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Rencontre Fortuite - Whyatt

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♪ A fuir tout ce qui brille, je nʼai jamais su vraiment avancer
A éviter le pire, jʼai vécu de côté


« Port-Real lui avait toujours semblé être un endroit complètement inaccessible. Vivre dans pareil endroit, travailler auprès des Targaryen et voir défiler régulièrement des noms tous plus grands les uns que les autres au Donjon Rouge tout en ayant l'opportunité de les côtoyer. Non, comment un simple membre d'un quelconque clan des montagnes du Nord aurait pu espérer pareille chose ? Certes, notre ami avait un nom, contrairement à de nombreux guerriers qui étaient au moins aussi habiles que lui, mais … Qui s'en souciait ? Nombreux étaient les nobles du Sud à ignorer la provenance d'un tel nom. Pour d'autres encore, ils n'avaient rien de noble. De ce côté-là, Gwayne avait plus tendance à être de leur avis, lorsque l'on voyait son père et son aîné, aucune noblesse ne coulait en leur veine. Malgré tout, les Harclay avaient reussis à se faire une place dans le Nord et être reconnu, mais … Là n'est pas le sujet. De fait, pour un personnage secondaire comme lui, pouvoir arpenter chaque jour les couloirs du Donjon Rouge se rapprochait plus d'un rêve chaque jour. Même si cela faisait pas mal de jours que le nordien était arrivé, accompagné de sa très chère sœur et de lady Talya, lui n'arrivait toujours pas à croire ce qui se passait. Les habitants de ces lieux étaient tous plus exceptionnels les uns que les autres, les plus grands chevaliers du continent allaient et venaient, et il avait aussi eu la chance de croiser et même saluer des membres de la famille royale. Que demander de plus ?

Il y avait cependant une chose que notre ami appreciait plus que tout le reste dans sa nouvelle demeure, c'étaient les jardins du château. De nombreuses fois, le Harclay avait entendu des histoires sur ceux-ci, que l'on disait magnifiques à en couper le souffle. Bien que n’égalant pas ceux de Hautjardin où il avait pris l'habitude de s'y égarer de nombreuses heures durant, ceux-ci restaient somptueux, mais aussi des plus gigantesques. Dans ses montagnes natales, la flore n'était que rude et aggressive, découvrir la beauté du Sud l'avait quelques peu changé, civilisé même et, en y réfléchissant, peut-être que ces jardins avaient finis par y contribuer. Ceux des Tyrell lui avaient manqués lorsqu'il s'était retrouvé au service des Baelish, ces derniers vivants sur des terres désolées et pauvres, un jardin était bien trop compliqué à cultiver. C'est donc avec grande joie que, dès qu'il le pouvait, le jeune homme se rendait à ceux de la capitale pour rattraper le temps perdu, il lui arriva même d'y faire des rencontres intéressantes. Laissez-moi vous conter l'une d'entre-elle.

Cela ne faisait donc qu'une petite semaine que le guerrier était arrivé à la capitale. En ce jour, après avoir subi un entraînement intensif, il se changea pour des habits suffisamment respectables pour arpenter de tels lieux, une longue tunique de grande qualité aux couleurs et au blason des Baelish. Puis, armé de ses deux épées à la ceinture ainsi que de sa flûte en bois abîmée, notre jeune homme se dirigea, une fois de plus dans les jardins. Pour la petite histoire, cette flûte lui fut offerte par son premier vrai amour, rencontré à Hautjardin, ce fut elle qui l'initia à la musique et à la poésie, avant de le trahir de la pire façon en amour. Ce fut officieusement la réelle raison de leur départ à lui et sa sœur de la maison Tyrell. Arrivé sur place, le nordien se trouva une place à l'écart, sur une rambarde, face à la mer et entouré de fleurs dont la provenance semblait être un grand mystère qui, au final, ne l'intéressait guère. Commençant à jouer des airs nostalgiques, le temps ne semblait plus avoir d'emprise sur lui, si bien qu'il aurait pu rester jouer là jusqu'au crépuscule sans pour autant en être lassé. Ce fut cette désagréable sensation de ne pas être seul qui stoppa notre ami dans son élan. Décrochant le bec de ses lèvres, celui-ci se retourna pour y découvrir une jeune femme d'une grande beauté. Envoûtante même selon ses propres mots. Un visage parfait, des yeux enjôleurs, une présence inoubliable. Sur le moment la seule chose à laquelle put penser le musicien était que pour elle, de nombreux hommes avaient déjà dû se battre. L'idée le fit sourire stupidement avant de très vite revenir à la réalité et offrir un sourire bien plus chaleureux accompagné d'un regard des plus gêné.


« Je m'excuse, mylady, je pensais être seul, je ne voulais pas rompre la tranquillité de ce petit paradis terrestre, je ferais mieux de vous laisser profiter de la vue. »


Se relevant, Gwayne continuait à sourire avant de remarquer enfin, une chevalière portée par la demoiselle, frappée du sceau des Holt. Même s'il n'était pas le meilleur des experts en héraldiques, le protecteur avait une connaissance approfondie sur les blasons du Nord, alors, il n'y avait absolument aucune erreur possible. S'arrêtant net à la vue de celle-ci, notre ami ne put s'empêcher quelques mots.

« Ohh … Une Holt, vous devez être … Lady Whyatt, c'est un honneur de vous rencontrer. »


Souriant bêtement une fois de plus, il resta ainsi bloqué quelques instants avant de comprendre l'impolitesse dont il faisait preuve en ce moment. S'agitant de plus belle, notre ami s'inclina respectueusement.

« Veuillez pardonner mon impolitesse, mylady. Je me nomme Gwayne Harclay, du clan Harclay, épée-lige de lady Talya Baelish. J'ose espérer que vous pardonnerez ma grande curiosité, je suis … Intenable. Cela dit, j'ai quelques fois entendu parler de vous, alors, je n'ai pu m'empêcher. »

Sur ces mots, notre ami se mit à rire avec légèreté. Même s'il s'était quelques peu civilisés au contact des Tyrell et des Baelish, il fallait se souvenir que ce dernier était des plus doués pour mettre les pieds où il ne fallait pas, et semblait aussi des plus doués pour se coincer dans des situations compliquées. »
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I need another story
Something to get off my chest My life gets kinda boring Need something that I can confess 'Til all my sleeves are stained red From all the truth that I've said Come by it honestly I swear Thought you saw me wink, I've been on the brink, so Tell me what you want to hear Something that will light those ears Sick of all the insincere So I'm gonna give all my secrets away

Comme souvent depuis qu’elle se trouvait à Port-Réal Whyatt arpentait les jardins luxuriant rendu encore plus vert par le soleil du sud. Tout était si différent des terres de sa famille dans le Nord qu’elle avait parfois le mal du pays et se sentait terriblement étrangère mais s’il y avait bien une chose pour lui rendre le sourire dans ces moment-là, c’était les jardins. Cette différence était merveilleuse ici et elle avait l’impression de revivre et d’oublier ses divers doutes et tourments. Bien sûr elle pouvait aussi compter sur la compagnie de sa précieuse princesse et l’affection de lady Jeyne mais ce n’était pas la même chose. Parmi la végétation c’était plus une paix intérieure qu’elle retrouvait alors qu’avec les autres femmes elle réchauffait son cœur d’une chaleur humaine qui lui avait toujours manqué au sein de sa propre famille. Profitant donc d’une après-midi ensoleillée et d’un instant de solitude pour se rendre dans les jardins, la jeune fille vagabonda parmi les plantes. Elle adorait la sensation de chaleur émanant de l’astre solaire sur sa peau, elle adorait que ses yeux tombent à chaque instant sur une couleur vive ou une fleur inconnue. Whyatt arpenta ainsi les allées, s’éloignant quelque peu des plus fréquentées pour un peu de solitude quand un son délicieux parvint à ses oreilles. Intriguée, elle se mit à en suivre la provenance pour découvrir qui ici jouait ainsi tout en souriant de ce bel ajout auditif au paysage. Pour entendre aussi distinctement le bruit de la flute, le musicien ne pouvait être bien loin, aussi il ne lui fallut que quelques pas pour découvrir un jeune homme brun fort charmant et agréable à regarder. Probablement interrompu par son arrivée il cessa de jouer pour la regarder. La brunette afficha une légère déception qu’il interpréta comme un dérangement de sa part. Comme si elle était venue lui dire d’arrêter au lieu de continuer. Avait-elle l’air si sévère que cela, se demanda-t-elle alors qu’il se levait pour venir à sa hauteur.

Et alors qu’elle allait lui dire de reprendre sa mélodie ce fut la surprise qui s’empara de ses traits. Elle le dévisagea comme s’il était une hallucination, un produit de son imagination. Personne ici ne la connaissait, elle ou sa famille, pourtant il avait bien sa Maison et même son prénom. Enfin, on était au courant de son arrivée mais il n’avait pas simplement pu le deviner. Déjà intrigué par le brun, Whyatt le devint encore plus et eu envie de l’assaillir de question mais ne sachant pas où commencer, elle resta bêtement à le dévisager ce qui devait être des plus impolis. Pourtant ce fut lui qui s’excusa le premier pour quoi exactement, elle ne le savait pas trop. Il se présenta et son nom de famille l’informa que comme elle, il venait du Nord et cela expliqua un peu qu’il puisse connaître sa maison, après tout elle portait sa chevalière de famille maintenant qu’elle y pensait. Il lui apprit également ce qu’il faisait dans la capitale et plus précisément au château même si elle n’avait pas encore eu le plaisir de rencontrer personnellement lady Baelish. Rougissant légèrement d’autant d’attention elle secoua la tête pour le détromper. « Ho non vous n’avez rien à vous faire pardonner, je vous ai interrompu alors que votre mélodie était des plus ravissante et je suis fort flattée de savoir qu’il y a ici quelqu’un connaissant mon prénom… » Cela paraissait presque insolite à Whyatt qui passait pour le moins inaperçue dans sa propre famille et n’avait pas pensé un seul moment que cela pourrait changer une fois au service des Targaryen. Elle avait juste espéré que cela lui permette de trouver un époux assez rapidement, même s’il ne s’agissait que du plus petit lord de Port-Réal, cela serait toujours bien mieux que ses frères et sœur. Et jusque lors, elle avait toujours dû se présenter à toute nouvelle personne qu’elle rencontrait ici, si bien que ce soudain changement continua de lui mettre le feu aux joues.

« Puis-je d’ailleurs vous demander comment vous me connaissez, je ne crois pas vous avoir déjà rencontré et je doute d’être remarquable. » Pourtant Whyatt devait bien posséder un petit quelque chose, se répétait-elle souvent depuis que Rhaenys en personne l’avait choisi pour être sa dame de compagnie après l’avoir simplement croisée lors d’un tournois. Peut-être Gwayne l’avait aperçue lui  aussi lors d’une telle manifestation. Elle souhaitait en avoir le cœur pour une raison pour le moins irrationnelle mais n’importe qui aimait à gonfler son égo avec un ou deux compliments. Et puis rien ne lui assurait que le jeune homme lui en ferait un, au contraire, l’annonce de ses fiançailles rompues avait peut-être faitl e tour de la contrée Nord et elle était la risée de tous les hommes en âges de se marier. Un poison connu à fuir comme la léprose. Elle senti donc son cœur s’accélérer à l’idée qu’il puisse lui dire ce genre d’horreur malgré le ton aimable qu’il employait depuis leur rencontrer. Et puis il n’avait pas encore pris ses jambes à son cou pour l’abandonner là. « Et je me serai souvenu d’un si charmant jeune homme… » Ajouta-t-elle timidement mais avec un léger sourire alors que le cramoisie ne quittait pas ses pommettes. La demoiselle le trouvait véritablement sympathique à l’œil, tout à fait son genre d’homme si elle en avait réellement rien et il avait l’avantage d’être du Nord car même si elle se réjouissait du dépaysement et d’être loin de sa famille, la terre ayant vu sa naissance lui manquait tout de même. Évidemment rentrer sur le territoire Holt signifierait que le soleil lui manquerait ensuite et la mode vestimentaire du Sud également mais elle pourrait toujours voyager plus souvent une fois libre de ses obligations envers sa famille et ne devant de compte qu’à celui qu’elle nommerait alors son époux. Encore fallait-il qu’elle s’en trouve un d’abord et cela ne s’annonçait pas encore comme la tâche la plus aisée de sa vie.


crackle bones