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The bird a nest, the spider a web, man friendship | ft. Owen

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The bird a nest, the spider a web, man friendship

298 | Lune 11



Loras & Owen

Autour de ses pieds, des feuilles orphelines dansaient, bercées par le même vent qui balayait sa nuque. L’œil distrait de Loras les regardait attentivement, fasciné. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas dansé. Il n’aimait plus les passe-temps que nous jugions féminins, mais il adorait danser. Se sentir léger à travers ses gestes délicats et son pas gracieux. Oublier le présent pour aimer l’infini. À l’art du combat se mêlait la danse, et inversement. C’était peut-être pour cela qu’il appréciait autant chacun d’eux. Il aimait être regardé et chacun de ces deux savoirs l’abreuvaient en prunelles. Une feuille rebelle quitta la ribambelle mourante, s’éleva en suivant la vague du vent. L’ambre de ses yeux la suivirent jusqu’à ce qu’elle disparaisse sur un buisson. Un fin sourire presque inexistant se dressa sur son visage, une tendresse enfantine au creux du cœur. Ses bouclettes qui ne demandaient qu’à être taillées chatouillaient ses pommettes que le soleil embrassait sagement. La plus indiscrète d’entre-elles titilla son œil ; il en sursauta et ferma instinctivement la paupière avant de frotter, de sa paume droite, l’iris agressé pour en chasser le picotement. Alors que le vent porta à nouveau les feuilles vertes qui dormaient à ses pieds, il glissa, en mêmes temps, à son oreille des notes qui s’étaient perdues jusqu’à lui. Loras tourna le regard. Un homme donnait à quelques jeunes filles leur cours hebdomadaire de harpe. La musique qui en résultait, bien qu’un peu maladroite sous ces doigts qui n’étaient pas encore habiles, était douce et agréable. Il reconnaissait la plupart des jeunes filles qui entouraient le musicien. La plupart étaient ses cousines, les autres étaient quelques jeunes nobles, suivantes de Margaery ou d’il ne savait qui. Ses prunelles se décalèrent et il rit légèrement en voyant son jeune écuyer – il devait avoir tout juste dix ans – regarder, avec intérêt croyait-il, une des demoiselles qui était toute aussi jeune que lui.

D’une main aveugle, Loras chercha à tâtons ce qu’il avait déposé sur le banc, un peu avant. Grommelant sourdement, il ne prit pourtant pas la peine de se retourner. Il étira le bras et ses fins doigts se refermèrent finalement sur le carré de tissu qui reposait sur la pierre chaude.  Distraitement, il le froissa entre ses doigts. La tête dans les nuages, son geste avait beau être concret, il semblait absent et le vêtement donnait, entre ses doigts, l’impression de n’être que de la vapeur. L’adolescent regarda encore un peu, sans jamais réellement le voir, le tableau qui s’offrait à ses yeux. Il secoua subtilement la tête et cligna des yeux pour s’évader de son labyrinthe mental. En chœur, le vent cessa de siffler au moment où il retourna son attention là où elle devait être. De sa main gauche, il serra à nouveau la poignée dorée de son épée. De l’autre, il pressa délicatement la lame au creux de son chiffon et frotta minutieusement du bas vers le haut. Il était rare de le voir si soucieux, si concentré dans quelque chose qui ne nécessitait pas que son corps soit entièrement en mouvement. Ses prunelles dorées fixaient la lame noire sur laquelle le soleil se heurtait violement. Éloignant le tissu de la lame, il souleva un peu son arme pour en observer l’aspect. Cela ne faisait pas très longtemps qu’il la possédait. Quelques lunes, peut-être. Ce cadeau avait nourri sa fierté. Personne d’autre dans sa famille – pas même Garlan ! – ne possédait d’épée en acier valyrien. Faiseuse-d’Orphelins était drôlement légère et le sifflement qui la suivait lorsqu’elle fendait l’air excitait son oreille.  Si au départ il avait eu du mal à la manipuler, désormais il ne savait pas comment il pourrait s’en passer. Sa lame bien plus tranchante avait rapidement remplacée celle de son ancienne épée. Nous lui avions raconté que cette épée avait vécu la Danse des Dragons aux côtés d’un biefois. Si nous en croyions les dires, son premier propriétaire – un Roxton – aurait combattu du côté des verts.

Lorsqu’elle fut satisfaite, la Rose dorée redéposa le chiffon à côté d’elle. Le jeune Tyrell relâcha son épée qui reposait bien droite, autoritaire, sur ses genoux, et releva les yeux non sans qu’ils se plissent instinctivement, irrités par le soleil qui reflétait sur la lame foncée. À ce moment de l’après-midi, Margaery devait être occupée. Enfin, elle l’était souvent. Bien plus que lui au-delà de ses entrainements intensifs. S’il avait été ce genre de personne à préférer les occupations intellectuelles, cette non-sollicitation aurait pu le laisser amer et vaguement jaloux, mais pour l’instant – et pour longtemps – il ne s’en souciait pas. Ce qui l’irritait de temps en temps, c’était la routine figée de Hautjardin. Les gens faisaient presque toujours les mêmes choses aux mêmes moments. Cette régularité endormait Loras qui, bien qu’il aimât sa maison d’un amour profond, regrettait Accalmie et son sol boueux, son odeur humide et ses hommes dont l’apparence n’était pas toujours soignée. Il appréciait la délicatesse d’Hautjardin, l’apparence bien mise des gens qui y vivaient et l’odeur fruitée qui le réveillait le matin, mais ce n’était pas l’ambiance idéale pour quelqu’un comme lui. Il avait besoin de l’irrégularité à laquelle on l’avait habitué dans l’Orage, de ne pas attirer le regard des autres s’il osait se promener trop longtemps l’apparence dérangée par les entraînements. Peu importait, il n’avait pas le choix de prendre sur lui et d’accepter le fait que nous ne choisissions pas l’endroit où nous naissions. Soudainement, Loras fronça les sourcils et la perplexité secouait son regard. La surprise entièrement assimilée, un sourire plus enthousiaste tacha son visage. Il connaissait cette silhouette, ces cheveux blonds. Cela faisait un moment, cependant, qu’il ne l’avait pas vu à Hautjardin. Il leva le bras dans les airs, sans savoir si l’autre l’avait remarqué, pour lui faire signe. Si la présence de l’araignée parmi les fleurs éveillait sa curiosité – Froide-Douve n’était pas la porte d’à côté –, le drôle et agréable sentiment de familiarité, contrastant avec son désamour de la routine, lui plaisait et le réconfortait au point d’éclipser ses interrogations. Elle lui semblait loin, la dernière fois qu’il avait eu l’occasion de voir Owen.


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298, Lune 11 - Hautjardin



Loras Tyrell et Owen Tyssier

Il errait comme une âme en peine dans le château. Ses pas ne le conduisaient pas vraiment à un endroit précis. Il attendait seulement que Willos ou Olenna libère un peu de leur temps pour lui consacrer quelques dizaines de minutes. Cela faisait une journée qu'il patientait. Avait-il perdu de l'importance à leurs yeux depuis qu'il avait quitté Hautjardin ou était-il réellement si occupé qu'il ne pouvait même pas recevoir un vassal fidèle à leur blason ? Et puis il y avait la problématique répondant au doux nom de Margaery. Beaucoup de préoccupations qui lui occupait l'esprit. Quand on aimait réfléchir, on réfléchissait parfois trop. C'était peut-être là un réel soucis pour lui. L'araignée marchait machinalement comme si son corps savait où aller. Le blond connaissait le fief des Tyrell comme sa poche. C'était un fait indéniable et les vieux réflexes revenaient plus rapidement qu'il ne l'aurait cru. Il regardait autour de lui et croisait de nombreuses personnes. Des servantes qui passaient si et là, les bras chargées de linge, des nobles qui discutaient gaiement et il lui sembla même percevoir le son d'une harpe dont il ne chercha pas à découvrir l'origine. Ce qui attira son regard fut une personne au loin qui lui faisait des signes. Au fur et à mesure qu'il se rapprochait, il reconnu avec aisance la personne à l'origine de ces mouvements. Avec une stature pareille et de telles boucles, il ne pouvait s'agir que du Chevalier Loras de la maison Tyrell. L'un de ses plus proches amis. Bien que de caractères assez opposés, les deux jeunes gens s'appréciaient mutuellement. Sans doute trouvait-il dans leurs moments passés ensemble, une façon de se compléter en tout bien tout honneur.

Le jeune homme ne pût faire autrement que partir à sa rencontre. Loras avait toujours eu le chic pour le divertir et passer un moment en sa compagnie lui permettrait sans doute d'oublier ses soucis momentanément sans lui causer les désagréments que la consommation de vin aurait pût entraîner. Le pas plus léger, il gagna la position du jeune Chevalier et lui parla d'une voix neutre mais légèrement enjoué.

« Ce cher Ser Loras. Cela fait des lunes que nous ne nous sommes vus. Oh mais qu'est ce donc que cela ?»

Ses yeux se posèrent immédiatement sur la lame sombre de l'épée de Loras. Lorsque l'on possédait un sens de l'observation cultivé depuis des années, il était naturel d'avoir l’œil attiré par quelque chose d'inhabituel. Bien qu'il n'était point friand des pratiques martiales, il savait reconnaître une lame d'exception quand il en voyait une. Connaissant le jeune homme, il devait sans doute y avoir une sacrée histoire derrière cette larme qui risquait de lui arracher des sourires et des rires voir même quelques soupirs d'étonnement. Soupirant et attirant la conversation vers de multiples sujets comme à son habitude, le Tyssier parla d'une voix calme et posée qui lui ressemblait beaucoup plus.

«Comment vas tu depuis tout ce temps ? Tu ne sembles pas avoir changé d'un iota.   Physiquement j’entends !  Que deviens tu mon bon Loras ?»



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298 | Lune 11



Loras & Owen

Le soleil éclatait contre ses prunelles d’ambre en leur conférant l’aspect de l’or liquide, mais l’arrogance et la fierté ne brillaient pas au fond de celles-ci, ne s’y lisait même pas le moindrement possible. Son regard posé sur le visage du blond et le sourire discret qui étirait ses lèvres répondaient d’une nostalgie qu’il était pourtant bien trop jeune pour éprouver, malgré l’enfance que nous avions voulu le forcer à quitter – sans que cela, pourtant, ne porte ses fruits. Même s’ils avaient tous les deux vieillis, la voix d’Owen lui semblait être une mélodie doucement enfantine. Elle n’était pas bien loin l’époque où ils n’étaient encore que de jeunes garçons naïfs – Owen probablement beaucoup moins que lui –, appréciant la présence l’un de l’autre malgré l’opposition flagrante de leurs caractères. L’aîné semblait plus près, mentalement parlant, de Willos, alors que le cadet semblait être une version miniature de Garlan, épurée de toutes les belles valeurs que ce dernier prêchait. Tous les deux avaient pourtant réussi à être amis à un point tel où Loras lui avait confié un de ses plus grands secrets. Aujourd’hui, ils n’étaient plus des enfants et il se rendait compte, son sourire s’en élargissait, que cette époque révolue lui manquait un peu trop. Les temps avaient changés, l’un était lord de sa propre maison alors que l’autre était sur le point, dans un futur plus ou moins proche, de conclure un mariage – qui ne lui tentait guère, cependant – avec l’une des plus grandes maisons de Westeros. Pendant de très courtes secondes, Loras descendit son regard sur l’épée que l’Araignée avait remarquée. Sa nouvelle fierté. Lorsqu’il regarda à nouveau Owen, il ne lui répondit pas immédiatement. La Rose dorée semblait doucement amusée, flattée de la curiosité dont faisait preuve son ami. Pourtant, il préférait attendre la fin des banalités qui accompagnaient toutes retrouvailles avant de se lancer dans un sujet qui l’animerait. D’autant plus qu’il espérait, considérant le champ de connaissances de son ami, qu’il sache des choses que lui ne savait pas au sujet de ce métal particulier ou de l’évènement qui faisait l’histoire de son arme.

« Je vais bien. Je suppose que toi aussi ? » Il y avait dans sa voix, cependant, un voile d’incertitude. S’il affirmait bien se porter, cela n’était pas tout à fait vrai. Il était plutôt fébrile depuis l’annonce toute fraîche des fiançailles, mais il tentait maladroitement de s’éloigner de cette pensée qui lui semblait tragique ne serait-ce que pour un instant de répit. Malheureusement, sa bonne intention était teintée de déni plutôt que de résilience. Malgré tout, il n’en parlerait pas sauf si l’ami choisissait d’introduire le sujet. Non seulement car les choses que nous ignorons sont moins douloureuses, mais surtout puisqu’Owen devait probablement être au courant s’il ne vivait pas sous un caillou. Mais tant mieux s’il ne le savait pas. Le commentaire d’Owen lui arracha un rictus autant enjoué que dubitatif. Il n’était pas tant certain d’avoir changé mentalement, non plus, mais l’Araignée biefoise ne pouvait pas le savoir d’un seul coup d’œil. Mais non. Il était toujours le même, au grand malheur de ceux qui souhaitaient le voir devenir plus humble, plus mature. Il faudrait que la vie lui envoie bien plus qu’une fiancée indésirée, indésirable, pour qu’il puisse changer soudainement. Le garçon secoua la tête pour affirmer qu’il n’avait pas changé. Les joues rondes de l’enfance qui commençaient à s’estomper parurent soudainement toujours si fortes dans ce mouvement que l’enthousiasme de revoir son ami amplifiait. Rapidement, Loras se poussa vers la droite du banc pour qu’il y ait un espace socialement raisonnable entre eux. « Rien de moins que ce que j’étais déjà la dernière fois que nous nous sommes vus, Owen. J’ai encore fait des progrès en entraînement, mais tu dois t’en douter. » Affirma-t-il, une pointe de fierté dans la voix qui surlignait sa certitude que le monde entier se souciait de son avancée. D’un geste de la main, il l’invita à s’asseoir à ses côtés ; son orgueil n’aimait pas parler avec quelqu’un dont la position physique supposait une certaine supériorité inexistante, même s’il s’agissait d’un précieux ami.

Loras caressa subtilement le plat de la lame. Derrières eux, ses doigts fins et habiles laissèrent des traces qui gâchaient le travail qu’il avait minutieusement accompli. Cela l’importait peu puisque frotter sa lame n’était qu’un passe-temps pour occuper les moments où les minutes passaient trop longtemps ou un réflexe naturel pour occuper son esprit à autre chose qu’à la tempête émotive qui secouait toujours son être instable, rendant ses jambes tremblantes et ses mains moites. Une arme n’avait pas toujours à être propre et brillante.  Elle ne servait à rien si elle n’était jamais usée, jamais sale. C’était absurde, tout comme ces chevaliers qui craignaient la poussière et les blessures. « Je dois te dire que j’ai été agréablement surpris qu’on me l’offre, mais tout de même, je ne me souviens plus de qui me l’a offert. C’était un vieux lord, en tout cas.  Elle est en acier valyrien. » Il haussa les épaules, un nouveau rire léger se faufilant entre ses lèvres en pétales de rose. Il pouvait sembler ingrat dit de cette manière, mais la surprise et la joie l’avaient simplement bien trop obnubilé pour qu’il se souvienne du nom de l’offrant. Il savait, par contre, que s’il croisait à nouveau cet homme, il saurait le reconnaître. « La date était la même que celle de mon adoubement, il y a quelques années. C’est bien de voir que les gens s’en souviennent. » Loras ne se doutait absolument pas que les gens se souvenaient de cette date, comme le surlignait la nonchalance de sa voix. Par contre, il restait tout de même étonné : s’il était couvert de cadeaux de nobles à son anniversaire – bonne petite prunelle du Bief qu’il était – , cela n’était jamais arrivé en l’honneur d’un quelconque « anniversaire d’adoubement ». Peu importait, il ne s’en plaindrait pas. Sa main droite se posa sous la poignée et la lame se blottit au creux de sa main gauche. « Elle se nomme Faiseuse-d’Orphelins. On m’a dit qu’elle était aussi vieille que la Danse des Dragons. » Loras se tourna vers son ami et lui tendit prudemment l’épée pour qu’il puisse en constater lui-même la légèreté menaçante.


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298, Lune 11 - Hautjardin



Loras Tyrell et Owen Tyssier

Le jeune homme hocha la tête des suites de sa première question. Il ne jugea pas bon de s'étaler sur l'histoire de la roseraie avec Margaery car il avait promis à la Lady de ne pas en parler. De plus, il ne souhaitait pas se confier à quiconque sur ce sujet. Le chevalier des fleurs se vanta d'avoir encore progresser dans sa maîtrise des armes. C'était sans doute vrai et Owen ne comptait pas le contredire et il ne souhaitait pas vérifier ses dires par lui même. Il était prêt néanmoins à assister à une démonstration en tant que participant.

«Je te crois sur parole. Nous ne disposons malheureusement d'une victime pour que tu puisses me faire une nouvelle démonstration de tes talents et de ta nouvelle ... « amie », si je puis m'exprimer ainsi.»

Il était plutôt surprenant que Loras ne lui révèle pas la personne qui lui avait offert cette lame en acier valyrien. Plutôt curieux même ! Comment pouvait-on oublier le nom de son bienfaiteur de cette façon ? Ces lames existaient en nombre très restreint. Si quelqu'un venait en offrir une à Owen, il aurait questionner l'origine de ce présent à n'en pas douter. Plutôt bizarre qu'on lui remette ce présent à une date si particulière. Il devait y avoir anguille sous roche mais le bouclé devait sans doute avoir d'autre chat à fouetter. « Faiseuse d'orphelins » était un nom original mais il doutait que l'épée soit proche temporellement de la Danse des Dragons, elle avait dût être forgée à l'époque de l'Antique Valyria assurément.

« Plutôt surprenant et intriguant cette histoire. Tu as un ami qui t'aime beaucoup. C'est un cadeau de grande valeur. De nombreux seigneurs seraient prêts à perdre un bras pour en posséder une. C'est à la fois un fardeau et une aide précieuse. Bien que je pense, que des Lords obscurs se présenteront sûrement un jour pour prétendre que cette épée revient de droit à leur lignée pour telles ou telles raisons. Tu connais la chanson !»

Il termina sa phrase en commençant à sous-peser l'arme. C'était une lame excellente. Loras était un bretteur hors pair. Ce cadeau était fait pour lui. Avec une arme pareil, il deviendrait une véritable machine à tuer. Cela faisait beaucoup de mystère pour une lame ! Au moins, il avait eut la présence d'esprit de ne pas la nommer « Présent d'un inconnu ». Loras n'avait sans doute pas envie de discuter de l'annonce de ses futures noces, si bien qu'Owen préféra passer ce sujet pour se tourner vers ses propres noces. La chose serait plus réjouissante. Même s'il ne pensait pas que beaucoup de Tyrell allait être présent au vu de l’effervescence qui régnait dans le château et leur programme qui serait sans doute chargé dans les prochaines lunes.

«Les lunes diminuent avant que je ne prenne enfin femme. Curieusement, je n'ai pas mis longtemps avant de dénicher une dame réunissant toutes les qualités que je recherchais. Elle tient à ce que tout soit parfait, ce qui est naturel. J'aimerai que tu assistes au mariage si tu en as la possibilité. Cela nous donnera l'occasion de nous revoir tous les deux dans un contexte un peu plus heureux.»

Ce serait une occasion festive qui mettrait peut-être du baume au cœurs au chevalier des fleurs ou lui rappellerait simplement son propre problème. Il se devait d'inviter ses amis proches. C'était naturel pour lui qu'ils assistent à ce moment. Maintenant, il était prêt à comprendre que Loras refuse cette invitation.



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298 | Lune 11



Loras & Owen

La fierté brillant au creux des yeux, ne répondant que trop bien à celle des jardins colorés, signifiait tout, illuminait son orgueil caressé par les mots de l’Araignée. Une « victime », c’était le cas de le dire. Si les combats d’entraînement n’avaient jamais vraiment pour vocation de blesser quoi que ce soit, ce serait mentir de prétendre que personne ne s’en était sorti avec un égo brimé. Lorsque nous ne connaissions pas la réputation du jeune Tyrell ou lorsque nous ne la prenions pas au sérieux, il était étonnant de réaliser à quel point un garçon en apparence si fin et coquet pouvait manier si bien une épée – et bien d’autres armes ! Si ce n’était pas la défaite qui était honteuse, c’était le fait de s’être trompé sur le cas du jeune homme. Un sourire heureux – de retrouver son ami, de l’entendre reconnaître son talent – s’installa sur son visage doucement aimé du soleil alors que son épée quitta ses mains pour se lover dans celles du Tyssier. « Si tu ne pars pas d’ici demain, tu auras peut-être l’occasion de me voir m’entraîner dans la matinée ou en soirée. » L’enfance qui faisait toujours vibrer son cœur tachait sa voix d’une jovialité naturelle alors qu’il pensait aux entraînements de demain. Aujourd’hui, il n’y en aurait pas d’autres. Le soleil était trop lourd. Non pas que cela nuisait autant, mais il y avait des jours où, collectivement, nous préférions ne pas nous adonner à des tâches épuisantes. Des journées tranquilles, disions-nous. Si Loras ne suivait pas la masse, il aurait probablement passé le plus clair de la journée sur le terrain de combat, mais les batailles contre le vide et l’air n’étaient jamais bien stimulantes.
Haussant les sourcils et secouant la tête, il répondit à son ami avec une humilité dont il ne faisait preuve que très rarement – forcé d’assumer qu’on ne faisait pas un tel cadeau sans arrières pensées. « Un ami de mon père, plutôt. » Ricana-t-il. Il ne connaissait ni de nom ni d’image l’homme qui lui avait offert l’arme, mais Loras n’était pas toujours naïf. Il savait, autant égocentrique cela pouvait-il être, qu’il était une des cordes sensibles de Mace Tyrell, sa perle et sa fierté ; que quiconque voulant s’attirer ses bonnes grâces devait, entre autres, flatter le suzerain le sens du poil en complimentant son fils prodige – ou en lui offrant une épée en métal mythique, tel était le cas présentement. Distraitement, il observait son ami analyser la lame. Si ce n’avait pas été Owen Tyssier, il n’aurait même pas songé à tendre son précieux, bien trop paranoïaque à l’idée que quelqu’un puisse fuir avec – bien que le coupable ne passerait évidemment jamais les limites du château. « Pour l’instant, je préfère la voir comme une bénédiction plutôt qu’un fardeau. » Le garçon hocha la tête. Quant à lui, cette épée lui revenait. Il la méritait, il avait les capacités pour la manipuler adéquatement et à en faire un grand usage. Il aimait l’attention nouvelle qu’elle lui procurait, avoir désormais un attribut supplémentaire pour attirer les regards. Tant pis si d’obscurs individus venaient le défier en la réclamant, le jeu en valait bien la chandelle. Sa posture droite et solide, son sourire fier et son regard déterminé, assurèrent à son ami qu’il n’avait pas de quoi s’inquiéter ; il montrerait bien à ceux qui prétendraient être les propriétaires de Faisseuse-d’Orphelins qu’ils faisaient une erreur monumentale. Une douce brise bieffoise, tiède et momentanée, frôla sa nuque et serra son cœur de nostalgie. Même s’il était encore jeune, il voulait retourner à l’enfance. Là où il n’avait à s’inquiéter de rien, où il n’avait qu’à faire, comme il le faisait maintenant, le paon devant ses amis, les demoiselles (il le fallait bien) et les garçons qui lui plaisaient.

En présence d’Owen, toujours enveloppé de l’air bercé par les notes des harpes, l’angoisse des fiançailles s’étaient lentement dissipée, ne laissant derrière elle qu’une ombre amère qui menaçait de gronder comme le pire des orages d’Accalmie. Pourtant, ce n’était pas lorsque le Tyssier parlait de lui-même prendre épouse. Oh, non : cette nouvelle le réjouissait. Loras ne complimentait pas souvent honnêtement, se servant plutôt des beaux mots pour séduire et s’attirer les bonnes grâces, mais il avait toujours dit que son ami était un homme bon qui saurait rendre n’importe quelle femme. Il était beau et intelligent et cela faisait fondre toutes les demoiselles, de la plus vertueuse à la plus sotte. Même si les histoires d’amour et toutes ces choses molles ne l’intéressaient pas réellement, il trépignait à l’idée – comme pouvaient le témoigner ses joues qui s’étaient vaguement rosies et ses yeux soudainement tout pétillants comme ceux d’un enfant – de savoir qui était cette « elle ». Peut-être qu’il s’agissait d’une information connue de tous, mais Loras ne s’intéressait pas suffisamment à la politique pour savoir qui épousait qui sans que nous lui en ayons au préalable parlé. Il hocha la tête. « J’aimerais beaucoup pouvoir y être, Owen… » Commença-t-il, l’air visiblement songeur. Même s’il n’avait pas nécessairement envie de galoper jusqu’à Froidedouve ( la paresse adolescente, disions-nous ), il le ferait bien pour son ami. « Cependant, nous quittons bientôt, ma famille et moi,  pour Port-Réal. C’est un très long voyage et je ne peux pas dire quand exactement nous serons revenus… Tout cela dépend du moment où ton mariage aura lieu. » La désolation au fond de la voix, Loras espérait que le temps serait clément. Or, il y avait son propre mariage qui s’annonçait et si les festivités ne dureraient pas éternellement, il ne pensait pas que sa future épouse, qu’il devrait maintenant traîner derrière lui comme un petit cheval malade, serait enchantée d’aller d’aussi tôt dans ce petit coin du Bief perdu au milieu de nulle part. Il ne s’en souciait pas tellement, mais il n’aurait pas le choix d’en tenir compte, du moins au début… Il soupira : « Qui est l’heureuse dame ? »  Il espérait, moindrement, qu’elle soit au moins à la hauteur de son ami.



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298, Lune 11 - Hautjardin



Loras Tyrell et Owen Tyssier

Le voir s'entraîner le lendemain était une possibilité bien plus qu'envisageable. Si Owen ne souhaitait pas trop s'éterniser à Haujardin, il espérait bien accomplir ce pourquoi il s'était rendu jusqu'ici. La nouvelle information divulguée par le bouclé ne lui donna pas plus de précisions quant à l'identité de son offreur de cadeau anonyme. Lord Mace disposait d'un nombre incalculable d'amis et de relations ce qui signifiait qu'il pouvait s'agir d'à peu prêt n'importe quel noble du coin. Tout ceci continuait néanmoins de l'intriguer. Certains porteurs d'épée était prêt à mettre en jeu l'existence même de leur maison plutôt que de céder un tel objet de valeur. Owen se posait tout un tas de question à ce sujet mais il finit par se concentrer à nouveau sur la situation. Loras lui apprit ensuite qu'il ne serait pas forcément à son mariage du fait que lui et plusieurs membres de sa maisonnée se rendrait à Port-Réal incessamment sous peu. C'était sans doute à propos des fiançailles que tout ce beau monde prenait la direction de la capitale. S'étirant le Tyssier songea à tout ce qui s'était passé depuis son arrivée à Hautjardin. La perspective du mariage bien que réjouissante avait quelque perdue de son charme mais il était sûr qu'elle reviendrait au moment opportun. Dans le pire des cas, il feindrait la joie et la bonne humeur comme il savait si bien le faire. Reproduire des émotions n'étaient pas ce qui était le plus compliqué pour lui contrairement aux joutes de tournoi par exemple.

«Les invitations doivent avoir déjà été envoyées à l'heure où je te parle. Elles ne tarderont plus à arriver. Nous nous marierons à la prochaine lune ou la suivante. Nous attendons de savoir combien d'invités nous aurons afin de pouvoir organiser cela dans les meilleures dispositions possibles.»

Il fut étonné que le jeune Tyrell ne soit pas au fit du nom de sa future épouse. Les rumeurs ne circulaient pas assez vite à son goût à moins tout simplement que l'information n'ait pas été jugée assez importante pour  être parvenue à ses oreilles ce qui sonnait un peu comme une gifle pour Owen, voir même une insulte.

«Une dame du Bief, vassale des Hightower. Une dame à l'intelligence aiguisée et possédant de bonnes qualités de gestionnaire tout en possédant des idées novatrice et un physique des plus charmant. Il s'agit de dame Ellyn des Essaims, de Mielbois. Ce nom évoque t-il quelque chose dans ton esprit si peu aguiché par les présences féminines mon cher Loras ?»

Son mariage serait sans aucun doute plus heureux que celui de Loras. Il n'en doutait pas. Owen n'aurait aucun mal à besogner sa promise pour concevoir des enfants mais pourrait-on en dire autant du Chevalier des Fleurs qui préféraient plutôt les tiges aux doux pétales accueillant renfermant le précieux pistil ?

«Si je ne puis pas compter sur la présence des Tyrell à mon mariage j'en serai bien triste mais ainsi va la vie. Les Sept seront témoin de mon union. Quant à toi, comment vis tu la nouvelle ? Ton avenir proche ne dois pas réellement t'enchanter. J'ai appris pour Willos. Sa promise est encore jeune mais on m'a confirmé qu'elle était possédait un charme valyrien non négligeable. Nous prenons tous des voies différentes mais je gage que nous aurons toujours une pensées l'un pour l'autre et que nous n'oublieront pas nos amitiés.»

Owen était sincère. Les Tyrell demeuraient pour lui une deuxième famille. Comme lien de sang, il ne lui restait que sa sœur cadette. Gwynesse lui était précieuse et il ferait tout pour la protéger mais les Roses faisaient aussi partie de ses proches. Du moins c'était ainsi qu'il considérait la chose dans son esprit.



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298 | Lune 11



Loras & Owen

« Nous sommes encore une fois unis par les liens sacrés de l’amitié, Owen… » Ricana-t-il doucement même si le cœur n’y était pas. La présence de son ami était, malgré lui, bien plus réconfortante qu’elle ne devrait l’être. C’était probablement la familiarité de sa présence, l’impression de déjà-vu qui lui rappelait le temps où l’Araignée était écuyère à Hautjardin. Il ne savait pas, mais Loras était dans les émotions bien plus que dans les raisons, alors il laissa cette impression glisser sur lui comme sur le dos d’un canard. « Il semble que mon mariage soit bientôt, également. Au début de la prochaine année ; tout au plus deux lunes après le tient. » L’idée semblait le dégoûter, mais un fin sourire restait accroché à son visage pâle. Il ne vivrait pas l’épreuve du mariage tout seul, même si cela n’était qu’indirectement. Pour Owen, ce n’était probablement pas une épreuve et son cas était différent du sien puisqu’il était lord, mais il préférait voir cela comme une petite lueur réconfortante. Lorsqu’on n’avait plus rien à quoi se raccrocher, on prenait ce qui passait devant nous sans cracher dessus… De toute façon, avec Owen c’était un peu comme avec Margaery : il n’avait jamais vraiment besoin de dire les choses comme elles étaient pour que l’autre puisse comprendre quelle était la véritable réalité derrière les sourires et les beaux mots. Vassale des Hightower, pensa-t-il. Voilà qui ne plairait pas à son père. Il en avait épousé une certes, mais cela n’empêchait pas Mace Tyrell d’être un peu amer vis-à-vis des maisons qui prêtaient allégeance aux Hightower avant de la prêter au Tyrell. Il n’y avait certainement pas de véritable danger, mais son père tendait à exagérer un peu tout. Silencieux, Loras énuméra mentalement toutes les maisons vassales de la famille à la Tour pour voir s’il ne pourrait pas avoir une petite idée de l’heureuse élue. Il sortit soudainement de ses pensées. « Oh, Ellyn ! » Affirma-t-il instantanément lorsqu’Owen éclaircit sa réflexion. Il était à la fois surpris et heureux. « C’est une jeune femme bien sympathique, mon Owen. Je suis convaincu qu’elle fera une excellente épouse, elle est si douce… » Loras se souvenait très bien de sa précieuse amie, sa petite Garçonne avec qui il courrait parfois dans les jardins de la cour lorsqu’il était enfant. « Je suis heureux qu’elle ait trouvé un époux comme toi. Elle aura une belle vie. » L’adolescent ne doutait pas une seconde d’Owen et de ses capacités à satisfaire son épouse, peu importe les aspects de la vie maritale. Au moins, il savait Ellyn entre de bonnes mains et cela lui convenait.

Aussi doucement que le vent, l’air des harpes s’était éteint pour faire place à des exclamations de jeunes filles satisfaites de leur répétition. Rapidement, il leur jeta un œil et attrapa au vol le regard d’une de ses cousines qui lui sourit et lui envoya la main, rapidement accompagnée par les autres jeunes filles qui l’imitèrent joyeusement. Loras n’hésita pas avant de leur rendre l’attention, un grand sourire aux lèvres, avant de se concentrer à nouveau sur Owen. « C’est vite dit. Je suis sûr qu’on trouvera un ou deux Tyrell à vous envoyer en acte de présence. Un oncle ou des cousines, peut-être même mon père, qui sait. Il ne vient pas avec nous. Mais je tâcherai de vous envoyer une lettre pour au moins m’excuser de mon absence. » Il hocha subtilement la tête. Le jeune homme pensa à Leo, mais il savait éperdument que son cousin ne prendrait pas la peine de bouger ses fesses pour se rendre à un mariage entre deux maisons mineures ; il avait tellement d’autres priorités… Il soupira lourdement. « C’est le rêve de tous les jeunes hommes d’épouser une femme qui a l’âge d’être leur mère, ne prétend pas le contraire. » Affirma-t-il, l’humeur sombre contrastant merveilleusement avec l’enjouement qu’il avait prétendu un peu avant. Il roula des yeux, incapable de camoufler sa frustration. « Je le prends particulièrement mal, si tu veux savoir. Je n’ai même pas eu le choix de refuser et on ne m’en a même pas parlé avant ! » Le garçon rangea son épée dans son fourreau et croisa ses bras sur sa poitrine. « C’est arrivé, tout simplement, quelque part en début de lune passée : « les Lannister arriveront bientôt et, oh, il paraît qu’ils te fianceront à la vieille fille ! » »  Loras inspira longuement avant de se calmer. Par respect pour son ami, il ne devait pas trop s’emporter. Ce n’était un secret pour personne, du moins à Hautjardin, que le mariage déplaisait fortement à la Rose Dorée, il n’avait alors pas besoin d’en ajouter une couche. Lorsqu’il fut prêt à parler sans que tout ce qui puisse sortir de sa gorge ne soit que grognements et plaintes, il rebondit sur un sujet un peu plus joyeux. « C’est une bonne chose pour Willos qu’il puisse bénéficier d’un aussi bon partit qu’une Targaryen. C’est malheureux, mais depuis sa blessure, il paraît que sa popularité au niveau des pères et des filles a grandement diminué. Il est héritier, beau et intelligent, mais les gens ne semblent voir que son handicap… » Et cela, en soi, le rendait plus malheureux que son mariage. Sa relation avec Willos n’était pas des plus développée, mais il savait ce que son grand-frère valait réellement. Il était bien plus qu’un blessé, bien plus qu’un jeune homme à la démarche boiteuse et son cœur était bon. Il méritait le bonheur et l’honneur autant, sinon plus, que n’importe qui. Certains de ses dires, Loras hocha la tête. Même si le sourire n’était pas revenu sur son visage, il semblait un peu plus serein en pensant aux derniers mots d’Owen. Malgré tout, il n’était pas seul.



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The bird a nest, the spider a web, man friendship

298, Lune 11 - Hautjardin



Loras Tyrell et Owen Tyssier

Loras ne semblait pas emballer par la perspective de son futur mariage ce qui était somme toute naturelle. Quand on préférait les épées aux boucliers, il ne fallait pas s'étonner de le voir l'esprit morose, loin d'être ravi de devoir s'acquitter de la besogne des noces. Pauvre, pauvre petit Loras. Des tas d'hommes rêveraient probablement d'être à sa place et lui préférerait être à la leur.

«Je ne vais pas t'encombrer l'esprit avec mes félicitations. Je me doute bien que tu ne te languis pas de l'approche des festivités. Je te souhaite bien du courage car il t'en faudra bien plus que lorsque tu fais face à l'ennemi, l'épée à la main.»

Loras connaissait Lady Ellyn et semblait favorable à cette union. D'après ses paroles, Owen comprit que le chevalier des fleurs semblait tenir en haute estime la dame de Mielbois ce qui n'était pas pour lui déplaire. Même si au fond de lui, il demeurait toujours honteux pour son petit écart de conduite récent, il ne trouva pas bon ni judicieux d'en parler, même à Loras. Certain secret se devait de rester caché et préservé. C'était une façon de créer une intimité particulière avec la détentrice de ce doux moment partagé entre deux êtres.

«Je suis heureux également de l'avoir trouver et d'avoir pût obtenir des fiançailles. Je suis convaincu qu'avec elle à mes côtés, nous pourrons accomplir de grandes choses pour Froide-Douve et le Bief si les Sept nous le permettent.»

Le jeune homme hocha de la tête. Avec tous les mariages et fiançailles de prévues dans le Bief en peu de temps, cela allait être difficile de compter bon nombre d'inviter à l'union des Tyssier et des Essaims mais cet aspect ne possédait pas que du négatif. Moins d'invité signifiait moins d'investissement au niveau des finances ce qui n'était pas regrettable. Owen aimait regarder la situation sous chaque angle et en tirer l'essence positive et négative. Loras sembla se lamenter sur son sort et Owen jugea bon d'intervenir calmement.

«Je pense que de nombreux jeunes hommes seraient ravis d'épouser la fille de Tywin Lannister, ne serait ce que pour l'alliance solide que cela créerait entre leurs deux maisons. Unir Tyrell et Lannister n'est pas une mauvaise idée en soit. D'après ce que j'ai put entendre, elle est encore fort désirable mais cela ne réglera pas le problème pour toi je le sais. Vois au moins le bon côté des choses, si les dieux sont cléments avec toi, tu en seras plus vite débarrassée que si tu épousais une jeune vierge. »

Un peu d'humour n'avait jamais tué personne sauf ceux qui l'avait pratiqué devant Aerys II dit le fou. Posant une main réconfortante sur l'épaule de son ami, l'araignée l'écouta parler de son frère aîné, Willos. L'héritier des Tyrell était à son sens l'enfant mâle le plus intelligent et le plus cultivé de la fratrie. Le plus compétent pour reprendre le rôle de Lord Mace lorsque celui-ci passerait l'arme à gauche.

«J'ai du mal à comprendre ce qui peut réellement les déranger si ce n'est peut-être la prestance et le fait qu'il ne puisse plus réellement combattre. Il est né dans une excellente maison, héritier, intelligent, cultivé, plutôt joli garçon et toujours capable de procréer. Nous ne pouvons malheureusement pas forcer les gens à porter le même regard sur lui que celui que nous lui portons. La princesse Daenerys est un excellent choix. De ce que j'ai pût entendre de la bouche d'autres personnes, il s'agit d'une jeune dame bien élevé, cultivée et chaste. Le genre d'épouse qui conviendrait parfaitement à ton frère. Vous unir à deux grandes maisons en si peu de temps voilà qui est finement joué. Je m'étonne de ne pas encore avoir entendu parler de fiançailles pour Margaery.»

A vrai dire, son oreille avait bien traîné et recueillie quelques informations, de la bouche même de la principale intéressée qui s'était confiée à lui à ce propos.



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