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Correspondance entre Nymeria Targaryen & Cletus Allyrion

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An 299, Lune 12, semaine 3



Nymeria,


Je ne sais comment tu accueilleras ces quelques lignes, car je ne doute pas que tu garde en toi une grande rancune pour Dorne et ceux qui t'ont poussé à la quitter.

Mais je t'écris, et j'espère que, quand bien même tu choisirai de ne pas y répondre, tout du moins tu auras lu cette missive. Avant de partir, tu m'as fait part de ta volonté de rejoindre ta mère à Volantis, et j'espère que cette lettre t'y trouvera, saine et sauve d'un voyage dont j'avais en vain, voulu te dissuader. Le temps a passé depuis que tu as quitté notre principauté, et j'imagine que l'enfant que tu portais alors est sûrement né. Et crois bien que ce ne sont pas de simples convenances quand j'écris que je souhaite de toute mon âme que cet enfant se porte bien, et que le voyage imposé par ton exil n'a pas causé de tord à sa santé. Crois moi aussi, lorsque j'avoue que ton départ m'a plus coûté que je n'aurais pu l'admettre si j'avais du te servir ces mots en face.
Je ne saurais parler au nom de Dorne, mais je peux me le permettre pour ma famille. Aussi j'ose espérer que tu comprendras que Valena déplore l'amie qu'elle a perdu avec ton départ pour Essos, mais tout comme toi, sa fierté ne la fera jamais admettre ce que j'affirme ici. Il en va de même pour Daemon, mais son amitié n'est certainement pas ignorée par toi, au vue de ce qu'on m'a rapporté du procès de Rhaegar Targaryen. Ne vois pas des reproches dans ce que je t'écris, car je ne saurais avoir l'impudence de te dire que la décision que tu as prise n'était pas la bonne. Tu es la seule maîtresse de ton destin, et il serait malavisé de ma part d'aller contre la volonté de la fille d'Oberyn Martell.

Je ne peux cacher qu'il est un autre sujet qui me pousse à t'écrire, mais je ne saurais te révéler ce que Daemon ignore encore, et qui pourtant te concerne d'une certaine façon. Je souhaite venir à Volantis avec lui, afin de lui dévoiler ce que les secrets ont manqué de faire tomber à jamais dans l'oubli. De même, il est des liens entre Volantis et Dorne que l'on ne peut se borner à ignorer. Je pense que tu sais déjà pourquoi je te parle de cela, car les murailles de la cité ne nous seront accessibles que sur invitation d'une des Familles.

J'ose espérer aussi, peut-être trop naïvement, que tu nous accorderas de te voir.


Bien à toi,

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Cletus Allyrion
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An 299, Lune 13, semaine 4

Cletus,

Quelle douce surprise que recevoir une de tes lettre. Notre dernière entrevue m'a laissé croire que cela en serait fini, malgré tes efforts afin de me persuader de rester à Dorne, il me semblait avoir été suffisamment claire quant au fait que je ne laisserai jamais mon enfant entre les mains d'une femme si imprudente et impulsive que l'est ta soeur. Il me semblait que notre altercation à notre dernière entrevue avait bel et bien signifié qu'il valait mieux pour nous que l'on ne se revoit plus.

En effet, mon fils est né il y a quelque semaines à peine. Il a la chevelure d'argent de son père ainsi que ses yeux, à dire vrai, je me demande ce que cet enfant a de sa mère sinon son caractère. Je te remercie de t'en soucier, Rhaeryn se porte à merveille malgré la dureté du voyage qu'il a du subir.

M'est permis de douter de la véracité de tes propos quant à ta soeur, les amis sont là pour se soutenir envers et contre tout, l'amitié que nous avions été faite ainsi mais celle-ci a cru bon de jeter tout cela alors que j'avais besoin d'elle. C'est en ces moments que l'on reconnaît ses vrais amis dit-on, lorsque l'on en a le plus besoin. Ton frère a été là, ta soeur ne l'a pas été. Ainsi est la vie, je ne désire point recevoir de nouvelle lettre mentionnant le prénom de ta soeur, si celle-ci a des regrets, qu'elle prenne un parchemin et une plume, je suis persuadée qu'elle en est encore capable, faut-il seulement qu'elle cesse d'être aveuglée par son idiotie. Il y a les amis qui prennent des nouvelles des autres malgré tout ce qu'ils ont fait et il y a les gens qui à la moindre difficulté vous tourne le dos. Tu me sembles faire parti de ces premiers, ta soeur des seconds. Ton frère a fait de son mieux, dans la mesure du possible, afin de donner un peu de sens à ce stupide conseil, ta soeur a préféré laisser parler son ignorance et son idiotie, participant à nous exiler. A m'exiler de chez moi. Je ne veux plus jamais, entendre parler de ta soeur. Je ne saurai pardonner ce qu'elle a fait.

Il est amusant de constater que les seigneurs de Dorne me reprochent maintenant ce que j'ai toujours fais depuis que je suis en âge. Il est amusant de constater mon renvoie de Dorne lorsque c'est Dorne qui m'a enseigné à profiter de la vie avant qu'elle ne nous consume. Il est amusant de constater que nombreux nobles me mettent sur le dos mes aventures, m'ont-ils seulement connu autrement un jour ? Il est amusant de constater que ce soit toi, l'une des personne que j'ai sans doute le plus blessé dans ma façon d'être et par mes décisions, qui prenne le courage de me poser ta verve par écrit. La décision que j'ai prise était la seule que je pouvais prendre. Jamais je n'aurais laissé Rhaeryn. Jamais je n'aurais laissé Rhaegar. Je n'avais plus rien à Dorne si ce n'est Arianne, Doran et Daemon. Mon père, mes soeurs, mon époux, tous exilés. Je n'avais plus rien à faire à Dorne dès lorsque Doran a prononcé la sentence. Je ne peux que me demander pourquoi tant d'acharnement après ce que nous avons tous les deux traversés. Il te serait plus sage de tirer un trait sur ma personne, comme chaque dornien s'évertue à le faire. Souhaites-tu réellement rester mon ami, Cletus Allyrion ?

Je ne sais ce que cache exactement cette lettre, ai-je seulement envie de le savoir ? Cela m'aurait fait plaisir de te parler par messages si cela n'était pas envoyé dans l'unique but d'obtenir quelque chose de moi. Je ne vous dois rien et ce depuis que l'on a signé l'exil de Rhaegar, ce depuis que l'on m'a demandé de faire un choix entre Dorne, mon enfant et l'objet de mes désirs. Ainsi, garde tes mots mielleux, si cela avait un jour pris avec moi, tu serais le premier à le savoir, ne crois-tu pas ? Je ne vois pas pourquoi je devrai te venir en aide afin de venir à Volantis et troubler le semblant de paix que je semble enfin avoir depuis une année entière.

Mes amitiés à ton frère, dans l'espoir qu'il puisse un jour guérir de ses blessures. Il est l'un des rare dont je tolérerai la présence à Volantis. Si l'envie lui prend, il sera la bienvenue. Je lui en devais deux. S'il estime que ce qu'il désire de moi est de pouvoir entrer à Volantis, ainsi soit-il. Il ne lui restera qu'une faveur, après tout, il n'a pas sauvé qu'une seule vie, mais deux.

Prends garde à toi.

Nymeria Targaryen.

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An 300, Lune 1, semaine 1



Nymeria,


Notre dernière entrevue ne laissait que peu de doutes quand à ta volonté de ne plus avoir affaire à moi de près ou de loin. Mais je ne peux me résoudre à oublier que ce dernier tête à tête aurait pu se finir d'une toute autre manière, alors que tu semble déterminée à le résumer à l'altercation qui l'a finalement clos. Que tu le veuilles ou non, ton attitude ce jour-là n'a fait que renforcer mes doutes et mes espoirs.
Je te trouve bien cruelle de dépeindre ainsi ma soeur, et injuste, quand on sait tous les deux que ça n'aurait certainement pas été elle qui se serait occupée de ton enfant. De plus la délicate tâche d'élever ton fils n'aurait pas été qu' à sa seule responsabilité, et il est blessant de voir que malgré la place particulière dont tu as toujours joui au sein de la Grâcedieu, tu n'accorde pas la moindre confiance aux Allyrions. Mais j'imagine que c'est là l'apanage de toute mère, et que le rejet que tu avais fait de l'idée de voir ton enfant grandir là où Daemon, Valena et moi-même avont grandi avant lui, n'est dû qu'a cette amour absolu dont les mères entourent leurs enfants.

Quand à toi et Valena, je ne saurais forcer votre amitié à renaître, bien que je garde malgré vous en mémoire les souvenirs de vous avoir vu tant de fois ensemble dans les jardins de la Grâcedieu. De même que je ne me prononcerais pas à propos du procès de Lancehélion. Je n'étais pas présent, et ce qu'on m'en a rapporté n'a fait que confirmer ce que je pensais. Il n'y avait nul besoin de faire tant pour un homme qui n'était plus que le fantôme de ce qu'il était autrefois, dépouillé de titres, de terres, et même de sa famille. Ce jour là, à Lancehélion, c'est Rhaegar Targaryen qui a été jugé, mais pour moi, il n'était qu'un homme, un clandestin, introduit dans Dorne alors que la principauté venait à peine de se séparer des Sept Couronnes, et dont la présence sur notre sol menaçait la volonté du Prince Doran d'une paix avec nos voisins.

C'est un soulagement pour moi de voir que tu ne souffre que d'avoir laissé derrière toi si peu d'amis, et le temps et ta nouvelle vie t'aideront je n'en doute pas, à passer outre leur absence auprès de toi. Tes mots sont aussi cruels et mouvants que des serpents, et je me perds dans le sens que tu leur as donné, et que tu semble vouloir garder caché. Quand tu t'acharne à répéter qu'il n'y a rien qui nous lie, pas même le début d'une affection fraternelle, et que tu finis en me questionnant sur ma volonté de rester ton ami. Mais il n'y a point d'amitié qui ne soit qu'à sens unique, et si c'est bien ce que tu pense que tu as couché sur le papier, alors la bataille que je mène n'a jamais existé.
Que Daemon seul profite de ta générosité, après tout ce que je souhaite lui révéler ne concerne que lui, et je ne serai qu'un étranger sur le sol de Volantis. Mais ne te fourvoie pas en imaginant que le venin de ta réponse m'empêchera de venir, moi aussi, en Essos. Il est des affaires que je dois y mener qui ne nécessiteront pas ton aide que tu me refuse si catégoriquement. Je ne peux m'empêcher de relever que ton égoïsme ne te rend aimable au sujet de mon frère que parce que tu lui es redevable, et je ne saurais trop de conseiller de ne pas te vanter de cela lorsqu'il viendra à toi.

Mon coeur t'appartiendra toujours.

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Cletus Allyrion
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An 300, lune 1, semaine 3.


Cletus,

Je ne sais quelle image j'ai pu te renvoyer, mais il me semble que tu te fourvoies. Je ne suis plus la jeune femme insouciante que tu as connu, qui chevauchait à tes côtés dans les Montagnes Rouges, profitant de la vue et des peuples comme si rien n'importait.

Je vois que tu perds l'esprit. Je t'avais demandé de ne plus me parler de ta soeur. Si je devais être honnête avec toi, j'aurais sans doute laisser mon fils à la maison Allyrion, si votre père était encore là, si mon père n'avait pas été exilé. Qu'importait un amant si ma famille était là. Ma famille ne l'était plus. Comment Daemon aurait-il pu s'occuper de mon fils ? Comment aurais-tu pu t'occuper de mon fils ? Comment votre mère aurait pu s'occuper de mon fils ? Et me crois-tu seulement assez stupide pour confier la vie de mon fils à des gens qui ne voulaient que la mort de son père ? Mon fils ne me quittera pas, Cletus Allyrion. Je ne l'abandonnerai jamais. Crois-tu que j'aurais laissé quelconque servantes s'en approcher ? Jamais cela n'aurait pu arriver. Il est ma chair et mon sang. Cela ôte tout droit à quiconque de s'en approcher et de clamer quelconque droit sur lui. Votre famille n'avait aucun droit sur la vie de mon fils ainsi que son éducation, peu importait l'avis de mon oncle sur le sujet. Il est mon fils, peu importe qu'il soit aussi celui de Rhaegar : mon fils n'aurait jamais du m'être enlevé d'une manière ou d'une autre. J'ai pris cette décision car je refusais qu'une autre que moi s'occupe de mon fils. Qu'une autre que moi serve de mère. Il n'avait rien demandé, il ne méritait pas d'être arraché à sa mère non plus. Un jour peut-être comprendras-tu cela. En attendant, ne parle pas de ce que tu ne connais point. Je le jure devant les Sept. Je le jure sur ma vie que jamais on ne touchera à un cheveu de mon fils, étranger ou anciens amis.

J'ai cru que tu étais mon ami, il fût un temps, il est vrai. Pourtant, tu m'envoies cette lettre pour quémander à venir à Volantis, ce qui trahit cela. Tu aurais pu prendre le temps de m'envoyer d'autres corbeaux avant d'oser me quémander quoi que ce soit. C'est ce que les amis font, me semblait-il. Fais donc comme les amis que j'avais, oublie donc ma présence, oublie donc qui je fus à Dorne. Oublie donc qui je suis, parjure semblerait-il aux rumeurs qui courent. Cela t'éviterait des ennuies, si l'on venait à apprendre ce qu'il s'est passé.

Ainsi, tu oses m'envoyer deux lettres. Ta première lettre ose me quémander quelque chose, ta seconde ose me parler de la personne dont je t'ai formellement interdit de me parler, en plus d'insulter le père de mon fils. Qu'espères-tu ? Que je t'encourage sur cette voie ? Oserais-tu seulement insulter Rhaegar, si tu étais face à moi ? Profites-tu de l'occasion d'être par écrit pour me dire ces horreurs ? Tu as raison. Profite. Car si tu venais à Volantis et que nos chemins devaient se croiser, je te conseillerai de te méfier. Tu deviens arrogant, Cletus. Tu joues avec le feu. Méfie toi, cela pourrait te jouer de mauvais tours.

Mon aide t'est refusée pour le simple fait que je ne te dois rien et que cette lettre ne fait que confirmer que notre amitié n'a, il semblerait, plus lieu d'être. A-t-elle seulement déjà existé ? Il faut croire que l'amitié et l'affection que j'avais pour la maison Allyrion s'est éteinte avec votre père. Car si votre père, si rude a-t-il été, m'est toujours venu en aide. Il avait ses raisons d'être en colère, je ne lui en ai jamais voulu. Il n'était pas bêtement énervé pour des sottises, il ne m'en voulait pas pour des choses qu'il ignorait. Chose que ta si chère soeur semble faire. Pourquoi aurais-je donc laissé ma chair et mon sang en des mains imprudente et mal avisée ? Je n'aurais de cesse de regretter la disparition de ton père. Il fut un très grand homme, il aurait fini par comprendre et jugé la situation. Alors, j'aurais su laisser la vie de mon fils entre ses mains. J'avais confiance en lui. Ta soeur n'a fait que détruire la confiance que j'avais en votre maison, tandis que Daemon faisait de son mieux, dans la mesure du possible, pour arranger cela. Les vrais amis n'agissent pas en vous poignardant dans le dos, et j'aurais attendu mieux de l'héritière de Ryon que réagir aussi bêtement. Valena me connaissait, elle savait tout ce que j'ai traversé avec Rhaegar durant des lunes. Mieux que quiconque, elle savait. Alors pourquoi avoir réagi de la sorte tout à coup ? Car ton frère a été blessé de son propre chef, pour remplir ses devoirs de chevaliers, pour sauver une femme enceinte, son amie, des griffes de fanatiques ? Je ne pardonnerai jamais l'affront d'insulter Rhaegar pour des idioties pareils.

Un jour, Cletus, tu comprendras ce que tout cela est. Un jour, tu sauras ce qu'est réellement aimer une personne et ce que l'on ressent lorsque cette personne est si injustement traitée. Non pas un amour adolescent et puéril, l'amour que l'on ressent pour une personne qui nous complète et fait de nous une personne meilleure. Un jour, tu sauras combien il est dur de luter chaque jour pour cette personne et son bien être, un jour, tu sauras combien il est dur de prendre des décisions entre sa raison et son coeur. Tu me connaissais, je pensais que tu aurais su que je choisissais toujours mon coeur à ma raison. Je suis la fille d'Oberyn Martell, pas de Doran Martell. Il semblerait que tant les gens de la Couronne que de Dorne semblent l'avoir oublié. Le sang de la vipère rouge coule dans mes veines. A quoi vous attendiez-vous ? A quoi t'attends-tu en m'écrivant pareils mots ?

Si je dois régler des affaires avec Daemon, je l'attends à Volantis et nous réglerons cela tout deux. Quant à ta soeur, si elle a quelque chose à régler, elle sait écrire. Quant à toi, viens-en au fait ou cesse de m'écrire. Je ne sais pas à quoi tu joues, Cletus Allyrion, mais cela est fatiguant. Que je vous donne ou non l'autorisation, vous viendrez, alors pourquoi ces lettres ? Tu le dis si bien, tu n'as pas besoin de moi pour cela. Grand bien te fasse. Je te l'ai dis, il vaut mieux que l'on ne se revoit plus. Il vaut mieux que l'on ne soit plus ami, à juger que nous l'étions un jour.

Mes amitiés à ta mère et à ton frère.

Nymeria Targaryen
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