La Belle et le Bordel ~ FB avec Theon Greyjoy

Le bruit de la pluie résonnait dans tout le donjon, et Sansa avait longuement hésité avant de décider de laisser sortir Lady malgré le mauvais temps. Elle ne prit cependant pas le risque de se mouiller et restait abritée, il était hors de question de se salir, même pour sa louve. Le temps gris avait des airs mélancoliques, Sansa ne le supportait plus. Elle voulait sentir la chaleur du soleil sur sa peau, voir un ciel bleu sans nuages, des paysages colorés et vivants. Elle ferma les yeux, s’imaginant un instant être ailleurs. Ce fut d’autant plus décevant en les ouvrant ; un mur de pluie se dressait devant elle, si bien qu’on ne pouvait pas voir à plus de trois mètres devant soi.
La rousse tourna la tête vers sa louve lorsque ses oreilles se redressèrent et que son regard s’orienta vers la cour, interpellée par quelque chose. Et soudainement, avec une imprévisibilité qui ne lui ressemblait pas, Lady se mit à détaler, flairant on ne sait quoi. Sansa eut beau l’appeler, rien à faire, l’animal ne revenait pas et continuait à galoper. La jeune fille souffla et n’eut d’autre choix que de la suivre, ne voulant pas se faire réprimander par son père pour avoir demandé à quelqu’un d’autre de retrouver Lady à sa place, bien qu’elle ne comprenne pas ce qu’il y avait de mal à cela. Elle se lança donc à sa poursuite, déjà trempée et avec de la boue jusqu’aux chevilles, non sans lâcher un juron peu digne d’une dame de son rang. Après une dizaine de minutes à courir après sa louve et à présent couverte de boue et toute dégoulinante si bien qu’on pouvait à peine la reconnaître, Sansa atterrit dans un bâtiment entouré de femmes, sans savoir où elle était, puisqu’elle ne venait jamais dans cette partie de la ville. Elle s’avança dans un couloir, sous le regard de quelques pauvresses.

- Lady ! Lady, où es-tu ?

Le coeur de la jeune fille accélérait, elle était terriblement mal à l’aise ici. Et ça n’empira que plus en entendant des gémissements parvenir des nombreuses portes fermées. Presque terrifiée de comprendre dans quel genre de bâtiments elle se trouvait, elle se hâta de faire demi-tour, mais tomba nez à nez avec une prostituée, empestant l’alcool et les seins découverts. Sansa déglutit et détourna le regard, alors que ses joues s’enflammaient. La gueuse se mit à beugler et à avancer vers la rousse, la coinçant contre le mur.

- Qu’est-ce ‘tu fais là, p’tiote ? T’as b’soin d’que’qu’chose chérie ? T’cherches du travail ? Ou d’la compagnie ?

Sansa se retrouvait coincée, pétrifiée, sans savoir comment échapper à ce bordel.