-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal


Infirmière personnelle [Marianne]

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

       
Event 2
Fight for your lives



   
La tempête de Fer


La douleur était insupportable et il pouvait sentir le sang couler de la blessure mais ce qui l'inquiétait le plus était bien sur Marianne, ou était elle? Était elle restée ici au camp comme il lui avait demandé ou était elle parti à sa recherche? Il espérait que non, il n'osait pas imaginer le fait qu'elle soit en bas entourée de fer-né assoiffé de sang et de sexe, essayant de garder les yeux à peu près ouvert il n'arrêta pas un seul instant de répéter son prénom à voix basse. Il sentait beaucoup de monde autour de lui alors qu'il était là au sol laissant échapper son nom d'entre ses lèvres. Il entendait des voix autour de lui mais il ne se concentrait sur aucune d'entre elle tout ce qu'il voulait c'est la voir auprès de lui et de sentir sa peau contre la sienne.

Les bruits venaient de cesser et relevant doucement la tête en ouvrant légèrement les yeux il la vit apparaitre, ce visage si doux et cette allure qu'elle prenait pour venir le voir. Il sentit son coeur se serrer au moment ou le sourire de sa Dame disparu sur son visage, il savait très bien que c'était à cause de lui qu'elle venait de perdre ce magnifique sourire et se sentit coupable. La voyant arriver vers lui et s'accroupir pour ce mettre à côté de lui, il sentit sa main dans la sienne et essaya de lui faire un magnifique sourire, ce qui était raté quand il sentit un peu de sang couler. Il comença à cracher et essayant de se relever pour sa Dame il se laissa retomber en laissant échapper un petit cri de douleur.

"Marianne... Je... J'ai réussi!"  

Il avait tenu sa parole en ramenant Camelya et sa famille en vie mais n'avait jamais promis de revenir en un seul morceau. Sentant que quelqu'un était en train de le porter il n'eu pas le courage de regarder qui c'était, essayant tout simplement de continuer à respirer sans cracher trop de sang. Le reposer sur un lit lui tira une petit grimace mais il fit un effort en entendant la voix de Marianne très proche de lui, elle venait de lui dire qu'il était en sécurité et en entendant cette phrase il se sentit soudainement plus heureux comme ci cette simple phrase arrivait à soulage la blessure. Il sentit Marianne essayer de le soigner, ouvrant légèrement les yeux, il attrapa la main de sa Dame qui tenait un torchon plein de sang, son sang bien sur! Caressant doucement sa main il plongea ses yeux dans ceux de la femme qu'il aimait et respira un bon coup avant de parler.

"Marianne vous n'êtes pas obligée!"

Au fond de lui il était heureux qu'elle reste à ses côtés il fallait l'avouer mais le voir dans cet état n'était pas vraiment très glorieux et il se sentait honteux qu'elle puisse le voir comme ça et d'avoir été aussi faible devant elle!

   

       
base cracles bones, modification lawina

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




 

Torvald et Marianne

“Une infirmière guérit des plaies, laisse moi guérir ta peine”
L
e campement commençait à devenir trop étroit, trop isolé, mais surtout il manquait terriblement de place pour le nombre de blessés qui ne cessait d’affluer. Nombre de personnes valides essayaient tant bien que mal de soigner les plus démunis, d’apporter ne serait-ce que les premiers soins nécessaires à la survie pour que ces pauvres gens puissent au moins continuer à vivre. Les sons n’en devenaient que des plus explicites quant à cette réalité néfaste. Mais surtout les pleurs ne faisaient que grandir encore et encore alors que le temps semblait s’être suspendu. La peur prenait la jeune fille de court, lui affligeant des douleurs les unes les plus brutales que les autres, ne lui permettant plus d’oser songer en quoi que ce soit d’autre, si ce n’était l’instant présent. Cet instant qui venait tout juste de s’arrêter, qui lui donnait l’impression de sentir les mains brusques et glacées de son bourreau contre son cou, alors que l’oxygène lui manquait. La réalité était douloureuse et jamais elle n’aurait cru être prête à la vivre, tant cette dernière était pire que ce qu’elle aurait pu imaginer. Mais le pire restait à venir. Cette image si difficile à enlever de son esprit, celle qui lui rappelait encore et encore à quel point Torvald avait été affecté par cette bataille. Marianne n’en était que des plus attristées, des plus déboussolées alors qu’elle s’était empressée de rejoindre le corps endolori de son chevalier. Son cœur avait eu raison d’elle d’une telle force, qu’elle avait l’impression qu’il s’arrêtait dans le même temps que ce pauvre garçon crachait le sang qui infestait ses poumons. Impuissante dans un premier temps, la jeune Harlton n’avait pu être que la spectatrice d’une telle désolation, d’une telle perte qu’elle veillerait à venger. Néanmoins, il ne lui avait fallut que son repère habituel, ses yeux chatoyant légèrement ceux de Torvald, pour que l’espoir ne revienne la frapper en pleine figure et lui insuffle la force de se reprendre. Le soigner était devenu son unique priorité, tout comme le fait qu’elle ne désirait plus le laisser seul. Sa main se serra un peu plus dans la sienne, d’une manière douce mais bien résignée à lui administrer un peu de sa force par ce biais. Si seulement les rôles pouvaient en être échangés… La jeune fille donnerait tout pour être à sa place, pour qu’il survive et qu’elle en pâtisse. Mais les sept n’étaient pas avec elle, pas en cet instant. Aussi, ce fut avec un sourire qu’elle voulait donner comme étant réconfortant, qu’elle accueillit les dires de Torvald. Des dires qui parvinrent à réveiller une nouvelle fois la fierté qu’elle pouvait garder à son sujet. Celle là même qui ne cessait de lui rappeler que les siens valaient bien plus que tous les gens sur ce territoire.

Il avait réussi oui. Et il l’avait réalisé sa mission avec la plus grande des attentions et le plus grand des courages. La jeune fille n’avait pu que déporter son regard, couper le lien qui les unissait à cet instant pour ainsi poser ses yeux sur la famille nouvellement réunie. Fière d’assister à une telle scène, une larme perla le long de sa joue, alors que ses yeux retrouvaient ceux de son chevalier avec un léger acquiescement de tête accompagné d’un léger sourire. Torvald n’avait pas ployé et avait ainsi choisi se rompre pour mieux réaliser sa mission. Une sensation chaleureuse dans son cœur arriva à instiguer la force de serrer un peu plus la main du jeune homme dans la sienne. Un signe de reconnaissance, mais bien au-delà de cela, un signe empli d’une réelle admiration de sa part. Mais l’état de Torvald finit par l’inquiéter davantage, ce qui incita la jeune Harlton à prendre les devants pour ainsi contribuer à sa survie. Roanney s’était ainsi affairée à la tâche qui lui incombait et veillait à être aussi délicat qu’il pouvait l’être de manière à ne pas affliger de douleur plus que nécessaire à Torvald. A leurs côtés, la jeune fille essayait de garder son esprit clair. En vain … L’inquiétude quant au sujet de celui qu’elle se plaisait à côtoyer et dont elle ne pouvait plus supporter l’absence ne cessait de faire tambouriner son cœur contre sa poitrine mais aussi ses tempes. Son cœur pleurait dès lors qu’elle pouvait le voir cracher ses bribes de sang contre le sol. Et déjà ses mains se mirent légèrement à trembler alors qu’elle souffrait de ses peines avec les râles qu’il poussait. Par les sept qu’elle aurait voulu que ce soit elle… Heureusement, le chemin pour se rendre sur ce lit de fortune n’était pas des plus longs, et déjà Roanney veillait à descendre doucement pour ainsi placer le jeune homme plus convenablement sur cette paillasse. Marianne s’était empressée de se joindre à ses côtés, oubliant pendant ces instants qu’elle était l’héritière d’un domaine, préférant devenir une simple humaine pourvue de nombreux sentiments, dont celui d’une bienveillance bien certaine à l’égard de celui qu’elle ne voulait pas perdre. Encore une fois, son courage dictait quelques un de ses gestes, si bien qu’il veilla à apporter une parole des plus sincères et rassurantes à Torvald. Oui il était en sécurité maintenant. Jamais elle ne le laisserait, et elle mettrait tout ce qu’elle avait en son pouvoir pour le soigner. Seule sa santé lui importait, sa santé mais aussi sa survie. Le sang affluait dans ses veines, courait à grande vitesse, si bien que la jeune lady avait l’impression de devenir sourde. Plus aucun son ne pouvait s’entendre, plus aucun cri, plus aucune complainte, rien, si ce n’était la respiration haletante de Torvald. Marianne n’en ressentait que davantage ses douleurs, comprenait à quel point il lui était délicat de venir à bout de ce mal. C’est pour cette raison qu’elle n’hésita pas à délacer le poitrail qui le protéger et qu’elle le rejeta un peu plus loin à ses côtés. Dès l’instant où ses yeux se posèrent sur le tissu de sa tunique baignée de sang, Marianne ressentait à nouveau la chaleur de l’adrénaline courir dans son être. Celle-là même qui lui dictait de retrouver au plus vite son courage de manière à faire ce qu’elle pouvait pour le sauver. Déchirant sa tunique de manière à pouvoir avoir accès librement à la plaie, la jeune fille s’empressa d’appliquer une première pression avec un tissu fin pour ainsi retirer le maximum de sang visible. Consciencieuse dans ses gestes, elle fut toutefois arrêter par la main de Torvald qui venait tout juste de s’appuyer sur son poignet. Marianne s’empressa de relever ses yeux vers son visage afin de prendre conscience de ce qu’elle venait de faire. Peut être lui faisait-elle plus de mal ? Elle n’aimait pas cette situation, tout comme elle n’appréciait ne pas non plus le savoir si mal en point. Mais alors qu’il veillait à lui montrer qu’il désirait la protéger par ses dires, la jeune fille se mit à sourire de manière plus sincère et plus avenante. « Chut mon brave. » s’empressa t-elle de répondre telle une mère rassurant son enfant. De sa main libre, la jeune fille vint doucement caresser le front de Torvald. Caresses qu’elle voulait lui offrir avec le plus de douceurs possibles. « Nul ne m’oblige à vouloir prendre soin de mon chevalier. Il en va de mon propre chef et de ma dévotion envers celui qui mérite ma plus grande attention. » Sa main arrêta ses mouvements, afin de pouvoir tremper le tissu imbibé dans un grand bol d’eau et l’essorer. Après quoi, Marianne l’appliqua une nouvelle fois sur la plaie de son chevalier et se pencha un peu eu dessus de son visage de manière à garder une certaine intimité. « A moins que tu ne préfères les bras de Roanney ? » Un sourire amusé se dessina légèrement sur ses lèvres alors que son regard venait chatoyer doucement les émeraudes qu’elle se plaisait à connaître. Mais ce dernier se fit fuyant et se releva à l’instant même où ce chevalier qu’elle appréciait et dont elle se moquait un peu s’amusait aussi de la situation. « Ma Dame, sachez que mes bras sont d’autant plus délicats que féroces. » Son sourire estompa un peu l’inquiétude de Marianne. « Je n’en ai jamais douté mon bon ami. » Mais ses yeux retrouvèrent à nouveau le visage de Torvald et avec lui un sourire bien distinct de cet instant présent. « De grâce, laissez-moi prendre soin de vous. » Patiente dans la réponse qu’elle attendait, la jeune fille en profitait pour veiller à estomper une nouvelle fois le sang qui s’échappait de cette entaille.



         
(c) fiche:WILD BIRD

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

       
Event 2
Fight for your lives



   
La tempête de Fer


La douleur était intense, il pouvait sentir le sang couler de la plaie et sa peau se déchirer à chaque respiration qu'il essayait de faire mais le pire n'était pas cette horrible blessure fait par un fer-née encore plus horrible non le pire était de savoir que Marianne était à ses côtés en train de le voir dans cet état et surement en train de s'inquiéter pour lui la connaissant plus que bien. Savoir qu'elle devait avoir les sourcils froncés et son petit sourire absent lui donnait encore plus de mal au coeur que tout le reste, comment pouvait il faire ça à la femme qu'il aimait, si il avait vraiment bien réussi sa mission il serait revenu indemne sur son cheval avec la famille de Camelya et ne se serait pas fait transpercé aussi bêtement par un simple sauvageon qui n'avait pas dut avoir le même entrainement que Torvald pour devenir ce qu'il était maintenant. Honteux était le terme exact de ce qu'il pouvait éprouver en ce moment même, que dirait Elbert si il le voyait maintenant? Ce n'était surement pas digne d'un vrai Chevalier mais il ne comptait pas fuir, il l'avait promis à la femme qu'il aimait et plus jamais il ne le ferait ça il en était sur mais se sentir honteux était quelque chose qu'il ne pouvait pas éviter de faire bien entendu, retenir ses émotions était quelque chose dont il avait vraiment du mal et c'était pour ça que la première fois qu'il avait ressenti cette horrible sensation il avait fuit loin en essayant de se faire oublier de tout le monde, ce qui avait été une terrible erreur en y repensant aujourd'hui mais il fallait qu'il essaye d'oublier cet épisode de sa vie et qu'il pense au futur, ce qu'il allait faire maintenant était de rester aux côtés de Marianne et de la protéger quoi qu'il arrive.

Elle était là, devant lui comme un ange tombé de nul part pour l'amener avec elle loin de tout ce sang et ces cries, c'était comme ci la voir arrivait à recoudre sa blessure. Pendant quelques instant il ne sentait plus la douleur et se concentrait seulement sur le doux visage qui était face à elle, comment pouvait elle rester avec lui alors qu'il y avait beaucoup d'autre blessé tout autour de lui mais il fallait avouer qu'il se sentait beaucoup mieux avec elle à ses côtés, il savait qu'il était entre de bonne main et que plus rien ne pourrait lui arriver avec cet ange près de lui. Sentir sa peau, sa présence, son regard posé sur lui et sa main tenir la sienne pour montrer qu'elle était là était une sensation plus qu'agréable, petit à petit il était en train de revivre alors qu'elle n'avait rien fait encore, sa présence suffisait à remonter le moral! Pendant le trajet jusqu'à l'endroit ou Marianne s'occuperait de lui il ferma les yeux doucement essayant de calmer sa respiration qui devenait de plus en plus instable et qui n'était pas très bon signe bien sur mais il fallait qu'il reste éveillé pour elle et pour le Conflans, la guerre n'était pas fini et si les Fer-née arrivait à passer ils monteraient jusqu'ici et trouveraient Marianne ce qui lui était impossible bien sur! Rien que de penser à Marianne entourée par des gens comme des fer-nées lui était impossible, ils ne seraient pas tendre avec elle et il n'arriverait pas à survivre si cela arrivait sans qu'il puisse la sauver, mais au fond de lui il savait qu'il tenterait tout ce qui était en son possible pour la retrouver au risque de sa vie même, mais la question ne se posait toujours pas tant que Marianne restait au camp tout près de lui. Le sang continuait de couler de la plaie et sentant la main de Marianne se poser sur la plaie ouverte il laissa une petite grimace s'installer sur son visage et en voyant la visage de Marianne il pinça doucement les lèvres pour éviter de montrer qu'il était en train de souffrir.

Le sourire qui venait d'apparaitre sur le doux visage de Marianne le laissa sans voix, c'était comme si un rayon de soleil venait de se poser sur ses joues et un sourire apparu sur le siens sans qu'il s'en aperçoive mais il était tellement heureux de revoir ce sourire qu'il n'essaya même pas de le cacher une seule seconde! Alors qu'il était sagement en train de l'écouter il était content d'entendre ce qu'elle était en train de lui dire et au son du mot "mon" il sentit son coeur se serrer, bien sur qu'il était son chevalier à elle mais l'entendre de la bouche de cette grande Dame était quelque chose d'important à ses yeux.

"Je vous en remercie ma Dame mais beaucoup ici mérite votre plus grande attention, je suis juste un Chevalier qui aurait dut faire plus attention en entrant dans une pièce!"


Et c'était vrai, il avait vu la famille de Camelya et ne c'était pas demandé une seule fois si il y avait un ennemi dans la salle, aucun autre chevalier n'aurait put faire cette erreur mais lui malheureusement l'avait faite et voilà qu'il prenait toute l'attention de cette Dame alors que beaucoup dans ce camp auraient besoin d'elle et de ce sourire si magique qu'il pouvait enlever toute douleur d'un corps! Entendant ce qu'elle venait de lui dire il ne put s'empêcher de rire et reprit son sérieux au moment ou il commença à tousser à cause de la douleur, suivant le discours qu'avait lieu entre l'autre chevalier et Marianne il laissa un sourire s’installer sur ses lèvres sans quitter une seule fois le regard de sa douce.

"Chevalier, même si je ne doute pas de vos délicats bras je pense quand même garder Dame Marianne pour me soigner!"

Il fallait essayer d'oublier comment il était revenu et dans quelle condition il était en ce moment même c'est pour cela qu'un peu d'humour faisait toujours du bien dans une telle situation, envoyant un petit clin d'oeil au Chevalier qui restait debout non loin de là, il se releva doucement en se posant sur ses bras pour essayer de voir sa plaie mais le sang coulait toujours et il n'arrivait pas à voir la plaie.

"Est ce si moche que cela ma Dame?"

   

       
base cracles bones, modification lawina

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




 

Torvald et Marianne

“Une infirmière guérit des plaies, laisse moi guérir ta peine”
M
ême si la joie des retrouvailles et l’apaisement quant aux aléas de ses dernières étaient fondées et palpables, il n’en restait pas moins que l’inquiétude et la crainte perdurait. Les moindres douleurs que pouvaient ressentir Torvald paraissaient courir dans les veines de Marianne. Impuissante face à ce spectacle dont elle n’aurait jamais voulu connaître, la jeune fille veillait à établir des liens visant à apporter un peu de quiétude à son chevalier souffrant. Son chevalier. Cette vérité avait su trouver sa place naturellement dans le fond de son cœur dès lors que le pardon avait eu raison d’elle. Son absence lui avait été surmontable une première fois, néanmoins la jeune Harlton savait pertinemment qu’une seconde ne pourrait l’être. L’absence nourrit les passions. Voilà là une constatation véridique à laquelle la jeune fille s’était heurtée de plein fouet. Si bien qu’elle ne pouvait plus concevoir un monde dans lequel Torvald n’y serait plus. Le sourire lui avait permis d’apaiser quelques uns de ses chagrins. Celui-là même veillant à laisser présager à celui qu’elle aimait plus que de coutume que sa présence ne lui serait pas ôtée. Jamais, elle ne voudrait le laisser, jamais plus elle ne désirait quitter ses iris émeraude alors même qu’elle pouvait sentir son cœur battre que par ce simple lien. Certes, la peur de le perdre était bel et bien présente, mais cette crainte était vaincue à la moindre de ses attaques par sa volonté de lui venir en aide et de le voir survivre.  Ainsi donc, alors que le temps semblait se suspendre dans cet espace cloisonné, la jeune fille veillait à prendre attention aux moindres regards et aux moindres expressions faciales du jeune homme. Il souffrait, et cette constatation lui faisait du mal à elle aussi. Le temps leur était compté et elle veillerait à ce qu’il ne leur manque plus. Défiant par là même la volonté des Sept, ne leur laissant pas le privilège de lui ôter une nouvelle fois la vie de l’un des siens, Marianne retrouvait assez de courage pour se battre et pour garder son espoir intact. Il le fallait coûte que coûte pour ainsi assurer sa survie. Voilà pourquoi, elle ne le quittait plus, voilà pourquoi elle veillait à nettoyer sa plaie dans un premier temps. Et même si le jeune homme essayait de lui faire comprendre qu’elle devait le laisser pour s’occuper d’autres personnes plus importantes, la témérité de la jeune fille allait à l’encontre de ce dernier. Selon elle, selon son cœur, personne n’était plus important que lui. Personne ne pouvait avoir cette place alors même qu’elle pensait l’avoir perdu à tout jamais. Et d’une certaine façon, la jeune fille se rendait compte que le déni l’avait aveuglé pendant tout ce temps. Celui de croire que son cœur ne répondrait jamais à l’appel d’un autre, alors que la vérité commençait à lui donner la vue devant l’inquiétude qu’elle ressentait quant à la santé de Torvald. Ne préférant pas répondre à cette remarque, Marianne se contenta simplement de continuer ses soins avant de laisser entendre une note un peu plus amusante quant à ce que Roanney serait capable de lui offrir à sa place. Bien évidemment, la réponse de ce dernier alla dans son sens et le cœur de la jeune fille se serra alors que Torvald la regardait en répondant de cette manière. Instinctivement, la main de la jeune lady se serra un peu plus dans celle du chevalier, démontrant par la même sa reconnaissance quant à la décision qu’il avait prise de la laisser prendre soin de lui. Et d’une certaine manière, les mots qu’il venait tout juste de prononcer firent échos dans son cœur. Il désirait la garder à ses côtés. Cette remarque raviva un peu le sourire sur ses lèvres, alors qu’elle relâchait un peu l’emprise de sa main pour venir essorer le linge dans une bassine pleine d’eau. Cette dernière commença à prendre la teinte rougeâtre du sang de Torvald, alors que Marianne cherchait à nettoyer un peu plus la plaie. Il fallait qu’elle calme l’hémorragie et pour se faire, il fallait que le corps du jeune homme reste stoïque quoi qu’il advienne. « Nos erreurs contribuent à enrichir notre expérience. Sans elles, nous ne pourrions devenir plus audacieux. » Ses yeux venaient tout juste de retrouver le regard calme et confiant du chevalier, lui laissant ainsi croire qu’il lui faisait entièrement confiance quant à ses gestes. Une attention qui toucha énormément la jeune fille et qui veilla ainsi lui sourire timidement avant de couper ce contact pour déployer ses efforts sur la plaie.

Le visage un peu plus grave, Marianne se mit prier intérieurement les Sept que la vie de Torvald ne soit plus en danger. Mais alors qu’elle s’attachait à croire en cela, ce dernier se releva un peu, faisant couler la plaie derechef. Sans se faire attendre, Marianne releva sa main pour appuyer sur l’épaule de son valeureux chevalier afin qu’il puise trouver un léger repos. « Là… Reste calme Torvald. Je crains que tu ne te fasses plus souffrir en te mouvant de la sorte. » Sa voix calme et posée contrastait avec le regard inquiet qu’elle lui partageait. Et à l’écoute de son questionnement, la jeune fille se à se pincer les lèvres à l’aide de ses dents. « Tu en garderas la cicatrice à vie si telle est ta question. » Honteuse d’admettre cette triste réalité, la jeune fille trouva cependant, assez de force pour relever son regard et ainsi le rassurer à moindre mesure. « Mais je suis toutefois confiante quant à ta survie. Je vais veiller à ce qu’elle ne te cause pas la moindre infirmité, dès que tu arrêteras de bouger. » La jeune fille planta ses yeux dans les siens un peu à la manière d’une mère qui ordonnait à son enfant de rester tranquille juste le temps qu’elle puisse s’occuper de lui. Marianne n’aimait pas le voir souffrir. Cette réalité lui faisait énormément mal au cœur. Elle attendit encore quelques instants qu’il se replace convenablement et s’adressa alors à Roanney avec un ton beaucoup plus grave que toute à l’heure. « Il serait plus opportun que vous restiez dehors Ser. Veillez à ce que personne ne vienne nous troubler. Je vous serai obligée d’être ferme quant à cette volonté. » Roanney se contenta de baisser sa tête en guise de respect tout en tenant le pommeau de son épée encore dans son fourreau. « Bien ma Dame. » Les pas lourds du chevalier marquèrent la mise en pratique de cet ordre, ce qui permit à la jeune fille de profiter de cette intimité avec son chevalier. « Je crains que ta douleur n’en devienne que plus grande dès que je recoudrai. Et tu te dois de garder ta dignité intacte devant les tiens. » Par ses paroles, Marianne dévoilait à Torvald à quel point sa protection mais surtout sa personne lui était importante. Peut être ne le verrait-il pas sous cet angle, néanmoins la jeune fille ne désirait pas que cette faiblesse ne lui porte préjudice pour l’avenir. « Oublie qui je suis, regarde moi uniquement comme une soigneuse. » La jeune fille acquiesça d’un signe de tête avant de détourner son regard de celui de son chevalier pour ainsi attraper une aiguille et la plonger dans de l’eau claire au préalable. Arrondie à force de passage, cette dernière avait été ensuite réchauffée à l’aide de la flamme d’une bougie de fortune avant que la jeune fille n’y passe un fil épais à son extrémité. Ses doigts vinrent ensuite caresser doucement le haut de la plaie de Torvald. Comme si ce simple geste veillerait à le rassurer quant à ce qu’elle comptait faire. Mais avant de s’attacher à remplir au mieux son travail, Marianne déchira un lambeau de cuir et veilla à le tendre au jeune homme. « Mords ça. » Par les Sept qu’elle aurait aimé pouvoir l’endormir avant de faire cela. Mais rien n’était susceptible d’y parvenir… rien si ce n’était un grand coup sur la tête ou bien qu’il ne défaille sous le coup de la douleur. Les yeux de la jeune fille devinrent humides alors qu’elle prenait conscience du mal qu’elle allait lui donner. « Je suis désolée… » s’excusa t-elle avant de planter son aiguille dans la peau du jeune homme. Retenant sa respiration à cet instant, elle veilla à retenir également les larmes qui menaçaient de s’échapper de ses yeux alors que son chevalier se crispait à la moindre douleur. Ce travail dura pendant de très longues minutes, qui parurent être des heures voire des vies de souffrance aussi bien pour Torvald que pour Marianne. Cependant, elle arriva à bout de cette dernière et coupa enfin le fil pour en faire un nœud à son extrémité. La peau de Torvald était aussi bien rougie par quelques tâches ensanglantées que par les rougeurs de la couture. Et de manière à ne pas permettre à l’infection de venir s’installer dans cette minutie, Marianne reprit le linge de toute à l’heure pour venir le frotter doucement contre la plaie afin d’en nettoyer les moindres aspérités. « Tu as été très brave. » La main de la jeune fille vint chercher une nouvelle fois celle de Torvald afin de la lui serrer légèrement en guise de sa compassion. « Je vais appliquer un onguent pour te soulager un peu. Après quoi, il te faudra du repos. » La jeune fille se mit à déglutir avec difficulté, signe de sa faiblesse immédiate quant à l’inquiétude qu’elle ressentait. Et relâchant la main de Torvald, elle se releva afin d’aller quérir l’objet de sa convoitise et ainsi terminer ses soins.
***

Roanney continuait de la suivre, alors qu’elle se dirigeait vers les bois les plus proches pour ainsi quérir les bonnes denrées pour fabriquer l’onguent pour son chevalier. « Vous resterez avec moi Ser. » La jeune fille faisait preuve d’un réel sang froid et d’un tempérament sévère alors que la rage s’écoulait le long de ses veines. Le regret quant à tout ce qu’il venait de se passer commençait à l’assaillir, mais elle se devait de garder la tête haute. Il le lui avait demandé. Aussi et sans dire mot de plus, la jeune Harlton veilla à mener à bien sa mission et retrouva la tente dans laquelle se trouvait Torvald. Le visage toujours fermé, la jeune lady se mit en action en mélangeant les divers mets tout en gardant le silence. Inquiète quant à ce qu’il venait de se passer, mais aussi en ce qui concernait son chevalier.


         
(c) fiche:WILD BIRD

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

       
Event 2
Fight for your lives



   
La tempête de Fer


Il se sentait faible et impuissant dans cette position et sentant le regard du Chevalier qui était au côté de Marianne il ne pouvait que se sentir minable, il n'avait rien lui, pas de blessure et le sang qu'il y avait sur lui n'était sûrement pas le sien. Pourquoi fallait il à chaque fois que ce soit sur Torvald que ça tombe? mais il avait quand même réussi sa mission et il le savait au fond de lui que c'était le principal, Camelya et sa famille pourrait essayer d'oublier en vivant tous ensemble même si ils allaient avoir les souvenirs de tout ce qu'il c'était passé au moins ils étaient vivant et c'était ce qui arrivait à le faire sourire en ce moment, les faire vivre et avoir réussi la mission que Marianne lui avait donnée était la chose qui arrivait encore à le garder en vie. Il voulait se battre, ne pas mourir et revoir le sourire si parfait de la femme qui était en train de le soigner. Ce n'était pas son heure, pas encore il avait encore beaucoup de chose à accomplir dans ce monde et protéger Marianne était la chose la plus sacrée à ses yeux.

La blessure était assez profonde et il avait sentit la lame pénétrer au moment ou le Fer-née lui avait sauté dessus et la retirer avait été un vrai calvaire mais ce qu'il ressentait en ce moment même était encore pire qu'au moment ou la lame était entrée, il sentait sa chair se déchirer tout autour à chaque fois qu'il respirait et même si marianne faisait de son mieux pour éponger le sang en essayant d'arrêter les dégâts il voyait très bien comment l'eau propre était devenu très rouge en quelques minutes seulement et sentant le liquide chaud couler sur sa peau ce n'était pas fini malheureusement. Il cherchait une idée pour essayer de faire en sorte de se rétablir mais l'aiguille et le fil était surement la meilleure solution même si il détestait ça et savait que la douleur serait terrible ce serait bien sur la seule issue possible dans cet horrible moment. Marianne devait le savoir bien sur, étant une très bonne Dame envers son peuple elle était aussi une très bonne infirmière et l'avait déjà en vu en œuvre sur d'autre personne mais il fallait avouer qu'au fond de lui il aurait voulu qu'elle ne le voit jamais dans cette position et que ce ne soit pas à elle de faire ce sale boulot. La main de Marianne venait de s'arrêter dans la sienne tandis qu'ils étaient en train de parler ensemble, il n'avait pas envie de la lâcher car rien que ce petit contact de quelques secondes arrivait à allumer une petite flamme d'espoir à l'intérieur de lui qu'il aimait beaucoup ressentir et qu'il aurait voulu qu'elle dure pour toujours, son coeur battait la chamade et il savait qu'au fond de lui ce qu'il ressentait pour elle ne pourrait jamais être dans les deux sens mais avoir autant de proximité avec elle était quelque chose dont il n'aurait jamais put imaginer il y a peu. La phrase qu'elle venait de dire lui laissa échapper un petit sourire et il répondit doucement mais toujours le même petit sourire sur les lèvres.

"Et bien il faudrait que j'arrête de faire des erreurs avant de devenir un peu trop audacieux!"

Torvald essayait de faire un peu d'humour pour faire rire les gens qui étaient sous cette tente, il n'aimait pas le silence et avait l'impression d'être en deuil alors que c'est lui qui souffrait. Il avait envie de bouger et de se lever mais au moment ou il essaya Marianne déposa doucement sa main sur son épaule pour qu'il se recouche, il perdait patiente et la guerre n'était pas très loin si jamais les fer-nés montaient jusque ici il ne pourrait pas se lever et combattre et c'est ce qui l'inquiétait le plus bien entendu. La voix de Marianne arrivait à le calmer mais dans son regard il pouvait y lire quelque chose d'assez inquiétant et il avait envie de la prendre dans ses bras en las rassurant que tout irait bien et qu'il ferait attention à partir de maintenant en revenant toujours en vie, mais même ça il était pas sur que ça soit une promesse qu'il arriverait à tenir bien sur. Entendant sa douce voix reprendre la parole il absorbait chaque son qui sortait de sa bouche et un sourire s'afficha sur son visage en entendant le mot cicatrice, ce n'était pas bien grave, tout les chevaliers avaient des cicatrices pour montrer leur bravoure et le fait qu'ils étaient indestructible mais ce qu'il voulait c'était pouvoir reprendre le combat le plus vite possible sans avoir de séquelle pour plus tard.

"Avec la soignante que j'ai je ne doute pas une seule seconde sur le fait de n'avoir aucun problème plus tard à cause de cette blessure Dame Marianne."

Il avait toute confiance en elle et savait qu'elle y arriverait, elle était forte et jamais il n'avait vu une femme comme elle de toute sa vie, la servir était devenu quelque chose dont il était très fière et la laisser refermer la plaie était surtout pour lui montrer qu'il avait une grand confiance en elle et ses mains. Le moment était venu, le moment qu'il redoutait le plus mais avoir qu'elle venait de demander au Chevalier d'attendre dehors lui donna un petit sourire, au moins personne à part Dame Marianne ne le verrait pleurer comme une fillette quand elle commencera à recoudre la blessure. La phrase qui suivit la sorti du Chevalier ne pouvait pas le faire plus sourire qu'en ce moment même, son honneur allait rester intact et même si elle lui demandait de la voir comme une soignante il allait faire des efforts pour essayer de ne pas trop crier ou même de montrer qu'il avait mal et faire souffrir en même temps Dame Marianne qui essayait de tout faire pour le garder en vie. Il l'observa mettre tout en place avant de lui tendre un bout de cuir à mordiller, c'était l'heure et dès qu'il sentit l'aiguille entre dans sa peau tout son corps se contracta de douleur et il serra de plus en plus fort le petit bout de cuir qui était dans sa bouche, il avait envie de tout envoyer balancer et de crier comme il le voulait mais il savait qu'il ne pouvait pas et qu'il fallait laisser Marianne finir le travail qu'elle avait commencée. Les minutes s'écoulèrent et Marianne venait de finir de le soigner, il pouvait sentir le torchon sur sa plaie pour enlever tout le sang qui avait dut couler mais son corps était encore tendu et il n'arrivait pas à se calmer tandis que son coeur battait de plus en plus vite. La main de Marianne venait d'arriver dans la sienne et il se calma petit à petit en déposant enfin les yeux dans ceux de cette jeune femme qui venait de l'aider, elle avait l'air aussi perturbée que lui mais continua les soins en essayant de garder son calme, ce qu'elle arrivait très bien il fallait l'avouer. Serrant un peu plus sa main il lui donna un petit sourire pour lui dire que tout allait bien et si il était encore là pour la regarder c'était surtout grâce à elle.

"Qu'aurais je fait sans vous Dame Marianne? Je vous remercie!"


La douleur tiraillait encore mais il ne voulait pas lui montrer et sentait très bien qu'elle avait d'autre chose à faire que rester à ses côtés pour le soigner. La regardant se lever et sortir doucement de la tente il resta un petit moment à regarder dans le vide à se forcer à se lever mais c'était comme impossible. Soupirant un bon coup il se laissa fermer les yeux quelques instant attendant le retour de Marianne pour les rouvrir et pouvoir revoir ce petit sourire qui arrivait à faire battre son coeur.

   

       
base cracles bones, modification lawina

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




 

Torvald et Marianne

“Une infirmière guérit des plaies, laisse moi guérir ta peine”
M
Seule, dans les bois escarpés du paysage actuel, Marianne cherchait dans le silence les herbes et autres plantes susceptibles de lui venir en aide pour ainsi préparer cet onguent connu de ses soins. D’ici, le calme des évènements passés, paraissait n’en devenir que des cauchemars, des songes qu’elle aurait très bien pu imager à moindre mesure dans ses tourments nocturnes. Mais pourtant, ils ne l’étaient pas. Toute cette horreur, cette crainte, cette infamie avait eu raison de la fortune de ses suzerains, desquels elle n’avait plus aucune nouvelle. Le monde dans lequel appartenait de le Conflans venait tout juste de prendre une nouvelle direction, une de celles où la dictature et la politique de la peur allait s’étendre dans le fin fonds de ses frontières, une dans laquelle, l’ombre s’étendrait de plus en plus, jusqu’à en perdre les fondements même d’un espoir si fragile. Le sentiment de peur et de doute ne cessait de s’épancher un peu plus dans les veines de la jeune fille, si bien que les tremblements qu’elle avait réussi à contenir jusqu’alors ne purent que se traduisirent de manière plus forte dans l’ensemble de son corps. L’obligeant à faillir de ses jambes, la jeune fille trouva bien vite la dureté du sol au niveau de ses genoux, l’accablant de nouveaux tourments quant à la santé de ces pauvres gens. Beaucoup venaient de tomber, bien trop à son goût, trop de famille venait d’être décimer et ce à cause de la barbarie des évènements. La jeune lady ramena sa main droite au niveau de son front, baissant derechef son visage en direction du sol alors que ses yeux se fermèrent dans le même temps. La chute était terrible, mais bien plus encore le manque de soutien n’en était que top grand. Des larmes perlèrent le long de ses joues, celles qui exprimaient une réelle sincérité quant à ce constat désolant et honteux qu’elle ne pouvait que faire. Il n’y avait plus rien. Il n’y aurait plus rien. Le Conflans était en train de devenir des cendres, tant bien même qu’il n’était jamais devenu autre chose que cela. Le désespoir envahissait l’âme de la jeune fille, comme si toute cette innocence qu’elle désirait maintenir en son sein s’évaporait à la même vitesse que l’ensemble des cendres soulevées par tous ces bûchers éloignés. Comment pourraient-ils se relever d’une telle perte ? Comment oseraient-ils à nouveau prétendre en un instant de paix alors même que cette dernière venait à peine d’être brisée ? Pourquoi le monarque de Westeros, alors si bien logé dans cette région n’avait pas réagi face à cette menace ? Un goût amer commençait à se faire ressentir dans la bouche de Marianne, un de ceux qui arrivait à lui donner la nausée, alors que des soubresauts parvenaient à lui couper le souffle. Le chagrin parvenait à franchir les barrières de cette force qu’elle devrait retrouver. Sa vision n’en devenait que brouillée, si bien qu’elle fermait davantage ses yeux comme pour se convaincre de s’arrêter de pleurer. Il le fallait, elle le devait coûte que coûte et reprendre cette image de vraie dame d’un domaine. Elle n’était plus une petite fille et pouvait vivre des expériences douloureuses, elle en avait déjà vécu, celle-ci n’en serait qu’une de plus. S’empressant de sécher ses larmes et ainsi ravaler la boule dans le fond de sa gorge, Marianne se hâta dans sa besogne et songea uniquement aux soins qu’elle devait prodiguer à Torvald. Son chevalier méritait le meilleur traitement, lui qui avait su la rendre fière par son courage et sa bravoure, lui qui n’avait pas hésité une seconde de plus en lui prouvant qu’il lui était fidèle et qu’il lui assurait sa protection, lui qui aspirait à de grandes choses. Mais surtout, lui dont Marianne prenait conscience de la vérité même de ses propres sentiments à son égard. Jamais, elle ne pourrait se résoudre à le voir partir une fois de plus, jamais même elle ne pourrait songer en un quelque mal qui aurait pu le ronger, tant la chaleur qu’il lui prodiguait était une force incommensurable dans le fond de son cœur. Elle se devait de le rendre fier d’elle à son tour, et pour se faire ne devrait que remplir au mieux sa tâche et ses fonctions afin de veiller à ce qu’il le soit. A ces pensées, Marianne parvint à chasser les dernières larmes qui avaient trouvé une place bien visible sur son visage. Des sillons s’y voyaient encore, tant son visage s’en trouvait tâché, mais cela ne serait jamais perceptible au vue des horreurs qui les entouraient.

Cherchant à faire le moins de bruit possible, et ainsi à ne pas se faire remarquer par l’ensemble du campement de fortune, la jeune fille veilla à trouver en vitesse un bol en bois. Ce dernier allait lui servir de récipient pour pouvoir hacher les plantes qu’elle venait tout juste de ramasser. Munie des outils nécessaires pour ainsi reprendre sa besogne comme il se devait, la jeune fille trouva un espace isolé. Ce dernier lui permit de retrouver la contenance nécessaire à venir et l’amena à travailler au mieux l’onguent qu’elle préparait pour Torvald. A croire que battre de manière douce ces éléments était une bonne thérapie. Ses pensées allèrent naturellement vers son chevalier, celui duquel elle espérait tant revoir le sourire dès lors qu’il retrouverait son entière santé. Peut être même qu’il ne lui en voudrait pas trop. Après ce qu’elle venait de lui faire vivre, le cœur de Marianne se pinçait dès lors qu’elle songeait à ce qu’un voile de mal être puisse s’immiscer entre Torvald et elle. Certes, il l’avait remercié de son geste et avait ainsi pu la rassurer par ses dires, mais il n’en restait pas moins que sa condition de femme était différente de celle d’un homme. Elle comprenait à quel point son égo et peut être même sa virilité avait pu être offensés par ses agissements. L’idée même qu’elle puisse perdre cette relation qui les unissait, ramenait cette boule dans sa gorge et s’accompagnait de légères larmes qui prenaient place dans les coins de ses yeux. « Ma Dame, puis-je trouver repos quelques instants ? » La jeune lady se mit à sursauter alors même que la réalité la frappait à nouveau. Elle avait oublié que Roanney la suivait et qu’elle lui avait ordonné de le faire pour veiller à sa protection. « Il semblerait que plus aucun danger ne rôde autour de notre campement, vous pouvez prendre congés Ser. » Un timide sourire se dessina sur les lèvres de la jeune fille, alors même que son regard ne quittait pas le récipient qui contenait la pâte apaisante. « Merci Roanney. » rajouta t-elle alors qu’elle entendait nettement les cliquetis qui laissaient présager de la bonne entente de ses services. Profitant de cette entière solitude, Marianne resta encore quelques minutes ainsi installée, jusqu’à ce que la force ne lui revienne et qu’elle se relève enfin.

Ses pas la guidèrent naturellement vers la direction de la tente dans laquelle se trouvait Torvald. Et déjà, alors même que sa main effleurait à peine le tissu lourd qui tombait au sol, une chaleur indéfinissable se mit à l’assaillir dans son cœur. Soucieuse de ne pas faire le moindre bruit, la jeune fille pénétra la tente et porta naturellement son regard vers le corps calme et allongé de son chevalier. Ses yeux clos et sa respiration régulière lui indiquèrent qu’il dormait à point fermé. Un repos qu’il méritait plus que de raison et dont elle espérait que ce dernier lui serait amplement bénéfique. Ainsi, il ne songeait plus à son mal et s’en trouvait libéré. Veillant à faire le plus attention possible afin de ne pas le réveiller, la jeune fille vint s’agenouiller à ses côtés. Ses yeux se portaient en premier lieu vers sa peau fraîchement meurtrie à cause des soins qu’elle venait de lui administrer. Quelques boursouflures étaient visibles, néanmoins Marianne espérait que l’application de cet onguent veillerait à en estomper les aspects. Ses yeux remontèrent doucement le long de son torse, lui permettant ainsi d’admirer la musculature de Torvald. Un sentiment de plaisance quant à ce spectacle l’envahit petit à petit, si bien qu’elle sentait déjà ses joues rosir. Une lady n’avait pas de tels droits. Elle en avait conscience, mais elle voulait bien laisser de côté ses aspirations pour n’en devenir qu’une simple humaine. Une pauvre fille éperdue d’amour pour un chevalier, un jeune homme dont le charisme n’avait de cesse de se développer avec les années et qu’elle n’avait que trop longtemps voulu ignorer. Continuant son chemin, la jeune lady laissa ses yeux se promener sur le cou de Torvald, s’attardant un peu au niveau de sa jugulaire, dont les légers soubresauts lui laissaient présager en un usage fort et vigoureux de son cœur. Un sourire en coin se dessina à cette pensée. Bien sûr qu’il était fort et vigoureux, il représentait l’image de son chevalier. La fierté d’avoir une telle chance quant à sa présence à ses côtés revint doucement intimer le courage à la jeune fille de continuer sa route. Rapprochant dans le même temps sa main. Doucement, ses doigts vinrent effleurer les quelques mèches encore humides qui venaient se poser sur le front lisse de son chevalier. Marianne les repoussa avec délicatesse, veillant à ne pas le réveiller et profitant uniquement de ce spectacle qu’il lui offrait. Il paraissait apaisé, calme et à des lieux des tourments actuels. Le sourire s’étirait un peu plus ses lèvres, alors même qu’elle pouvait se rendre compte de la quiétude de cet instant. L’intimité de cette tente la poussait à agir différemment que lorsque le protocole devait être respecté. Et alors qu’elle continuait de l’admirer avec des yeux bienveillants et une compassion telle que son cœur ne cessait de lui chanter des mélodies enchanteresses, la jeune fille avança doucement son visage de celui du chevalier. Fermant ses yeux dans ce chemin, elle déposa légèrement un baiser sur ses lèvres, comme si ce simple geste veillerait à le secourir entièrement et à lui insuffler assez de force pour ainsi survivre à cette blessure. Un sentiment de bien être et de bonheur parvint à s’immiscer dans son cœur, alors même que ses lèvres quittaient déjà celles de Torvald, pourtant désireuses d’y gouter une nouvelle fois. Les yeux de Marianne se rouvrirent doucement, sa main reprenait doucement ses caresses au niveau de son front. Elle voulait juste lui donner encore quelques instants de repos, car elle se doutait très bien que l’application de l’onguent le réveillerait et avec lui les tiraillements dus à la blessure.



         
(c) fiche:WILD BIRD

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

       
Event 2
Fight for your lives



   
La tempête de Fer



Il se sentait apaisé après tout ce moment à souffrir, fermer les yeux avait été un supplice et un délice en même temps. Ne plus voir la femme qui venait de la sauver était quelque chose de dure pour lui, elle venait de le voir dans d'atroce circonstance et il ne voulait pas que ça la touche et qu'elle y pense trop alors qu'elle avait déjà beaucoup de chose à régler avec cette stupide guerre et être un poids lourd dans son esprit n'était pas vraiment dans son intention. Il sentait tout son corps s'apaiser petit à petit et se détendre, il était en train de s'endormir doucement et ne sentait plus sa blessure ce qui était déjà bien il fallait l'avouer. Toute sa tête était en action et il savait qu'il n'allait pas dormir d'un sommeil profond. Des images étaient en train de passer, des images violente de personne qu'il ne connaissait pas et du sang qui coulait. Il fallait qu'il se calme et qu'il arrive à se reposer pour éviter d'ouvrir la plaie encore plus qu'autre chose. Le visage de Marianne apparu devant lui alors qu'il avait les yeux fermés, ce n'était qu'un simple rêve certes mais un très beau rêve. Elle était rayonnante et avait un magnifique sourire, il ressentit une chaleur monter dans tout son corps et savait qu'elle serait là pour le protéger et pour veiller sur lui. Le noir l'envahit et il se laissa tomber pour essayer de reprendre des forces et se remettre sur pied pour protéger la femme qu'il aimait.

Il sentit une présence à ses côtés mais n'arrivait pas à ouvrir les yeux, c'était comme ci sa conscience était réveillée mais son corps tout endormi. Il ne voulait pas ouvrir les yeux, revenir à la réalité, voir tout les morts de cette guerre et le visage de Marianne qui est complétement perdu et pensif par rapport à tout ce qu'il se passe près de chez elle. Au fond de lui il espérait qu'elle était restée au campement au lieu de partir pour sauver Beaumarché qui ne pouvait plus être sauvé, la voir là bas sur ce champs de bataille parmi toute ces bêtes assoiffées de sang lui donna un frisson mais son coeur se réchauffa au moment ou une main se posa doucement sur son front, une main douce et chaude comme la femme à qui appartenait cette jolie main. Elle était là, revenue à ses côtés pour vérifier si il allait bien et rien que ce geste le touchait énormément. Toute son enfance il l'avait protégée de loin et observée sans rien dire, quand il était devenu Ecuyer il c'était rapproché d'elle un peu plus mais il ne pouvait toujours pas lui avouer son amour , après tout un Chevalier sans nom qui aimait une femme comme Dame Marianne était impossible et il le savait depuis qu'il était petit. Mais ce simple geste qu'elle venait de faire venait de lui montrer qu'elle tenait un minimum à lui. Il luttait pour essayer d'ouvrir les yeux mais c'était plus fort que lui et l'ombre du sommeil reprit le contrôle. Il ne savait pas si elle était en train de lui parler ou simplement l'observer en restant silencieuse mais ce contact entre nos deux peaux était quelque chose qui arrivait à le faire sentir mieux et il sentit un petit sourire en coin s'afficher sur son visage.

Le temps passait trop vite à son gout et il ne savait pas si il avait replongé dans son sommeil pendant longtemps ou si il avait juste perdu la notion du temps quelques secondes seulement mais ce n'était pas vraiment important, sentir la présence de Marianne à ses côtés était le principal mais ce qui suivit le laissa légèrement perplexe mais le réveilla bel et bien, il sentit des lèvres se poser sur les siennes et un sentiment étrange s'installa au plus profond de son coeur en devinant qui venait de faire ça. Douce lèvres qui venait de lui procurer un grand frisson à ce simple contact, il mit un peu de temps à ouvrir les yeux et les déposa directement sur la femme qui venait de réaliser son rêve le plus profond et le plus secret, il ne comprenait pas et ne savait pas si ca avait été un rêve ou la réalité. Avec la fièvre qu'il avait il ne savait plus vraiment ce qui était vrai et levant doucement son bras vers le visage de cette femme si parfait il déposa le bout de ses doigts sur la joue si rose de sa belle, elle était là en vrai et sans vraiment s'en rendre compte il laissa sa main sur son visage en profitant du contact avec elle. Il n'osait pas parler n'étant pas sur de ce qu'il venait de se passer et avait peur de la lâcher et de ne plus jamais la voir revenir à ses côtés.

"Dame Marianne..."

Il avait peur de parler sans savoir pourquoi, ce gout sur ses lèvres n'était pas une invention dans sa tête ça c'était sur et il pouvait encore sentir la chaleur des lèvres sur les siennes. Il voulait se lever pour lui avouer son amour et pouvoir l'embrasser encore et encore sans jamais n'avoir honte de ce qu'il éprouvait pour cette grande Dame. Laissant la joue de Marianne il attrapa doucement sa main en la serrant fort dans la sienne et se releva un peu plus pour éviter de ressembler à un homme handicapé. Il cacha doucement la douleur qui était en train de la tirailler de l’intérieur mais en observant la plaie il savait qu'elle avait fait du très bon boulot, il ne saignait plus et même si la fièvre était encore là au moins il n'allait pas mourir à cause de cette stupide blessure. Il plongea son regard dans celui de cette femme et sentit son coeur se soulever mais il ne pouvait pas laisser ce moment s'oublier parmi tout les autres souvenirs et prenant une grande inspiration il prit la parole sans quitter une seule fois ce regard envoutant qu'elle posait sur lui.

"Était ce un rêve? de la fièvre? ou ... ou une réalité." Il parlait doucement pour éviter qu'elle ne prenne peur et parte avant d'avouer quelque chose, au fond de lui il avait envie qu'elle avoue mais que pourrait il faire par la suite avec son statut? rien. Baissant le yeux vers leurs mains qui étaient enlacées il reprit doucement la parole qui était plus un chuchotement qu'autre chose. "Une merveilleuse réalité..."


   

       
base cracles bones, modification lawina

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




 

Torvald et Marianne

“Une infirmière guérit des plaies, laisse moi guérir ta peine”
L
e voile disparaissait de manière naturelle aux devant de ses yeux. Ce tissus pourtant invisible aux yeux de tous, qui semblait avoir rendue aveugle la jeune fille depuis de très nombreuses années. Et à présent qu’il s’envolait, quelques clartés venaient à trouver des réponses dans l’esprit de la jeune fille. Notamment en ce qui concernait la place de ce beau jeune homme si bien endormi à ses côtés. Depuis leurs jeunesses, la jeune Harlton avait toujours placé ce sentiment sur le même niveau que celui d’une reconnaissance partagée, prétendant que les sentiments qui en découlaient n’étaient que de simples attentions particulières à placer sur le compte de l’amitié. Jamais, elle n’avait osé aller en avant de ces suppositions, tant elle craignait bien plus pour le statut de son chevalier plutôt que pour sa propre vie. La jeune fille n’aurait jamais désiré entraver les aspirations et les ambitions de Torvald, bien au contraire, il méritait ce qu’il y avait de plus grand et de plus riche pour qu’il puisse ainsi rendre fiers les siens. Les images de cet ancien garçonnet, fils de forgeron, se dessinaient dans son esprit à mesure que ses caresses accompagnées des gestes tendres à son égard. Marianne revivait encore les évènements de leur première rencontre et continuait la lancée de ses souvenirs de manière à pouvoir prendre conscience du chemin qu’ils avaient ainsi parcouru ensemble. Un chemin qui les avait séparé pendant un temps, mais dont les sillons avaient fait en sorte de les ramener l’un vers l’autre. Le pardon accordé, la fidélité jurée, la joie partagée, tous deux paraissaient se rapprocher de manière naturelle.  Si bien que ce baiser volé s’offrait à la jeune fille comme un dessein qui leur était permis. Les sentiments qu’elle ne cessait d’éprouver à la chaleur de cet instant se mêlaient les uns aux autres, pour finalement lui laisser entrevoir cette pensée qu’elle ne pouvait plus se refuser bien longtemps. Elle l’aimait autant qu’elle désirait le chérir. Et si cette tente était l’unique instant au cours duquel elle pouvait laisser de côté son statut pour ainsi vivre pleinement un bonheur qu’elle espérait partager, alors elle veillerait à garder tout ceci intact. Courageuse de cet instant présent, la jeune Harlton espérait tout de même que ce geste ne lui reste entièrement secret. Ainsi elle aurait pu protéger Torvald de ses impatiences, mais surtout de la gêne qu’elle aurait pu lui entraîner. D’aucune façon, Marianne ne désirait lui infliger un tel tracas, un tel doute quant à ce qu’il vivait. Honorable sur tout le plan, parfait à moindre mesure, ce chevalier valait bien plus aux yeux de la jeune fille que sa propre vie. Une belle vie se dessinait sous ses yeux, une durant laquelle, Torvald grimperait les échelons avec brio et trouverait épouse avec qui il fonderait une famille. Une vie remplie de bonheur mais surtout de générosité s’offrait à lui mais l’ingratitude de Marianne venait de s’exprimer au travers de ce baiser volé. Et déjà, alors que ses yeux s’ouvraient, la jeune fille ressentait les quelques culpabilités qui découlaient de son geste. Les joues rosies, elle ne pouvait cependant pas ôter le sourire de sur ses lèvres alors qu’elle adaptait sa position de manière convenable. Ce secret aurait pu rester entier mais alors qu’elle se reculait encore, elle remarqua que les yeux de Torvald s’ouvraient doucement. La respiration de Marianne n’en devint que des plus haletantes alors que ses joues s’embrasaient un peu plus encore. Ses lèvres s’entrouvrirent doucement, effaçant dans le même temps le sourire d’un bonheur incommensurable qui s’y était étiré il n’y avait de cela que quelques secondes à peine. Qu’allait-il advenir de ce geste qu’elle n’aurait pas du commettre ? Le doute commençait déjà à s’immiscer dans le fond de son cœur alors que ses yeux en exprimaient les fondements. Mais bien vite ces derniers n’en reçurent qu’un apaisement des plus vigoureux dès lors qu’ils rencontrèrent les émeraudes de son chevalier. Tout aussi abasourdi, Torvald lui donnait l’impression d’être agréablement surpris à mesure que sa main s’avançait doucement vers son visage. D’ordinaire, Marianne aurait veillait à ce que cette distance soit respectée, mais aujourd’hui, en cet instant, la jeune fille préférait laisser son cœur dicter sa raison et lui laissa ainsi l’opportunité de connaître la chaleur qui résultait du sentiment qu’ils partageaient.

Cette once de bien être paraissait lui effleurer la joue à mesure que les doigts de Torvald désiraient en connaître davantage de sa peau. Et ce sentiment n’en devint que des plus forts dès lors qu’une caressa résulta de cet échange. Le sourire recommençait à dessiner quelques esquisses rêvées sur les lèvres de la jeune fille alors qu’il prononçait son prénom de cette manière. Silencieuse, Marianne espérait malgré tout que son comportement apporte du réconfort dans le cœur du jeune homme. Mais alors que ses yeux essayaient de partager avec ses iris quelques messages intimes, ces derniers prirent une teinte voilée d’une légère inquiétude alors qu’il tentait de se redresser. « Doucement… » laissa t-elle échapper timidement alors que sa main se laissait serrer par la sienne. Ce geste veilla à les rapprocher un peu plus, amoindrissant encore un peu plus la distance qui les séparait l’un de l’autre. Mais encore une fois, le caractère protecteur de la jeune fille veilla à la guider sur le droit chemin et ainsi lui rappeler la raison principale de sa présence dans cette tente. La santé de Torvald était de mise et se devait d’être rétablie comme il le fallait. Baissant ses yeux vers sa blessure, la jeune fille se mit à rougir un peu plus alors que Torvald laissait échapper quelques questionnements quant à ce qu’elle venait de faire. Un rêve ? Oui, probablement le plus beau des songes dans lequel ni la guerre, ni aucune entrave quelle qu’elle soit ne veillerait à leur nuire. Un fantasme dans lequel une vie qu’ils partageraient serait envisageable. La fièvre ? Les yeux de Marianne vinrent rapidement trouver ceux de son chevalier pour essayer de prendre en considération ce mal. Quelques perles de sueurs s’écoulaient le long de ses tempes leur rappelant à cette occasion de la bonne utilité de l’onguent qu’elle devrait lui appliquer sans plus attendre. Une réalité ? Le rose vint se réfugier une nouvelle fois sur les joues de la jeune fille alors qu’un sourire en coin rappelant celui d’une petite fille venait s’étirer doucement sur ses lèvres. « Un délicieux secret. » Sa voix s’accordait à merveille avec le murmure de Torvald alors que ses yeux ne purent quitter les siens. Elle ne le voulait pas, du moins pas encore, pas maintenant qu’elle pouvait agir à sa convenance en étant Marianne et pas Lady Harlton. Veillant à adopter des gestes délicats, la jeune fille ramena leurs mains si bien enlacées au niveau de ses lèvres et déposa un baiser sur celle du chevalier avec tendresse. « La vie est injuste pour la lady éprise du chevalier… » Serrant ses lèvres pour ainsi retrouver contenance, la jeune fille baissa ses yeux et baisa une nouvelle fois la main de Torvald avant de reprendre avec la plus grande sincérité. « Mais je préfère les grâces apportées par cette dernière plutôt qu'une vie emplie de mensonges et de faux semblants. Je la choisirai encore et encore dès lors qu'elle nous comblera de nos présences pour quelques instants encore. » Cette fois-ci le voile de tristesse se ramena devant ses yeux, alors qu’elle parvenait à redresser son regard pour ainsi le partager avec lui. « Crois-tu que cette tente pourra cacher ce secret ? » Par le biais de ce questionnement, Marianne avouait ainsi à Torvald la vérité quant à ses sentiments ainsi que la reconnaissance qui en découlait. Mais peut être dans un désir de contenance, la jeune fille desserra doucement son étreinte d’entre ses doigts et réajusta la distance de manière à rétablir cette dernière. Déjà le froid semblait s’installer inconsciemment alors qu’elle rapprochait le bol contenant l’onguent à appliquer. « Me laisseras-tu terminer mes soins ? Cet onguent devrait permettre à ta fièvre de s’apaiser. » Un sourire complice veilla à détendre l’atmosphère et peut être ramener un peu de légèreté à cette scène.




         
(c) fiche:WILD BIRD

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

       
Event 2
Fight for your lives



   
La tempête de Fer



Les sentiments était quelque que Torvald n'arrivait pas à comprendre, surement parce que c'était quelque chose qu'il n'arrivait pas à maitriser et à cacher surtout. Il savait que ses joues devenaient rouge en se présence, qu'il bafouillait un peu plus et que ses yeux était encore plus pétillant qu'à la normal et c'était quelque chose qu'il ressentait avec une seule femme dans les parages bien entendu. Il essayait de contrôler tout ces petits défauts mais c'était comme impossible, comme ci quelqu'un s'emparait de son corps et qu'il ne maitrisait plus rien. Au fond de lui il aimait ressentir cette sensation à chaque fois mais il ne voulait pas quelqu'un s'en aperçoive un jour et le fasse chanter avec cette information qui pourrait ruiner beaucoup de chose et surtout l'amitier qu'il avait avec sa Dame. Renfermant tout ce dont il était en train de penser au fond de lui il se concentra sur Marianne qui était à ses côtés pour son réveil et qui avait les joues rougit par ce qu'il venait surement de se passer.  Il n'avait pas rêver non et ne savait plus quoi penser, il était complétement perdu dans ses pensées en se demandant ce qu'il devait dire ou même faire. Pourquoi venait elle de faire ça? Éprouvait elle quelque chose à son égard ou était ce simplement par pitier de le voir sur ce lit avec cette horrible blessure qui lui avait donnée envie de faire un tel geste? Tellement de questions étaient en train de traverser son esprit qu'il avait l'impression que sa tête allait exploser mais il essaya de garder son calme pour ne pas faire paniquer Marianne car après tout il avait aimé ce moment et aimerait recommencer jusqu'à ce que leur souffle ne puisse plus mais le courage n'était pas là, il pouvait avoir le courage de foncer dans un tas d'ennemis mais dès qu'il s’agissait de faire un geste tendre pour Marianne il perdait complétement tout ses moyens.

Perdre tout ses moyens était exactement ce qu'il était en train de faire en ce moment même, il avait réussi à lever la main pour caresser son doux visage mais au moment ou il se releva et eu une petite grimace elle l'arrêta doucement pour qu'il essaye de rester tranquille, tranquille était le mot qu'il détestait le plus au monde mais le point positif de cette blessure était le fait de se retrouver seul en tête à tête dans cette tente et de pouvoir enfin lui parler autrement qu'avec des grands mots. Il n'arrivait pas une seule seconde à la lâcher du regard, comme ci elle allait disparaitre d'un coup devant ses yeux même si il savait que ce n'était pas le cas et qu'elle serait là encore et encore pour veiller sur lui comme elle le faisait si bien de puis quelques temps. Normalement ca devrait être l'inverse, il devrait s'occuper d'elle et la protéger mais il était tout simplement content sur le fait qu'elle aille bien et qu'aucune blessure extérieur ne lui avait était donnée pendant cet horrible moment avec les Fer-nés, rien que le fait de penser qu'ils auraient put trouver le campement et lui faire du mal ou pire encore pendant que lui était sur ce lit d'infortune essayent de guérir était la pire chose à penser, mais voyant son petit sourire au moment ou elle avoua ce qu'il venait de se passer il se calma doucement. Un secret? Alors c'était le plus beau secret qu'il avait à garder, il se sentait légèrement coupable de ne pas avoir ouvert les yeux avant pour profiter de ce moment qu'elle venait de lui accorder.

Son coeur battait de plus en plus vite et avant même qu'il ne puisse arrêter ce qu'il était en train de faire il s'approcha un peu plus de Marianne pour réduire encore plus la distance qu'il y avait entre eux deux et déposant doucement sa main sur la nuque de sa Dame et l'autre sur sa joue il lui donna un nouveau baiser, tendre, doux et délicat, il sentait la chaleur émaner du corps de sa douce et n'avait pas envie d'arrêter mais décida de la laisser respirer en se remettant doucement à sa place un grand sourire fier sur son visage. Il redevenait un enfant à ce moment là qui était content de ce qu'il venait de faire et c'était vrai personne aujourd'hui n'arriverait à le mettre en colère ou enlever son petit sourire car il venait de réaliser un rêve.

"Je suis désolé, je pensais qu'on était plus à ça près pour notre secret."

Au fond de lui il n'était pas vraiment désolé et plutôt fier mais il ne voulait pas que Dame Marianne prenne mal ce qu'il venait de faire, après tout elle avait tout les droits mais lui n'était rien, qu'un simple Chevalier qui n'aurait pas dut faire ce petit geste mal placé. Mais c'était un secret après tout!

"Et encore pire pour le Chevalier épris de sa Dame depuis son enfance..."


Il se rendit compte que trop tard de ce qu'il venait de dire mais après tout ce n'était que la douce vérité de ce qu'il éprouvait pour elle depuis tout ce temps sans qu'elle ne s'en rende compte. Il n'était pas triste par ce qu'il venait de dire et même après la phrase qui sortit d'entre ces lèvres. Il ne croisait plus le regard de sa belle qui avait l'air d'être triste mais Torvald ne pouvait pas la laisser se perdre dans la tristesse après le moment qu'ils venaient d'avoir, relevant doucement son visage d'une main il lui lança un petit sourire au moment ou leurs yeux se croisèrent et caressa du bout du pouce sa peau si douce et si parfaite.

"Rien que votre présence me comblera ma Dame, et ce secret restera entre nous je vous le jure sur mon épée et mon honneur!"


Ils venaient de s'avouer des choses que personne n'aurait penser jusque maintenant, comment était ce possible de s'aimer à ce point sans jamais le remarquer jusque maintenant? N'avait il pas assez ouvert les yeux jusque maintenant? Il lâcha enfin son visage pour reposer doucement sa main dans la sienne sans jamais la quitter une seule fois du regard, ils devaient tout les deux être rouge à cause de tout cela mais grâce à Marianne qui commençait à parler d'autre chose et le fait qu'elle rapproche le bol pour le soigner lui fit un grand bien, elle serait toujours là pour lui et maintenant il le savait mais quel avenir avaient ils ensemble? Une Dame haut placée et un Chevalier sans nom ne pouvaient pas avoir d'avenir et ça il le savait très bien mais le fait de pouvoir espérer un petit peu était quelque chose d'assez rassurant au fond!

"Allez y ma Dame!"


   

       
base cracles bones, modification lawina

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




 

Torvald et Marianne

“Une infirmière guérit des plaies, laisse moi guérir ta peine”
L
e temps était de bonnes grâces, offrant un intermède des plus exquis, alors que la guerre était toujours aux portes d’un royaume en péril. Dévoilant par là même, mains secrets pour les moins  libérateurs, cet instant se gravait dans la pierre, un peu à la manière dont il parvenait à fissurer les cœurs des amants. Bénis ou maudits ? La réponse à ce questionnement n’était pas tranchée, tant elle parvenait à surprendre les deux protagonistes de cette scène improvisée. Les sentiments se mêlaient à grande vitesse, tant les années qui les séparaient l’un de l’autre était semblable à une route qui tournait avec une vigueur féroce. La course n’en devenait que des plus rapides, alors même que le temps semblait percer à nouveau une bulle qui allait très bientôt les séparer. Mais repoussant les limites de ces pensées néfastes, Marianne désirait plus que tout profiter de ce moment. Caressant davantage la main du chevalier pour lequel son cœur chantait une mélodie des plus cadencées. Désireuse de partager avec lui, encore un peu plus, juste pour regagner une force qui lui manquait. Torvald représentait bien plus que son simple protecteur. Bien plus qu’une simple amitié. Réduite à cette candide conclusion, la jeune fille se plaisait à lui offrir de nouveaux sourires, à laisser ses yeux exprimaient les moindres secrets renfermés par son cœur, juste le temps que cette tente puisse le supporter. Ces tissus quelques peu fragiles n’en devenaient que plus épais, alors même que ses gestes s’alliaient à ses paroles et que ce sentiment grandissait derechef à mesure que son chevalier lui renvoyait la même image qu’elle pouvait lui offrir. Deux cœurs qui discouraient, deux âmes qui se comprenaient, deux destins qui se retrouvaient enfin alors que le temps les avait séparés. La timidité grandissante de Marianne, pourtant bien présente, se taisait à mesure que le visage du jeune homme se rapprochait du sien. Le silence semblait les prendre en témoin, conserver lui aussi ce secret qu’il ne voulait plus oublier, du moins pas pour l’instant présent. La nécessité de songer à ce qu’il adviendrait par la suite se faisait largement dépasser par l’égoïsme de ce moment. Peut être en serait-ce une erreur ? La jeune Harlton préférait croire en la force qu’elle en retirerait tout comme à la bravoure dont Torvald pourrait également jouir grâce à ce secret. Elle l’aimait d’une telle façon, qu’elle n’en revenait toujours pas d’avoir osé pu croire que ce sentiment était le résultat d’un autre. Comment avait-elle pu être autant aveugle ? La politique lui avait pris une part de son âme. Et Torvald la lui rendait pour ainsi lui permettre d’appréhender les choses de manière plus délicate.  Ses yeux ne purent jamais quitter ceux du jeune homme, alors que déjà son souffle venait chatoyer son visage dans d’exquises tentations. La chaleur s’emparait de son être à mesure que son cœur continuait sa chamade contre sa poitrine. Elle avait l’impression qu’il allait imploser de l’intérieur. L’apothéose n’en vint qu’au moment où, d’abord timides, leurs lèvres se découvrirent doucement. Echangeant un baiser empli de tendresse et chargé d’un amour certain, ce partage ramena la jeune fille dans les bois de son domaine, là où son cœur aspirait à être aux côtés de son chevalier. Les yeux clos, Marianne profitait de chaque douceur que Torvald lui donnait, lui procurant des frissons le long de son corps, l’amenant à en désirer davantage juste pour partager cette douce mélodie qui s’éprenait de son cœur. Mais déjà l’instant s’arrêta. Un sourire timide se dessina sur ses lèvres alors qu’elle désirait garder encore le souvenir intact de cet échange idyllique. Ses yeux fermés redessinaient le visage du jeune homme, comme si ce rêve ne se terminerait jamais. Et lorsqu’elle parvint à les ouvrir, elle découvrit avec émerveillement les traits charmeurs et pour le moins inoubliables de son chevalier. « Shhhh. » répondit-elle aux excuses de Torvald alors que son sourire dévoilait ses pensées quant à sa volonté de garder ce souvenir intact. Elle ne voulait pas d’excuses, pas maintenant. La jeune fille préférait juste profiter de cet instant, sans se soucier du reste. Son index vint doucement trouver les lèvres de son chevalier, alors même que ses yeux le quittaient pour quelques instants et regarder autour d’eux. « Elle est assez épaisse pour garder cela ici aussi. » Une complicité passa dans son regard, alors qu’elle dégageait son doigt de sur ses lèvres pour ainsi partager l’étreinte de sa main.

Marianne avait la sensation de se dévoiler enfin. Ce sentiment la libérait d’un poids qu’elle n’aurait jamais envisagé jusqu’alors. Mais cette dernière s’avérait aussi triste que joyeuse, tant elle veillait ainsi à rappeler à la jeune fille de sa malédiction. Ainsi, voilà sous quelle forme pouvait se représenter l’Amour ? Aussi doux et délicats que douloureux et dangereux. Car quel avenir offrait –elle à celui qui animait son cœur en se dévoilant ainsi ? La peur de lui nuire aussi bien pour sa survie que pour ses aspirations personnelles n’en devenait que plus grande à mesure qu’elle prenait conscience de la gravité de la chose. Elle, qui, voulait tant le protéger du moindre mal et qui croyait en ses capacités qu’elle était prête à défendre envers et contre tout, était en train de le soumettre à un danger bien pire. Celui de l’aimer en retour. Leur Amour ne connaîtrait jamais de fin et quelque part, elle espérait simplement n’être qu’un passage pour lui. Ainsi il l’oublierait rapidement et peut être en ressortirait-il plus fort encore pour celle qui partagera sa vie. Son sacrifice s’avèrerait être sa plus grande preuve d’affection, tant bien même qu’elle préférait qu’il en soit ainsi pour lui. Son chagrin n’en deviendrait que plus grand avec les années, mais au moins Torvald en serait heureux. La tristesse se lisait déjà dans son regard, alors que ce dernier se plaisait à regarder en direction du sol. Honteuse d’avoir ainsi partagé ses sentiments, mais surtout gênée de soumettre un tel comportement à celui qu’elle se plaisait tant à aimer. Son humanité l’accablait de plus belle à mesure qu’elle entendait les réponses qu’il lui témoignait. Et son cœur voulait lui répondre par la plus belle des remarques, le plus beau des gestes tant ce partage savait la rassurer. « Comment allons-nous faire ? » Visiblement, son cœur prenait le dessus sur sa raison puisqu’il venait de répondre de manière innocente et pure. Oui comment faire pour vivre ainsi ? « Je ne désire nullement te causer des souffrances, mon cœur ne le supporterait pas. » Sa voix ressemblait à un murmure alors que ses lèvres venaient doucement se déposer délicatement sur le dos de la main de son chevalier. Elle venait tout juste de lui avouer que son choix se porterait toujours vers lui encore et encore. Mais c’était à lui de décider de ses propres choix. Ses yeux se relevèrent à mesure que les caresses de son chevalier venaient à pousser son visage à se relever. Sa main pourtant si forte, paraissait aussi douce que du coton sur son visage et laissait ainsi présager à Marianne d’un dessein des plus affectueux. Ses yeux retrouvèrent enfin les siens et osèrent ainsi partager quelques bribes de sentiments non dévoilés. Par les Sept qu’elle pouvait aimer ce regard et ce qu’il lui laissait percevoir. Sa sincérité était telle que son cœur semblait se perdre dans une nouvelle cadence incontrôlée, alors que déjà le sourire veillait à s’installer naturellement sur ses lèvres. La jeune Harlton perdait l’ensemble de sa convenance pour se laisser aller aux attentions les plus rêveuses alors que sa raison se perdait complètement à mesure que Torvald la rassurait sur le fait que tout ce qu’il venait de se passer resterait un secret pour lui. Elle reconnaissait bien là les vœux de fidélité de son chevalier. Mais silencieuse, elle préféra répondre à cette dévotion par un sourire avant de laisser sa raison la ramener à un peu plus de piété.

Rapprochant le bol qui contenait l’onguent, la jeune fille veilla à s’écarter doucement de l’étreinte du chevalier de manière à ramener un peu de légèreté à cette situation. Néanmoins jamais elle ne pourrait oublier ni ses gestes ni ses dires. Et alors qu’elle accompagnait les gestes de son chevalier pour qu’il puisse ainsi retrouver sa place initiale afin de recevoir de meilleurs soins, la jeune fille ne parvint pas à détacher son regard de ses iris attrayants. Il lui fallut en effet quelques secondes supplémentaires pour se redresser et s’empresser de prendre le bol entre ses doigts pour ainsi ramener un peu de cet onguent sur l’une de ses mains. « Cela te paraîtra froid quand je te l’appliquerai, mais ce ne sera qu’au moment de la pose. Si jamais tu ressens la moindre brûlure, préviens- moi. » Marianne chercha à s’installer pour le mieux afin de pouvoir mener à bien sa besogne et posa de manière délicate ses doigts à l’endroit même où la peau encore boursoufflée de son torse laissait entrevoir le passage de son aiguille. Commençant à peine un peu plus haut que la blessure, la jeune fille veilla à donner toute son attention dans la bonne application de ce soin. « Merci pour ta dévotion. » laissa t-elle échapper alors qu’elle reprenait un peu de cet onguent entre ses doigts pour lui en appliquer à nouveau. Elle n’avait pas encore eu l’occasion de le remercier pour son travail et espérait intimement que ses paroles allaient ainsi raviver un peu l’orgueil de son chevalier. « Grâce à toi, une famille entière nous revient. Sache que ta bravoure sera récompensée, j’y veillerai personnellement dès notre retour à Castel-Bois. » Bien entendu son oncle allait être mis au courant du courage de Torvald dès lors que Marianne aurait l’occasion de croiser ce dernier. Un mince sourire parvint à se dessiner sur le coin de ses lèvres, alors qu’elle osait entendre les dires de son oncle à ce sujet. Elle était persuadée que ce dernier n’allait pas hésiter à vanter les mérites de Torvald : le chevalier en qui il plaçait ses espoirs. « Mon oncle en sera heureux. » Un léger rire s’échappa d’entre ses lèvres, alors qu’elle pouvait nettement voir le regard que ce dernier allait lui porter à ce sujet. Mais le sérieux lui revint rapidement alors qu’elle songeait à ses attentions particulières de toute à l’heure. Dès lors que ses pensées lui vinrent à l’esprit, les applications de la jeune fille se transformèrent inconsciemment en caresses, alors que son cœur se mettait à nouveau à battre dans une mélodie qu’elle apprenait à dompter. « Pourras-tu me conter ton histoire ? Celle du chevalier épris de sa dame ? » La jeune lady remonta doucement son regard pour retrouver les yeux du jeune homme, alors que ses joues commencèrent à prendre une couleur rosie.


         
(c) fiche:WILD BIRD

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

       
Event 2
Fight for your lives



   
La tempête de Fer


Son coeur battait la chamade sans pouvoir l'arrêter, il n'avait jamais ressenti ce genre de chose pour quelqu'un et pourtant il avait sut dès le premier regard que cette femme n'était pas comme les autres et qu'elle l'attirait bien plus que n'importe qui. Mais malheureusement les années étaient passés sans qu'il ne se passe rien entre les deux et Torvald avait essayé d'étouffer ce sentiment à l'intérieur de lui, ça n'avait pas marché apparemment vu ce qu'il ressentait à ce moment là, étant aussi proche d'elle et sentant sa peau contre la sienne. Il avait envie de rester dans cet endroit pour toujours avec elle à ses côtés mais il savait que ce ne serait pas possible et qu'un jour ou l'autre il serait obligé de revenir à la réalité et qu'il allait se remettre debout. Mais ce qui le rendait encore plus triste était surtout le fait de savoir que tout les jours ils allaient se voir et que jamais il ne pourrait la toucher, sentir son odeur, observer ses yeux si pétillant et sentir ses lèvres contre les siennes. Son coeur se serra légèrement en pensant à tout ce qu'il allait louper tout ça parce qu'il n'était pas venu au monde dans une famille de noble et qu'il n'avait pas de nom de famille, il aimait sa famille et ça tout le monde le savait mais il s'en voulait quand même de penser au fait que si il était né dans une meilleure famille il n'aurait pas eu à se cacher pour exprimer ses sentiments envers elle et devant tout le monde. Rien que cette pensée lui procura un petit sourire en coin, pouvoir marcher à ses côtés sans que personne ne les regardent ou parlent dans leur dos était quelque chose qu'il avait toujours voulu et pouvoir espérer qu'un jour il arriverait à réaliser ce rêve était rassurant. Le deuxième baiser fut encore plus romantique que le premier, son corps frissonnait de plaisir et ses mains étaient entrain de profiter de la douceur et de la chaleur de cette femme si parfaite à ses yeux, il avait envie que ce moment dure éternellement mais doucement il se recula enfin pour la laisser quand même respirer et pouvoir admirer à nouveau ce visage si rayonnant. Avec elle à ses côtés il n'avait pas besoin de médicaments ou de plantes médicinal, juste un petit sourire de sa part et tout allait mieux dans son corps et dans sa tête, elle était son médicament et il le savait. Sa présence dans cette tente était tout ce dont il avait besoin en ce moment si sombre!

Après ce petit moment intense, elle ouvrit à nouveau les yeux et les déposa sur Torvald qui allait chercher une excuse pour ce baiser volé mais arrêta de parler au moment ou la jeune femme déposa son index sur ses lèvres. Elle voulait profiter encore de ce moment en laissant les images s'enregistrer dans sa tête et il savait que lui aussi était en train de faire la même chose pour ne jamais oublier ce qu'il venait de se passer dans cet endroit si petit. Attrapant doucement sa main qui était posée sur son visage il l'apporta à ses lèvres pour y déposer un léger baiser avant de la lui rendre tout en la gardant entre ses doigts pour garder le contact de sa peau si chaude contre la sienne. La douce voix de la jeune femme se fit entendre et il décida de ne pas répondre à ce qu'elle venait de dire car c'était la vérité, cette tente était assez grande pour tout ces petits secrets même si il avait envie au fond de lui que ca ne soit pas un secret mais une réalité aux yeux de tout le monde. Un petit sourire timide s'installa sur son visage et il sentit que ses joues étaient devenu rose mais il ne voulait pas le cacher bien au contraire, ces petites joues roses montraient bien tout ce qu'il éprouvait pour cette femme et tout ce qui était en train de se passer dans son corps après tout ces petits événements.

Il voyait très bien qu'elle était en train de réfléchir à beaucoup de chose mais il ne voulait pas qu'elle gâche ce petit moment en pensant à la suite, il préférait la voir sourire plutôt que de s’inquiéter pour la suite. C'était son rôle de s’inquiéter pour ça car elle avait déjà beaucoup à penser avec son rôle de Dame du Conflans mais en entendant la question qu'elle venait de poser il s'arrêta un petit moment en réfléchissant à ce qu'il allait lui dire pour la réconforter. Installant un petit sourire sur son visage il leva la main vers son visage en enlevant une petite mèche rebelle de ce magnifique visage.

"On trouvera une solution Dame Marianne."
Sa main caressait doucement celle de Marianne avant de continuer doucement, comme ci il murmurait comme elle venait de le faire en posant sa question. "Et je ne veux pas non plus vous en faire Marianne, mais jamais je ne pourrais me passer de vous et ça quoi qu'il arrive!"

Son petit sourire venait de revenir sur son jolie visage et il se sentait soudainement mieux, certes lui aussi avait peur pour l'avenir, enfin si il y avait un avenir bien sur mais Torvald ne voulait pas y penser maintenant, il aurait tout le temps plus tard de réfléchir étant donné qu'il allait rester étendu sur un lit pendant encore un petit bout de temps et qu'il allait pouvoir la revoir seule encore dans une pièce pendant qu'elle s'occuperait de lui comme elle le faisait si bien ces derniers temps!

L'heure du romantisme était fini et il était temps maintenant de faire les soins, le moment le plus pénible de sa journée étant donné qu'elle allait toucher sa plaie qui était encore trop fraiche et douloureuse à son gout mais il n'avait pas vraiment le choix si un jour ou il voulait se remettre debout pour pouvoir courir et se battre! Se recouchant doucement avec l'aide de Marianne il fit un signe de tête pour montrer qu'il avait compris ce qu'elle venait de dire mais savait très bien au fond de lui que même si il ressentait une douleur il ne l'avouerait pas pour autant, il c'était déjà montré assez faible devant la jeune femme quand elle avait commencé à le recoudre alors il ne comptait pas vraiment recommencer aujourd'hui! Il posa sa tête pour observer le plafond pendant les soins et eu un petit frisson au moment ou la jeune femme déposa doucement ses doigts sur la blessure, il ne saurait dire si le frisson venait d'une douleur ou bien du contact de leur peau à tout les deux mais aucune grimace n'arriva sur son visage et il se concentra sur la voix de la jeune femme pour éviter de ne montrer à qu'elle point il avait mal juste au touché de cette plaie. Elle venait de le remercier et à ce moment là tout était oublié, tout ce qui c'était passé avant l'arrivée au campement et au moment ou l'aiguille était rentrée dans sa chair, il avait réussi sa mission et le savait rien qu'en entendant ce petit Merci sortir de la bouche de sa Dame. Un petit sourire en coin il essaya de se relever pour au moins voir le visage de la femme qui était en train de prendre soin de lui.

"Ne me remerciez pas Marianne, c'était ma Mission et mon boulot de le faire!" Ne quittant pas une seule seconde le regard de la jeune femme il réfléchit à ce qu'elle venait de dire avant de répondre comme un murmure doux et paisible. "Ma récompense m'a déjà été donnée dans cette tente ma Dame!"

Un petit sourire content apparu sur son visage au moment ou il laissa cette phrase sortir d'entre ses lèvres. Les baisers qui avaient été échangés étaient bien plus qu'une récompense à son gout et il n'avait besoin de rien d'autre bien sur! Après tout il avait fait son devoir, protéger et servir était sa devise en étant un Chevalier et avoir sauvé cette famille en faisait parti même si il était revenu blessé il était content d'avoir réussi sa mission! En entendant parler de l'oncle qui allait être heureux il se mit à rire doucement et s'arrêta net quand la douleur se réveilla, l'oncle de Marianne était quelqu'un de très bien et il le savait. En sauvant une famille du Conflans il aurait surement le droit à un présent et demander Marianne en cadeau n'était surement pas une bonne idée mais rien que d'y penser le fit rire intérieurement.

"J'espère bien mais je ne pense pas que ce soit lui que je voulais rendre heureux!"

Il se frappa intérieurement pour faire en sorte qu'il réfléchisse avant de parler au lieu de dire autant de bêtises mais c'était plus fort que lui et en présence de Marianne il n'arrivait jamais à contrôler son coeur qui parlait souvent plus vite que la raison. La phrase que Marianne venait de sortir lui fit revenir à la réalité et en voyant les joues roses de sa Dame il ne pouvait pas refuser une telle demande et il le savait mais repenser à tout ce qu'il avait enduré intérieurement en étant amoureux de Marianne depuis son enfance le rendit soudainement triste, comme ci il se rendait compte que toute sa vie il lui avait manqué quelque chose, ce qui était certainement vrai car si elle avait été à ses côtés il serait maintenant un autre homme et non ce Chevalier allongé sur un lit en train de serrer les dents pour éviter de crier face à la douleur. Mais le courage lui revint au moment ou il sentit les doigts de Marianne sur sa peau et prenant une petite respiration il commença doucement.

"Je peux vous la raconter maintenant car il n'y a pas grand chose à dire sur ce Chevalier fou amoureux d'une Dame." Baissant doucement le regard il commença à parler d'une voix douce et calme. "Je vous ai vu pour la première fois il y a bien longtemps ma Dame, et dès ce jour là, alors que je n'étais qu'un enfant, je ne vous ai jamais oublié ou perdu de vu. Votre sourire et vos yeux m'avaient tout de suite ensorcelé alors que vous ne m'aviez même pas remarqué encore, je rêvais de vous chaque nuit et à chaque heure je me mettais au même endroit pour pouvoir au moins vous apercevoir et savoir que vous alliez bien. Mon coeur n'a jamais cessé de battre pour vous, plus on grandissait et plus la distance me faisait souffrir. Le jour ou je suis venu avec vous en tuant un homme pour vous et montrant que vous comptiez à mes yeux étaient le plus beau jour depuis ma naissance, je pouvais enfin faire mes preuves et montrer que j'étais digne de quelque chose. Vous veniez de déposer votre regard sur moi et je me rappellerais toujours des frissons qui on parcouru mon corps en voyant ces magnifiques yeux se poser sur un petit forgeron que j'étais. Avec le temps je n'avais plus beaucoup le temps de vous admirer en silence et secrètement mais vous n'avez jamais quitté mon coeur et mon esprit. Quand je suis parti en guerre et que je ne suis jamais revenu c'était tout simplement pour vous éviter, éviter la honte que j'avais envers vous et voir votre regard triste en posant vos yeux sur un lâche comme moi..."
Faisant une courte pause il ne releva pas les yeux pour éviter de craquer devant cette femme qui faisait battre son coeur. "En restant loin de vous et en cavale je me suis toujours dit que j'arriverais à vous oublier et vous laisser tranquille mais... Ca a fait tout le contraire, je me sentais tout le temps triste et mon sourire avait disparu, je ne pouvais pas revenir vers vous comme ça et m'étais promis de faire surface en tant que Chevalier... En vous revoyant la première fois depuis bien longtemps c'était comme ci j'étais retombé amoureux une deuxième fois de la même personne, mes sentiments n'ont jamais changés et je m'en rendais enfin compte que vivre loin de vous était comme m'arracher moi même le coeur. Je suis amoureux de vous depuis le premier regard posé sur ce magnifique visage et cet esprit si doux et attachant. Même si cet amour ne mènera nul part ma Dame, je ne pourrais jamais vous retirer de ma tête et je resterais à vie à vos côtés car savoir que vous allez bien est ce que je peux espérer de plus magnifique pour vous..."

   

       
base cracles bones, modification lawina

       
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




 

Torvald et Marianne

“Une infirmière guérit des plaies, laisse moi guérir ta peine”
L
’angoisse qui résultait des diverses épreuves qu’ils venaient de traverser commençaient enfin à s’apaiser. Ce sentiment d’étouffement, de père totale de contrôle mais surtout d’incertitude se laissait peut à peu remplacer par des ressentis pour les moins apaisants et d’autant plus certains qu’ils se chargeaient d’une véritable sincérité quant à l’Amour qui ne cessait de continuer à couler le long de leurs veines. Le cœur de Marianne était semblable à l’un de ces chants folkloriques, cadencé de manière rythmé pour trouver un meilleur repos et repartir de plus belle à mesure que Torvald poussait un peu plus de ses caresses sur son visage ou sur ses mains. La chaleur qui émanait de cette scène contrastait à merveille avec le froid glacial qui lui avait couru l’échine alors même qu’elle craignait pour la vie de son chevalier. Il était sauf et avec cette certitude, la jeune fille ne pouvait que se réjouir de ce partage qu’ils ne cessaient de garder intact et secret. Ainsi l’Amour ressemblait à ce champ parsemé de diverses beautés, à cette vaste étendue dont le paysage ne pouvait que s’étendre à perte de vue et dans lequel son désir le plus grand était de le découvrir à ses côtés. Ce sentiment ressemblait tant à une douce mélodie dont les notes ne cessait de s’accorder de plus belle à celle de ce chevalier dont elle ne pouvait plus détacher son regard. La vérité éclatait enfin et avec elle cette délivrance qu’elle n’avait que trop dissimulée durant tant d’année. L’évidence ne cessait de lui sauter aux yeux à mesure que les appels du cœur de Torvald répondaient à merveille avec les siens. Un nouveau monde s’offrait à eux, celui dans lequel cet interdit devrait rester cacher aux yeux de tous, mais ainsi ils savaient. La douleur n’en devenait que plus grande alors même que cette constatation arrachait le cœur de la jeune fille, jamais elle ne désirerait causer le moindre tort à ce jeune homme. Ce charmant chevalier dont les yeux ne cessaient de l’interpeller de plus belle grâce à ces étoiles qu’il veillait à partager avec les siens. Déjà, la jeune lady y lisait les plus belles constellations qu’il lui était permis d’admirer, celles qu’elle aurait désiré découvrir un peu plus, en osant se perdre dans ses émeraudes brutes. Le sourire ne pouvait que se retrouver sur ses lèvres à mesure qu’il en faisait de même à son égard, reflétant avec lui ce signe de délivrance et de joie qui avait su leur intimer ce courage certain quant aux révélations qu’ils ne cessaient de s’offrir. Cet intermède semblait être un rêve, une fabulation des plus douces et des plus exquises que Marianne ne voulait plus quitter. Et pourtant … Il lui suffisait de quitter un instant ses yeux pour que la réalité ne la rattrape et vienne frapper aux portes de sa raison. Le danger qui allait découler de ce secret était bien grand pour Torvald. Si bien qu’elle s’en voulait déjà d’avoir laissé son égoïsme prendre le dessus et l’exposer à une telle menace. La jeune lady garderait à jamais ce souvenir intact dans sa mémoire et contre son cœur, sachant pertinemment qu’il serait un excellent moyen pour elle de trouver assez de force pour aller de l’avant. Pour Torvald. Les rôles s’échangeaient, c’était à son tour de devenir sa vassale. Elle venait de lui tendre la clé de son cœur et il l’avait saisi sans la moindre hésitation pour lui apprendre qu’il y veillerait, tout comme elle garderait précieusement la sienne et la protégerait envers et contre tout. Les yeux clos, la jeune fille laissait les souvenirs se graver un peu plus dans son esprit. Ces baisers échangeaient, les premiers qu’elle recevait, n’en devenaient que plus inoubliables à mesure que le souffle de son chevalier se répercutait délicatement sur son visage. Doux et chaud, tel la légère brise du sud qu’elle aimait tant sentir quand elle se promenait dans les bois de son domaine. Il lui instiguait une certaine liberté : celle d’être une simple jeune fille à ses yeux. Les frissons n’en demeurèrent pas moins d’autant plus agréables à mesure que le jeune homme continuait à l’admirer de cette manière. Jamais Marianne n’aurait cru pouvoir ressentir cette sensation, celle d’exister à part entière pour une personne. Torvald lui laissait ainsi présager des plus belles romances, des plus beaux instants, ce que son cœur voulait lui offrir en retour. D’ailleurs ce dernier laissa exprimer son doute quant à ce qu’ils allaient devenir. Comment faire ? Quelle était la meilleure solution ? Ce dernier augmentait sa cadence à mesure que ces questionnements s’enchaînaient dans son esprit. Marianne avait l’impression de défaillir, si bien que quelques soubresauts vinrent doucement la faire sursauter, tant la crainte de le perdre était à présent bien ancrée. La main chaude de Torvald parvint à calmer cette mauvaise ardeur, alors même que son regard ne quittait plus le sien. Captée par ses iris envoûtants, la jeune fille buvait chacune de ses paroles en laissant ainsi l’espoir d’une meilleure optique s’immiscer dans ses veines.

Le sourire et le silence furent les réponses les plus sincères qu’elle se décida de lui accorder à la suite de ses dires. Ainsi, Torvald ne perdait pas espoir et veillerait toujours à rester auprès d’elle. De par ses dires, le jeune homme parvenait à apaiser les maux de son cœur et de son âme, entraînant avec eux tout un tumulte de visions pour les moins idéales dans l’esprit de la jeune fille. Peut être avait-il raison ? Peut être parviendraient-ils à se rencontrer en secret ? Les bois, les visites dans la ville, celles dans ses appartements, ainsi seraient-ils à même de pouvoir trouver le moyen de partager quelques instants d’intimité dans le domaine ? Les yeux de Marianne cherchèrent à trouver des réponses à ces questions muettes, celles qu’elle ne tarda pas à trouver dans le regard de son chevalier qui lui dévoilait à nouveau les paysages les plus merveilleux qu’il lui était donné de découvrir. La raison de la jeune fille ne cessait de tambouriner contre ses tempes, veillant à lui instiguer l’ordre de se reprendre et de retrouver une contenance de lady. Malheureusement, cette dernière perdait la bataille face aux sentiments que dégageaient son cœur et aux espoirs qui en découlaient. Son pouce continuait ses caresser sur le dos de la main de son chevalier, ses yeux lui offraient à son tour la découverte des milles et unes merveilles qu’il désirait y découvrir et son cœur lui donnait l’impression d’imploser à chaque fois qu’il battait contre sa poitrine. Son sourire indéfectible n’en devenait que des plus agréables et joli à mesure que toute cette tension s’apaisait et que son cœur se sentait partagé. Elle veillait à l’offrir délicatement à Torvald, à le déposer entre ses mains fortes mais délicates pour qu’il continue à en prendre soin. Mais une part de réalité arriva à mettre un terme à cet instant, alors même que le regard de la jeune fille venait de se dérober pour retrouver sa quête première. Nul doute que son chevalier devait souffrir de sa blessure, et elle ferait une bien piètre amante en le laissait ainsi sans lui accorder la moindre affection de cette manière. Voilà pourquoi, la jeune fille finit par changer la donne et ainsi se mettre à sa besogne primaire. Veillant toutefois à prendre le plus grand soin à ne pas le faire souffrir, Marianne surveilla les aspérités de sa blessure encore boursoufflée par les soins déjà prodigués. Il faudrait certainement plusieurs jours pour que ce gonflement ne s’apaise, des jours au cours desquels, elle viendrait régulièrement lui enduire cet onguent afin de permettre une meilleure cicatrisation. Un timide sourire se dessina sur son visage à cette pensée, non pas qu’elle voulait qu’il ne souffre, mais parce que par ce biais ils pourraient ainsi gagner cette intimité qu’ils recherchaient. Mais chassant bien vite cette pensée de son esprit, la jeune Harlton finit par se ressaisir et commença à appliquer délicatement la préparation médicinale sur la plaie de son chevalier. Relevant de temps en temps son regard pour ainsi prendre conscience de son visage, elle remarquait qu’il ne grimaçait pas, signe qu’elle traduisit comme étant une bonne chose quant au mal qui devait s’estomper.  Mais alors qu’elle continuait ses soins, elle laissa une nouvelle fois ses paroles prendre le dessus pour ainsi agir comme la lady qu’elle se devait d’être. Et c’est en le remerciant une première fois, que la jeune fille se mit à sourire. Ce dernier s’étira davantage alors qu’elle entendait cette réponse bien commune à Torvald. Sa dévotion était sans limite, tout comme son professionnalisme, chose qui dévoilait à Marianne la chance qu’elle avait de pouvoir côtoyer un tel chevalier si noble de cœur. « Ton cœur est noble Torvald, sache le. » lui répondit t-elle avec cette même voix douce, alors que le sourire continuait à s’étirer sur ses lèvres. Sourire qui n’en devint que des plus timides alors qu’elle prenait conscience des mots qu’il prononçait vis-à-vis de cette récompense qu’il avait déjà reçue dans cette tente. La jeune fille sentit ses joues rosir alors que son cœur rejouait une mélodie cadencée contre sa poitrine et lui apportait une chaleur incommensurable. « Nous sommes deux dans ce cas. » laissa t-elle échapper à son tour tout en veillant à croiser le regard de son chevalier. La sincérité s’y lisait sans la moindre encombre, avant qu’elle ne revienne sur son travail.

D’ailleurs, c’est en songeant à leur retour et donc à son oncle, qu’elle laissa échapper ses paroles quant à son sujet. En effet, Lord Arwood plaçait nombre de ses espoirs en Torvald et ce depuis qu’il était revenu. La jeune fille s’en était aperçue la première fois, alors qu’il l’avait simplement averti de son retour mais depuis lors, elle voyait qu’il ne cessait de pousser son chevalier au meilleur. Pourquoi ? La raison paraissait évidente aux yeux de la jeune fille, du moins le paraissait-elle à présent après les divers évènements qu’ils venaient de vivre. Arwood avait probablement décelé l’amour que portait Torvald à Marianne et ainsi s’était-il persuadé qu’il serait le plus à même de la protéger. Sa pupille et unique héritière disposait du meilleur des protecteurs. Bien sûr, la jeune fille ne parlerait jamais de tout cela avec son oncle, tant elle craignait que ce dernier ne finisse par se rendre compte des secrets qui en découlaient. Mais en attendant, elle veillerait à ce que son chevalier soit dignement récompensé de sa quête. Un léger rire parvint à franchir la barrière de ses lèvres alors même que Torvald lui expliquait que les bonnes grâces de son oncle n’étaient certainement pas son unique priorité, même si elle savait qu’il n’en serait que des plus fiers. Si le temps avait été avec eux et si l’intimité en était des plus poussée, la jeune lady se serait à nouveau penchée sur son visage pour venir déposer délicatement ses lèvres contre les siennes. Malheureusement, la timidité restait encore un frein à cette démonstration, ce qui lui laissa ainsi l’opportunité de continuer l’application de son onguent avec ce même sourire complice. Cependant, ce dernier se tarit petit à petit, à mesure que sa besogne se terminait et qu’elle laissait sa main caresser le haut du torse de son chevalier. Les songes commençaient à la tourmenter. Tant de questions lui restaient sans réponse, qu’elle se laissa aller en osant quémander l’histoire qu’elle ne connaissait pas. Ses yeux trouvèrent naturellement les iris émeraudes de son chevalier, désireux de lui instiguer un courage certain quant aux propos qu’il allait lui rapporter, mais veillant tout de même à lui laisser comprendre que le délai de cette histoire ne devait pas être immédiat si il ne le désirait pas. D’ailleurs, Marianne pensait que son chevalier désirerait du repos avant toute chose et s’attendait à recevoir la demande de ce dernier avec bienveillance. Cependant, elle fut surprise de lire dans le regard de Torvald le courage qu’elle reconnaissait avec fierté dès lors qu’il tentait de mener à ben l’une des missions qu’on lui confiait.

Il commença ainsi en décrivant ses dires comme une futilité. Un premier mensonge qu’elle veilla à aller en son encontre, elle continuant ses caresses doucereuses et en lui souriant pour ainsi lui instiguer plus de courage. Jamais une telle histoire ne serait une insignifiance aux yeux de la jeune fille. Bien au contraire, elle lui paraissait comme la plus importante et la plus enrichissante de toutes. Ainsi lorsqu’il commença son récit, les années défilèrent devant ses yeux. Des années durant lesquelles la honte ne cessait de s’épandre telle un poison dans ses veines, alors qu’elle parvenait à comprendre la douleur qu’elle avait pu infliger à celui qu’elle aimait. Ainsi l’avait-il surveillé depuis sa plus tendre enfance, l’avait-il protégé sans même qu’elle ne puisse s’en rendre compte. Des bribes de souvenirs l’amenaient à revivre certaines scènes. L’une d’elle la convia à se trouver à nouveau sur la place publique, à chercher Camelya alors qu’elle n’avait pas encore sa dixième année. Ses yeux de petites filles mais surtout sa conviction ne lui avaient pas permis de faire attention aux détails. Mais à présent qu’elle le revivait, il lui semblait pourtant revoir un garçon en train de la regarder chercher. Ce garçon avec ses yeux aussi verts que les siens, celui là même qui était en train de la regarder en cet instant. Le sourire s’estompa doucement alors que le souvenir intact de leur première rencontre venait à se recréer devant ses yeux. La jeune fille avait encore l’impression de ressentir la haine qu’elle avait pu connaître contre cet inopportun qui l’avait traité de bâtarde. Mais pourtant, son cœur s’en trouvait apaisé alors qu’elle revoyait la prestance et la manière dont Torvald avait su s’imposer à elle. Le sourire se dessinait à nouveau sur ses lèvres alors qu’elle sentait la fierté qui l’avait envahi ce jour là grâce à lui. La même qu’elle ressentait encore aujourd’hui toujours grâce à lui. Mais ce qui la touchait le plus dans ses propos résidait dans le fait que son chevalier paraissait heureux. Ainsi avait-il trouvé sa place, lui dévoilait-il sa plus grande fierté en pouvant servir comme il le désirait. Rien n’était plus beau que d’assister à un tel accomplissement. Cherchant à prendre à nouveau sa main dans la sienne, Marianne resta silencieuse tout du long et la serra un peu plus dès que le voile de tristesse au sujet de son départ fut abordé. Perdant petit à petit son sourire, la jeune fille se mit à songer aux maux qui n’avaient cessé de la tourmenter avec son départ et son absence. Bien entendu elle lui en avait voulu dès lors qu’elle avait cru qu’il n’était plus de ce monde. Son cœur l’avait pleuré en silence et elle se souvenait de ses insomnies à songer à lui et en la manière dont il avait pu trépasser, espérant seulement qu’il n’avait pas souffert. Avec le recul, la jeune fille se rendait compte de ses sentiments déjà à l’époque, des sentiments qu’elle voulait taire et qui l’avait rendu aveugle. Mais surtout, elle parvenait à se rendre compte que ce n’était pas à lui qu’elle en voulait mais à elle. Elle aurait du envoyer quelqu’un pour le chercher. Aurait du se montrer plus téméraire alors qu’on lui avait rapporté que son corps n’avait pas été retrouvé. Peut être lui en serait-il revenu plus tôt sain et sauf ? Ainsi à cause d’elle se considérait-il comme un lâche. Chose qui était bien le contraire de sa personnalité et de sa noblesse. La culpabilité parvint à la ronger doucement, si bien qu’elle porta une nouvelle fois sa main au niveau de ses lèvres pour y poser un baiser délicat. Un geste attentionné qu’elle espérait qu’il comprenne comme étant une demande sincère de pardon. Il ne méritait nullement de tels tracas. Ses yeux se baissèrent à mesure qu’elle prenait conscience de ses fautes mais le courage parvint à lui revenir et à remonter son regard une nouvelle fois alors qu’il se mettait à lui conter son retour. Effaçant quelques bribes de culpabilité, Marianne retrouva un léger sourire à mesure qu’elle entendait les sentiments qu’il lui avouait. Tout parvenait à se remettre en place dans son esprit et alors qu’elle accueillait chacun de ses mots comme une aubaine, la jeune se rapprocha un peu plus du visage de Torvald pour laisser ses doigts caresser délicatement ce dernier. Son cœur reprenait une vive allure à mesure que le récit lui prouvait qu’ils partageaient les mêmes sentiments. Mais ce fut surtout le serment qu’il lui accorda, celui qu’il lui donnait avec son cœur qui veilla à apporter encore plus de courage et de dévotion. Son cœur criait qu’elle l’aimait et qu’elle veillerait à jamais à le préserver du moindre mal. Comment avait-il pu vivre ainsi durant tant d’années ? Taisant la retenue qui lui avait fait défaut toute à l’heure, Marianne attendit la fin du récit de son chevalier pour se pencher vers son visage et déposer doucement ses lèvres sur les siennes. « Jamais je n’ai pu t’oublier depuis le premier jour. » Ses yeux se promenèrent sur l’ensemble de son visage. Désireux de graver à jamais les traits de ce dernier, comme si elle les découvrait pour la première fois. La main qui caressait ce dernier se hasarda à venir dégager d’abord quelques mèches de sur son front avant de longer délicatement les courbes de sa mâchoire. Marianne se plaisait à graver chacun de ses souvenirs, partageant à nouveau avec Torvald les constellations de son regard avec les siennes. Leur univers se créait par ce biais, celui dans lequel ils se soutenaient sans barrière et sans non dits. « Je resterai toujours à tes côtés et veillerai à ce que ton bonheur passe avant le mien. Si il m’en faut braver les interdis, m’enfuir, devenir personne rien que pour te garder, alors je le ferai. » Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres, alors que tout ce qu’elle venait d’entendre résonnait encore dans son esprit. « Je te choisirai. » Cette révélation fit monter le rose à ses joues, alors que son cœur se sentait libre par ce biais. Avouer de tels sentiments était une chose qui la délivrait plus que de raison. « Je te choisis. » répéta t-elle en sentant ses yeux s’humidifiaient à mesure que cette aveux éveillait son cœur. Ainsi le bonheur frappait enfin à ses portes et ce dernier se représentait sous l’image du chevalier qu’elle ne voulait plus quitter.

Le silence veillait à garder cette scène intacte, la bonté et la bienveillance ne cessaient de se mêler à l’Amour de cet instant pour ainsi permettre aux deux amants de profiter chastement de la présence de l’un et de l’autre. La jeune fille ne saurait dire combien de temps a pu s’écouler avant que cette dernière vienne à bander le torse de son chevalier et ainsi lui accorder un repos bien mérité. Profitant du spectacle qu’il lui offrait, la jeune fille se trouvait présente à ses côtés au moment où il s’endormit, ce même instant où elle lui promit qu’elle serait là à son réveil et que ce qu’ils venaient de vivre n’était pas un rêve mais bien une réalité.

FIN DU SUJET



         
(c) fiche:WILD BIRD

       
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#