cadet, qui avait momentanément oublié la présence de Aelinor à ses côtés, marmonna d'un air absent quelque chose qui dut paraître incompréhensible à cette dernière. En effet, et comme souvent quand il s'adressait à sa mère ou parlait d'elle, s'était exprimé dans la langue ancestrale de Yi-Ti, que lui avait enseigné Shan Li depuis son plus jeune âge. En effet, cette dernière avait toujours tenu, même après avoir quitté l'Empire de son enfance, à faire vivre les traditions de sa noble naissance auprès de ses enfants, et Androw avait été indifférent à la laisser faire. Shan Li avait donc éduqué ses cinq enfants en alternant Langue Commune et sa langue maternelle, consciente que cela leur serait peu utile mais tenant tout de même à le faire. Edwyn appréciait les accents chantants de cette langue, si différente de tout ce qui avait pu arriver à ses oreilles auparavant. Il avait d'ailleurs été le plus réceptif à cet enseignement, ses frères aînés s'en désintéressant bien vite quand lui continuait à tenir des conversations avec sa mère dans cette langue, apprenant également les airs de son enfance.

Lord Jon évoqua également les réjouissances qui devaient suivre la rébellion, et interrogea Androw sur la façon dont le Bief s'était remis de ces évènements. Bien sûr, quand on découvrait Cendregué, on pourrait peiner à croire que la première grande bataille de la guerre avait eu lieu sous les hautes tours de ce château aux pierres blanches, qui semblait n'avoir jamais rien vécu de violent. Pourtant, Edwyn se souvenait de l'immense champ de ruines et de morts qui couvraient ces terres à la fin de la bataille. Androw et Shan Li avait épuisé leurs richesses à assurer la reconstruction de leur fief ainsi que des habitations de leurs gens, bien décidés, dans une volonté de résilience qui confinait à l'obsession, de ne rien cacher de l'horreur qui avait eu lieu en ces lieux. Et pourtant, que tout cela avait été violent, et long.
D'ailleurs, le jeune Bieffois ne manqua pas de remarquer l'ombre qui passa furtivement dans le regard de son père en entendant cela. Cela n'échappa pas non plus à l'attention de Shan Li, qui posa une main rassurante sur celle de son époux. Celui-ci se racla la gorge avant de répondre à son illustre hôte:

-Nous avons la chance de vivre dans une région prospère, Lord Jon, cela est vrai. Mais cela nous a demandé beaucoup d'effort pour rendre à Cendregué sa beauté d'autrefois. Notre terre a beaucoup souffert de la rébellion, comme vous le savez.

Peut-être Jon Connington avait-il lui aussi combattu les forces rebelles dans les jardins de ce château, avait vu le charnier inutile qu'avait été cette bataille, avait vu mourir son oncle, le frère cadet de lord Androw? Edwyn l'ignorait.

-Quoi qu'il en soit, les Sept ont été de notre côté, et aujourd'hui le temps est à la paix. Il est important que nous restions soudés, pour le bien des Sept Couronnes ainsi que de notre Roi, je suis sûr que vous n'en disconviendrez pas.

Androw leva brièvement sa coupe comme à la santé du Roi Dragon. Edwyn savait la soif d'influence de son père, cependant il avait également conscience que le seigneur Bieffois parlait également avec honnêteté. Sa loyauté envers les Targaryen était sincère.
Lui-même tourna de nouveau la tête vers Lady Aelinor, qu'il ne voulait pas laisser dans un silence gênant tandis que leurs parents échangeaient. Cherchant toujours à dépasser son irrépressible maladresse quand il s'agissait de nouer des relations sociales, il lui sourit:

-Cela vous plairait-il que je vous fasse découvrir les jardins, ma Dame? Je suis sûr qu'ils vous enchanteraient.

Lui-même les connaissait mieux que personne, et pouvait y passer des siècles entiers à dessiner ou jouer de la musique comme si le temps s'arrêtait et comme si rien d'autre ne comptait. Mais après tout, cela était la vérité: Rien d'autre ne comptait.

DRACARYS 2017
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Aelinor laissa son cousin converser en toute tranquillité avec le couple Cendregué. Son attention à elle était porté sur l’un des fils, Ser Edwyn. Il lui parlait du Bief et la jeune femme avait répondu sincèrement qu’elle ne connaissait que les paysages du Bief qu’elle avait traversés en venant jusqu’au fief des Cendregué. Et puis la blonde avait demandé au Bieffois s’il connaissait les raisons qui avaient poussé son père à les inviter. Edwyn Cendregué lui répondit et la Connington baissa le regard en direction des plats sur la table. Evidemment, elle pouvait s’en douter en réalité. Mais est-ce que Lord Androw Cendregué était au courant du drame qui s’était joué à La Griffonière lors de la Rébellion du Cerf ? Certainement pas à bien y réfléchir. « Tous les Connington n’ont pas combattu le Cerf. » rectifia-t-elle en soufflant au bord de son verre qu’elle prenait dans ses mains blanches et délicates. Son père s’était battu pour son suzerain et elle avait du mal à laisser passer le fait que l’on puisse croire que l’Orage en entier avait trahi le Cerf d’Accalmie. Quant au fait que leur fief n’était pas loin l’un de l’autre, elle avait pu le constater en venant jusqu’ici.

La jeune femme serra les dents en entendant parler le seigneur des lieux. Elle but une gorgée et inspira profondément pour contenir sa frustration à ce sujet. « Le roi devra mériter le soutien de l’Orage. » murmura-t-elle entre ses dents. Elle ne savait qui pouvait l’entendre et à dire vrai, elle s’e moquait pertinemment. Puis Edwyn se retourna vers elle. Peut-être qu’il ne voulait pas qu’elle s’ennuie autour de la table. Elle ne savait pas trop. C’était peut-être que par pur courtoisie. Mais lorsqu’il lui proposa de visiter les jardins, Aelinor Connington sentit ses lèvres s’étirer en un large sourire tout à fait sincère. « Cela serait avec plaisir, Ser Edwyn. J’adore les jardins. » répondit avec douceur et après s’être enfin détendue auprès du fils de Lord Androw Cendregué. Elle lança néanmoins un coup d’œil en direction de son cousin. Elle se demanda ce qu’il dirait. « Ser Edwyn, vous pourriez me raconter l’histoire de vos terres en même temps. » Cette fois la timidité était tombée. Elle picora une nouvelle fois et puis reprit la parole. Elle se pencha sur le côté et chuchota. « Est-ce moi ou vos frères semblent bien intrigué à mon égard. Je dois dire que cela me gêne un peu. » Il faut dire que la jeune femme n’avait pas l’habitude qu’on la regarde ainsi. D’ordinaire, les seuls hommes à la regarder étaient ses cousins Jon et Ronald et les garçons de ce dernier. Alors forcément, elle ne savait pas trop comment réagir. Enfin il y avait bien eu Ser Arys Manning qui s’était approché d’elle mais la Griffonne l’avait poliment renvoyé dans ses cordes. Le pauvre garçon avait pourtant mis tout son cœur. La demoiselle s’était malgré tout montrée sans appel et aussi froide et violente que les tempêtes qui pouvaient souffler sues les terres de l’Orage.
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#