Seems things are back to normal. - ft. Aelinor

The World is changing – Part 1

Plus les lunes avançaient, plus Roland se sentait mieux. Les cauchemars étaient encore présents mais ils étaient plus espacés et ne venaient plus troubler toutes les nuits passées aux côtés de sa chère épouse, lady Aelinor qu’il avait eu bien plaisir à retrouver lors de son retour il y a maintenant trois lunes de cela. La bataille de Winterfell était encore bien présente dans son esprit et il espérait ne plus jamais avoir à combattre des monstres de la sorte. Par chance, il en était ressorti que légèrement blessé avec une belle cicatrice sur le visage qui avait bien cicatrisé. Il pouvait remercier le mestre qui l’avait soigné. Mais désormais, il fallait tourner son regard vers l’avenir. L’année 303 avait démarré doucement mais sûrement avec le retour des diverses troupes dans leur région, des hommes survivants dans leur foyer pour le plus grand bonheur des familles ouestriennes. Roland avait retrouvé son fils, Jasper, qui grandissait à vue d’œil et qui se dirigeait vers ses deux ans. Il était fier de son fils et espérait pouvoir lui apporter des frères et des sœurs. À l’instar de sa grand-mère, Roland souhaitait fonder une grande famille, repeupler Chênes-en-Fer qui voyait les filles Vanbois partir à chacun de leur mariage, fondant leur propre famille à Rougefort, aux Jumeaux, à Gris-Vallon, etc. Seuls trois fils donc deux non mariés demeuraient auprès de lady Anya. Si Morton avait eu Roland, il n’avait pu poursuivre dans sa lancée de donner à Anya plusieurs petits enfants puisque lady Shirei était morte précocement. Quoiqu’il en soit, Roland avait ce désir de fonder une famille, d’avoir plusieurs enfants et espérait que malgré les mauvaises aventures de sa première grossesse, lady Aelinor soit d’accord sur ce fait avec lui. Il en allait de l’avenir des Vanbois après tout.

Dans tout Westeros, les retours se terminaient. Plus personnes ne demeuraient à Winterfell hormis les nordiens et ceux qui devaient s’y trouver. La page Marcheurs Blancs était belle et bien fermée pour de bon. Ce qui se passait au nord de Winterfell ne regardait que les Stark et leurs vassaux. Cela n’était plus le problème de Roland qui, seul dans le bureau de sa grand-mère, écrivait une lettre à cette-dernière pour lui signaler sa venue prochaine aux Portes de la Lune. En effet, maintenant que la paix semblait de nouveau revenue en Westeros – en apparence du moins, cela tout le monde s’accordait à le dire et à en être conscients – la vie reprenait son cours normal et quoi de plus joyeux qu’un mariage pour commencer la nouvelle ère qui s’ouvrait là entre le retour d’un prince indésirable, celui de créatures mystiques ou encore celui des conflits internes et autres joyeusetés quotidiennes ouestriennes. Quelques semaines plus tôt, la nouvelle avait fait le tour du Val mais aussi du Conflans et possiblement de tout Westeros : lord Harrold Hardyng allait se marier. Le Val et le Conflans – la promise étant une Nerbosc – allaient se lier tout comme le Nord et le Conflans s’étaient liés l’année passée, tout comme le Conflans et la Couronne ou encore le Val et la Couronne s’étaient liés les années précédentes. Le jeu des alliances reprenait son cours. Les familles suzeraines se mariaient entre eux, mettaient en place leur pièce sur le grand échiquier qu’était Westeros et où la partie était infinie même quand on pensait qu’elle était terminée.

S’appliquant sur sa lettre, ne se laissant pas aller à quelques distractions, Roland exprimait à lady Anya son désir de lui parler une fois que tout ceci serait passé, une fois que les choses se seront tassées et que le mariage aura eu lieu. Il lui assurait une arrivée aux Portes de la Lune dans les jours à venir et qu’il s’attelait, avec ser Morton son père, aux préparatifs. Lady Aelinor était également mise à contribution et c’est justement elle qu’il allait voir alors qu’il attachait le petit bout de parchemin à une patte d’un corbeau qu’il vit partir au loin en direction de sa destination. Il était notable que Roland n’avait plus ce regard baissé et semblait être plus prompt à sourire qu’il y a quelques semaines. Cela avait grandement rassuré son père, lui qui avait bien pris peur en voyant l’état dans lequel son fils était revenu. Arrivant auprès de lady Aelinor, Roland se manifesta, se permettant alors d’interrompre quelques affaires.

- Mon aimée, je vous trouve enfin. Avec tous ces préparatifs, je ne sais plus où donner de la tête, je vous pensais auprès de notre fils dans nos appartements.


@Aelinor Vanbois