Choc des cultures [Pv Heaven]

Les températures étaient nettement plus fraîches et la belle volantaine, c’était emmitoufler dans une cape de laine brune afin de se protéger de ce qu’elle considérait comme du froid. Néanmoins Orys ne faisait guère le fier. Le dornien n’était pas habitué à des températures comme celle-ci en dehors de l’hiver. Le Val d’Arryn était vraiment une région à part dans les Sept Couronnes. Ses montagnes, cette ambiance mystérieuses, ces brumes, cette humidité. Même quand le soleil illuminait le ciel, il y avait cette étrange sensation créé par les monts rocheux qu’offrait la région. Mezzara n’aimait pas le Val, elle l’avait décrété depuis plusieurs jours et elle ne continuait le voyage que pour son époux qui voulait côtoyer les chevaliers du Val, réputée pour leur fine lame. Pourtant voyager dans ses contrées si différentes de Dorne ou de Volantis, permettait à la jeune étrangère de découvrir de nouvelles mœurs et apprendre d’avantage sur Westeros et sa langue. L’accent de blonde était encore très prononcé et bien souvent elle cherchait ses mots pour s’exprimer.

Le couple avançait vers le château de la maison Veneur. Une grande famille du Val d’Arryn, Orys tenta d’expliquer à son épouse ce qu’il fallait éviter de commettre comme bourde et lui conseilla de tenir sa langue sur certains points. Mezz hochait la tête en écoutant les conseils, tentant de retenir le maximum. Mais ce n’était pas évidant et il était quasiment sur que la jeune femme fasse un pas de travers. Elle ferait des efforts mais ce ne serait pas simple comme à chaque fois. Sa vie de nomade avait déjà bien changé l’état d’esprit de l’ancienne princesse pourri gâté qu’elle avait pu être, mais au contact avec le monde de la noblesse, ses défauts revenaient vite, ainsi que son mauvais caractère. La peste n’était jamais partie et elle revenait bien souvent trop rapidement pour remettre du temps à partir. Les dorniens n’étaient pas connu pour être patient pourtant Orys était d’une patience à tout épreuve avec elle et c’était impressionnant.

Ils pénétrèrent dans la cour du château et comme à son habitude, Mezzara observa l’architecture si différente de Volantis. Les pierres étaient d’un gris clair, rendant le bâtiment majestueux mais également froid. Orys du lui attraper la main afin de la faire bouger et de l’entraîner à l’intérieur pendant que des gardes les conduisaient aux seigneurs des lieux. La salle de réception était à l’image de la façade extérieure, majestueuse. Le Santagar s’inclina devant Eon Veneur, et d’un regard en coin, il intima à Mezz de faire de même. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure pour ne pas refuser publiquement. Elle n’aimait pas s’abaisser à ce genre de chose, mais ici à Westeros, elle n’était la petite fille d’un triarque de Volantis, elle n’était qu’une noble étrangère ayant épousé un noble d’une petite maison de chevalier. Son époux parla, présentant ainsi ses hommages aux Veneurs et glissant toutes les formules de politesse que détestait la belle. Elle resta silencieuse, observant les différents membres de la famille qui les recevait. Le regard azure de Mezzara se faisait perçant et détaillait chaque détail possible, observant les postures et les ports de tête afin d’en savoir plus sur les caractères des différentes personnes. « ….Je vous remercie par avance de votre hospitalité Lord Veneur. » Conclu Orys, sortant la jolie blonde de ses pensées.

Lord Veneur leur présenta sa benjamine, une jeune femme brune aux yeux clairs. Mezzara la détailla de haut en bas. Elle semblait assez timide et bien élevé d’après ce qu’elle voyait. Elle s’était incliné de façon parfaite et ses joues avaient légèrement prit une teinte rosé. La Volantaine restait silencieuse pour une fois tandis que son époux et le seigneur des lieux discutaient vivement. Finalement on les entraîna vers une grande table dressé pour accueillir de nombreux convives. Les repas étaient toujours une chose assez tendu pour l’étrangère. Les mœurs étaient différentes sans parler des plats qui avaient un gout bien plus fade que ceux du Sud et souvent les langues se déliaient et la jeune femme reprenait bien vite ses mauvaises habitudes de princesse pourrie gâté. Les us et les coutumes entre Essos et Westeros étaient très différentes et c’était un véritable exercice à chaque fois.

Mezzara s’assit après qu’Orys l’ai fait, histoire de pas créer de problème au niveau de la politesse et du respect. La jeune Heaven prit place à côté d’elle. Les plats furent amenés rapidement et le sourire que lança sa voisine aux servantes n’échappa pas à l’œil de la tigresse. Cela la révulsait, elle voyait les serviteurs comme des esclaves. Son époux avait bien tenté de lui expliquer la différence notable entre les deux mais pour la jeune femme, leur fonction était sensiblement similaire alors leur statut également. C’était vraiment le point qu’elle n’arrivait pas à comprendre et à assimiler. Alors elle se mordit la langue pour ne pas répliquer quelque chose qui aurait pu mal passé avec les vallois. Elle ne voulait pas mettre Orys dans l’embarras. Cependant, Mezz fut surprise de voir la jeune fille se tourner vers elle pour entamer une conversation. N’ayant pas encore parlé son accent valyrien n’avait pas encore trahis ses origines mais elle allait devoir répondre à Heaven et il était fort à parier qu’elle entende la différence d’accent entre le dornien et la blonde.

La volantaine se tourna donc vers la valloise et tenta de sortir un sourire aimable et polie. «  Oui, les deux régions sont très différentes. Il fait plus chaud qu’ici et les habitudes y sont bien différentes également. » Mezzara avait tenté de gommer au maximum son accent mais il s’entendait encore beaucoup et sa phrase était hésitante sur sa façon de la tourner. Elle utilisait des mots simples car la langue commune lui faisait encore défaut de temps à autre. Elle apprenait chaque un peu plus mais ce n’était pas simple. Elle était arrivée à Dorne quelques années plus tôt ne parlant pas un seul mot de la langue commune. Si rapidement, elle eut les bases du langage des marchands et du peuple, celui des nobles étaient bien plus compliqué à maîtriser. Les mots compliqués étaient nombreux et Mezz ne les comprenait pas. Et cette conversation avec Heaven allait pouvoir être un bon exercice pour la jeune femme. « Avez-vous déjà visité Dorne, lady Veneur ?  J’ai entendu dire que beaucoup de noble voulait visiter cette région. » Des rumeurs, colporter par des villageois. Rien de très solide mais c’était la seule chose sur laquelle Mezz pouvait se basé pour avoir des nouvelles de sa ville natale.