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Vous avez bien changé … Vous avez un bras en moins !

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An 298, lune 10, semaine 1

Je posais délicatement mes pieds nus sur les jonc au sol et me levais lentement. Il faisait un soleil radieux et il faisait doux. J'ouvris mes fenêtres et m'appuyais un instant sur la pierre fraîche. Je humais avec délices les douces fragrances que la brise matinale transportait dans toute la ville. Nulle ville autre que Hautjardin devait embaumer de la sorte. Je restais ainsi jusqu'à l'arrivée de mes servantes. Petits moineaux qui tourbillonnaient autour de moi pendant que j'écoutais leur chant avec un léger sourire aux lèvres. De temps en temps, je m'amusais à siffloter un air ou deux, et les moineaux répondaient autour de moi. Je restais stoïque lorsqu'elles, mes domestiques, tiraient parfois sur un des nœuds de ma longue chevelures dorés comme les blés. Qui fut bientôt tressé et habillement remonté en un chignon simple. J'enfilais également une robe simple et clair avant de remercier mes servantes qui partirent me chercher mon petit déjeuner.

Je m'assis lentement sur le siège le plus proche de la fenêtre. Il m'arrivait de manger le matin avec les autres suivantes ou Leonette ou Margaery. Pas aujourd'hui. Parfois, c'était un plaisir que je m'offrais de déjeuner seule et à ma fenêtre. Je picorais lentement mon petit déjeuner tout en relisant les lettres de ma famille avant de finalement descendre lentement les escaliers pour rejoindre les autres jeunes femmes dans le boudoirs. Traversant d'un pas léger le hall, je vis une silhouette me rappelant vaguement une connaissance mais il y a de ça fort longtemps. Intriguée, j'avançais lentement avant de reconnaître l'homme. J'eus un léger sourire qui étira mes lèvres, presque moqueur pourrait-on dire, et je fis une révérence à l'homme avant de parler.

« Ser Silas Grandison ! Je suis fort étonnée de vous voir ici. Voilà quelques années que nous nous étions vu ! J'ai entendue bien des rumeurs et des médisances sur vous et vos … Aventure. Je constate que certaines d'entre elles sont, malheureusement, fort véritables. Pardonnez ! Je me présente à vous à nouveau, Abigaëlle Rowan. »

Je fis une nouvelle révérence toujours en souriant. Voyons voir s'il se souvenait de moi. La dernière fois que je l'avais vu … Cela remontait à bien des années. Pas une décennie mais … Cinq six ans peut-être ? Je n'étais encore qu'une enfant à l'époque. Mais il avait toujours eut une posture qui m'avait marqué. Accentuée aujourd'hui par la perde de son bras gauche. Pauvre chevalier. Je savais qu'il était plus ou moins marié à une gueuse, et qu'il avait fuit avant d'être rattrapé. Il avait quelques manières peu nobles et son père était responsable de la perte de son bras gauche. Je restais à sourire sans rien dire mes yeux saphir plantaient dans les siens.
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Le soleil le charme et le petit lord lui rend quelques secrets, le sourire aux lèvres et les doigts encore rouges d’avoir inutilement et bêtement trop serré les rênes de son cheval. Silas n’a jamais perdu foi en ses capacités, même aujourd’hui avec un bras en moins et le cerveau engorgé d’alcool ; ce sont ses stupidités qui le rassurent autant qu’elles le tirent vers le bas. Tout lui paraît rose avec des teintes de noir, rouge avec quelques tâches grises et un beau vert aux reliures dorés.
Son père lui fait encore confiance pour se servir de lui comme homme de main : il est têtu, bête et détourne les ordres pour plaire à sa personne, mais Silas ne perd jamais de vue que le nom lui reviendra à lui seul et qu’il devra alors le gérer : autant commencer là, et « gérer » inclus surtout « comme je l’entends », c’est-à-dire « bien ».
Silas ne se cache pas, il s’assume et répond par un sourire aux regards dubitatifs ou choqués : son corps est mal en point, il lui manque un bras, mais c’est le sien, il est donc mieux que les autres. Et lui gère son handicap mieux que tu pourrais le faire.

Son esprit vient tout juste de laisser s’échapper la raison de sa venue ici, car il est distrait, volage sous tous les sens, et ses yeux rieurs détaillent les décors qu’il a déjà connus, et qu’il a oubliés, car rien ne lui a laissé plus de marques que ses excursions suivantes dans la nature même, de la terre et de l’homme, et où il gagna autant qu’il perdit. Petit prodige d’un temps imaginaire qui ne reviendra pas.

Le soleil est son ennemi ; il abaisse sa main, découvre ses yeux plissés et vas encastrer ses doigts autour du pommeau de son épée. Des pas, qu’il reconnaît comme féminins, détourent son attention du dehors qu’il s’apprêtait déjà à retrouver sitôt porte passée.
Mais il se tourne face à la jeune fille et son regard la caresse. Son sourire s’étire quand il détaille son cou ; et les traits de son visage lui deviennent plus familiers en l’entendant parler. La miss Rowan lui semble toujours aussi jeune, et lui-même n’évolue pas tellement ; il redresse son dos tordu et répond avec une moquerie assumée.

« J’ai malheureusement aucunement entendu parlé de vous, alors j'suis pas surpris de vous voir bloquée là. Et pourtant j'ai pas eu l’esprit de penser votre présence ici. »

Parce qu’il l’avait tout simplement oubliée. Ses fautes lui passent bien au-dessus et il se réjouit de la rabaisser plus qu’elle n’a pu déjà le charrier. Il aime avoir un temps d’avance mais s’est retenu de la tutoyer. Ses références ne l’impressionnent pas, ne le flattent pas et ne lui plaisent pas. Il trouve l’initiative surfaite et malsaine. Il se dit préférer l’attraper pour la pousser dans l’herbe et l’y câliner.
Son épaule amputée le brûle un instant, il bouge brièvement son moignon caché sous ses couches de vêtements, toujours avec un air fier qui ne s’efface pas quand son regard se détache de la lady pour aller observer leur décor, comme s’il se désintéressait d’elle, sans pincettes ni aucune politesse, mais c’est un acte qu’il ne pense pas : il agit comme son corps le lui dicte, il ne réfléchit pas beaucoup, les temps sont durs mais sa tête encore plus.

Il ne le dérange pas d’affirmer être bienheureux que l’on entende parler de lui, bien conscient que la majorité des gens le portent en dégoût pour ses actes, ce qui ne le dérange pas non plus ; il dit ce qu’il pense, et ce qu’il veut, même si c’est simplement pour contrer les bien-pensants. Et il laisse tomber toutes dernières sortes de bienséances, bousculant l’ordre établi des rencontres ou retrouvailles entre riches gens.

« Alors j’aimerai bien qu'vous m’en rappeliez les raisons car je trouve que vous faites peine à voir, dans un endroit qui n’est pas vôtre, pour des raisons qui n'sont pas vôtres, pour un avenir qu’on va finir de vous voler. »

Le reconnaît-elle là ? Il repose les yeux sur elle, la poussant déjà dans ses retranchements, il risque gros pour ces mots et il le sait, mais il reste content d’avoir sorti l’une de ses phrases fétiches dont aucun composant ne varie à chaque énonciation. Il la détaille un peu plus, garde un petit sourire, et son regard malade devient légèrement tordu.
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Lord Silas puait l’alcool. IL avait but. Cela se voyait et se sentait. Il avait les yeux rouges et son parlé était toujours aussi … Peu agréable à entendre. Et visiblement l’alcool ralentissait son esprit. Déjà qu’il n’était guère vif en temps normal alors imbibé Je gardais un sourire calme aux lèvres en le fixant toujours. Bien qu’il ne me regarde pas. Je l’avais déjà vu faire ça. Cela ne me dérangeait pas. Je le vis remuer son épaule gauche. Tient ? Aurait-il mal à son moignon ? Le pauvre chou. Je l’aurais presque plains. Mais je n’en avais pas envie. Je gardais toujours un sourire léger aux lèvres. Qu’importe qu’il ne se souvienne pas de moi. J’allais tranquillement lui graver mon souvenir en le renvoyant en parlant. Qu’il parle de mon avenir qu’on allait me voler ? Très bien ! Il n’y avait pas de problème . Pas la peine de parler de son passé, il s’en ficherait probablement.

« Et bien Ser Silas ! Je vois que vous avez profité du vin d’ici ! Je suis ici en tant que dame de compagnie de Lady Margaery. Je me permets de vous rappeler qu’elle est la fille de Lord Mace Tyrell dont l’héritier est Willos Tyrell. Quand à mon avenir … Il n’appartiens qu’à moi de décider si je veux subir ce qu’on m’impose, ou accepter et me servir de ce qu’on m’a imposer pour devenir plus forte et accomplir mes objectifs. Après tout, mon esprit reste clair puisqu’il n’est point noyé dans les vapeurs de l’alcool comme le vôtre. Dîtes moi … Vous bougez votre bras gauche auriez vous mal ? Il me semble pourtant que vous ne l’avez plus … »

Il avait beau me fixer d’une certaines manière, je n’avais pas peur de lui malgré son regard et ses manière. Pourquoi aurais-je peur de lui ? Il n’était qu’un homme. Mortel comme moi. Et ce n’était pas parce qu’il m’insultait ou parler mal que j’allais me laisser impressionner et faire par cet homme. Tout était dans le langage. Lui rappeler qui était le chef de la maison Tyrell et qui je servais … Pouvait servir. Et il avait beau parler mal et dire des choses qui pourrait choquer, je restais calme et toujours avec un léger sur les lèvres. Dire quelque chose de dure avec le sourire permettait de faire plus « mal » moralement à celui qu’on affrontait dans cette joute verbale. Alors je gardais mon apparence calme et sereine. Ce n’était d'ailleurs pas qu’une apparence. Je l’étais. Je repris aussitôt lorsque je le vis de nouveau ouvrir la bouche pour parler, lui coupant l’occasion de répliquer :

« Dites moi ! N’est ce pas vous a qui on a volé son propre destin ? Après tout … Vous travailler pour celui qui vous a privé d’un de vos membres ! Et … Vous ne pouvez rien changer à ça … J’ai entendu que vous souhaitiez changer le monde, ce n’est pas en étant abruti par l’alcool que vous y arriverez. Ni en étant seul … »

Peut-être venais-je de lui donner quelques informations importantes ? Qui sait … Est ce que son cerveau ramollis par l’alcool et une non utilisation réussira à comprendre ce que je venais de dire ? Je n’en doutais pas une seconde. Il pouvait être remarquablement intelligent quand il le voulait. Mais seulement quand il le voulait. IL fallait souvent le provoquer pour qu’il commence un peu à réfléchir. Mais … Sa maison était puissante malgré sa petite taille. Il pourrait faire de grandes choses. S’il voulait bien s’en donner la peine après tout. Mais … Avait-il compris ce qu’il pouvait tenter ? Ou était-il trop stupide pour ça ? À voir. UN fin sourire joueur étira d’avantage mes lèvres.
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Les prouesses grammaticales des nobles ne l’impressionnent jamais, il est le mieux placé pour penser que l’art des mots comme les plus riches le connaissent n’est qu’une façade, de la gymnastique faite pour blesser, percer l’autre à jour, le repousser ou l’attirer quelque part. Silas en est conscient, il sait repérer ces petits jeux, mais il n’y est pas encore hermétique ; une faute qu’il se reconnaît et déplore. Alors il regrette son temps passé parmi les pauvres, il regrette les prés et la boue, il regrette Aurore, il regrette sa vie à lui ; mais il a son ambition d’influer sur celles des autres. Il n’aime pas son nom mais on ne le lui a pas donné pour rien. Car sans ce nom-ci, il se retrouve aussi pauvre de manœuvre que la petite fille de la plèbe.

Au fil des mots de lady Rowan, le jeune homme laisse son sourire perdurer, en coin, à l’aise et moqueur ; et ses sourcils de haussent peu à peu, car il est surpris, plutôt agréablement d’ailleurs, d’entendre avec quelle vivacité la petite lui répond. Elle sait se défendre, et tous ceux attachés à leur rang, quel qu’il soit, savent bien le faire. Et elle l’attaque en retour, il veut se penser intouchable mais sa mâchoire se crispe légèrement sur un ricanement étouffé.

Alors elle avait parlé, des Tyrell, de l’alcool, de son bras, de son père. Son histoire est-elle autant connue que cela, ou la petite s’amuse-t-elle des dires qu’elle a pu entendre, les répétant en les modelant assez pour créer cet effet de claustrophobie, lorsque l’on se sent pris à son propre jeu ?
Silas ne l’admet pas, il ne le ferait jamais, car il connait l’attaque, et la contre-attaque est dans sa nature, non après quelques secondes de réflexion. Il manque de croiser les bras et son sourire dévoile ses dents quand il se mord brièvement la lèvre avec amusement ; il sent qu’Abigaëlle désire l’orienter, peut-être le contrôler, et ça ne l’amuse que lorsque le jeu l’y garde, à qui attrapera l’autre, qui mangera l’autre, qui baisera l’autre. Oups.

« Vous semblez voir l’alcool comme un nuisible vice, mais j’aimerai vous montrer qu’il en existe en fait aucun. »

Il a ce regard affamé du lion qui n’oserait se servir. Mais lui aussi reste très amical.

« J’ai perdu mon bras car j’ai fait du mal à quelqu’un, et j’en ai fait bien plus à mon père qu’il ne saurait m’en faire en retour. »

Et il fait volte-face, lui tournant délibérément le dos pour traverser le hall à nouveau, pour en rejoindre la sortie. D’un léger mouvement de tête, il la regarde en coin et fait exprès de ne plus lui sourire. Si elle veut jouer à la plus forte, à celle qui peut au-moins se mettre à son niveau d’ambition, à lui, qui a des tendances aussi inférieures que mégalomanes, alors il la laissera jeter les dés. Et lui se plaira d’espérer des contreparties indécentes. Parce qu’encore une fois, et sous toutes les coutures possibles, il marche au corps.

« Avez-vous déjà fait du mal ? »

Silas la considère comme une femme avant tout, mais une gamine ; cependant lui parle comme à n'importe qui, peu importe l'âge, le rang, la santé. Elle pourrait être son copain de beuverie comme de chasse, sa soeur ou sa grand-mère, ou une pute.
Il descend quelques escaliers et n’a aucune honte à s’asseoir à même le sol, au premier plan d’herbe qui lui vient sous les pieds. Et dans un habile mouvement qu’il a dû se construire, il détache son épée de sa taille, se libérant d’un premier poids, puis il soupire, et le soleil éblouit ses yeux gris autant que ses cicatrices mal vieillies. Son sourire revient parce qu’il n’a que les choses simples qui le contentent encore. Et de ça, il en a peu.
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Une simple crispation à la mâchoire, un sourire un peu plus crispé … Mes paroles ont fait mouches je le sais. Je l'ai touché. Le dialogue est l'arme des femmes. Certaines sont meilleures que d'autre. Je ne suis qu'une novice. La meilleure dans ce domaine est Lady Olenna. Un jour peut-être lui arriverais-je à la cheville. Il contre attaque calmement. Mais son jeux reste trop physique. Il a été touché quand j'ai parlé de son bras perdu. Il a voulu croiser les bras, un signe de défense lorsqu'on est mal à l'aise. ET maintenant … Le voilà qui s'éloignait en déclarant qu'il avait fait plus de mal à son père que l'inverse. Ainsi que l'alcool n'était pas un vice. Non, il n'était pas toujours un vice, tous devait pouvoir aimer boire de temps en temps une coupe de vin. Mais à trop en boire notre esprit devenait stupide. C'était de ne pas savoir se contrôler en boisson comme en tout qui était un vice.

Il se dirigea vers la sortie. Je le suivis souplement le bas de ma robe effleurant le sol. Si j'avais déjà fait du mal à quelqu'un ? Je fixais l'homme qui venait de poser son équipe près de lui d'une main. Quelque part je le trouvais particulièrement fort. Il avait sut surmonter la perte d'un bras et il avait fait ce qu'il fallait pour vivre avec un bras comme-ci il en avait deux. C'était … Assez fascinant. Je m'avançais sur sa gauche mais ne m'assis pas dans l'herbe. J'aimais être debout. Je portais au loin mon regard dans les grands jardins des maîtres du Bief. Si j'avais fais du mal à quelqu'un ? Je gardais un visage neutre malgré ma forte envie de hausser un sourcil d’étonnement. Garder un visage neutre et masquer au maximum ses émotions. C'était un moyen de gagner à ce jeux. Mais … Sa question méritait quelques instants de réflexion. Je finis par répondre :

« Je ne pense pas avoir causé directement des souffrances à une personne en particulier. Mais la richesse de ma famille et dû à de nombreux travaux imposés au petits gens. Pour que je puisse vivre aussi confortablement, combien de familles vivent dans la pauvreté ? Alors, si je dois répondre honnêtement, oui j'ai du faire du mal à des gens sans le vouloir. »

C'était bien sûr une réponse des plus surprenantes surtout pour une noble. Je savais bien que beaucoup de nobles se fichaient des petits gens. Et pourtant … J'avais beaucoup parlé avec des servantes et d'autres personnes de mon entourage pour découvrir un peu le monde autrement. ET … Oui, notre monde et notre politique avait de sérieux problèmes. Pourquoi le petit peuple devrait toujours subir pour qu'une poignet de grands jouent comme des idiots sans penser aux conséquences. Ce n'était pas logique. Comme ce n'était pas logique qu'une femme ne puisse être maître de sa propre destinée. Pourquoi devais-je me plier aux désir d’alliance de mes parents sans poser de questions ? Je m'étais résignée à devoir subir un mariage forcé, mais ce que je ferais de ce mariage me regardais totalement. Je refusais de n'être qu'une poule pondeuse qui servait à donner du plaisir à son époux et qui se taisait. Je poursuivis lentement

« Et pourtant … Ce n'est pas tout ce qui me dérange dans ce royaume. Pourquoi devrais-je toujours me plier au commandements de mon père puis de mon mari sans jamais pouvoir prendre seule des décisions ? Pourquoi ne puis-je pas soutenir ma maison et garder mon nom lors d'un mariage ? Il y a beaucoup de chose à changer vous ne trouvez pas ? »

Je n'étais pas la seule à penser ça. Pour l'instant je ne pouvais rien faire. Mais j'avais choisis ma reine. Margaery Tyrell. Belle et redoutablement intelligente, elle ferait une reine plus que parfaite. C'était elle que je voyais à la tête des sept couronnes. Et moi ? Je ne voulais pas forcément être sur le devant de la scène. Être dans l'ombre était parfait pour moi. Lady Margaery était la lady de la lumière. Pas moi. Je fixais toujours Ser Silas sans rien dire disséquant son comportement du regard.
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Les jardins alentours lui donnent une forme de sérénité de par leur nature tout à fait vivante, le changeant de l’atmosphère morte des roches qu’il avait l’habitude de connaître. Silas reste immobile, assis dans l’herbe qui chatouille l’une de ses chevilles mal habillées, son dos est courbé, craquerait sûrement s’il venait simplement à relever le bras, son squelette est pourri et son éducation ne l’empêche aucunement de se lécher goulument la lèvre en entendant Rowan parler, et il lui affiche un sourire sans même la regarder directement. Le soleil l’éblouit et lui semble brûler ses yeux gris qu’il oublie si facilement de cligner ; et il se voit sur une civière à force de jouer au con, sans en être conscient, mais peu importe l’échelon, il sera toujours en bas, même sous terre, à force de creuser sa tombe à coups d’idées stupides.
Un de ses petits rires contagieux lui échappe quand il entend les mots suivant d’Abigaëlle ; c’est presque comme dans un rêve, sans filtre, d’entendre une petite noble prononcer des choses pareilles, même si elles sont bien doucereuses et presque prudentes encore, ça lui plaît et il le lui fait savoir : il lève les yeux jusqu’à son visage, tout là-haut perché, parce qu’elle reste debout la petite, et elle doit avoir encore bien de force pour ça, pas comme lui, buffle amaigri par ses propres privations.

Le même sourire un peu tordu au visage, Silas passe sa main dans ses cheveux virant paille, puis il va tapoter le bout du pied de la lady, avec un air joueur qu’on ne connaît plus qu’aux enfants -c’est une identité qu’il a gardée.  

« Oh oui oui, c’est un bon début. C’est bien mignon. »

Il garde la tête en arrière pour pouvoir la regarder encore, sa gorge est tendue et pourrait se briser, la position l’empêche de déglutir, il grogne légèrement, et bientôt se redresse d’un coup, toussant grassement, étouffé par sa propre salive, vieille momie déjà à la vingtaine passée, par une jeunesse gaspillée pour certains mais surtout maladroite. Et il n’est toujours pas marié. C’est encore pire tant ça n’est pas surprenant.
Silas ricane encore une petite fois, amusé par ses propres bêtises, il est ridicule, il essuie son menton mouillé d'un revers de main gras, les bien-pensants s’en foutent en porc-épic, alerte au gogol, et il s’amuse de se sentir dangereux.

L’héritier a compris que ces quelques mots déjà échangés intéressent la petite dame de compagnie, et c’est pourquoi il décide de passer à autre chose, d’apparence bien plus futile, presque moqueuse, mais pour lui c’est presque tout aussi important, parce qu’il analyse, voit et revoit, jusqu’à ce que sa tête surchauffe.

« Vous vous asseyez pas ? Vous avez peur de vous salir ? »

Son air devient un peu benêt, peut être volontairement quelque part, et il veut lui dessiner des étoiles dans les yeux, lui mettre des fleurs dans les cheveux, et puis l’embêter, à la limite du supportable, jusqu’à ce qu’elle le gifle, pour qu’il puisse prendre ça comme un jeu et avoir une excuse pour ses horribles lacunes de bienséance.
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Je fixais Silas Grandison toujours assit devant moi qui avait du se tordre en arrière pour me parler. Il était toujours tout tordu comme … Comme une vielle poupée que l'on avait complètement désarticulé avant de la jeter dans un coin pour l'y oublier quelques années et que aujourd'hui on la retrouvait et qu'on avait tenté de la remettre en marche. C'était l'impression qu'il me faisait. Et même s'il toussait et crachait comme un homme du peuple, cela ne me dérangeait pas outre mesure. J'avais compris qu'aucune réflexion ne le ferais changer. Et je pensais même qu'il accentuerait pour me dégoutter d'avantage.

Sa proposition de m’asseoir avec lui me fis hausser un sourcil de surprise. M'asseoir avec lui ? Dans l'herbe. Je jetais un œil à ma robe. Elle était d'un vert tendre, justement comme la couleur de l'herbe, en une teinte plus foncé. S je devais faire une tache cela ne se verrait donc pas. Mais il y avait autre chose … Je ne savais pas réellement comment m'asseoir dans l'herbe. Il nous arrivait avec Margeary d'aller dans les jardin et parfois s'asseoir … Mais nous étions entre femmes … Là … Il y avait Silas … Qui n'était pas une femme. M'asseoir avec lui ne voulait rien dire. Il pouvait s'agir d'une simple discussion amicale. Je chassais la politique de mes pensée avant de finalement répondre lentement

« Les femmes nobles passent tellement de leur temps assises que rester debout pour rien que parfois rester debout est agréable. Mais si vous me proposez de m'asseoir … »

Je m'assis délicatement sur le côté repliant mes jambes sur le côté mon buste penché vers la gauche, à l'opposé de l'homme donc, et m'appuyais sur la main gauche donc. Je fis attention, comme mon éducation me l'avait apprise, à garder avec soin ma robe sur mes jambes. J'étais à bonne distance de l'homme par prudence, même si de toute manière il y avait des gardes pas très loin je le savais. J'avais toujours eu une tendance à me méfier des hommes depuis … Depuis le jour où j'en avais retrouvé un dans mon lit qui avait juste tenté de me violer. Aujourd'hui il était au mur. Je caressais du bout des doigts l'herbe sans parler. Depuis combien de temps ne m'étais je pas juste assise pour rien faire dans l'herbe ? Seule. Depuis … Fort longtemps il me semble. Ce n'était parce que c'était désagréable, au contraire même … C'était juste par manque d’intérêt ou d’opportunité. J'adorais me promener dans les jardins soigneusement entretenues des Tyrell mais … Pour m'y asseoir il y avait des bancs ! Je ne m'asseyais entre deux parterres de roses à même le sol … Je finis par de nouveau regarder Silas

« Dîtes moi Ser, vous m'avez dit avoir fait du mal à beaucoup de gens autour de vous, mais … Quand avez vous fait du bien dans ce cas ? »

Je devais avouer moi même avoir du mal à répondre à cette question. Je pouvais faire tant de mal sans le vouloir. Ah si ! Bessy, l'une de mes servante avait eu des soucis d'argent à cause d'une maladie dans sa famille il y a peu, je l'avais entendue parler à une autre domestique et je lui avais donné quelques bijoux à vendre. Non pas par calcul, j'adorais Bessy, juste parce que cela m'avais touché de la voir essayer de combattre ça seule. Je lui avais dis de ne pas hésiter à m'en parler à l'avenir. J'avais de l'argent, je pouvais bien donner quelques pièces à une femme dans le besoin non ? C'était quelque chose de normale. Mais était-ce assez pour contre le mal que je faisais sans m'en rendre compte ? J'avais des doutes … Mais cela je préférais les taire et les garder pour moi. Ce n'était pas la peine d'ennuyer des gens avec cela.
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