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à l'aventure (wilhelm+quentyn)

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Le village perché le long d'une petite falaise ressemblait à bon nombre de ceux se trouvant le long des côtes, des maisons faites de torchis, leurs toits de bois et de paille leur donnant un air typique de la région. Le ciel gris de cette matinée permettait d'aisément apercevoir les fumées s'échappant des cheminées, preuve inconditionnelle de la présence humaine en cet hameau. D'après les estimations de Quentyn, une centaine d'âmes devaient y vivre, en particulier de pêche. Le long du flanc de la falaise l'on pouvait apercevoir des escaliers et des rampes menant jusqu'à plusieurs pontons en bois taillé par l'érosion, les poutres devenues grises plongeant dans la mer agitée. Resserrant le manteau gris autant de ses épaules, Quentyn ordonna à son cheval d'avancer en lui pressant les flancs, et ses sabots gris levèrent des petites germes de sable à chacun de ses pas. Le soleil diffusait une pâle lumière, sans doute à cause de l'écran de nuages gris couvrant toute la région. Il va sûrement pleuvoir d'ici la nuit, pensa le jeune homme. Il lui restait encore de nombreuses heures avant que l'obscurité ne l'envahisse, mais s'il pouvait se retrouver sous le toit d'une auberge, ou ne serait-ce qu'à l'abri dans une vieille grange, Quentyn en serait reconnaissant.

Arrivé au village, il fut étonné de voir un solide gaillard abrité sous l'avancée du toit d'une petite maison, puisqu'il surveillait visiblement l'une des entrées de l'agglomération. D'une main épaisse, le bonhomme tenait une longue pique assez banale, mais dont la pointe en bois brûlé relativement acérée pouvait dissuader toute personne trop aventurière. S'abritant du froid de cette grise journée sous une peau de mouton usée, il s'avança néanmoins jusqu'à Quentyn lorsque ce dernier approcha. « Hého ! Qui va là, et que venez-vous faire par chez nous ? » Il parlait d'une voix autoritaire, sans toutefois y ajouter ce ton de menace qui aurait fortement déplu à Quentyn. Ce dernier ne perdit pas de temps à répondre, faisant tourner sa monture avant de présenter le flanc à son interlocuteur. « Je suis ser Quentyn, de Pince-Isle. Je me dirige vers le sud, mais j'aimerais profiter de votre hospitalité pour la nuit, vu qu'à mon avis la pluie ne tardera pas. » Jetant un coup d'oeil en direction du ciel sombre, Quentyn darda ensuite un regard des plus sérieux en direction du garde. T'as intérêt à me laisser passer. Le jeune chevalier ne désirait nullement faire preuve de violence ou être la cause d'agitation, mais ce pêcher ne pouvait pas lui refuser l'accès à son village. Comprenant cela, il se retira à nouveau sous l'avant-toit, se protégeant des fines gouttes embrumant l'air. « Très bien m'sire. Allez voir du côté de la taverne du Crabe Perché, p't'être bien qu'ils vous trouveront un morceau d'toit pour la nuit. » Le remerciant d'un signe de tête, Quentyn fit avancer sa monture, un palefroi gris, en direction du centre du village. Au vu de la taille de ce dernier, le jeune homme ne tarderait sans doute pas à trouver la taverne, surtout que la plupart des pêcheurs devaient s'y trouver à présent. C'est alors que le chevalier tourna la tête, intrigué par le bruit reconnaissable de nombreux sabots frappant le sol, annonçant l'arrivée d'un groupe nombreux. De fines gouttelettes froides semblaient flotter dans l'air, mais afin de voir qui se dirigeait vers lui, Quentyn garda sa large capuche baissée, intrigué.
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À l'aventure


Ft. Quentyn Sombrelyn
Wilhelm se trouvait à quelques lieues au sud-ouest de Repos-des-Freux, en compagnie d'une dizaine d'hommes en armes. La petite troupe était solidement armée, et des brigands auraient été bien malchanceux de tomber sur eux. Or, c'était justement le but de cette chevauchée. Une troupe de pillards sévissait dans la presqu'île de Claquepince, pillant gens qui voyageaient de villages en villages, et qui étaient trop faibles pour se défendre. Wilhelm, soucieux du sort des hommes et des femmes sous sa protection, avait envoyé quelques soldats s'occuper du problème, comme la plupart des Seigneurs ayant eux aussi subit une ou plusieurs attaques sur leurs terres. Mais les brigands venaient de commettre leur dernière erreur. Ils s'en étaient prit à un petit hameau sous la protection de la Maison Staunton, et s'étaient livrés à des actes barbares dignes d'animaux. Wilhelm, furieux en apprenant la nouvelle, avait aussitôt décidé de répliquer. Laissant Repos-des-Freux entre les mains de sa belle-sœur Owenna, il avait envoyé Alvarr arpenter le nord de leur domaine, alors qu'il se chargerait du sud. En six jours, ils n'avaient rien trouvés. Mais la chance leur souriait enfin. Dans le dernier village qu'ils avaient traversé, un homme, rescapé d'une attaque, avait entendu deux des brigands parler à voix haute du lieu ou ils se cachaient entre deux forfaits.

Chevauchant à bonne allure, Wilhelm et ses hommes longeaient la côte, en direction d'un village, ou ils allaient passer le restant de la journée, afin que ses hommes puissent se reposer, et se préparer aux éventuels combats du lendemain. Comme à chaque fois qu'ils s'arrêtaient dans un village, le seigneur répondait à qui posait la question qu'il prenait la route pour aller jusqu'à Port-Réal, pour des affaires pressantes. On n'était jamais trop prudent, les brigands pouvaient avoir des espions dans certains villages de la presqu'île.
Ils arrivèrent enfin en vue du village, et lorsqu'ils furent à ses portes, virent une sentinelle, grossièrement armée. Visiblement, il n'avait rien d'un soldat, mais tentait de faire de son mieux. Lorsqu'il vit la troupe de soldats approcher et la bannière des Staunton flotter au vent, il s'écarta prestement. S'arrêtant à son niveau, Wilhelm le toisa un bref instant, avant de dire avec force:

- Peux-tu me dire ou est l'auberge la plus proche? Nous avons fait une longue route, et les hommes comme les chevaux ont besoin de repos.
- Y a bien le Crabe Perché, au centre du village. Vous pourrez pas la louper. Mais je sais pas si ça conviendra à votre seigneurie.


Avec un éclat de rire, Wilhelm sortit un dragon d'or d'une bourse à sa ceinture, avant de le lancer à la sentinelle, qui l'attrapa en affichant des yeux ronds. Visiblement, il n'était pas habitué à autant de générosité de la part des puissants de ce monde. Ou peut-être qu'il n'était pas habitué à voir un noble vêtu comme un reitre. Mais Wilhelm préférait porter armure et vêtements simples plutôt que les atours encombrants  et inutiles que portaient habituellement les seigneurs et leurs dames.
Talonnant son cheval, il avança au trot jusqu'à la grand-place, et une fois l'établissement trouvé, il descendit de sa monture, avant de la guider jusqu'à un anneau fixé au mur de pierre, ou il attacha son cheval. Alors qu'il était imité par ses hommes, il passa la porte de l'établissement, non sans remarquer un jeune chevalier qui s'arrêtait lui aussi à l'auberge. Dans la salle de l'établissement, tous se turent à la vue d'une dizaine d'hommes en armes, lançant des regards intrigués à Wilhelm. Ce dernier indifférent aux paires d'yeux braqués sur lui, s'avança jusqu'au comptoir, ou il s'accouda:

- À boire et à manger pour moi et mes compagnons, ainsi que pour nos montures. Et autant de chambres que vous pourrez nous fournir.

Joignant le geste à la parole, il détacha sa bourse de sa ceinture, avant de la poser sur le comptoir, non sans montrer qu'elle était remplie d'or, d'argent et de cuivre. Voila qui devrait attirer l'attention du tenancier, et s'assurer que la demande du Sire de Repos-des-Freux soit exaucée...
(c) AMIANTE

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Mais tandis qu'il attendait, les fines fines gouttelettes semblèrent augmenter, poussant Quentyn jusqu'à l'auberge du Crabe Perché. Un bon avant-toit permettait, grâce aux anneaux incrustés dans le mur en pierre grossièrement taillée, d'y glisser les rennes de sa monture. Immédiatement un garçon d'écurie, visiblement heureux de pouvoir se sortir de sa léthargie, questionna ce nouvel arrivant. Quentyn lui glissa quelques piécettes ainsi qu'un regard menaçant, tandis qu'il ramassa le baluchon contenant ses effets personnels. « Qu'il soit pansé et nourri, et prêt pour demain matin aux premières heures. » Comprenant le message, le garçon d'une dizaine d'année emmena le palefroi à l'arrière de l'auberge, où se trouvait la petite écurie accueillant les chevaux des voyageurs. Entrant dans la grande salle de l'auberge, servant principalement de taverne, Quentyn ne causa pas de grands remous parmi les présents : quelques uns se retournèrent, intrigués, mais très vite leurs attentions retournèrent à leurs choppes. Ce qui permit à Quentyn de faire son petit chemin jusqu'au bar, où il s'accouda en lâchant un soupir d'aise : l'air à l'intérieur était chaud et accueillant, en partie grâce à la cheminée où brûlait joyeusement une belle flambée, en partie grâce aux discussions animées réjouissait l'atmosphère. « Une choppe et un repas chaud, et une chambre pour la nuit. » C'est à ce moment que les portes s'ouvrirent, laissant entrer une dizaine de guerriers, sans doute ceux que Quentyn avait entendu un peu plus tôt dans la rue. Parmi leurs vêtements, adaptés aux chemins et aux combats, le chevalier aperçu le blason de la maison qu'ils servaient. Deux ailes noires sur une fasce blanche sur champ échiqueté de noir et de banc, il s'agit des Staunton résidant à Repos-des-Freux. Car parmi les enseignements reçus de ser Horas figurait l'héraldique des Sept Royaumes, et notamment ceux des Terres de la Couronne, que Quentyn pouvait reconnaître sur le bout des doigts. Tiens, peut-être que le seigneur Wilhelm se trouve parmi eux. Car lorsque ser Horas avait été envoyé sur la presqu'île de Claquepince, en représentation des Celtigar, Quentyn l'accompagnait à chaque fois, en sa qualité d'écuyer, ayant été amené à côtoyer le seigneur de Repos-des-Freux. Et autant dire que le désormais chevalier gardait un bon souvenir de Wilhelm Staunton, ce dernier s'étant montré intéressé et amical avec lui, loin de ces seigneurs crachant et pestant sans cesse contre les écuyers et leurs éventuelles erreurs. « À boire et à manger pour moi et mes compagnons, ainsi que pour nos montures. Et autant de chambres que vous pourrez nous fournir. » Tandis que Quentyn se faisait amener un bol de ragoût fumant, ainsi qu'une pinte de bière bien fraîche, le serveur lui glissa également une petite clef, avec un numéro gravé dessus, sans doute celui de la chambre. Satisfait, le jeune homme paya tout cela, tandis que celui qui se révéla être Wilhelm laissa tomber sur le comptoir une bourse bien garnie, signifiant clairement qu'il espérait un excellent service. Peut-être le moment de l'aborder. « Seigneur Wilhelm, quelle surprise de vous retrouver ici, tant de temps après nos premières rencontres. » Le sire du Repos-des-Freux ne se souvenant sans doute plus d'un petit écuyer devenu chevalier, Quentyn prit soin de se présenter, d'une voix respectueuse et courtoise. « Je pense que vous ne vous souvenez guère de moi, j'étais l'écuyer de ser Horas il y a quelques temps encore. J'ai eu la chance de vous rencontrer lorsque mon ancien mentor représentait les Celtigar. » Avec un peu de chance, le seigneur Wilhelm se souviendrait du jeune homme, acceptant peut-être même de discuter un peu avec lui.
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À l'aventure


Ft. Quentyn Sombrelyn
Alors que ses hommes trouvaient une table assez grande pour qu'ils puissent y tenir à dix,  Wilhelm attendait que le tenancier lui donne ce quil avait demandé, et ne lui annonce la somme à payer. Mais il fut surprit quand le chevalier qui se tenait à ses côtés, un bol fumant dans une main et une pinte dans l'autre, décida de l'aborder avec un certain entrain. Visiblement, le jeune homme avait l'air de connaitre le Sire de Repos-des-Freux, mais Wilhelm aurait été bien en veine si il réussissait à mettre un nom sur ce visage. La réponse vint lorsque le Ser expliqua être l'ancien écuyer d'Horas Celtigar, à présent fait chevalier, et parcourant sûrement les routes à la recherche d'un peu de gloire. Jaugeant le chevalier, il le regarda en détail, s'attardant sur son équipement. Visiblement, il avait l'air en bonne santé, d'une constitution solide, et doté d'un équipement convenable. Ce jeune chevalier pourrait peut-être être utile afin de réaliser l'entreprise qu'il menait avec ses hommes. Même si c'était un de ces nombriliste de la Maison Celtigar.

- Ah, un Celtigar. Si vous êtes là pour me parler de taxes ou d'impôts à payer à votre maison, mieux vaut passer votre chemin. Sinon, votre compagnie est la bienvenue, ajouta Wilhelm avec un léger sourire.

Le tenancier revint avec trois clefs, qu'il posa sur le comptoir, alors qu'une jeune femme était déjà partie servir les hommes de Wilhelm, qui commençaient déjà à manger, en buvant et en riant. Voila qui allait mettre de l'animation dans l'auberge, et qui allait leur offrir un bon moyen de se détendre après une longue chevauchée. Jetant un regard apeuré au seigneur, il dit d'une voix peu assurée:

- C'est tout c'qu'il me reste comme chambre m'sire!
- Ça ira très bien,
assura le seigneur en attrapant le trois clés.

Payant à l'homme ce qu'il devait, il récupéra sa bourse, avant de se diriger vers la table ou étaient ses compagnons, non sans faire signe au chevalier de le suivre. Se ménageant un espace suffisant pour deux chaises, il en attrapa une à une table voisine, avant de s'y laisser tomber. Un de ses hommes lui tendit un bol de ragout et un pinte de bière, et il but une gorgée de cette dernière, avant de laisser échapper un soupir de satisfaction. Décidément, rien ne valait un repas chaud, une bonne bière et un feux brûlant dans la cheminée. Lorsque le jeune Celtigar fut assis à ses côtés, il le regarda, avant de lancer avec calme:

- Je me souviens de vous, quand vous étiez encore écuyer. Vous aviez l'air prometteur, et je constate que le destin m'a donné raison. Et qu'est-ce qui vous amène sur les routes Ser...je crois que vous feriez mieux de me rappeller votre prénom.

Wilhelm mangea une cuillère de ragout, qui était plutôt bon comparé à ce qu'il avait pu manger lors de ses années d'errance après la Rébellion de Robert. Il avait parfois été obligé de se contenter de presque rien, et plus d'une fois, la faim lui avait tiraillé les entrailles. Mais là, ce n'était pas le cas. Il allaient tous avoir un bon repas dans le ventre, une bonne nuit de sommeil, et demain matin, ils pourraient repartir à la chasse aux brigands. Peut-être qu'avec de la chance, le jeune chevalier pourrait même leur prêter main-forte. Ce qui ne serait pas de refus. Après tout, on avait jamais assez de bras en réserve. Et les brigands étaient peut-être plus nombreux et plus dangereux que prévu. Compter sur l'aide d'un chevalier expérimenté serait une bonne chose.
(c) AMIANTE

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Avant de répondre, Wilhelm se contenta d'observer Quentyn, voulant sans doute savoir de quel bois il était fait : un chevalier-errant pouvait bien souvent passer la ligne, se retrouvant du côté des brigands, mais l'équipement bien entretenu du jeune homme tendait à prouver le bien-fondé de son statut. « Ah, un Celtigar. Si vous êtes là pour me parler de taxes ou d'impôts à payer à votre maison, mieux vaut passer votre chemin. Sinon, votre compagnie est la bienvenue. » Quentyn lâcha un petit rire amusé au sujet des Celtigar et de leurs collecteurs d'impôts : ceux-ci revenaient le plus souvent bredouilles de leurs missions, leur autorité sur la presqu'île de Claquepince n'était pas tellement reconnue par ses habitants. Tandis que le tenancier revenait, trois clefs en main, les hommes de Wilhelm s'installaient déjà à une large table, emplissant l'air de leurs rires et de leurs voix tonitruantes. Lâchant quelques pièces, une quantité généreuse, sur le comptoir, Wilhelm s'en alla vers ses hommes, non sans oublier d'inviter Quentyn à le suivre. Une fois tous les deux installés, la conversation pu reprendre. « Je me souviens de vous, quand vous étiez encore écuyer. Vous aviez l'air prometteur, et je constate que le destin m'a donné raison. Et qu'est-ce qui vous amène sur les routes Ser ... je crois que vous feriez mieux de me rappeller votre prénom » Un sourire satisfait illumina le visage de Quentyn, tandis que d'un coup de langue il ôta la fine mousse de bière s'étant installée sur ses lèvres : un seigneur gardait un vague souvenir de lui, de ses temps d'écuyers désormais révolus, ainsi qu'une bonne opinion ! Sa nature fière flattée, Quentyn ne pouvait être que satisfait. « Vous m'en voyez flatté mon seigneur ! » Avalant une bouchée de ragoût, Quentyn fut surprit par la cuisine : il s'attendait à quelque chose de juste mangeable, mais finalement le repas se révélait plutôt bon. S'il s'en souvenait, il passerait remercier le tenancier pour l'excellent travail que faisait son cuisinier. « J'avoue que ser Horas a prit très à coeur mon éducation, même si je ne fus adoubé qu'il y a quelques jours. Je me prénomme ser Quentyn, à votre bon plaisir. J'ai décidé de voyager un peu, de connaître les terres et leurs châteaux, de vivre de la route. » Ser Horas lui avait quelque peu déconseillée cette voie, lui suggérant de se mettre au service du seigneur Celtigar, ou d'un quelconque autre noble possédant terres et châteaux. Mais Quentyn était jeune, l'esprit aventurier en quête d'aventures. Jetant un coup d'oeil à la table, Quentyn vit que quelques uns des hommes d'armes regardaient de temps en temps leur commandant, suivant d'une oreille la discussion qu'il tenait avec ce chevalier-errant à l'air juvénile et inexpérimenté. Justement, leur présence à tous piquait la curiosité de Quentyn, qui entre deux bouchées ne résista pas longtemps. « Veuillez pardonner ma curiosité, mais que faîtes-vous en compagnie armée dans les parages ? » Car les seigneurs ne se déplaçaient en général pas pour de simples sujets triviaux, ce qui voulait dire que Wilhelm se trouvait là pour quelque chose d'importance.
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À l'aventure


Ft. Quentyn Sombrelyn
Ainsi donc, ce Ser Quentyn avait décidé de quitter sa Maison pour parcourir les routes de Westeros. Un tout jeune chevalier, avide de faire ses preuves et de briller auprès des dames. Wilhelm avait fait la même chose, durant les premiers mois après son adoubement. Il avait parcouru les Terres de l'Ouest à la recherche de tournois dans lesquels il pourrait briller. Ce qu'il n'avait pas fait. Il avait découvert de manière cuisante que les joutes n'étaient pas faites pour lui, mais qu'il brillait sans conteste dans les mêlées. Affronter des dizaines de chevaliers, armé de ses deux glaives, était quelque-chose de particulièrement grisant. Peut-être que ce jeune chevalier aurait plus de chances avec une lance à la main que le Sire de Repos-des-Freux.
Wilhelm suivait d'une oreille distraite ses hommes discuter entre eux, occupés à lancer des plaisanteries et à rire avec force. Mais visiblement, ils étaient aussi intrigué que lui par le jeune chevalier. Ils étaient nombreux parmi les siens à jeter des coups d’œil au jeune Celtigar, certains étant juste curieux, et d'autres lui étant franchement hostile. Après tout, ils étaient peu nombreux dans les environs à apprécier les Celtigar, même parmi le petit peuple. Mais il savait que ses hommes ne feraient pas de vagues. Ils respectaient trop leur chef et ses décisions pour oser protester.

Vint enfin la question que Wilhelm attendait. Ser Quentyn était intrigué par un tel déplacement de troupes, et il voulait savoir de quoi il en retournait. Le seigneur hésitait sur la marche à suivre. Il pouvait dire la vérité au chevalier, et avec de la chance, recruter une épée de plus. Mais le jeune homme manquait visiblement d'expérience dans le domaine, et c'était justement ce qui lui importait le plus. Tous, à cette table, avaient déjà vus les horreurs du champ de bataille, et avaient dansés avec la Mort à plus d'une reprise. Certains avaient combattus aux côtés de Wilhelm durant le siège de Vieux Wyk, pendant la Rébellion des Greyjoy. Erwin, qui servait ici de second à Lord Wilhelm avait même combattu aux cotés de son suzerain durant la Rébellion de Robert Baratheon. Le Sire de Repos-des-Freux savait exactement de quoi chacun était capable, et comment utiliser leurs talents respectifs au mieux lors d'une bataille. Cependant, d'un autre côté, ils avaient tous étés à sa place. Tous à cette table avaient jadis étés des jeunes hommes manquant d'expérience, qui brûlaient à l'envie de faire leurs preuves.
Buvant une longue gorgée de bière, il s'essuya la bouche avec le dos de sa main, avant de dire avec assez de force pour que les tables alentours puisse l'entendre clairement:

- Oh, rien de bien distrayant, je le crains. Je descend vers la capitale, pour des affaires pressantes. Et mon petit frère a insisté pour que j'emmène des hommes. Pour ma sécurité il parait. Comme si il ne savait pas que je suis capable de me défaire la bande abrutis qui traine dans les environs en pillant et tuant ceux qui croisent leur route.

Portant une nouvelle fois a chope à ses lèvres, il but une autre gorgée de bière, avant de se pencher près de Ser Quentyn. Une fois certain que le chevalier avait tout son attention, il lui murmura à l'oreille.

- En réalité, je traque cette fameuse bande d'abrutis. Ça fait trop longtemps qu'ils sévissent dans les environs, et ils viennent de passer le moment ou ils me mettent en colère. Alors j'ai décidé de m'en occuper en personne. Vous manquez d'expérience, mais vous pourriez être utile dans cette quête. Et ça serait un excellent moyen d'acquérir de l'expérience...et un peu d'or.

Reprenant une position normale, il avala quelques cuillerées de ragout, laissant au chevalier le temps de peser les paroles de son voisin, et de prendre une décision. Alors qu'il portait sa cuillère à sa bouche, Wilhelm croisa le regard d'Erwin. Il répondit à la question muette de son second par un simple hochement de tête, et ce dernier retourna à son bol, l'air concentré.
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Avalant une gorgée de bière, prenant le soin d'essuyer la mousse déposée sur sa moustache bien entretenue, Wilhelm parla ensuite d'une voix assurée et claire, qui pu même s'entendre plusieurs tables à la ronde. Il se rendait donc dans le sud, jusqu'à la capitale, afin d'y traiter quelque sujet d'importance. Et selon le seigneur, les hommes l'accompagnant servaient à assurer sa défense face aux brigands n'hésitant pas à attaquer, et même à tuer, tout voyageur trop imprudent se retrouver sur leur chemin. Quentyn fronça les sourcils, enregistrant cette information dans un recoin de son esprit : il avait dans l'idée de se rendre également à Port-Réal dans un futur plus ou moins proche, et savoir qu'il pourrait se retrouver face à un groupe de pillards ne l'enchantait pas. D'accord, il savait se battre plutôt bien, mais il ne ferait sans doute pas le poids face à plusieurs brigands connaissant parfaitement les terrains alentours. Il faudrait donc sûrement au jeune chevalier trouver compagnie pour son voyage : peut-être le seigneur Wilhelm accepterait-il que Quentyn se joigne à lui ? Avalant une bouchée de ragoût, dont la chaleur commençait enfin à réchauffer l'intérieur de son corps refroidi par le mauvais temps, le jeune homme se pencha légèrement lorsque Wilhelm en fit de même, voulant sans doute lui glisser quelque mot à l'oreille. « En réalité, je traque cette fameuse bande d'abrutis. Ça fait trop longtemps qu'ils sévissent dans les environs, et ils viennent de passer le moment où ils me mettent en colère. Alors j'ai décidé de m'en occuper en personne. Vous manquez d'expérience, mais vous pourriez être utile dans cette quête. Et ça serait un excellent moyen d'acquérir de l'expérience ... et un peu d'or. » Malgré la situation, Quentyn ne retint pas le mince sourire qui étira ses lèvres : pour quiconque, on aurait simplement dit qu'il trouvait amusante une quelconque blague, mais en réalité il admirait le petit stratagème du seigneur de Repos-des-Freux. Tout brigand éventuellement présent dans la pièce penserait donc que les hommes armés de Wilhelm se dirigeait vers le sud, évitant ainsi de les mettre en alerte. Et alors qu'il s'apprêtait à s'engager dans un ennuyeux, morne et froid voyage vers la capitale du royaume, voilà que Quentyn se voyait proposer une aventure bien plus excitante. Et si l'or ne constituait pas l'attrait principal de l'offre de Wilhelm, après tout il lui fallait faire ses preuves, et acquérir un certain renom, Quentyn ne pouvait pas rechigner sur quelques pièces en plus, ne sachant quand la prochaine opportunité s'offrirait à lui. « Il est vrai qu'il s'agirait pour moi d'un premier véritable travail, afin que je mette les enseignements reçus à l'épreuve. » Parlant à voix basse, murmurant presque afin que seul Wilhelm ne l'entende, le jeune homme continua. « Je ne peux refuser une telle offre, vous pouvez le comprendre, et c'est même avec joie que je met mon épée à votre disposition. » Buvant une généreuse gorgée de bière, laissant le liquide frais et épais lui descendre le long du gosier, Quentyn s'adossa ensuite confortablement au dos en bois de la chaise, parlant ensuite d'une voix plus ... portante, afin qu'au moins les hommes présents à la table l'entendent. « C'est donc avec plaisir que je me joindrai à vous jusqu'à Port-Réal, et je ne peux que vous remercier de votre générosité, seigneur Wilhelm. » En réalité, Quentyn se réjouissait de participer à la traque de ces brigands, désireux de mettre ses capacités en valeur, de prouver sa compétence, son courage et son adresse à l'épée. Ah, les jeunes et leur soif d'aventures et de combats, de sang et d'affrontements ...
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Ft. Quentyn Sombrelyn
Wilhelm sourit lorsque le jeune chevalier lui répondit qu'il acceptait avec joie de les aider à participer à la traque des brigands qui sévissaient dans la région. Se concentrant sur son repas, il réfléchissait à ce qui allait se passer le lendemain. Cette longue traque touchait enfin à son terme, et le Sire de Repos-des-Freux était bien content de voir le jour ou cette bande de crapules allait enfin cesser de s'en prendre aux honnêtes gens. Le sort qu'il leur réservait était simple. Beaucoup d'entre eux allaient mourir, et ceux qui était trop lâches pour affronter la mort en face finiraient avec la tête plantée sur une pique. Ce qui servirait sûrement d'avertissement pour les potentiels imitateurs. Encore une occasion d'appliquer le mantra inculqué par son père « en tuer un pour en terrifier un millier ». Si le seigneur n'était pas pour les débordements de violence, il n'était pas idiot au point de penser qu'il pouvait faire régner l'ordre et la justice en étant gentil et généreux à chaque instant. Et puis, les villageois ne risquaient pas de se plaindre si les pillards qu'ils craignaient tant disparaissaient des environs de manière définitive.
Avisant sa chope vide, il fit un signe à une serveuse de lui en apporter une autre, ce qu'elle fit quelques instant plus tard. Alors qu'il buvait une nouvelle gorgée de bière, il écoutait Gilbert, un homme qu'il connaissait depuis des années, et qui, comme Erwin, avait participé à l'assaut de Vieux Wyk, raconter la fameuse bataille à ceux du groupe qui n'avaient pas eu la « chance » de voir ça de leurs propres yeux. Alors que le chevalier faisait l'éloge de son suzerain, qui avait apparemment tué à lui seul neuf fer-nés qui tentaient de s'en prendre à ses hommes, Wilhelm se pencha vers Ser Quentyn, avant de dire en rigolant:

- Ne croyez pas tout ce qu'il raconte. Gilbert a tendance à enjoliver les choses. Ils n'étaient pas neuf, mais sept. Et je n'en ais tué que quatre. Les autres, c'est mon frère ainé qui s'en était occupé. C'est lui qui devrait à ma place, ajouta-t-il avec bien plus de sérieux. Il avait les épaules pour être Lord. Je ne suis qu'un guerrier, plus doué pour faire la guerre que pour faire la paix. J'aurais eu plus de temps pour traquer les brigands, et fréquenter les femmes de petite vertu dans les bordels du coin...

Voila qu'il se mettait à être nostalgique. Wilhelm regrettait la mort de son frère chaque jour qui passait, mais il ne servait à rien de ressasser le passé. Et il était plus qu'inutile de se tourner vers les Dieux pour avoir des réponses. Encore fallait-il qu'ils existent, ces foutus Dieux. Wilhelm n'avait jamais été un fervent croyant, mais le peu de foi qu'il avait envers les Sept avaient disparue à l'instant même ou son père s'était jeté sur son épée. Le jour ou il avait compris que si le Dieux se moquaient bien de l'existence des habitants de Westeros, et des prières adressées chaque jours par des épouses, des mères ou des filles.
Se forçant à sourire, il chassa les pensées maussades qui embrumaient son esprit, avant de dire avec force:

- Oublions les folles histoires que racontent mes hommes sur moi! Ou ils vous diront bientôt que c'est moi qui ait tué Robert Baratheon au Trident! Racontez-nous plutôt votre histoire Ser Quentyn. Vous devez bien avoir deux ou trois histoires croustillantes à raconter. L'état de la dernière tête tranchée qu'un seigneur de la presqu'île a renvoyé aux Celtigar par exemple!

Autour de la table, les hommes de WIlhelm s'esclaffèrent, comme la plupart des fois ou on parlait des Celtigar dans la région. En même temps, on ne parlait d'eux que pour cracher sur leur prétendue suprématie sur la presqu'île, ou pour plaisanter sur la réaction de ces derniers quand ils apprendraient qu'un énième percepteur d'impôts s'était fait ouvrir la gorge en deux avant d'être livrés à la faune aquatique. Au moins, ceux qui venaient à Repos-des-Freux avaient de la chance. Wilhelm se contentait seulement de les renvoyer dehors par la peau du cou...
(c) AMIANTE

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Le seigneur Wilhelm semblait satisfait de la réponse donnée par Quentyn, qui imitant son interlocuteur, demanda à la serveuse une deuxième chope de bière. Terminant tranquillement son repas, le chevalier-errant se plaisait à se retrouver en compagnie de ces hommes venus de Repos-des-Freux, si chaleureux et conviviaux : un certain Gilbert, un type d'expérience, se lança même dans le récit racontant l'assaut sur Vieux Wyk, à l'époque de la rébellion Greyjoy contre le Trône de Fer. D'ailleurs, selon les dires du guerrier, le seigneur Wilhelm s'était distingué lors de l'attaque, alors que ses hommes se trouvaient aux prises avec les Fer-Nés : il aurait abattu de son épée rien moins que neuf assaillants à lui tout seul ! Un exploit digne d'être raconté, et qui ne manqua pas de plaire à Quentyn : il s'imaginait son voisin de table en pleine bataille, tailladant dans la masse de pirates Greyjoy, les faisant tomber les uns après les autres. « Ne croyez pas tout ce qu'il raconte. Gilbert a tendance à enjoliver les choses. Ils n'étaient pas neuf, mais sept. Et je n'en ais tué que quatre. Les autres, c'est mon frère ainé qui s'en était occupé. C'est lui qui devrait être à ma place. » Si au début de l'intervention Quentyn rigola devant les explications de Wilhelm, il sentit une pointe de chagrin traverser son interlocuteur : ainsi donc son frère, aîné sans doute, avait perdu la vie lors de l'assaut sur Vieux Wyk ? « Il avait les épaules pour être Lord. Je ne suis qu'un guerrier, plus doué pour faire la guerre que pour faire la paix. J'aurais eu plus de temps pour traquer les brigands, et fréquenter les femmes de petite vertu dans les bordels du coin ... » Né au sein du petit peuple, Quentyn savait de quoi voulait parler le seigneur de Repos-des-Freux : l'anonymat laissait droit à une certaine liberté, à une marge de manoeuvre, que les grands noms et seigneurs ne possédaient nullement. Ou du moins qu'ils ne pouvaient emprunter sans risquer de tâcher leur réputation, chose dont Quentyn se souciait très peu : s'il souhaitait se rendre dans un quelconque bordel, il lui suffisait d'avoir quelques pièces à dépenser. L'envie le prenait de s'enivrer dans une taverne ? Soit, tant qu'une chambre l'accueillait ensuite pour le reste de la nuit. Et si Quentyn enviait parfois les seigneurs pour leurs richesses, leur confort et leur pouvoir, il s'estimait heureux de sa vie, de la liberté de choisir ce qu'il désirait faire, où il voulait se rendre. « Oublions les folles histoires que racontent mes hommes sur moi ! Ou ils vous diront bientôt que c'est moi qui ait tué Robert Baratheon au Trident ! Racontez-nous plutôt votre histoire ser Quentyn. Vous devez bien avoir deux ou trois histoires croustillantes à raconter. L'état de la dernière tête tranchée qu'un seigneur de la presqu'île a renvoyé aux Celtigar par exemple ! » A l'unissons, les hommes de Wilhem rigolèrent bruyamment, ce qui ne surprit pas Quentyn : il connaissait l'aversion des seigneurs de la presqu'île de Claquepince pour les Celtigar et leur prétendue autorité. Mais ayant été élevé à Pince-Isle, le chevalier-errant ne pouvait s'empêcher de ressentir pour eux une certaine sympathie, même si depuis son jeune âge il avait été élevé par ser Horas. Ce dernier lui avait notamment enseigné à se maintenir libre de toute allégeance envers les Celtigar.

Avalant une gorgée de bière, Quentyn se demanda ce qu'il pouvait bien raconter afin de rassasier ces hommes avides d'histoires. Après tout cela ne faisait que quelques jours qu'il avait quitté Pince-Isle, et n'avait pas vécu d'aventures notoires. « Je suis désolé pour votre frère. Mais je suis certain que vous faites un excellent seigneur. » Après tout ne se souciait-il pas du bonheur de son peuple en se lançant à la chasse aux brigands sur ses terres ? Cela prouvait que le seigneur Wilhelm ne permettait pas aux bandits et autres malfaiteurs de se balader librement sur son domaine, et son implication personnelle dans la résolution du problème ne pouvait que plaire à Quentyn. Ce dernier appréciait les nobles proches de leurs gens. « Je crains malheureusement de n'avoir aucune histoire à vous offrir : je viens d'arriver sur la presqu'île après être parti de Pince-Isle. » Conscient qu'il faisait là une bien piètre compagnie, Quentyn entreprit d'expliquer un peu à ces hommes, avec qui il mettrait bientôt sa vie en danger, ce qu'il était, d'où il venait. « Si j'ai été élevé à Pince-Isle par ser Horas, ce dernier m'a quelque peu parlé de mon passé. Selon ses dires, je suis originaire d'un quelconque village au nord de Port-Réal ayant subi les foudres de feu Aerys. » En effer, ser Horas n'avait jamais caché à Quentyn sa condition d'orphelin, lui qui était né dans un petit village peuplé de paysans et de bûcherons. « Alors que les troupes royales, suivant les ordres du roi, se lançaient à l'assaut, ser Horas a accepté de me prendre sous son aile et de quitter les environs. J'ai donc été élevé à Pince-Isle ... » Lançant un regard amusé aux présents à la table, Quentyn se laissa le temps d'avaler une gorgée de bière fraîche, s'essuyant ensuite la mousse du revers de la main. « Heureusement que je n'ai pas embrassé le métier de percepteur, on dit que par ici leur espérance de vie est plutôt courte ! » Lâchant un sourire chaleureux, Quentyn espérait faire comprendre à ses interlocuteurs qu'il ne soutenait plus les Celtigar, malgré l'amitié qu'il leur ressentait.
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