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Spectremont, à la recherche du Sextant. ☼ Teora

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Lune 9, 297, Je venais de quitter les îles de fer à la recherche d'un objet. Oui, d'un objet. Pas n'importe lequel, celui dont tout marin devait posséder : un sextant. Cette petite merveille permettait de calculer la position du navire sur la mer, alors bien sûr, sans cela nous serions perdu. Mais voilà, après une altercation, l'objet se fracassa sur le pont. Le Sea Hawk, le faucon des mers, était occupé par un équipage de fer-nés, au tempérament assez virulent. Il y avait souvent des agitations entre les matelots, jusqu'à ce que, l'un d'eux, oublie la position du sextant. J'étais d'une humeur exécrable sur le trajet, tandis que le bateau voguait sur une mer calme. Première destination : Spectremont. Ce château-port avec la réputation d'abriter de très grands artisans. L'un d'eux fabriquait de magnifique Sextant qui ne rouillait pas après quelques années d'expédition sur la mer. Les fer-nés étaient des génies en conception de navire et en outils de navigation. Ils construisaient des flottes plus vite que leur ombre, mais l'artisan de Spectremont s'était déjà construit une réputation qui m'intriguait. J'avais donc très envie de voir son travail d'un peu plus près. Face à la barre, sous un ciel incroyablement bleu, j'observai mon navire faire route sur la mer d'été, puis entrer sur les eaux de la mer de Dorne.

Spectremont se trouvait non loin du bras cassé, il n'était pas difficile de trouver le port. Le Sea Hawk avait changé de visage avant d'entrer dans la mer de Dorne. Ses voiles étaient neutre, d'un blanc cassé et n'y avait aucune étendard qui flottait au vent. Nos vêtements d'un cuir rêche et sombre, avaient été troqué par des vêtements plus simples en laine et en coton. Mon navire avait la particularité de se fondre parmi la population... Une chose que je partageais avec lui. Le Sea Hawk était grand et assez robuste pour naviguer sur les mers, mais également assez malléable pour se faire passer pour un navire marchand. Grâce à cela, j'étais tout désigné pour m'occuper des affaires délicates, sans jamais perdre sa garde. Les fer-nés n'étaient pas très bien accepté, à cause des nombreux pillages perpétués avant que le roi n'interdisse ce délit à Westeros.
Quoi qu'il en soit, après se passage à Spectremont, j'avais bien l'intention de me diriger vers Essos, le temps d'un pillage sur une ville esclavagiste. Une heure et demi après mon entrevue avec l'artisan, je revins sur le Sea Hawk, le nouveau sextant sous le bras. Certains membres de l'équipage se reposaient, tandis qu'un petit groupe était bien trop occuper à jouer à un jeu de pions. Je me doutais qu'ils devaient parier leur gain, mais je me désintéressais rapidement d'eux, pour me diriger vers ma cabine.

Après avoir déposer l'objet, j'entendais du bruit, des pas. Je ne m'en inquiétais pas tellement, jusqu'à ce que je m’apercevoir que la démarche semblait trop légère pour un membre de l'équipage. Perplexe, je me mis en quête d'attraper cette petite souris. Après quelques minutes de recherche, je tombais nez à nez avec une jeune fille, qui se trouvait au niveau de mon bureau. D'abord surpris, je m'adressai à elle avec brusquerie. « Que faites-vous ici, mademoiselle ? » Mes traits s'étaient durci et ma voix était glaciale. Je n'appréciais guère qu'on puisse s'inviter sur mon bateau sans que j'en donne l'ordre. Chaque pièces, chaque planches, chaque membrures qui le constituaient, m’appartenait. Elle semblait jeune, 14 ans ou 15ans... une enfant qui se permettait d'entrer où elle voulait, quand elle voulait. Qu'allais-je faire d'elle ? Exaspéré, je fis appelle au garçon de cabine, afin qu'il vire cette petite curieuse. La toisant avec sévérité, je faisais attention qu'elle reste face à moi et donc, qu'elle ne puisse me glisser entre les doigts. Si elle venait à savoir que nous étions des fer-nés, notre départ risquerait d'être catastrophique. Pendant un instant, j'hésitai même à la laisser repartir... Était-elle d'une famille noble ? Personne ne remarquait la disparition d'une enfant du petit peuple. « Qui êtes-vous ? » Questionnais-je pour en être certain.

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Teora
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S'il y a des récifs à tribord et une tornade à bâbord, un capitaine avisé trace un troisième cap.
Sur le port, les cœurs battaient toujours trop fort.

Elle comprenait l’attrait des hommes pour la mer et les longs voyages qui les avalaient. Du haut de ses 14 ans, la figure encore ronde et enfantine malgré le corps changeant, la désormais adolescente avait échappé à la surveillance de sa septa et de son mestre. L’odeur des embruns et celle du bois battu par les mers, voilà ce dont elle avait envie aujourd’hui, pas de travaux d’aiguilles ni d’énièmes leçons sur la géographie des Sept Royaumes.

« LADY TEORA !  »

Son prénom résonnait mais elle filait déjà, le rire coincé dans la gorge et le souffle court. D’ici, elle voyait déjà le château aux murs blancs étincelants sous le soleil en contre-pied. Elle n’était plus si loin du port et de ses quais. Toucher les autres mondes du bout des doigts, les terres d’au-delà des mers, les voyageurs du nord égarés, ceux qui venaient des cieux boréaux et des vents contraires. C’était pire encore à Lancéhelion, mais ici, à l’orée de la belle et fertile mer de Dorne, Spectremont avait pleine vue. Elle avait pleine vue. « Celui-là ? » La voix du contrôleur de la cité qui rendait si souvent compte à sa mère s’était faite sévère et Teora se rangea derrière le mur, sa cape simple grise un peu trop lourde sur ses épaules pour son gout. Elle rabattit sa capuche sur ses cheveux, trop reconnaissable et fit mine d’écouter. « Probablement de l’est, il a payé pour se mettre à quai quelques heures. » Teora chercha du regard de quel navire les hommes parlaient. « S’il a payé ça fera l’affaire alors mais pas d’entourloupes. Lady Toland tient au calme sur nos terres.» Une petite bouffée de fierté fit gonfler la poitrine de la jeune fille : sa mère dirigeait pleinement ses affaires. Apparemment, les choses n’auraient pas été si simples s’ils n’avaient pas été dorniens. Au-delà de leurs frontières, les femmes avaient moins de droits et ne pouvaient même pas accéder aux clés de leurs propres maisons.

A pas de loup, Teora se faufila rapidement sur le pont. « Voilà qui était chanceux ! » Pas âme qui vive ? « Hey toi ! » Oh évidemment ! Teora leva les yeux au ciel puis se mit à courir faisant mine de s’en aller pour mieux se cacher derrière un arrivage de caisses mystérieuses. Ils iraient boire ensuite, non ? Les hommes et leurs goûts pour le vin lui était incompréhensible. Elle avait cela en horreur et n’en appréciait le gout que coupé avec de l’eau à outrance. C’était bien le seul vice à table que son mestre ne lui reprochait pas, et par un coup du sort, c’était celui-là même que Teora trouvait pourtant fort visible chez ce dernier.
Peu importait, elle avait réussi à se faire souris quand bien même sa nature gironde et, une fois à l’abri, les voix devenues lointaines enfin, elle se permit de repousser sa capuche sur l’éclat mordoré, couleur cuivre brillant, de ses cheveux. A 14 ans, c’était au final son seul véritable atout en sus d’une peau blanche dont la douceur et le moelleux était perceptible à l’œil nu. Du reste, dans sa cape informe, Teora ne ressemblait à rien, le tissu grossier alourdissant sa silhouette inutilement. Elle n’en avait que faire à vrai dire, elle avait couru pour venir ici et comptait découvrir de gigantesques trésors ! « Voyons voir d’où tu viens et où tu vas… » Le cœur battant, elle jeta un coup d’œil vers la porte ; le souci des navires – même à quai –  était qu’il y avait toujours du bruit et qu’il était amplifié par le bois. La crainte s’empara d’elle, l’excitation aussi. Les doigts parcoururent les cordes rêches et les armes entreposées. « Ça ne vient pas d’ici ça… » Le drapeau noir était roulé proprement et Teora en prit les deux bouts avant de sursauter. « Que faites-vous ici, mademoiselle ? » L’homme devant elle avait des allures de vagabonds, les yeux couleurs océan les jours de tempêtes. « Je… » Teora se mit à bafouiller. Par les Sept… si sa mère l’apprenait… il n’était pas censé savoir, il était étranger, pas même dornien ou des terres de l’Orage selon l’accent. Elle ne connaissait pas. Peut-être du Bief ? Non ça l’étonnerait, n’était-il pas tous coquets et apprêtés ? « Je... non inutile… je… » Elle fronça les sourcils avant de remettre sa capuche d’un air qui se voulait digne.

« Eh bien, je venais voir de moi-même ce navire… je… je vais peut-être faire partie de cet équipage voyez-vous. » Eh bien, au vu de la tête du capitaine, elle n'aurait jamais grand succés sur les planches si la nécessité se faisait un jour sentir. « Qui êtes-vous ? » L’adolescente se mit à pâlir puis à rougir violemment. Ça allait être beau si elle répondait " Teora Toland de la maison Toland, bienvenue à Spectremont !", non elle ne pouvait pas… certaines choses étaient mieux passés sous silence.  « Vous n’êtes pas d’ici… ni de l’Orage… je reconnais toujours les gens de là-bas. » Elle cilla, la nervosité visible. « J’aurai bien aimé avoir un bateau aussi, c’est le vôtre ? »
Les Toland en avaient quantité non négligeable sans faire pour autant d'ostentation sur le sujet mais elle passa ce fait sous silence tant un sourire qui avorta derechef en voyant la mine sombre du type devant elle.

Teora avait encore le drapeau enroulé entre ses mains tremblantes. Allons, courage et vaillance. Elle se mordit la lèvre avant de reprendre, plus déterminée. « Vous êtes un des bateaux des Redwyne n’est-ce pas ou alors... plus haut... les Mormont peut-être? » Le nord était trop loin cela dit, les Manderly avaient bien plus de navires qui plus est. Il avait le teint des gens qui s'étaient fait mangés par le sel et bien que cela lui seyait grandement, la méfiance s'installa naturellement.

Les gens du Bief n’étaient pas bien appréciés par ici.

Ni du Bief, ni des îles de Fer.

Et il n'avait pas dit au préposé du port d'où il venait..
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Lune 9, 297, Spectremont n'était sûrement pas le bon endroit pour qu'un navire ferné vienne s'y accoster. Mon second me l'avait tant rappelé, ce lieu l'inquiétait. Il ne comprenait pas ma démarche, mais il devait savoir depuis le temps, que je n'écoutais que moi-même. À chaque fois que je décidais de m'arrêter sur la côte de Westeros, le danger était imminent. Mais que faire alors ? Je comprenais malgré tout la méfiance des habitants de ce continent, puisqu'ils avaient bien raison. La couronne nous interdisait de piller leurs côtes, ce qui finalement nous poussaient à partir sur d'autres contrées. Néanmoins, le pillage restait notre héritage, nous avons constamment ce besoin de prendre les armes et de montrer notre force. J'étais assez soucieux du sort des îles de Fer, voilà pourquoi je respectais cette règle. La couronne était plus puissante que jamais, leurs alliances se développaient par la fidélité et l'union des différentes régions. Une chose que nous n'avions pas, car après tout, nous restions de fiers guerriers, des marins qui rêvent d'un retour au passé glorieux. Il m'arrivait souvent de condamner l'esprit fermé des miens, en espérant qu'un jour ils s'ouvrent aux autres régions, mais je me mettais également à leur place. Oui, c'était plus fort que nous, du sang de conquérant coulait dans les veines de chaque Greyjoy, de chaque ferné.

Depuis mon retour d'Essos, j'avais appris à observer et à écouter. À fur et à mesure des événements, je m'étais rangé aux cotés d'idéaux que je partageais avec ma cousine. Parfois, le temps de la guerre me manquait, car je n'étais pas homme a rester les bras croiser en refoulant mon instinct inné pour l'action. Aujourd'hui, je prenais des risques en débarquant dans des lieux dangereux pour un ferné, tel que Port Réal. Je me glissais dans les ombres pour narguer les westerosi, jusqu'au jour où, je le savais très bien, je finirais par le payer de ma vie. Je n'étais pas imprudent pour autant, mes certaines règles étaient faites pour être enfreintes. Ces mots-là, mon second n'y adhérait pas. Après tout, il était celui qui, par chance, savait me ramener à la raison. Lui, défendait l'antique voie, il rêvait du jour où nous pourrions enfin piller les côtes du Nord et du Sud comme jadis. Je méditais souvent sur tout cela, jusqu'à ce que je me souvienne que je ne voulais plus voir les miens mourir pour une cause perdue d'avance. La jeune fille qui se tenait devant moi, était trop jeune pour se souvenir des rebellions et du malheur que cela avait engendré. Elle n'était sûrement pas née, quel âge avait-elle au juste ? Treize ans ? Quatorze ans ? Je n'aimais pas la voir fouiner sur mon navire et je trouvais qu'elle posait beaucoup trop de questions. Faire partie de cet équipage ? À ces mots, mon visage ne pouvait dissimuler la surprise, puis le dédain en la détaillant du regard. Elle n'avait rien d'une enfant du peuple. Elle semblait frêle, sa peau semblait douce et ses manières étaient celles d'une petite lady.

Je finis par m'animer après ses mots, attrapant le poignet qui tenait le drapeau. J'arrachai le tissu de sa main et je le jetais derrière des barriques. « Tu mériterais une bonne punition pour t'être aventurée ici. On ne fouille pas le navire d'un marchand, sauf pour y voler. Connais-tu le sort des voleurs ? » Je la rapprochai de moi et je lui retirai sa capuche, dévoilant une magnifique chevelure de couleur feu. Encore une enfant née du feu, dommage qu'elle soit si jeune. « On leur coupe les mains... Mais personnellement, je préfère les dépecer et vendre leur peau sur le marché d'Essos. » Une sourire carnassier apparut sur mes lèvres et je finis par la lâcher. Elle n'avait pas répondu à ma question, ce qui m'indiquait qu'elle n'était pas ici pour devenir un petit moussaillon. Je n'aimais guère qu'on se moque de moi, alors je décidai de jouer le jeu. « Très bien, je te prends dans mon équipage. Il va falloir changer d'accoutrement, couper cette crinière et t'armer d'un serpillière pour nettoyer les cales. » D'un geste du menton et d'une petite pression dans le dos, je l'obligeai à me suivre vers l'échelle qui menait à l’intérieur du navire. « Comme je l'ai dis, tu es ici sur un navire marchand. Nous ne venons pas d'un région précise, tu auras affaire à des matelots provenant autant d'Essos et que de Westeros. » D'autres membres de mon équipage avaient entendu mes mots, ils avaient entraperçu mon regard. Ils ne disaient rien et poursuivaient leur tâche. Quant à moi, mon adolescence auprès des Essosiens avait pratiquement effacé mon accent ferné.

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S'il y a des récifs à tribord et une tornade à bâbord, un capitaine avisé trace un troisième cap.
« Tu mériterais une bonne punition pour t'être aventurée ici. On ne fouille pas le navire d'un marchand, sauf pour y voler. Connais-tu le sort des voleurs ? » Teora cilla sans véritablement comprendre. Elle n’avait pas voulu, juste jeter un coup d’œil. On imaginait toujours le pire finalement et la rousse fronça le nez en guise de désapprobation tacite. D’un geste instinctif, l’adolescente massa ses poignets ramenant ses mains vers sa poitrine. « Ce n’est pas du tout ce que v… v...vous croyez. » Finit-elle par dire en suivant du regard le sort désastreux du tissu qu’elle avait tenu entre ses doigts. Elle n’allait tout de même pas mourir ici ? Non c’était trop absurde évidemment, même si, la peur s’infiltra inexorable dans les veines. Les tambours écarlates vinrent se nicher aux bords des yeux et elle sursauta en levant un regard effrayé vers le capitaine. La capuche retombant sur son dos, elle put humer l’odeur de sel et de bois humide qui suintait de la cale.


Ses doigts vinrent toucher ses cheveux roux que l’homme offrait de couper un peu trop rapidement. « Non non, ce n’est pas… je peux faire des tresses. » Bientôt elle n’aurait plus le choix de toute manière. On lui laissait encore arborer ses boucles librement mais passé un certain âge c’était mal vu. Les femmes se devaient de les natter et de les coiffer proprement – passage obligatoire de l’enfance à l’état d’épouse. Une mèche couleur feu glissa derrière l’oreille et elle n’eut d’autres choix que d’avancer comme l’entendait le marchand. « Comme je l'ai dis, tu es ici sur un navire marchand. Nous ne venons pas d'une région précise, tu auras affaire à des matelots provenant autant d'Essos et que de Westeros. » Les marches de bois crissaient sous les pas et la cadette de la famille Toland n’osa pas jeter un coup d’œil derrière elle. « Vous avez quoi comme marchandise ? » demanda-t-elle en regardant autour d’elle, plissant légèrement des yeux en voyant à nouveau la lumière du jour. Teora remit sa capuche laissant néanmoins à découvert son visage encore poupin, le gras de l’enfance encore visible dans l’arrondi des joues dodues. « Capitaine… » Elle tordit ses doigts nerveusement, le regard baissé et la voix se faisant filet. « Je devrais demander à mes parents. » Ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire mais la vérité lui semblait étrangement inappropriée. Que dirait-on si la fille du châtelain était prise à fureter sur le port parmi des hommes de mauvaise fortune ? Que ferait un capitaine qui tranchait des mains s’il avait l’opportunité de demander rançon ? Le rouge de la honte crépita sur les joues et Teora secoua silencieusement son visage. « Je croyais que les femmes étaient jugés comme… euh… des signes de malheur sur un navire ? » Les hommes étaient superstitieux de nature et les marins l’étaient plus encore, peut-être que ça la sauverait. L’adolescente présenta ses paumes vides vers l’homme. « Je n’ai rien pris. Rien du tout. Je voulais juste voir. » La peau laiteuse rayonna sous le soleil et elle eut un sourire un peu ingrat où la timidité se mêlait à une envie irrépressible de déguerpir. « En vérité… » Elle ouvrit la bouche puis la referma. « Je… je connais le contrôleur du port de Spectremont. » Elle s’était penchée vers la tour qu’était le capitaine, comme un secret partagé. Elle avait voulu dire qu’elle était de sa famille mais la supercherie était bien trop grande. Les boucles rousses et le teint blanc prenaient des allures de parjure quand on savait que le préposé du port était basané et avait le cheveu aussi noir que l’âme d’un bieffois. « Vous partez vers Essos, n'est-ce pas? C'est... c'est comment? » Chassez le naturel et il revenait au galop. Toujours.

« Olà, lady Teora? Radieuse journée n'est-ce pas?. » Le salut était étonné et c'était fort compréhensible. Il venait de l'ancien mestre qui tenait dorénavant une boutique de parchemin dans la ville. Il n'avait pas pensé à mal, avait juste salué un membre de la famille suzeraine dans un naturel discret avant de se faire alpaguer par un autre membre du port lui apportant des nouveautés. Il devait penser - comme tout être normal - que la septa ou le mestre de la jeune fille n'était pas loin.

La jeune fille esquissa un petit sourire contrit avant d'écarquiller grand ses yeux devant le capitaine. Oops. Ooops. Oops.


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